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Vendredi Saint – Homélie du Père Rodolphe EMARD (Jn 18, 1 – 19, 42)

 

Frères et sœurs, pour prolonger la lecture de la Passion de notre Seigneur selon saint Jean (Jn 18, 1 – 19, 42), arrêtons-nous et méditons sur les trois dernières paroles du Christ en croix.

Ces trois dernières paroles forment un testament pour nous.

  • « Femme, voici ton fils »

Avant de remettre son esprit à son Père, Jésus nous confie sa mère. Le disciple bien-aimé représente chacun et chacune d’entre nous : « Voici ta mère ».

Marie est la mère de l’espérance qui nous accompagne sur les chemins crucifiant de nos vies, dans nos épreuves du corps, du cœur et de l’esprit.

Marie vient à notre rencontre et nous soutient pour que notre foi ne défaille pas et que nous ne tombions pas dans le désespoir. N’oublions pas que si nous proclamons la mort de Jésus c’est parce qu’il est ressuscité !

La force de Marie au pied de la croix nous révèle que le mort n’aura pas le dernier mot. La vie triomphera de la mort ! Prenons Marie comme notre mère.

 

  • « J’ai soif »

Il ne s’agit pas que du cri de Jésus mourant sur la croix est déshydraté. Saint Jean avant de relater le dernier repas de Jésus avec ses disciples précise : « Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1).

Jésus nous donne son amour, un amour infini pour nous tous. Personne ne nous aime autant que Jésus ! Personne ne peut nous aimer autant que Jésus ! Et cet amour réclame un retour, le retour de notre amour pour lui.

« J’ai soif » : Jésus a soif de notre amour. Ouvrons-nous à l’amour du Christ, laissons-le nous aimer. Ouvrons-lui nos cœurs et aimons-le à notre tour. Lui seul peut combler véritablement nos soifs…

  • « Tout est accompli »

Jésus a accompli sa mission de Salut. Dans la première lecture (Is 52, 13 – 53, 12), il est question du serviteur souffrant que nous pouvons attribuer à Jésus : « Par ses blessures, nous sommes guéris ».

Jésus meurt pour nous ressusciter avec lui. Laissons-le nous sauver ! Laissons-le nous guérir ! Laissons-le guérir nos cœurs, nos esprits…

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Frères et sœurs, c’est au pied de la croix que naquit l’Église, l’Église que nous formons. Soyons cette Église fière de son Seigneur crucifié. Soyons cette Église reconnaissante pour l’œuvre qu’il a accompli pour nous.

Vénérons la croix ! Jésus en a fait l’instrument de notre Salut : « Voici le bois de la croix qui a porté le Salut du monde. Venez, adorons ! »

 

Père Rodolphe EMARD.