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Rencontre autour de l’Evangile (Jn 15, 1-8) – 5ème Dimanche de Pâques

 

 » Je suis la vraie vigne, et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,

celui-là donne beaucoup de fruits « .

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 15, 1-8)

Dans l’évangile de Jean, il y a deux discours d’adieu de Jésus. Avec l’évangile de la Vigne commence le second discours. Jésus est avec ses disciples, au cours du dernier repas avant sa Passion et sa Mort.

Le sens des mots

Moi, je suis la vraie vigne : Dans l’Ancien Testament (Is 5,1-7 ; 27,2-5 ; Jr 5,10 ; 12,10-11) l’image de la vigne désigne Israël. Que veux dire alors Jésus en disant qu’il est « la vraie vigne ».

Mon Père est le vigneron : Par cette expression qu’est-ce que Jésus nous apprend de sa relation au Père ?

Demeurez en moi, comme moi en vous : Noter combien de fois ce mot ‘demeurer’ revient dans la bouche de Jésus. Qu’est-ce que cela nous dit d’important pour la relation qui existe entre Jésus et les chrétiens ? 

Vous (êtes)les sarments : C’est la même sève de vie qui circule entre le pied de vigne et les sarments : quelle est cette sève qui circule entre Jésus et nous  et qui fait que nous ne formons qu’un avec lui et nous tous ‘ un’ en lui ? 

Celui-là donne beaucoup de fruit: Quel est ce fruit abondant que produit celui qui demeure uni au Christ ? (On peut aller voir Galates 5,22) 

En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire : Quel est le sens de cette parole ? 

Les sarments jetés au feu et qui brûlent : Les sarments qui ne portent pas de fruits seront éliminés... A qui peut-on penser en cette dernière nuit qui précède sa Passion de Jésus?Quel est le sens de ces mots ?Est-ce qu’ils nous disent quelque chose du sort de ceux qui sont en rupture avec la communauté de l’Eglise ?

Vous serez pour moi des disciples : c’est quoi précisément être disciple de Jésus ?

 

Pour l’animateur 

Moi, je suis : Nous retrouvons ici cette expression qui laisse deviner l’identité de Jésus : il reprend le Nom de Dieu « Je suis » (Ex 3,14).

La vraie vigne : La Bible utilise souvent l’image de la vigne pour parler du peuple d’Israël. Mais cette vigne n’a jamais produit que des fruits de médiocre qualité. En se disant la « vraie vigne », Jésus prend le relais d’Israël et inaugure le peuple nouveau. L’appartenance à ce peuple n’est plus d’ordre ethnique, racial ou religieux, mais dépend de l’union étroite avec Jésus.

Jésus, le Fils du Père, est uni au Père dans l’obéissance : il se reçoit du Père et lui appartient.

Entre Jésus et ses disciples, une même sève, une même vie, circule : c’est la même vie qui unit Jésus à son Père, c’est  l’Esprit-Saint qui est dans les disciples depuis le baptême et qui les unit tous ensemble dans le Christ. La Vigne, c’est Jésus prolongé en ses disciples. C’est l’Église, mystère de communion. Le baptisé appartient à Jésus et par lui, au Père, comme le sarment appartient à la vigne. Demeurer dans le Christ, c’est vivre de sa présence, de son amour.

Qui se détache du cep se dessèche ; il est jeté au feu et il brûle : il ne faut pas voir dans cette expression une description de l’enfer et de ses châtiments. Cependant, cette perspective décrit la gravité de la situation de celui qui se coupe de Jésus. En cette nuit de la Passion, comment ne pas penser à Judas. Et dans la communauté chrétienne de Jean, il y a des « antichrists », (1Jn 2,19). Et dans nos communautés chrétiennes !? Il faut voir dans ces paroles de Jésus un appel à la conversion.

Mais demeurer lier à Jésus, c’est accepter de souffrir avec lui, d’être un sarment que le vigneron taille (nettoie) pour assurer la récolte à venir, tout comme Jésus, qui va  entrer dans sa Passion, chemin obligé de sa résurrection et de sa glorification par le Père.

Qui demeure lié à Jésus porte du fruit,  c’est vivre en disciple de Jésus : adhérer à Jésus dans la foi et l’amour, dans une attitude de conversion permanente, un amour qui soit signe pour le monde par sa qualité et son intensité.Communion au Christ pour une évangélisation qui porte du fruit.

En dehors de moi vous ne pouvez rien faire : S’il est vrai que Jésus est la Parole de Dieu, qui nous révèle de façon parfaite qui est Dieu et quel est son plan d’amour, alors il doit rester pour le croyant le repère incontournable, la référence obligée. Mais pour les croyants sincères d’autres religions, le Seigneur les éclaire de la façon que lui seul connaît.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

 Inviter le groupe à redire l’une ou l’autre parole du texte, en  forme de méditation partagée, pour intérioriser cette belle page d’évangile.  

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE 

Est-ce que nous recevons les échecs, les souffrances, les coups durs, comme des épreuves par lesquelles le Père nous purifie et purifie nos engagements pour qu’ils portent du fruit ? 

La vigne, c’est Jésus uni à notre communauté d’Église : Est-ce que chacun de nous est un sarment uni aux autres,  un membre qui prend sa place dans la communauté ?

 

ENSEMBLE PRIONS  
Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé.
Il rassemble tous les hommes et les fait vivre de sa vie.
Et tous les chrétiens du monde sont les membres de son corps.
Rien ne peut les séparer de son Amour.
 

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Rencontre autour de l’Evangile – 4ième Dimanche de Pâques (Jn 10, 11-18)

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 10, 11-18)

Après avoir prononcé la parabole de la bergerie et du pasteur (v.1-6) devant les juifs qui s’opposent à lui et le menacent, Jésus donne l’interprétation de la parabole (v. 7 et ss) parce que ses adversaires n’avaient pas compris ce qu’il voulait dire.

Le sens des mots

Je suis le bon pasteur : Quand Jésus dit « Je suis », il laisse entendre quelque chose de son identité  (Rappelons-nous le Nom que Dieu révèle à Moïse au Buisson ardent de l’Exode) On peut se rappeler d’autres paroles de Jésus qui commencent par « je suis ».

Berger mercenaire : Que signifie ce mot ? (on en parle quelque fois dans certains coups d’Etat)

Le loup s’empare des brebis et les disperse : De qui Jésus parle-t-il ?

Des mots très forts expriment les liens qui existent entre le bon berger et ses brebis : relever les expressions qui décrivent ces liens.

Moi, je suis le bon pasteur : Jésus est le bon pasteur pour deux raisons : lesquelles ?

« Je connais » mes brebis et mes brebis « me connaissent » : le mot « connaître » dans la Bible a un sens plus profond que dans notre langage courant. Comme le Père me connaît et je connais le Père : Qu’est-ce que Jésus nous révèle de la relation qu’il y a entre lui et ses disciples ?

Je donne ma vie pour mes brebis : Qu’est-ce Jésus annonce par ces mots ?

J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie…il faut que je les conduise : Qu’est-ce Jésus porte dans son cœur en disant ces paroles ?A qui pense-t-il ?

Elles écouteront ma voix : Quelle est la force de la parole de Jésus ?

 

Pour l’animateur

Les mots « je suis » qui précède bon pasteur nous permettent de réaliser que Jésus s’attribue le Nom même de Dieu. Dans l’Ancien Testament, les prophètes ont parlé de Dieu comme le pasteur de son peuple. Le prophète Ezéchiel en particulier a annoncé que Dieu lui-même, devant la conduite des mauvais pasteurs qu’il a donné à son Peuple, viendrait lui même prendre la tête de son troupeau. (Ez.34). Jésus réalise cette prophétie.

A l’inverse du mercenaire qui est « payé pour » et pour qui les brebis ne comptent pas vraiment, entre le bon berger et ses brebis, il y a des liens très forts : les brebis lui appartiennent, les brebis comptent beaucoup pour lui, ils connaissent sa voix (v.4), il les connaît et elles le connaissent, c’est à dire il y a une connaissance du cœur, une communion, entre le bon berger et ses brebis. Il donne sa vie pour elles.

Cette connaissance de cœur et de communion entre Jésus et les membres de son peuple s’enracine dans la communion qui existe entre le Père et Jésus son Fils.

La parabole renvoie clairement à la mort de Jésus  (« Je donne ma vie pour mes brebis ») Jésus versera son sang pour la multitude (Mc 14,24). Son « corps sera donné pour vous » (Lc 22,19)

Le mercenaire abandonne ses brebis ; Jésus dira « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn 14,18). Personne n’arrachera les brebis de sa main pour les disperser ; au contraire il va mourir pour « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. » (Jn 11,52) Le loup représente tous ceux qui attaquent le troupeau et cherchent à le détruire ou à le diviser.

« J’ai encore d’autres brebis… » Jésus pense aux croyants  qui viendront du monde païen  et qui par l’intermédiaire des disciples, croiront en lui.

Elles écouteront ma voix : Le rassemblement se fera autour de Jésus et de sa parole. La Parole de Jésus est une force de rassemblement et source d’unité.

La disposition des derniers versets, ci-dessous, laisse voir l’intimité de Jésus avec son Père, intimité qui donne sens à sa vie et à sa mort. Le Père est à la source et à la fin de l’activité de Jésus. Tout vient de lui : le commandement n’est rien d’autre que l’expression de l’amour

La mort est un acte souverainement libre dans lequel Jésus accomplit le commandement du Père. Jésus reste maître parce qu’il accomplit ce que Dieu, dans son amour, a voulu pour apporter la vie aux hommes.

Le Père  m’aime : Parce que je DONNE ma vie pour la REPRENDRE ensuite  personne ne peut me l’enlever.

                             Je la donne de moi-même, j’ai pouvoir de la DONNER et le pouvoir de la REPRENDRE

                             voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, tu es le bon pasteur. Nous sommes les brebis de ton troupeau. Chacun de nous est important pour toi. Tu nous connais et tu nous invites à te connaître, comme des époux ou des amis qui s’aiment ; comme ton Père et Toi vous vous connaissez et vous aimez. Tu as donné ta vie pour le salut de tous les hommes. Comme ton Père, tu portes dans ton cœur le désir de faire entrer dans ton troupeau tous ceux qui ne te connaissent pas encore. Envoie des ouvriers de l’évangile pour faire entendre ta voix.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Est-ce que nous nous laissons aimer et guider par Jésus, le Bon Pasteur ? Est-ce que nous cherchons à le connaître ? à connaître ses paroles ?

Cet évangile du Bon Pasteur nous l’entendrons le dimanche où l’Eglise prie pour les vocations, en particulier des vocations de prêtres. Quel est l’intérêt que nous portons à l’éveil des vocations ? Quelle serait notre réaction si l’un de nos garçons nous faisait part de son désir d’être prêtre ?

Pour faire vivre son peuple et pour faire connaître le salut qu’il offre à tous les hommes,  Jésus a besoin aussi de diacres, de religieux, de religieuses, de missionnaires, de couples chrétiens qui témoignent de l’amour de Dieu :  est-ce que nous portons dans notre cœur et notre prière toutes ces vocations ? Est-ce que nous rejoignons Jésus dans son désir de rassembler tous les hommes dans l’amour du Père ?

ENSEMBLE PRIONS 

Dieu, Père éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au bonheur du ciel ; que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur, Jésus Christ, est entré victorieux. Lui qui règne avec Toi, dans l’Amour de l’Esprit, pour le siècles.

Chant : Pasteur d’un peuple en marche

 

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Rencontre autour de l’Évangile (Lc 24, 35-48) – 3ième Dimanche de Pâques

 » C’est vrai ! Le Seigneur est ressuscité ! « 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Luc 24, 13-35)

Luc est le seul évangéliste à nous rapporter cette rencontre des deux disciples avec Jésus Ressuscité sur le chemin qui va de Jérusalem à Emmaüs. Ces deux disciples ont fait, tout en cheminant sur la route, un chemin intérieur, une véritable expérience pascale, que nous allons découvrir ensemble.

Soulignons les mots importants

Le troisième jour après la mort de Jésus : Quel est ce jour ?

Jérusalem : Que représente cette ville pour les deux disciples qui font route vers Emmaüs ?

Jésus lui-même s’approcha : Qui est-ce qui a l’initiative de la rencontre ?

Il marchait avec eux : Comment interpréter ce compagnonnage ?

Leurs yeux étaient aveuglés : Qui est ce compagnon pour les deux disciples ? Pourquoi ne le reconnaissent-ils pas ?

Ils s’arrêtèrent tout tristes : Comprenons bien cette tristesse des deux disciples. Quel autre mot pourrions-nous utiliser pour dire leur état d’esprit ?

Quels événements ? Jésus fait semblant d’ignorer. Pourquoi les « événements de Jérusalem » sont-ils importants à interpréter ?

Libérateur d’Israël : Quelle était l’espérance des disciples à propose du Messie qu’ils attendaient ?

Vous n’avez donc pas compris ? Qu’est-ce qu’ils n’ont pas compris ?

Votre cœur est lent à croire : Pourquoi Jésus parle-t-il du « cœur » quand il s’agit de croire ?

Ne fallait-il pas que le Messie souffrit tout cela… : Où est-ce que Jésus a puisé pour donner un sens à sa souffrance ?

Moïse et tous les prophètes : Que représente cette expression ?

Jésus fit semblant d’aller plus loin : Comment interpréter cette attitude de Jésus ?

Il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et leur donna : Que nous rappelle ces paroles ? Quelle est l’intention de Luc ?

Leurs yeux s’ouvrirent : Qui est-ce qui a ouvert leurs yeux ? Et de quels yeux s’agit-il ? Il disparut à leur regard : Pourquoi ?

Notre cœur…brûlant : Quelle est l’expérience des deux disciples ; quel est le rôle des Ecritures ? Finalement quelle est la « clé » pour bien interpréter les textes de l’Ancien Testament.

Ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem : Pourquoi ce demi-tour ?

 

Pour l’animateur        

Le troisième jour après la mort de Jésus : c’est le premier jour de la semaine,  le jour de la Résurrection. Pour ces deux disciples, Jérusalem, c’est la ville de l’échec pour leur Maître, la ville de la déception pour ses disciples, la ville de la mort de leur espérance. Ils ont quitté le groupe réuni avec les Onze.

Jésus, comme dans toutes les apparitions pascales, prend l’initiative de la rencontre. La foi est un don de Dieu. Il prend le temps de marcher avec eux : cette marche sur le chemin symbolise le cheminement intérieur qu’il fera faire aux deux disciples.

Au début, pour les deux disciples, Jésus n’est qu’un pèlerin venu célébrer la Pâque à Jérusalem. Ils parlent de Jésus au passé, comme d’un mort. « Cet homme était…ils l’ont livré… » etc. Leur espérance est bien morte. Découragement. Déception. Déprime, désespoir…des mots qui disent leur tristesse. Ils attendaient un Messie triomphateur et libérateur.

C’est leur manque de foi en la Parole de Dieu annoncée par les prophètes qui les empêche de reconnaître qui est leur compagnon. Il faut dire également que les yeux de chair sont impuissants à reconnaître le Ressuscité, car il est entré dans une condition totalement nouvelle. Ce sera au Seigneur de leur ouvrir les yeux, l’intelligence, le cœur.

Les événements de la Passion et de la Mort de Jésus sont la base historique de notre foi en la Résurrection. Notre foi ne repose pas sur une légende, sur un mythe, une histoire imaginée, mais sur des faits, dont on peut retrouver les traces.

C’est en méditant les Psaumes, Moïse et les Prophètes (c’est à dire toutes les Ecritures) que Jésus a pu découvrir peu à peu le sens de sa vie et de sa mort. Et c’est en repassant avec eux tous les « événements » à la lumière des Ecritures, que Jésus peu à peu réchauffe le cœur des deux disciples et fait renaître l’espérance. Jusque là ils n’avaient pas compris chaque fois que Jésus leur disait qu’il lui fallait souffrir et mourir pour entrer dans la gloire du Royaume. Jésus le leur reproche. Ils espéraient un Royaume terrestre.

Jésus, au bout du chemin, fait semblant d’aller plus loin : il ne veut pas s’imposer. L’invitation amicale et suppliante des deux disciples lui permet de se révéler pleinement dans le repas partagé. La façon dont Luc raconte les gestes familiers de Jésus durant ce repas renvoie les deux disciples à la Cène et nous renvoie en même temps à l’eucharistie, la « fraction du pain », le grand signe laissé par Jésus pour célébrer sa Mort et sa résurrection.

Jésus ressuscité leur a ouvert les yeux du cœur : ils renaissent à la foi. Ils passent de la mort à la vie. Le cœur brûlant : c’est le fruit de l’Esprit à l’œuvre dans les Ecritures et en Jésus ressuscité. C’est l’expérience pascale que devront faire tous les apôtres. La résurrection de Jésus est donc la « clé » qui permet d’interpréter toutes les Ecritures. Les deux disciples n’ont plus besoin de voir. Jésus ressuscité, bien qu’invisible, est présent partout d’une autre manière. Jérusalem redevient pour les deux disciples la ville de la Vie, de l’Espérance, de la communauté des témoins, d’où la bonne Nouvelle partira vers le monde entier.

 

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Les disciples d’Emmaüs font un « long chemin de foi » : ensemble retrouvons les étapes de ce chemin.

En quoi cette expérience des disciples nous aide à vérifier où nous sommes rendus sur le chemin de notre foi ?

Quelle place les événements de la passion et de la mort de Jésus tiennent dans notre foi ?

Les grandes questions de notre condition humaine : les souffrances, les épreuves, les échecs, le mort reçoivent-elles une lumière par tout ce que Jésus a vécu ?

Et la résurrection de Jésus : est-elle au centre de notre foi ?

Quelle place tiennent les Ecritures dans notre vie chrétienne. Est-ce que nous prenons soin de nous faire aider pour une bonne interprétation de la Bible ?

Est-ce que nous pouvons retrouver dans le récit des Disciples d’Emmaüs les principaux moments de la célébration de l’Eucharistie d’aujourd’hui ?

Nos « eucharisties » (nos messes) ou encore nos « fractions du pain », sont-elles pour des rendez-vous avec le Ressuscité ? Sont-elles le moment où nos yeux s’ouvrent pour le reconnaître ?

Et la proclamation des Ecritures dans nos assemblées : comment sont-elles faites ? Et nos homélies ?  Est-ce que la Parole de Dieu vient éclairer notre vie, dénoncer nos manques de foi, rendre nos cœurs brûlants d’amour pour Dieu et pour nos frères ?

La messe achevée, sommes-nous motivés pour témoigner par notre vie et nos paroles : Le Seigneur est vraiment ressuscité » ?

 

Ensemble prions

Prière : choisir un chant du temps pascal (carnet paroissial)

Oraison : Seigneur Jésus, ouvre nos esprits à l’intelligence des Écritures, comme tu le fis pour tes apôtres. Explique-nous ce qui te concerne dans la Loi de Moïse, dans les prophètes et les psaumes.

Alors, dans chaque pas de l’Ecriture, nous pourrons reconnaître ton visage, ô Ressuscité.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 2ième Dimanche de Pâques (Jean 20, 19-31)

“Heureux ceux qui croient sans avoir vu”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jean 20, 19-31)

Nous prenons l’évangile du 2ème dimanche de l’Année C. On peut faire une lecture dialoguée du passage, afin de bien situer chaque personnage, et leurs attitudes.

Le début du texte indique bien que cette rencontre de Jésus avec ses disciples se passe bien “après sa mort ”. Les disciples sont encore sous le choc de la Passion et de la mort. Ils ne sont pas fiers d’avoir lâché leur maître. Ils ont peur de subir le même sort.

Soulignons les mots importants

Le soir du premier jour de la semaine : De quel jour s’agit-il ? Que s’est-il passé le matin ?

Les portes sont “vérrouillées” : Que signifie ces portes verrouillées ?

Par “peur” : Comment expliquer cette peur des disciples ? Que signifie-t-elle ?

“Jésus vint” et “il était là au milieu d’eux ” : Qu’est-ce qui nous frappe dans cette démarche de Jésus ?

“La paix soit avec vous”. C’est le mot ‘Shalom’ ; que signifie cette salutation ?

“Il leur montra ses mains et son côté ” : Quelle est l’intention de Jésus en faisant ce geste ?

“Comme le Père m’a envoyé, Je vous envoie” : Finalement dans quel but Jésus se montre-t-il vivant à ses disciples ?

“Il répandit sur eux son souffle” : Que signifie ce geste de Jésus ?

“Vous remettrez les péchés ” : Comment se fait-il que ces hommes qui hier avaient trahi ou lâché leur Maître aient maintenant le pouvoir de “ remettre les péchés ” ?

“Si je ne vois pas… je ne croirai pas” : Que penser de l’attitude de Thomas ?

“Mon Seigneur et mon Dieu” : C’est l’acte de foi le plus élevé.

“Heureux ceux qui croient sans voir vu” : Pour qui Jésus a dit cette béatitude ?

 

Ensemble regardons Jésus

Avec les yeux de la foi. Il est présent au milieu du groupe comme autrefois au milieu de ses disciples. Il porte dans ses mains et dans son côté les marques de sa Passion. Il est le même aujourd’hui. Vivant avec son corps d’homme transformé. Il nous a communiqué l’Esprit qui l’a ressuscité d’entre les morts, et déjà maintenant, nous vivons de sa vie.

 

 

Pour l’animateur

  • Nous sommes toujours le troisième jour après la mort de Jésus, jour de sa résurrection. Les femmes, de grand matin, ont trouvé le tombeau vide et ont reçu un message des anges annonçant que Jésus est vivant. Mais les disciples ne les ont pas prises au sérieux.

  • Les disciples vivent dans la peur et l’enfermement. Il y a, certes, la peur des juifs, peur d’être arrêtés comme leur maître. Mais aussi, ces portes verrouillées et cette peur signifient que le cœur des disciples est encore prisonnier de l’incrédulité. Ils sont encore dans la “ mort ”. Il leur faudra faire l’expérience de la rencontre avec le Ressuscité pour qu’ils passent de la peur et de l’incrédulité à la joie de la foi, qu’ils passent de la “ mort ” à “ la vie ” : ce sera leur expérience pascale.

  • C’est Jésus qui a l’initiative de la rencontre. Il vient au-devant de ses disciples pour se donner à voir par eux. La présence de Jésus n’est plus soumise aux lois physiques (pesanteur, distance, espace…) et aux contraintes qui sont les nôtres avec notre corps. Il n’est pas dit que Jésus ressuscité traverse les murs ! Simplement, qu’il peut se rendre présent autrement que nous les humains encore soumis aux lois physiques terrestres.

  • La venue de Jésus au milieu de ses disciples est source de paix. “Shalom” dans la bouche de Jésus, c’est plus qu’une simple salutation : c’est le don de la joie, de la paix, du salut que Jésus a mérité pour tous les hommes par sa mort et sa résurrection.

  • Jésus n’est plus présent physiquement de la même manière que durant sa vie terrestre. Mais celui qui est là au milieu de ses disciples, c’est le Seigneur Jésus, le même qu’ils ont connu et aimé, mais désormais transfiguré par la Résurrection. Jésus ressuscité n’est pas un esprit. Il reste l’homme-Dieu avec un corps divinisé qui a mangé avec ses disciples et qui porte en sa chair les traces du supplice.

  • L’apparition du Ressuscité n’est pas une fin en soi. Elle débouche sur une mission. Le “comme” n’exprime pas seulement une comparaison. Il exprime que la mission des disciples est fondée, enracinée dans celle que le Christ a reçue de son Père. Les disciples sont “ faits apôtres ”, c’est à dire “ envoyés ” pour témoigner de Jésus ressuscité, Fils bien-aimé du Père. La mission des apôtres prolonge celle de Jésus.

  • Jésus communique la puissance de l’Esprit à ses disciples. Le “Souffle ” de Jésus est à rapprocher du “souffle ” de Dieu sur Adam pour lui donner la vie (Gn 2,7) et à l’Esprit qui est descendu sur Jésus au moment de son baptême.

  • Nous mesurons la puissance de résurrection qui se passe dans le cœur de ces apôtres : l’Esprit que leur communique le Ressuscité les relie tellement à Dieu que lorsqu’ils pardonnent ou maintiennent les péchés, c’est Dieu qui pardonne ou maintient.

  • La faute de Thomas est double : il ne croit pas au témoignage des apôtres et il doute de Jésus ressuscité.

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Thomas a exigé de voir pour croire.

Et nous ? Quelle est notre réaction quand les apôtres affirment :  “ Nous avons vu le Seigneur ! ” ?

Qui est Jésus-Christ pour moi ? (laisser les gens s’exprimer)

Jésus n’est pas seulement un idéal, un modèle, un maître de sagesse, celui qui révèle une religion d’amour, de pardon, de justice pour les petits… Il est tout cela, mais ce n’est pas suffisant pour se dire chrétien.

Il faut encore croire qu’il est Dieu avec nous, qu’il est mort et ressuscité, que je peux le rencontrer aujourd’hui, vivre de sa vie, me nourrir de sa parole et de son Corps ressuscité, pouvoir recevoir son pardon, et être libéré de l’angoisse de la mort par l’espérance qu’un jour il me ressuscitera.

Sinon, ma foi est vaine. Il est inutile d’aller partout à la recherche de sensations, de merveilleux, de révélations, de dévotions, de prières….

Nous qui croyons sans avoir vu, est-ce que nous sommes heureux de croire au Christ ressuscité ?

Qu’est-ce que je fais de mes dimanches ?

C’était le jour du rassemblement liturgique pour les premiers chrétiens. C’est le temps privilégié de la présence du Seigneur à sa communauté.  Même quand il n’y a pas de prêtres pour célébrer la messe, les chrétiens se font un devoir et une joie de se rassembler autour du Ressuscité pour se nourrir de sa Parole et de son Corps ressuscité, Pain de vie, et pour fraterniser…C’est ce qu’on appelle “ ADAP ” (Assemblée Dominicale en l’Absence/Attente de Prêtre).

Comment je réagis face à cela ?

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur Jésus, tu t’es manifesté à tes apôtres après la résurrection

et tu as rempli leur cœur de joie lorsque tu leur as dit : 

 “ La Paix soit avec vous ! ”

Viens aussi au milieu de ta communauté

Apporte-lui la paix de ta présence,

et que ta joie envahisse nos cœurs comme un soleil d’été.

 Alors avec Thomas, ton Apôtre, nous t’acclamerons en criant de joie :

“ Mon Seigneur et mon Dieu ! ”

Un Chant de Pâques.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Dimanche de Pâques (Messe du jour – Jn 20, 1-9)

« CHRIST EST RESSUSCITE ! »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 20, 1-9)

Le chapitre 20 de l’évangile de Jean est tout entier consacré aux récits des apparitions de Jésus ressuscité. Le chapitre précédent s’est terminé par l’ensevelissement du corps de Jésus, qui s’est fait à la hâte parce que le vendredi soir (première heure du sabbat) la préparation de la Pâque juive allait commencer.

Soulignons les mots importants

Le premier jour de la semaine : Quel est ce jour ? Qu’est-ce qu’il signifie ? Quelle est son importance pour nous ?

Marie de Magdala : la connaissons-nous ? Où était-elle au moment de la crucifixion ? Quelle est la raison de sa présence au tombeau de grand matin ?

La pierre a été enlevée : Le texte ne dit pas par qui. Jean laisse le lecteur en réflexion.

Simon-Pierre et l’autre disciple : Quel a été le comportement de ces deux disciples durant la passion de leur Maître ?

Il voit que le linceul (les linges) est resté là : C’est à dire ?

Jean n’entre pas…Simon Pierre entre : Pourquoi Jean laisse Pierre entrer le premier dans le tombeau ?

Le linge qui avait recouvert la tête roulé à part : comment comprendre ce « roulé à part » ?

Il vit et il crut : Qu’est-ce que « le disciple que Jésus aimait » voit ? Et qu’est-ce qu’il croit ?

Jusque là les disciples n’avaient pas vu… : c’est à dire ?

Ressuscite d’entre les morts. : Pourquoi les disciples n’avaient pas compris le sens de cette expression, alors que la résurrection faisait partie de la foi d’Israël : rappelons-nous la foi de Marthe. ?

 

Pour l’animateur        

  • Le premier jour de la semaine : nous sommes au lendemain du sabbat, (premier jour de la semaine juive). C’est le premier jour des temps nouveaux ! C’est définitivement le Jour de la Résurrection, le Jour du Seigneur (Dies Dominica = dimanche). Le jour où le Ressuscité donne rendez-vous à tous ses disciples. C’est le Jour des Chrétiens.

  • La visite de Marie Madeleine au tombeau est une démarche de tendresse et de piété, une démarche de deuil, (semblable à la présence de Marie sœur de Lazare auprès du tombeau de son frère.)

  • La pierre a été enlevée: Jean préserve le mystère de l’intervention de Dieu qui s’est déroulée sans témoins avant la venue de Marie.

  • Pierre et le disciple que Jésus aimait: Tous les deux sont présents depuis le début de la Passion de Jésus dans une grande proximité avec lui : proximité douloureuse pour Pierre, fidèle pour l’autre disciple.

  • La façon dont les linges sont « restés là», en ordre, atteste que le corps de Jésus n’a pas été volé, mais que Jésus s’en est allé, laissant ses habits dans l’ordre et la place où il les portait. A la différence de Lazare qui sort de son tombeau vêtu, Jésus n’a plus besoin de vêtements, puisqu’il quitte le monde des humains. Son humanité est toute transfigurée en lumière.

  • Dans la découverte de la Résurrection, Pierre et l’autre disciple sont encore ensemble et actifs. Jean est plus empressé, et sa foi plus rapide aussi « il voit et il croit » : Jean fait le passage de ce qu’il voit à la foi en Jésus ressuscité. C’est son expérience pascale. Tandis que Pierre est seulement étonné.

  • Cependant, l’autre disciple laisse Pierre entrer le premier: en tant que chef des Douze, c’est à lui de constater le premier : pour l’Eglise primitive, Pierre devient ainsi un témoin indiscutable. Cela n’empêche que l’autre disciple est le premier à adhérer au Seigneur.

  • Jusque-là les disciples n’avaient pas vu: Les Écritures jusque-là, ne les avaient pas convaincus que Jésus devait triompher de la mort de cette manière.

  • Les croyants d’Israël au temps de Jésus croyaient à la résurrection générale à la fin des temps ; mais il était hors de question que quelqu’un puisse ressusciter « d’entre les morts» avant la fin des temps.

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :     

Seigneur Jésus Ressuscité, le premier jour de la semaine, c’est le Jour que tu as fait pour nous, jour d’allégresse et jour de joie ! Fais que notre foi soit comme la foi du disciple que tu aimais, une foi sans hésitation, une foi qui transforme toute notre vie, qui chasse nos peurs et nos doutes. Que la foi de l’Eglise, qui repose sur celle des apôtres, soutienne notre foi.

 

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Le Christ ressuscité est à l’œuvre dans la vie des hommes :

Savons-nous le reconnaître :

Dans cet homme habituellement dur et égoïste qui se met à agir avec bonté et douceur ?

Dans cette mère de famille qui, submergée par les soucis du ménage et des enfants, rayonne pour tant d’une joie profonde ?

Dans ce jeune qui, dépassant son appétit de plaisir, consacre ses forces à susciter une vraie amitié entre copains ?

Ou dans ce jeune qui, aidé par ses copains, arrive à sortir de la drogue ?

Dans cet incroyant qui étonne par son sens de la justice et son souci des pauvres ?

Dans cette paralysée qui supporte si sereinement son état misérable ?

Dans ce vieillard qui attend la mort avec une calme espérance en l’amour de Dieu ?

…Savons-nous « voir et croire » comme le disciple bien-aimé ?

 

Ensemble prions

Chant : Jésus tu es ressuscité (carnet paroissial  p.206)

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu notre Père!

Alors que nous étions morts dans notre péché,

tu nous fais revivre avec le Christ,

avec lui tu nous ressuscites,

avec lui tu nous fais régner dans le ciel.

Nous te prions: donne-nous de vivre désormais non plus comme des étrangers au Royaume, mais comme des familiers de la maison de Dieu. Que toute notre vie de ressuscités annonce l’amour que tu offres à tous les hommes et la joie dont tu veux illuminer leur vie, par ton Fils Jésus Christ, notre vie et notre Résurrection. Amen

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile (Marc 14, 1-72 ; 15, 1-47) – Dimanche des Rameaux et de la Passion

 » Vraiment cet homme était le Fils de Dieu… »

  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Marc 14, 1-72 ; 15, 1-47)

Tout au long de l’évangile selon saint Marc, une question se pose sans cesse à propos de Jésus : « Qui est cet homme ? »  Nous souvenant que Marc a écrit son évangile pour des chrétiens qui venaient des milieux païens, c’est dans la bouche du centurion, un païen, qu’il met la réponse : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ».

Faisons une lecture dialoguée dans le groupe

Tout au long de la lecture, chacun note une réaction, une réflexion ou une question qui lui vient à l’esprit.

Le sens des mots ou des phrases

Des pauvres, vous en aurez toujours parmi vous… mais moi vous ne m’aurez pas toujours : Comment comprendre cette parole de Jésus ?

Judas Iscariote, l’un des Douze : Pourquoi Marc donne cette précision à propos de Judas ?

L’agneau pascal : Quel était le sens du rite de l’agneau pascal ?

Où est la salle ou je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? Pourquoi ce repas pascal que Jésus prend avec ses disciples est-il si important ?

« Prenez, ceci est mon corps »

Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude : Que signifient exactement ces paroles de Jésus ?

Avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras renié trois fois : Quelle est la gravité de la faute de Pierre comparée à celle de Judas ?

Jésus ressent frayeur et angoisse : Pourquoi ?

Veillez et priez… l’esprit est ardent, mais la chair est faible  : Pourquoi cette parole de Jésus à ses disciples ? ( relire les réactions de Pierre et des autres disciples quand Jésus annonce le reniement)

Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous : Comment expliquer cette attitude ?

Pierre se mit à pleurer : Que signifient ces larmes de Pierre ?

Chez Caïphe et chez Pilate : Que représentent ces deux personnages ?

« Sauve-toi toi-même, descend de la croix »… : Peut-on relier ces paroles à celles que Jésus a entendu durant la tentation du désert ?

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? : Comment interpréter cette parole de Jésus ?

Vraiment cet homme était le Fils de Dieu : Qui fait cette profession de foi ? Pourquoi Marc fait parler un païen ?

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Inviter le groupe à rester en silence quelques instants.

 

Pour l’animateur  

Jésus ne nie pas qu’il est urgent d’aider les pauvres. Il va lui même s’identifier aux pauvres  qui existeront toujours ; dans la personne du pauvre, il sera présent. Pour l’heure, c’est lui le Pauvre qui va connaître le dépouillement total dans sa Passion et sa Mort.

Judas, l’un des Douze : Jésus l’avait choisi comme les autres apôtres, en toute confiance, pour être avec lui et l’aider dans sa mission.  Il était responsable de la bourse du groupe, et d’après l’apôtre Jean, il dérobait ce qu’on y mettait. C’est donc par appât du gain qu’il a livré Jésus. Malgré la somme énorme que représente le parfum que la femme répand sur Jésus, Jésus maintient la valeur du geste comme un geste prophétique de son ensevelissement : il sera enseveli à la hâte, comme un pauvre, sans être embaumé.

L’agneau pascal : dans chaque famille, à la fête de Pâques, au cours d’un repas rituel on mangeait un agneau pour célébrer la libération du peuple Hébreu : Jésus a profité de ce Repas pascal juif, pour offrir sa vie en sacrifice pour libérer l’humanité du Mal et de la Mort : c’est la Pâque nouvelle. C’est lui l’Agneau immolé de la Pâque nouvelle : et Jésus, dans un geste rituel, que chaque père de famille  faisait, donne sa vie (ceci est mon corps, c’est à dire ma personne, livré pour vous), ceci est mon sang (c’est à dire ma vie) versé pour vous.

Jésus ne donne pas sa chair (au sens matérialiste), les disciples ne boivent pas  du sang humain (au sens matérialiste) : en mangeant le pain consacré et en buvant le vin consacré, les disciples communient à la personne du Christ qui a donné sa vie sur la Croix et qui est maintenant glorifié. Jésus dans l’Eucharistie, sous le signe du Pain et du Vin, devenus son corps et son sang, offre sa personne et sa vie pour le salut du monde. Quand les chrétiens refont le repas de l’Eucharistie, ils font mémoire de la mort et de la résurrection, et ils se rendent ainsi contemporains  des événements du salut.

Jésus est triste à mourir, à cause de la solitude qui est la sienne et l’échec (au moins apparent) de sa mission. Frayeur et angoisse sont bien les signes que Jésus est pleinement homme. Il voit venir la mort et il a peur.

Pierre, Jacques et Jean, qui étaient sur la montagne de la Transfiguration là avec Jésus : témoins de sa tristesse, de son angoisse et de sa prière. Jésus leur demande de prier, car la « chair » c’est à dire la nature humaine, est faible : l’épreuve de la Passion s’est révélée très dure pour les Douze. Tous l’ont lâché et se sont enfuis par peur de subir le même sort. La faute de Pierre est objectivement aussi grave que celle de Judas : celui-ci  a trahi son Maître, Pierre l’a renié malgré son élan de fidélité. La différence : Pierre a pleuré sa faute. Judas n’a pas cru le pardon possible. Jésus a connu un double procès : un religieux devant Caïphe et l’autre politique devant Pilate.

Par la bouche des gens qui se moquent ; Satan revient à la charge (comme au désert) : sauve-toi toi-même et descends de la croix ( sous entendu « si tu es le Fils de Dieu »). Jésus n’a fait aucun miracle pour lui-même !

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné : ce sont les premiers mots du psaume 22, plainte d’un innocent persécuté. Le psaume débouche sur l’assurance que Dieu n’abandonne jamais son fidèle. Ce n’est donc pas un cri de désespoir : Jésus est solidaire de la solitude immense de tous les justes mourants, de tous ceux qui touchent le fond de la détresse humaine, qui se croient abandonnés même de Dieu.

Vraiment cet homme était le Fils de Dieu : c’est le centurion Romain, un païen, qui donne la réponse de foi à toute la question qui parcourt l’évangile de Marc : « Qui est cet homme ? »

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

 Qu’est-ce que la méditation Passion de Jésus peut changer dans notre vie ?

 

Ensemble prions :   

 Prier avec le chant : Sur les chemins où nous peinons.

 

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Rencontre autour de l’Evangile (Jn 12, 20-33)– 5ième Dimanche de Carême

 

 « Si le grain de blé tombé en terre meurt,

il porte beaucoup de fruit »

5ième carême 2

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 12, 20-33)

Jésus est à Jérusalem pour sa troisième fête de Pâque. L’heure de sa Passion et de sa Mort approche. Dans le texte de ce dimanche, il donne le sens de sa mort. Il donne aussi un indice sur le genre de mort qui l’attend.

Le sens des mots

Les Grecs… à Jérusalem pour adorer Dieu : Qui sont ces Grecs qui adorent Dieu à Jérusalem ?

Durant la Pâque : Qu’est-ce que les juifs célébraient dans cette grande fête ?

Voir Jésus : Quelles sont les différentes manières de voir quelqu’un ?

L’heure est venue pour le Fils de l’homme : Qui est le « Fils de l’homme » et qu’est-ce que « l’heure » dont parle Jésus ?

La petite parabole du grain de blé : Qui est ce grain de blé ? Quel sens Jésus donne à sa mort ?

Je suis bouleversé : Comment comprendre cette parole de Jésus ?

Père glorifie ton nom : Qu’est-ce qui va glorifier le nom du Père ?

Du ciel vint une voix : Se rappeler ce qui s’est passé au baptême de Jésus et à la Transfiguration.

Voici maintenant que ce monde est jugé : Que veut dire Jésus ? Par qui est-il jugé ?

Le prince de ce monde va être jeté dehors : De qui Jésus parle-t-il ?

Quand j’aurai été élevé de terre : Que veut dire Jésus ?

J’attirerai à moi tous les hommes : Que nous révèle Jésus dans cette  parole ?

Pour l’animateur

Les grecs dont il est question sont des sympathisants de la religion juive. Ils sont à Jérusalem pour la fête de Pâque.  La Pâque juive était la plus grande fête juive célébrée pour commémorer la libération du peuple hébreu, l’Exode.

Voir Jésus, pour saint Jean, c’est plus que le regarder avec ses yeux. C’est pénétrer, percevoir quelque chose de la personne de Jésus. La vue directe et sensible de Jésus est à la base de la démarche de foi. La démarche des Grecs est religieuse.

 La réponse de Jésus peut déconcerter. En fait, Jésus va au fond du désir des Grecs : en entrant dans sa Passion, Jésus va vivre son Heure, l’Heure qui va éclairer toute la vie de Jésus et permettra de voir qui il est vraiment : le Sauveur de tous les hommes.  L’Heure de Jésus c’est à la fois la mort et la glorification. Jésus choisit d’accomplir le dessein de Dieu, de son Père : c’est pour cela qu’il est arrivé à cette heure.

La petite parabole du grain de blé donne le sens de la mort de Jésus : le grain de blé enseveli et resurgi, c’est Jésus. La mort de Jésus c’est l’acte suprême de son amour pour son Père et pour les hommes.

La voix du ciel, comme au baptême et à la transfiguration de Jésus, c’est le Père qui manifeste ainsi qu’il approuve l’acte d’offrande d’amour de son Fils.

Le prince de ce monde, (Satan, l’adversaire), est jeté dehors, c’est à dire vaincu, tandis que Jésus est élevé de terre. Pour saint Jean, c’est quand Jésus est  élevé sur la croix qu’il est exalté et glorifié par le Père. La croix exerce une attraction universelle pour le salut de tous les hommes. Venir à Jésus, pour saint Jean, c’est croire.

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Seigneur Jésus, te voici arrivé à ton Heure, l’Heure pour laquelle ton Père t’a donné aux hommes, l’Heure de ta Mort et de ta Glorification pour le salut de tous les hommes. Tu es, toi-même, ce grain de blé qui est tombé en notre terre pour porter beaucoup de fruit : faire de tous les hommes des  enfants bien-aimés pour ton Père. Nous te rendons grâce pour ton amour qui est allé jusqu’au bout.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Comme Philippe et André pour les Grecs, pourrions-nous être aujourd’hui des intermédiaires permettant aux incroyants de rencontrer Jésus ? Sommes-nous attentifs à ceux qui désirent connaître et rencontrer Jésus ?

C’est la vie donnée de Jésus (grain qui meurt) qui a porté beaucoup de fruit : le salut de tous les hommes. Le grain de blé enseveli et resurgi, c’est Jésus, c’est aussi chacun de nous, «enseveli en sa mort par le baptême » (Rm 6,4) fils et fille du père : Est-ce que notre vie est donnée par amour pour nos frères ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Prier avec le chant  : Le grain de blé (carnet paroissial p.194 ; lire si on ne peut pas le chanter)

Ou

« Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi »

Magnificat

Notre Père.

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 5ième Dimanche de Carême

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de Carême (Jn 2, 13-25)

« Détruisez ce Temple, et en trois jours

 je le relèverai »

  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 2, 13-25)

Nous sommes au début de l’évangile selon saint Jean. C’est la première montée de Jésus à Jérusalem ; et la Pâque des juifs est proche.

Le sens des mots

Les marchands et changeurs installés dans le Temple : Pourquoi sont-ils là avec leurs bêtes et bureaux de change ?

Jésus fit un fouet avec  des cordes et les chassa…  : Comment réagissons-nous devant la réaction de Jésus ? Est-ce que ce geste de Jésus nous rappelle certaines manières de faire des prophètes de l’Ancien Testament ?

La maison de mon Père : Dans cette parole qu’est-ce que Jésus nous révèle de sa relation à Dieu.

Détruisez ce Temple : Quel était le rôle du Temple pour le peuple d’Israël ?

En trois jours je le relèverai : Qu’est-ce que Jésus annonce de manière voilée par ces paroles ?

Le Temple dont il parlait, c’était son corps : Quel sera le rôle du « corps » de Jésus pour le Peuple des chrétiens ?

Quand il ressuscita d’entre les morts… : Pourquoi est-ce à ce moment-là seulement que les disciples de Jésus crurent à a parole de Jésus ?

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus ressuscité, en toi nous rencontrons le vrai Dieu, ton Père et notre Père. En toi nous formons un seul Corps, ton Corps, l’Église. Fais grandir en nous l’amour de ton Église. Elle est la demeure de Dieu parmi les hommes. Donne-nous la grâce de l’embellir par la sainteté de notre vie ; Donne-nous de savoir la purifier de tout ce qui peut la souiller.

  

Pour l’animateur  

Les marchands étaient installés, directement à l’intérieur du Temple, sur le parvis où se tenaient habituellement les étrangers qui venaient en pèlerinage. C’est là, qu’ils pouvaient acheter un animal pour l’offrir en sacrifice. Mais pour l’acheter, il fallait qu’ils changent leur monnaie romaine considérée comme impure pour faire leurs achats avec la monnaie du Temple. La présence des changeurs était donc indispensable.

Jésus considère que tout ce trafic souille le Temple lui-même, qu’il appelle la « maison de son Père ».

Jésus fait un geste prophétique, comme les prophètes de l’Ancien Testament : pour mieux communiquer leur message, il y a un geste et des paroles pour interpréter. Devant la profanation du Temple, Jésus proteste comme Jérémie (7, 13-14) ou comme Isaïe (56,7).

La parole de Jésus est double : d’abord il demande de mettre fin à une pratique indigne de Dieu. Jésus se comporte en défenseur des droits de Dieu son Père. Il révèle en même temps sa relation filiale avec son Père. Il est chez lui dans le Temple. Ensuite il répond à la demande de signe, en parlant du Temple de son corps. Exactement Jésus pense au sanctuaire, c’est-à-dire le Saint des Saints, le lieu le plus sacré du Temple, qui était le lieu de la rencontre entre le Peuple d’Israël et son Dieu. Désormais, c’est le Christ ressuscité qui est le seul chemin vers Dieu,  le seul Temple véritable où les hommes peuvent rencontrer Dieu. Et ce nouveau Temple est universel, il n’est la propriété d’aucun peuple, d’aucune civilisation.

Quand Jésus dit « en trois jours je le relèverai », il parle de sa résurrection.

L’évangéliste saint Jean fait lui-même le commentaire du geste de Jésus en le rapprochant du psaume 69, 9-10 : « l’amour de ta maison fera mon tourment » et ce zèle de Jésus pour la maison de Dieu le conduira à la mort, et Jean explique que c’est à la lumière de la résurrection de Jésus qu’on peut bien comprendre Jésus quand il parle du temple de son corps.

Jean écrit son évangile après la destruction du Temple de Jérusalem par les armées romaines de Titus en l’an 70. Sans doute, il s’agit dans cet évangile de souligner le caractère caduc des sacrifices du Temple. Désormais, seul reste valable pour réconcilier l’homme avec Dieu le sacrifice de l’unique Sauveur, l’homme-Dieu Jésus. En son Corps ressuscité, tous les hommes sont appelés à se rassembler comme dans l’unique Temple nouveau.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Est-ce que le Christ ressuscité est bien au cœur de notre relation avec Dieu, de notre prière. (Attention aux chaînes de prière qui nous tombent entre les mains avec des consignes pour les reproduire et les diffuser. Les arrêter sans hésiter.)

Jésus ressuscité, le nouveau Temple, est pour tous. Est-ce que notre communauté chrétienne, nos groupes, sont ouverts, accueillants à tous ? (Parfois nous sommes satisfaits de nous retrouver entre nous, avec les mêmes idées, les mêmes pensées…et nous risquons de n’être plus, dans le Christ, un chemin vers Dieu pour d’autres, surtout s’ils ne pensent pas tout à fait comme nous…).

Ensemble prions  

Chant : Peuple choisi  (Carnet paroissial p.239  c.1,2,3)

Confions-nous aux promesses du Christ et prions pour l’Église :

Temple fondé sur le Christ, la pierre angulaire, Peuple qui met en lui sa foi.

Voici  la demeure de Dieu  chez  les hommes !

Voici la maison de paix où l’homme reçoit le don de Dieu

Voici le temple ouvert où l’homme qui adore devient témoin de Dieu.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 2ième Dimanche de Carême (Mc 9, 2-10)

«  Celui-ci est mon Fils bien aimé : écoutez-le !« 

  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Marc 9, 2-10)

Les disciples ont été profondément troublés quand Jésus leur a annoncé que le Messie devrait souffrir et passer par la mort. Jésus, comme pour les soutenir, leur révèle durant quelques instants sa gloire.

Le sens des mots

Pierre, Jacques et Jean : Connaissons-nous  un peu déjà ces trois disciples ? Pourquoi ce choix de Jésus ?

Une haute montagne : Que symbolise la ‘montagne’ dans la Bible ? Connaissons-nous une autre montage célèbre de la Bible ?

Transfiguré : Qu’est-ce que Jésus laisse entrevoir dans ce changement d’aspect de sa personne ?

Ses vêtements devinrent resplendissants… d’une blancheur… :  D’où vient cette lumière éclatante ? Quel est le symbole de la blancheur ?

Elie et Moïse : Que viennent faire ces deux personnages et que représentent-ils ?

Rabbi : Pourquoi Pierre s’adresse à jésus avec ce titre ?

Une nuée : Connaissons-nous d’autres passages de l’Écriture où l’on signale la présence d’une nuée ? Que signifie cette nuée ?

Une voix : Qui est-ce qui parle ?

Mon Fils bien-aimé :

Le Fils de l’homme : Jésus se nomme volontiers avec ces mots.

Ressuscité d’entre les morts.

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Je veux regarder, Seigneur Jésus, ton visage défiguré dans celui des hommes que le péché, l’indifférence ou le mépris ont mutilé : ces enfants au foyer désuni, ces jeunes sans espérance d’avenir professionnel, ces vieillards laissés de côté, ces peuples affamés…et dans mon propre visage que l’égoïsme et l’orgueil défigurent si souvent.

Je veux regarder ton visage transfiguré dans celui des hommes fraternels, ces papas et ces mamans qui se donnent par amour pour leurs enfants, ces chrétiens qui aiment leur Église et qui s’engagent pour la rendre plus vivante et plus rayonnante, ces visiteurs d’hôpitaux.

  

Pour l’animateur  

Jésus entraîne avec lui le trio de ses préférés. Eux seuls ont pu entrer avec Jésus dans la chambre de la jeune fille morte que Jésus a rappelée à la vie (Mc 7, 35-43). Seuls encore ils seront les témoins privilégiés de l’agonie de leur maître (14,33-34). Pourquoi ce choix ? Parce que Jésus veut associer aux points forts de sa révélation ces trois apôtres parce qu’ils sont appelés à devenir les piliers de son Église.

Cette « haute montagne » : (la tradition pense que c’est le mont Thabor en Galilée. Les spécialistes pensent plutôt au mont Hermon, une montagne enneigée au nord de la Palestine.)

Mais en fait, dans la Bible la montagne est le lieu symbolique de la manifestation de Dieu. Nous pensons au mont Sinaï, ou Dieu a rencontré Moïse dans une proximité restée célèbre. (Ex. 24,12-18)

Jésus est transfiguré : c’est le dévoilement par Jésus du secret profond de sa vie : sa divinité cachée derrière son humanité. Jésus est comme transformé. Les vêtements dans la Bible désignent la personne elle-même. Le vêtement blanc signale la gloire de la gloire divine chez les anges (Mc 16,5) ou les élus (Ap, 3,5). La lumière et la blancheur qui l’enveloppent sont le rayonnement de la divinité de Jésus qui habituellement est cachée. Jésus, dans sa vie de tous les jours, a l’aspect d’un homme ordinaire.

Moïse et Élie : Moïse est le père de la Loi juive qu’il a reçue sur le Sinaï. Plus tard, le grand prophète Élie fit un pèlerinage sur la même montagne sainte pour y rencontrer le Dieu vivant. Ils sont réunis tous les deux avec Jésus pour représenter la Loi et les Prophètes, c’est à dire la totalité des Écritures. Leur présence témoigne que Jésus accomplit en sa personne toutes les promesses de l’Ancien Testament.

Rabbi : c’est le Maître qu’il faut suivre dans son enseignement. Pierre ne comprend pas le sens profond de l’événement que Dieu lui donne de vivre.

La vison de la nuée achève de compléter le sens de la manifestation divine : dans l’Exode, la nuée lumineuse signifiait la proximité de Dieu qui marchait avec son peuple. Dieu se révèle présent aux hommes, mais il reste caché. La voix du Père, qui reste caché, révèle que Jésus le Messie et aussi son Fils bien-aimé. Le Père engage les disciples à poursuivre leur chemin en écoutant Jésus.  « Écoutez-le » : cela veut dire n’hésitez pas à le croire quand il annonce que le salut du monde passe par la souffrance et la Croix du Messie. Mais l’idée que quelqu’un pouvait « ressusciter d’entre les morts » était étrangère à l’esprit des disciples

Marc qui relit cet événement à la lumière de la Résurrection et de l’Écriture, veut encourager les chrétiens de Rome persécutés à tenir bon dans l’espérance.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

 Nous sommes les disciples du Christ : c’est à dire que le suivons.

Il y a des jours où le poids de la vie se fait plus lourd, où l’obscurité peut nous décourager. Pensons-nous à lever les yeux vers Jésus Ressuscité, tout en nous souvenons que lui aussi est passé par la nuit obscure de l’agonie ?

 Nous sommes les disciples du Christ : c’est à dire que nous le regardons comme notre Maître et nous l’écoutons, comme le Père des cieux nous le demande.

Jésus est-il vraiment notre seul Maître ? Qui écoutons-nous habituellement ? (Parfois ce que dit le Journal, comme si c’était La vérité ; nous écoutons tel « la di la fé », comme si c’était quelque chose de bon et de vrai ; nous écoutons tel personnage, dans un magazine, dans une émission radio, comme si ce qu’il disait était parole d’évangile.) Écouter notre Maître, c’est prendre au sérieux sa parole. C’est prendre au sérieux l’enseignement de l’Église. C’est discerner dans l’Esprit-Saint ce qui est bon, ce qui est vrai, dans tout ce qui se dit, dans tout ce qui se fait. Comment sommes-nous à l’écoute de notre Maître, le Seigneur Jésus ?

Ensemble prions  

Chant : Toi qui es lumière (Carnet paroissial p.151)

O Christ, merveilleusement transfiguré devant tes disciples, nous te prions :

Tous : Éclaire notre nuit, nous t’en prions.

Avant de mourir sur la croix, tu as manifesté à tes disciples la gloire de ta résurrection : Que la joie de ta victoire transfigure ton Église.

Tu as pris avec toi Pierre, Jacques et Jean et tu les as conduits sur la montagne :

Que tous les croyants soient prêts à rendre compte de l’espérance de la Résurrection.

Tu veux rendre nos corps de misère semblables à ton corps de gloire : Fais grandir en nous la foi en notre propre résurrection.

 

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Rencontre autour de l’Evangile – 1er Dimanche de Carême (Mc 1, 12-15)

« Convertissez-vous et croyez à l’Evangile »

baptème de jésus

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 1,12-15)

Nous sommes au tout début de l’Évangile de Marc. Jean Baptiste a terminé sa mission. C’est au tour de Jésus de commencer la sienne.

Le sens des mots

Jésus baptisé : pourquoi Jésus s’est fait baptiser ?

L’Esprit le pousse au désert : D’où vient cet Esprit ? Pourquoi le désert ?

Est-ce que nous nous rappelons ce qui s’est passé pour le peuple hébreu à la sortie d’Égypte ? Rappelons-nous comment sa fidélité a connu de rudes épreuves.

Quarante jours : A quoi nous renvoie ce chiffre « quarante » ?

Tenté par Satan : Qui est ce personnage ? En quoi, au juste, Jésus a-t-il été tenté ?

Parmi les bêtes sauvages : Pourquoi Jésus vit-il parmi les bêtes sauvages : qu’est que cela signifie ?

Les anges le servaient : Quel est le sens de cette parole ?

Après l’arrestation de Jean-Baptiste : Quel était le rôle de Jean-Baptiste ? Qu’est-ce qu’il prêchait ?

La Galilée : C’est là que Jésus commence sa prédication. Pourquoi ?

La Bonne Nouvelle de Dieu Quelle est cette Bonne Nouvelle ? Bonne Nouvelle pour qui ? Quel est l’autre mot pour dire « Bonne Nouvelle » ?

Les temps sont accomplis : Que veut dire Jésus ?

Convertisez-vous : C’est quoi cette « conversion » que Jésus demande ?

Croyez à la Bonne Nouvelle : Qui est en définitive cette « Bonne Nouvelle » ? Que  veut dire « croire » ici ?

 

Pour l’animateur

(pour mieux comprendre le texte)

 Par son Baptême, Jésus a manifesté sa solidarité profonde avec l’humanité pécheresse. Le Père l’a investi officiellement de sa mission de Messie Sauveur par le Saint Esprit. Et cet Esprit de Dieu l’entraîne au désert. Le désert, lieu de la solitude, du silence, de l’aridité, nous ramène au désert de l’Exode. Durant « quarante » ans, la fidélité du peuple hébreu à Dieu a connu des épreuves (la faim, la soif, murmure et révolte contre Dieu, idolâtrie… Jésus est amené à refaire, pour son compte, l’itinéraire spirituel du peuple de Dieu. Il a passé par les eaux du Jourdain (comme le peuple hébreu par la Mer Rouge). Il revit les « tentations » que l’ancien Israël a subies au désert. (C’est le sens du chiffre « quarante »). Tel un nouveau  Moïse, Jésus accomplit le nouvel Exode ; en sa personne va naître le nouveau peuple de Dieu.

 Satan est le nom donné dans la bible à l’ennemi mystérieux qui s’oppose à l’établissement du Règne de Dieu. Marc est très discret sur les tentions de Jésus au désert. Mais durant tout son ministère, nous verrons que jésus a été sollicité d’utiliser sa puissance divine pour imposer de manière triomphale le Règne de Dieu. Au lieu de manifester sa divinité avec éclat, jésus restera humblement soumis au Père. Le fait qu’il vit parmi les bêtes sauvages, c’est une manière de dire qu’il est victorieux des forces du Mal. Cette familiarité de l’homme avec les bêtes sauvages était annoncée par les prophètes pour dire que le Messie rétablit l’harmonie de l’homme avec le ciel et avec la création. Et Dieu est avec lui pour l’assister. C’est le sens des anges qui le servaient.

 Jean le prophète précurseur prêchait la conversation et Jésus le Messie prend le relais. Jésus revient en Galilée ou il a été élevé. La Galilée est le «district des nations » , un carrefour de peuples, une terre de brassage entre juifs et païens, un centre missionnaire très important pour Jésus. Jésus proclame la Bonne Nouvelle de Dieu : c’est l’annonce de la joyeuse nouvelle du salut  « vient » de Dieu. Jésus apporte avec lui cette «Bonne Nouvelle» : « l’Évangile ».

 « Les temps sont accomplis » ; cela veut dire que le Plan de Salut de Dieu a trouvé en Jésus son accomplissement : il est le Messie qui mène l’histoire à sa fin. Avec Jésus, Dieu est maintenant personnellement à l’œuvre : en Jésus le Règne de Dieu s’est approché de nous. Se convertir c’est changer mentalité, de manière de penser et de vivre, pour accueillir dans la foi cet heureux événement. Mais pour cela la foi en la Bonne Nouvelle est nécessaire. Jésus est devenu lui-même la Bonne Nouvelle.

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

 Jésus, Jésus, tu es toi-même la Bonne Nouvelle du Salut que Dieu ton Père apporte aux hommes. Par toi, c’est Dieu lui-même qui s’est approché, personnellement, de nous. Durant ce temps de Carême, conduis-nous au désert avec Toi et rends nous forts dans les tentations qui sont des épreuves pour notre foi. Change toi-même notre cœur.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

 Dieu en son fils est venu lui-même prendre en main la lutte des hommes contre toutes le formes de mal et manifester ainsi son Règne. L’heure est arrivée ou Dieu se mêle aux hommes pour que l’amour ait le dernier mot sur la terre :

 Sommes-nous conscients du poids du péché du monde sur les hommes : les peuples opprimés, le règne de l’argent, la souffrance des malades, des handicapés, des handicapés, des laissés pour compte de notre société…? Comment à notre place et selon nos moyens nous sommes associés à la lutte de Jésus Christ contre le Mal ?

 A voir nos équipes, nos mouvements, nos communautés chrétiennes, nos célébrations, les hommes peuvent-ils dire « le Règne de Dieu est là » ?

 

 ENSEMBLE PRIONS

Prier avec le chant : Seigneur avec toi nous irons au désert.

 

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