3ième Dimanche de Pâques par Francis COUSIN

 

« Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. »

Jésus est mort et enterré depuis trois jours … Quelques femmes disent qu’il a disparu du tombeau où on l’avait mis, mais que des anges leur ont apparu pour dire qu’il est vivant !

MAIS …

Ces deux disciples sur le chemin d’Emmaüs ne sont pas sûrs que ce soient vrai. Ils sont fatigués, déçus, eux qui croyaient que Jésus allait délivrer Israël  de l’envahisseur romain. Ils sont désappointés, et ils retournent chez eux …

L’espoir s’en est allé !

Et voilà qu’un homme les rejoint, Jésus, « mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître ». Il les fait parler de ce qui les préoccupe, puis leur explique, « dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. »

L’écoute attentive des uns, et la parole donnée en réponse à ce qui a été dit par l’autre, est bien souvent un remède pour remettre les choses en place, pour clamer les esprits, et finalement pour remettre une lueur d’espoir dans la conscience des gens.

Et cette écoute puis cette parole ne sont pas réservées à Jésus, ou à un prêtre, mais peuvent être utilisés avec efficacité par beaucoup de  chrétiens (et peut-être même par tous), que ce soit dans les domaines familial, professionnel, social …, mais aussi dans le domaine religieux et spirituel. Mais, dans ce dernier domaine, on peut dire que la plupart des chrétiens sont très en retrait, et n’osent pas s’exprimer devant les autres, par respect-humain plus que par respect de la liberté de pensée des autres ou d’une idée qu’ils se font de la laïcité.

Nous sommes bien trop timorés à ce sujet, et même si beaucoup ont reçu le sacrement de confirmation, la plénitude du Saint Esprit, comme l’ont reçu les apôtres le jour de la Pentecôte, permettant à Pierre d’affirmer : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous tous, nous en sommes témoins » (Première lecture).

Si saint Pierre et les autres apôtres avaient été aussi peureux et craintifs que nous, il y a de fortes chances que nous n’aurions jamais entendu parler de Jésus-Christ. « Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. » (Mc 4,23).

L’écoute de Jésus a redonné un peu d’espoir aux deux disciples d’Emmaüs, les a réconfortés, si bien qu’arrivés chez eux, dans la grande tradition hébraïque, ils invitent Jésus à entrer chez eux.

Là, au cours du repas, Jésus, « ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent. »

On peut penser que cet épisode a tellement marqués les esprits que, dès le départ, la fraction du pain est devenue importante pour tous les chrétiens, comme signe de reconnaissance, peut-être autant qu’à cause de l’injonction de Jésus « faites ceci en mémoire de moi ».

Alors, eux qui étaient fatigués, n’hésitent pas une seconde, et revigorés, plus spirituellement que matériellement, ils retournent à Jérusalem « à l’instant même » pour annoncer cette bonne nouvelle de Jésus ressuscité aux apôtres.

Le message ne peut pas attendre ! Il doit être donné tout de suite !!

Et nous, sommes-nous aussi pressés que ces premiers chrétiens à annoncer aux autres les bienfaits que Dieu nous donne ?

Pas sûr ! Et pourtant ce ne sont pas les moyens de communication qui nous manquent pour cela !

Seigneur Jésus,

bien souvent, tu nous parles en notre cœur,

mais nous n’y faisons pas attention.

Parfois, on reconnait que c’est toi qui parle,

mais cela ne nous fait pas changer

notre manière de vivre.

Nous sommes de bien piètres témoins

de ton évangile !

Francis Cousin

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