Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu par Francis COUSIN

Évangile selon Saint Luc 2, 16-21

«Marie, cependant, retenait tous ces évènements
et les méditait dans son cœur.»

Nous fêtons Marie, mère de Dieu … et l’évangile nous parle des bergers !
Marie ne dit rien !
C’est vrai qu’elle ne parle pas beaucoup dans les évangiles, mais on la sent toujours présente.
Ici, on dit d’elle qu’elle « retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur.»
Marie, mémoire du vécu, … mais pas seulement : elle reprend les évènements, les analyse, les met en interaction les uns avec les autres, essaye de les comprendre et de voir en eux la volonté de Dieu. Elle remercie Dieu de lui avoir permis de vivre cela, humblement, sans bruit, et loue Dieu pour sa grandeur et sa sollicitude vis-à-vis du peuple juif, ainsi que son abaissement qui lui a permit de mettre au monde son Fils Jésus.
Dieu tout-puissant ! Mais qui a besoin d’une humble jeune fille pour être la mère de Jésus, pour être la mère de Dieu.
Dieu avait besoin de Marie pour montrer au monde toute sa tendresse, son attachement à chacun des humains, pour montrer tout ce qu’il y a de maternel en lui. Dieu est comme une mère-poule qui garde ses poussins à l’ombre de ses ailes (cf Ps 17,8).
Sur quoi médite Marie ce jour-là ?
Sans doute sur la naissance de Jésus, bien sûr ; sur son bonheur d’être mère et sur celui de Joseph ; mais aussi sur la venue des bergers, ces ’’pauvres au grand cœur’’ pourrait-on dire.

Ils veillaient sur leurs troupeaux quand l’ange du Seigneur leur annonce cette ’’Bonne Nouvelle … Aujourd’hui (…) vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur’’ (Lc 2,10-11), et ils entendent le chœur des anges qui chante la Gloire de Dieu. Alors ils vont à Bethléem pour voir ’’ce que le Seigneur nous a fait connaître’’. Ils n’y vont pas par curiosité, mais parce que le Seigneur, Dieu, le leur a fait connaître. Ils y vont parce qu’ils croient en Dieu. C’est un acte de foi : ils veulent saluer le Messie, le Sauveur.
Et quand ils ont vu Jésus, ils le font savoir tout autour d’eux : ce sont les premiers missionnaires de la naissance de Jésus le Messie sur terre.

Complémentarité de Marie et des bergers. Deux manières d’être témoins de Jésus : par l’action ou par la méditation, par l’apostolat ou par la contemplation.
Deux manières d’être que nous devons tous avoir : la méditation qui nous permet d’acquérir la Sagesse de Dieu et qui nous pousse à l’action, et l’action et ses conséquences qui nous permettent de nourrir notre méditation, notre prière …
C’est dans la succession de ces cycles Méditation-Action qui nous pouvons devenir de plus en plus des témoins efficaces de la grandeur de Dieu.

En ce premier jour de l’année, avec Jésus, Prince de la Paix, avec Marie, Reine de la Paix, nous prions pour la Paix (et il y en a bien besoin … dans nos familles, nos quartiers, … dans le monde…), pour qu’elle se répande tout autour de nous, avec l’arme que nous propose le pape François : la non-violence, qui doit être à la base de notre comportement de chrétiens, pour respecter le commandement de Jésus :’’ Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.’’ (Lc 6.27).
Avec le pape François, «engageons-nous, par la prière et par l’action, à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence, et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune. » (Message pour la 50° journée mondiale de la Paix).

Marie,
tu es notre mère
parce que tu es la mère de Jésus.
Apprends-nous, à ton exemple,
à faire tout ce qu’il nous dira,
à méditer la Parole de Dieu
et les évènements de ce monde,
et à toujours œuvrer pour la paix
de manière non-violente.

Francis Cousin

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