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5ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Marc 1, 29-39

 

« Tout le monde te cherche. »

 

La semaine dernière, nous avions vu Jésus dans la synagogue de Capharnaüm où il avait expulsé un démon d’un homme, et aujourd’hui, « aussitôt sortis de la synagogue » il se rend chez Pierre et André, et là, il guérit la belle-mère de Pierre, il « la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. ».

Elle reprend aussitôt sa vie de femme, elle s’occupe de ses invités. Elle est redevenue une femme debout, ce que veut Jésus pour chacun.

On notera une différence d’attitude de Jésus pour ces deux miracles. Dans la synagogue, Jésus ne fait que parler : il ordonne au démon de sortir de la personne. Il ne s’approche pas de lui. Il n’y a pas de compromission possible avec le démon. Mais chez Pierre, Jésus s’approche de la belle-mère, il établit un contact avec elle en lui saisissant la main pour lui montrer tout l’amour qu’il a pour elle, pour lui montrer la proximité de Dieu pour les faibles, pour lui montrer son soutien. Une attitude de Jésus qu’on retrouvera très souvent par la suite lors des guérisons de ceux qui croient en lui. Dieu se fait proche des faibles et des affligés par son Fils l’Emmanuel, Dieu avec nous.

Sabbat oblige, les gens doivent attendre le coucher du soleil pour venir vers Jésus avec leurs malades. Le ‘téléphone juif’ fonctionne aussi bien que le ‘téléphone arabe’ : toute la ville est là. Guérisons, expulsions de Satan … Jésus prend soin des petits, des faibles…

Le temps de prendre soin de chacun d’eux …

Le temps de montrer son amour « qui est de toujours » …

Le temps de les réconforter …

La nuit fût courte pour Jésus … car bien avant le lever du soleil, il se lève, quitte la maison et cherche un endroit désert, pour prier, pour parler avec son Père dans la solitude, dans le silence.

Jésus a besoin de ce contact permanent avec son Père, surtout en ce premier jour de prédication publique, et après toutes ces guérisons, pour faire le point avec son Père, et pour prendre des ’’forces’’ pour continuer sa mission.

Est-ce que nous, nous avons ce souci d’être en contact permanent avec le Père, pour faire le point sur notre vie spirituelle et sociale, pour nous approcher le plus possible de ce que Dieu veut pour nous ?

A la maison, branle-bas de combat quand on ne trouve plus Jésus. C’est l’effervescence et tout le monde se met de la partie : « Tout le monde te cherche ».

Pourquoi ?

Sans doute pour qu’il reste avec eux, pour qu’il soit à leur disposition … c’est le rêve de tout le village … c’est la prospérité pour eux … ils n’ont plus de souci à se faire …

Mais Jésus ne veut pas ! Il n’est pas venu pour s’établir à Capharnaüm, mais pour annoncer à tous son message de bonté et d’amour : « Allons ailleurs … c’est pour cela que je suis sorti » (du ciel).

Contrairement à Jean-Baptiste qui restait sur place, au bord du Jourdain, laissant les gens qui le voulaient venir vers lui, Jésus va vers les gens, dans les différents villages pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de son message, « proclamant la Parole, intervenant à temps et à contretemps, … toujours avec patience et souci d’instruire. » (cf 1Tm 4,2) à ceux qui lui étaient favorables comme à ceux qui ne l’étaient pas. Jésus est toujours en déplacement. Il n’a pas de chez-soi, « il n’a pas d’endroit où reposer la tête. » (Mt 8,20).

C’est le même message que nous fait parvenir le pape François : « Allez vers les périphéries ».

N’est-ce pas une tentation de garder Dieu, Jésus, pour soi, sans le partager ?

« J’ai trouvé mon confort auprès de Jésus … les autres n’ont qu’à faire pareil ! »

Mais comment pourraient-ils y arriver s’il n’y a pas quelqu’un qui leur parle de Jésus ?

S’il n’y a pas quelqu’un qui va vers eux ?

Si je ne vais pas vers eux, comme Jésus l’a fait …?

Saint Paul nous le dit dans la 2° lecture : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !  … c’est une mission qui m’est confiée. »

A moi aussi, cette mission m’est confiée … depuis mon baptême.

En ai-je conscience ?

« France, qu’as-tu fait de ton baptême ? » nous a dit Jean-Paul II.

Ne restons pas entre nous, dans nos églises … « Allons ailleurs … c’est une mission qui nous est confiée. »

Seigneur Jésus,

tu nous aimes, et tu nous le fais savoir …

et nous sommes tellement heureux

que nous sommes tentés

de te garder pour nous,

égoïstement. 

Mais tu veux que nous allions ailleurs,

avec toi, par toi, en toi,

vers ceux qui ne te connaissent pas.

C’est notre mission !

 

Francis Cousin                     

                       

Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim ord B 5° A6

Si vous désirez une illustration du texte d’évangile commenté ce jour cliquer sur le lien suivant : Parole d’évangile semaine 18-05