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Témoignage d’un « fusillé »…

Voici une lettre écrite par l’Abbé Jean DEROBERT, témoignage certifié donné en vue de la canonisation du Padre PIO. Le Père DEROBERT, décédé récemment, a écrit un livre sur la vie de ce saint : Padre PIO transparent de Dieu.

 

P. Jean Derobert en pleine séance de dédicace de son livre.

Cher Père,

Vous m’avez demandé un résumé écrit au sujet de l’évidente protection dont j’ai été l’objet en août 1958, pendant la guerre d’Algérie.

J’étais, à ce moment-là, au service de santé des armées.

J’avais remarqué qu’à chaque moment important de ma vie, Padre PIO qui m’avait pris en 1955 comme fils spirituel, me faisait parvenir une carte m’assurant de sa prière et de son soutien.

Tel fut le cas avant mon examen de l’Université Grégorienne de Rome, tel fut le cas au moment de mon départ à l’Armée, tel fut le cas au moment où je du rejoindre les combattants d’Algérie.

Un soir, un commando F.L.N. ((Front de Libération Nationale Algérienne) attaqua notre village et je fus bientôt maîtrisé et mis devant une porte avec cinq autres militaires et là, nous fûmes fusillés. Je me souviens que je n’ai pensé ni à mon père, ni à ma mère dont j’étais pourtant le fils unique mais j’éprouvai seulement une grande joie car «  j’allais voir ce qu’il y a de l’autre côté. »

J’avais reçu, le matin même, une carte de la part de Padre PIO avec deux lignes manuscrites : « La vie est une lutte mais elle conduit à la Lumière » (souligné deux et trois fois)

Immédiatement, je fis l’expérience de la dé-corporation.

Je vis mon corps à côté de moi-même, couché et sanglant au milieu de mes camarades tués, eux aussi.

Et je commençais une ascension curieuse dans une sorte de tunnel. De la nuée qui m’entourait, émergeaient des visages connus et inconnus.

A mesure que je montais, les visages rencontrés devenaient plus lumineux. Je m’étonnais de ce que je pouvais marcher… et je me dis que, pour moi, j’étais hors du temps, donc j’étais ressuscité…

Subitement, ma pensée s’envola vers mes parents. Immédiatement, je me suis retrouvé chez moi, à Annecy, dans la chambre de mes parents que je vis dormir. J’essayais de leur parler, sans succès. J’ai visité l’appartement notant le changement de place d’un meuble.

Plusieurs jours après, écrivant à ma mère, je lui ai demandé pourquoi elle avait déplacé ce meuble. Elle m’écrivit en réponse : « Comment le sais-tu ? »

J’ai pensé au Pape Pie XII que je connaissais bien (j’étais étudiant à Rome) et, de suite, je me suis trouvé dans sa chambre. Il venait de se mettre au lit. Nous avons parlé par échanges de pensées, car c’était un grand spirituel.

J’ai continué mon ascension jusqu’au moment où je me suis trouvé dans un paysage merveilleux, enveloppé d’une lumière bleutée et douce…

J’ai vu là des milliers de personnes, toutes à l’âge de trente ans à peu près, mais j’en rencontrais quelques unes que je connaissais de leur vivant… Telle était morte à 80 ans… et elle semblait en avoir 30… telle autre était morte à 2 ans… et elle avait le même âge…

J’ai quitté ce « paradis » pleins de fleurs extraordinaires et inconnues ici-bas. Et je suis monté encore plus haut… Puis je vis Marie, merveilleusement belle dans son manteau de lumière qui m’accueillait avec un sourire indicible… Derrière elle, il y avait Jésus, merveilleusement beau, et derrière, une zone de lumière dont je savais qu’elle était le Père, dans laquelle je me suis plongé…

J’ai ressenti là l’assouvissement total de tout ce que je pouvais désirer… J’ai connu le bonheur parfait… et brusquement, je me suis retrouvé sur terre, le visage dans la poussière, au milieu des corps sanglants de mes camarades.

Je me suis rendu compte que la porte devant laquelle je me trouvais, était criblée par les balles qui m’avaient traversé le corps, que mon vêtement était percé et plein de sang, que ma poitrine et mon dos étaient maculés de sang à moitié séché, un peu visqueux… mais que j’étais intact. Je suis allé voir le commandant dans cette tenue. Il vint à moi et cria au miracle. C’était le commandant CAZELLE, aujourd’hui décédé.

Cette expérience m’a beaucoup marqué, on s’en doute.

Mais lorsque, libéré de l’Armée, je me rendis auprès de Padre PIO, celui-ci m’aperçut de loin dans le salon Saint-François. Il me fit signe de m’approcher et me donna, comme d’habitude, un petit signe d’affection. Puis il me dit ces simples mots : « Oh ! Ce que tu as pu me faire courir, toi ! Mais ce que tu as vu, c’était très beau ! » Et il borna là ses explications.

On comprend maintenant pourquoi je n’ai plus peur de la mort… puisque je sais ce qu’il y a de l’autre côté.

   Père Jean DEROBERT.

Témoignage : https://www.youtube.com/watch?v=J7JnkjmKBLk



Rencontre Equipe de Service Cycle Long et Parcours St Pierre – 5 juin 2017

Ce lundi de Pentecôte, toute l’équipe de service du Cycle Long (six groupes) et du Parcours St Pierre (deux groupes) était invitée à se retrouver au Carmel des Avirons pour une journée « bilan de 1° semestre », et préparation de la journée commune Cycle Long du Dimanche 2 juillet au Collège St Michel. Nous avons commencé notre rencontre par un bon petit déjeuner.

 

Puis, à 9h, nous nous sommes retrouvés pour nous replonger dans l’aventure de foi qui est la nôtre : servir le Christ Ressuscité, présent au coeur de son Eglise et agissant pour que sa volonté s’accomplisse : le salut de toute l’humanité. Nous avons ainsi regardé le Christ Serviteur du Père dans l’accomplissement de sa mission. « Le Fils et l’Esprit sont les deux mains du Père » (St Irénée). En reprenant l’image du « Corps » chère à St Paul, on pourrait donc dire que la Trinité forme un Corps Unique, le Père étant la Tête, le Fils et l’Esprit Saint les deux mains. Puis nous avons relu ces textes où St Paul présente l’Eglise comme étant « le Corps du Christ » , avec comme Tête le Christ, chacun de ses disciples étant un membre de son Corps. Ainsi, tout comme le Père agit par le Fils et par l’Esprit Saint, le Christ Ressuscité agit par chacun de ses disciples, et cela pour l’accomplissement de la volonté de Dieu, le salut du monde… Nous avons ainsi souligné l’importance de la prière, de l’obéissance de coeur au Seigneur, qui se traduit par une écoute et une obéissance mutuelles, la souplesse, la docilité… le tout dans une attitude toujours renouvelée de servir le mieux possible…

En cliquant sur le titre suivant, vous aurez accès au document en PDF :

Réunion Equipe de Service Cycle Long – Parcours St Pierre – 5 juin 2017

Nous avons ensuite partagé un bon repas servi par les soeurs…

Nous avons ensuite retrouvé quelques unes d’entre elles à la Chapelle pour une rencontre… Les soeurs du Carmel prient beaucoup pour l’Equipe du Sedifop : elles sont comme la face cachée et immergée de l’iceberg qui soutient sa partie visible… A ce titre, elles font partie intégrante elles aussi de notre équipe « missionnaire »…

Enfin, après un dernier moment de travail, nous sous sommes quittés autour d’un bon goûter apporté par les soeurs…




La Trinité, Mystère de relations éternelles (3)

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC &253.255)) écrit : « La Trinité est Une. Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes… Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité mais chacune d’elles est Dieu tout entier : « Le Père est cela même qu’est le Fils, le Fils cela même qu’est le Père, le Père et le Fils cela même qu’est le Saint-Esprit, c’est-à-dire un seul Dieu par nature » (Concile de Tolède XI en 675). « Chacune des trois personnes est cette réalité, c’est-à-dire la substance, l’essence ou la nature divine » (Concile de Latran IV 1215).

Les personnes divines sont relatives les unes aux autres. Parce qu’elle ne divise pas l’unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres : « Dans les noms relatifs des personnes, le Père est référé au Fils, le Fils au Père, le Saint-Esprit aux deux ; quand on parle de ces trois personnes en considérant les relations, on croit cependant en une seule nature ou substance » (Concile de Tolède XI). En effet, « tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation » (Concile de Florence en 1442). « A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils » (Concile Florence). Et souvenons-nous : « Celui qui est le Fils n’est pas le Père, et celui qui est le Père n’est pas le Fils, ni le Saint Esprit n’est celui qui est le Père ou le Fils » (Concile de Tolède XI). Les Trois sont toujours en face à face…

Et les relations qui les unissent depuis toujours et pour toujours sont vitales, existentielles. En effet, St Jean écrit : « Le Père aime le Fils et il a tout donné en sa main » (Jn 3,35). Cette réalité est éternelle : depuis toujours et pour toujours, le Père aime le Fils, et cet Amour est Don total de Lui-même, de tout ce qu’Il Est en Lui-même. Et c’est par ce Don que le Père engendre le Fils en « Fils né du Père avant tous les siècles », avant le temps, de toute éternité… Depuis toujours et pour toujours, le Père est ainsi Don de Lui-même au Fils, un Fils qui ne cesse d’accueillir « le Don de Dieu » (Jn 4,10), le Don du Père. « Dieu Est Lumière » (1Jn 1,5), le Père Est Lumière ? Le Fils est ainsi « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu ». Pour le Fils, la relation avec le Père est donc vitale, existentielle : sans Lui, Il n’Est rien… « Comme le Père a la vie en Lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même » (Jn 5,26), et cela « avant tous les siècles »… Ce Don de la Vie du Père au Fils est éternel : « Je vis par le Père », nous dit Jésus (Jn 6,57).

Ainsi, « Jésus a révélé que Dieu est « Père » dans un sens inouï : Il ne l’est pas seulement en tant que Créateur, Il est éternellement Père en relation à son Fils unique, qui éternellement n’est Fils qu’en relation au Père » (CEC & 240). Sans le Père, Il n’Est rien, il ne peut rien (Jn 5,19-20)…

                                                                                                   D. Jacques Fournier




La Sainte Trinité par Francis COUSIN

 

« Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. »

Au début et à la fin de chaque moment de prière ou de célébration, nous faisons le signe de la croix qui est devenu le signe de reconnaissance des chrétiens du monde entier, en disant en même temps ces paroles qui nous rappellent les trois personnes de la Trinité.

Après Pâques, résurrection de Jésus par son Père, l’Ascension de Jésus pour retrouver son Père, et la Pentecôte qui est la venue de l’Esprit Saint sur les disciples, l’Église nous invite ce dimanche à prier ensemble ces trois personnes qui ne forment qu’un seul Dieu, et qu’on appelle la Trinité.

Les textes de ce dimanche ne parlent pas de ’’La Trinité’’ puisque ce terme a été utilisé pour la première fois par Tertullien au début du 3° siècle. Mais cette notion était déjà présente auparavant. Jésus lui-même associe les trois personnes de la Trinité lors de l’envoi en mission des apôtres : « Baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit… » (Mt 28,19), de même que saint Paul dans la dernière phrase de sa seconde lettre aux Corinthiens : « Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient toujours avec vous tous ». Phrase qu’on connaît bien puisqu’elle ouvre habituellement la célébration de la messe, avec cependant cette précision « Dieu le Père… » pour éviter toute confusion.

Les lectures nous parlent de ce qui fait l’essence même de la Trinité : l’Amour, le pardon et la paix.

Dans la première lecture, Dieu, après avoir dit son nom à Moïse lors qu’une première rencontre, se définit en ce qui est son essence : « Le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité ». Et il dit cela alors que le peuple hébreux, trouvant l’attente de Moïse trop longue, avait créé et adorait un veau d’or, entraînant la colère de Moïse et le bris des tables de la loi, l’obligeant à remonter avec de nouvelles tables. Entendant cela, Moïse excuse le peuple et s’enhardit à dire : « Tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage.  Tu ne peux pas nous laisser tomber, si tu es plein d’amour ! »

Un amour tellement fort pour qu’après bien des péripéties, Dieu envoie son Fils, donne son Fils unique pour que ceux qui croiront en lui aient la vie éternelle. Et la vie éternelle nous est donnée par Jésus sur la croix, en mourant pour nous. « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jn 17,3). Qu’ils te connaissent, c’est-à-dire soient avec Dieu, qu’ils participent à l’Amour divin qui est l’amour du Père et l’amour du Fils, et donc aussi l’amour du Saint-Esprit qui est l’amour réciproque du Père et du Fils.

Tout est une question d’amour.

C’est ce qui fait l’unité de trois personnes de la Trinité.

Et c’est ce que Dieu souhaite pour nous : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jn 17,23-25).

Cette unité dont parle aussi la deuxième lecture : « Soyez d’accord entre vous, soyez UN ». Et cela vous donnera la paix et l’amour, au minimum, puisqu’en trois phrases, le mot paix revient trois fois, et le mot amour deux fois.

 

Trinité Sainte,

Père, Fils et Esprit,

unis par l’Amour entre vous

et pour nous les humains,

tu es toujours avec nous,

dans les bons moments comme dans les épreuves.

Fais que nous soyons unis comme vous l’êtes

dans l’amour des uns et des autres.

 

 

Francis Cousin




La Sainte Trinité – par le Diacre Jacques FOURNIER

  L’Amour ne condamne jamais, il sauve…

 (Jn 3, 16-18)

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 

   « Dieu est Amour » (1Jn 4,8.16) répète St Jean par deux fois. Chaque Personne de la Trinité est donc Amour, en tout son être. Et il écrit encore : « Le Père aime le Fils », un présent qui a, pour Dieu, valeur d’éternité, « et il a tout donné », et il donne encore tout  « en sa main » (Jn 3,35). Telle est l’action éternelle du Père vis-à-vis du Fils que St Jean précise ici comme étant « l’unique », l’unique éternellement engendré par le Don du Père, « engendré non pas créé, de même nature que le Père »…

            Ainsi, le Père est Amour, et puisqu’il est Amour, il est tout entier Don de lui-même. Et c’est par ce Don éternel qu’il fait de lui-même, qu’il engendre « le Fils unique », « né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu ». « Le Fils unique » reçoit ainsi éternellement du Père d’être Dieu, d’être Amour, et donc d’être lui aussi Don de lui-même… « Père, glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés ». Ainsi, le Fils nous donne ce qu’il a reçu du Père : la vie éternelle. « Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même »,  et « je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante » (Jn 17,1-2 ; 5,26 ; 10,10).

            Tout l’agir du « Fils unique » ne sera donc que l’expression de ce qu’il est, Amour, Don de lui-même… Et l’Amour cherche toujours et partout le meilleur pour l’être aimé, un meilleur qui n’est possible, pour nous pécheurs, que par ce Don éternel que l’Amour fait de lui-même, tout simplement parce qu’il est Amour… Par son péché, le pécheur court à sa perte ? Dieu, de son côté, ne cessera de vouloir pour lui le meilleur, et donc de lui proposer, lui proposer et lui proposer encore sa vie éternelle « pour qu’il ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle ». « Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 6,23).

            Et si, pour les hommes, juger c’est « faire la vérité et condamner à être enfermé en prison », pour Dieu, juger, ce sera toujours « faire la vérité », mais « celui qui fait la vérité vient à la lumière » (Jn 3,21), la lumière du « Père des lumières » (Jc 1,17), du « Père des Miséricordes » (2Co 1,3) dont la seule attitude sera l’offrande illimité de son pardon, pour libérer le pécheur de toutes les entraves du mal, et le conduire dans « la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8,21). Ainsi, « qui croit en lui n’est pas jugé » au sens de condamné, mais « sauvé » : il vit, par la Miséricorde de Dieu accueillie par sa foi et dans la foi, ce qu’il n’aurait jamais pu vivre par lui-même…                                              DJF




Audience Générale du Mercredi 31 mai 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 31 Mai 2017


Frères et sœurs, à proximité de la Solennité de la Pentecôte, nous nous rappelons que l’espérance est comme une voile ; elle recueille le vent de l’Esprit et le transforme en force motrice qui pousse le bateau, selon les cas, vers le large ou le rivage. Ainsi, l’Apôtre Paul souhaite que « nous débordions d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint ».Car, les hommes ont besoin d’espérance pour vivre et de l’Esprit Saint pour espérer. L’Esprit nous rend capables « d’espérer contre toute espérance » car il atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu et ses héritiers. Et, par là-même, il nous permet d’être des semeurs d’espérance, d’être comme Lui et grâce à Lui, des « paraclets », c’est-à-dire des consolateurs et des défenseurs de nos frères, en particulier des pauvres et des exclus. Mais l’Esprit Saint nourrit aussi l’espérance dans toute la création qui attend avec impatience sa libération et il nous conduit à la respecter. Alors, que la fête de la Pentecôte nous trouve unis dans la prière avec la Vierge Marie, pour que le don de l’Esprit Saint nous fasse déborder d’espérance !

Avec la Vierge Marie, nous sommes unis dans la prière pour recevoir le don de l’Esprit Saint et déborder d’espérance. Ainsi, que l’Esprit Saint nous aide à être des semeurs d’espérance. Que Dieu vous bénisse !




L’infinie richesse de la Sainte Trinité (2)

Nous avons vu précédemment les notions de « Personne divine », et de « nature divine », ce que chaque Personne divine Est en elle-même, ce par quoi elle vit et s’exprime. Si nous posons cette question à Dieu : « Qui es-tu ? », nous aurons trois réponses. Seul le Père dira : « Je Suis le Père », les deux autres restant en silence. Seul le Fils dira : « Je Suis le Fils », les deux autres restant en silence. Seul l’Esprit Saint dira : « Je Suis l’Esprit Saint », le Père et le Fils restant en silence.

Mais si nous posons cette question à Dieu : « Qu’est ce que tu Es ? » Alors, les Trois Personnes divines diront en même temps d’une seule voix : « Je Suis » (Ex 3,13-15), « Je Suis Amour » (1Jn 4,8.16), « Je Suis Lumière » (1Jn 1,5), « Je Suis Esprit » (Jn 4,24).

Et pour reprendre encore le vocabulaire de St Jean, nous pourrions écrire aussi « Dieu est Vie ». En effet, nous lisons en Jn 1,4 : « Ce qui fut en Lui, le Verbe, était la Vie et la Vie était la Lumière des hommes ». La Vie est donc Lumière, la Lumière est Vie, de telle sorte que le Christ peut parler de « la Lumière de la Vie » : « Je Suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la Lumière de la Vie » (Jn 8,12). Ainsi, « Dieu Est Lumière », la Lumière est Vie et donc : « Dieu Est Vie ».

Nous arrivons à la même conclusion avec la notion d’Esprit. En effet, si « Dieu Est Esprit » dit Jésus (Jn 4,24), il dit aussi : « C’est l’Esprit qui vivifie » (Jn 6,63). St Paul écrit également : « La lettre tue, l’Esprit vivifie » (2Co 3,6). Ou encore : « La Loi de l’Esprit qui donne la Vie » (Rm 8,2). Et : « Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (Rm 8,11). « Puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse aussi agir » (Ga 5,25). « Qui sème dans sa chair, récoltera de la chair la corruption ; qui sème dans l’esprit, récoltera de l’Esprit la Vie éternelle » (Ga 6,8). Ainsi, « Dieu Est Esprit » (Jn 4,24), « l’Esprit est Vie » (Rm 8,10) et donc « Dieu Est Vie »…

« Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix » (Jn 14,27), nous dit Jésus. St Paul, lui, nous parle du « Dieu de la Paix » (Rm 15,33). Nous pourrions donc dire aussi « Dieu Est Paix ». « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). Dieu Est Douceur, Humilité… « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous » (Jn 15,11). Dieu Est Joie… « Je Suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). « Dieu Est Vérité ». « Dieu est juste » (Rm 3,26). Marie, « la Puissance du Très Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)… Dieu Est Tout Puissant…

Mais souvenons-nous… Tout ce que nous disons de Dieu est une expression de son Amour. Il s’agira donc de la Vérité de l’Amour, de la Justice de l’Amour, de la Puissance de l’Amour. C’est ainsi que « Dieu ne peut pas tout. Il ne peut que ce que peut l’Amour » (François Varillon)…

                                                                                                                 D. Jacques Fournier

 




« Qui a créé Dieu ? »

Gabriel, 8 ans

« Qui a créé Dieu ? »

Père Antoine DENNEMONT

Personne ! Dieu a toujours été là, mais les hommes ont mis du temps à la connaître ou plutôt à la reconnaître. Au début, ils croyaient que c’était Dieu qui déclenchait les tempêtes et les tremblements de terre. Puis, peu à peu, ils l’ont découvert comme un ami ou un père très tendre. Comment ont-ils fait ? En se posant des questions : « Pourquoi j’existe ? Où j’irai après la mort ? Qui a créé la vie ? » Ils se sont dit qu’il devait y avoir quelqu’un d’invisible quelque part qui leur voulait du bien, puisqu’il leur avait donné la vie. Mais Dieu de son côté n’a jamais cessé de tendre la main aux hommes. Pour les chrétiens, toute l’histoire du peuple juif raconte comment Dieu se révèle et n’arrête jamais de vouloir faire alliance avec eux. Il est même allé jusqu’à leur envoyé son Fils, Jésus ! Dieu se révèle aussi par le témoignage des croyants. Mais ni le texte de la Bible ni ces rencontres ne suffisent à connaître Dieu. Il faut en faire l’expérience personnelle dans la prière et le silence




La Pentecôte par Francis COUSIN

 

« Les disciples furent remplis de joie… »

La première lecture nous raconte la venue de l’Esprit Saint sur les disciples de Jésus : les douze apôtres (Matthias remplaçant Judas), quelques femmes dont Marie, la mère de Jésus, et quelques frères dans la foi. C’était le jour de la Pentecôte, une grande fête juive pour célébrer le don de la loi par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, qui rassemblait des juifs venus de tout le bassin Méditerranéen. Soudain, un grand bruit, du vent, et des langues de feu qui se posent sur chacun des présents dans la salle haute, et aussitôt, ils parlent en d’autres langues. C’est la venue de l’Esprit Saint sur les disciples, promis par Jésus avant qu’il ne monte vers son Père. Enhardi par la force de l’Esprit, les disciples annoncent la Bonne Nouvelle de Jésus ressuscité, et tout le monde peut les comprendre. L’Évangile est pour tous, de toute langue et de toute nation, de toute catégorie sociale, juifs, païens, esclaves, hommes libres, tous sont destinataires de la Bonne Nouvelle, grâce à l’Esprit qui conduit chacun « dans la vérité toute entière » (Jn 16,13).

L’Évangile nous ramène cinquante jours en arrière, le soir de Pâques. Les disciples étaient enfermés dans la salle haute, « par peur des juifs », quand Jésus ressuscité se trouve au milieu d’eux : « La paix soit avec vous », il se fait reconnaître par ses blessures, et tout de suite trois moments :

1- « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Jésus a été envoyé pour faire la volonté de son Père, pour dire et faire ce qu’il voulait ; de la même manière, Jésus envoie les disciples pour qu’ils fassent sa volonté, c’est-à-dire annoncer la Bonne Nouvelle. Et comme le Père était avec Jésus, celui-ci sera avec ses apôtres.

2- « Il souffla sur eux et leur dit :’’Recevez l’Esprit Saint’’ ». On assiste à une re-création de l’homme, à l’image de la Genèse : « Dieu insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant » (Gn 2,7), et comme l’avait dit Ézéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau » (Ez 36,26). Comme si Jésus voulait remettre les disciples dans l’état d’avant le péché originel, avec la force de l’Esprit Saint.

3- « A qui vous remettrez les péchés, ils seront remis… ». Les disciples sont envoyés dans le monde pour annoncer que Jésus est ressuscité, mais surtout pour expliquer pourquoi Jésus est venu sur terre : pour montrer la grandeur de l’amour de Dieu pour tous les hommes et pour les sauver du péché, pour dire à tous que, vraiment, Dieu est un « Dieu plein d’amour et de miséricorde » (cf Ps 85,5), pour dire que « Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13,1) et que sur la croix, il versa son « sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés. » (Mt 26,28).

Le pardon des péchés est une preuve d’amour de Dieu pour les hommes.

Tous les péchés ont pour origine un manque d’amour, pour Dieu ou pour les hommes. Pardonner les péchés, c’est remettre de l’amour, d’abord dans le cœur de celui qui a péché, mais aussi dans le cœur de ceux qui ont ‘subi’ le péché par la réconciliation.

On comprend alors que ce soit la première mission qui soit donnée aux disciples : pardonner les péchés, pour que chacun puisse se tourner vers le Père et soit accueilli par lui dans son paradis.

Mais il n’y a pas que les prêtres qui peuvent pardonner les péchés. Sacramentellement, oui, au nom de la Trinité. Mais pour le pardon ordinaire (même si souvent cela n’a rien d’ordinaire…), cela concerne tout le monde, et pas seulement les chrétiens.

Et non seulement il faut pardonner les fautes des autres et demander le pardon des nôtres, mais il nous faut aussi prier pour la conversion des pécheurs, ainsi que nous le rappelle Marie lors des apparitions de Lourdes ou de Fatima, ou comme on le dit dans le Je confesse à Dieu.

Que l’Esprit Saint nous aide à devenir ‘pleins d’amour et de miséricorde’, à l’image de Dieu, dans la paix et dans la joie de Pâques … qui dure tout le temps.

Seigneur Jésus,

Tu nous envoie l’Esprit Saint

 pour qu’il soit avec nous tous les jours,

pour nous aider à aller

vers ton Père et vers les autres, 

unis dans ton Église,

dans la diversité de chacun.

Francis Cousin

 




Prépare ta Pentecôte !

« Avec Abraham, Isaac et Jacob :

                                           Séparer pour Exister ! »

 

Messe à 17h 30 – Enseignement à 18h 15 

                                             par le P. Jean François LACO

Lundi 29 Mai : Assemblée de Prière du Renouveau

Mardi 30 Mai : Thème : Abraham ! Va, quitte ton pays…

Mercredi 31 Mai : Thème : Isaac : la coupure du lien paternel…

Jeudi 1° Juin : Thème : Jacob : du Combat à l’accueil du frère…

Vendredi 2 Juin : Veillée de Louange avec le Choeur

                                                               de la  Miséricorde divine…

Samedi 3 Juin : Fête de Ste Clotilde

17h 00 Messe solennelle de la Pentecôte

Dimanche 4 Juin : 7h 00 et 9h 00 Messe solennelle de Pentecôte…

Lundi 5 Juin : Rassemblement des groupes du Renouveau

                                                                                       au Chaudron…

Pour tout renseignement : PAROISSE STE CLOTILDE

84 Avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste Clotilde

Tél : 0262 28 03 40 :

Mail : paroisse.steclotilde@yahoo.fr