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6ième Dimanche de Pâques (Jn 14, 15-21)- par le Diacre Jacques FOURNIER

 « Si quelqu’un m’aime, je me manifesterai à lui »

(Jn 14,15-21)…

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous.
l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous.
Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi.
En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous.
Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

 

           

 

            Jésus nous invite ici à l’amour… « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements… Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime. » Or « le commandement » de Jésus n’est pas un programme de vie parfaite à accomplir, programme qui nous rendrait meilleur que les autres… Non, il est une invitation continuelle au repentir, pour que nous puissions recevoir le pardon de nos péchés. « En son Nom, le repentir en vue de la rémission des péchés sera proclamé à toutes les nations… De cela vous êtes témoins » (Lc 24,47-48). Jésus en effet, en tout son être est « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29), inlassablement, jour après jour, de repentir en repentir, de recommencement en recommencement… En nous détournant de Dieu, le péché nous prive de la Plénitude de sa paix et de sa vie ? Nous la retrouvons aussitôt dès que nous nous retournons de tout cœur vers Lui, dans la vérité de notre être blessé. « Le salaire du péché, c’est la mort ; le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle, dans le Christ Jésus ». Voilà pourquoi, nous dit Jésus, « le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle » (Rm 6,23 ; Jn 12,49-50).

            Si nous gardons son « commandement », se repentir de tout cœur, nous recevrons de sa Miséricorde le don de sa vie, qui nous sera transmis par « l’Esprit de Vérité » : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité », « l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie » (Crédo). Alors, la promesse de Jésus s’accomplira : « Le monde ne me verra plus, mais vous, vous verrez que je vis, et vous aussi vous vivrez ». En recevant la vie de Dieu dans nos cœurs, une vie qui est avant tout Paix, nous comprendrons que ce trésor ne vient pas de nous, et nous réaliserons au même moment que le Christ, que nous n’avons jamais vu, vit de la Plénitude de cette même vie. Nous réaliserons ainsi qu’il nous a, gratuitement, par amour, établis dans ce Mystère de Communion qu’il vit avec son Père de toute éternité : en étant ainsi par grâce « en lui », unis à lui dans la communion d’une même vie, d’une même paix, « vous reconnaîtrez », nous dit Jésus,  «  que je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous ».

            Mais cette vie est la vie de Dieu, un Dieu qui est Amour en tout son être… Sa simple présence en nos cœurs ne pourra alors que nous entrainer à notre tour sur les chemins de l’amour, qui se concrétisent dans le service de Dieu et de nos frères…                       

DJF