3ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (Mat 4, 12-23)

« Venez à ma suite. »

Les textes de ce jour nous rappellent le thème du synode 2021-2024 : « Pour une Église synodale : communion, participation, mission »

D’abord la lettre de saint Paul qui exhorte les Corinthiens à une plus grande communion entre eux : « Ayez tous un même langage ; qu’il n’y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions. ».

Cette exhortation est encore aujourd’hui, entre les différentes Églises qui se prévalent de l’enseignement de Jésus, mais aussi dans notre propre Église Catholique où divers groupes font valoir leur différence par rapport à la liturgie ou à certains enseignements des papes, et même dans nos diocèses ou nos paroisses …

Ensuite la participation de personnes à la vie de ce qui deviendra l’Église, par l’appel des quatre premiers disciples par Jésus qui le suivent, même s’ils ne savaient pas à quoi ils s’engageaient …

Et puis la mission suggérée par la phrase de Jésus : « Je vous ferai pêcheurs d’hommes. », mais que là aussi ils n’ont pas compris de suite …

La semaine dernière, nous étions avec Jean-Baptiste qui parlait de Jésus comme étant l’Agneau de Dieu, attirant la curiosité d’André et d’un autre de ses disciples. Cette semaine, il est emprisonné par Hérode pour avoir condamné sa conduite envers Hérodiade, la femme de son frère, permettant que se réalise ce qu’il avait dit : « Moi, je vous baptise dans l’eau … Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi … Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » (Mt 3,11).

Il parlait de Jésus, qui revient en Galilée, mais non pas dans sa ville natale, mais à Capharnaüm, dans la Galilée des Nations, là où se côtoient des juifs et des gens de passage, signe que son message, la lumière qu’il apporte, ne va pas s’adresser aux seuls juifs, mais à toutes les nations, reprenant ainsi la prophétie d’Isaïe (première lecture).

Et pour marquer la continuité entre son message et celui de Jean-Baptiste, il commence par la même phrase de celui-ci : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. ».

Et dès le début, il appelle des hommes à venir travailler avec lui, des pécheurs … quatre pour commencer, qui feront par la suite partie des douze apôtres, … deux fois deux frères.

On est surpris par l’immédiateté de la réponse : « Aussitôt, laissant leurs filets, … laissant la barque et leur père, … ils le suivirent. ».

Et Jésus part dans toute la Galilée, « il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. ».

Jésus ne s’installe pas à Capharnaüm, il va de village en village, « le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. » (Mt 8,20). Il n’attend pas, comme Jean-Baptiste, que les gens viennent à lui, mais c’est lui qui va à la rencontre des gens.

Et il continue encore maintenant à faire la même chose : il va vers les gens, non pas physiquement, mais il se sert des gens qu’il continue d’appeler, comme prêtres, religieux, religieuses, diacres, fidèles laïcs, pour leur apporter la Bonne Nouvelle de son amour pour tous, dans notre vie terrestre et dans la vie éternelle : c’est notre mission de baptisés.

« Aujourd’hui encore, l’Église et les successeurs des apôtres sont invités à prendre le large sur l’océan de l’histoire et à jeter les filets, pour conquérir les hommes au Christ – à Dieu, au Christ, à la vraie vie. Les pères ont aussi dédié un commentaire très particulier à cette tâche singulière. Ils disent ceci : pour le poisson, crée pour l’eau, être sorti de l’eau entraine la mort. Il est soustrait à son élément vital pour servir de nourriture à l’homme. Mais, dans sa mission de pécheur d’hommes, c’est le contraire qui survient. Nous les hommes, nous vivons aliénés, dans les eaux salées de la souffrance et de la mort ; dans un océan d’obscurité, sans lumière. Le filet de l’évangile nous tire hors des eaux de la mort et nous introduit dans la splendeur de la lumière de Dieu, dans la vraie vie. Il en va ainsi : nous existons pour montrer Dieu aux hommes. Seulement là où on voit Dieu commence véritablement la vie. Seulement lorsque nous rencontrons dans le Christ le Dieu vivant, nous connaissons ce qu’est la vie (…) Chacun de nous est le fruit d’une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire. Il n’y a rien de plus beau que d’être rejoints, surpris par l’Évangile, par le Christ. Il n’y a rien de plus beau que de le connaître et de communiquer aux autres l’amitié avec lui. » (Benoît XVI, homélie de la messe inaugurale du pontificat, 24 avril 2005).

Seigneur Jésus,

c’est toi la lumière

qui nous guide dans notre vie

pour aller vers le Père.

Comme pour Pierre et André,

tu nous invites à devenir ‘pécheur d’hommes’.

Comme eux,

puissions-nous répondre à ton appel.

 

Francis Cousin    

   

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Prière dim ord A 3°

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