5ième Dimanche du Temps Ordinaire par le Diacre Jacques FOURNIER

 

« Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde » (Mt 5,13-16)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

 

            « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent ».

            Dans l’Evangile selon St Jean, Jésus parle à ses disciples d’une manière semblable, mais avec une autre image, celle de la vigne et des sarments : « Je Suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent » (Jn 15,5-6). La vigne est la source de la sève pour les sarments. Et ce n’est que grâce à cette sève reçue de la vigne que les sarments peuvent rester verts et porter du fruit… Or Jésus s’est déjà présenté comme une source : « « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur. » En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint, l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7,37-39).

            Cette sève de la vigne est donc « l’Esprit Saint », Plénitude de Lumière et de Vie que le Fils reçoit éternellement du Père et qui l’engendre en Fils. Si le sarment reçoit lui aussi, par sa foi en Jésus, ce Don de l’Esprit, alors et alors seulement, il pourra porter du fruit : « Le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (Ga 5,22).

            Le sel de notre Evangile renvoie donc lui aussi à « l’Esprit Saint », ce Don de Dieu que le Fils est venu nous offrir au Nom du Père pour que notre vocation à tous puisse s’accomplir : « devenir des fils à l’Image du Fils » (Rm 8,29 ; Jn 1,12 ; 1Jn 3,1-2) en nous laissant engendrer à notre tour à la Plénitude des fils par ce Don de l’Esprit (Rm 8,14-17)…

            « Dieu est Esprit » (Jn 4,14), « Dieu est Lumière » (1Jn 1,5)… Recevoir le sel de l’Esprit Saint, c’est donc aussi recevoir la Lumière de l’Esprit. « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière. Or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité » (Ep 5,8‑9). « Que votre Lumière brille donc devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux », ce « Père des Lumières » (Jc 1,17) qui donne aux pécheurs repentants de pouvoir devenir des « fils de la Lumière » (Jn 12,36). Dans ce monde si souvent dénaturé, ils pourront alors y semer le sel de la tendresse et de la miséricorde, et contribuer ainsi à lui redonner un goût d’humanité… DJF

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