NOËL
Jésus vient vers nous
« Il est venu chez les siens, nous rappelle St-Jean, et les siens : c’est-à-dire, nous, les chrétiens, ne l’avons pas reçu ».
Aussi ces refus de Bethléem, ce Dieu mis sur la paille, doit-il me faire réfléchir et me poser cette question : le Christ est-il reçu chez moi ? Présent dans ma conscience, dans ma famille, dans mes affaires, dans mes projets ? Suis-je capable de lui dire à tout moment : « Mais Seigneur, c’est vous, entrez donc ».
A chaque fois, qu’un évènement heureux ou malheureux survient, qu’il y a un acte à poser, un geste à faire, chaque fois, c’est une demande de Dieu à pénétrer dans ma vie : est-il le bienvenu ? Ou un gêneur ?
Trop souvent, notre prudence humaine, nos sécurités, notre souci de confort intérieur, vont l’obliger comme avec les habitants de Bethléem, à faire ce porte à porte inutile, qui le chasse de chez moi, puis de ma ville, enfin de mon époque et de ma civilisation qui devient païenne.
Au XXIe siècle, quelle place fait-on au Christ ? Oh ! Pas dans le tabernacle, ni dans nos églises, mais dans nos conversations, nos bureaux, nos hôpitaux, nos médias, nos tribunaux, nos écoles, nos journaux, au foyer, dans le monde des affaires, dans la vie conjugale, dans l’éducation des enfants ?
Le Christ c’est toujours le petit pauvre, éconduit, chassé, que l’on pourrait faire naitre maintenant dans une vieille case de la banlieue, abandonné de tous.