2ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Jean 1, 35-42

 

« Voici l’Agneau de Dieu.»

 Parole énigmatique pour une personne ordinaire, mais pas pour ces deux disciples de Jean-Baptiste, qui sont des chercheurs de Dieu, et qui reconnaissent dans cette parole un passage du prophète Isaïe où Dieu parle de son serviteur (Is 53, 1.7) et qui était assimilé à une annonce du Messie. Surtout que la veille, Jean-Baptiste en avait déjà parlé : « Voici l’Agneau de Dieu,…, c’est de lui que j’ai dit : l’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était » (Jn 1,29-30). Alors, pour eux, cela fait ‘tilt’, et ils suivent cet « Agneau de Dieu » pour savoir qui il est. Et Jésus leur dit : « Venez, et vous verrez. »

Vous verrez !

Jésus les laisse libre de se forger une opinion, comme il le fait avec nous. Il ne cherche pas à les embrigader, à les mettre sous son pouvoir. L’amour de Dieu pour les hommes est tel qu’il leur laisse la liberté, et non des contraintes. C’est juste une invitation, à laquelle ils (nous) peuvent (pouvons) répondre … ou non.

Qu’ont-ils vu ? Saint Jean n’en dit rien.

Était-il là ? Certains pensent que ce pourrait être lui qui était avec André ce jour-là, mais ce ne sont que suppositions. Mais est-il important de savoir ce qu’ils ont vu ? Jésus n’a-t-il pas dit : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 20,29) même s’il dit un peu plus loin : « Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. » (Jn 1,51).

Nous, nous n’avons rien vu, mais nous avons entendu, ou plutôt lu ce qui est rapporté par ceux qui ont vu : « C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. » (Jn 21,24).

En fait, on peut penser que, eux aussi, l’ont surtout entendu, mieux, écouté, et que leurs cœurs en l’écoutant devinrent brûlants (cf Lc 24,32). Comme Samuel quand il écouta le Seigneur : sa vie toute entière va changer. Il en est de même pour les premiers apôtres.

Qu’est-ce que Jésus a dit ? Saint Jean n’en dit rien.

Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ont été conquis, et dès le lendemain, ils ont une grande nouvelle à dire : « Nous avons trouvé le Messie. », et ils l’annoncent à leurs connaissances, à leur famille … et surtout, ils les amènent à Jésus.

Et c’est la rencontre entre eux et Jésus qui va les convertir, tout comme eux-mêmes avaient été convertis la veille.

Cela commence avec Simon-Pierre.

Qu’y a-t-il eu entre Simon et Jésus ? On ne le sait, sinon un regard (aimant) et une parole : « Tu t’appelleras Kephas ». Un changement de nom qui est un programme pour une mission (être le roc sur lequel Jésus va bâtir son Église), une ’’prise de possession’’ ou plutôt ’’le signe d’une alliance’’ entre Jésus et Pierre. On ne connaît pas la réponse de Pierre, mais environ une semaine après, Jésus et ses disciples se retrouvent à Capharnaüm, là où Pierre habitait. Cela veut tout dire !

La rencontre avec Jésus !

C’est la base de tout apostolat. Amener les gens à la rencontre de Jésus. Et alors, c’est Jésus qui va les convertir, pas nous.

Trop souvent dans notre manière de faire, on reste du côté de la théorie : on raconte l’histoire de Jésus, de l’Église, etc …mais si le savoir encyclopédique peut aider, ce n’est pas suffisant à la conversion.

Ou bien on énumère ‘ce qu’il faut faire’ ( ?!) … Il faut faire ceci, ou cela … prier comme ceci … s’agenouiller devant le saint Sacrement …. toutes choses sans doute vraies, mais qui restent extérieures à la personne tant qu’elle n’a pas rencontré Jésus, et qui ne peuvent l’aider à avoir la foi en lui. Ce ne sont que des règles, comme la loi de Moïse, sans doute nécessaires, mais la loi ne peut changer les cœurs.

Par contre, amener les enfants, les personnes, à connaître qui est Jésus en les amenant vers lui, en leur montrant qu’il les aime, en leur permettant de le rencontrer par eux-mêmes, cela seul peut les convertir.

Seigneur Jésus,

j’ai beau te dire : « Parle, ton serviteur écoute »,

je ne t’entends pas ;

peut-être parce que je ne vois pas ta présence

dans ceux qui m’entourent et me parlent.

Fais que je te rencontre en eux.

Seule ta Parole peut me sauver.

Francis Cousin                     

                       

Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim ord B 2° A6

Si vous désirez une illustration du texte d’évangile commenté ce jour cliquer sur le lien suivant :  Parole d’évangile semaine 18-02

          

image_pdfimage_print

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Question antispam * Time limit is exhausted. Please reload the CAPTCHA.

Top