1

27ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 10, 2-16) – par Francis COUSIN

« Indissolubilité du mariage »

 

La cohabitation de Jésus avec les pharisiens pouvait être bonne, mais cela dépendait essentiellement de l’état d’esprit de ceux-ci, et non pas de Jésus.

Dans le passage de ce jour, l’évangéliste précise que « des pharisiens l’abordèrent [Jésus] pour le mettre à l’épreuve. ».

Donc ils vont essayer de lui tendre un piège …, sans doute sur une question qui posait problème à l’époque : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? ».

On remarquera que la question ne concerne que le mari … La femme … elle n’a pas voix au chapitre, … c’était comme cela à ce moment-là !

Jésus, en bon juif, répond par une autre question : « Qu’a dit Moïse ? », celui qui est à l’origine de la loi juive sur laquelle se basent les pharisiens pour toutes leurs actions.

Les pharisiens le savent bien. La Loi dit : « Lorsqu’un homme prend une femme et l’épouse, et qu’elle cesse de trouver grâce à ses yeux, parce qu’il découvre en elle une tare, il lui écrira une lettre de répudiation et la lui remettra en la renvoyant de sa maison. » (Dt 24,1).

Tout dépend de l’appréciation de l’homme sur sa femme … et la femme n’a le droit de rien dire …

Jésus remet les pendules à l’heure : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs », à vous les hommes, que Moïse a dit cela, mais ce n’est pas ce que Dieu a voulu quand il a créé la femme lors de la création du monde : « Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

Dès le départ, l’homme et la femme ont été créés l’un pour l’autre, et le fait qu’Adam ait été créé en premier ne lui donne pas de supériorité sur la femme.

« Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. ». (Gn 2,18).

Et dieu créa la femme, complémentaire de l’homme, et reconnue comme tel par Adam : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme. » (Gn,2,23).

L’indissolubilité du mariage chrétien, rappelé par Jésus, vient de l’origine du monde.

C’est une notion qui est de moins en moins reconnu par les faits, même si on l’admet et défend dans la sphère des catholiques pratiquants, et qui est pour beaucoup de jeunes considérée comme une aberration de vieux.

Le nombre de divorces le montre : en 2023, il y a eu 120 000 divorces pour 240 000 mariages, avec un taux de possibilité de divorce ultérieur de 44%.

Il faut dire que de nouvelles lois ne sont pas favorables aux mariages, notamment les PACS, qui donnent les mêmes avantages fiscaux que pour les couples mariés, et la possibilité de rompre le PACS de manière simple, et peu coûteuse.

Mais il y a d’autres changements dans le mode de vie des gens.

Les fiançailles ont quasiment disparues, ce temps où les jeunes qui envisagent de se marier apprennent à se connaître et peuvent voir si la vie ensemble est possible, si les caractères s’accordent… tout en restant dans leurs familles respectives.

Maintenant, on se met directement ’’en couple’’, pour ne pas dire en concubinage, cela présente mieux … et on vit quelque temps ensemble … Si cela ’’fonctionne’’, on se marie … ou pas … C’est souvent mettre la libido en premier, au lieu de mettre prioritairement l’amour de l’autre et une vision de vie commune …

« On préfère la recherche du plaisir immédiat qui ne coûte pas ; là aussi s’affirme en quelque sorte cette pratique égocentrique du « jetable ». Mais ainsi, on s’éloigne du dessein du Seigneur sur la vie des hommes et de la création (…). Une rupture des liens du mariage est toujours une blessure infligée à la création. (…). Dans le mariage chrétien – il faut souligner la spécificité du sacrement -, c’est l’admirable union du Christ et de l’Église qui se manifeste. C’est de ce mystère qu’il faut partir pour comprendre la richesse du mariage chrétien et sa dimension historique pour les conjoints, leurs familles et toute la communauté chrétienne. L’Église est unie au Christ jusqu’à n’être qu’un avec lui, ne formant qu’un seul corps. C’est ainsi que les époux chrétiens doivent comprendre le mystère de leur mariage. » (Mgr Vincenzo Paglia).

Seigneur Jésus,

tout divorce est source de malaise

pour ceux qui le subissent,

et aussi pour leurs familles proches,

et surtout pour les enfants du couple,

ballotés entre le papa et la maman,

sans qu’ils comprennent vraiment ce qui se passe.     

Permet que les couples comprennent

la beauté du mariage chrétien,

qu’ils s’y préparent sérieusement,

 et qu’ils y soient fidèles.

 

Francis Cousin   

       

Pour accéder à cette prière et à son illustration cliquer sur le titre suivant : Image dim ordinaire B 27°