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10ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

 

 

« Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? »

 

Réaction surprenante de Jésus ! Et surtout quand il dit à ceux qui l’entourent : « Voici ma mère et mes frères. »

Comment peut-il ne pas reconnaître sa mère et sa parenté ?

Il sait bien tout ce qu’il doit à sa mère depuis qu’il est tout petit, tout ce qu’elle a fait pour lui, l’initiant au fur et à mesure de sa vie à la vie familiale, la vie sociale et surtout à la vie religieuse des juifs, l’emmenant avec Joseph à Jérusalem pour la Pâque …

Déjà quand il avait douze ans, resté au temple avec les docteurs de la loi, il avait fait une réponse surprenante à sa mère : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » (Lc 2,49), qui mettait déjà en premier sa parenté spirituelle avant celle de sa famille humaine.

Ici encore, Jésus sépare sa famille humaine et sa famille spirituelle, et il met en avant ce pour quoi il est venu sur terre : faire de tous les hommes une grande famille autour de son Père et de lui (été du Saint Esprit).

La réponse qu’il donne ce jour là n’est véritablement pour sa famille humaine, parce qu’il sait très bien combien Marie a fait la volonté de Dieu depuis que l’ange Gabriel l’a visité à Nazareth, ainsi que Joseph ; mais sa réponse est donnée en priorité pour tous ceux qui l’écoutent, et qui étaient nombreux ce jour-là, au point « qu’il n’était même pas possible de manger. ».

C’est à eux que s’adresse cette phrase, pour leur dire : « il ne suffit pas de m’écouter. Il faut aussi changer vos cœurs et vos manières de faire pour mettre en pratique tout ce que je vous enseigne. Alors vous pourrez faire partie de ma famille spirituelle, et vous pourrez dire que vous êtes ‘pour moi un frère, une mère’, et vous pourrez aussi dire à mon Père qu’il est votre Père. »

Et plutôt que de se scandaliser des paroles vis-à-vis de sa mère, il nous fait nous mettre parmi tous ceux qui écoutaient Jésus ce jour-là, et prendre pour nous cette phrase, nous interrogeant en nous même : « Est-ce que je fait véritablement la volonté de Dieu ? » ou bien est-ce que me contente de réciter des prières en se disant : « Je suis un bon chrétien, je fais ma prière tous les jours et je jeûne quand il le faut… »

N’oublions pas ce que Jésus a dit : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 7,21).

N’en restons pas à une foi de surface, mais allons vers une foi incarnée qui nous oblige à nous changer, qui nous pousse de l’avant avec et pour les autres. Comme le dit l’apôtre Jacques : « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. » (Jc 2,14-17).

Ne restons pas sur le bord de la route, devant la maison où se trouve Jésus, en l’appelant pour qu’il vienne vers nous. Au contraire, allons nous-même vers lui, dans sa ‘maison’, pour faire corps avec lui et ceux qui sont déjà auprès de lui.

Entrons concrètement dans la famille de Dieu. Et cela demande que nous « mettions les mains dans le cambouis ».

Seigneur Jésus,

souvent nous nous disons chrétiens,

mais nous ne pensons qu’à notre relation

 avec ton Père et toi.

Mais si nous voulons être de ta famille,

 il nous faut regarder vers les autres,

 et mettre ta Parole en œuvre vis-à-vis d’eux,

 les considérer comme notre ‘prochain’

 et avoir de l’amour envers eux.

Donne-nous de ne pas l’oublier.

 

Francis Cousin

                      

 

Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim ord B 10° A6

Si vous désirez une illustration du texte d’évangile commenté ce jour cliquer sur le lien suivant : Parole d’évangile semaine 18-23    




10ième Dimanche du Temps Ordinaire – par le Diacre Jacques FOURNIER (Mc 3, 20-35)

« Tous appelés à être « sœurs et frères de Jésus »

(Mc 3, 20-35).

 

          En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir.
Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.
Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »
Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

 

                          

                Nous lisons dans notre évangile de ce jour : « Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent » (Mc 3,31-32). Et un peu plus loin, nous lisons dans ce même Evangile de Marc : Jésus, n’est-il pas « le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs, ne sont-elles pas ici chez nous ? » (Mc 6,3).

            Dans le Nouveau Testament, le mot « frère, ἀδελφός » peut avoir, selon le contexte, de multiples sens :

            1 – Frères de sang comme Simon et André, Jacques et Jean :

            Mc 1,16 : « Comme il passait sur le bord de la mer de Galilée,

            (Jésus) vit Simon et André, le frère de Simon,

                        qui jetaient l’épervier dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. »

            Mc 1,19 : « Et avançant un peu, il vit Jacques, fils de Zébédée,

                                    et Jean son frère,

                                    eux aussi dans leur barque en train d’arranger les filets »

            2 – Demi-frères comme Philippe et Hérode Antipas, avec un même père, le roi Hérode le Grand, mais avec deux mères différentes, Cléopâtre et Malthacé :

            Mc 6,17 : « En effet, c’était lui, Hérode, qui avait envoyé arrêter Jean

                        et l’enchaîner en prison,

                         à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe son frère

                                                                                                          qu’il avait épousée ».

            3 – Cousins, parents éloignés comme « Joset et Jacques » (Mc 6,3) le sont vis-à-vis de Jésus. Et leur mère a le même prénom, très fréquent à l’époque, de la mère de Jésus : Marie. Nous la découvrons ainsi aux côtés d’une autre Marie, « Marie de Magdala », lors des évènements tragiques de la Passion :

             Mc 15,40.47 : « Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance,

                        entre autres Marie de Magdala,

                                               Marie mère de Jacques le petit et de Joset, et Salomé…

                        Or, Marie de Magdala et Marie, mère de Joset,

                                               regardaient où on l’avait mis »

            4 – Disciples de Jésus, recevant par leur foi la même Vie éternelle que celle que le Fils Unique reçoit du Père de toute éternité. En effet, « comme le Père a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même… Je vis par le Père » (Jn 5,26 ; 6,57). C’est donc en lui donnant la vie de toute éternité, que le Père engendre le Fils en « Fils né du Père avant tous les siècles ». Et « le Père, qui », depuis toujours et pour toujours « est vivant » (Jn 6,57), lui donne la vie en lui donnant tout ce qu’il est en lui-même : « Le Père aime le Fils, et il a tout donné en sa main » (Jn 3,35) de telle sorte que « tout ce que le Père a », c’est-à-dire tout ce que le Père est, « est à moi », nous dit Jésus (Jn 16,15 ; 17,10). Or, c’est justement ce Don que le Fils reçoit du Père de toute éternité, ce Don par lequel le Père l’engendre en Fils, que Jésus est venu nous proposer : « Si tu savais le Don de Dieu, et qui est celui qui te dit « Donne-moi à boire » », et il est « l’unique engendré » (Jn 1,14), « c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive » (Jn 4,10). Mais bien sûr, pour le recevoir, il faut croire que ce que Jésus nous dit est vrai : il est bien « l’engendré non pas créé » que le Père, « avant tous les siècles », fait « naître » à la vie éternelle en se donnant à lui. Et à quiconque consentira de tout cœur à accueillir cette vérité éternelle, Jésus lui communiquera à lui aussi ce Don du Père, un Don qui aura dans son cœur les mêmes effets que ceux qu’il a dans le Fils depuis toujours et pour toujours : un engendrement à la Plénitude même de la vie de Dieu… « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive celui qui croit en moi, selon le mot de l’Ecriture : « Des fleuves d’eau vive jailliront de son sein ». Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en lui » (Jn 7,37-39). « Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20,22), dira-t-il, ressuscité, à ses disciples… Recevez « le Don de Dieu » (Ac 8,20 ; 11,17 ; Rm 6,23 ; 1Co 2,12 ; 2Co 9,15 ; 1Th 4,8), « l’Esprit qui est vie » (Ga 5,25), « l’Esprit qui vivifie » (Jn 6,63 ; 2Co 3,6), l’Esprit qui engendre à la Plénitude de la vie éternelle… Et ce Don est totalement gratuit : « Le premier pas que Dieu accomplit vers nous est celui d’un amour donné à l’avance et inconditionnel. Dieu nous aime parce qu’il est amour, et l’amour tend de nature à se répandre, à se donner » (Pape François, mercredi 14 juin 2017). Il suffit juste de consentir, de tout cœur, à le recevoir, ce qui ne peut se faire qu’en acceptant au même moment de laisser de côté tout ce qui lui est contraire… Telle est l’aventure et le combat de la conversion chrétienne, une aventure à reprendre chaque jour, avec l’aide et le soutien de Dieu Lui-même… « Ainsi donc aux païens aussi Dieu a donné la repentance qui conduit à la vie ! » (Ac 11,18).

            La volonté de Dieu à l’égard de tout homme est donc toute simple : que nous acceptions de recevoir, avec bonne volonté, ce Don gratuit de l’Amour, en acceptant au même moment de nous laisser entraîner par lui sur des nouveaux chemin de vie… Si nous consentons ainsi à l’Amour, nous serons engendrés à notre tour, gratuitement, par amour, à la même Plénitude d’être et de vie que Jésus reçoit du Père de toute éternité : nous serons alors pleinement, selon notre condition de créature, des frères et des sœurs de Jésus, appelés à se tourner avec lui vers le même Père pour lui rendre grâce pour tant de bienfaits…

            C’est ce que Jésus déclare ici dans notre Evangile : « «  Qui est ma mère ?  Et qui sont mes frères ? » Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère » » (Mc 3,31‑35). Et une fois ressuscité d’entre les morts, il dira à Marie de Magdala : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17). Cette parole, adressée aux disciples, est valable à travers eux pour tous les hommes de tous les temps qui accepteront de consentir à l’Amour de leur Dieu et Père…

                                              Jacques Fournier




Audience Générale du Mercredi 30 Mai 2018

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 30  mai 2018


Frères et sœurs, aujourd’hui, en poursuivant notre méditation sur la Confirmation, je voudrais mettre en lumière le lien étroit entre ce sacrement et l’ensemble de l’initiation chrétienne. Avant de recevoir l’onction, les confirmands sont appelés à renouveler les promesses faites un jour par leurs parents et leurs parrains et marraines. Maintenant, ce sont eux qui professent la foi de l’Eglise. Les mains étendues, l’évêque prie sur eux, demandant à Dieu de répandre son Esprit, auteur de la diversité des charismes dans l’Eglise, qui vient à nous avec la richesse de ses dons : sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété et crainte de Dieu. L’Esprit qui complète la grâce du Baptême est communiqué par le geste biblique de l’imposition des mains. A ce geste est ajouté l’onction sur le front d’huile parfumée pour exprimer l’effusion de l’Esprit qui remplit ceux qui le reçoivent, qui consacre et pénètre le baptisé, l’embellissant de ses charismes. En recevant ainsi sur le front le signe de la croix, le confirmé reçoit une marque spirituelle indélébile, « le caractère », qui le configure plus parfaitement au Christ et lui donne la grâce de répandre sa « bonne odeur » parmi les hommes.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, provenant de France et d’autres pays francophones. Je salue en particulier les étudiants de Strasbourg et les jeunes de Nice, Avignon et Seix. Chers frères et sœurs, je vous invite à accueillir en vous avec gratitude les dons du Saint Esprit, « pour refléter Jésus Christ dans le monde aujourd’hui » ! Que Dieu vous bénisse !




Les Juifs, nos frères aînés (Dimanche 10 juin 2018)

Père Isaïe et la communauté des Béatitudes proposent une journée de rencontre (prière, enseignement, partage) sur ce thème «  »Nos frères aînés », les Chrétiens redécouvrent les Juifs » Dimanche 10 juin à St Pierre, 80 rue Maryus et Ary Leblond. Pour tout renseignement supplémentaire, cliquer sur le titre ci après :

10 juin – journée spirituelle des Béatitudes




Le Saint Sacrement – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Marc 14, 12-16.22-26

 

« Où veux-tu que nous allions

faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »

 

On peut être surpris par cette demande des disciples qui ne disent pas : ’’Pour que nous mangions la Pâque », mais qui s’adressent directement à Jésus, en insistant sur « Pour que Tu manges la Pâque. »

Sans doute Marc veut montrer que cette Pâque, ce dernier repas de Jésus avec ses disciples, ce repas au cours duquel il va laver les pieds de ses disciples (cf Évangile de Jean), et pour les trois auteurs synoptiques, où il va partager le pain et le vin avec eux, que cette Pâque là, ce n’est pas la Pâque comme le font les autres juifs (dont ses disciples), mais que Jésus va utiliser les rituels de la Pâque juive pour les transformer en un ’’nouveau signe’’, non pas tant pour se souvenir de l’ancien temps, de la libération de l’esclavage des Égyptiens et du dernier repas avant le départ, mais pour donner à ses disciples une force inestimable pour les accompagner sur leur chemin de vie, pour qu’ils puissent aller, avec lui, sur la voie de la vie éternelle.

On ne parle pas de l’agneau, qui est pourtant le mets principal du repas pascal, parce que le véritable agneau pascal, c’est Jésus lui-même qui, à l’issue de ce repas, s’offrira pour mourir afin que tous les hommes puissent vivre de la Vie éternelle.

Qu’est-ce qui est nécessaire pour que l’homme vive ? Manger et boire ! (et dormir).

Jésus va prendre deux éléments du repas pascal : le pain sans levain et le vin.

Comme tous les chefs de famille, Jésus suit la tradition juive ; il refait les gestes des anciens, il prononce les bénédictions, partage le pain entre les convives, et fait circuler la coupe de vin à plusieurs reprises. Mais il va apporter une nouveauté au rituel : le pain qu’il partage, il va dire que c’est son corps, donné pour ses disciples, et pour la coupe de vin, il va dire que c’est son sang, signe de l’alliance nouvelle. En ajoutant, « faites ceci en mémoire de moi. »

Le pain était un élément essentiel de la nourriture de l’époque. De ce fait, le pain était synonyme de vie ; on disait « gagner son pain » pour dire « gagner sa vie ». Consommer le pain partagé par Jésus, c’est aussi ‘gagner’ sa vie, sa vie sur la terre, et surtout la vie éternelle. Jésus avait dit : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » (Jn 5,51).  

Le vin était un des éléments essentiels de toutes les fêtes, « le vin qui réjouit le cœur de l’homme. » (Ps 103,15), qui « égaie la vie » (Qo 10,19). Jésus va l’assimiler à son sang, le sang qui est nécessaire à la vie : si on perd son sang, on perd la vie. « La vie de toute chair, c’est son sang. » (Lev 17,14). Et lors des sacrifices d’expiation des péchés, on versait le sang de l’animal sacrifié sur les personnes qui avaient péché. En assimilant le vin à son sang versé pour la multitude, il montre aux juifs que son sacrifice sur la croix est fait pour le pardon des péchés de cette multitude.

Dans le discours à la synagogue de Capharnaüm, Jésus dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » (Jn 6,56).

C’est pourquoi participer au partage du pain et du vin est appelé communion : communion de chacun avec Jésus, mais aussi, par ce fait même, communion entre tous ceux qui participent à l’eucharistie. C’est sans doute un aspect qui est souvent oublié, parce que nous sommes de plus en plus individualistes, pour ne pas dire égoïstes. Pour beaucoup, les gens communient sans se préoccuper des autres, sans penser que cela devrait changer nos relations avec les autres paroissiens, sans penser que nous faisons alors partie d’un même corps, unis dans une démarche commune, chacun avec ses qualités (et ses défauts) pour avancer et faire avancer l’Église dont nous faisons tous partie.

Communier au corps du Christ, c’est vouloir lui ressembler, vivre comme lui a vécu, préoccupé des pauvres et des petits, préoccupé de justice et de paix, en mettant l’amour de Dieu et des autres au centre de notre vie. C’est suivre l’exhortation de saint Augustin : « Devenez ce que vous recevez ». C’est faire de petits pas sur le chemin de la sainteté.

Seigneur Jésus,

avant de partir vers ton Père,

tu nous as donné ton corps et ton sang

pour être nourriture et boisson de nos âmes,

et nous permettre de nous réunir en une seule Église,

invitée au festin des noces de l’Agneau Pascal.

 

Francis Cousin

                      

 

Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim St Sacrement B A6

Si vous désirez une illustration du texte d’évangile commenté ce jour cliquer sur le lien suivant : Parole d’évangile semaine 18-22       




Rencontre autour de l’Évangile – Le Saint Sacrement

 « Prenez, ceci est mon corps.

Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Marc 14, 12-16 ; 16, 22-26)

La fête de la Pâque juive est toute proche. Jésus va entrer dans la grande semaine de sa Passion et de sa mort. Et comme tous les Juifs, il se prépare à prendre le repas pascal avec ses disciples.

Soulignons les mots importants

La fête des pains sans levain : Pour les juifs, pourquoi mangeait-on des pains « azymes » pour la fête de Pâque ?

L’agneau pascal : Quel événement de leur histoire les juifs célébraient en mangeant l’agneau pascal ?

Manger la Pâque : le repas pascal était célébré en famille la veille de la fête et c’est le père qui présidait. Quel sens Jésus va donner à ce repas pascal avec ses disciples ?

Jésus prit du pain : Que signifie le symbole du pain ? Est-ce que cela nous rappelle une parole de Jésus prononcée à Capharnaüm après la multiplication des pains ?

Prononça la bénédiction : Cette prière de bénédiction faisait partie du rituel juif pour le repas pascal. A qui Jésus adresse la bénédiction ?

Le rompit et le leur donna : Que signifie ce geste du pain rompu et donné ?

Prenez, ceci est mon corps : Qu’est-ce que les apôtres tiennent et voient dans leur main ? Et Jésus ne dis pas « ce pain » est mon corps, il dit « ceci » est mon corps : Qu’est-ce qu’il faut comprendre ?

Prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna : Pareillement Jésus ne dit pas « ce vin » est mon sang, mais « ceci » est mon sang : ce qui veut dire ?

Le sang de l’alliance : A quoi Jésus pense en prononçant cette parole ?

Un vin nouveau dans le Royaume de Dieu : Qu’est-ce ce vin nouveau du Royaume de Dieu ?

 

Pour l’animateur   

La fête des « pains sans levain » (Azymes ) était la plus grande fête juive de l’année : en rappelant la libération d’Égypte (le pain avait été cuit à la hâte sans levain), durant 7 jours l’usage du pain fermenté était interdit, on mangeait l’agneau pascal en célébrant les bienfaits de Dieu dans l’espérance du salut messianique. Pratiquement, la Fête des pains azymes et la Pâque était la même chose.

Jésus, en mangeant la Pâque avec ses disciples, faisait de sa mort et de sa résurrection, la Pâque nouvelle : la libération du Mal et de la Mort. L’apôtre Paul a pu dire : « Le Christ notre Pâque a été immolé. Célébrons la Fête non avec du vieux levain… mais avec des azymes (pains sans levain) de pureté et de vérité » (1 Co 5,7-8).

A Capharnaüm Jésus, après avoir multiplié les pains, disait aux juifs : « Je suis le pain de vie » « le pain descendu du ciel ». Le pain est symbole de la nourriture dont nous avons besoin pour vivre, quelle que soit la forme que peut prendre cette nourriture.

La prière de « bénédiction » tenait beaucoup de place dans la prière d’Israël : on bénissait Dieu pour toutes les merveilles qu’il avait accomplies en faveur de son peuple. Bénir, c’est dire du bien. On disait du bien de Dieu, on lui rendait grâce. En tenant le pain, puis la coupe, par sa bénédiction, Jésus rend grâce à son Père. Quand nous célébrons le « Repas du Seigneur », ou l’Eucharistie, nous célébrons le mémorial de la Pâque : c’est une grande action de grâce, pour les merveilles accomplies par Dieu pour et par son Fils, en particulier pour la grande merveille de la résurrection de Jésus et la libération de la mort qu’il nous a obtenue.

Le sang de Jésus, c’est le sang versé, sa vie donnée pour rétablir une amitié définitive et profonde entre Dieu son Père et les hommes. C’est l’alliance nouvelle et éternelle qui passe par le cœur. Jésus met fin à tous les sacrifices d’animaux de l’ancienne Alliance. C’est lui « l’Agneau pascal ».

Jésus annonce que, après sa résurrection, il boira le vin des noces éternelles (le vin nouveau) avec tous ceux qui seront avec lui dans le Royaume de son Père. Dans chaque eucharistie : nous rappelons la mort du Seigneur, nous célébrons la délivrance qu’il nous apporte aujourd’hui parce qu’il est ressuscité et vivant au milieu de nous, et nous attendons la venue du Monde Nouveau, le Royaume de Dieu.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus tu nous donnes le pain du ciel en nourriture : ton Corps et ton Sang de ressuscité, et tu nourris la vie éternelle qui est déjà en nous depuis notre baptême. Tu nous fais aussi participer à ton œuvre de libération de tous nos frères, en luttant contre tous les esclavages. Seigneur Jésus, fais grandir notre foi en ta présence réelle dans l’Eucharistie.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

Quelle est la place de l’Eucharistie dans notre vie de foi ?

Quelle est la qualité de notre participation au « Repas du Seigneur » ?

Quelle est notre attitude quand nous passons devant le Tabernacle ?

A quoi nous engage le fait de communier au Corps du Christ ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

Je crois en l’Eucharistie

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement du Christ ressuscité, source d’un monde nouveau,

Nourriture pascale d’un peuple en marche vers son Royaume,

Force des baptisés qui ne croient plus en la fatalité du mal.

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de l’amour librement offert, source de toute vie donnée,

Nourriture d’un peuple qui apprend à aimer,

Force des témoins de la puissance cachée de l’amour.

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de la libération de l’esclavage du péché,

Source de la liberté nouvelle de l’homme,

Nourriture d’un peuple qui construit un monde de justice,

Force des témoins qui refusent toute forme d’aliénation

Qui blesse le cœur de Dieu et la dignité de l’homme.

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de la réconciliation, source de la paix,

Nourriture d’un peuple qui préfère le dialogue à la guerre,

Force des témoins qui inventent les paraboles vivantes de pardon. 

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : Saint Sacrement

 

 

 

 




Rencontre de l’Equipe de Service Cycle Long et Parcours St Pierre au Carmel (21/05/2018)

Ce lundi de Pentecôte, toute l’équipe Cycle Long (six groupes sur l’île) et l’équipe Parcours St Pierre (deux groupes sur l’île), étaient invités à se retrouver au Carmel des Avirons pour faire le point et préparer la journée commune Cycle Long du 1° juillet. Comme d’habitude, nous avons été superbement bien accueillis par les soeurs du Carmel, avec une eucharistie partagée à 11h 00, suivie par un très bon repas, et une rencontre avec la communauté juste après… Un grand merci à elles toutes, et merci également pour leur prière qui est au fondement de l’action évangélisatrice de toute l’équipe du Sedifop… Voici quelques photos de la journée…

 




Jésus, « Fils de l’homme »… (Mc 9, 30-37)

Jésus, « Fils de l’homme »…

Jésus utilise souvent le titre de « Fils de l’homme » pour parler de lui, alors qu’il ne veut pas qu’on utilise le titre de « Fils de Dieu ». Contrairement à ce qu’on pourrait penser à première vue, il ne s’agit pas d’une insistance sur l’humanité dé Jésus. En fait les premiers chrétiens, issus du Judaïsme, et Jésus lui-même, voyaient en ce titre une évocation du Messie, annoncé par le prophète Daniel, et qui souligne fortement son origine céleste et l’œuvre divine qu’il devait accomplir. C’était une manière voilée et moins provocante de dire que Jésus venait du ciel, qu’il était le Fils de Dieu.

Jésus traverse la Galilée avec ses disciples, et son souci c’est de les former à la vraie destinée du Messie : «  Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes, ils le tueront, et trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Tout l’évangile de Marc nous achemine vers ce sommet. Mais l’enseignement de Jésus reste incompréhensible pour les disciples, qui attendaient un Messie, qui serait un roi à la manière des princes de ce monde. La preuve est leur discussion dont l’objet était de savoir qui est le plus grand.

Jésus ne leur fait aucun reproche : il se contente de placer au milieu d’eux un enfant, pour leur enseigner la vraie grandeur aux yeux de Dieu. En sa Passion qu’il annonce, Jésus s’est fait lui-même le dernier, le serviteur. Il n’y a pas d’autre chemin pour suivre Jésus que de passer par la mort pour aboutir à la vie.

Les disciples de Jésus seront transformés par la mort et la résurrection de leur maître. Ils seront alors investis d’une force et d’une intelligence qui ne viendront pas d’eux. Demandons au Seigneur que la grâce de Pâques et de la Pentecôte continuent à nous transformer afin de ressembler à Jésus.

P. Antoine Dennemont




Rassemblements des jeunes à St Paul (3 juin ; Eglise 2.0)

P. Sébastien et son équipe (Eglise 2.0) invite tous les jeunes de 16 à 30 ans à se retrouver à St Paul Dimanche 3 juin. Pour plus d’informations, cliquer sur le titre ci après :

Eglise 2.0 – Dimanche 3 juin




Audience Générale du Mercredi 23 Mai 2018

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 23  mai 2018


Frères et sœurs, en ces jours suivant la solennité de la Pentecôte, nous nous rappelons que c’est seulement l’Esprit du Christ qui peut nous donner d’être le sel de la terre et la lumière du monde, en fidélité à la mission confiée par Jésus à ses disciples. Et c’est le don que nous recevons dans le sacrement de la Confirmation. Renaître à la vie divine par le Baptême est le premier pas. Il faut ensuite se comporter en enfant de Dieu, se conformer au Christ qui agit dans l’Église pour être associé à sa mission dans le monde. C’est à cela que pourvoit l’onction de l’Esprit Saint dans la Confirmation. Les évangiles témoignent que Jésus, depuis sa conception virginale, est rempli de l’Esprit Saint et qu’il est aussi la source de l’Esprit promis par le Père. Ainsi, le souffle du Christ ressuscité remplit de vie les poumons de l’Église et permet aux disciples de proclamer les merveilles de Dieu. Si, dans le Baptême, c’est l’Esprit Saint qui nous plonge en Christ, dans la Confirmation, c’est le Christ qui nous remplit de son Esprit : il fait de nous ses témoins, en nous consacrant et en nous rendant participants de sa vie et de sa mission. Le témoignage chrétien consiste à faire tout ce que l’Esprit du Christ nous demande, en nous donnant la force de l’accomplir.

Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France, du Gabon, du Canada et de divers pays francophones, en particulier les membres de la Militia Christi et les jeunes de Neuilly, de Châteaubriant et de Paris. Que le témoignage rendu par les confirmés manifeste la réception de l’Esprit et la docilité à son inspiration créatrice ! Que Dieu vous bénisse !