Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de Pâques
« Je suis le bon pasteur…
J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie… «
TA PAROLE SOUS NOS YEUX
Situons le texte et lisons (Jean 10, 11-18)
Après avoir prononcé la parabole de la bergerie et du pasteur (v.1-6) devant les juifs qui s’opposent à lui et le menacent, Jésus donne l’interprétation de la parabole (v. 7) parce que ses adversaires n’avaient pas compris ce qu’il voulait dire.
Soulignons les mots importants
Je suis le bon pasteur : Quand Jésus dit « Je suis », il laisse entendre quelque chose de son identité (Rappelons-nous le Nom que Dieu révèle à Moïse au Buisson ardent de l’Exode). On peut se rappeler d’autres paroles de Jésus qui commencent par « je suis ».
Berger mercenaire : Que signifie ce mot ? (on en parle quelque fois dans certains coups d’Etat)
Le loup s’empare des brebis et les disperse : De qui Jésus parle-t-il ?
Des mots très forts expriment les liens qui existent entre le bon berger et ses brebis : relever les expressions qui décrivent ces liens.
Moi, je suis le bon pasteur : Jésus est le bon pasteur pour deux raisons : lesquelles ?
« Je connais » mes brebis et mes brebis « me connaissent » : le mot « connaître » dans la Bible a un sens plus profond que dans notre langage courant. Comme le Père me connaît et je connais le Père : Qu’est-ce que Jésus nous révèle de la relation qu’il y a entre lui et ses disciples ?
Je donne ma vie pour mes brebis : Qu’est-ce que Jésus annonce par ces mots ?
J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie…il faut que je les conduise : Qu’est-ce Jésus porte dans son cœur en disant ces paroles ? A qui pense-t-il ?
Elles écouteront ma voix : Quelle est la force de la parole de Jésus ?
La mort est un acte souverainement libre dans lequel Jésus accomplit le commandement du Père. Jésus reste maître parce qu’il accomplit ce que Dieu, dans son amour, a voulu pour apporter la vie aux hommes.
Le Père m’aime : Parce que je DONNE ma vie
pour la REPRENDRE ensuite
personne ne peut me l’enlever
je la donne de moi-même
j’ai pouvoir de la DONNER
et le pouvoir de la REPRENDRE
voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père.
Pour l’animateur
Les mots « je suis » qui précède bon pasteur nous permettent de réaliser que Jésus s’attribue le Nom même de Dieu. Dans l’Ancien Testament, les prophètes ont parlé de Dieu comme le pasteur de son peuple. Le prophète Ezéchiel en particulier a annoncé que Dieu lui-même, devant la conduite des mauvais pasteurs qu’il a donné à son Peuple, viendrait lui même prendre la tête de son troupeau. (Ez.34). Jésus réalise cette prophétie.
A l’inverse du mercenaire qui est « payé pour » et pour qui les brebis ne comptent pas vraiment, entre le bon berger et ses brebis, il y a des liens très forts : les brebis lui appartiennent, les brebis comptent beaucoup pour lui, ils connaissent sa voix (v.4), il les connaît et elles le connaissent, c’est à dire il y a une connaissance du cœur, une communion, entre le bon berger et ses brebis. Il donne sa vie pour elles.
Cette connaissance de cœur et de communion entre Jésus et les membres de son peuple s’enracine dans la communion qui existe entre le Père et Jésus son Fils.
La parabole renvoie clairement à la mort de Jésus (« Je donne ma vie pour mes brebis ») Jésus versera son sang pour la multitude (Mc 14,24). Son « corps sera donné pour vous » (Lc 22,19).
Le mercenaire abandonne ses brebis ; Jésus dira « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn 14,18). Personne n’arrachera les brebis de sa main pour les disperser ; au contraire il va mourir pour « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. » (Jn 11,52) Le loup représente tous ceux qui attaquent le troupeau et cherchent à le détruire ou à le diviser.
« J’ai encore d’autres brebis… » Jésus pense aux croyants qui viendront du monde païen et qui par l’intermédiaire des disciples, croiront en lui.
Elles écouteront ma voix : Le rassemblement se fera autour de Jésus et de sa parole.
La Parole de Jésus est une force de rassemblement et source d’unité.
La disposition des derniers versets, ci-dessous, laisse voir l’intimité de Jésus avec son Père, intimité qui donne sens à sa vie et à sa mort. Le Père est à la source et à la fin de l’activité de Jésus. Tout vient de lui : le commandement n’est rien d’autre que l’expression de l’amour.