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Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 20, 1-16)

 » Vas-tu regarder avec un cœur mauvais parce que moi je suis bon ?« 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 20, 1-16)

Après le discours sur l’Eglise, Matthieu place quelques passages dans lesquels Jésus souligne que la qualité des relations dans la communauté Eglise ne peut réussir sans une conversion profonde de chaque disciple : en particulier à propos du mariage, de la place des enfants, de la relation aux richesses.

Et aujourd’hui, c’est la parabole des ouvriers de la dernière heure, une parabole qui ne manquera pas d’étonner et même de déranger. Demander aux personnes de bien noter les personnages, leurs paroles, leurs réactions.  Noter aussi leurs propres réactions.

 

Soulignons les mots importants 

Pour entrer dans le texte ;

  • Quelles sont nos premières réactions devant la manière d’agir du « maître du domaine? (Noter comment on comptait les heures en Israël au temps de Jésus : 1ère h : 6h / 3è h : 9h /  6è h : midi / 9è h : 3h

  • Au deuxième groupe embauchés vers 9h, le maître dit qu’il va leur donner « ce qui est juste» :  c’est à dire ?

  • « Allez vous aussi à ma vigne» : comment recevons ces paroles ?

  • « Ces derniers venus, tu les traites comme nous… » : en quoi le dialogue qui s’engage entre les ouvriers du premier groupe et le maître est-il la clé de la parabole ?

  • Est-ce que leur réaction ne fait-elle pas penser à celle du fils aîné de la parabole du fils prodigue (Lc 15, 29-30) ?

  • Que veut nous enseigner Jésus sur Dieu son Père dans cette parabole ? Qui sont les « derniers » et les « premiers» ?

Pour l’animateur  

La parabole rapporte un cas choquant du point de vue de la justice sociale. Mais elle n’a pas pour but de nous enseigner quelle méthode un patron doit employer pour payer le juste salaire de ses ouvriers. Il est question du Royaume de Dieu où le Christ accueille avec la même bonté les premiers comme les derniers venus. Il nous révèle que Dieu n’est pas calculateur comme nous.

C’est ainsi que les ouvriers du deuxième groupe vont recevoir « ce qui est juste » : nous pensons naturellement à un salaire un peu plus faible, en stricte justice. Or la suite va montrer que Dieu n’est pas comme nous.

Le dialogue entre les ouvriers du premier groupe et Jésus donne la clé de la parabole : elle vise des gens qui ont une réaction comparable à celle du fils aîné dans l’histoire de l’enfant prodigue. Jésus veut répondre aux pharisiens et aux scribes qui lui reprochent de venir sauver les pécheurs. Eux, ils ont observé la Loi depuis toujours !  Les convertis de la dernière heure, eux, n’ont guère de mérites à faire valoir. Mais les pensées de Dieu ne coïncident pas avec les calculs des hommes.

Dieu a décidé de manifester sa tendresse envers les pécheurs ; voilà pourquoi Jésus, son envoyé, s’intéresse de si près à ces gens et cela choque ceux qui estiment avoir plus de droits aux attentions divines… comme si, en sauvant les pécheurs, Dieu enlevait quelque chose à ses fidèles.

Ceux que l’on serait tenté de considérer comme les derniers sont traités comme les premiers aux yeux de Dieu. (Matthieu pense à la femme répudiée par caprice, les enfants, le pauvre (chap.19) et aussi aux juifs qui ont répondu à l’appel du Christ, aux pécheurs et aux païens qui sont entrés en masse dans l’Eglise du 1er siècle et qui provoquaient des réactions négatives (colère et jalousie) chez les pharisiens.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, une fois de plus tu nous révèles un visage, ton Père qui bouleverse nos petites idées étroites et fausses sur Dieu. Merci de nous redire que, quelle que soit notre situation de pécheurs, qui que nous soyons, ton Père nous offre à tous le même amour, la même grâce, avec la même générosité.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Si nous sommes choqués par la parabole, n’est-ce pas parce que nous avons encore la mentalité des pharisiens, nous nous croyons plus méritants que certaines personnes que nous jugeons ?

Est-ce que notre œil n’est pas quelquefois mauvais parce que Dieu est bon, parce que l’Eglise se montre accueillante à l’égard de telle ou telle catégorie de gens… ?

En tant que baptisés-confirmés, nous avons été envoyés, chacun à son heure, à la Vigne (le domaine de Dieu, l’humanité appelée à devenir le Peuple de Dieu). Il y a de l’embauche pour tous, qui que nous soyons.

Dieu appelle sans arrêt ; sa générosité et sa bonté ne sont pas « limitées » par nos mérites.

Comment nous accueillons ce portrait merveilleux que Jésus nous trace de son Père ?

Quelle est ma part de travail dans le « domaine » de Dieu ?

 

Ensemble prions 

Chant : Dieu de tendresse  p. 257  c. 1 et 3

Père, dans ton immense bonté, regarde-nous, nous ces serviteurs de la parabole qui doivent à leur maître une somme énorme et se voient pourtant remettre toute leur dette.

A peine avons-nous reçu cette faveur, que nous saisissons à la gorge ceux qui ne nous doivent presque rien, pour commander qu’ils nous remboursent tout ; immédiatement.

Père, nous désapprenons vite que Tu nous nous as tout pardonné. Nous sommes des débiteurs à la mémoire courte, qui deviennent en un instant des créanciers impitoyables, exigeant d’être payés jusqu’au dernier sou.

Garde-nous, Père, d’une telle arrogance et d’un tel oubli, car Tu nous as tout pardonné. Amen.  (Cardinal Danneels)

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 24ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 18, 21-35)

 » Quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ?« 

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 18, 21-35)

Dans le « Discours sur l’Eglise » Jésus nous enseigne aujourd’hui le pardon et la miséricorde, un pardon sans calcul, à la mesure du pardon et de la miséricorde immense de Dieu.

Soulignons les mots importants

Après la lecture, chacun note ce  qui a retenu son attention, ce qui l’a frappé.

Pour entrer dans le texte :

  • C’est Pierre qui reprend la parole : Pourquoi lui ?

  • Pardonner « jusqu’à 7 fois?»  Pour ce chiffre « 7 » ?

  • Comment interpréter la réponse de Jésus : « Jusqu’à soixante dix fois 7 fois » ? (l’animateur pourrait lire ce qui est dit au livre de la Genèse 4, 24 à propos de la vengeance et montrer que Jésus prend le contre-pied de la vengeance)

  • « le  Royaume des cieux » : est-ce qu’on peut le mériter ou non ?

  • Pourquoi Jésus met-il une si grande différence entre la dette que le roi remet à son serviteur et la dette que ce serviteur  exige de son compagnon? Que veut-il nous faire comprendre ?

  • Qu’est-ce que nous admirons dans l’attitude du Roi ?

  • Qu’est-ce qui nous attriste dans l’attitude du « mauvais serviteur » ?

  • « Pardonner à son frère  de tout son cœur» : qu’est-ce que Jésus demande à ses disciples, qui sont comme lui fils du « Père du Ciel »?

 

Pour l’animateur  

  • Pierre reprend la Parole, parce que son rôle sera de transmettre à la communauté l’enseignement livré par Jésus sur le pardon.

Certes les frères doivent se pardonner mutuellement, mais faut-il aller jusqu’au chiffre parfait, « 7 fois » ?

  • Jésus répond « jusqu’à soixante dix fois sept fois », en se rappelant un poème cruel de la Bible (Gn 4, 24) où il est dit que Lamek, un descendant de Caïn doit être vengé « soixante dix fois sept fois. A la réaction en chaîne de la vengeance et de la violence sans fin, Jésus oppose une fraternité disposée à un pardon sans limite.

  • Dans cette parabole Jésus présente le Royaume des Cieux comme une réalité que nous ne pourrons jamais revendiquer comme un mérite, un droit. Nous sommes des débiteurs insolvables envers Dieu qui nous aime gratuitement et qui nous offre une miséricorde infinie alors que nous sommes pécheurs.

  • La différence énorme entre la dette que le Roi réclame à son serviteur insolvable et la dette minime que le serviteur réclame à son compagnon souligne la petitesse, la mesquinerie de notre cœur quand nous refusons de donner un pardon par rapport à la générosité infinie du Père du Ciel envers nous.

  • Mais peut-être que nous ne réalisons pas la gravité de nos fautes, le poids énorme de nos dettes d’amour envers notre Père des cieux et nos frères, comme le triste individu de la parabole qui par son attitude impitoyable n’a pas du tout compris la grâce qui lui était faite.

  • Jésus au lieu de revenir sur le nombre de fois où il faut pardonner préfère revenir à la prière du Notre Père : celui qui a entendu l’Evangile et s’est lié à Jésus est comme un débiteur insolvable qui doit sa vie à la seule grâce de Dieu. S’il ne pardonne pas à « son frère », sans calcul, « du fond du cœur » il se montre indigne du Père céleste qui au terme, ne fera pas une comptabilité de ses actes de pardon, mais jugera ses efforts en ce sens.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, tu nous révèles que Dieu ton Père est patient envers nous, et que son pardon nous est toujours et totalement offert. Il attend de nous un pardon sans calcul et sans réserve à l’égard de nos frères. Tu connais l’étroitesse et la dureté de nos cœurs. Donne-nous un cœur nouveau. Tourne nos cœurs vers ta croix.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Vis-à-vis de Dieu nous sommes dans la situation de ce serviteur qui doit à son Maître une somme énorme. Par un amour incompréhensible, Dieu nous a remis notre dette.

Comment se fait-il que nous soyons si exigeants et si durs à pardonner quand quelqu’un nous a offensés ? 

Notre pardon est-il large, sans calcul, sans arrière-pensée, sans mesure ?

Quand nous sommes dans une situation où nous avons à pardonner,  avons-nous le réflexe de regarder du côté de Dieu pour être capables de pardonner. 

Savons-nous reconnaître tout ce que nous devons à Dieu et que nous ne pourrons jamais rembourser (la vie, notre personnalité, la liberté notre famille, le monde dans lequel nous vivons… et  tous les bienfaits reçus de sa grâce) ?

 

Ensemble prions 

Chant : Dieu de tendresse  p. 257  c. 1 et 3

Père, dans ton immense bonté, regarde-nous, nous ces serviteurs de la parabole qui doivent à leur maître une somme énorme et se voient pourtant remettre toute leur dette.

A peine avons-nous reçu cette faveur, que nous saisissons à la gorge ceux qui ne nous doivent presque rien, pour commander qu’ils nous remboursent tout ; immédiatement.

Père, nous désapprenons vite que Tu nous nous as tout pardonné. Nous sommes des débiteurs à la mémoire courte, qui deviennent en un instant des créanciers impitoyables, exigeant d’être payés jusqu’au dernier sou.

Garde-nous, Père, d’une telle arrogance et d’un tel oubli, car Tu nous as tout pardonné. Amen.  (Cardinal Danneels)

 

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Rencontre autour de l’Évangile (Mt 18, 15-20) – 23ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 18, 15-20)

La chapitre 18 de l’Evangile de Matthieu est intitulé « Discours sur l’Eglise ». L’évangéliste a regroupé certains enseignements de Jésus pour que la communauté chrétienne présente un visage qui soit conforme à l’image que « le Père qui est au cieux » se fait d’elle. Dans le passage que nous allons méditer, il est question de la « correction fraternelle ».

Soulignons les mots importants

Faire lire une première fois, puis une deuxième fois le passage. Chacun note ce qui le frappe.

Pour entrer dans le texte :

  • Si ton frère a commis un péché : Puisqu’il s’agit de la communauté « Eglise», comment les chrétiens doivent se traiter entre eux ? et de quel péché parle Jésus ?

  • Quelles sont les différentes étapes indiquées par Jésus pour pratiquer la correction fraternelle ?

  • Quand on a tout essayé, que faire quand un tel frère devient insupportable ?

  • Pourquoi l’expression « comme un païen et un publicain» ?

  • Les mots « lier/délier» qui étaient utilisés pour exprimer l’autorité de Pierre sont appliqués à qui dans ce passage ?

  • Qu’est-ce que Jésus demande à la communauté pour que la correction fraternelle réussisse ?

  • Quelle assurance Jésus donne-t-il à la communauté dans les questions difficiles ?

 

Pour l’animateur  

Les péchés envisagés par Jésus ne sont pas ceux de ce qui se passe dans le secret des consciences, mais ceux, qui à l’intérieur, perturbent la vie communautaire ou à l’extérieur, entraînent les « la di la fé » sur le groupe. En fait il s’agit de comportements scandaleux qui nuisent à l’Eglise. Il s’agit donc d’une communauté locale bien concrète qui vit dans un monde imparfait.

Les principales étapes de la démarche pour essayer de « ramener » tel frère dans le droit chemin sont

  • dans la discrétion, « seul à seul », un frère lui fait les remontrances nécessaires.

  • Si le frère échoue, un nouvel entretien avec « deux ou trois témoins». L’apôtre Paul dit que cela se pratique dans la communauté de Corinthe (cf 2Co 13,1)

  • Si ces démarchent n’aboutissent pas, on prend alors toute la communauté à témoin : « dis-le à la communauté de l’Eglise». La communauté mettra le frère devant ses responsabilités.

  • Si rien n’y fait, c’est l’exclusion. Le frère devra comprendre que son comportement est étranger à la communauté de Jésus, comme celui d’un païen (qui ne connaît pas Dieu) ou un publicain (symbole de celui qui n’a pas sa place dans la communauté).

La communauté qui pratique la correction fraternelle en respectant ces étapes se voit approuvée par Dieu dans sa décision : l’exclusion (ce qu’elle lie) ou la réintégration (ce qu’elle délie). C’est donc une lourde responsabilité qui incombe à la communauté puisque son autorité s’exerce avec l’aval du Père qui est aux cieux.

Dans son difficile dialogue avec le pécheur, l’Eglise n’agira pas en se fiant à sa propre sagesse : elle se mettra à l’écoute de Dieu en priant pour que la correction fraternelle réussisse.

Parce que c’est Jésus, son nom, qui rassemble les chrétiens et dans la mesure où ils se réunissent justement pour agir en son nom dans les questions difficiles, ils sont assurés de sa présence active et efficace.

Matthieu tient donc pour un devoir des communautés chrétiennes à la pratique de la « correction fraternelle ». Il insiste sur le climat de prière et sur la volonté d’agir « au nom » du Christ qui doivent souder ensemble tous ceux qui s’impliquent dans cette démarche.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, tu nous invites à nous comporter comme des frères d’une même famille. Et tu nous demandes de nous aimer jusqu’à pratiquer entre nous la correction fraternelle. Tu as vu toi-même comment cela était difficile dans ton groupe d’apôtres. Ce que tu nous demandes est difficile. C’est pourquoi tu insistes pour que la communauté prie afin que ce soit ton Esprit qui nous anime, et non nos propres sentiments. Merci de nous assurer de ta présence.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Jésus dit : si « ton frère » a commis une faute …Dans la pensée de Jésus, comment les chrétiens doivent se considérer entre eux ? Où en sommes-nous dans nos groupes de chrétiens ou dans nos communautés chrétiennes ?

Est-ce que la « correction fraternelle » peut se pratiquer aujourd’hui : où ? à quelle condition ?

Aujourd’hui, le sacrement de réconciliation avec la confession personnelle à un prêtre garde la trace de ce schéma de réconciliation avec la communauté représentée par le prêtre.

Quelle place tient ce sacrement dans notre vie ?

Avons-nous ce respect pour le pécheur, qui est le premier geste de l’amour sauveur qu’à Jésus Christ pour nous ?

Prions-nous pour nos frères pécheurs ?

 

Ensemble prions 

Seigneur, fais de moi un instrument de votre paix

Là où il y a la haine, que je mette l’amour

Là où il y a l’offense, que je mette le pardon

Là où il y a la discorde, que je mette l’union.

Là où il y a le doute, que je mette la foi.

Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.

Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance

Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière

Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 22ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 16, 21-27)

Le passage que nous allons méditer suit immédiatement celui où Pierre a confessé sa foi en disant au Christ « Tu es le Messie, de Fils du Dieu Vivant ». Mais il lui faudra découvrir que Jésus sera le Messie Serviteur souffrant.

Soulignons les mots importants

Après une lecture attentive du passage

 

Jésus « le Christ » : Pourquoi il est important de dire « Jésus Christ » ?

Montrer à ses disciples : quel sens a ici le mot « montrer » ?

Il lui « faut » souffrir, être tué et ressusciter le troisième jour » : A quelles paroles du « je crois en Dieu » nous renvoie ces paroles de Jésus ?

Pourquoi Pierre se révolte ?

Passe derrière-moi : que veut dire « marcher derrière Jésus » ? Qu’est-ce que Jésus demande à Pierre ?

Satan : que représente ce personnage ? A quel moment de la vie de Jésus nous renvoie ce rejet de Satan ?

Si quelqu’un veut…Qu’il prenne sa croix

Perdre/sauver sa vie : comment comprendre ces paroles de Jésus ?

Le Fils de l’homme : quel est son rôle ?

 

Pour l’animateur  

« Jésus le Christ », c’est le titre solennel qui donne l’identité exacte de Jésus. « Jésus », c’est le nom qui dit son origine terrestre, « Christ » le nom qui dit son origine divine.

Jésus dit qu’il lui « faut » souffrir, il ne parle pas d’un destin imparable, d’une fatalité, mais du Plan de Dieu qu’il a accepté et qu’il « montre », c’est-à-dire qu’il « dévoile » aux disciples.

« Ressusciter le troisième jour » : Matthieu écrit son évangile en faisant référence au credo des premières Églises « Christ est mort pour nos péchés…il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour » (1Co 15, 4). Jésus, en se nourrissant des Ecritures (Os 6, 2 ; ps.) avait foi en la résurrection des justes à la fin des temps. Pour l’heure, il s’en remettait totalement à son Père.

 Si Pierre se révolte, c’est que, malgré sa profession de foi en Jésus, malgré sa foi en la résurrection des justes, il n’accepte pas l’idée d’un Messie qui doit passer par l’humiliation et la mort.

Jésus le remet à sa place, c’est-à-dire sa place de disciple, celui qui doit « marcher derrière » Jésus, et non pas se mettre en travers de sa route prévue par le Père.  Pierre était déclaré « heureux » quand il a su dire sa foi ; mais il ne se plie pas encore aux vues de Dieu. Sa révolte sert les pensées de Satan, l’adversaire que Jésus a repoussé énergiquement lors de la tentation au désert. « Satan » désigne tout un ensemble de forces opposées à la mission du Christ.

Si quelqu’un veut… Jésus ne force jamais personne. La liberté, c’est la grandeur de l’homme selon Dieu. C’est Dieu qui a inventé la liberté de l’homme.

Prendre sa croix, pour les disciples, qui ont choisi de suivre le Christ, ce sera, tel le condamné obligé de traverser avec sa croix la foule hostile, se dépouiller de tout amour-propre en vivant sa foi dans un monde difficile, et trouver leur dignité dans leur ressemblance au Christ.

Celui qui se prend lui-même pour le centre de son existence, celui-là a perdu d’avance. Celui qui semble « rater » sa vie parce qu’il suit le Christ, celui-là réussira. Car la vie de l’homme ne s’identifie pas à son avoir, même s’il gagne le monde entier.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, tu es le Fils de l’homme, celui qui vient de la terre et du ciel. Tu es le Messie annoncé par les prophètes. Tu es le Fils unique du Père, le Dieu vivant, celui qui est le créateur de toute vie, et celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts. C’est la foi de Pierre, la foi de ton Église.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

La souffrance et la mort restent une pierre d’achoppement qui détourne parfois les chrétiens de la foi. : Et nous ?

Renoncer à soi-même : Est-ce que nous acceptons de renoncer à vivre selon nous-même, selon nos idées pour nous mettre à vivre selon Jésus et les vues de Dieu ? (par exemple : accepter de renoncer à ma tranquillité et à mes aises pour accueillir quelqu’un qui me demande de l’aide !… Renoncer au plus mauvais de moi-même : moi, moi ! (le moi égoïste) pour développer le « moi » pour Jésus et pour mes frères.

Jésus est celui qui donne sa vie pour les autres : est-ce que nous sommes décidés à le suivre jusque-là ?

 Prendre sa croix : Être disciple de Jésus, c’est le suivre, nous le savons : c’est facile quand tout va bien. Mais quand survient l’épreuve ? Quand nous rencontrons des oppositions ? Quand nous sommes tentés de tout quitter parce que c’est difficile d’être chrétiens ? N’avons-nous pas le même réflexe de Pierre quand il nous faut envisager la souffrance et l’incompréhension à cause de notre foi au Christ ?

Nous sommes bien obligés d’encaisser ce qui nous tombe dessus, à cause de notre volonté de suivre Jésus.

 

Ensemble prions

Chant : Je choisis de vivre, je choisis d’aimer p.260 c.1-2

Nous avons tous, Seigneur, des fardeaux à porter.  Cette maladie qui nous frappe, ce cancer qui ronge, ce deuil si lourd à vivre cet enfant handicapé…pourquoi Seigneur ?

Et toutes les injustices qui nous brisent ou nous révoltent : le chômage et la misère, la guerre et la violence, les privations et la faim de millions d’être humains… Pourquoi, Seigneur ?

Aide-nous, Seigneur à porter nos croix comme tu as porté ta croix. Et nos croix deviendront des actes d’amour, elles nous feront participer au Salut du monde… Alors, au milieu de l’obscurité, tout prend un sens. Que ta croix, Seigneur, soit notre lumière et notre prière.

 

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22ème Dimanche du Temps Ordinaire – Copie

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 21ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 16, 13-20)

« Tu es Pierre,

et sur cette pierre

je bâtirai mon Eglise. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 16, 13-20)

Dans la première partie du chapitre 16, Jésus a constaté que, malgré tous les signes qu’il a fait, la foi de ses disciples est fragile et il leur reproche de n’avoir pas saisi à qui ils ont lié leur vie.

Soulignons les mots importants

Après une lecture attentive du passage

De qui Jésus parle-t-il en disant le  Fils de l’homme ?

Pourquoi Jésus éprouve-t-il d’interroger ses disciples sur «ce que disent les hommes » ?

Selon ce rapide vous  ? Jésus veut savoir ce que pensent son groupe. Pourquoi est-ce Pierre qui donne la réponse ?

Simon-Pierre : Dans la Bible, quel est la signification du nom ?

Le Messie 

Le Fils

Du Dieu vivant

Ces trois mots ont une signification importante pour dire l’identité de Jésus

Ce n’est pas la chair et le sang : Que veut dire Jésus ?

Sur cette pierre je bâtirai «mon Eglise» : En jouant sur les mots, pour  Jésus quel sera le rôle de Pierre dans l’Eglise ? Et pourquoi Jésus dit « mon Eglise » ?

La puissance de la Mort : Que représente ce mot « Mort » ?

L’image des clefs nous fait penser à quoi ?

En remettant à Pierre « les clefs du Royaume des cieux », est-ce qu’il s’agit des portes du paradis ? Que veut dire Jésus en disant que Pierre aura le pouvoir de « lier » et de « délier » ?

 

Pour l’animateur  

  • Depuis de longs mois les Douze suivent Jésus ; ils ont écouté son enseignement, ses paraboles, ils ont été témoins de ses gestes, des miracles : Jésus sait que dans les esprits de ses compatriotes, il y a plusieurs manières d’interpréter les Ecritures à propos du Messie annoncé par les prophètes. C’est pourquoi il s’attribue le titre de « Fils de l’homme» et il interroge ses amis sur ce que disent les gens, et surtout pour savoir ce que, eux-mêmes, ils pensent dans leur cœur. 

  • C’est Simon-Pierre qui répond : Pierre est le surnom donné par Jésus à Simon. Le nom dans la Bible désigne la personne et sa mission. C’est Pierre qui donne la réponse, au nom des Douze : c’est par sa foi qu’il devient la pierre sur laquelle le Christ va bâtir son Eglise. Son rôle, comme premier responsable du groupe, sera d’être la pierre de fondation de l’Eglise du Christ.

  • Jésus souligne que Pierre doit être heureux car s’il est confesseur de la vraie foi c’est parce qu’il à bénéficié d’une révélation gratuite que le Père lui a faite, et non en raison de « la chair et du sang », c’est à dire par lui même avec son humanité fragile.

  • Tu es le Christ (Messie) annoncé par les prophéties, le Fils, celui qui est lié à Dieu par une relation tout a fait unique, Fils « du Dieu vivant», formule biblique qui évoque le Dieu qui donne la vie, et pour les chrétiens, le Dieu qui a ressuscité Jésus. : c’est une confession de foi parfaite parce qu’elle vient d’une révélation divine. Pierre est le modèle pour une foi chrétienne authentique

  • « mon Eglise» : les premiers chrétiens appelèrent leur communauté « Eglise » : elles réunissaient dans la même foi des chrétiens d’origine païennes et des chrétiens d’origine juive, à la différence de la communauté juive de la synagogue. La communauté du Christ est ouverte à tous et elle est fondée sur Pierre.

  • Mais Pierre n’est pas le « concierge du paradis». Celui qui a les clefs, c’est celui qui ouvre et qui ferme. Pierre a bien un rôle terrestre. C’est lui qui a les clés pour bien interpréter l’enseignement de Jésus pour que l’Eglise montre aux hommes le chemin du Royaume ; Ce que Pierre décidera en fonction de l’enseignement de Jésus, celui-ci le lui promet, sera ratifié « dans les cieux », c’est à dire par Dieu. C’est l’instauration de l’autorité de Pierre. Il est le premier appelé ( Mt 4,18), la première pierre de l’œuvre de Jésus. On parlera ainsi de la « primauté de Pierre » : l’Eglise tiendra si elle s’en remet à Pierre, le garant de la juste interprétation de la foi Chrétienne.

  • Jésus promet que la puissance de la Mort, c’est-à-dire toutes les forces du mal qui chercheront à détruire son Eglise, n’aura jamais le dernier mot. Puisqu’il est le Seigneur ressuscité.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, tu es le Fils de l’homme, celui qui vient de la terre et du ciel. Tu es le Messie annoncé par les prophètes. Tu es le Fils unique du Père, le Dieu vivant, celui qui est le créateur de toute vie, et celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts. C’est la foi de Pierre, la foi de ton Eglise.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

La foi de Pierre, foi de l’Eglise et notre foi. L’Eglise ne se bâtit qu’à la mesure de sa foi dans le Christ ressuscité.

Notre communauté paroissiale se construit-elle sur la vraie foi, ou seulement sur des croyances et des dévotions vagues : est elle vraiment chrétienne c’est-à-dire « du Christ » ?

Croyons-nous que nous sommes les pierres vivantes de l’Eglise ?

A quelles conditions ? 

Notre appartenance à l’Eglise du Christ et notre confiance dans l’Eglise.

Croyons-nous que Jésus est vivant dans son Eglise, qu’il la conduit et la dirige, bien qu’elle reste une assemblée de pauvres hommes et femmes pécheurs ? 

Attention à l’enseignement du successeur de Pierre.

Recevons-nous les textes et enseignements du Pape comme des appels de Dieu à nous remettre en cause, à nous ouvrir aux problèmes nouveaux du monde (dignité de la personne humaine, attention aux plus pauvres, la paix, le respect du mariage, de la vie etc…) à demeurer vigilants dans la foi ?

 

Ensemble prions

Refrain : Dieu tu es béni éternellement !

Tu construis ton Église, Seigneur, comme un temple saint à la gloire de ton Père. Merci de nous avoir choisis pour en former les pierres vivantes.

Tu plantes ton Église, Seigneur, comme une vigne choisie. Merci d’avoir fait de nous tes sarments et de nous donner de porter du fruit.

Tu rassembles ton Église, Seigneur, comme un berger fait pour son troupeau,

Tu donnes ta vie pour tes brebis. Merci de nous compter dans ton bercail.

Tu bâtis ton Église, Seigneur, comme la maison des enfants de Dieu. Merci d’être la pierre angulaire de cette demeure et de nous y accueillir.

 

 

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21ème Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile (Mt 15, 21-28) – 20ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Femme, ta foi est grande »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 15, 21-28)

Dans une discussion avec les pharisiens à propos de ce qui est pur et impur, Jésus a affirmé simplement que la pureté d’un homme ne vient pas du dehors, comme le contact avec des païens ou des choses qu’on mange, mais de son cœur qui peut être remplis de pensées mauvaises qui le poussent à faire le mal.  Justement, dans l’évangile de ce jour, Jésus va rencontrer une païenne.

Soulignons les mots importants

Jésus s’était retiré : Nous rappelons-nous ce que Jésus voulait faire avant la multiplication des pains ?

La région de Tyr et de Sidon : Est-ce que nous pouvons situer ces villes sur une carte du Moyen Orient ? Est-ce qu’elle fait partie du pays de Jésus ?

Cananéenne : Cette femme qui crie son appel au secours fait-elle partie du peuple d’Israël ?

Fils de David : Pourquoi ce titre donné à Jésus ?

Tourmentée par un démon : Que signifie cette parole ?

Jésus ne répondit pas : Que penser de l’attitude de Jésus ?

Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël : Pourquoi cette réponse de Jésus ?

Elle vint se prosterner devant lui : Que penser de l’attitude de cette femme ?

Le pain des enfants : A quoi nous fait penser ce pain ?

Petits chiens : Pourquoi cette parole dans la bouche de Jésus ?

Ta foi est grande …

 

Pour l’animateur  

  • Jésus s’était retiré, dans la région de Tyr et de Sidon, une belle région au bord de la mer. Ces deux villes faisaient partie de la Syrie (aujourd’hui du Liban) . Jésus avait besoin de se retirer au calme de temps en temps, pour prier, pour être avec son groupe, pour un peu de repos.

  • La cananéenne : Les Cananéens qui habitaient cette région étaient des païens, idolâtres, ennemis d’Israël depuis toujours. Ils étaient considérés par les juifs comme à jamais exclus de toute possibilité de conversion au Dieu d’Israël.

  • En appelant Jésus « Seigneur, Fils de David » on a l’impression que cette païenne connaît Jésus. On voit bien que c’est un titre employé dans la communauté chrétienne de Matthieu. L’Evangile est une « catéchèse » qui reflète la vie d’une communauté. Celle de Matthieu (années 80) est composée surtout de juifs devenus chrétiens.

  • Jésus ne répondit rien : Le cri de la prière de la Cananéenne finit par agacer les disciples qui demandent à Jésus de faire quelque chose. Jésus rappelle qu’il n’a qu’une mission : celle de Messie du seul peuple d’Israël, troupeau de brebis perdues. C’est pourquoi il répond aux disciples : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël ».

  • Pourtant Jésus finit par répondre à la femme qui vient se prosterner devant lui en bravant le silence de Jésus et l’agacement des disciples ; et sa supplication « Seigneur, viens à mon secours » est une invocation de la liturgie chrétienne « Seigneur, viens à mon aide »

  • A l’époque où Matthieu écrit son évangile, il y a des chrétiens d’origine juive qui sont opposés à la mission auprès des païens. Dans le récit, dans la réponse de Jésus à la femme païenne, l’expression même adoucie « petits chiens » a quelque chose de méprisant. Sans doute c’était un slogan utilisé par des chrétiens juifs et que Matthieu met dans la bouche de Jésus.

  • Mais Jésus finit par exaucer la femme, comme pour signifier que pour être admis à la table de l’Eglise et y recevoir le pain des enfants, il n’est pas nécessaire de faire partie du peuple Juif ; la seule exigence c’est la foi au Christ. En fait, la Cananéenne représente tous les païens que la mission de l’Eglise plus tard appellera à entrer dans l’Eglise du Christ. 

  • Justement Jésus exauce la femme parce que sa foi est grande et fait l’admiration de Jésus. Tout comme la foi du centurion romain  (Mt, 8, 13).

En fait Matthieu a fait de cet épisode une leçon missionnaire pour les chrétiens peu ouverts aux conversions.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Inviter le groupe à un moment de silence pour contempler Jésus, pour admirer avec lui la foi de cette femme. Pour ouvrir nos cœurs à l’accueil de ceux qui viennent vers le Christ et son Eglise.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Nous rencontrons quelquefois des personnes qui ne sont pas chrétiennes, ou qui « ne pratiquent pas », et qui font notre admiration par leur générosité, leur dévouement, leur engagement pour la justice, pour des opérations humanitaires…

Savons-nous, comme Jésus, admirer la « foi des païens » ?

Notre communauté chrétienne est-elle ouverte à ces personnes ?

La Cananéenne est un exemple de foi pour les disciples et une occasion pour eux de découvrir en celui qu’ils suivent un rayonnement qui déborde les frontières d’Israël :

Sommes-nous prêts à admettre que Jésus-Christ n’est pas « enfermé » dans l’Eglise, que son rayonnement déborde les frontières visibles de l’Eglise, et qu’il est à l’œuvre par son Esprit-Saint partout dans le monde, dans le cœur des hommes et des femmes de bonne volonté ?

 

Jésus pourrait-il dire de moi : « Ta foi est grande » ?

 

 

Ensemble prions

Seigneur Jésus

Qui exauças la Cananéenne implorant la guérison de sa fille,

Avec elle, nous te prions : Seigneur, viens à notre secours.

Donne-nous le pain des enfants !

Sauve-nous, Seigneur, au nom de ton amour.

Seigneur Jésus,

Dieu de toutes les détresses et de toutes les miséricordes,

Toi qui passas sur notre terre en faisant le bien, nous te prions :

Donne à chaque personne humaine sa part de joie et de bonheur, pour qu’il puisse, sur le chemin de la vie, découvrir sans cesse ton amour, te bénir et te glorifier, et de parvenir à la joie parfaite qui est de vivre auprès de ton Père, avec toi et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen

 

 

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20ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 19ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 14, 22-33)

« Confiance !

C’est moi ; n’ayez pas peur »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 14, 22-33)

Le passage que nous méditons aujourd’hui vient juste après la multiplication des pains. Ne pas hésiter à faire lire deux fois le texte. Chacun note des mots qui lui paraissent importants. On se souviendra, en lisant ce texte, que Matthieu est l’évangéliste de l’Eglise.

Soulignons les mots importants

Chacun apporte ses mots. L’animateur peut compléter.

Jésus dans la montagne, à l’écart pour prier : Inviter le groupe à contempler Jésus, en prière, seul avec son Père.

La barque battue par les vagues : cette barque battue par les vagues, à quoi nous fait-elle penser ?

Vers la fin de la nuit  Jésus vint : ( penser aux apparitions pascales)

marchant sur la mer : si la mer est le symbole des forces de la mort, que signifie cette marche de Jésus sur la mer ?

les disciples bouleversés : penser, là aussi, aux apparitions pascales

Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur. 

Si c’est bien toi 

Il eut peur

Seigneur sauve-moi

Jésus étendit la main

Homme de peu de foi. 

Le vent tomba : a quel moment le vent se calme ?

Se prosternèrent 

Vraiment tu es le Fils de Dieu

 

Regardons ce qui se passe pour Pierre. Quels sont les divers sentiments qui l’animent ? En quoi il nous ressemble ? 

A quoi Jésus invite ses disciples ? 

Que signifie ce geste et la profession de foi des disciples réunis dans la barque ?

 

 

Pour l’animateur   

Jésus en prière : Comme lors de la transfiguration, Jésus se trouve en haut, dans l’intimité de son Père. 

  • La barque : Il faut se rappeler que Matthieu est l’évangéliste de l’Eglise ; il s’intéresse à la barque de Pierre, symbole de l’Eglise. Quand il écrit son évangile, la communauté-Eglise est secouée par les persécutions. 

  • Les mots employés par Matthieu rappelle ce qui s’est passé lors des apparitions pascales. («Vers la fin de la nuit », expression qui rappelle le matin du jour de la résurrection ( Mt 27, 1). Les disciples étaient secoués par la tempête de la Passion et les grandes eaux de la mort qui avaient englouti Jésus., Jésus vint vers eux, vainqueur de la mort. Ils étaient bouleversés en le voyant. 

  • La mer étant le lieu des forces du Mal, la marche de Jésus sur la mer est un signe de victoire sur le Mal et la Mort. C’est un signe qui annonce la victoire de la Résurrection. 

  • Pierre est animé par un sentiment de doute (« si c’est bien toi ») qui annonce le doute des disciples devant le Ressuscité (cf Mt 28, 17). Mais Pierre obéit à l’ordre de Jésus. Puis la peur l’emporte sur la foi ; mais sa foi reste suffisante pour qu’elle devienne prière: « Seigneur, sauve-moi ! ». 

  • Jésus sauve Pierre, et sa présence dans la barque de l’Eglise ramène le calme. Matthieu met Pierre en vedette, mais c’est pour souligner la fragilité de celui à qui le Seigneur va confier son Eglise, et aussi pour assurer que Jésus vient et viendra au secours de cette faiblesse. 

  • Le récit se termine par une adoration liturgique : c’est l’Eglise qui proclame sa foi en Jésus, le Fils de Dieu, son Seigneur, celui qui est vainqueur des forces du mal.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, sans cesse, tu intercèdes pour ton Eglise auprès de ton Père. Quand elle est battue par les vagues et les vents contraires, tu l’invite à la confiance. Tu es le Seigneur ressuscité, vainqueur des forces du mal et de la mort. Comme celle de Pierre, notre foi est fragile. Mais comme pour Pierre, tu viens au secours de notre faiblesse.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

  • Jésus, le Fils du Père, prie pour ses disciples, pour son Eglise, pour nous nous sommes les fils et filles du Père : quel temps donnons-nous à la prière silencieuse et filiale ? Pour quoi et pour qui prions-nous ?

  • Quand l’Eglise est secouée par les vagues de l’incroyance, par les vents contraires des hostilités, des persécutions, des critiques, par les scandales causés par certains de ses membres…quelle est notre attitude ? Est-ce que le Christ ressuscité me rend capable de regarder tous ces obstacles avec sérénité ?

  • Quand notre barque (notre vie personnelle, notre famille, notre quartier, notre paroisse…) est battue par les vagues (une épreuve, une maladie grave, une division, un scandale, une méchanceté qu’on nous a faite…par le Mal, comme on dit) , vers qui nous nous tournons ? Quelle est notre prière ? 

  • A moi aussi, Jésus me demande de marcher sur la mer : accepter tel engagement au service de mes frères, vaincre mon découragement, renoncer à mes habitudes de péché, retrouver le chemin de la prière, briser ma suffisance, mon orgueil. Est-ce que je crois Jésus Christ capable de me faire faire l’impossible?

 

 

Ensemble prions

Seigneur, nous te prions pour tous les persécutés, pour tous les mal traités, pour ceux qui vivent dans la terreur, craignant d’être arrêtés, pour ceux qui sont déjà enfermés dans une cellule et qui, dans l’angoisse, craignent le pire, pour eux-mêmes et pour leurs bien-aimés. Fais-leur sentir ta présence.

Ô Seigneur, guéris-nous…sauve-nous 

Seigneur nous te prions pour tous ceux qu’on torture, moralement ou physiquement, ceux qu’on fait souffrir, que ce soit par les menaces ou le chantage, par la cruauté ou par la brutalité. Fais-leur sentir la douceur de ta présence !

Ô Seigneur, guéris-nous…sauve-nous

Seigneur, nous te prions pour les petits enfants qu’on torture en présence de leur mère, pour les femmes qu’on viole au corps de garde, pour tous ceux sur lesquels on s’acharne jour après jour, sans qu’ils puissent dormir, ni jamais se reprendre, et qu’on réduit à l’état de loques humaines. Fais-leur sentir ta présence vivifiante !

Ô Seigneur, guéris-nous…sauve-nous

 

 

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19ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 17ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 13, 44-52)

« Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché… à une perle de grande valeur… »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 13, 44-52)

Jésus continue d’annoncer le Royaume par des paraboles. Il le présente comme quelque chose de très grande valeur pour lequel il vaut la peine d’engager totalement sa vie en attendant le jugement de Dieu qui saura faire le tri entre ceux qui auront cherché ce Royaume à Dieu et ceux qui lui auront fermé leur cœur.

 

Soulignons les mots importants

 Un trésor caché : Est-ce que ce laboureur était à la recherche d’un trésor ?

Dans sa joie…   Pourquoi cette joie ? Que penser de sa décision ?

Un négociant qui recherche des perles fines : Cette recherche nous fait-elle penser à une parole de Jésus ?

Ayant trouvé une perle de grande valeur 

Il va vendre tout ce qu’il possède : est-ce raisonnable de tout liquider ainsi ? L’attitude de ce négociant vous rappelle-t-elle une rencontre de Jésus dans l’évangile ?

Un filet qu’on jette à la mer : A plusieurs reprises il est question de filet de pêche dans l’évangile : cherchons ensemble.

Ici dans quel sens Jésus utilise l’image du filet ?

On ramasse ce qui est bon, on rejette ce qui ne vaut rien…

Dans la fournaise  …Pleurs et grincements de dents : Est-ce que Jésus prononce ces paroles avec l’idée d’une condamnation ?

Scribe devenu disciple du Royaume des cieux : qu’est-ce qu’un scribe ?

Qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien : que veut dire Jésus ?

 

Pour l’animateur   

  • Un trésor caché: Le Royaume de Dieu, qui commence si petit comme la graine de moutarde,  qui a la puissance d’une pincée de levain cachée dans la pâte, est une réalité tellement précieuse, un trésor tellement grand, que celui qui l’a trouvé n’a pas le droit d’hésiter un instant pour en faire son bien le plus précieux. « Là où est notre trésor, là aussi sera notre cœur ».

  • Jésus est lui-même le Royaume présent parmi nous, le Salut de Dieu qui vient à nous, le trésor qui fait la joie du disciple. Certains l’ont trouvé un jour alors qu’ils ne le cherchaient pas, au hasard d’une conversation, d’une rencontre, d’une célébration, d’une lecture…

              D’autres, comme le négociant, se mettent assidûment à la recherche de Dieu et un jour, parfois au terme d’une vie,  ils découvrent la perle de grande valeur, Jésus et la  bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Jésus n’a-t-il pas dit : « Qui cherche trouve » ?

  • Quand on l’a trouvé, ça vaut la peine d’engager totalement sa vie, mobiliser toutes ses forces pour l’avoir. On ne peut pas choisir le Christ un peu, à moitié… Devant l’amour fou de Dieu pour nous, le disciple qui l’a compris ne fait pas de calcul…il répond en renonçant à tout le reste. Cela peut paraître humainement déraisonnable.

  • A ceux qui hésitent, Jésus propose la parabole du filet et du tri. Les expressions « la fournaise, les grincements de dents » n’ont pas pour but d’annoncer leur condamnation, mais pour les mettre en garde, souligner la gravité de l’enjeu, et les encourager à entrer dans le parti des  « justes » pour ne pas manquer d’être définitivement accueillis dans le Royaume des cieux. (Il est bon de se rappeler le filet de la pêche miraculeuse, après la résurrection (Jn 20,6) : le succès de la mission quand on travaille pour le Royaume au nom de Jésus.)

  • Parmi les auditeurs de Jésus, il y avait des scribes (des experts qui copiaient et étudiaient les Ecritures). Ceux qui ont laissé la parole de Dieu façonner leur cœur reconnaissent Jésus comme le Messie et ainsi ont su tirer du trésor des Ecritures du neuf et de l’ancien. Car toutes les Ecritures l’Ancien Testament mènent à Jésus. Les scruter, les méditer façonne notre cœur et nous aide à nous attacher au Christ.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, par ta présence au milieu de nous, le Royaume des cieux est là. C’est toi-même le trésor caché, la perle de grande valeur : tu te révèles à ceux qui ont le cœur ouvert. Tu te laisses trouver par ceux qui cherchent avec ardeur et persévérance.

Fais-nous la grâce de ne pas hésiter à engager toute notre vie pour être avec toi, même quand c’est difficile. Que notre vie soit un témoignage pour tous ceux qui hésitent à te suivre.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

  • Le Royaume des cieux…un trésor…une perle de grand prix!

Est-ce vraiment comme cela que le Royaume des cieux est perçu par nous, par les chrétiens d’aujourd’hui ?

Beaucoup de gens courent après le gros lot ! Tant de moyens sont proposés pour faire fortune !

  • Lorsque nous parlons du Royaume des cieux, de Jésus Christ, peu de gens se précipitent pour l’accueillir. Pourquoi ? Comment Jésus Christ est-il perçu autour de nous ? Est-il reconnu comme le bien le plus grand, la plus grande richesse de l’humanité. Lui avons-nous donné la préférence, comme cet homme qui vend tout pour acquérir la perle de grand prix ?

  • Répondons-nous sans hésiter aux appels du Christ, dans l’Evangile et dans l’Eglise, à travers les appels de nos frères… ? Le faisons-nous sans calcul ?

  • La Parole de Dieu que nous entendons chaque semaine est-elle une lumière qui nous aide à choisir les meilleurs comportements ?

 

 

Ensemble prions

Chant :

Seigneur Jésus, je te cherche p.361

 

Béni sois-tu Seigneur, notre Père,

Toi qui nous as donné ton Fils

Le trésor de notre vie.

Illumine les yeux de notre cœur

Pour que, dans chacune de nos joies et de nos peines

Nous sachions reconnaître sa présence,

Découvrir sa tendresse et demeurer dans sa paix.

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici :  17ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile (Mt 13, 24-43)– 16ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Le bon grain et l’ivraie,

la graine de moutarde et le levain… »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 13, 24-43)

Trois petites paraboles permettent à Jésus de présenter le Royaume de Dieu comme une force de vie qui fait pousser, qui fait grandir, qui fait monter…Mais le Royaume de Dieu, puissance de vie et de croissance, commence ‘petit’, modeste…Il rencontre aussi les forces du mal…Le croyant est invité à la patience et à s’en remettre à Dieu qui seul peut faire le tri, c’est à dire de juger

 

Soulignons les mots importants

Le Royaume des cieux : Cette expression revient souvent dans l’évangile de Matthieu.

Peut-on la remplacer par d’autres expressions ?

Le bon grain et l’ivraie (une mauvaise herbe qui gêne la croissance des céréales)  

Que représente cette ivraie ?

Un ennemi : En disant que c’est un ennemi qui a  semé l’ivraie, que nous apprend Jésus ?

Laissez-les pousser : En disant cela, qu’est-ce que Jésus nous apprend de Dieu ?

La Moisson : Que signifie le temps de la moisson dont parle Jésus ?

Les fils du Royaume et les fils du Mauvais : de qui parle Jésus ?

Graine de moutarde : que devient cette si petite graine ?

Les oiseaux du ciel : « Les oiseaux » sont le symbole du monde païen.( Dn4, 7-19)

Du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures : Trois « mesures » comprenaient 40 litres. Que veut nous faire comprendre Jésus en disant qu’une pincée de levure fait monter une si grande quantité de pâte ?

 

Pour l’animateur   

Le Royaume des cieux : l’évangile parle aussi du « Royaume de Dieu ». Saint Jean parle surtout de la « vie éternelle ». C’est aussi « le ciel » : En bon juif, Matthieu ne prononce pas le nom de « Dieu ». Il le remplace par « les cieux ». Quand nous disons : « Notre Père qui es aux cieux », cela veut dire exactement « notre Père qui est Dieu ». Ce Royaume du Père des cieux, ou la vie éternelle, ou le ciel commence ici-bas quand nous accueillons Jésus comme l’Envoyé du Père et que nous vivons de sa vie. Jésus, dans ces paraboles, nous aide à le comprendre.

L’ivraie représente tous les obstacles à l’avènement du Royaume de Dieu. Mais Dieu est patient. Mieux vaut supporter la présence du mal que d’arracher le bien lorsqu’on n’a pas les moyens d’un véritable discernement.  Il laisse chacun le temps de se convertir. Parfois nous aimerions que Dieu intervienne pour nettoyer notre monde et remettre de l’ordre dans son champ. L’ennemi, pas seulement le diable ! Hélas, il peut être chacun des nous !

Le Christ, en se faisant homme, a été solidaire de notre humanité de faiblesse et de péché : il a subi les conséquences du mal jusqu’à en être victime sur la croix. Dieu n’a pas fait de miracle pour sauver le Christ de la violence des hommes. En fait Dieu respecte notre liberté : c’est à nous de faire bon usage de notre liberté. 

Fils du Royaume et fils du Mauvais : Il ne faut surtout pas se représenter le monde avec d’un côté les gens parfaits et de l’autre les mauvais. Personne ne peut se vanter d’être totalement bon et personne n’est non plus totalement mauvais. En chacun de nous, il y a du Royaume et de l’anti-Royaume. Le bon grain et l’ivraie qui poussent ensemble, c’est l’image des hommes toujours partagés entre le mal et le bien qui coexistent en chacun de nous.

Le champ où l’ivraie et le bon grain poussent ensemble, nous aide à comprendre aussi que l’Eglise est un peuple mélangé de forts et d’infirmes, de bons et de méchants… le temps de l’Eglise, c’est le temps de la patience de Dieu qui veut laisser à chacun le temps de changer de vie.

Le grain de moutarde qui devient un arbre et qui abrite les oiseaux, signifie que le Royaume de Dieu qui commence petitement va pouvoir rassembler tous les hommes.

Le levain, qui, lui, reste enfoui, est un produit, imperceptible, mais particulièrement puissant. Jésus nous révèle l’extraordinaire puissance du Royaume de Dieu (la présence du Christ Ressuscité agissant par son Esprit-Saint) qui est à l’œuvre dans l’immensité de l’humanité pour la faire monter vers le Père. Le Royaume est une force cachée de croissance, trésor caché offert à tous ceux qui cherchent Dieu.

Dans ces petites paraboles, c’est le grand projet du Père que Jésus nous révèle.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, c’est vraiment un grand secret que ce Royaume des cieux ! Mais tu nous le révèles en employant des images toute simples : tu nous demandes d’accepter que sur terre ce Royaume soit une communauté où se mêlent le bien et le mal. Le jugement dernier, ce sera l’affaire de Dieu. Nous acceptons les débuts humbles et parfois difficiles de ce Royaume. Nous admirons aussi à quel point il est une force de croissance et de fécondité pour faire monter notre monde vers le Père.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

* Ne sommes-nous pas tentés de vouloir une Eglise de purs, de chrétiens engagés…et de vouloir écarter les faibles, les ignorants,  les ‘pécheurs’ ?

Peut-être que nous oublions qu’en chacun de nous il y a du bon et du moins bon, le bon grain et l’ivraie poussent souvent ensemble : quels moyens prenons-nous pour laisser le Seigneur purifier notre cœur ?

* La parabole de l’ivraie et du bon grain nous révèle la patience et la miséricorde de Dieu à notre égard : qu’en faisons-nous ? Peut-être nous ne sommes pas pressés de répondre à ses appels à changer.

Ne sommes-nous pas portés à juger, à vouloir faire nous-mêmes le « nettoyage » des situations ? 

* Cependant n’avons-nous pas le devoir d’appeler « bien » ce qui est bien, et « mal » ce qui est mal ? Est-ce que nous ne manquons pas de courage parfois pour dénoncer ce qui est mal, sous prétexte que « tout le monde le fait » ou « pense comme ça » ?

Donc il ne faut pas ne pas confondre le blé et l’ivraie :

Si on n’arrache pas l’ivraie, est-ce qu’il ne faut pas cependant la repérer et la maintenir à sa place ? Cette parabole de la patience, n’est-elle pas aussi la parabole du courage ? 

Devant des « petits succès » de la Parole de Dieu, devant les débuts modestes de conversion que nous constatons, quelle est notre attitude : Patience ? Découragement ? Espérance ? Pessimisme ?

 

Ensemble prions

Chant : Dans le soleil ou le brouillard p.318

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 15ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 13, 1-23)

« Voici que le semeur est sorti pour semer. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 13, 1-23)

Dans une série de paraboles, Jésus va révéler les secrets du Royaume. La première, qui est célèbre, la parabole de semeur va en quelque sorte introduire toutes les autres. Une parabole est un récit imagé qui décrit une situation qui permet à l’auditeur de réfléchir et de s’interroger. Quand on applique chaque terme d’une parabole à une situation (comme dans l’explication qui suit), la parabole devient une « allégorie ». Cela est clair dans l’allégorie de « la vigne » : Jésus est le cep, nous les sarments, le Père le vigneron.)

 

Soulignons les mots importants

 Le semeur est sorti.

Bord du chemin…sol pierreux…les ronces…bonne terre : Il est étonnant que le terrain n’ait pas été d’abord labouré ?

Cent, soixante, trente pour un : Qu’est-ce qui est mis en valeur avec ces chiffres ?

Celui qui a des oreilles, qu’il entende : quel est le sens de cet avertissement ?

« A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux (aux foules) ce n’est pas donné » : Comment comprendre cette parole de Jésus concernant ses auditeurs ?

Le Mauvais survient.

La parole du Royaume : qui est-ce qui dit cette parole ?

« comprendre » : Que veut dire comprendre la parole ?

Pas de racines : C’est quoi ne pas avoir de racines ?

La bonne terre : Celui qui entend la Parole et la comprend.

 

Pour l’animateur   

+ Dans la Palestine d’autrefois, on semait d’abord, on labourait ensuite pour que la terre recouvre la graine. Cela explique ces différents terrains de la parabole. A noter également que le chemin dont il est question n’est pas un chemin qui borde le champ, mais un raccourci qui traverse le champ avant les semailles. Cela peut donner l’impression d’un gaspillage. Et pourtant, malgré cette impression d’échec massif, il y a au bout une belle récolte.

C’est là le message : pour celui qui regarde dans l’immédiat, l’expérience des semailles peut engendrer un sentiment de découragement. Le vrai paysan sait que la récolte est plus forte que l’apparent gaspillage.

Jésus a prononcé cette parabole à l’adresse de ses proches disciples lorsqu’ils avaient l’impression que son ministère ne rencontrait que des échecs répétés. Dans la parabole prononcée par Jésus, c’est sur la semence qu’il veut faire porter notre attention : la semence est porteuse de fécondité.

+ Dans l’explication de la parabole, qui sans doute a été ajoutée plus tard, l’attention se porte sur la qualité des terrains.

C’est le but de l’avertissement : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ». Autrement dit : attention ! Il y a à tirer de cette parabole bien plus que vous ne pensez !

Avant l’explication, Jésus distingue les auditeurs qui sont engagés à sa suite (ses disciples) : ils sont de la famille, et comprennent le sens profond des paraboles, alors que ceux du dehors, ne comprennent pas, parce qu’il leur manque une disposition fondamentale de disponibilité et d’ouverture. Dieu respecte les choix de l’homme. Les premiers chrétiens s’interrogeaient sur la fermeture des juifs face à l’Evangile.

L’explication de la parabole.

Un « prophète » chrétien composa un jour une homélie sur le semeur, en centrant sa réflexion sur les conditions d’accueil de la parole de Dieu. Pour ce faire, il prit dans un sens allégorique chacun des terrains mentionnés par le récit. Les évangélistes transmirent cette homélie, avec leurs propres retouches, comme explication de la parabole. Celle de la parabole s’adresse donc aux disciples, qui apparaissent disponibles à l’enseignement du maître.

La parole du Royaume, c’est la parole de Jésus, qui annonce et instaure le Royaume. Comprendre cette Parole, (pas de manière intellectuelle) c’est se savoir concerner par le message entendu, c’est s’ouvrir et se soumettre à ce qu’elle demande de faire.

L’homme sans racines personnelles, « l’homme d’un moment », qui ne prend pas le temps de laisser la Parole entrer profondément dans sa vie, craque à la moindre persécution ou opposition.

La bonne terre : c’est le coeur disponible au message, qui se laisse transformer par lui ; c’est faire que la Parole, selon les capacités de chacun, porte des fruits de bonté, d’amour, de justice…dans la vie de tous les jours.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, tu es le semeur du Royaume. Tu es sorti de Dieu pour ensemencer notre terre des semences de vie éternelle. Tu sèmes en abondance. Tu es venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. Que d’obstacles à ta Parole dans notre vie et dans le monde ! Le train-train de la vie, la recherche du confort, la course à l’argent, les doutes entretenus, l’indifférence qui nous entoure…

Viens à notre secours.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

La parole de Dieu, l’Evangile, est une semence de qualité que Jésus sème : quelle est l’importance de la Parole de Dieu pour moi ? Quelle place je lui donne à la lecture de l’évangile dans ma semaine ? Quelle attention je porte à la lecture de la Parole à la messe ? Est-ce que j’essaie de retenir quelque chose pour ma vie ?

Proposer aux participants de redire de mémoire une parole de Jésus, une phrase d’évangile qui revient souvent à notre cœur : ce sont des semences de vie que Jésus a semées dans nos cœurs et qui nous font vivre. Partageons-les.

Qu’est-ce qui risque d’ôter de nos cœurs la Parole de Dieu ?

Quelles épines risquent de l’étouffer ?

Quelles épreuves risquent de la déraciner ?

Quels moyens prenons-nous pour « comprendre » la Parole ?

Le terrain où germe la Parole de Dieu, c’est aussi le cœur de nos frères. Avons-nous le souci de cultiver ce terrain ?

 

Ensemble prions

Chant : Sur les chemins du monde p.182 c.1 et 2

Pour que ta parole en nous Seigneur,

ne tombe pas sur le bord du chemin,

de peur que Satan ne l’enlève de notre cœur,

nous te prions.

 

 Ref : Seigneur, écoute-nous, Seigneur exauce-nous.

 

Pour que ta Parole en nous, Seigneur,

Ne tombe pas sur un sol pierreux,

De peur que nous ne soyons inconstants

Dès la première tentation, nous te prions.

Pour que ta Parole en nous, Seigneur,

Ne tombe pas dans les épines

De peur que ne l’étouffent les soucis de la vie

Et les séductions de la richesse, nous te prions.

Pour que ta Parole en nous, Seigneur,

Tombe dans une terre belle et féconde

Afin que nous portions des fruits en abondance, nous te prions

Seigneur Jésus semeur de tout le bien qui est dans le monde,

fais en nous des semailles de bonté et de justice.

Que se lève sur notre terre une moisson d’amour fraternel. Amen

 

 

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15ième Dimanche du Temps Ordinaire