14ième dimanche du temps ordinaire par le Diacre Jacques FOURNIER (5 juillet)

Chercher la Vérité au-delà des seules apparences (Mc 6,1-6)…

 

En ce temps-là,  Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

 

 14ième dimanche TO année B

        

        

Jésus est à Nazareth, le pays qui l’a vu grandir… Le sabbat, il va à la synagogue, comme autrefois. On lui demande de faire la seconde lecture et le commentaire qui suit. Il obéit et « se mit à enseigner ». Et là stupéfaction : ce sont « des paroles pleines de grâce qui sortent de sa bouche » (Lc 4,16-22), des paroles pleines de « l’Esprit de grâce » (Hb 10,29). En effet, « celui que Dieu a envoyé prononce les paroles de Dieu, car il ne mesure pas le don de l’Esprit » (Jn 3,34). Accueillir sa Parole de tout cœur, c’est accueillir avec elle le Don sans mesure de l’Esprit dont le fruit est vie (Jn 6,63 ; 2Co 3,6), Plénitude de vie (Ep 5,18 ; Col 2,9-10), bonheur profond… « Tu as les paroles de la vie éternelle », disait Pierre à Jésus (Jn 6,68), car il avait « accueilli, lui aussi, la Parole avec la joie de l’Esprit Saint » (1Th 1,5-6). « Heureux ceux qui croient » (Jn 20,29), car « tu mets dans mon cœur plus de joie, que toutes leurs vendanges et leurs moissons » (Ps 4).

« Père, les paroles que tu m’as données, je les leur ai données » (Jn 17,8)… Et l’on pourrait dire aussi : « Père, l’Esprit que tu m’as donné, et qui m’engendre en Fils de toute éternité, je le leur ai donné… Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20,22), et avec lui, cette Plénitude de Paix, de Joie, de Vie que l’on ne peut expérimenter que dans le cadre d’une relation de cœur avec Dieu…  Ses auditeurs, ici, reconnaissent « la sagesse qui lui a été donnée ». Ils ont aussi entendu parler « des grands miracles qui se réalisent par ses mains ». Tout cela ne fait aucun doute… Et pourtant, leur question – « D’où cela lui vient-il ? » – restera sans réponse… Ils n’arriveront pas à aller plus loin que ce « fils de Marie » qu’ils croient si bien connaître, d’autant plus que ses « frères » et « sœurs », c’est-à-dire ses cousins et ses cousines, sont toujours parmi eux : « Jacques (le petit) et José », fils d’une autre Marie (Mc 15,40.47), « Jude et Simon »…

« Vous me connaissez », mais hélas, seulement selon les apparences, « et vous savez d’où je suis », ou du moins s’arrêtent-ils à Nazareth ; « et pourtant ce n’est pas de moi-même que je suis venu, mais celui qui m’a envoyé est véridiqueJe sais d’où je suis venu et où je vais, mais vous, vous jugez selon la chair » (Jn 5,28-29 ; 8,14-16). Quand donc leur cœur s’ouvrira-t-il pour accueillir cette Plénitude d’Amour et de Vie que le Père veut communiquer à tous les hommes, ses enfants ? Jésus offrira sa vie pour cela, et juste après sa mort, beaucoup partiront en se frappant la poitrine (Lc 23,48)… Enfin !  

                                                                                                       DJF

                                                                                                                     

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