Les sacrements de Baptême et Confirmation

 

SENS DE CES SOIREES.
Approfondir notre vocation humaine de baptisés/confirmés à partir de de la création et de la réalité sacramentelle du baptême, de la confirmation et de l’Eucharistie. (= Les trois sacrements d’initiation chrétienne.)

 

NOTE BIBLIQUE

Dans le Nouveau Testament, on ne parle jamais de la confirmation avec cette expression, mais ce que nous mettons
sous les mots de baptême et de confirmation est désigné par le mot baptême.
Les deux sacrements n’étaient jamais séparés mais se donnaient toujours à la suite l’un de l’autre, dans une seule et
même cérémonie, comme cela se passe encore maintenant dans l’Eglise orientale. (Qui appelle la confirmation « chrismation »). Ce n’est que dans l’Eglise latine qu’ultérieurement les deux sacrements se sont donnés d’une manière distincte parce qu’on a privilégié la présence effective de l’évêque pour la confirmation, à une époque où les communautés chrétiennes se sont multipliées dans les campagnes. On attendait le passage de l’évêque pour donner la confirmation à ceux qui avaient été baptisés auparavant.

Dans l’Eglise orientale, on a privilégié l’unité des deux sacrements et le prêtre ministre au nom de l’évêque (de par son ordination reçue de l’évêque) donnait toujours la « chrismation » lors qu’il donnait le baptême.
Les deux sacrements sont à distinguer, mais ne doivent pas être séparés. Ils sont complémentaires. Ils expriment et
réalisent la vocation plénière du chrétien.

 

I- LE PLAN DIVIN ET LA VOCATION DIVINE DE LA CREATION ET DE L’HOMME.

LA CREATION TRINITAIRE. L’UNIQUE PLAN DE DIEU. (Vue du côté de Dieu créateur.)

1- DIEU COMMUNIQUE SA VIE A D’AUTRES QUE LUI. PLAN UNIQUE DE DIEU

Il n’y a pas à discocier un plan de la création et un plan du salut rédempteur, qui serait comme un
recommencement du plan de Dieu après l’irruption du péché dans la création.
Le plan de Dieu existe avant la création du monde (qui en fait partie) et avant même l’existence du péché.
Cf. … »avant que le monde fut créé »… »de toute éternité ».

A- LE PLAN DE LA CREATION.

1= UN PLAN DE COMMUNICATION DE VIE.
Dieu est un Dieu de vie et non pas de mort.
Cf. Evangile de la vie. de Jean-Paul II. Ch. 2. Le message chrétien sur la vie.
Ceci est vrai pour toute la création, mais plus encore pour l’homme.
« La vie que Dieu offre à l’homme est un don par lequel Dieu fait participer sa créature à quelque chose de luimême ». (N°34.)

Il s’agit là du fondement de la vocation humaine de tout homme quelqu’il soit.
« La vie de l’homme vient de Dieu, c’est un don, son image et son empreinte, la participation à son souffle vital.
Dieu est donc l’unique Seigneur de cette vie : l’homme ne peut en disposer….Le texte biblique ( Nôé. Gén.9,5) prend soin de souligner que le caractère sacré de la vie a son fondement en Dieu et dans son action créatrice : car à l’image de Dieu l’homme a été fait »…Ainsi, dans l’histoire des peuples et dans la condition des individus, Israël ne voit pas la conséquence d’un pur hasard ou d’un destin aveugle, mais le résultat d’un dessein d’amour par lequel Dieu reprend toutes les potentialités de la vie et s’opposent aux forces de mort qui naissent du péché : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne prend pas plaisir à la perte des vivants. Il a tout créé pour l’être ». (Sg.1,13-14.)

« Le message d’ensemble, qu’il appartiendra au Nouveau Testament de porter à sa perfection, est un appel pressant à respecter l’inviolabilité de la vie physique et l’intégrité de la personne ; Il culmine dans lecommandement positif qui oblige à prendre en charge son prochain comme soi-même: « Tu aimeras tonprochain comme toi-même. » (Lv.19, 18.) (N°39)

2= LA CREATION TOUJOURS ACTUELLE.

1) LA CREATION N’EST PAS SEULEMENT L’ACTE INITIAL
La création n’est pas seulement le début du monde qui serait ensuite largué et continuerait pas ses propres
forces seulement.
Pas seulement le big-bang initial passé.
Ne pas confondre la création avec l’origine du monde.

 

2) LE CREATEUR MAINTIENT TOUT DANS L’EXISTENCE ACTUELLE.

Tout être qui existe doit son existence actuelle à une communication permanente d’être et de vie par le créateur.
Prendre conscience de la présence de Dieu dans toutes ses créatures qu’il maintient dans l’existence.
Toute créature doit être regardée comme enveloppée dans la Providence du Père.
Cf. Mtt.6,26-55. A propos des soucis: « Ne vous inquiétez pas…Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent point dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Et des vêtements, pourqoui vous inquiéter? Observez les lys des champs, comme ils croissent; ils ne peinent ni ne filent, et je vous le dis, Salomon luji-même, dans toute sa gloire, n’ a jamais été vêtu comme l’un d’eux! Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il bien plus pour vous, gens de peu de foi. »
Cf. Tous les psaumes de louange à Dieu pour la création.
– Ps.18. 2-7. Hymne au dieu de la création. LE FIRMAMENT ET LE SOLEIL.
– Ps.32. Hymne à la puissance et à la Providence de Dieu. « Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l’univers par le souffle de sa bouche, il amasse, il retient l’eau des mers; les océans, il les garde en
réserve… »
– Ps.64. Action de grâce pour les bienfaits de Dieu. « Sa foece enracine les montagnes.. »
– Ps.94. « Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur, le grand roi au dessus de tous les dieux: il tient en main
les profondeurs de la terre et les sommets des montagnes sont à lui; à lui la mer, c’est lui qui l’a faite, et
les terres, car ses mains les ont pétries ».
– Ps 95. Dieu roi et juge de l’univers. « Chantes au Seigneur un chant nouveau »..
– Ps.103. Hymne au Créateur.
– Ps.134. Hymne au Seigneur pour ses bienfaits. « Au ciel, sur la terre, dans les mers et jusqu’au fond des abîmes. »
– Ps.135. Louange à Dieu pour les merveilles de la création. « Rendez-grâce…éternel est son amour ».
– Ps.148. Hymne de louange à Dieu. « Louez le Seigneur… »
– Dan.3. Le cantique deqs trois enfants. Hymne de l’univers. « Bénissez le Seigneur ».
– Savoir découvrir toutes les richesses « naturelles »que Dieu a déposées en nous et par lesquelles il est présent dans nos vies.
Reconnaître tout ce que nous avons reçu comme qualités.
Fondement de notre vocation humaine. Un critère pour découvrir ce à quoi nous sommes appelés.

3) TOUT SUBSISTE DANS LE FILS.
Toute créature a de par son être même, par le fait qu’elle existe, une relation avec le Christ.
Toute créature est destinée ( = vocation) à faire corps avec le Fils qui récapitulera tout en Lui à la fin des temps.
Cf. ci dessous: la dimension trinitaire de la création.

B- DIEU SE COMMUNIQUE SELON SA VIE INTIME TRINITAIRE.

N.B. Ne pas rester à un simple déisme, commun à toutes les religions du monde. Notre foi chrétienne va plus
loin dans la vision de la création selon le plan de Dieu.

1-LE PERE CREE LE MONDE PAR SON FILS DANS L’ESPRIT.

N.B. Cela ne peut être connu que par révélation surnaturelle et non par les seules forces de la raison. C’est donc particulier aux chrétiens et à ceux qui accueillent la révélation qu’en a fait le Christ.
« Personne ne connaît le Père, sinon le fils et celui à qui le Fils veut le révéler ».
1) C’EST LE PERE QUI EST CREATEUR, LA SOURCE DE TOUT.
Le Credo parle non simplement de Dieu créateur, mais de Dieu le Père tout puissant créateur du ciel et de la terre.
Il ne s’agit pas seulement d’un certain déisme, qui se trouve dans toutes les religions.
Toute créature est un reflet du Père qui s’exprime par la créature.
Toute beauté est une parcelle de la splendeur du Père.
2) LE PERE CREE LE MONDE PAR ET DANS SON FILS.
C’est en engendrant son Fils, en l’aimant, que le Père crée le monde.
Toute créature est le fruit de l’amour du Père pour son Fils, voulant aimer le monde créé, en même temps que son Fils et en Lui.
Toute la création a une dimension filiale et elle est destinée à retourner au Père. Le dessein du Père, savolonté, son Règne.
L’homme en particulier est créé à l’image du Fils, Expression parfaite du Père.
Cf. Eph.1,3-6: Le choix éternel par le Père, de la destinée de l’homme dans le Fils.
 » Qu’il soit béni, le dieu et Père de Notre Seigneur , Jésus, le Christ!
Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel dans le Christ.
Il nous a choisis, dans le Christ, avant que le monde fut créé,
pour être saints et sans péchés devant sa face grâce à son amour.
Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ.
Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce,
la grâce qu’il nous a faite dans le Fils bien-aimé.
Cf. Col.1,15-17. Au Christ premier-né de toutes créatures.
« Il est ‘image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature: en lui tout fut créé, dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles…tout est créé par Lui et pour Lui.
Il est avant toute chose et tout subsiste en lui. »
1 Cor.8,6. « Pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et popur qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes ».
TOUT SUBSISTE DANS LE FILS.
Toute créature a de par son être même, par le fait qu’elle existe, une relation avec le Christ.
Toute créature est destinée à faire corps avec le Fils qui récapitulera tout en Lui à la fin des temps.

3) ROLE DE L’ESPRIT-SAINT CREATEUR.
Cet amour du Père pour son Fils est l’Esprit créateur. « L’Esprit de Dieu planait sur les eaux. »
« C’est toi qui donnes la vie »…. »dans la puissance de l’Esprit-Saint. »
Le Souffle créateur du Père qui communique sa vie.

2- DIEU PARTAGE DAVANTAGE AVEC L’HOMME SA VIE INTIME TRINITAIRE.
Appel à un partage plus grand de connaissance et d’amour selon le mode trinitaire. d’où la vocation particulière
de l’homme au milieu de la création. Cf. infra.
Le Père le réalisera en envoyant son propre Fils dans l’humanité pour faire corps avec elle et l’inytroduire dans
la vie intime trinitaire, bien au delà de ses capacités humaines.

 

II- LA VOCATION DE LA CREATION ET LA VOCATION HUMAINE.

(Selon le Plan de Dieu.) (Vue du côté de l’effet de l’action de Dieu.)

1) TOUTE LA CREATION.

La puissance de vie qui vient de Dieu est dans la création. Il y a fondamentalemennt une immense aspiration à la vie.
Cf. Après les cyclones.
Energie de la vie qui est le contraire d’une puissance de mort. Presqu’un apparence de gaspillage tellement la vie est
abondante. Les semenses de vie dans la création, dans les plantes.
Cf. L’Evangile de la vie.
Tout l’univers est fait pour la vie et tend à la réalisation plénière de la vie selon le plan de Dieu.
Cf. L’évolution et son sens de progrès. C’est la marque d’un dynamisme vital.

2) L’ HOMME DANS LA CREATION. (La vocation humaine.)

1)SOLIDARITE DE L’HOMME AVEC TOUTE LA CREATION.
Solidarité fondamentale. Solidarité dans la destinée: Toute la création attend la gloire des enfants de Dieu.
Cf. Saint-François d’Assise: Notre soeur l’eau, notre frère le corps, etc…
D’où le respect pour toute créature.
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Mais sans mettre la créature au dessus de l’homme, comme le fait une Brigittre Bardeau. Ne pas en faire un absolu,
sans référence au plan de Dieu. On pourrait dire parfois: « Vivement la vie de chien ». Cf. Touts les aliments pour chiens et chats, alors que des
populations entières meurent de faim. on peut au moins se poser la question.

2) TOUT HOMME EST A L’IMAGE DE LA TRINITE.
Tout homme par son être même et sa vie, est en lien avec le mystère trinitaire de la vie intime de Dieu.

1) TOUT HOMME EST CREE A L’IMAGE ET A LA RESSEMBLANCE DE DIEU.
Pas seulement un image lointaine.

2) SA VIE EST UNE PARTICIPATION A LA VIE TRINITAIRE.
Par son intelligence, sa possibilité d’aimer.
Les Pères ont souvent fait la comparaison entre la psychologie humaine et la vie trinitaire. Ex. St.
Augustin.

3) L’HOMME DONNE SON SENS A LA CREATION.

1- IL FAIT REMONTER TOUTE LA CREATION VERS LE PERE.
L’homme est avec le Christ le grand-prêtre de la création.
Cf. L’Eucharistie: la présentation des dons (Offertoire). La messe sur le monde.

2- LA CREATION, LE MONDE, EST LE MATERIAU DU REGNE DE DIEU. (Continuité et discontinuité.)
La gérance du monde. Place particulière des laïcs.
Cf. Parabole des talents.
La vocation humaine est de gérer le monde: vie professionnelle, syndicale, politique, etc..
C’est avec les créatures que lui donne Dieu, que l’homme peut vivre fraternellement avec les autres. Nos
relations avec les autres sont toujours faites à partir du sensible, des êtrres créés qui nous entourent.
(Tout signe ou symbole a comme support une réalité sensible.
Ce sont des moyens avec lesquels l’homme bâtit le Royaume.

4) L’ HOMME NE SE SERT PAS DE LA CREATION N’IMPORTE COMMENT.

1) SELON LE PLAN DU CREATEUR.
L’homme est le gestionnaire de la création, pour que tous les hommes puissent profiter de biens donnés par
Dieu.
Cf. Destination universelle des biens, rappelé par le concile Vatican II. G. et Sp. N°69.
« Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en
sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la
justice, inséparable de la charité….
On doit toujours tenir compte de cette destinations universelle des biens. C’est pourquoi l’homme, dans
l’usage qu’il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu’il possède légitimement comme n’appartenant qu’à lui,
mais les regarder aussi comme communes: en ce sens qu’elles puissent profiter non seulement à lui, mais
aussi aux autres ».
Parfois on pille les biens de certains pays ou régions pour l’intéret de quelques uns, ou l’avantage exclusif
d’autres pays ou continents. Cf. Le pillage du Tiers-monde lors de l’époque coloniale, à des prix injustes.
Le remboursement de la dette du tiers-Monde.)
La dette de certains pays vient de ce qu’on leur a fait payer certains produits très cher, alors que ceux qu’on
venait chercher chez eux leur étaient payés de manière dérisoire. La remise de la dette de certains pays est
une question de justice et de restitution.
On utilise les matières premières pour fabriquer des armes qu’on passe ensuite au Tiers-monde qui a besoin
d’autre chose que des moyens pour s’entre tuer.
On construit n’importe où, au risque de créér des catastrophes naturelles.
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Parabole des talents remis par Dieu pour les faire fructifier. Comment les gérons-nous?

2) PAS DE GASPILLAGE. ECOLOGIE.
N.B. Une manière concrète d’aimer les autres et le monde, selon le plan de Dieu; Le grand
commandement de Jésus.
Préservation de l’environnement qui ne doit pas être abimé sans raison.
On prive parfois certains, d’un environnement agréable ou normal, pour satisfaire des intérêts particuliers.
Cf. Les constructions,
La nuisance du bruit qui porte atteinte à la santé des autres. Les mobilettes trafiquées. Les chaînes hifi à pleine force. L’attention au voisinage. La pollution avec les déchets qu’on jette n’importe où. On empêche le tourisme source d’emplois, de se  développer. Les campagnes d’assainissement, de nettoyage, par exemple par les habitants d’un quartier, d’un groupe de jeunes, etc.
Les panneaux publicitaires qui détériorent le cadre de vie, sans autres règles que l’intérêt des gandes marques.
La détérioration des installations du service public. Panneaux indicateurs. Le matériel de l’école. Vandalisme.

4) VOCATION UNIVERSELLE A LA SAINTETE. Cf LG.

Tenir compte de la présence du péché dans la vie de l’homme dès le début.
Cette présene du péché dans le monde ne va pas mettre en échec le plan de Dieu, mais donnera à ce plan
certaines caractéristiques, notamment la purification et la destruction du péché.
Nécessité d’une intervention de Dieu pour réaliser son plan malgré le péché: le plan du salut.
Réalisation de ce plan par l’envoi du Fils dans notre condition de pécheurs et qui sera victime des
pécheurs que nous sommes. Réalité de l’Incarnation et de la mort rédemptrice du Fils de Dieu.
C’est le Fils qui réalisera le plan du Père malgré le péché. Attitude filiale de Jésus, jusqu’à l’obéissance de la mort et de la mort sur une croix. L’opposé de l’attitude du péché. Cf. L’hymne aux Philippiens. (Phil.2,6-11.)
« Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes, reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, deeanant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté: il l’a doté du Nom qui est au dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers,
et que toute langue proclame: « Jésus-Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père ».
La vocation humaine n’est pas à séparer de la vocation filiale chrétienne qui en est l’aboutissement,
l’épanouissement., réalisation parfaite de l’action du Christ, selon la volonté de son Père.

 

III- LA VOCATION CHRETIENNE DES BAPTISES.

1) LE BAPTÊME AU NOM DU SEIGNEUR JESUS.

1- DIFFERENCE AVEC LE BAPTÊME D’EAU DE JEAN-BAPTISTE.
L’efficaité de ce baptême reposait uniquement sur les dispositions de l’homme. C’était une manière
d’exprimer aux yeux de Dieu et des hommes, le volonté de se convertir.
L’efficaité du baptême au nom de Jésus viendra du Christ lui-meme qui a donné sa vie pour le salut de
l’homme. Il repose sur les mérites du Christ et non sur ceux de l’homme.
Cf. infra 3- Le baptême, une action du Christ.

2- LE CATECHUMENAT ET L’INITIATION CHRETIENNE.

1) Place importante du baptême des adultes dans les débuts de l’Eglise.

 

2) Un sacrement de la foi.

– L’adhésion de base. Accxueil du kérygme.
– Le catéchuménat et l’approfondissement de la foi. L’entrée en catéchuménat, première étape liturgique de
l’itinéraire vers le baptême: Ouvrait le temps de l’approfondissement et de maturation de la foi et de la vie
évangélique.
– La catéchèse ultérieure. Catéchèsre mystagogique.
Pour eux qui sont déja baptisés. Seulement alors on iniitiait à l’Eucharistie.

 

3) L’ultime préparation des catéchumènes pendant le carême.

Pour les catéchumènes, le carême était (dès le 4ème siècle) un temps de préparation aux sacrements de l’initiation
chrétienne qu’ils recevaient dans la nuit pascale.
– 1er dimanche de carême: l’appel décisif. Célébration présidée par l’évêque. (= 2ème étape liturgique vers le
baptême.)
– Les 3ème, 4ème et 5ème dimanche de carême: les différents scrutins. (Sens de la lutte dans laquelle les
futurs baptisés sont engagés et des ruptures auxquelles ils doivent consentir.)
Toute la communauté est impliquée dans l’admission de nouveaux membres. Le contraire d’une spiritualité
individualiste du baptême. Nous sommes sauvés en peuple. Cf. Vatican II L.G. Ch.2 Le peuple de Dieu.
N.B. Pour les baptisés: sens du carême.
Se renouveler dans la grâce baptismale. Réaffirmation par la profession de foi baptismale au cours de la nuit
pascale.Cf. Livret du carême 95 sur la vocation chrétienne baptismale.
S’y préparer au besoin par le sacrement de la pénitence, de la réconciliation. Nécessité d’une reprise. quarante
jours pour se refaire « une santé ».
Solidarité avec tous les catéchumènes du monde.

3- LE BAPTEME, UNE ACTION DU CHRIST.

1) Tout sacrement est une action du Christ. (Cf. « Ex opere operato ».) Cf. supra: différence avec le bapt. de Jean-
Baptiste.
Comme tout sacrement, le baptême est d’abord une action du Christ, et non le résultat de l’effort de l’homme ou d’un
pouvoir magico-religieux.
C’est Dieu qui nous réconcilie avec lui et fait de nous ses fils en Jésus-Christ. Initiative du Christ et du Père.
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qi vous ai choisis ».

2) La gratuité du baptême , de la grâce et de la rémission des péchés. (Pas une conséquence de nos mérites.

1- Le baptême est le signe de l’amour prévenant de Dieu.
Il est un « sacrement », c’est-à-dire un signe, une expression, qui contient et rend présente un réalité qui
dépasse l’apparence. Le Christ est le sacrement du Père, l’expression parfaite du Père qu’il rend présent à notre monde. L’Eglise est le sacrement du Christ agissant par son Esprit-Saint. Elle exprime cette action du Christ et la rend présente et « efficace ». Les sacrements, donc aussi le baptême, sont des signes qui doivent exprimer cette action du Christ qui réalise effectivement ce qui est exprimé. La célébration du Baptême exprime-t-elle suffisamment le Christ qui communique son Esprit filial rendant le baptisé enfant du Père par amour gratuit de ce Père de Jésus qui se réconcilie l’humanité.

2- Ce n’est donc pas un acte magique, dont l’effet est automatique.
(Bien comprendre le sens de l' »ex opere operato » qui ne veut pas dire « automatiquement », mais: par l’action
posée sacramentellement par le Christ ). Comment est-ce compris par ceux qui demandent le baptême?
Comment ne pas donner l’impression que le ministre du sacrement est un personnage doté d’un pouvoir
magico-religieux?

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Le Christ lui-même a réagi devant cette interprétation de ses miracles et guérisons et a fui cette « popularité ».
(Conception fauusse ou ambigue de son messianisme. Cf. La tentation au désert et la passion annoncée.)

2) LES DEUX EFFETS DU BAPTÊME.
Il s’agit ici du contenu de l’action du Christ.

1- L’EFFET ECCLESIAL DU BAPTÊME. LE CARACTERE BAPTISMAL.

N.B. Cette effet apparait parce que depuis toujours dans la pratique de l’Eglise, le baptême n’a jamais été réitéré.
Il a donc un effet permanent. Ce là, ce qu’on appelle parfois la « réviviscence » ultérieur .du sacrement.
– Membres du corps du Christ, mort et ressuscité. Quelque soit la situation de péché dans lequel se trouve le baptisé, il reste toujours le frère de J.C. et le fils du Père. Cf. La parabole de l’enfant prodigue et de l’amour du Père.
1)Devenir enfant du Père dans le Fils bien-aimé. 1 Jn.3,1. « Nous sommes appelés enfants de Dieu et nous le sommes ». L’expression « fils adoptif » employé par le N.T. est d’ailleurs à utiliser avec nuance.

– C’est vrai dans le sens que nous devenons dans le temps ce que nous n’étions pas auparavant.
(A la différence du Fils unique du Père.)

– C’est faux dans le sens qu’il ne s’agit pas seulement d’une fiction juridique comme dans les adoptions
humaines où l’enfant n’a pas en lui la vie même des parents adoptifs.
Ici, nous sommes réellement fils, ayant en nous la vie même de Dieu, l’Esprit-Saint.

– Membres de l’Eglise, Corps du Christ. Cf Toute la doctrine sur le Corps mystique, dans Cor. et Magistère.
Une réconciliation avec l’Eglise sera parfois nécessaire, mais l’appartenance radicale du baptisé à l’Eglise, n’est
jamaiks remise en cause. Dimension communautaire du baptême. Cf Le bpt. de toute la maison de Corneille. Application au bapt. des enfants, qui a toujours eu lieu dans l’Eglise. Faire partie de l’Eglise. Qu’y a-t-il derrière ce mot « Eglise » chez ceux qui demandent le baptême, pour eux ou pour leurs enfants? Et quelle image (signe sacramentel) de l’Eglise donnons-nous? Est-ce d’abord l’Eglise institution ou l’Eglise communion au corps du Christ et à sa vie?
L’Eglise institution ( Organisation. Administration.) est au service de l’Eglise communion. L’aspect sociétaire et
institutionnel de l’Eglise est important (L’Eglise n’est pas seulement une communion vague dans l’Esprit-Saint),
Mais il n’est pas premier. Il disparaîtra un jour, alors que subsistera toujours le Corps mystique du Christ, avec
le lien au Christ et aux frères du Christ, dans l’Esprit-Saint.
Ne sommes-nous pas préoccupés en priorité par l »‘administration »du baptême?
La dimension de la place de chacun comme membre du Corps du Christ est à souligner.
Il prendra davantage forme avec le sacrement de confirmation et l’Eucharistie.
On peut déja l’envisager ensemble. Cf. ci-dessous.

2- L’EFFET DE GRÂCE: PARTICIPATION A LA VIE DU CHRIST DANS L’ESPRIT-SAINT.

– La vigne et les sarments.
La sève qui circule dans la vigne à partir du tronc. Cf. Aussi le corps mystique du Christ.
– Entrée dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ.
Cf. Manière dont cela est exproimé par le rite: immersion dans l’eau et en ressortir. Le baptême par immersion.
Que celui qui veut ête mon disciple, qu’il se renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Qui perd sa
vie la gagnera.

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Col.2,9-13: « Dans le Christ, habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité, et vous vous trouvez en lui
associés à sa plénitude, lui qui est la Tête de toute Principauté et toute Puissance.
C’est en lui que vous avez été circoncis d’ne circoncision qui n’est pas de main d’homme, par l’entier dépouillement
de votre corps charnel; telle est la circoncision du Christ: ensevelis avec lui lors du baptême, vous en êtes ausi
ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étirez
morts du fait de vos fauts et de votre chair incirconcise, il vous a fait revivre avec Luii. Il nous a pardonné toutes
nos fautes ».
Les croyants ne sont donc plus soumis à d’obscures forces aveugles, mais à la puisssance de l’‘Esprit dans lequel
le Père a ressuscité son Fils. Le baptême et le péché originel? Influence du dualisme grec sur la conception de l’âme. La Bible (même lorsqu’elle emploie ce terme) parle de la personne toute entière.
On a trop présenté le baptême d’abord comme « l’effacement » dans l’âme seulement du péché originel, compris
souvent d’une façon fausse.

– L’enfant possédé par le démon. Cf. L’ancien exorcisme qui a été supprimé: « Sors de cet enfant, esprit impur ».
(En soufflant sur l’enfant. Geste qui pouvait être compris comme magique.)

– Individualisation du péché originel, dans le sens d’un péché dont l’enfant est coupable, marqué.
Alors que la situation de l’enfant ne peut se comprendre que par une solidarité profonde avec toute la famille
humaine. Celle-ci comporte un partage de la situation de tousles hommes qui ont besoin d’être sauvés, dans
leur dimension corporelle et spirituelle.

Le salut aura d’ailleurs aussi cette dimension de solidarité. 2ème Adam.
Egalement dimension communautaire du baptême. Place importante de la famille.

– Le péché originel est essentiellement un manque.
Le manque d’une réalité qui est la destinée de tout homme: la vie filiale dans l’intimité divine.
Manque de cette réalité qui devrait être selon le Plan créateur de Dieu. ( D’où Etat de péché)
Toute la famille humaine a besoin pour entrer ainsi dans la famille divine, d’une nouvelle naissance. La
naissance simplement humaine ne comporte pas cette participation qui n’est donnée que par l’union à
Jésus-Christ, le Fils du Père.

Baptême et foi.
– Peut-on fixer un minimum de foi pour la réception du baptême? La foi est un don de Dieu que nous ne
pouvons évaluer.
Les raisons données par les parents dans la demande du baptême peuvent exprimer une démarche dans
laquelle la foi a encore à progresser.

Cf. Le jour de la Pentecôte. Pierre à la question des gens rassemblés qui demandent « que devons-nous
faire? » répond: « Convertissez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour
obtenir le pardon de ses péchés ».

Cf. Philippe et le baptême de l’eunuque, dans les actes des Apôtres. « Qu’est-ce qui empêche que je sois
baptisé ».
– Le baptême est donc aussi une « évangélisation ».
La qualité de la célébration est importante dans ce sens.
Bien mettre en évidence l’initiative pleine d’amour prise par Dieu qui aime plus encore que les parents, les
enfants qui sont baptisés.
Le baptême est une célébration du salut apporté par Jésus-Christ envoyé par le Père.
Attention à l’alternative du tout ou rien, de l’admission ou du refus du baptême.
Des garanties doivent être prises pour assurer ultérieurement le développement de la foi: véritable éducation
de la foi et de la vie chrétienne à envisager positivement dès le baptême.

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Dans ce sens, nécessité d’un très grand sens de l’accueil et de travailler à fonder l’espoir d’un mieux dans
l’avenir. Aider à aller jusqu’au bout de la demande.
Intention exprimée aussi dans le choix du parrain ou de la marraine. Occasion d’envisager l’avenir chrétrien
du baptisé. Favoriser une progression. Comprendre les manques qui se manifestent non comme une cause de rupture, mais comme un appel à aller plus loin. Il y a souvent une bonne volonté foncière qui a besoin d’être
comprise et orientée vers un plus. Question du baptême valide et infructueux. S’il y a un obstacle à l’action de l’Esprit-Saint. (Bpt. d’adultes.) D’où la question de la reviviscence du sacrement de baptême. L’action de l’Esprit-Saint suppose l’accueil libre de son action de purification et de vie filiale.
Importance de la présentation du Christ , de son oeuvre, de son message, de son action de salut.
La vie de foi du baptisé grandit au fur-et-à-mesure de l’éveil de l’intelligence et de la liberté.

 

3) BAPTÊME ET EUCHARISTIE.

1- LA PARTICIPATION A LA MORT ET A LA RESURRECTION DU CHRIST.
– Le baptême et le mystère de Paques. (Cf. Supra.)
– « Fais de nous une éternelle offrande à ta gloire ».
– Sens de la deuxième épiclèse. (Que nous soyons rassemblés par l’Esprit-Saint en un seul Corps ».
Dans l’eucharistie, le baptisé fait corps avec Jésus-Christ ressuscité.
2- L’ALIMENTATION DU BAPTISE.
– Nécessité d’une participation régulière qui fasse vivre de la mort et de la résurrection du Christ.
C’est une question vitale et non pas seulement une obligation minimale.

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