5ième Dimanche de Carême – par Francis COUSIN (Jn 11, 1-45)

 Croire en Jésus, Fils de Dieu. » 

 

L’évangile de ce jour relate la résurrection de Lazare, qui va être selon saint Jean, l’élément déclencheur de la mise à mort de Jésus (cf Jn 11,53), et tout au long de ce passage on va voir des personnes qui croient que Jésus est le Fils de Dieu, d’autres non, d’autres qui doutent …

Jésus était reparti « de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : ’’Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai.’’ Et là, beaucoup crurent en lui. » (Jn 10,40-42).

Arrive un messager pour lui dire, de la part de Marthe et Marie de Béthanie : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. ». Une simple information, aucune demande d’aucune sorte …

Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. ». Cela nous rappelle l’évangile de dimanche dernier où Jésus disait de l’aveugle-né qu’il était né ainsi « pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. » (Jn 9,3).

Le Fils de Dieu est glorifié quand il meurt sur la croix … et qu’il ressuscite. Ce qui va arriver suite à la résurrection de Lazare : « Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; … il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » (…) Il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation » (Jn 11,49-51).

Deux jours passent. En comptant les temps de trajets, cela fait le nombre de jours nécessaires (4) pour être sûr que le mort soit vraiment mort. Jésus dit : « Revenons en Judée. ». Ce retournement de situation non seulement surprend les disciples, mais aussi leur fait peur : « les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? ».

Jésus leur dit d’abord que Lazare s’est endormi, puis il précise : « Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. ».

La guérison de l’aveugle-né n’était-il pas un signe suffisant pour que les disciples croient ?

Les disciples sont bien des humains. Des fois ils sont enthousiastes, d’autres fois plus dubitatifs. Tout comme nous.

Là, il leur faut un signe fort pour qu’ils croient vraiment en Jésus. Ils ont hâte de le voir !

Et c’est Thomas, celui dont on dit qu’il doutait de la résurrection de Jésus, qui rameute tout le monde : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! ».

Thomas est un être primaire : il s’emballe vite, mais aussi déchante vite. Il lui faut des preuves. « Si je ne mets pas mon doigt … ».

Et les autres disciples ne feront guère mieux : Au jardin de Gethsémani, tous s’endormiront, et quand arrive Judas avec les gardes de Temple, tous s’enfuiront … La peur de mourir … Jésus n’est pas encore mort, mais les ténèbres arrivent … sauf deux : Pierre et Jean, qui suivirent Jésus de loin, jusqu’au palais du grand prêtre. Une fois entré grâce à Jean, Pierre renie Jésus … à cause encore de la peur de mourir … La lumière de Jésus n’était pas en lui … (cf Jn 18,16-17).

Mais ce sont les deux mêmes qui courront vers le tombeau de Jésus le jour de Pâques (cf Jn 20,3) pour retrouver Jésus … pour retrouver la lumière de Jésus … L’espérance en Jésus …

Arrivé vers Béthanie, Jésus rencontre Marthe qui lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. ». Elle ne dit rien de plus … mais on comprend bien qu’elle espère un signe de Jésus.

 « Ton frère ressuscitera. ». « Oui, je sais : à la fin des temps, au dernier jour. » …

Jésus reprend : « Moi, je suis la résurrection et la vie. ? … quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

Marthe répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. ».

Acte de foi complet …

Arrive Marie … Elle commence comme sa sœur … Elle pleure … ses amis aussi …

Et Jésus pleure, pris de compassion …

Jésus, vrai Dieu et vrai homme

Certains dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? ».

Ceux qui disent cela ne sont sans doute pas des opposants à Jésus, mais ils se posent des questions, surtout après l’avoir vu pleurer. Est-il vraiment Fils de Dieu ? Ils doutent un peu …

Mais les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes. Jésus voit plus loin, il sait ce qui va se passer … comme quand les gens disaient au calvaire : « Toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! » (Mt 27,39) … Dans les deux cas, c’est la résurrection … immédiate pour Lazare … le troisième jour pour Jésus …

« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. ».

Et Jésus prie. Il se tourne vers son Père : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé …  je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. ».

« Lazare, viens dehors ! »

Et le mort sortit.

« Beaucoup de Juifs, qui … avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. »

Seigneur Jésus,

comme il est difficile

de croire en toi tout le temps.

Certains croient, d’autres hésitent,

d’autres doutent, d’autres ne savent pas trop,

et d’autres ne croient pas que tu es le Fils de Dieu.

Et pourtant,

si tu n’étais pas Fils de Dieu,

tu n’aurais pas pu faire

tout ce que tu as fait …

et que tu continues de faire.

 

Francis Cousin    

 

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Image dim Carême A 5°

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