25ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (Marc 9, 30-37)

« Si quelqu’un veut être le premier… »

 La semaine dernière, après la première annonce de la Passion, après l’intervention de Pierre, Jésus donnait trois ’’conseils’’ pour être disciples : renoncer à soi- même, prendre sa croix, et le suivre.

Cette semaine, pour la deuxième annonce de la Passion, il n’y a pas d’intervention des disciples, mais Jésus avait bien senti que derrière lui, la discussion entre eux était animée et que des désaccords se faisaient jour. Alors, arrivés à Capharnaüm, Jésus pose la question : « De quoi discutiez-vous en chemin ? ». Silence gêné. Personne ne parle.

Jésus appelle les douze, les apôtres. Il s’assoit, comme un maître qui enseigne, car il veut délivrer un enseignement, non pas à tous ceux qui le suivent, mais à ceux qu’il a choisis pour devenir ses témoins après sa résurrection, ceux qui vont le suivre jusqu’à Jérusalem. Donc un enseignement important pour les hommes que Jésus veut associer à sa mission : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. ».

En disant cela, Jésus parle pour les apôtres ; et en même temps il parle de lui-même, de la manière dont il va vivre sa Passion, « objet de mépris, abandonné des hommes… et nous l’avons méprisé, compté pour rien » (Is 53,3).

Si on compare ces deux premières annonces, on voit bien des similitudes dans les ’’conseils’’.

Se mettre à la ’’dernière place’’ est une autre manière de dire ’’renoncer à soi-même’’.

’’Être serviteur’’ est souvent vu pour nous comme une manière de ’’porter des croix’’.

L’enseignement est le même, mais dit sous une forme différente. Jésus est sans doute le précurseur de la ’’pédagogie en spirale’’.

Mais il y avait trois conseils dans la première annonce. Qu’en est-il de ce troisième conseil de suivre Jésus ?

pour la deuxième annonce, Jésus va utiliser un artifice en amenant un enfant au milieu des douze :

« Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Accueillir un enfant, c’est accueillir Jésus, c’est accueillir le Père. Or accueillir Jésus, c’est se mettre à sa suite.

Les trois ’’conseils’’ sont donc similaires.

De plus, à l’époque de Jésus, on ne faisait pas tellement un compte avec les enfants, surtout les hommes, tant qu’ils n’étaient pas en âge de travailler. Ils étaient donc laissés à eux-mêmes. Alors, pour les apôtres (et tous les hommes), accueillir un enfant était déjà une forme de renoncement à son statut, une manière d’être serviteur.

Mais cette dernière parole de Jésus ne doit pas être comprise pour nous comme une attention à porter aux enfants, mais à tous ceux qui sont ’’petits’’ : les faibles, les malades, ceux qui sont dans le besoin, quel que soit ce besoin.

Accueillir un ’’petit’’, c’est se mettre à la suite de Jésus, concrètement. A l’inverse, ne pas accueillir un ’’petit’’, c’est ne pas suivre Jésus … Et malheureusement, cela nous arrive souvent de ne pas faire un compte avec un ’’petit’’, et donc avec Jésus, sans que nous en ayons vraiment conscience …

Seigneur Jésus,

Comme presque tous les humains,

nous voulons toujours être le meilleur,

nous montrer sous notre meilleur jour …

et toi, tu nous dis de devenir le plus humble,

de nous mettre au service des autres …

et surtout des plus faibles.

Car c’est toi qui es présent en eux.

Francis Cousin

Pour accéder à cette prière et à son illustration cliquer sur le titre suivant : Prière dim ord A 16° A6

 

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