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7ième Dimanche Pâques – par Francis COUSIN (Jn 17, 1-11)

« La vie éternelle, c’est de te connaître,

toi, le seul vrai Dieu ! »

Après la montée de Jésus dans la nuée, pour rejoindre son Père, on aurait pu penser que les apôtres auraient été tristes d’être séparés de Jésus de manière physique …

Cela n’a pas été le cas : « Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. » (Lc 21,51-52).

Et pourtant, Jésus leur avait donné de grandes responsabilités, dont ils n’avaient sans doute pas mesuré toute l’ampleur, devenir des témoins de la Bonne Nouvelle de Jésus, ni les risques …

Jésus leur avait donné aussi deux nouvelles.

La première est que Jésus serait avec eux tous les jours jusqu’à la fin du monde. Chose assurée, même s’ils ne savaient pas comment cela se manifesterait …

La seconde est qu’ils allaient recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur eux pour les aider dans leur mission. Là, c’est une promesse … dont ils sont dans l’attente … mais qui ne peut les mettre en joie tant qu’elle n’est pas matérialisée …

Une joie pour le futur … et parce qu’ils savaient que Jésus tiendra parole.

Alors ils retournent à Jérusalem, dans la chambre haute, et retrouvent leurs compagnes et compagnons, dont Marie, la mère de Jésus. « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière. » (Ac 1,14).

Une prière sans doute bien différente de celle de Jésus dans l’évangile de ce jour parce qu’il n’y a que Jésus qui pouvait la dire, avec trois entités : Le Père, Jésus, et les disciples

Il est beaucoup question de don, de don dans l’amour entre le Père et le Fils : don de pouvoir, don de vie éternelle, don des disciples, don de l’amour du Père …

Le Fils « donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ».

La vie éternelle est donc la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, c’est-à-dire de deux personnes.

Connaissance par l’amour des deux personnes de Dieu et de Jésus-Christ …

Mais aussi par la communion au corps et sang du Christ : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui» (Jn 6,54-56)

Et comme le Père et le Fils ne font qu’UN, si on communie au corps et au sang du Christ, on communie aussi au Père.

Bien sûr, il ne faudrait pas prendre cela au pied de la lettre. Tout dépend de la manière dont on communie. Si on communie par habitude, sans réfléchir, on ne peut pas vraiment dire que l’on fasse comme-union, c’est-à-dire que l’on soit uni avec Jésus ! ni avec Dieu le Père !

Parce que tout don amène deux démarches : celle de celui qui donne, ici le Père ou Jésus, et celui qui reçoit : nous.

Si nous ne sommes pas dans une démarche d’accueil du don d’amour de Dieu envers nous, nous ne pouvons pas attendre quoi que ce soit de Dieu … même si lui est prêt à tout nous donner !

Si nous voulons nous mettre dans une démarche d’accueil du don d’amour de Dieu, il faut que nous nous mettrions dans une situation d’acceptation de notre vulnérabilité, accepter avec humilité que nous soyons pécheurs.

Seigneur Jésus,

le père et toi, vous nous aimez,

d’un amour sans limite …

Mais nous, est-ce que nous vous aimons,

d’un amour sans limite, inconditionnel … ?

Nous avons encore beaucoup

de chemin à faire pour nous reconnaître

tout petits devant toi …

 

Francis Cousin    

 

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Image dim Pâques A 7°