4ième Dimanche de l’Avent – par le Diacre Jacques FOURNIER (Lc 1, 39-45).

 » Avec le Don de l’Esprit, le Ciel est déjà là … « 

(Lc 1,39-45)

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

            « Moi et le Père, nous sommes un » (Jn 10,30), nous dit le Fils, unis l’un à l’autre dans la communion d’un même Esprit qui est aussi Amour, Lumière et Vie. Cette Révélation peut s’étendre à l’Esprit Saint, Personne divine, qui lui aussi est « un » avec eux… Et ce Dieu « un », Mystère éternel de relations et de communion de Trois Personnes divines, a créé l’humanité « à son image et ressemblance » (Gn 1,26) pour qu’elle aussi soit « une » dans l’unité de ce même Amour, de cette même Lumière, de cette même Vie. Tel sera le Royaume des Cieux (Rm 14,17 ; 1Co 1,9). Et ce récit de la Visitation illustre à quel point il est tout proche, déjà présent, vécu, dans la vie de celles et ceux qui ont accueilli par leur foi « le Don de Dieu », le Don de l’Esprit Saint…

            Marie vient de recevoir l’annonce de l’Ange : par l’Esprit, elle donnera bientôt au monde le Fils du Très Haut, « le Verbe fait chair » (Jn 1,14). Elisabeth, sa cousine, attend elle aussi un enfant, Jean-Baptiste, et elle en est à son sixième mois, lui a dit l’Ange. Aussitôt, la toute jeune Marie part « rapidement » lui rendre visite…

            « Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth ». Rien de plus simple apparemment… Et pourtant, Marie est « la Comblée de Grâce » (Lc 1,28), l’Immaculée Conception. En elle, « Dieu est tout », et Il Est « Esprit » et « Lumière » (1Co 15,28 ; Jn 4,24 ; 1Jn 1,5)… De plus, elle porte en son sein « Celui en qui habite corporellement la Plénitude de la Divinité » (Col 2,9), Jésus, « la Lumière du monde » (Jn 8,12)…

            Lorsque Marie entra chez elle, Elisabeth fut « remplie de l’Esprit Saint », cet Esprit qui est Lumière et qui, par sa simple présence, « illumine les yeux du cœur » (Ep 1,18). « Par ta Lumière, nous voyons la Lumière » (Ps 36,10)… Marie vient de concevoir, rien ne se laisse deviner à l’œil nu et elle n’a encore rien dit. Mais Elisabeth, illuminée de l’intérieur, peut maintenant reconnaître ce que l’œil seul ne peut voir : sa petite cousine est désormais « la Mère de mon Seigneur, bénie entre toutes les femmes ».

            Au même moment, Jean-Baptiste, six mois, a bougé en elle, et Elisabeth le sait : ce tressaillement n’est pas anodin. Il est le fruit de « l’Esprit Saint » qui « remplit » son enfant « dès le sein de sa mère » et qui le pousse à réagir en la Présence du Fils de Dieu dans le sein de Marie… Nous le voyons : tous sont habités par le même Esprit, en communion déjà ici-bas comme Dieu nous appelle à l’être tous pleinement au Ciel…

                                                     DJF

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