Dimanche de Pâques (Jn 10, 1-9) – par Francis COUSIN
« Christ est ressuscité !
Christ est vraiment ressuscité !
Alléluia ! Rendons gloire à Dieu !
Depuis le mercredi des cendres, soit un peu plus de quarante jours, la liturgie ne nous permettait pas d’utiliser ce mot « Alléluia ! » … On s’y fait, mais cela nous fait du bien de pouvoir à nouveau le chanter …
Mais ce n’est pas le plus important en ce jour de Pâques, c’est la joie de fêter la résurrection de Jésus.
C’est la plus grande fête de l’année, …pas seulement pour les chrétiens, mais pour tous les humains, quelle que soit leur religion … ou leur absence de religion.
Car Jésus est mort, lui le Fils de Dieu, Dieu fait homme, comme tous les humains … Et heureusement pour nous, dans des circonstances que la plupart des gens n’ont pas eu à subir et n’auront pas à subir …
Mais Dieu l’a ressuscité, et par lui la vie a vaincu la mort : Jésus est vivant, et il le restera toujours. Il l’a dit lui-même : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Mt 26,20), non pas sur terre, mais dans le ciel, auprès de son Père, là où il était avant de naître de la Vierge Marie.
À la différence de certaines personnes citées dans les évangiles, comme Lazare, la fille de Jaïre ou le fils de la veuve de Naïm, que Jésus à rendu à la vie, mais qui, comme tout le monde, ont vu un jour leur vie terrestre se terminer … une deuxième fois.
Dans le passage d’évangile qui a été lu, on voit trois personnages qui vont aller vers le tombeau où Jésus avait été mis par Nicodème.
La première, Marie-Madeleine, qui avait vu où était le tombeau le soir du vendredi, se lève de grand matin, avant le lever du soleil. C’était encore les ténèbres de la nuit … et les ténèbres dans son cœur …
Soudain, elle s’arrête nette : la pierre qui fermait le tombeau a été enlevée …
Elle n’a jamais pensé à une résurrection … !
Pour elle, une seule possibilité : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau. ».
Ni une, ni deux, elle ne va pas plus loin. Elle retourne à Jérusalem prévenir Pierre et Jean à qui elle annonce la nouvelle, ajoutant : « On ne sait pas où on l’a mis. ».
Affolement des deux apôtres qui ne prennent même pas la peine de prévenir les autres.
Ils courent tous les deux vers le tombeau … Mais Jean, plus jeune, arrive le premier. Il n’entre pas. Mais il jette quand même un coup d’œil … et il voit que les linges sont affaissés et le suaire enroulé à sa place.
Quand Pierre arrive, il entre directement, tout de suite, et regarde attentivement. … mais il n’en tire aucune conclusion.
Alors Jean entre à son tour dans le tombeau : il constate, et comprend : les linges n’ont pas été tirés, bougés, le corps n’a pas été bousculé … le corps a disparu sans rien toucher, il s’est volatilisé …
L’hypothèse de l’enlèvement présenté par Marie-Madelaine n’est pas possible !
Une seule solution : Jésus est ressuscité, comme il avait dit : « Et le troisième jour, il ressuscitera. » (Mt 17,23).
« Il vit, et il crut. » … et cela sans avoir rencontré Jésus ressuscité : il ne le verra que le soir de ce jour. C’est par la foi qu’il a cru … et par l’amour de Jésus …
Et il en est de même pour nous. Si nous croyons que Jésus est ressuscité, c’est uniquement par la foi … étayée par une multitude de croyants qui nous ont précédés … et par les paroles de ceux à qui Jésus est apparu : les apôtres, les pèlerins d’Emmaüs, St Paul … et plus près de nous, sainte Marguerite-Marie Alacoque, sœur Faustine, Padre Pio …
Soyons assurés de la présence de Jésus parmi nous, comme il l’a dit … même si nous ne le voyons pas …
Il nous aime … beaucoup plus que nous ne pouvons l’aimer …
Rappelle-toi qu’ai jour de ta victoire
tu nous disais : « Celui qui n’a pas vu
le Fils de Dieu tout rayonnant de gloire
il est heureux, si quand même il a cru ! »
Dans l’ombre de la foi, je t’aime et je t’adore
Ô Jésus ! Pour te voir, j’attends en paix l’aurore
que mon désir n’est pas
de te voir ici-bas
Rappelle-toi …
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Francis Cousin
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