1

Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Le soir venu, on lui amenait tous les malades « 

  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Marc 1, 29-39)

 

Jésus commence sa mission. L’évangéliste Marc nous montre Jésus en pleine activité. Nous verrons comment son temps est rempli.

Retenons des mots importants

La synagogue de Capharnaüm : ces mots reviendront souvent.

Jacques et Jean, Simon et André

Que se passe-t-il chez Simon ?

Notons tous les gestes de Jésus.

Noter qu’il s’agit de la fièvre.

Dès que la femme fut débout, « elle les servait »

 

Nous pouvons lire cette page d’évangile à un double niveau :

            – Premier niveau : l’action de Jésus chez Simon.

            – Quel serait le deuxième niveau ? 

Relever tous les mots qui montrent que Jésus connaît un réel succès auprès des foules. Comment est-il considéré par les gens ?

En fait, quelle est la préoccupation de Jésus et pourquoi il empêche de dire qui il est ?

Suivre Jésus qui se lève bien avant le jour… Peut-on deviner le contenu de sa prière ?

« Tout le monde te cherche » : pourquoi cette parole des disciples à Jésus ?

Regarder la réponse de Jésus : Pour lui quel est l’essentiel de sa mission ? »

« C’est pour cela que je suis sorti »: que veut dire Jésus ?

« Il parcourut toute la Galilée  ».

 

Pour l’animateur  

La synagogue est le lieu de réunion et de prière des juifs.  Chaque sabbat, Jésus se rend dans l’assemblée pour prêcher la Bonne Nouvelle. Capharnaüm est la ville où il habite : il réside dans la maison de Simon.

Jacques et Jean sont souvent nommés ensemble. Avec Pierre, ils forment un trio qui sera proche de Jésus au grands moments de sa vie.

Nous apprenons que Simon est marié. Il est question de sa belle-mère. (On ne parle pas de son épouse. Est-elle morte ou absente ? L’évangile ne dit rien).

Jésus fait une guérison discrète sur la malade : il la prend par la main, et la fait se lever. (C’est une verbe de résurrection) Pas de paroles ou de formules comme chez les guérisseurs de l’époque. Des gestes humains qui manifestent la proximité et remettent debout

La fièvre dans la bible est une maladie qui a une origine démoniaque. La guérison de cette maladie est un signe qui montre la maîtrise de Jésus sur les forces du Mal et de la Mort.

Ce sera le sens de toutes les guérisons ou « exorcismes » faits par Jésus. N’oublions pas qu’au temps de Jésus, toutes les maladies étaient plus ou moins signes de la présence d’un esprit mauvais. Les gestes de guérisons de Jésus sont donc des signes qu’il est venu libérer notre monde de tout ce qui défigure l’homme : Jésus est le Sauveur, et non un guérisseur.

C’est pourtant bien comme un guérisseur que les foules le regardaient : ce qui explique son succès. Mais Jésus reste libre. Il ne se laisse pas piéger. C’est pourquoi il empêche les « esprits mauvais » et ceux qui sont guéris de divulguer le titre de Messie ou de Fils de Dieu qu’on lui donne. S’il sort de grand matin pour se retrouver dans la solitude, le silence, on peut deviner facilement que dans sa réflexion et sa prière, il ne veut pas céder au raz de marée provoqué par ses miracles. Il a besoin de réfléchir à la gravité et au sérieux de sa mission

Les apôtres ne comprennent pas. Jésus leur rappelle que ce qui est au cœur de sa mission, c’est l’annonce joyeuse du salut. Son but n’est pas de faire des miracles. Ils ne sont que des signes de puissance qui accompagnent la Bonne Nouvelle : c’est pour cela qu’il est « sorti » de Dieu et qu’il parcourt la Galilée, cette terre de mission ouverte à tous.

Nous sommes invités à lire cette page d’évangile à deux niveaux : le premier niveau, c’est l’action de Jésus entrant dans l’histoire des hommes voici deux mille ans pour inaugurer le Règne de Dieu.

C’est le deuxième niveau qui est le plus important: nous relisons ces faits et gestes de Jésus dans notre communauté chrétienne où Jésus ressuscité est présent aujourd’hui et agit. Il est le Seigneur toujours à l’œuvre dans son Église et dans le monde. A nous d’accueillir sa Bonne Nouvelle aujourd’hui et de le reconnaître par la foi dans les gestes et les signes par lesquels ils nous apportent le salut de Dieu.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie       

  Aujourd’hui Jésus enseigne  et annonce la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu dans et par son Eglise : quelles sont les occasions ou les moyens qui sont à notre disposition  pour l’entendre ?

Aujourd’hui, Jésus guérit, Jésus libère : Quels sont les « signes » par lesquels il nous offre aujourd’hui guérison et libération ? Passons en revue tous les sacrements qui sont des gestes du Christ. Il agit aussi par tous ceux qui font des gestes qui soignent, qui remettent debout, qui guérissent…

 Jésus est libre : Gardons-nous cette même liberté à l’égard de notre famille, de nos amis, de l’opinion publique, de nos groupes quand il faut s’opposer à eux au nom de l’évangile : par exemple, refuser des attitudes racistes, ne pas salir un adversaire, privilégier la personne humaine et non le profit, respecter le dimanche comme jour du Seigneur etc…

Jésus prie : Dans l’agitation des activités, savons-nous nous arrêter pour prier, prendre du recul, nous recueillir, quand il s’agit de prendre des décisions importantes, ou bien de réorienter notre Action ?

Ensemble prions  

Ref. Gloire à toi Seigneur, gloire à Toi !

Pour tous ceux qui te donnent un visage, Seigneur Jésus, en répandant ton amour dans le monde, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent des mains, Seigneur Jésus, en faisant le bien à l’égard de leurs frères, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent une bouche, Seigneur Jésus, en prenant la défense du faible et de l’opprimé, nous te bénissons.

Pour ceux qui font des gestes de bonté, de compassion, pour guérir, soigner, réconforter leurs frères, Seigneur Jésus, nous te bénissons.

Pour tous les sacrements de ton Eglise qui sont tes gestes pour nous guérir, nous fortifier, nous sauver, Seigneur Jésus, nous te bénissons.  

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 5 Dimanche du temps ordinaire

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – Epiphanie du Seigneur

« Nous avons vu son étoile à l’Orient

et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »

  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 2, 1-12)

L’Evangile de la visite des Mages en saint Matthieu est bien connu. C’est une scène pleine de poésie qui a inspiré beaucoup d’artistes. Nous essaierons de le relire avec un regard nouveau afin d’accueillir tout le message de la fête de l’Epiphanie : la portée universelle de la venue en notre chair du Fils de Dieu.

 

Soulignons les mots importants 

Bethléem en Judée : Quel grand roi d’Israël est né à Bethléem.

( Bethléem signifie en hébreu « maison du pain »)

Des mages : qui étaient ces mages?

venus d’Orient : Quand nous parlons de l’Orient ou l’Est,  qu’est-ce que cela évoque pour nous?

Nous avons vu se lever son étoile : que signifie cette étoile?

Hérode fut pris d’inquiétude : pourquoi?

L’étoile les précédait : que veut nous dire l’évangéliste Matthieu?

En entrant dans la maison: Pourquoi Matthieu parle-t-il de maison?

L’enfant avec Marie sa mère : Seule Marie est mentionnée par l’évangéliste.

Tombant à genoux, ils prosternèrent devant lui

Lui offrirent de l’or, de l’encens et de la myrrhe : que nous révèlent les gestes et les présents que font les Mages? 

Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin : « cet autre chemin » peut avoir deux sens : cherchons.

Pour l’animateur  

L’exemple des Mages trace les voies d’un cheminement chrétien : ce sont des hommes de bonne volonté, attentifs aux signes des temps, disponibles à l’aventure de la foi. Alors qu’ils sont savants et riches, ils se font humbles et pauvres, ils acceptent de se mettre à l’écoute des Ecritures: et c’est ainsi que leur foi découvre dans l’Enfant de Bethléem Celui qui, dans son Eglise, rassemblera tous les hommes. L’étoile désormais brille au fond de leur cœur.

Qui étaient ces « Mages » ? Dans l’antiquité, c’était des hommes mi-savants, mi-magiciens : ils pratiquaient la médecine, l’astrologie, la divination, interprétaient les songes. La Bible ne les aime pas. Ils interviennent contre Moïse, contre l’apôtre Paul (Ac 8,9; 13,8). Ce sont des païens, la magie étant interdite en Israël.

Les « Mages » dont parlent Matthieu, venaient d’Orient : les plus réputés, surtout les Chaldéens de Babylone (Irak d’aujourd’hui). Peut-être étaient-ils au courant de l’attente d’un Sauveur par les juifs.  (L’Orient, c’est là que se lève le soleil : Jésus, soleil de Justice, Lumière du monde)

« Nous avons vu se lever son étoile » : Les Mages ont vu une étoile qu’ils ont interprétée comme annonciatrice de l’avènement du roi des juifs et ils ont décidé d’aller lui rendre hommage. Le texte ne dit pas que l’astre a guidé leur route. Ils se rendent donc à Jérusalem. Ils interrogent ceux qui ont compétence pour interroger les prophéties concernant le Messie. Matthieu souligne le contraste entre le refus des Juifs, qui connaissaient les Ecritures et la soumission des païens à la lumière des Ecritures : c’est la première leçon missionnaire de l’évangéliste. Plus que l’étoile, c’est l’Ecriture qui sera le véritable guide pour les Mages.

L’étoile : l’étoile dont parle Matthieu n’est pas un astre de la voûte céleste, mais dans la Bible! Dans la Bible, une prophétie de Balaam (un mage païen) disait : « De Jacob monte une étoile… » (Nb 24,17) Les juifs dès le début l’ont appliquée au Messie. Ce symbole de l’étoile a servi à Matthieu pour l’histoire des mages. (Aujourd’hui encore, pour parler de quelqu’un de célèbre ont dit qu’il est une « star »)

L’Eglise d’occident dans sa tradition compte trois mages (un par cadeau) dont elle a fait des rois (Voir ps 72 : Les souverains des nations viennent offrir au Messie les trésors de leur pays. Mais Matthieu ne parle pas de rois : ce sont des païens qui viennent au Christ et l’adorent : L’or signifie la royauté; l’encens la divinité; la myrrhe la sépulture.

Les mages trouvent Jésus avec Marie sa mère dans la maison (probablement la maison qui se trouvait à l’avant de l’abri pour animaux où Marie avait mis au monde Jésus). 

Hérode pense que son trône est danger par un rival et il commence à imaginer une action malveillante pour s’en débarrasser. Hérode le Grand était tristement célèbre pour sa cruauté. (il avait fait exécuter plusieurs de ses fils).

C’est grâce à la lumière des Ecritures que les Mages sont remis dans la bonne direction et retrouvent l’étoile qui, cette fois, les conduit jusqu’au Messie.

Le récit de Mages est symbolique : en fait la naissance de Jésus à Bethléem fut ignorée de l’actualité de l’époque et s’est passée dans l’obscurité de l’anonymat ;

C’est le Message » de Matthieu qui est important :

Matthieu présente Jésus comme le nouveau Moïse, (autrefois menacé de disparaître en même temps que les nouveaux-nés par Pharaon et sauvé miraculeusement) Cela donne le sens récit du massacre des innocents de Bethléem qui annonce le martyre de tous ceux qui seront massacrés pour le Nom de Jésus. (En fait le massacre des nouveaux-nés de Bethléem n’a laissé aucune trace dans l’histoire juive).

C’est le drame de la mission de Jésus qui commence ici : Jésus, le descendant du roi David,le berger de Bethléem,  sera le berger d’Israël, rejeté par Jérusalem. Tandis que les païens de partout accueilleront celui qui est venu pour sauver tous les hommes. Il est le berger et l’étoile qui précède tous ceux qui cherchent Dieu avec un cœur sincère.

Certes les Mages retournent chez eux par un autre itinéraire (c’est le premier sens); mais cet « autre chemin » a aussi un sens symbolique : éclairés Jésus, l’étoile de leur vie, ils choisissent une autre manière de vivre.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

TON ÉTOILE A GUIDÉ LES MAGES

Seigneur Jésus,

Roi des rois et Seigneur des seigneurs,

né petit enfant de la Vierge Marie,

ton étoile a guidé les mages vers ta crèche

et ils t’ont adoré dans les bras de ta Mère,

nous te prions.

A chaque homme allume son étoile – sa raison d’espérer et d’aimer –

qui se lève dans le ciel de son cœur et qui le guide vers toi.

Puisse-t-il alors, avec les mages, t’offrir comme présents

l’or de sa fidélité,

l’encens de sa prière

et la myrrhe de son sacrifice

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie       

 Chrétiens, nous savons beaucoup de choses sur le Christ; Mais lui, le  cherchons-nous vraiment?  

Nous n’avons qu’un pas à faire pour rencontrer le Sauveur : la prière, les sacrements, la charité fraternelle.. Le faisons-nous ? 

Parfois seulement quelques mots suffisent pour orienter la recherche tâtonnante  de nos frères : un encouragement, un témoignage de foi… Sommes-nous encore lumière pour le monde? 

Jésus,  lumière des nations, veut attirer à lui tous les hommes : quel regard je porte sur ceux qui ne partagent notre foi ou qui ne connaissent pas le Christ? 

Sainte Thérèse de Lisieux, dans son Carmel, aurait voulu aller dans tous les pays, jusque dans les îles les plus lointaines pour faire connaître et aimer Jésus : et nous?

Ensemble prions  

Gloire et louange à toi Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, les mages viennent à Bethléem.

Avec eux, Seigneur, nous venons te rendre hommage.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, l’étoile les conduit à la crèche.

Avec eux, Seigneur, nous voulons nous laisser conduire par ta lumière.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, ils trouvent le petit enfant et Marie sa mère.

Avec eux, Seigneur, nous voulons te découvrir au milieu de nos frères.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, ils se prosternent devant toi et t’adorent.

Avec eux, Seigneur, nous voulons adorer ta sainte volonté sur nous.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, ils t’offrent leurs présents.

Avec eux, Seigneur, nous voulons t’offrir comme présent notre propre vie.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici :  EPIPHANIE

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 31ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Vous n’avez qu’un seul enseignant et vous êtes tous frères… Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. « 

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 23, 1-12)

Comme les prophètes anciens, Jésus est contesté par les responsables officiels d’Israël. Ayant réduit ses accusateurs au silence, Jésus met les foules et ses disciples en garde contre les scribes et les pharisiens.

 

Soulignons les mots importants 

 « Scribes et pharisiens » : Qui Jésus désignent-ils par cette expression ?

La chaire de Moïse : Si l’on dit de tel professeur d’université qu’il occupe la « chaire de médecine », quand Jésus parle de celui qui enseigne sur « la chaire de Moïse » que veut-il dire ?

Pratiquez et observez : Que signifient ces deux mots ?

Est-ce que Jésus conteste l’enseignement des scribes ? 

« Ils disent et ne font pas » : Que penser de ce jugement de Jésus sur le comportement des scribes ? Quelle est la portée de ces paroles pour nous ?

Quels sont les comportements que Jésus dénonce chez ces maîtres qui enseignent la Loi de Moïse ? (citer les mots du texte) 

Les phylactères : qu’étaient-ce ?

Rabbi : On parle aujourd’hui des « rabbins » : quel était l’importance de ce titre à l’époque de Jésus ?

Un seul enseignant : Qu’est-ce qu’un enseignant ? En quoi Jésus seul mérite-t-il ce titre ?

Tous frères : Sur quoi Jésus veut-il insister pour les membres de son Eglise ?

Ne nom de Père : Pourquoi Jésus demande de ne pas donner ce nom à es hommes ? Et alors, quand nous parlons du « père » de famille, ou du « père untel », qu’en est-il ?

Ne vous faites pas appeler « maîtres », vous n’avez qu’un seul « maître » : quel sens peut-on donner à ce mot pour être fidèle à Jésus.

 

Pour l’animateur  

Scribes et pharisiens : Les scribes étaient des pharisiens qui avaient autorité pour interpréter la Loi de Moïse dans les synagogues. Ils s’asseyaient alors sur un siège mobile qu’on appelait « la chaire de Moïse ». La « chaire de Moïse » désigne donc l’autorité de la Loi de Moïse. « Scribes et pharisiens » désigne un même bloc à combattre.

Jésus ne conteste pas l’autorité des scribes pour interpréter la Loi de Moïse : c’est pourquoi il demande à ceux qui les écoutent de mettre en pratique leur enseignement. Mais il les accuse d’avoir des comportements qui sont en contradiction avec leurs paroles : « ils disent, et ne font pas. » C’est un jugement sévère. Valable aussi pour nous, les chrétiens !

Pour que la Loi reste pure et forte, les scribes et les pharisiens imposent aux gens des règles pesantes, mais eux-mêmes ne les respectent pas, à l’opposé de Jésus qui accomplit toute la loi, mais avec douceur, plein d’attention pour ceux qui peinent. (Mt 11,28-30). Ils se présentent comme des modèles de façade : façade de piété, façade des honneurs en société.

 Les phylactères étaient des boîtes de cuir contenant des versets bibliques qui se portaient pour la prière.

Les franges du vêtement étaient aussi une marque de piété : Jésus les portait aussi puisque les malades cherchaient à les toucher pour être guéris. (Mt 9,20) Ce qui est dénoncé ici, ce sont les dimensions de ces objets !

Le mot rabbi était un titre honorifique ; le rabbin désigne aujourd’hui la fonction d’un juif qui est responsable d’une communauté juive.

Si l’enseignant est celui à qui l’auditeur fait confiance, Jésus est le seul qui mérite la confiance absolue pour l’interprétation des Écritures. Et ceux qui écoutent la Parole de Dieu se reconnaissent frères en Christ : c’est l’Eglise.

Les disciples de Jésus reconnaissent à Dieu seul le titre de « Abba, Père ». Les chefs religieux se faisaient appeler « Abba » par leurs disciples. Jésus ne parle pas ici de l’usage familial du mot « père » ; il ne s’agit pas non plus du mot qu’on donne aujourd’hui au « pasteur » d’une communauté d’Eglise (« père » untel). Dans le contexte du passage, Jésus demande de ne pas dévaluer la richesse d’un mot par lequel il a appris à ses disciples de désigner Dieu lui-même.

Le mot maître signifie « guide ». Le Christ est notre seul véritable guide. Et Jésus d’ajouter que toute personne qui exerce un ministère dans la communauté sera jugée par Dieu selon qu’il aura ou non cultivé l’humilité !

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, nous reconnaissons en toi le seul qui nous parle vraiment avec autorité de Dieu ; toi seul nous permets de comprendre le sens des Ecritures, grâce à l’Esprit-Saint que tu as promis à ton Eglise. Et nous savons que tu as toujours vécu conformément à la volonté de ton Père. Tu as été « doux et humble de cœur » et le seul « fardeau » que tu nous demandes de porter, c’est celui de l’amour. Préserve-nous de tout esprit de suffisance et du paraître.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie             

L’enseignement de Jésus s’adresse en particulier aux chrétiens qui détiennent quelques responsabilités dans l’Eglise :

–     dire et ne pas faire.

–     Imposer aux autres des exigences qu’on n’observe pas soi-même

–     Rechercher avec vanité la considération des gens, agir pour se faire bien voir.

Est-ce que j’essaie de vivre ce que je dis : dans mon groupe de catéchèse, dans une équipe du Rosaire, dans mon quartier, dans l’équipe de liturgie, dans ma famille… ?

Avons-nous pour nous les mêmes exigences que nous avons pour les autres ? 

Dans quel état d’esprit nous exerçons telle responsabilité qui nous a été confiée ?

Comment je me situe vis à vis des personnes ? d’une manière qui est un service pour les aider à grandir ? ou d’une manière dominatrice pour faire sentir mon autorité ?

Ensemble prions  

Chant : Garde mon âme dans la paix p.285 c.1 et 2

Accorde-moi, Seigneur, un esprit souple afin que j’accepte de paraître faible et sans défense, plutôt que de peiner ou de briser.

Accorde-moi un esprit simple afin que je ne sois pas un poids pour ceux qui m’entourent.

Accorde-moi un cœur humble afin que je ne me raidisse pas devant une critique.

Accorde-moi une volonté patiente afin que mes frères soient heureux malgré leurs défauts, malgré leur faiblesse.
Accorde-moi une volonté rayonnante afin qu’autour de moi personne ne se décourage, personne ne désespère.

Accord-moi de savoir écouter, de savoir deviner, de savoir pardonner.

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici :  31èmedimA

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 7ième Dimanche de Pâques

« La vie éternelle, c’est de te connaître,

toi le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »

 

 

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jean 17, 1-8)

Saint Jean est le seul à nous rapporter cette grande prière de Jésus, au moment où il va entrer dans sa Passion et sa mort pour passer de ce monde à son Père. C’est la prière sacerdotale de Jésus. Il se tourne vers son Père en faisant comme un bilan de sa mission terrestre, et il s’en remet à lui avec confiance.

 

 

Soulignons les mots importants

Père : Dans la bouche de Jésus, ce mot exprime une relation particulière qu’il vit avec Dieu : laquelle ?

L’heure est venue : De quelle « heure » Jésus parle-t-il ? Rappelons-nous ce qu’il répond à sa mère aux noces de Cana.

« Glorifie ton Fils, comme ton Fils te glorifie » : La gloire du Fils et la gloire du Père dépendent l’une de l’autre : c’est la vie éternelle communiquée aux hommes par la victoire du Fil sur le péché et la mort.

La vie éternelle : quelle est cette vie dont parle Jésus ?

Te « connaître» et « connaître » celui que tu as envoyé : Que veut dire connaître quelqu’un ? Comment connaître le vrai Dieu et Celui qu’il a envoyé ? Qu’est-ce que cela doit changer dans notre vie ?

L’œuvre que tu m’as confiée : Quelle a été l’essentiel de l’œuvre accomplie par Jésus ?

Avant le commencement du monde : En tant que Fils de Dieu, Jésus existe depuis toujours. Quel est ici le sens du mot « monde »

J’ai fait connaître ton « nom » : De quel nom Jésus parle-t-il ?

Quels sont les mots ou les expressions employés par Jésus pour dire la foi de ses apôtres ?

Le mot « monde » : Jésus dit qu’il ne prie pas pour « le monde » et pourtant ses disciples sont envoyés « dans le monde ». Essayons de comprendre ce que veut dire Jésus.

Pour l’animateur   

  • – Père : La prière de Jésus commence par une invocation filiale : le mot « abba », c’est un terme familier de l’araméen, la langue de Jésus, pour dire papa.

    – L’Heure  de Jésus. Dans l’évangile de Jean il est souvent question de « l’heure ». A Cana, il dit à Marie :  « Mon heure n’est  pas encore venue »

    L’heure d’un général, c’est le moment où il défile avec son armée victorieuse. L’heure d’une mère, c’est le moment où elle met au monde son enfant.

    Jésus révèle qu’aucun croyant ne peut faire une expérience directe de Dieu. Le Père se rencontre dans la foi en Jésus et l’écoute de sa Parole. Philippe est invité à croire, c’est-à-dire à reconnaître dans l’homme Jésus la manifestation du Père parmi les hommes. L’heure de la religieuse ou du prêtre, c’est le moment du pas décisif qui change l’orientation de leur vie …

    Toute la vie de Jésus a été tendue vers « son heure » : C’est l’heure décisive : à la fois l’heure de sa mort et de sa victoire sur la mort ; l’heure de son humiliation et de sa glorification par le Père. L’heure du passage de ce monde vers le Père. L’heure où Jésus sauve toute l’humanité en la faisant passer en lui de la mort à la vie éternelle.

    – La vie éternelle : c’est précisément le fruit, le résultat, la conséquence de cette  « Heure ». C’est la vie même de Dieu qui transforme totalement l’humanité de Jésus dans la Résurrection et que Jésus, solidaire de toute l’humanité, veut communiquer à tous ses frères. Cette vie éternelle est donnée dès maintenant sur terre.

    – C’est le sens du mot « connaître » = naître avec. Etre uni, être dans l’intimité du Père en étant uni à Jésus. C’est une expérience intime et forte. Comme deux époux se connaissent.

    – L’œuvre du Fils c’est justement de faire connaître le Père : c’est son Nom.

    – Pour un chrétien, avoir la foi c’est : vivre une expérience personnelle de relation avec le Christ et en lui avec le Père qui l’a envoyé. C’est cela « connaître Dieu ». C’est la foi des apôtres : garder fidèlement la Parole du Père ;  reconnaître que les paroles de Jésus sont les paroles du Père et les accueillir ; reconnaître que Jésus vient du Père.

    – Dans la prière de Jésus, le mot monde veut dire tantôt « la création » Jésus comme Fils du père existe « avant le commencement du monde » ; tantôt, le mot monde désigne tout ce qui entraîne le monde loin de Dieu « je ne prie pas pour le monde » ; tantôt  c’est  le monde des hommes que Dieu aime. « Dieu a tant aimé le monde… » (Jn3, 16)

   

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, fais-nous entrer dans ta prière filiale. Fais-nous entrer avec toi dans l’intimité du Père. Apprends-nous à prier avec tout ce qui fait notre vie, comme toi. Rends-nous accueillants à tes paroles, car elles sont les paroles du Père qui t’a envoyé. Tu as les paroles de la vie éternelle.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Þ Comment cette prière filiale de Jésus peut-elle nous aider à renouveler notre manière de prier ?

Þ Comment notre vie peut-elle « glorifier » le Père.

Þ Si nous appartenons à Jésus et si Jésus nous a donné la vie éternelle, qu’est-ce que cela change ou doit changer dans notre vie de tous les jours ?

Þ Gardons-nous fidèlement la Parole du Christ ? Quelle place donnons-nous à la lecture personnelle de l’Evangile pour approfondir notre connaissance du Christ et du Père ?

Þ Sommes-nous dans le monde les témoins du seul et vrai Dieu ? Qu’est-ce que nous faisons pour aider nos frères à le connaître ?

 

Ensemble prions

Chant : O Père, je suis ton enfant (Carnet des paroisses p.287)

 

Dieu Père,

nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Père de Jésus,

et que tu veux être aussi notre Père selon ton amour et ta miséricorde.

Dieu Fils,

nous te louons et nous te bénissons

parce que tu es le Fils de son amour,

et que tu veux être aussi le frère premier-né de tous les enfants de Dieu.

Dieu Saint-Esprit,

nous te louons et nous te bénissons

parce que tu es l’amour du Père et du Fils jaillissant comme un feu de leur tendresse, et que tu veux aussi habiter en nos cœurs comme un brasier d’amour.

Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, nous te louons et nous te bénissons

parce que tu es le Dieu au-delà de toute louange et que tu acceptes cependant les balbutiements de notre adoration.

A toi notre amour pour les siècles des siècles. Amen

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 7ième Dimanche de Pâques

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 2ième Dimanche de Pâques – Dimanche de la Miséricorde

« Mon Seigneur et mon Dieu »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 21, 1-11)

Après la visite de Pierre et de Jean au tombeau, Jésus se fait reconnaître à Marie Madeleine et l’envoie annoncer la nouvelle aux disciples. Le passage que nous allons méditer rapporte la rencontre de Jésus avec le groupe des disciples le soir du même jour et une deuxième rencontre huit jours plus tard.

Soulignons les mots importants

Les disciples avaient verrouillé les portes : Pourquoi ? Quelle est le sens profond de ces portes fermées quand nous pensons aux disciples ? (Pensons au tombeau fermé de Jésus, il a fallu l’intervention de Dieu pour qu’il soit ouvert)

Jésus vint et il était là au milieu d’eux : Quelle est cette présence de Jésus  alors que les portes sont fermées ?que veut nous dire l’évangéliste ?

La paix soit avec vous : Que signifie cette première parole de Jésus ressuscité ? Quel est le sens de cette paix ?

Il leur montra ses mains et son côté : Quelle est l’importance de ce geste de Jésus pour ses amis ?

Comme le Père m’a envoyé : Quel est le sens de ce mot « comme »

Moi aussi je vous envoie : Quelle sera la mission des apôtres ?

Il répandit sur eux son souffle : à quel événement important ce geste de Jésus nous renvoie ?

Recevez le Saint-Esprit : quel sera le premier « pouvoir » que l’Esprit-Saint permettra aux apôtres d’exercer au nom de Dieu ?

Si je ne vois pas…si je ne mets pas mon doigt …non, je n’y croirai pas : Comment nous réagissons devant l’attitude de Thomas ? Et quelle est l’attitude de Jésus envers lui ?

Mon Seigneur et mon Dieu : Qui Thomas a devant lui pour faire une telle profession de foi ? Qu’en pensons-nous ?

Heureux ceux qui croient sans avoir vu : Pour qui cette béatitude ?

 

Pour l’animateur        

Les disciples avaient verrouillé les portes : les disciples vivent dans la peur et l’enfermement. Leur cœur n’est pas encore ouvert au Ressuscité.

C’est dans ce milieu clos que Jésus se rend présent : il n’est plus soumis aux lois physiques comme nous le sommes avec notre corps terrestre. II n’est pas dit qu’il traverse les murs : l’évangile dit simplement qu’il peut se rendre présent autrement que les humains.

La paix  soit avec vous  (Shalom) : ce n’est pas une simple salutation. C’est vraiment le Salut que Jésus apporte : il est paix et joie.   La venue de Jésus est source de paix. La peur disparaît.

Il leur montra ses mains et son côté : les traces de la crucifixion montrent bien que Jésus n’est pas un fantôme, même si sa manière d’être présent est toute nouvelle. Il est bien le crucifié qu’ils ont vu mourir sur la croix. Il est bien le Jésus qu’ils ont connu et aimé.

Il souffla sur eux…recevez l’Esprit-Saint : l’apparition du Ressuscité n’est pas une fin en soi : elle débouche sur une mission. Comme Dieu a insufflé son esprit de vie sur Adam, comme l’Esprit est descendu sur Jésus, à sa Résurrection Jésus, que Dieu a fait Seigneur, peut donner l’Esprit à ses disciples pour pardonner les péchés au  nom de Dieu. On pourrait dire « tout homme à qui vous remettrez…Dieu remettra ses péchés ».

Tout cela se passe « le Jour du Seigneur »  c’est le jour privilégié de la présence du Ressuscité au milieu de ses disciples.

Si je ne vois pas…si je ne mets pas mon doigt…L’incroyance de Thomas  est fortement soulignée. Sa faute est double : il ne croit pas au témoignage des apôtres, et ensuite il doute de Jésus ressuscité.

Mon Seigneur et mon Dieu : En fait, en passant de l’incrédulité à la foi, Thomas va beaucoup plus loin que les autres disciples : Thomas est le premier à reconnaître que l’homme Jésus, celui qui a ri et bu aux noces de Cana, celui qui a pardonné à la femme adultère, celui qui a pleuré sur la tombe de son ami, et dont il touche le corps blessé, est « Seigneur et Dieu ».  C’est le sommet de l’Evangile de Jean «  Mon Seigneur et mon Dieu ».

La béatitude finale est une conclusion de tout l’évangile de Jean : nous sommes bienheureux, nous qui n’avons pas vu, si par le témoignage des apôtres nous adhérons au Christ et devenons croyants.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :     

Seigneur Jésus, il a fallu la puissance de ta Résurrection pour faire passer tes disciples de la tristesse de la mort et de la peur à la joie et à la paix. Nous remercions d’être là au milieu de nous, lorsque chaque dimanche nous nous rassemblons pour célébrer l’eucharistie en mémoire de Toi. Donne-nous la joie de croire sans te voir, comme tu l’as promis aux croyants de tous les temps.

 

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Qui est Jésus-Christ pour moi ?

Suis-je capable de lui dire, comme Thomas, « Mon Seigneur et mon Dieu ».

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu » : Sommes-nous vraiment heureux de croire que le Christ est ressuscité ? Qu’il nous offre sa paix et son pardon ? Qu’il nous promet de ressusciter avec lui ?

On constate que les chrétiens souvent ne respirent pas la joie ; Pourquoi ? Serait-ce parce que beaucoup de baptisés ne connaissent pas vraiment que Jésus Christ est Ressuscité ? En quel Dieu croient-ils ?

Où est-il possible de faire l’expérience aujourd’hui de la présence du Ressuscité ?

Nos eucharisties, nos messes du dimanche, sont-elles des assemblées fraternelles et joyeuses de la présence du Ressuscité ?

 

Ensemble prions

Seigneur Jésus, tu t’es manifesté à tes apôtres après la résurrection et tu as rempli leur cœur de joie lorsque tu leur dis : « La paix soit avec vous ». Viens aussi au milieu de notre communauté qui t’appartient. Apporte-lui la paix de ta présence, et que la joie envahisse nos cœurs. Alors, avec Thomas, ton apôtre nous t’acclamerons en te disant avec joie : « Mon Seigneur et mon Dieu !»

Chant :      Au matin dans la clarté  p.208

                  ou Tu porteras les espoirs de la terre p.206

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 2ième Dimanche de Pâques

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – Dimanche des Rameaux et de la Passion

« Voici que ton Roi vient vers toi, plein de douceur »

(Mt 21,1-11)

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Mt 21, 1-11) 

Relevons juste quelques éléments du contexte de notre passage :

         1 – En Mt 20,17-19, Jésus, sur le chemin qui le conduira à Jérusalem, annonce pour la troisième fois sa Passion : « Montant à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »

        2 – Puis il dit (Mt 20,28) : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude ». 

         3 – Et juste avant notre récit, il guérit deux aveugles (Mt 20,29-34 ) : «  Deux aveugles, assis au bord de la route, apprirent que Jésus passait, et ils crièrent : « Prends pitié de nous, Seigneur, fils de David ! » (« Eléison émas » : « Fais-nous miséricorde, prends-nous en compassion ! ») La foule les rabroua pour les faire taire. Mais ils criaient encore plus fort : « Prends pitié de nous, Seigneur, fils de David ! » Jésus s’arrêta et les appela : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils répondent : « Seigneur, que nos yeux s’ouvrent ! » Saisi de compassion (Littéralement : « bouleversé jusqu’au plus profond de ses entrailles »), Jésus leur toucha les yeux ; aussitôt ils retrouvèrent la vue, et ils le suivirent ».

            Ce contexte donne le ton de tout ce qui suivra :

            1 – Jésus sait-il ce qui l’attend ?

            2 – Comment se présente-t-il ? Qui est-il donc pour chacun d’entre nous?

            3 – A qui renvoient ces deux aveugles ?

L’entrée de Jésus à Jérusalem 

  • Relire le début de notre texte qui précède la citation du prophète Zacharie, puis le dernier verset où nous apprenons ce que les foules disent de Jésus… De fait, comment se comporte-t-il en ces trois premiers versets ?

  • A l’époque, Israël attendait le venue du Messie, et les textes prophétiques qui l’annonçaient étaient connus de tous, comme celui du prophète Zacharie cité ici par St Matthieu. La TOB a traduit : « Voici que ton roi vient à toi, humble»… Nos missels ont : « Voici que ton roi vient vers toi, plein de douceur »… En mettant les deux ensemble, nous retrouvons : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29).

                Lisons le texte de Zacharie (Za 9,9-10 ; traduction liturgique) :

                « Exulte de toutes tes forces, fille de Sion !

                Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem !

                Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux,

                pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse.

    (10)      Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre,

                et de Jérusalem les chevaux de combat ;

                il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations.

                Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre,

                            et de l’Euphrate à l’autre bout du pays. »

                1 – En entrant donc à Jérusalem, assis sur une ânesse accompagnée de son petit, qu’est-ce que Jésus dit à tous, et cela sans un mot ?

                Or, le Messie devait appartenir à la lignée de David, et donc être « fils de David » pour que s’accomplisse la promesse de Dieu à David (2Sm 7,12-16) : « Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur et je rendrai stable sa royauté… Je rendrai stable pour toujours son trône royal… Ainsi ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »

    Comment les foules acclament-elles Jésus, quel titre lui donnent-elles ?

    Qu’ont-elles donc reconnu en lui, même si c’est encore imparfaitement ?

     

Pour l’animateur 

       – En situant le texte, nous avons bien perçu à quel point Jésus savait ce qui l’attendait, Lui qui est le Serviteur du Père, ne cessant de travailler à ce que sa volonté s’accomplisse. Et quelle est-elle ? « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,3-6). Être Serviteur du Père signifie donc pour Lui être serviteur de tout homme pour travailler à son salut, et donc faire en sorte qu’il vive le plus pleinement possible en participant à la Vie même de Dieu, à sa Lumière… Le péché nous a tous plongés de cœur dans les ténèbres ? Ces deux aveugles nous représentent tous : bouleversé par les souffrances de l’humanité, occasionnées le plus souvent par son péché, Jésus va donner sa vie « pour lui ouvrir les yeux, afin qu’elle revienne des ténèbres à la Lumière, de l’empire de Satan à Dieu, et qu’elle obtienne, par la foi en Lui, la rémission de ses péchés et une part d’héritage avec les sanctifiés » (Ac 26,18).

            – Jésus, au début de notre Evangile, se comporte bien comme un prophète.

            – Sans un mot, à la lumière de la prophétie de Zacharie, Jésus se présente comme le roi promis, le messie attendu, le fils de David qui devait venir. Et les foules l’acclameront bien ainsi…

            – Assis sur cette ânesse et non sur un cheval de guerre, Jésus se présente comme un Roi Doux. Zacharie l’appelle aussi « juste, victorieux, pauvre ». Son œuvre principale sera d’enlever dans le monde entier toute violence pour que règne sa Paix. Avec Lui, l’attitude « juste » est donc : « être artisan de paix ». « Insulté sans rendre l’insulte, maltraité sans faire de menaces » (1P 2,21-25), Jésus se révèlera victorieux de toute haine, méchanceté, violence, en y répondant toujours par une attitude de Paix et d’Amour. Sa résurrection manifestera cette pleine victoire de Dieu sur le mal et ses conséquences les plus dramatiques… 

            – C’est par le Don de l’Esprit Saint, « Esprit de Force, d’Amour et de maîtrise de soi » (2Tm 1,7) que le disciple de Jésus pourra lui aussi avoir l’attitude juste d’un artisan de paix. Et en le vivant, « il poussera des cris de joie » car « le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix » (Ga 5,22).

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :     

Tu es la Résurrection et la vie, Seigneur Jésus. Celui qui croit en toi ne mourra jamais.

Quand nous sommes dans le deuil, tu n’es pas loin de nous. Nous sommes tristes, mais nous ne sommes pas accablés comme ceux qui n’ont pas d’espérance. Quand tu es là, la mort n’est pas victorieuse. Donne-nous de croire fermement à ta Résurrection et de croire aussi fermement que nous aussi nous allons ressusciter en Toi.

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

 Regardons maintenant Jésus avec notre regard de foi, pour notre « aujourd’hui », en relisant la prophétie de Zacharie :

  • Que nous redit le fait qu’il soit assis sur une ânesse et non sur un cheval ? Noter les adjectifs employés par Zacharie pour le décrire.

  • Quelle sera son œuvre principale et jusqu’où s’étendra-t-elle ? Quelle est donc avec lui l’attitude « juste » ? Bientôt, en vivant sa Passion, de quels comportements ‘humains’ sera-t-il « victorieux » ? Et finalement, quelle sera pour lui la conséquence la plus dramatique de ces comportements, et donc sa « victoire » la plus éclatante ?

  • Enfin, par quel Don règnera-t-il dans le cœur de celles et ceux qui lui remettront leur foi pour leur permettre d’être justes comme Lui est juste, victorieux comme Lui est victorieux ? En se souvenant du début de Zacharie, quelle en sera aussi la conséquence ?

Ensemble prions

« Aujourd’hui, le Christ entre à Jérusalem, la Ville sainte, où il va mourir et ressusciter. Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur ; suivons-le dans sa passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa résurrection et à sa vie »…

 

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : Rameaux année A

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche de Carême

« Moi, je suis la résurrection et la vie ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Jean 11, 1-45) 

Jésus revient en  Judée après avoir échappé durant quelque temps aux juifs qui voulaient l’arrêter. (Jn10, 39)

Faire lire le texte à plusieurs en répartissant les passages selon les personnages.

 

Soulignons les mots importants        

Relevons dans ce passage les mots qui expriment « l’humanité » de Jésus, qui montrent combien il est proche de nous.

Cette maladie est pour la gloire de Dieu : que veut dire Jésus ?

Lazare s’est endormi : Pourquoi Jésus parle-t-il de la mort comme d’un sommeil ?

Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà : pourquoi cette précision ?

Relever dans le récit les phrases qui expriment la foi de Marthe ?

Ton frère ressuscitera : Quelle différence entre la mort de Lazare et celle de Jésus ?

 « Je suis » la résurrection et la vie, celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais : Quelle est la force de cette parole de Jésus ?

Père, je te rends grâce…Je savais que tu m’exauces toujours : comment Jésus se situe –t-il par rapport à son Père ?

Enlevez la pierre : Jésus manifeste son autorité

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu : Que veut dire Jésus ?

Il cria d’une voix forte : Que peut signifier ce cri de Jésus ?

 

Pour l’animateur 

– Jésus a des amis qu’il aime profondément. Il est très affecté par la mort de son ami Lazare. L’évangéliste Jean souligne qu’il est bouleversé d’une émotion profonde et qu’il pleure. Cette humanité de Jésus le rend proche de nous. A Béthanie, Jésus a donné une valeur divine aux larmes de l’amitié. Jésus était fraternel et fidèle. Sensible et délicat. Il a savouré les joies de l’amitié.

– Pourtant, quand il apprend que Lazare est gravement malade, il tarde deux jours avant d’aller auprès de ses amis.

– Jésus interprète par avance que la maladie de Lazare n’est pas pour la mort, mais pour la gloire de Dieu et de son Fils

Devant l’incompréhension des disciples, Jésus affirme que la mort de Lazare est pour lui un sommeil, ce qui laisse entendre qu’il peut « s’éveiller » s’il entend la voix de Jésus.

– Si l’évangéliste précise que le cadavre est depuis quatre jours au tombeau et qu’il sent déjà, c’est bien pour souligner que Lazare est bien mort et pour mettre en valeur le miracle de Jésus.

– Lazare qui sort du tombeau pieds et mains liés montre ainsi qu’il reste un être mortel. Jésus, à sa résurrection, a fait voler en éclats ce pouvoir de la mort. « Jésus ressuscité ne meurt plus. » Sa victoire sur la mort, il l’a remportée pour nous tous : à condition de lui faire confiance (Celui qui vit et croit en moi…)

La foi de Marthe, c’est d’abord sa confiance en Jésus : sa conviction que Jésus a pouvoir sur la mort. «Si tu avais été là… ».En présence de Jésus, elle  confesse sa foi en disant : « Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Elle reconnaît en Jésus un homme de Dieu, qui seul peut faire vivre. Puis elle adhère à la foi d’Israël : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour ». Et surtout, quand Jésus se présente comme « la résurrection et la vie », elle affirme : « Je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu. » C’est le sommet de la foi.

Marthe est présentée comme la figure du croyant qui reconnaît qu’en Jésus, c’est Dieu qui vient parmi les vivants. Tandis que Marie reste du côté du deuil dans son comportement et ses paroles : « Si tu avais été là ». Il manque la profession de foi. Elle fait corps avec le groupe des juifs en deuil. Elle joue le rôle de « pleureuse ». Marie est le symbole de l’homme abattu par la séparation de la mort.

– Jésus manifeste qu’il est en communion avec son Père pour ressusciter Lazare et il crie, pour tout le monde l’entende. C’est un signe public. Un cri aussi que tous les morts doivent entendre.

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :     

Tu es la Résurrection et la vie, Seigneur Jésus. Celui qui croit en toi ne mourra jamais.

Quand nous sommes dans le deuil, tu n’es pas loin de nous. Nous sommes tristes, mais nous ne sommes pas accablés comme ceux qui n’ont pas d’espérance. Quand tu es là, la mort n’est pas victorieuse. Donne-nous de croire fermement à ta Résurrection et de croire aussi fermement que nous aussi nous allons ressusciter en Toi.

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

  • La résurrection de Jésus Christ est-elle le centre de notre foi ?

Nous disons que nous croyons en  Dieu, ou au « Bon Dieu », à  « la religion ». Est-ce suffisant pour se dire « chrétien » ? Est-ce que nous sommes capables de faire une profession de foi comme Marthe ? Quelle foi professons-nous au baptême ? La nuit de Pâques ?

  • « Moi, je suis la résurrection et la vie » nous dit Jésus.

Est-ce que nous avons fait l’expérience de cette puissance de vie de Jésus ressuscité  au milieu de nos échecs, de nos deuils familiaux, de nos péchés ou des ébranlements de notre foi ?

  • Jésus aimait Marthe et sa sœur Marie et Lazare.

Jean nous révèle le secret des amitiés humaines de Jésus : son attitude devant le deuil de ses amis peut-elle nous éclairer sur la manière de partager la peine des autres.

Quand nous sommes présents à une veillée mortuaire, quelle est notre attitude? Comment témoigner de notre foi au Christ vainqueur de la mort ?

Ensemble prions

Seigneur Jésus Christ, toi qui as ordonné à Lazare de sortir vivant de son tombeau, toi qui en ressuscitant, as libéré tout homme de la mort, nous te prions humblement pour tes serviteurs qui se préparent avec joie au baptême et au festin de la vie : ne permets pas que la mort retienne en son pouvoir ceux qui, grâce à leur foi, vont prendre part à la victoire de ta Résurrection.

 

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 5ième Dimanche de Careme

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de Carême

« J’étais aveugle et maintenant je vois ! »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Jean 9, 1-41) 

Jésus est à Jérusalem où il est monté pour la fête des tentes, fête de la Récolte : on y célébrait l’eau que les prêtes allaient chercher à la piscine de Siloé pour l’apporter au Temple qui était illuminé. Jésus en profite pour proclamer qu’il est la vraie lumière destinée non seulement aux juifs, mais au monde entier. Et alors une discussion vive et dramatique s’engage entre Jésus et les juifs. Et c’est alors que se situe le récit de l’aveugle-né que nous allons méditer.

 

Soulignons les mots importants       

Lire les versets 1-5 (jusqu’à lumière du monde)

Quel est le personnage central de ce premier paragraphe ?

Aveugle de naissance: Comment les juifs considéraient cette infirmité ?

L’action de Celui qui m’a envoyé: Quelle est action ?

Je suis la lumière du monde : Quelle est l’importance des mots « je suis » prononcé par Jésus ?

Versets 6 et 7 : la guérison

Faire attention au geste (avec la boue) Jésus avait-il besoin de faire ce geste ?

et à la parole de Jésus : Est-ce que ce geste accompagné d’une parole nous fait penser à des gestes que fait l’Eglise ?

Siloé : Jean précise que ce mot signifie « Envoyé » : est-ce que ce mot nous apprend quelque chose sur l’attitude de l’aveugle ?

Versets 8-12 : L’aveugle et les voisins

Relever les  questions que les voisins se posent ou posent à l’homme qui voit. Quelles sont leurs attitudes ?

Noter sa dernière réponse à propos de Jésus.

Versets 13-34 : L’aveugle et les pharisiens et les parents

 « Cet homme est un pécheur » : Pourquoi Jésus est-il traité de pécheur ?

« Nous ne savons pas d’où il est. » Au fait d’où vient Jésus ?

Pourquoi les parents ont-ils peur des juifs ?

« Il m’a ouvert les yeux » : L’homme parle de la guérison de ses yeux. Vers quelle guérison est-il en marche ?

Versets 35-38 : L’entrée dans la communauté

L’homme a été exclu de la synagogue. Que se passe-t-il quand il rencontre Jésus ? quelle est sa seconde guérison ?

Versets 39-41 : Jésus donne le sens de ce qui s’est passé

Qui sont les véritables aveugles ? Pourquoi ?

 

Pour l’animateur 

– Le personnage central du premier paragraphe c’est  Jésus qui voit  l’aveugle. Il interprète par avance ce qui va se passer. Les disciples comme tous les juifs considèrent que si cet homme est né aveugle, c’est qu’il subit une punition de Dieu pour un péché commis dans le sein de sa mère ( !) ou par ses parents.

La réponse de Jésus est claire et nette. Et il annonce que dans la guérison de cet aveugle, Dieu va réaliser son œuvre par son Envoyé : Jésus. En disant « je suis »  la lumière, Jésus laisse entendre qu’en lui Dieu est là pour libérer le monde aveuglé par ténèbres de l’erreur et du péché.

– Au lieu de déposer la salive directement sur les yeux, Jésus les couvre de boue ; il faut que l’aveugle aille se laver à la piscine de Siloé : cela signifie que l’aveugle « verra clair » peu à peu et sa guérison sera complète quand Jésus aura ouvert les yeux de son cœur par la foi. L’aveugle, « envoyé » par Jésus à Siloé obéit sans hésiter.

Le geste et la parole « va te laver » nous font penser aux sacrements de l’Eglise (geste+parole)  qui sont des gestes du Christ pour nous guérir et nous ouvrir à la lumière et la vie de Dieu.

– Pour l’instant Jésus pour l’aveugle est un simple guérisseur. Il est bien celui qui était aveugle. Il ne sait pas qui est le guérisseur. Il a encore du chemin jusqu’à la foi en Jésus. Il lui faut passer de la lumière des yeux à la lumière de la foi.

– Mais déjà le miracle accompli par Jésus divise les hommes entre ceux qui accueillent le signe et ceux qui rejettent Jésus.

Jésus est traité de pécheur par les pharisiens parce que, selon eux, il ne respecte pas le sabbat. Donc il ne peut pas être exaucé par Dieu. Ils connaissent Moïse, mais pas Jésus. Ils refusent de savoir d’où il vient. Jésus vient de Dieu. Les parents, eux, refusent de se prononcer sur l’identité de Jésus par peur d’être exclus de la synagogue. Noter aussi : Croire en Jésus est une démarche personnelle : les parents ne peuvent pas décider à sa place.

– L’aveugle par contre est prêt à « voir clair » quand il se trouvera en face de Jésus. La seconde guérison préparée par la première, c’est celle qui lui permet de croire en Jésus et de se prosterner devant lui. Du coup, il entre dans la communauté des croyants.

– Les véritables aveugles sont, ce sont ceux qui refusent la lumière alors qu’elle a brillé. C’est le sens que Jésus donne à ce qui vient de se passer.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :     

Jésus, nous te remercions de nous avoir révélé que nos infirmités, nos maladies du corps ou de l’esprit ne sont pas des punitions pour nos péchés ou pour ceux de nos ancêtres. Mais il est vrai qu’à notre naissance nous sommes entrés dans un monde marqué par les ténèbres du péché. Par le baptême, tu nous as faire naître à ta lumière. Nous croyons que tu es la lumière du monde. Ouvre nos yeux, car bien souvent nous sommes encore aveugles.

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Les pharisiens qui croient voir grâce à la lumière de la Loi s’enfoncent dans leur aveuglement ; l’aveugle-né guérit entre progressivement dans le mystère de l’Envoyé du Père : celui qu’on appelle Jésus (9, 11), un prophète (9, 17), un homme de Dieu (9,33) et enfin à la lumière de sa parole, il « voit » le Fils de l’homme et se prosterne devant lui.(9, 35-38)

Nous vivons dans un monde où la foi est partout mise à l’épreuve : quelles sont les difficultés que nous rencontrons et qui ébranlent parfois notre foi ?

Est-ce que nous prenons le temps et les moyens d’éclairer notre foi, de la fortifier : quels sont les lieux et les moyens que l’Eglise nous offre pour cela ?

Parfois il faut avoir du courage pour affirmer sa foi, pour ne pas avoir peur de se compromettre pour Jésus-Christ : quand il est attaqué, quand on se moque de notre Eglise, quand les medias ridiculisent notre religion, quand notre entourage est hostile.

Croire, pour un chrétien, c’est s’engager tout entier, dans une décision personnelle, à la suite du Christ : Est-ce  ainsi que nous sommes  croyants ? Qu’avons-nous fait de notre baptême qui a allumé en nous la lumière du Christ Ressuscité ?

 

Ensemble prions

 Chant : Ouvre mes yeux, Seigneur (Carnet paroissial p.183 c.1, 3 , 5)

Prière

Seigneur Jésus, qui rendis la vue à l’aveugle-né, à la piscine de Siloé, nous te prions :

Fais briller ta lumière sur le monde, arrache-nous aux ténèbres de la tristesse et du péché.

Tu as dit : « Je suis la lumière du monde », sois la lumière de ceux qui sont aveugles, et guéris la cécité de notre cœur, nous te prions prends pitié de nous. Toi qui vis et règne avec le Père dans l’unité de l’Esprit-Saint, pour les siècles des siècles.

 

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 4ième Dimanche de Careme

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de Carême

« Si tu savais le don de Dieu« 

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Jean 4, 5-42) 

Nous sommes au chapître 4 de l’Evangile selon saint Jean. De retour d’un pèlerinage à Jérusalem, Jésus passe par la Samarie pour rentrer en Galilée. C’est alors qu’il fit cette rencontre magnifique avec la Samaritaine.

 

Soulignons les mots importants       

Samarie : Chaque fois qu’il est question de Samarie,  de Samaritain, quelle est la position des juifs ?

Le puits de Jacob : Dans région faite de sécheresse et de désert, quel est le symbole du puits ? Connaissons-nous d’autres passages où le puits joue un rôle important ? (voir par ex. Gn 24, 11 ss ; Gn 29 ; Ex. 2, 15-22)

Jésus fatigué par la route, assis : Quelle est l’importance de ces mots ?

Une femme de Samarie : Savons-nous quelle était la mentalité de l’époque concernant la situation de la femme ?

« Donne-moi à boire ». Cette demande de Jésus déclenche tout.

« Si tu savais le DON de Dieu… et QUI est celui qui te demande à boire »  .

« eau vive » : L’eau d’un puits est une eau saumâtre; Jésus parle d’une eau vive  dont il est lui-même la source :  quelle est cette eau vive ?

« source jaillissante pour la vie éternelle » nous savons quelle est cette eau vive qui jaillit en nous ?depuis quand ?

va chercher ton mari : Pourquoi cette demande imprévue de Jésus  à la femme ?

Adorer le Père.

Les vrais adorateurs  adoreront le Père  « en esprit et en vérité » : que veut dire Jésus ?

« Dieu est Esprit » : Pourquoi cette affirmation de Jésus est importante pour notre relation à Dieu ? Et les images, les temples, les églises… ?

Le Messie, celui qu’on appelle Christ

Je le suis moi qui te parle »

 

Pour l’animateur 

Le Royaume du Nord (capitale Samarie) tombe en 721 aux mains du roi de Babylone. Du mélange des habitants de Mésopotamie et des Israélites restés là, naîtra le peuple samaritain. Entre Juifs et Samaritains, les relations vont progressivement se détériorer. Les Samaritains vont construire leur propre temple sur le mont Garizim. C’est la séparation totale des deux peuples. Les juifs vont jusqu’à traiter les Samaritains de païens et d’impurs. A l’époque de Jésus, n’y a plus de rapport entre Juifs et Samaritains. Cela explique l’attitude de la femme.

– Jésus fatigué du chemin, assis, a soif et demande à boire. Un juif qui manifeste un manque (humanité et fragilité). Mais la demande n’est pas entendue par la femme. Et le refus de la femme va permettre à Jésus de rester assoiffé jusqu’à la fin et en même temps de prendre l’initiative de la rencontre : « si tu savais le don de Dieu …» et l’intérêt de la femme ne sera plus le puits, mais cet homme, ce juif fatigué, assoiffé, qui dans son manque se présente comme celui qui peut donner : et le don proposé n’a plus aucun rapport avec l’eau stagnante du puits : c’est une eau vive.

La Samaritaine, déstabilisée, change son regard sur Jésus. Elle l’appelle « Seigneur ».Elle a rencontré quelqu’un qui a rejoint ses aspirations les plus secrètes.

– Pourquoi Jésus lui demande-t-il d’aller chercher son mari ?

Le puits dans la Bible est le symbole des rencontres amoureuses. (Isaac et Rebecca, Jacob et Rachel, Moïse et Cippora). Cette femme est en face d’un homme pas comme les autres. Elle reconnaît  progressivement en Jésus quelqu’un qui dépasse les cinq maris qu’elle a eu. Par sa parole Jésus lui a fait découvrir qu’elle existe autrement que par sa beauté éphémère et que sa dignité de femme est au-delà de sa puissance de séduction.

– En même temps  Jésus, sans lui faire de morale, comme le faisaient les prophètes, révèle à cette femme que, par sa conduite, elle est en rupture avec la Loi. Jésus s’est révélé comme don de Dieu, celui par qui une loi nouvelle est proposée. Cette loi n’est pas extérieure à l’homme : elle dévoile sa vérité intérieure. La femme  comprend si bien qu’elle en tire les conséquences :  « Je vois que tu es un prophète ».

– Le culte en Esprit et en vérité est celui que chaque croyant habité par l’Esprit rend au Père. C’est un culte intérieur parce qu’il est l’œuvre de l’Esprit : c’est l’adoration véritable que l’Esprit Saint qui est vérité suscite en nous.

Dieu n’est plus relié à une terre, ou un lieu, mais habite dans le cœur de tout homme ; en qui l’Esprit a fait sa demeure.

– « Je le suis » : c’est le titre même du Seigneur au Sinaï. (Ex.3,13-14). Le chemin intérieur que la femme a fait permet à  Jésus de se révéler : il révèle qu’il est le Messie, à une femme, une samaritaine, comme il ne fera jamais ailleurs dans l’évangile de Jean. La femme peut abandonner sa cruche : dans sa soif de vivre et d’exister, elle a rencontré quelqu’un qui a mis en elle une source de vie.

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS :     

Jésus, nous te contemplons dans ton humanité avec ses limites : tu es fatigué, tu as soif, tu demandes à boire. Aide-nous à aimer notre condition humaine, puisque tu l’as épousée par solidarité et amour pour tous les hommes. Tu es resté libre dans ton cœur par rapport à tous les préjugés raciaux et religieux : c’est à une femme, une Samaritaine, qui en plus n’était pas des plus exemplaires, que tu as demandé à boire. Mieux que cela, tu as pris le chemin qui t’a conduit à son cœur pour qu’elle découvre en toi la Source d’Eau vive.

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Jésus a trouvé la route qui l’a conduit au cœur de la samaritaine : quelles sont les attitudes qui lui ont permis de trouver cette route ?

Qu’est-ce que nous admirons le plus dans la manière de faire de Jésus ?

Jésus, fatigué, assis et assoiffé, tout Fils de Dieu qu’il est, demande à boire : que nous inspire pour notre vie cette démarche de Jésus ? Aujourd’hui, aurait-il quelque chose à me demander ?

Comme la Samaritaine, beaucoup de personnes de notre temps, et dans notre entourage,  ont « faim et soif »,  elles sont en manque :  de quoi manquent-elles ? Que nous faudrait-il faire pour les rejoindre ?

Jésus est-il pour nous ce don de Dieu, cette eau vive qui étanche notre soif de Dieu ? Prenons-nous le temps de puiser à la source ? Comment ?

Comment adorer le Père « en esprit et en vérité » comme Jésus nous le demande ?

 

Ensemble prions

Heureux les croyants, chrétiens, juifs ou musulmans, en recherche de vraie communion avec le Dieu Unique.

Heureux ceux qui ne s’enferment pas dans l’Eglise comme en un ghetto. Heureux ceux qui vont à la rencontre de ceux dont l’Eglise est loin : non‑croyants, croyants d’autres traditions religieuses, pauvres et étrangers, hommes et femmes d’autres cultures.

Heureux ceux qui cheminent avec les autres et se rappellent la lenteur de leur propre cheminement.

Heureux ceux qui se croyaient exclus et qui se sont sentis écoutés et accueillis.

Heureux ceux qui savent écouter la richesse inédite des autres.

Heureux ceux qui, en parlant des pauvres et des exclus quand ils sont lointains, ne restent pas sourds à leurs cris et à leurs paroles quand ils sont proches.

Heureux ceux qui ne fuient pas les conflits mais qui cherchent à les gérer en refusant toujours de tuer, mépriser, avilir ou humilier leurs adversaires.

Heureux ceux qui acceptent d’aimer même ceux qui refusent de les aimer.

Heureux les humbles. Ils aimeront comme Dieu.

Heureux ceux qui espèrent toujours : ils trouveront la route qui conduit au cœur des autres et de Dieu.

 

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 3ième Dimanche de Careme

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 1er Dimanche de Carême

« Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre… »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Mt 4, 1-11)

Aussitôt après son baptême, qui a été pour Jésus une révélation lumineuse de son identité de Fils bien-aimé du Père et de sa mission. De Serviteur, Jésus est poussé par l’Esprit-Saint au désert, et là, le Fils de Dieu fait homme est sérieusement mis à l’épreuve par l’Adversaire de Dieu. 

Soulignons les mots importants       

Après son Baptême : rappelons-nous ce qui s’est passé au baptême et la signification de la démarche de Jésus.

désert : Rappelons-nous l’histoire du peuple Hébreu au désert : a quelle tentation il avait succombé ? Quelle est la signification spirituelle du désert ?

pour être tenté : Quelle pouvait être la tentation principale de Jésus, lui le Fils du Dieu Saint ?

par l’Esprit : De quel Esprit s’agit-il ?

le démon : qui est ce personnage qui se met en travers de la route de Jésus ?

quarante : ce chiffre revient plusieurs fois dans la Bible : on peut chercher ensemble ?

Le tentateur: c’est le même que celui de la Genèse avec Adam et Eve. Son but avec Jésus est toujours le même : lequel ?

Si tu es le Fils de Dieu: Pourquoi le démon commence par ces mots

Il est écrit : Jésus cite les Ecritures. Le tentateur aussi. Pouvons-nous percevoir quelle est la différence d’attitude de l’un et l’autre par rapport aux Ecritures ?

Ce n’est pas seulement de  pain que l’homme doit vivre : Quel sens large pouvons-nous donner à ce mot  « pain »

Arrière, Satan ! Cette parole rappelle un passage de Jésus avec l’apôtre Pierre. A quel moment ?

 

Pour l’animateur 

A son Baptême, rempli de l’Esprit-Saint, Jésus a eu une conscience claire de sa filiation divine. C’est par là que le tentateur va l’attaquer : « si tu es le Fils de Dieu » Jésus se voit ainsi tenté de vérifier à son profit la puissance qui est la sienne comme Fils de Dieu. C’est la tentation fondamentale de Jésus : au lieu de vivre sa mission de Fils de Dieu comme une soumission confiante au Père, en prenant le chemin du Serviteur, Jésus a été tenté de réaliser sa mission en utilisant sa puissance divine pour en tirer des avantages terrestres. Si Jésus est poussé par l’Esprit Saint, c’est que Dieu veut que son Fils commence sa mission en affrontant son adversaire pour le repousser.

Autrefois au cours des quarante années au désert le peuple d’Israël avait fait l’expérience d’un pain de misère pour qu’il ait faim de la Parole ; il avait fait également la triste expérience du doute à l’égard de la puissance divine et avait succombé à l’idolâtrie. Jésus cite précisément des paroles du Deutéronome (8, 3 et 6, 16) qui rappellent les tentations du peuple Hébreu, qu’il revit personnellement mais pour les repousser.

Mais tandis que Jésus cite les Ecritures par fidélité à la Parole de Dieu, le démon utilise les Ecritures dans une intention perverse, pour pousser Jésus à s’en servir de façon magique, à son profit : pour calmer sa faim, pour que Dieu vole à son secours, (piège du prestige) pour le pousser vers l’idolâtrie du pouvoir terrestre.

Jésus comme Fils de Dieu est « Messie Royal » : le diable lui fait l’offre d’un pouvoir et d’une puissance politiques. Tentation d’un messianisme politique et terrestre, que le Messie rejette comme une infidélité à son Père et une idolâtrie : il refuse de prosterner devant les forces ambiguës du pouvoir. C’est seulement de la main de son Père qu’il acceptera de recevoir tout pouvoir, quand il sera vainqueur de la mort.

Le tentateur, Satan, n’a qu’un seul but  depuis le début : tromper l’homme, le détourner de Dieu, l’entraîner sur le chemin de la suffisance et de l’orgueil, et ainsi d’essayer de faire rater le Projet de Dieu qui veut que l’homme réussisse sa vie en communion avec lui, dans l’humilité et la confiance. Jésus, l’homme-Dieu, déjoue les pièges de Satan. 

La tentation du disciple de Jésus sera toujours de faire confiance à ses propres forces au lieu de s’en remettre à Dieu son Père. Tentation devenir esclave des nourritures terrestres (pain) (société de consommation et de confort) qui ne peuvent pas à elles seules combler le cœur de l’homme. Il lui faut le pain de la Parole de Dieu.

Il sera aussi tenté de mettre Dieu à l’épreuve pour vérifier si vraiment sa protection est assurée. « Je fais telle et telle démarche, je verrai bien si tu es vraiment Dieu ! »

Il sera aussi tenté de se prosterner devant le pouvoir humain  ou  tenté de tout sacrifier pour arriver au pouvoir et à la domination.

TA PAROLE DANS NOS COEURS :     

Jésus, tu es le Fils bien-aimé du Père. En toi, l’Esprit-Saint a toujours été à l’œuvre pour te rendre fort contre l’Adversaire et fidèle à la volonté du Père. Nous te rendons grâce, nous te bénissons pour ce chemin que tu ouvres pour nous, tes disciples, les enfants bien-aimés du Père. Garde-nous de cette tentation de vouloir abandonner cette vocation première qui est la nôtre pour prétendre trouver ailleurs la réussite de notre vie.

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Comment se présentent dans nos vies, aujourd’hui, les trois tentations que Jésus a connues ? Autrement dit, comment notre vie de fils et de filles de Dieu sont mises à l’épreuve aujourd’hui ?

– épreuve du matérialisme (tentation de chercher ses sécurités dans les choses, dans les biens matériels….oubliant que  « l’homme ne vit pas seulement de pain » (à l’opposé de la recherche du vrai sens de sa vie en se nourrissant de la Parole de Dieu)

–  tentation d’utiliser à Dieu à son profit en voulant forcer son intervention en notre faveur moyennant des démarches religieuses intéressées. (à l’opposé de l’attitude filiale et confiante)

–    tentation de vouloir réussir sa vie par la domination, tentation du pouvoir pour le pouvoir, de prétendre ne pas avoir besoin de Dieu… (à l’opposé de l’humilité et du service)

La tentation la plus grave : celle de désirer prendre un autre chemin que celui où le Seigneur nous a appelés : être ailleurs que dans mon Eglise si je suis chrétien, ailleurs que dans mon foyer, si je suis marié ; ailleurs que dans ma famille religieuse si je suis religieux ou religieuse, ailleurs que dans mon ministère si je suis prêtre …ailleurs que là où mes responsabilités me demandent d’être. Ce fut la tentation de Jésus : celle d’être sur un autre chemin que celui voulu par son Père : humble Serviteur et solidaire de ses frères.

Ensemble prions

Père, ne nous laisse pas succomber aux tentations communes : celle que ton peuple a connues jadis au désert ; celles de Jésus après ses quarante jours de jeûne ; celles que nous connaissons à notre tour, quand nous piègent l’argent, le prestige ou le pouvoir.

Mais surtout garde-nous de la grande tentation de notre époque : l’athéisme qui ne pose guère la question de Dieu, le grand silence autour du Christ, de son Evangile et de son mystère pascal.

Eloigne de nous  aussi cette tentation d’appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien, de l’assoupissement de notre conscience.

Garde-nous, Père de la tentation suprême : celle de l’homme qui s’est tellement grandi qu’il ne Te reste aucune place. Père, délivre-nous de l’orgueil. Amen (Cf Cardinal Daneels)

 

Chant : Le Seigneur est notre secours p.186 (carnet paroissial)

                       

 

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 1er Dimanche de Carême