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Audience Générale du Mercredi 10 avril 2024

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 10 Avril 2024


Catéchèse – Les vices et les vertus – 14. La force d’âme

Chers frères et sœurs, bonjour !

La catéchèse d’aujourd’hui est consacrée à la troisième des vertus cardinales, à savoir la force d’âme. Commençons par la description qu’en donne le Catéchisme de l’Église Catholique : « La force est la vertu morale qui assure dans les difficultés la fermeté et la constance dans la poursuite du bien. Elle affermit la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale. La vertu de force rend capable de vaincre la peur, même de la mort, d’affronter l’épreuve et les persécutions. » (n. 1808). Ainsi déclare le Catéchisme de l’Église Catholique à propos de la vertu de la force d’âme.

Voici donc la plus « combative » des vertus. Alors que la première des vertus cardinales, la prudence, est d’abord associée à la raison de l’homme, et que la justice trouve sa place dans la volonté, cette troisième vertu, la force d’âme, est souvent rattachée par les auteurs scolastiques à ce que les anciens nommaient « l’appétit irascible ». La pensée antique n’imaginait pas un homme sans passions : ce serait une pierre. Et les passions ne sont pas nécessairement le résidu d’un péché, mais elles doivent être éduquées, elles doivent être dirigées, elles doivent être purifiées par l’eau du baptême, ou mieux par le feu de l’Esprit Saint. Un chrétien sans courage, qui ne plie pas ses propres forces au bien, qui ne dérange personne, est un chrétien inutile. Pensons-y ! Jésus n’est pas un Dieu diaphane et aseptisé, qui ne connaît pas les émotions humaines. Au contraire, face à la mort de son ami Lazare, il fond en larmes. Devant la mort de son ami Lazare, il fond en larmes ; et dans certaines expressions transparaît son âme passionnée, comme lorsqu’il dit : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12,49) ; et face au commerce dans le temple, il réagit vivement (cf. Mt 21,12-13). Jésus avait de la passion.

Mais cherchons maintenant une description existentielle de cette vertu très importante qui nous aide à porter du fruit dans la vie. Les anciens – tant les philosophes grecs que les théologiens chrétiens – reconnaissaient dans la vertu de force d’âme un double mouvement, un passif e un autre actif.

Le premier est orienté vers l’intérieur de nous-mêmes. Il y a des ennemis intérieurs que nous devons vaincre, qui ont pour nom anxiété, angoisse, peur, culpabilité : autant de forces qui s’agitent au plus profond de nous-mêmes et qui, dans certaines situations, nous paralysent. Combien de combattants succombent avant même d’avoir commencé le défi ! Pourquoi ne se rendent-ils pas compte de ces ennemis internes. La force d’âme est avant tout une victoire contre nous-mêmes. La plupart des peurs qui surgissent en nous sont irréalistes et ne se réalisent pas du tout. Mieux vaut alors invoquer l’Esprit Saint et tout affronter avec une patiente force d’âme : un problème à la fois, comme nous le pouvons, mais pas seuls ! Le Seigneur est avec nous, si nous lui faisons confiance et cherchons sincèrement le bien. Alors, dans chaque situation, nous pouvons compter sur la providence de Dieu qui nous sert de bouclier et d’armure.

Et puis le second mouvement de la vertu de force d’âme, de nature plus active cette fois. Aux épreuves intérieures s’ajoutent les ennemis extérieurs, que sont les épreuves de la vie, les persécutions, les difficultés auxquelles on ne s’attendait pas et qui nous surprennent. En effet, nous pouvons essayer de prévoir ce qui va nous arriver, mais la réalité est en grande partie faite d’événements impondérables, et dans cette mer, notre bateau est parfois ballotté par les vagues. La force d’âme fait alors de nous des marins résistants, qui ne s’effraient pas et ne se découragent pas.

La force d’âme est une vertu fondamentale parce qu’elle prend au sérieux le défi du mal dans le monde. Certains prétendent qu’il n’existe pas, que tout va bien, que la volonté humaine n’est pas parfois aveugle, que dans l’histoire il n’existe pas des forces obscures porteuses de mort. Mais il suffit de feuilleter un livre d’histoire, ou malheureusement même les journaux, pour découvrir les actes néfastes dont nous sommes en partie victimes et en partie protagonistes : guerres, violences, esclavage, oppression des pauvres, des blessures jamais guéries et qui saignent encore. La vertu de force nous fait réagir et crier un « non », un « non » catégorique à tout cela. Dans notre Occident confortable, qui a quelque peu édulcoré les choses, qui a transformé le chemin de la perfection en un simple développement organique, qui n’a pas besoin de lutter parce que tout lui semble identique, nous ressentons parfois une saine nostalgie des prophètes. Mais elles sont très rares les personnes inconfortables et visionnaires. Il faut que quelqu’un nous sorte de la mollesse dans laquelle nous nous sommes installés et nous fasse répéter résolument notre « non » au mal et à tout ce qui conduit à l’indifférence. « Non » au mal et « non » à l’indifférence ; « oui » au cheminement, au cheminement qui nous fait avancer, et pour cela nous devons lutter.

Redécouvrons donc dans l’Évangile la force d’âme de Jésus et apprenons-la du témoignage des saints et des saintes. Merci !

* * *

Je salue cordialement les pèlerins francophones présents à cette audience, en particulier les groupes des Paroisses et des Écoles venus de Belgique, de la Principauté de Monaco et de France.

Je vous invite à vous entraîner à la vertu de force pour combattre vos peurs et trouver le courage de manifester votre foi avec enthousiasme.

Que Dieu vous bénisse tous !





Fin de vie : le point de vue chrétien (04/2024)…

Fin de vie, euthanasie, le débat est lancé… Qu’en disent les chrétiens ?

Voici la déclaration de la Conférence des Evêques de France (cliquer sur le titre suivant)…

Fin-de-vie-CEF

… et celle du Conseil National des Evangéliques de France (cliquer sur le titre suivant)…

Fin de vie – CNEF

« Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait en surabondance… Venez à moi vous tous qui peinez et ployez sous le poids du fardeau et moi, je vous soulagerai » (Jn 10,10; Mt 11,28)…

 




Jésus de Nazareth, de la nativité au Golgotha par Yannick LEROY

JÉSUS DE NAZARETH

DE LA NATIVITÉ AU GOLGOTHA

CONFÉRENCE

par Yannick Leroy

(intervenant auprès du SEDIFOP et historien des origines du Christianisme)

MAISON DIOCÉSAINE (ÉVÉCHÉ)

 Samedi 27 avril

de 14h à 17h – Entrée Libre

 

 

Pour visualiser l’affiche cliquer ici : CONFERENCE JESUS DE NAZARETH YANNICK LEROY




3ième Dimanche de Pâques (Lc 24, 25-48) – par Francis COUSIN

« Reconnaître Jésus. »

 

Nous sommes toujours le « premier jour de la semaine », notre dimanche, le jour de la résurrection de Jésus, mais cette fois-ci, dans l’évangile selon saint Luc, le seul qui relate l’apparition de Jésus à ceux que l’on appelle les ’’pèlerins d’Emmaüs’’. Ceux-ci étaient en train de raconter aux autres disciples comment ils avaient reconnu Jésus à la fraction du pain lorsque Jésus se fait présent au milieu d’eux.

Après leur intervention, on aurait pu penser que les disciples auraient été sensibilisés à la possibilité de la résurrection de Jésus !

Et bien non ! C’est comme s’ils n’avaient rien dit !

Quand fût là, comme à son habitude, il les salue : « La paix soit avec vous. ».

Mais personne ne le reconnut ! 

Pas même les deux disciples d’Emmaüs qui pourtant venait de le reconnaître deux heures avant, et qui venaient justement annoncer la nouvelle aux autres disciples …

Non seulement ils ne le reconnaissent pas … mais ils croient voir un fantôme … et se mettent à paniquer …

Jésus est obligé de les calmer. « Pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? »

Il leur montre ses mains et ses pieds, avec la marque des clous, leur demande de le toucher, pour qu’ils puissent vérifier qu’il n’est pas un esprit, qu’il a bien un corps …

« Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. »

Alors Jésus leur propose de manger quelque chose devant eux : s’il est un esprit, la nourriture ne pourra pas disparaître, et tombera au sol.

Il prit donc une part de poisson grillé qu’il mangea devant eux.

Alors il leur redit ce qu’il avait dit de lui avant qu’il ne soit crucifié … les annonces de la Passion …

Et il refit pour tous ceux qui étaient là le même enseignement qu’il avait fait aux deux disciples d’Emmaüs à leur retour chez eux.

Et il termine son enseignement par un envoi en mission : afin « que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »

Comment se fait-il que personne n’ait reconnu Jésus ?

Cela ne faisait pourtant que trois jours qu’ils le ne l’avaient pas vu !

Y avait-il une espèce de voile qui entourait Jésus, et qui le rendait méconnaissable ?

Un voile qui empêcherait de reconnaître Jésus … ou qui le ferait reconnaître à tort ?

Il semble qu’on soit plus dans le domaine de la subjectivité … La peur de le reconnaître … à tort ou à raison …

Il fallait quelque chose d’autre qui leur permette de le reconnaître à coup sûr … et cela ne peut être que l’amour.

Non pas l’amour des uns et des autres vis-à-vis de Jésus, ce dont nous ne pouvons pas douter pour ceux qui sont présent ce soir-là …Mais l’amour dont ces personnes se sentent aimés par Jésus …

Et c’est aussi valable pour nous : Si on est sûr et certain que Dieu nous aime, … si on est en confiance totale avec lui, alors on le reconnaîtra, là où il est, même et surtout là où on ne l’attend pas …

Cela ne veut pas dire que cela marchera du premier coup, comme saint Jean : « Il vit, et il crût. » (Jn 20,8) …

Cela peut prendre du temps, voire à postériori, comme les disciples d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24,32).

Seigneur Jésus,

Parfois on se demande pourquoi

 les disciples ne t’ont pas reconnu

après ta résurrection …

Mais nous …

nous ne sommes pas meilleurs

quand nous ne te reconnaissons pas

dans le pauvre qui a faim,

dans celui qui est seul, abandonné …

prends pitié de nous, Seigneur.

Jésus, j’ai confiance en toi !

 

                                                                                  Francis Cousin

 

 

 

 

Cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder à l’image illustrée : Image Pâques 3° B

 




3ième Dimanche de Pâques – par le Diacre Jacques FOURNIER (Luc 24, 36-48)

 « Les Apôtres, témoins du Ressuscité

pour le salut de tous »

(Lc 24,36-48)

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »

 

           Le Christ Ressuscité apparaît ici à ses disciples et leur dit, une fois de plus : « La paix soit avec vous ! » Dans le langage de la Bible, le mot « paix » est synonyme de « plénitude » et il renvoie ici à la Plénitude même de Dieu. « En Lui », le Christ, « habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité, et vous vous trouvez, en lui, associés à sa Plénitude » (Col 2,9). En effet, si « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), « il vous a fait le don de son Esprit Saint » (1Th 4,8). « Cherchez donc dans l’Esprit votre Plénitude » (Ep 5,18) ! Et elle sera avant tout « paix » au plus profond du cœur : « Que la paix du Christ règne donc dans vos cœurs : tel est bien le terme de l’appel qui vous a rassemblés en un même Corps » (Col 3,15). Cette Paix, synonyme de silence intérieur et de repos, est le premier critère de l’action du Ressuscité en nos vies : tout ce que fait « le Dieu de la Paix » par son Fils « doux et humble de cœur » (Rm 15,13 ; Mt 11,29) se réalise très concrètement dans la douceur et dans la paix : « Le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix, douceur » (Ga 5,22-23)…

            Mais les disciples, ici, sont « frappés de stupeur et de crainte », une réaction qui ne va pas durer et que le Christ va apaiser ! En le voyant, « ils croyaient voir un esprit », « l’esprit » d’un mort, et ils ont peur, bien sûr, de ce monde des morts, source inépuisable de tant de superstitions… Mais non, Jésus n’est pas un mort venu les chercher pour les entraîner dans la mort… Il est le Vivant venu leur offrir la Plénitude de sa Vie, de sa Paix et de sa Joie par le Don de l’Esprit Saint (Jn 14,27 ; 15,11). Et les disciples commencent à l’accueillir : « Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire »…

            Alors, pour bien les convaincre qu’il est « le Premier-Né d’entre les morts », le même et pourtant « le tout autre » dans sa chair glorifiée, il va les inviter à le toucher : « Voyez mes mains et mes pieds », ils ont encore les marques de la Passion, signes de sa victoire sur la mort. « Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. » Et il mangera devant eux « un morceau de poisson grillé »…

            Une fois apaisés, il pourra leur expliquer le sens de sa mort et de sa résurrection annoncées depuis bien longtemps par les prophètes. Par amour, il a voulu « porter lui‑même nos fautes dans son corps » (1P 2,21-25) : il a vécu ce que vivent les plus grands pécheurs, pour que nous tous, pécheurs, nous puissions vivre ce que Lui vit de toute éternité : cette Plénitude de Vie, de Lumière et de Paix et qu’il reçoit du Père avant tous les siècles. C’est pourquoi il enverra ses Apôtres en « témoins » de sa Miséricorde et du Pardon des péchés donné en surabondance à quiconque se repent de tout cœur !

D. Jacques Fournier




Rencontre autour de l’Évangile (Lc 24, 35-48) – 3ième Dimanche de Pâques

 » C’est vrai ! Le Seigneur est ressuscité ! « 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Luc 24, 13-35)

Luc est le seul évangéliste à nous rapporter cette rencontre des deux disciples avec Jésus Ressuscité sur le chemin qui va de Jérusalem à Emmaüs. Ces deux disciples ont fait, tout en cheminant sur la route, un chemin intérieur, une véritable expérience pascale, que nous allons découvrir ensemble.

Soulignons les mots importants

Le troisième jour après la mort de Jésus : Quel est ce jour ?

Jérusalem : Que représente cette ville pour les deux disciples qui font route vers Emmaüs ?

Jésus lui-même s’approcha : Qui est-ce qui a l’initiative de la rencontre ?

Il marchait avec eux : Comment interpréter ce compagnonnage ?

Leurs yeux étaient aveuglés : Qui est ce compagnon pour les deux disciples ? Pourquoi ne le reconnaissent-ils pas ?

Ils s’arrêtèrent tout tristes : Comprenons bien cette tristesse des deux disciples. Quel autre mot pourrions-nous utiliser pour dire leur état d’esprit ?

Quels événements ? Jésus fait semblant d’ignorer. Pourquoi les « événements de Jérusalem » sont-ils importants à interpréter ?

Libérateur d’Israël : Quelle était l’espérance des disciples à propose du Messie qu’ils attendaient ?

Vous n’avez donc pas compris ? Qu’est-ce qu’ils n’ont pas compris ?

Votre cœur est lent à croire : Pourquoi Jésus parle-t-il du « cœur » quand il s’agit de croire ?

Ne fallait-il pas que le Messie souffrit tout cela… : Où est-ce que Jésus a puisé pour donner un sens à sa souffrance ?

Moïse et tous les prophètes : Que représente cette expression ?

Jésus fit semblant d’aller plus loin : Comment interpréter cette attitude de Jésus ?

Il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et leur donna : Que nous rappelle ces paroles ? Quelle est l’intention de Luc ?

Leurs yeux s’ouvrirent : Qui est-ce qui a ouvert leurs yeux ? Et de quels yeux s’agit-il ? Il disparut à leur regard : Pourquoi ?

Notre cœur…brûlant : Quelle est l’expérience des deux disciples ; quel est le rôle des Ecritures ? Finalement quelle est la « clé » pour bien interpréter les textes de l’Ancien Testament.

Ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem : Pourquoi ce demi-tour ?

 

Pour l’animateur        

Le troisième jour après la mort de Jésus : c’est le premier jour de la semaine,  le jour de la Résurrection. Pour ces deux disciples, Jérusalem, c’est la ville de l’échec pour leur Maître, la ville de la déception pour ses disciples, la ville de la mort de leur espérance. Ils ont quitté le groupe réuni avec les Onze.

Jésus, comme dans toutes les apparitions pascales, prend l’initiative de la rencontre. La foi est un don de Dieu. Il prend le temps de marcher avec eux : cette marche sur le chemin symbolise le cheminement intérieur qu’il fera faire aux deux disciples.

Au début, pour les deux disciples, Jésus n’est qu’un pèlerin venu célébrer la Pâque à Jérusalem. Ils parlent de Jésus au passé, comme d’un mort. « Cet homme était…ils l’ont livré… » etc. Leur espérance est bien morte. Découragement. Déception. Déprime, désespoir…des mots qui disent leur tristesse. Ils attendaient un Messie triomphateur et libérateur.

C’est leur manque de foi en la Parole de Dieu annoncée par les prophètes qui les empêche de reconnaître qui est leur compagnon. Il faut dire également que les yeux de chair sont impuissants à reconnaître le Ressuscité, car il est entré dans une condition totalement nouvelle. Ce sera au Seigneur de leur ouvrir les yeux, l’intelligence, le cœur.

Les événements de la Passion et de la Mort de Jésus sont la base historique de notre foi en la Résurrection. Notre foi ne repose pas sur une légende, sur un mythe, une histoire imaginée, mais sur des faits, dont on peut retrouver les traces.

C’est en méditant les Psaumes, Moïse et les Prophètes (c’est à dire toutes les Ecritures) que Jésus a pu découvrir peu à peu le sens de sa vie et de sa mort. Et c’est en repassant avec eux tous les « événements » à la lumière des Ecritures, que Jésus peu à peu réchauffe le cœur des deux disciples et fait renaître l’espérance. Jusque là ils n’avaient pas compris chaque fois que Jésus leur disait qu’il lui fallait souffrir et mourir pour entrer dans la gloire du Royaume. Jésus le leur reproche. Ils espéraient un Royaume terrestre.

Jésus, au bout du chemin, fait semblant d’aller plus loin : il ne veut pas s’imposer. L’invitation amicale et suppliante des deux disciples lui permet de se révéler pleinement dans le repas partagé. La façon dont Luc raconte les gestes familiers de Jésus durant ce repas renvoie les deux disciples à la Cène et nous renvoie en même temps à l’eucharistie, la « fraction du pain », le grand signe laissé par Jésus pour célébrer sa Mort et sa résurrection.

Jésus ressuscité leur a ouvert les yeux du cœur : ils renaissent à la foi. Ils passent de la mort à la vie. Le cœur brûlant : c’est le fruit de l’Esprit à l’œuvre dans les Ecritures et en Jésus ressuscité. C’est l’expérience pascale que devront faire tous les apôtres. La résurrection de Jésus est donc la « clé » qui permet d’interpréter toutes les Ecritures. Les deux disciples n’ont plus besoin de voir. Jésus ressuscité, bien qu’invisible, est présent partout d’une autre manière. Jérusalem redevient pour les deux disciples la ville de la Vie, de l’Espérance, de la communauté des témoins, d’où la bonne Nouvelle partira vers le monde entier.

 

   

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Les disciples d’Emmaüs font un « long chemin de foi » : ensemble retrouvons les étapes de ce chemin.

En quoi cette expérience des disciples nous aide à vérifier où nous sommes rendus sur le chemin de notre foi ?

Quelle place les événements de la passion et de la mort de Jésus tiennent dans notre foi ?

Les grandes questions de notre condition humaine : les souffrances, les épreuves, les échecs, le mort reçoivent-elles une lumière par tout ce que Jésus a vécu ?

Et la résurrection de Jésus : est-elle au centre de notre foi ?

Quelle place tiennent les Ecritures dans notre vie chrétienne. Est-ce que nous prenons soin de nous faire aider pour une bonne interprétation de la Bible ?

Est-ce que nous pouvons retrouver dans le récit des Disciples d’Emmaüs les principaux moments de la célébration de l’Eucharistie d’aujourd’hui ?

Nos « eucharisties » (nos messes) ou encore nos « fractions du pain », sont-elles pour des rendez-vous avec le Ressuscité ? Sont-elles le moment où nos yeux s’ouvrent pour le reconnaître ?

Et la proclamation des Ecritures dans nos assemblées : comment sont-elles faites ? Et nos homélies ?  Est-ce que la Parole de Dieu vient éclairer notre vie, dénoncer nos manques de foi, rendre nos cœurs brûlants d’amour pour Dieu et pour nos frères ?

La messe achevée, sommes-nous motivés pour témoigner par notre vie et nos paroles : Le Seigneur est vraiment ressuscité » ?

 

Ensemble prions

Prière : choisir un chant du temps pascal (carnet paroissial)

Oraison : Seigneur Jésus, ouvre nos esprits à l’intelligence des Écritures, comme tu le fis pour tes apôtres. Explique-nous ce qui te concerne dans la Loi de Moïse, dans les prophètes et les psaumes.

Alors, dans chaque pas de l’Ecriture, nous pourrons reconnaître ton visage, ô Ressuscité.

 

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 3ème DIMANCHE DE Pâques

 

 

 

 

 

 

 

 

 




3ième Dimanche de Pâques (Lc 24, 35-48)- Homélie du Père Louis DATTIN

Jésus ressuscité parle à ses apôtres

Luc 24, 35-48

Peut-être, frères et sœurs, avons-nous du mal à réaliser et à prendre conscience de l’importance de la Résurrection du Christ pour nos vies chrétiennes. Nous avons parfois tendance à mettre cette fête au niveau des précédentes et des suivantes… un épisode de la vie du Christ que nous célébrons au même titre que les autres, selon la chronologie de la vie du Seigneur et son application liturgique : il y a eu Noël , la Présentation du Christ au Temple , l’Annonciation, le 25 mars. Après Pâques, il y aura l’Ascension puis la Pentecôte et n’oublions pas ces fêtes auxquelles l’Eglise a donné beaucoup de solennités : le 15 août, celle de la Vierge Marie, la fête de tous les saints, le 1er novembre.

Attention ! Ne mettons pas la fête de Pâques au même niveau ! Ne l’inscrivons pas seulement dans la succession des fêtes de l’Eglise.

Pâques, c’est « LA FÊTE ». Pâques, c’est « l’ÉVÉNEMENT ». Pâques, c’est le tournant décisif pour le salut et l’histoire des hommes, à tel point que l’on peut dire, sans majorer la fête de Pâques, qu’il y a 2 histoires du monde :

avant Pâques, où les hommes étaient animés d’une grande espérance, période de recherche, d’attente, de yeux levés vers un horizon où tout se révèlera. C’est cette période qui correspond à ce que nous appelons « l’Ancien Testament », la Bible et son peuple élu et puis …

après Pâques, où tout le sens du monde et son explication devient, à la lumière de la Résurrection, un autre univers :

le même et pourtant absolument différent ! Par Jésus-Christ, mort et ressuscité, c’est l’entrée dans un monde nouveau où l’homme peut accéder à la vie divine, pénétrer dans un autre univers, « devenir » la famille de Dieu « et nous le sommes vraiment » insiste St-Jean. L’espoir devient réalité, l’attente devient le désir comblé, la recherche devient découverte. Les yeux n’ont plus à se lever vers un horizon lointain et irréel, mais à fixer les cicatrices du Ressuscité devant lesquelles nous n’avons plus qu’à dire, à genoux devant le Christ : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Pâques, c’est le retournement, le changement absolu, cet instant inouï et éblouissant qui fait que, d’un coup, l’univers est autre, que le monde n’est plus le même et qu’il ne sera jamais plus comme avant !

            Vous avez certainement eu, dans votre vie, un moment privilégié, un événement extraordinaire qui vous a marqué définitivement, si bien que lorsque vous vous référez à votre histoire, vous vous dîtes : dans ma vie, il y a avant ce moment-là… et après : de ces grandes joies ou grandes peines fulgurantes qui ne nous laissent pas intacts mais qui nous marquent définitivement, même à notre insu. Pâques, c’est la charnière des deux volets de l’histoire de l’Humanité. Tout d’abord, il y eut cette lente montée de la vie de l’esprit, millénaire après millénaire, jusqu’à ce que l’homme soit capable de concevoir, plus loin et plus grand que lui. Aidé par la révélation, il s’engage dans toutes sortes de pistes, à la recherche de l’absolu. Un peuple, élu, y arrive et Moïse pose la question fondamentale : « Qui es-tu ? ». Dieu lui révèle : « Je suis qui je suis », c’est-à-dire l’indicible, source et racine de toute existence « mouvement et être ».

Cette quête de Dieu n’est encore qu’extérieure à nous-mêmes. Arrive le moment où celui qui aime ne veut plus faire qu’un avec l’être aimé, où Dieu choisit d’être l’un de nous, parmi nous, homme parmi les hommes, levain de la pâte humaine pour la transformer et la diviniser à tel point qu’un jour, les hommes puissent dire à Dieu « Notre Père » et que ce Père, à son tour, puisse dire à chacun, comme au Christ lui-même : « Celui-ci est mon fils bien-aimé ».

 C’est ce que Dieu a pu dire de vous, le jour de votre Baptême, à chacun de vous : « Celui-ci est mon fils, ma fille bien aimé ». Grâce à la mort et à la Résurrection du Christ, vous mourrez au péché avec lui, et vous ressuscitez, vous aussi, avec lui, pour être introduit dans une vie nouvelle dont nous avons bien du mal à réaliser l’importance et la grandeur.

Pâques : point de départ d’une Humanité nouvelle, naissance d’un peuple de Dieu, l’Eglise en marche, à son tour, vers une autre « Terre promise » : le Royaume de Dieu, Royaume qui se construit déjà et qui, dans une gestation plus longue encore que celle du Messie, deviendra, un jour, la société idéale, « la Cité nouvelle » que nous annonce St-Augustin, la Cité enfin réconciliée, sous la conduite de son nouveau Moïse : Jésus-Christ Ressuscité dans “la Jérusalem céleste”.

Frères et sœurs, avec un tel langage, avec de tels objectifs, peut-être sommes-nous pris pour des rêveurs, des utopistes, des irréalistes, un peu comme St-Paul annonçant la Résurrection à Athènes et à qui les Grecs, en ricanant, répondent : « Nous t’entendrons là-dessus une autre fois ». Au mot de « Résurrection », les uns se moquaient, les autres le quittaient ». « Résurrection », c’était pourtant le mot-clé, l’événement central, la seule vraie mutation de l’Humanité.

Peut-être ces Athéniens avaient-ils pour excuse de croire que ce n’était qu’un événement. « Pour demain », « Nous t’entendrons plus tard », disent-ils et là, ils se sont trompés, comme nous-mêmes, à notre tour, nous faisons erreur. Le Royaume de Dieu, il n’est pas « pour demain« .  Il est pour aujourd’hui, il est actuel. Il est déjà en chantier. Le Royaume de Dieu, nous répète le Christ, il est déjà , au milieu de vous. Cette Résurrection du Christ, elle a déjà eu lieu ; elle nous a, nous-mêmes, déjà changés à notre Baptême ! Nous sommes morts et ressuscités avec le Christ, depuis Pâques, c’est-à-dire le « passage ». Nous sommes déjà passés dans le Royaume. La Mer Rouge est derrière nous. « La Cité nouvelle, la Jérusalem Céleste » est déjà en chantier.

Il ne s’agit pas pour nous d’un au-delà, mais d’un déjà-là à mettre en place, à construire, à faire grandir et à développer selon les plans de l’Evangile. Ne faisons pas comme si le plan de cette Humanité nouvelle n’existait pas. N’agissons pas comme si l’homme idéal n’était pas encore venu. Jésus-Christ, Ressuscité, prototype de l’Homme, de tout l’homme, à la fois modèle et chef de chantier de la société future et définitive, nous conduit et nous structure en société idéale, déjà existante, déjà embryonnaire, mais que nous avons, au cours des siècles, génération après génération, à mettre en place.

Le Royaume de Dieu est une œuvre de longue haleine. Et, nous chrétiens, que nous soyons de simples citoyens, des élus, des responsables ou des hommes d’état, n’oublions pas, qu’à l’instar de ces ouvriers des cathédrales qui ne voyaient jamais leur œuvre achevée, mais qui savaient qu’elle le serait un jour, nous avons, nous aussi, à notre niveau, à bâtir, à construire cette Cité de Dieu, cette Jérusalem Céleste, ce Royaume de Dieu dont nous sommes déjà, depuis la Résurrection du christ, des citoyens à part entière. AMEN




Dimanche de la Divine Miséricorde (Jean 20, 19-31), Père Rodolphe EMARD.

Ce deuxième dimanche de Pâques est celui de la Divine Miséricorde. Ce dimanche a été institué pour toute l’Église universelle par le saint pape Jean-Paul II, le 30 avril 2000. C’était le jour de la canonisation de Sœur Faustine, une religieuse polonaise du début du XXème siècle[1].

Nous savons que Sœur Faustine a eu des apparitions de Jésus. Elle a rapporté notamment dans son Petit Journal cette demande de Jésus : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde »[2].

Jésus lui en donne le sens : « Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde (…) Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l ‘écarlate. Ma miséricorde est si grande »[3].

 

Ce dimanche nous rappelle que par son mystère pascal, sa mort et sa Résurrection, le Christ nous a réconcilié avec Dieu, il nous a obtenu le pardon de Dieu. La miséricorde du Christ est pour chacun de nous !

En ce dimanche, chacun est invité personnellement à redécouvrir et à accueillir cette miséricorde du Christ dans sa vie. Cette miséricorde nous sauve ! Aucun péché ne peut nous écarter du Christ si nous lui demandons sincèrement pardon, même pour le péché qui est « comme l’écarlate », rouge vif.

Il y a donc un pas à franchir, oser nous approcher sans peur de Jésus miséricordieux. Cela suppose un acte de foi, de croire sans avoir vu, comme le Christ nous l’invite dans l’évangile de ce dimanche : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. ». Personne ne pourra nous contraindre de croire, c’est à chacun de se décider ou pas pour le Christ ressuscité.

Thomas est un personnage qui nous est fort sympathique car son expérience de foi est proche de la nôtre sous certains traits. Nous sommes une génération très portée sur ce que la science peut prouver. On reste souvent qu’au domaine du palpable, de ce qu’on peut toucher. C’était le cas de Thomas au départ : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

C’est bien ce qui nous freine dans notre chemin de foi, nous nous arrêtons trop souvent qu’à ce que nous voyons de nos yeux de chair. Plusieurs de nos contemporains disent : « Je ne crois que ce que je vois ! » Pourtant, beaucoup des choses existent et que nous ne voyons pas et ces choses ont des effets sur nous : l’air, les ondes, les rayons ultraviolets, les microbes…

Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas que ça n’existe pas. Il en est de même pour les affaires de la foi. Antoine de Saint-Exupéry disait ou faisait dire au Petit Prince : « L’essentiel est invisible pour les yeux » ; « On ne voit bien qu’avec le cœur ».

Oui le Christ existe, il est ressuscité mais pour le rencontrer il faut descendre dans son cœur. Il est en nous, au plus profond de nous depuis notre baptême, c’est-là qu’il faut le chercher. Là, il nous faut opter pour les « yeux du cœur ».

Chers enfants de la première année de catéchèse, vous êtes huit ce matin à vous présenter pour recevoir le baptême. Par le baptême, vous serez unis à Jésus pour toute votre vie. Apprenez à le connaître, à l’aimer un peu plus chaque jour. Thomas dans l’évangile va progresser dans son expérience de foi et il va nous donner la plus belle profession de foi concernant Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Le Christ est notre Seigneur et notre Dieu. Il vous aime chers enfants d’un amour infini et il ne veut que votre bonheur. Alors accueillez-le dans vos vies.

Le baptême est la première étape de votre parcours. Il faudra vous préparer au sacrement de l’eucharistie, à la première communion avec vos autres camarades de première année, déjà baptisés. Vous continuerez la catéchèse sur trois années encore pour approfondir votre relation à Jésus, jusqu’au sacrement de la confirmation. Notre relation à Jésus est l’histoire de toute notre vie ! Nous vous souhaitons une belle route avec lui !

Et nous frères et sœurs, que la démarche de ces huit enfants nous donne d’oser un vrai pas pour le Christ. Que nous puissions le voir avec les yeux de notre cœur. Que nous puissions réellement nous ouvrir à son pardon. Son pardon a vraiment le pouvoir de nous restaurer et de nous relever. Son pardon nous pousse à ne pas nous résigner de nos échecs et de nos erreurs.

Le pardon du Christ peut vraiment nous faire rebondir si nous le recevons dans nos vies, dans nos relations, dans nos engagements et dans les responsabilités qui nous sont confiées. Cela me permet de vous rappeler que ce pardon du Christ peut se vivre concrètement dans le sacrement de la Réconciliation. Puissions-nous le redécouvrir dans nos vies.

Belle fête de la Divine Miséricorde à tous. Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! Alléluia.

[1] Faustine était une religieuse mystique surnommée « l’apôtre de la Miséricorde divine ». Elle est née le 25 août 1905 et morte le 05 octobre 1938. Elle était religieuse de Notre-Dame de la Miséricorde.

[2] Petit Journal, 299.

[3] Petit Journal, 699.




Fête de la Miséricorde Divine Dimanche 7 avril à l’Eglise St Jean Evangéliste Petite-Ile

Marie Madeleine et le bon larron…

Pourquoi eux ? Et pourquoi pas moi ?

 

Pour la fête de la Divine Miséricorde,

Les sœurs de la Fraternité Apostolique Miséricordieux et

l’équipe d’animation animent une veillée de prières,

le dimanche 7 avril 2024 à 15h00

à l’Eglise St Jean Evangéliste à Petite-Ile

L’enseignement sera donné par le

Frère Manuel Rivero, O. P.

Venez tels que vous êtes !

 

 




Audience Générale du Mercredi 3 avril 2024

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 3 Avril 2024


Catéchèse – Les vices et les vertus – 13. La justice

Chers frères et sœurs, nous parlons aujourd’hui de la seconde vertu cardinale : la justice. Le catéchisme la définit comme une volonté constante et inébranlable de rendre à Dieu et au prochain ce qui lui est dû. Elle est la vertu sociale par excellence car elle cherche à régler avec équité les rapports entre personnes. Elle est fondamentale pour une coexistence pacifique. Son but est que chacun soit traité selon sa dignité. Sans justice, les conflits émergent et la loi du plus fort prévaut.

L’homme juste est simple et droit, il établit avec les autres des rapports sincères, sans dissimulation. Il aime et respecte la loi sachant que celle-ci protège les démunis de l’arrogance des puissants. En effet, il ne peut y avoir de bien véritable pour les uns s’il n’y en a pas pour les autres. Les hommes justes ne sont pas des moralistes qui se posent en censeurs mais des personnes droites qui ont faim et soif d’équité et qui rêvent de la fraternité universelle dont notre monde a besoin. Ces hommes attirent la grâce et les bénédictions sur eux et sur le monde dans lequel ils vivent.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier:  les paroisses et les jeunes venus de France. En cette semaine de Pâques, que la lumière du Seigneur Ressuscité nous éclaire dans la rechercher la justice, pour bâtir un monde fraternel.

Que Dieu vous bénisse.