Rencontre autour de l’Évangile (Mt 15, 21-28) – 20ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Femme, ta foi est grande »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 15, 21-28)

Dans une discussion avec les pharisiens à propos de ce qui est pur et impur, Jésus a affirmé simplement que la pureté d’un homme ne vient pas du dehors, comme le contact avec des païens ou des choses qu’on mange, mais de son cœur qui peut être remplis de pensées mauvaises qui le poussent à faire le mal.  Justement, dans l’évangile de ce jour, Jésus va rencontrer une païenne.

Soulignons les mots importants

Jésus s’était retiré : Nous rappelons-nous ce que Jésus voulait faire avant la multiplication des pains ?

La région de Tyr et de Sidon : Est-ce que nous pouvons situer ces villes sur une carte du Moyen Orient ? Est-ce qu’elle fait partie du pays de Jésus ?

Cananéenne : Cette femme qui crie son appel au secours fait-elle partie du peuple d’Israël ?

Fils de David : Pourquoi ce titre donné à Jésus ?

Tourmentée par un démon : Que signifie cette parole ?

Jésus ne répondit pas : Que penser de l’attitude de Jésus ?

Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël : Pourquoi cette réponse de Jésus ?

Elle vint se prosterner devant lui : Que penser de l’attitude de cette femme ?

Le pain des enfants : A quoi nous fait penser ce pain ?

Petits chiens : Pourquoi cette parole dans la bouche de Jésus ?

Ta foi est grande …

 

Pour l’animateur  

  • Jésus s’était retiré, dans la région de Tyr et de Sidon, une belle région au bord de la mer. Ces deux villes faisaient partie de la Syrie (aujourd’hui du Liban) . Jésus avait besoin de se retirer au calme de temps en temps, pour prier, pour être avec son groupe, pour un peu de repos.

  • La cananéenne : Les Cananéens qui habitaient cette région étaient des païens, idolâtres, ennemis d’Israël depuis toujours. Ils étaient considérés par les juifs comme à jamais exclus de toute possibilité de conversion au Dieu d’Israël.

  • En appelant Jésus « Seigneur, Fils de David » on a l’impression que cette païenne connaît Jésus. On voit bien que c’est un titre employé dans la communauté chrétienne de Matthieu. L’Evangile est une « catéchèse » qui reflète la vie d’une communauté. Celle de Matthieu (années 80) est composée surtout de juifs devenus chrétiens.

  • Jésus ne répondit rien : Le cri de la prière de la Cananéenne finit par agacer les disciples qui demandent à Jésus de faire quelque chose. Jésus rappelle qu’il n’a qu’une mission : celle de Messie du seul peuple d’Israël, troupeau de brebis perdues. C’est pourquoi il répond aux disciples : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël ».

  • Pourtant Jésus finit par répondre à la femme qui vient se prosterner devant lui en bravant le silence de Jésus et l’agacement des disciples ; et sa supplication « Seigneur, viens à mon secours » est une invocation de la liturgie chrétienne « Seigneur, viens à mon aide »

  • A l’époque où Matthieu écrit son évangile, il y a des chrétiens d’origine juive qui sont opposés à la mission auprès des païens. Dans le récit, dans la réponse de Jésus à la femme païenne, l’expression même adoucie « petits chiens » a quelque chose de méprisant. Sans doute c’était un slogan utilisé par des chrétiens juifs et que Matthieu met dans la bouche de Jésus.

  • Mais Jésus finit par exaucer la femme, comme pour signifier que pour être admis à la table de l’Eglise et y recevoir le pain des enfants, il n’est pas nécessaire de faire partie du peuple Juif ; la seule exigence c’est la foi au Christ. En fait, la Cananéenne représente tous les païens que la mission de l’Eglise plus tard appellera à entrer dans l’Eglise du Christ. 

  • Justement Jésus exauce la femme parce que sa foi est grande et fait l’admiration de Jésus. Tout comme la foi du centurion romain  (Mt, 8, 13).

En fait Matthieu a fait de cet épisode une leçon missionnaire pour les chrétiens peu ouverts aux conversions.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Inviter le groupe à un moment de silence pour contempler Jésus, pour admirer avec lui la foi de cette femme. Pour ouvrir nos cœurs à l’accueil de ceux qui viennent vers le Christ et son Eglise.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Nous rencontrons quelquefois des personnes qui ne sont pas chrétiennes, ou qui « ne pratiquent pas », et qui font notre admiration par leur générosité, leur dévouement, leur engagement pour la justice, pour des opérations humanitaires…

Savons-nous, comme Jésus, admirer la « foi des païens » ?

Notre communauté chrétienne est-elle ouverte à ces personnes ?

La Cananéenne est un exemple de foi pour les disciples et une occasion pour eux de découvrir en celui qu’ils suivent un rayonnement qui déborde les frontières d’Israël :

Sommes-nous prêts à admettre que Jésus-Christ n’est pas « enfermé » dans l’Eglise, que son rayonnement déborde les frontières visibles de l’Eglise, et qu’il est à l’œuvre par son Esprit-Saint partout dans le monde, dans le cœur des hommes et des femmes de bonne volonté ?

 

Jésus pourrait-il dire de moi : « Ta foi est grande » ?

 

 

Ensemble prions

Seigneur Jésus

Qui exauças la Cananéenne implorant la guérison de sa fille,

Avec elle, nous te prions : Seigneur, viens à notre secours.

Donne-nous le pain des enfants !

Sauve-nous, Seigneur, au nom de ton amour.

Seigneur Jésus,

Dieu de toutes les détresses et de toutes les miséricordes,

Toi qui passas sur notre terre en faisant le bien, nous te prions :

Donne à chaque personne humaine sa part de joie et de bonheur, pour qu’il puisse, sur le chemin de la vie, découvrir sans cesse ton amour, te bénir et te glorifier, et de parvenir à la joie parfaite qui est de vivre auprès de ton Père, avec toi et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen

 

 

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20ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 

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