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Dernière rencontre FAC « Accompagnement des malades »

Samedi 10 décembre, les participants au parcours FAC « Accompagnement des malades », proposé par Noéline Fournier, se sont retrouvés une fois de plus au Carmel des Avirons pour la dernière rencontre de l’année. Ce fut l’occasion de se souhaiter de belles et heureuses fêtes de Noël, autour d’une petite bouteille de champagne et d’un repas partage… L’après midi fut ensuite consacré au partage des cadeaux, ainsi qu’à un échange libre tant au niveau de sa vie familiale, chrétienne qu’à celui de son engagement dans l’accompagnement des malades, en paroisse, à l’hôpital… Les besoins sont importants sur toute l’île pour apporter à tous ceux et celles qui traversent l’épreuve de la maladie, de la vieillesse, un peu de chaleur humaine, et le réconfort du Christ mis en oeuvre par les divers sacrements… Nous ne pouvons que souhaiter que les personnes qui s’engageront à l’avenir dans la Pastorale des Malades soient de plus en plus nombreuses… « J’étais malade et vous m’avez visité… En vérité, je vous le dis, tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait », dit le Christ (Mt 25,36-40)…




« Un grand Amour m’attend » (St Jean de la Croix)

« Ce qui se passe de l’autre côté, quant tout pour moi aura basculé dans l‘Eternité… Je ne le sais pas ! Je crois, je crois seulement qu’un grand Amour m’attend.

Je sais pourtant qu’alors, pauvre et dépouillé, je laisserai Dieu peser le poids de ma vie. Mais ne pensez pas que je désespère…

Non, je crois, je crois tellement qu’un grand Amour m’attend. Maintenant que mon heure est proche, que la voix de l’Eternité m’invite à franchir le mur, ce que j’ai cru, je le croirai plus fort au pas de la mort.

C’est vers un Amour que je marche en m’en allant, c’est vers son Amour que je tends les bras, c’est dans la Vie que je descends doucement.

Si je meurs, ne pleurez pas, c’est un Amour qui me prend paisiblement.

Si j‘ai peur… et pourquoi pas ? Rappelez-moi souvent, simplement, qu’un Amour m’attend.

Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte de la Joie, de sa Lumière. Oui, Père ! Voici que je viens vers toi comme un enfant, je viens me jeter dans ton Amour, ton Amour qui m’attend. »




Conclusion du Cycle Long 2016

Le dimanche 4 décembre, environ deux cents participants du Cycle Long, venus des six groupes de l’île, se sont retrouvés au Collège St Michel à St Denis. Tous ceux et celles qui habitent le sud et l’ouest étaient tout particulièrement méritants d’être là, car la route en corniche, donnant accès à St Denis, était fermée à 6h 00 du matin… Il fallait donc passer avant, pour une journée qui devait commencer à 8h 00. L’équipe de service était présente dès 5h 45 pour proposer un café à ces courageux « pour le Seigneur »…

Après la Prière des Laudes, notre Evêque Mgr Gilbert Aubry nous a rejoints pour nous saluer et… nous bénir…

Puis, nous avons échangé sur l’année écoulée, les points positifs, les points à améliorer…

Nous sommes ensuite allés au réfectoire partager tous les bons plats apportés par chacun d’entre nous…

Nous sommes ensuite revenus dans la grande salle d’étude pour vivre un nouveau temps de partage : celui des cadeaux que nous avions tous apportés. A chacun fut attribué un numéro…

Puis nous avons tiré au sort, et reçu notre surprise…

Didier Lacaille, notre traiteur pour les groupes de St Denis Samedi, St Denis Dimanche et Bagatelle était avec nous, accompagné par son épouse…

Et nous avons terminé notre journée par la célébration de l’Eucharistie, présidée par P. Joseph Lekundayo, intervenant pour les cinq premières rencontres « Bible » à St Louis et à St Benoît. P. Pascal Chane Teng, intervenant en théologie sur St Denis était avec nous…

Nous avons ensuite partagé un grand gâteau, ainsi que les bouteilles de champagne et de mousseux apportés par les participants, en nous souhaitant un « Joyeux Noêl », ce que nous faisons également pour vous, pour vos familles, vos amis… « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et Paix sur la terre à tous les hommes que Dieu aime » (Lc 2,24)…

 

 




Audience Générale du Mercredi 7 décembre 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 7 décembre  2016


Frères et sœurs, nous commençons une nouvelle série de catéchèses sur le thème de l’espérance chrétienne. En ce temps de l’Avent, temps de l’attente, il est particulièrement important de réfléchir sur l’espérance. Dans son Livre, le prophète Isaïe adresse au peuple une annonce de consolation : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu ». Dieu le Père console en suscitant des consolateurs à qui il demande d’encourager le peuple. Pour cela le prophète invite à préparer le chemin du Seigneur, en s’ouvrant à ses dons de salut. La consolation commence par la possibilité de marcher sur le chemin de Dieu, un chemin à préparer dans le désert pour pouvoir retourner chez soi, un chemin de salut et de libération. Le désert est un lieu où il est difficile de vivre, mais on peut y marcher non seulement pour revenir chez soi, mais pour revenir à Dieu, espérer et sourire. La vie est souvent un désert, mais si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir une autoroute belle et large. Il suffit de ne jamais perdre l’espérance, de continuer à croire, toujours, malgré tout. Et, comme nous le montrent ceux qui entourent Jésus à sa naissance, ce sont les petits, rendus grands par leur foi, qui savent continuer à espérer. Laissons-nous donc enseigner l’espérance, attendons avec confiance la venue du Seigneur et quel que soit le désert de nos vies, il deviendra un jardin florissant.

 Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le Collège Saint-Régis Saint-Michel, du Puy en Velay, et les membres du « Service d’optimisation des homélies ». A la veille de la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, demandons-lui de nous aider à marcher dans l’espérance à la rencontre de son Fils et à accueillir avec joie sa venue. Que Dieu vous bénisse !

 




3ème Dimanche de l’Avent- Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS, paroisse Saint-Jean-de-Malte (Aix-en-Provence)

Tout à la fois Jean-Baptiste et Fils du Royaume !

« Es-tu Celui qui doit venir où devons-nous en attendre un autre ? »

Fjean-le-baptisterères et sœurs, je crois qu’il n’y a pas d’évangile plus dramatique que celui-là. Dramatique, parce qu’il concerne cet homme, Jean le Baptiste, le cousin du Seigneur, le Précurseur du Très-Haut, le petit enfant qui doit annoncer le Royaume, celui qui a tout pour lui, par rapport au salut. Et dramatique parce que cet homme-là restera définitivement au seuil du Royaume.

Jean-Baptiste est en prison, il a accompli sa mission, apparemment c’est fini, il est à la retraite. Mais il s’intéresse encore à ce qui se passe et il entend parler des œuvres de Jésus. Comme il y avait aussi des visites dans les prisons à cette époque-là, les disciples de Jean, envoyés par Jean vers Jésus vont lui demander : « Es-tu Celui qui doit venir ? » Ici, la question de Jean doit être bien comprise. Jean se réfère en bon juif à la tradition prophétique dans laquelle il a voulu s’inscrire. Il pose la question en fonction de la prophétie d’Isaïe que nous avons entendue dans la première lecture et qui est répercutée encore dans d’autres passages : « Voici votre Dieu, c’est la vengeance qui vient, c’est la revanche de Dieu, Il vient Lui-même et va vous sauver ». Pour Jean-Baptiste, et ceci n’est pas étranger à son style de prédication, à son style d’annonce du Royaume de Dieu, la venue du Messie est liée à la violence. Le Messie doit venir avec force et violence, Il doit venger et prendre sa revanche. C’est précisément parce que Jean-Baptiste était conscient de ce caractère terriblement vindicatif de la venue de Dieu, que sa prédication est si violente. Il sait, lui, dans son message prophétique que ce qui va arriver, normalement doit être terrible. Normalement Dieu doit se venger et détruire, on ne sait pas qui va en réchapper, d’où « la cognée se trouve déjà à la racine des arbres », c’est-à-dire que Dieu va couper, tailler et trancher ! Dans la représentation de Jean-Baptiste, et c’est important à comprendre, lorsqu’il pose la question à Jésus, il dit : « Vu ce que j’ai annoncé, et ce que maintenant j’entends de Toi, je ne suis pas certain que cela corresponde. J’entends dire ce que Tu fais, mais cela ne correspond pas à ce que j’ai dit, à ce qui était le contenu de ma mission. J’ai annoncé le Jour du Seigneur, le Jour de colère, le Jour de vengeance, le feu purificateur qui doit changer le monde, Toi, Tu fais des choses bien gentilles, mais cela n’a rien à voir avec le sujet ». Par conséquent, Jean-Baptiste envoie les messagers vers Jésus, pour Lui faire part de ses doutes, il n’est vraiment plus très sûr. On ne peut pas tomber dans l’image d’Epinal d’un Jean-Baptiste satisfait de sa mission, de ce qu’il a baptisé Jésus, annoncé la venue du Messie, et au repos. Non ! Lui pense que Jésus est en train de déchoir par rapport à la mission que lui, Jean, avait été chargé d’annoncer à son sujet, si tant est que c’était bien Jésus qui devait remplir cette mission, puisqu’il dit : « Est-ce qu’éventuellement, il ne faudrait pas en attendre un autre ? »

JJésus bergerésus répond : « Allez raconter à Jean ce que vous voyez ». Il ne dit pas à Jean : « Ne t’inquiète pas, tout va bien ». Mais au contraire, Jésus dit : « Les œuvres dont tu as entendu parler sont effectivement ce que je dois faire, et contente-toi de cela comme signe ». Jésus ne réfute pas directement Jean-Baptiste en lui disant qu’il s’est trompé, mais en considérant les œuvres du Christ, il invite Jean à y réfléchir et à en tirer les conclusions, et rien de plus. Même à la fin, Il ajoute une petite réflexion qui, entre nous soit dit, n’est pas très aimable : « Heureux celui pour qui je ne serai pas occasion de scandale ». C’est comme s’il disait à Jean : « Tu t’es fait un certain nombre d’idées sur la venue du Messie, Moi, Je te dis simplement ce que Je fais, et Je t’avertis amicalement, Je te dois bien cela, Je ne voudrais pas être pour toi, une occasion de scandale ». Il n’y a de la part de Jésus aucune parole de réconfort, aucune assurance. C’est terrible ! C’est comme si Jésus laissait Jean-Baptiste croupir dans sa prison, non seulement avec le traitement des prisonniers, mais ce qui peut être plus grave, avec ses doutes et ses questions. « Tu as entendu parler de mes œuvres, c’est vrai, c’est tout ce que je peux te répondre ». Evidemment, ces souvenirs-là des deux groupes, les disciples de Jean d’un côté, les disciples de Jésus de l’autre, ont dû être recueillis très soigneusement. Il faut bien avouer que ce n’était pas pour faire la clarté dans les esprits. Les disciples de Jean devaient continuer à dire : « Est-ce que c’est tellement certain que Jésus soit le Messie ? Notre maître dans les derniers temps de sa vie s’était vraiment demandé si Jésus était bien Celui qu’il avait annoncé ? » Et d’autre part, les disciples du Christ disaient : « Effectivement, notre Maître a bien répondu à Jean-Baptiste qu’il posait un certain nombre de signes qui ne coïncident pas avec son attente, cependant, ce sont bien là les signes du Royaume de Dieu ».

Jean BaptisteA partir des données évangéliques, il est très difficile d’essayer de raccorder les deux personnages. En fait, l’évangile d’aujourd’hui nous dit une chose que je trouve terrible : celui qui a dit : « Voilà qu’il vient », au dernier moment de sa vie, il n’en est plus sûr du tout. Celui qui est parti au front la fleur au fusil, meurt deux jours avant l’armistice sans avoir jamais vu la victoire. Telle est la vie de Jean-Baptiste : il a vécu au bord du Royaume sans en avoir jamais bénéficié d’aucun bienfait, sinon celui d’être enfermé dans la prison du roi Hérode, et de terminer sa vie en se demandant s’il ne l’a pas gâchée en se mouillant pour un homme dont il a cru qu’il allait changer la face de l’univers. Etant chargé d’être celui qui devait l’annoncer, il aurait pu revendiquer quelque droit ou quelque mérite à être éclairé sur la situation, et l’on ne lui a rien dit du tout. Et remarquez-le bien, dans le même texte, Jésus clame son admiration pour Jean-Baptiste aux gens autour de lui : « Qu’êtes-vous allé voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? » Qu’est-ce que cela veut dire ? Il y a déjà du La Fontaine chez Jérémie, le roseau plie mais ne rompt pas, c’est-à-dire que le roseau c’est Jean-Baptiste agité par la violence du vent d’Hérode qui va le tuer, mais Jean ne cédera pas. Jésus admire le courage de Jean-Baptiste face au roi qui va menacer sa vie. « Qu’êtes-vous allé voir au désert ? Un homme habillé avec des vêtements précieux ? » Quelqu’un qui céderait à ses propres désirs, ou à ses propres recherches de confort ? Mais non, vous savez bien que Jean-Baptiste n’est pas de ce style-là. Il est vêtu d’une tunique de poils de chameau. Il a complètement maîtrisé ses désirs, il n’a jamais cédé devant les injonctions ou la violence des autres hommes. Il est absolument intègre du point de vue de sa mission, et vis-à-vis de lui-même. Seule solution : c’est un prophète. Et Jésus dit à ce moment-là : « Il est plus qu’un prophète puisqu’il m’a annoncé », et en même temps, Jésus ajoute : « Le plus grand des enfants des femmes, c’est Jean-Baptiste », c’est-à-dire, le plus grand dans le domaine de l’attente c’est Jean-Baptiste, mais « le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui ». Quand on se racontait cela dans les communautés chrétiennes, on voulait dire : nous les chrétiens, entrés dans le mystère de la Pâque du Christ, nous sommes plus grands que lui. Dans cette Parole, Jésus établit clairement deux ordres : Jean-Baptiste est le plus grand dans l’ordre de l’attente du Royaume, mais quand on est dans le Royaume, même si on est un peu médiocre ou petit, on est plus grand que lui. Jésus introduit ici une coupure radicale qui coupe complètement l’herbe sous les pieds à toutes les prétentions de Jean-Baptiste d’esquisser le visage du Messie, Jésus dit : « Il l’a annoncé, il a attendu, et c’est tout ».

Il y a en nous du Jean-Baptiste et de l’enfant du Royaume. C’est exactement notre situation aujourd’hui. Chacun d’entre nous, nous en sommes certains par le baptême, chacun d’entre nous vit la grâce d’appartenir au Royaume. C’est vrai, et à ce titre-là, nous sommes plus grands que Jean-Baptiste. Nous savons, nous croyons que c’est Dieu Lui-même qui est venu et normalement, si on y croit (même si ce n’est pas toujours facile), on sait à quoi l’on croit. On sait qu’on croit en Quelqu’un dont les œuvres de miséricorde manifestent la présence de Dieu Lui-même au milieu de sa création au milieu de son peuple. Mais en même temps, il faut bien le reconnaître, qui d’entre nous est capable d’imaginer le Royaume ? Qui d’entre nous est capable de dire son attente et son désir sinon sur le mode de ses propres attentes et de ses propres désirs ? Chacun d’entre nous se fait une représentation du Royaume à la mesure de ses demandes, de ses difficultés personnelles, de ses besoins de consolation, du besoin de répondre à certains désirs intérieurs ou extérieurs. Nous sommes donc exactement entre les deux.

la joie

C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, cet évangile a quelque chose de salutaire. Il ne renvoie pas Jean-Baptiste définitivement dans les oubliettes, en fait, cette page d’évangile nous dit exactement la frontière par rapport à la venue du Royaume. C’est vrai que d’une certaine manière, il restera toujours en nous jusqu’à notre mort, du Jean-Baptiste, c’est-à-dire quelqu’un qui n’imagine pas la nouveauté du Royaume. Heureusement, c’est vrai aussi qu’il y a en nous ce fils du Royaume qui a déjà reçu par le baptême, la plénitude des promesses. Mais ce serait une illusion que de croire que nous sommes totalement indépendants de la figure de Jean-Baptiste, et c’est pour cela que je pense qu’elle est restée si importante dans la communauté primitive, parce quelle servait de barème et d’étalon. On ne pouvait mesurer la nouveauté du Royaume et la nouveauté de ce que le Christ avait apporté qu’en la comparant aux limites des attentes et des espérances du plus grand de tous les prophètes. Et aujourd’hui encore, nous n’avons pas d’autre manière de nous situer par rapport au Royaume de Dieu que d’essayer de comparer sans cesse notre question au Christ, et qui est parfois formulée avec les mêmes inquiétudes et les mêmes questionnements que ce qui agitait le cœur du Baptiste : « Es-Tu Celui qui doit venir ? » C’est vrai, si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous savons que nous sommes vraiment traversés par cette question, encore aujourd’hui, parce qu’on n’a pas tous les jours l’impression que le Christ vient dans nos vies, et c’est bien sûr qu’à certains moments, on ne le voit pas du tout venir, mais en même temps, il y a les deux choses : à la fois l’attente, la mesure de notre désir, et sans cesse, qui nous tenaille, la nécessité de critiquer cela, de voir autrement, d’accepter que Dieu vienne différemment de la manière dont nous l’aurions attendu et dont nous aurions fixé les termes de sa venue. C’est cela l’existence chrétienne aujourd’hui. Amen.

 




3ème Dimanche de l’Avent par Francis COUSIN

« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? »

Jésus s’adresse aux foules. Cela veut dire que beaucoup de personnes qui suivaient Jésus, ou qui venaient simplement l’écouter, étaient d’anciens adeptes de Jean-Baptiste. Certains étaient restés disciples de Jean, d’autres poursuivaient leur recherche du Messie avec Jésus.

« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? »
Par trois fois, Jésus pose cette question.
Un roseau bougeant au gré du vent ? Non. Jean reste ferme ; il le paye : il est en prison.
Un homme bien habillé ? Non. Il est vêtu comme le prophète Elie (1 R 1,20).
Un prophète ? Oui nous dit Jésus. Une insistance pour arriver à la troisième proposition qui pourrait nous faire penser que Jésus sentait chez ceux qui l’écoutaient une interrogation (comme celle de Jean-Baptiste qui lui avait envoyé une ambassade à ce sujet), des doutes sur sa qualité de Messie.

« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? »
Cette question s’adresse aussi à nous. En ce troisième dimanche de l’avent, c’est l’occasion de faire un peu le point sur notre démarche, sur notre réflexion pendant l’avent.
Et d’abord, sommes-nous allés dans notre désert ? Dans nos déserts ?
Est-ce que nous avons essayé de ’’voir’’ et ’’entendre’’ les évènements du monde, ceux de notre vie, de la vie de l’Église, avec les yeux et les oreilles de notre cœur pour y discerner l’action de Dieu ?
Est-ce que nous avons essayé de relier ces évènements à la Parole de Dieu ?
Mais peut-être que pour cela, il faut ’’voir’’ et ’’entendre’’ ce que le monde ne met pas en avant … dans ses discours, dans les média ? Il faut chercher …
Avons-nous l’impression d’avoir changer quelque chose dans notre vie
– au niveau du silence ? De l’accueil du silence ?
– au niveau de l’écoute ?
– au niveau du gaspillage ?
– au niveau du respect des autres ?
– au niveau du respect de la nature ?
– au niveau de notre relation à Dieu ?
’’Tout est lié’’ nous dit le pape François.

Avons-nous essayé de comprendre (ou simplement de réfléchir sur) ce grand mystère de l’incarnation de Jésus, Fils de Dieu, Dieu lui-même (Jn 1,1), qui accepte de se faire homme comme tous les hommes en naissant du ventre d’une maman ? ’’Et le Verbe s’est fait chair’’ (Jn 1,14).
Et comment ne pas le remercier pour cela ?
’’Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ?’’ (Ps 8,4)
On pourrait dire aussi :’’Qui donc est Dieu pour accepter de devenir homme ?’’, pas simplement pour le ’’fun’’ ou la gloriole, mais pour la Gloire, pour nous enseigner dans la Vérité (Jn 14,6), pour nous faire comprendre combien il est Amour (1 Jn 4, 7-21) et miséricorde (Ep 2,4-6), et allez jusqu’au bout de l’Amour en donnant se vie pour tous les hommes :’’Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime’’ (Jn 15,13).
Car l’incarnation de Jésus n’a de sens que par sa mort et sa Résurrection.
’’O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre.’’ (Ps 8,2)

Seigneur Jésus,
tu es le Messie attendu par les juifs.
Tu es Dieu, Fils de Dieu.
Tu nous as apporté ta Bonne Nouvelle.
Mais dans la vie de tous les jours,
souvent je l’oublie.
Pardonne-moi !

Francis Cousin




3ème Dimanche de l’Avent par le Diacre Jacques FOURNIER

« Es-tu celui qui dois venir ? »

(Mt 11, 2-11)

En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux,
lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez :
Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »
Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ?
Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois.
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète.
C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.’
Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »

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« Es-tu celui qui doit venir ? » Mt 11,2-11

 Jean Baptiste était très différent de Jésus. « Il avait son vêtement fait de poils de chameau et un pagne de peau autour des reins » (Mt 3,4), comme le prophète Elie (2R 1,8). Jésus, Lui, avait un vêtement courant pour son époque, « une tunique sans couture, tissée d’une pièce à partir du haut » (Jn 19,23), et un manteau, avec des franges « dont la vue vous rappellera tous les commandements de Dieu » (Nb 15,37-39). Jésus se conformait donc à l’usage commun, même s’il dénonçait les abus de ceux qui, pour se faire remarquer, se font « des franges bien longues  » (Mt 23,5). Jean-Baptiste mangeait « des sauterelles et du miel sauvage » (Mt 3,4). Jésus, Lui, s’asseyait tout simplement là où il était invité et il mangeait bien à tel point que certains le traitaient de « glouton et d’ivrogne » (Mt 11,19). JeanBaptiste avait un discours quelque peu terrifiant, traitant ses auditeurs « d’engeance de vipères » et annonçant la venue de « la Colère prochaine » : « Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu » (Mt 3,8-10). Jésus, Lui, se présentait comme le Bon Pasteur, nommant ses adversaires « ses amis et ses voisins » (Lc 15,1-7). Et pour ce qui est de l’arbre qui ne produit pas de fruit, au Maître qui désirerait le couper parce qu’il use la terre pour rien, il répond : « Laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier. Peut-être donnera-t-il des fruits à l’avenir… Sinon, tu le couperas » (Lc 13,6-9).
 On comprend que Jean-Baptiste, dans l’obscurité de son cachot, puisse être envahi par le doute : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Et Jésus cite le prophète Isaïe, ce même prophète avec lequel Jean-Baptiste s’était présenté autrefois comme étant celui qui « prépare les chemins du Seigneur » (Is 40,1-5). Non, il ne se trompe pas : « les aveugles qui voient » (Is 35,5-6) témoignent que « le Père nous arrache » avec son Fils et par Lui « à l’empire des ténèbres » et nous offre en surabondance « le pardon des péchés » (Col 1,11-14). Le pécheur blessé au plus profond de son être, si souvent « boiteux » dans son quotidien, se lève par la Puissance de l’Esprit et se met à marcher au Chemin de la Vie. L’oreille des « sourds » s’ouvre au murmure de la brise légère de ce même Esprit qui vient faire toutes choses nouvelles… La lèpre du péché est vaincue, la Bonne Nouvelle du « Père des Miséricordes » est annoncée aux pauvres de cœur qui acceptent de faire la vérité dans leur vie (2Co 1,3 ; Jn 3,21)… Les Ecritures s’accomplissent : le Messie met en œuvre la victoire de Dieu sur le mal…              
          DJF




Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de l’Avent

« Es-tu celui qui doit venir,

ou devons-nous en attendre un autre ! »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Mt  11, 2-11)

Jean Baptiste a été emprisonné par Hérode dans une forteresse du désert. Il a entendu dire que l’enseignement et l’action de Jésus ne correspondent pas aux prédications et avertissements sévères qu’il a adressés aux foules. Cela a fait naître le doute dans son esprit et c’est pourquoi il veut en avoir le cœur net : il envoie des messagers à Jésus pour lui poser une question nette et précise.

 

                Soulignons les mots importants

Es-tu celui qui doit venir ? Quel sorte de Messie attendait Jean Baptiste ?

Comme d’habitude Jésus ne répond pas directement : quelle réponse donne-t-il aux messagers de Jean Baptiste ?

Ce que vous entendez et voyez : Qu’est-ce que les gens voient en regardant ce que Jésus fait ? Et qu’est-ce qu’ils entendent dans sa prédication ?

La Bonne nouvelle…aux pauvres : Quelle Bonne Nouvelle ? Qui sont ces pauvres ?

Qui est Jean pour Jésus? Il n’est pas un roseau fragile qui se plie à tous les vents. Il n’est non plus un de ces personnages mondains aux allures efféminées.

Un prophète ! Plus qu’un prophète ! Pourquoi ?

Selon l’histoire humaine il n’y a pas de plus grand personnage que lui.

Mais pourquoi le plus petit des chrétiens est plus grand que lui ?

 

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Seigneur Jésus,  tu as accueilli le questionnement de Jean Baptiste. Il a su surmonter ses doutes et ses échecs, sans être un roseau perpétuellement balancé. Il a choisi de rompre avec la vie facile et le confort ; il a refusé le mensonge et la lâcheté qui se cachent souvent derrière les signes extérieurs de richesses : tu le présentes comme modèle pour celui qui veut être ton messager pour préparer devant toi le chemin. Nous avons aussi nos questionnements et nos doutes. Ramène-nous vers toi, vers ta Parole, et fais de nous des messagers de la Bonne Nouvelle pour nos frères et sœurs de ce temps difficile qui est le nôtre.

 

      

Pour l’animateur 

« Celui qui doit venir » :  Cette expression désignait le Messie annoncé par les prophètes et  qui était dans l’espérance du peuple. Jean-Baptiste attendait un Messie Libérateur, mais la façon dont Jésus se présente et agit pour réaliser sa mission le déroute. Jésus n’agit pas à la manière forte. Il est accueil, miséricorde, pardon. Un message exigent, certes, mais un message qui révèle le Père « qui fait tomber la pluie sur les bons et sur les méchants. »

Les premiers chrétiens qui pensaient voir le retour du Christ employaient aussi cette expression « Celui qui vient » pour chanter leur attente,  en s’inspirant du psaume 118, 26 « Béni soit au nom du Seigneur Celui qui vient ».

« Ce que vous entendez et voyez » : Jésus a réalisé la prophétie d’Isaïe : « En ce jour-là, les sourds entendront…les yeux des aveugles verront…les plus pauvres exulteront à cause du saint d’Israël » (Is29,18). « Le boiteux bondira comme un cerf, langue du muet criera de joie. » (Is 35,6). Jésus répond à Jean Baptiste en l’invitant à relire les Ecritures pour comprendre sa mission. En même temps la mission de Jésus éclaire les Ecrits des prophètes.

Jésus répond affirmativement à la question de Jean, non pas par une explication, mais par les gestes de salut qu’il fait et par la Bonne Nouvelle de la tendresse du Père pour tous qui sont laissés pour compte, tous ceux la vie n’a pas gâtés : « les pauvres ».

Autrement dit, le salut du monde avance chaque fois que le mal recule, le mal sous toutes ses formes. Mais pour cela il faut des chrétiens qui soient solides comme Jean Baptiste, qui ne s’enferment pas dans le confort et le luxe, qui ne se contentent pas de parler, mais agissent à la manière de Jésus, en posant des gestes qui « sauvent ».

La différence entre Jean Baptiste et Jésus :

–          Jean Baptiste prépare le chemin, Jésus est « le chemin ».

–          Jean-Baptiste est la voix, Jésus est « la Parole »

–          Jean Baptiste baptise dans l’eau, Jésus baptise dans l’Esprit.

C’est pourquoi, le plus petit des chrétiens, qui appartient à Jésus Christ et qui vit de Jésus-Christ dépasse en dignité Jean Baptiste qui pourtant, selon l’histoire humaine, est le plus grand personnage, selon l’appréciation de Jésus lui-même. Le chrétien est membre d’un Royaume qui renverse les critères des hommes et privilégie les petits.

 

 

 

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

Es-tu celui qui doit venir ? C’était la question de Jean Baptiste en proie au doute.

Et nous ? et les gens autour de nous ? Est-ce qu’il ne nous arrive pas de douter nous aussi :  Où est-ce qu’on va ?Quel est le sens de tout ce que nous vivons ? ? Jésus est-il vraiment Celui qui est le Sauveur du Monde ? Croyons-nous qu’il est « Celui qui vient » ?

Et peut-être des questions semblables sur l’Eglise, avec un certain doute dans nos esprits : Pourquoi l’Eglise ? Où va l’Eglise ? Est-elle vraiment l’Eglise que Jésus a voulue ? Quelle est sa raison d’être ? A-t-elle un avenir ? Quel sera son achèvement ?


Jésus n’a pas répondu par des explications mais en montrant les actions et les gestes qu’il faisait : des gestes d’amour, des gestes qui sauvent, des gestes qui montrent l’amour du Père pour les petits, les faibles, les pauvres, les pécheurs. (les sourds entendent, les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les morts, ressuscitent une Bonne Nouvelle en parole et en action) Et en même temps il renvoie Jean Baptiste aux Ecritures, à la parole de Dieu annoncée par les prophètes.

Et nous ? Quand on nous interroge sur notre Dieu, sur Jésus-Christ, sur notre foi, comment répondons-nous ?par des discours pour essayer de convaincre ? Et  la Parole de Dieu dans tout cela ?

Le Pape Paul VI disait : «  Les hommes de notre temps écoutent plus volontiers les témoins que les maîtres, et s’ils écoutent les maîtres, c’est parce qu’ils sont d’abord des témoins. »

Croyons-nous au patient travail que le Christ fait pour sauver le monde par tous les gestes d’amour que nous posons ?

Le monde attend de nous, chrétiens, des gestes qui sauvent, des gestes qui témoignent de notre espérance, (pas seulement le monde lointain, mais ici, là où nous vivons)  Quels gestes concrets et simples pouvons-nous poser pour témoigner que nous sommes les disciples de Celui qui est venu et qui veut venir dans la vie des gens de notre temps? (rappelons nous les gestes de Jésus : qui sont les sourds aujourd’hui, qui sont les aveugles , qui sont les lépreux, qui sont les pauvres, qui sont les boiteux, qui sont les morts… ?)

 

Ensemble prions

Pour ceux qui te donnent un visage, Seigneur Jésus, en répandant ton amour autour d’eux, Tous Nous te bénissons.

Pour ceux qui te donnent des mains, Seigneur Jésus, en faisant le bien  à l’égard de leurs frères.

Pour ceux qui te donnent une bouche, Seigneur Jésus, en prenant la défense des faibles et des petits.

Chant 

 

 

 

 

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LA CHAMBRE DE VINCENZO.

Si le tabernacle est le cœur de l’hôpital, chaque chambre est un sanctuaire, chaque lit un autel. Vincenzo avait sa chambre au bout du couloir.

A travers le sida, il avait redécouvert Jésus présent dans sa vie. Après sa conversion, il aimait à dire que le sida c’est le « Syndrome Immuno Déficience d’Amour ».

« Tu sais, on fait l’amour, me disait Vincenzo, mais on ne vit plus l’amour. Ce n’est plus de l’amour, parce qu’on le vit sans Amour. C’est vide. J’ai vécu dans l’homosexualité les années les plus vides de ma vie. J’étais seul. Seul. Je passais d’un homme à un autre, toujours plus insatisfait. Jusqu’au dégoût de moi, des autres, de la vie. Parce que dans notre milieu, il n’y a pas beaucoup de fidélité. Il y a beaucoup de suicides. Mais, depuis ma conversion, j’ai découvert une Présence. Quelqu’un qui m’aime. Je passe des heures à le prier, chaque jour.

La chambre de Vincenzo est un sanctuaire. Il peut encore se lever et passer une bonne partie de sa journée, assis dans le fauteuil. Médecins et infirmières aiment se confier à lui.

Sa chambre : une vraie cellule de moine !

En sortant de chez Vincenzo, une femme médecin, qui se dit anticléricale, me dit : « la chambre de Vincenzo, c’est un sanctuaire. »

Vincenzo aime prendre des nouvelles des autres malades du service. Il prie pour eux. Quelques heures avant de quitter cette terre, prêt pour ce moment de la rencontre avec Diu, il dira : « Je meurs vivant ! »

 

Hubert LELIEVRE, ordonné prêtre en 1989. En septembre 1995, il rejoint l’hôpital romain des malades du sida où il rencontre en deux ans plus de trois mille personnes. Son livre « Le bonheur que tu cherches ,» éditions de l’Emmanuel, 2003.




2ième Dimanche de l’Avent par Francis COUSIN

« Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. »

La prière intérieure

Convertissez-vous ! Cette phrase que Jean-Baptiste disait il y a deux mille ans à ceux qui venaient l’écouter dans le désert de Judée, là où on se retrouve seul face à Dieu, elle s’applique aussi aujourd’hui à chacun de nous, dans notre désert peuplé de gens, de marchandises et de désirs de toutes sortes.

La conversion, ce n’est pas d’abord changer de religion, mais c’est changer le regard de son cœur pour qu’il se tourne face à Dieu, pour qu’il l’écoute et en tire les conclusions nécessaires dans sa manière de vivre.

Déjà à l’époque, Jean-Baptiste disait :’’Je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion’’. Le baptême en lui-même ne sert à rien s’il n’est pas suivi d’une conversion, d’un retournement vers Dieu, si l’on ne change pas son cœur pour accueillir le Seigneur qui vient, le Messie. D’où les vifs reproches faits aux pharisiens et aux sadducéens, qui voyaient dans le baptême de Jean-Baptiste plus un rite que l’on fait comme tout le monde, mais en le laissant extérieur à soi, que comme une démarche de conversion, une mise en route pour préparer dans son cœur la venue du messie :’’Vous vous dites fils d’Abraham, mais l’important n’est pas d’où vous venez, mais ce que vous ferez. Engeance de Vipères ! …Produisez donc un fruit digne de la conversion’’. Une image qui sera reprise par Jésus :’’Un arbre bon ne peut pas donner de mauvais fruits, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits’’ (Mt 7, 18), avec la même conclusion :’’Tout arbre qui ne donne pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu’’, montrant la continuité du message entre Jean-Baptiste et Jésus.

Convertissez-vous ! A chaque fois qu’on tourne son regard vers Jésus (ou Dieu), on est obligé de se reconnaître pécheur, vis-à-vis de lui et vis-à-vis des hommes, d’où l’importance de demander pardon à Dieu de nos péchés. Les célébrations pénitentielles vont bientôt commencer dans nos paroisses, et c’est l’occasion de faire cette démarche de réconciliation avec Dieu et les hommes en allant voir un prêtre pour qu’il nous donne le pardon au nom de Dieu. ’’Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit’’ (Lc, 15,10). Cela fait aussi partie de la joie de Noël.

Convertissez-vous ! Dans ce temps de l’Avent préparatoire à Noël, il ne faudrait pas que cette préparation nous soit seulement extérieure, comme elle l’était pour les pharisiens et les sadducéens : choix des cadeaux, choix des menus, choix de la décoration de la maison (en oubliant parfois la crêche !) …

La conversion, c’est une affaire personnelle, qui regarde chacun, … mais qui est souvent bien plus facile à faire en s’aidant les uns les autres, en famille, en paroisse … en s’imprégnant de l’Écriture, de la Parole de Dieu :’’Les livres saints l’[ont] été pour nous instruire’’ (2° lecture), ’’Car la connaissance du Seigneur remplira le pays’’ (1° lecture) … et en se tournant vers les autres :’’Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la Gloire de Dieu’’ ( 2° lecture).

En fait, les textes de ce dimanche ne nous préparent pas tellement à la venue de Jésus à Noël, mais ils nous mettent sur la route pour le retour de Jésus à la fin des temps.

Seigneur Jésus,

ta venue proche à Noël

nous invite à changer notre cœur

pour qu’il soit plus proche

de toi et des autres personnes.

Mais c’est aussi une démarche

qui m’engage tous les jours

en vue de ton retour à la fin des temps.

Francis Cousin