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Mercredi des Cendres par P. Claude TASSIN (Spiritain)

Commentaires des Lectures du mercredi 18 février 2015

CENDRE

 

Joël 2, 12-18 (Appel à la pénitence)

Qui a vu un paysage ravagé par les criquets comprendra le ton tragique du prophète (vers 400 avant notre ère). Joël 1 voit la campagne judéenne dévastée par les sauterelles. En Joël 2, 3-12 ces insectes deviennent une armée surhumaine qui va s’abattre sur Jérusalem. C’est le terrible « jour du Seigneur ». Il faut réagir.

1) D’abord, il faut instituer un jeûne et une *prière, revenir au Seigneur en déchirant son cœur, et pas seulement les vêtements, comme le prescrivaient les liturgies pénitentielles. Alors, voyant cela, Dieu manifesterait ses quatre qualités : il est tendre, miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour (comparer Exode 34, 6). Il reviendrait sur sa décision de sévir, et les sacrifices du Temple interrompus par le désastre pourraient alors reprendre.

2) Au repentir personnel doit s’ajouter une démarche communautaire. Elle est annoncée au son du cor, comme au jour du Grand Pardon, le Yôm Kippour (Lévitique 25, 9). Ce Kippour exceptionnel devra rassembler tout le peuple, des vieux aux nourrissons et jusqu’aux jeunes mariés nichés dans leur chambre. Les prêtres imploreront la pitié du Seigneur selon le thème suivant : si nous n’avons-nous-mêmes aucun mérite, il y va de ton honneur de mettre fin à à notre punition. Sinon les païens diront, par moquerie : « Qui donc est leur Dieu », impuissant ? Cf. Psaume 41, 4,11.

Joël a peut-être seulement imaginé ce désastre, mais il rappelle à toutes les générations de croyants que l’histoire offre de tristes surprises qui nous remettent devant la fragilité de notre vie. Il faut les devancer par le repentir personnel et communautaire. Tel est aussi le sens du carême.

* Prière, jeûne et miséricorde. « Il y a trois actes en lesquels la foi se tient, la piété consiste, la vertu se maintient : la prière, le jeûne, la miséricorde. La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. Prière, miséricorde, jeûne : les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie… Qui prie doit jeûner; qui jeûne doit avoir pitié. Qu’il écoute l’homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté. Il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d’entendre lorsqu’on le supplie » (Pierre Chrysologue, 5e siècle).

 

2 Corinthiens 5, 20 – 6, 2 (« Laissez-vous réconcilier avec Dieu »)

Les Corinthiens ont critiqué les méthodes missionnaires de Paul et de ses coéquipiers, et celui-ci s’est expliqué. Il conclut à présent par un appel pressant à la réconciliation :

1) Les apôtres sont des ambassadeurs, en place et lieu du Christ, pour que, par eux, les chrétiens entendent l’appel de Dieu.

2) L’appel dit ceci : Soyez réconciliés avec Dieu et par lui. En fait, selon le contexte, il s’agit autant d’une *réconciliation avec Paul qu’avec Dieu.

3) Le Christ qui réconcilie est celui que Dieu a identifié au péché. Entendons que, par la croix, Jésus a subi le sort des pécheurs pour que nous nous reconnaissions, nous pécheurs, dans sa déchéance, et que nous comprenions sa solidarité avec nous. Dieu ne demande que cet aveu de notre foi pour nous considérer comme des justes à ses yeux.

4) Paul veut en venir à ceci : Corinthiens, puisque nous (les apôtres) travaillons avec lui (le Christ), votre mépris momentané pour moi s’identifiait à l’humiliation momentanée du Crucifié. Maintenant, laissez enfin agir en vous la grâce de Dieu.

5) Car, dans l’Écriture, ce « maintenant » du salut était la mission du Serviteur prophète (Isaïe 49, 8), figure du Christ et de ses envoyés.

Le carême, temps de la réconciliation, peut être aussi un temps de clarification dans les relations entre les chrétiens et leurs divers « ministres ».

* Réconciliation. C’est saint Paul qui a fait entrer le mot « réconciliation » dans le vocabulaire théologique (voir Romains 5, 8-11). Il est investi du « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5, 18), comme il est « ministre d’une alliance nouvelle » (2 Corinthiens 3, 6). Le mot grec katallagè, traduit par « réconciliation », ne désignait pas au départ une démarche impliquant deux partenaires égaux. Il évoquait, dans le domaine politique, la décision d’un souverain restituant à une cité les droits qu’elle avait perdus pour s’être révoltée contre lui. C’est d’ailleurs cette grâce dont, par l’Empereur romain, avait bénéficié la ville de Corinthe.

Matthieu 6, 1-6.16-18 (L’aumône, la prière et le jeûne comme Dieu les aime)

Toute religion a ses « piliers », des pratiques qui unissent ses membres comme des signes d’identité, faute de quoi elle ne serait qu’une idéologie informe. L’islam a ses cinq piliers, expansion des trois piliers du judaïsme : l’aumône, la prière et le jeûne.

La « justice » authentique

Dans l’Église de Matthieu, les chrétiens d’origine juive tenaient à ces trois piliers. Le Sermon sur la montagne en confirme la valeur. Il les appelle, littéralement et en résumé, « votre justice  », c’est-à-dire, au sens religieux du mot, votre manière de vous comporter et d’agir, pour que Dieu vous considère comme des justes à ses yeux. Mais il en définit les conditions d’application. Cette justice cherche l’amitié de Dieu. C’est donc le Père que l’on prendra à témoin de ces trois pratiques. En son jugement final, lui seul nous dira si nous avons agi comme il l’attendait de nous. Mais si l’on veut prendre les gens à témoin de ce que l’on fait de bien, alors qu’on se contente de l’appréciation des gens, et qu’on ne cherche pas d’autre récompense, car on a perverti toute l’affaire. Ceci vaut pour les trois piliers.

L’aumône

Chez les Juifs anciens, l’aumône n’est pas la pièce jetée négligemment au mendiant. Elle joue le rôle de nos institutions d’assistance et de solidarité sociale. On l’appelait « [acte de] justice », un terme qui est passé en arabe dans le Coran. Une riche spiritualité s’était développée autour de ce thème, à savoir, notamment, que l’aumône attire le pardon de Dieu sur celui qui l’exerce. Jésus ne la renie pas ; il en dénonce seulement le caractère ostentatoire chez certains : les dons faits en pleine rue, les « coups de trompette » lors de quêtes fructueuses à la synagogue.

La prière

S’agissant de la *prière personnelle, Matthieu raille deux cas : ceux qui s’arrêtent pile au carrefour pour accomplir à l’heure requise l’une des trois prières quotidiennes prescrites ; ceux qui sont debout tout seuls dans la synagogue pour faire leur prière (tandis que les autres, assis, écoutent les lectures ?). Jésus ne récuse pas la prière en commun. Il dénonce seulement les simagrées d’une piété qui perdrait la spontanéité de l’enfant rejoignant le Père au fond de la maison pour se confier à lui. La liturgie saute ici le texte du Notre Père (versets 7-13), modèle de la prière communautaire et personnelle, et dont les dernières demandes (Donne-nous aujourd’hui notre pain…) auraient paru trop intimes aux scribes de la synagogue.

Le jeûne

Dans l’Ancien Testament, jeûner était un signe de deuil en général, de supplication lors des désastres nationaux. Mais les pharisiens comprirent que le vrai désastre était le péché. Aussi jeûnaient-ils deux fois par semaine (cf. Luc 18, 12). Bien, dit Jésus ! Mais ôtez donc ces signes de deuil (ne pas se laver, ne pas se parfumer) qui, en fait, servent à vous faire bien voir des gens.

Jésus assure l’avenir de ces pratiques, mais d’après les critiques de l’évangile de Matthieu, dans le sens de la discrétion : c’est affaire d’intimité avec le Père. C’est la piste que l’Église propose au seuil du carême. Mais, pour critiquer avec justesse ces pratiques, il faut commencer par les observer.

* Une prière personnelle. « Beaucoup se rendent à l’église, y récitent des milliers de formules de prières ; et quand ils en sortent, ils ne savent pas ce qu’ils ont fait ; ils ont fait mouvoir leurs lèvres, mais n’ont pas eux-mêmes compris ce qu’ils disaient. Toi, donc, qui n’entends point ta propre prière, comment veux-tu que Dieu entende ta prière ? (…) Si tu es hors de l’église, prie et dis « Prends pitié ! » Fais-le, non seulement des lèvres, mais aussi du cœur. Dieu écoute aussi ceux qui se taisent. Il ne demande pas un endroit de prière, il demande un mouvement de l’âme. Tu es le temple de Dieu, ne va pas chercher un endroit, il faut uniquement un mouvement de volonté » (saint Jean Chrysostome).

 




Audience Générale du Mercredi 11 février 2015

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 février 2015


 

Frères et sœurs, les enfants sont un don de Dieu. Ils sont la joie de la famille comme de la société. L’expérience d’être fils, d’avoir été aimé en premier avant même de venir au monde, sans aucun mérite, permet de découvrir la dimension gratuite de l’amour de Dieu, qui est le fondement de la dignité personnelle. Aujourd’hui, il est plus difficile pour les enfants d’envisager l’avenir. Il est juste qu’ils désirent, sans arrogance ni présomption, un monde meilleur ; mais ils doivent, selon le quatrième commandement, honorer leur père et leur mère, afin de garantir l’avenir de la société, car il y a un lien entre l’espérance d’un peuple et l’harmonie entre les générations. Une société qui n’aime pas s’entourer d’enfants, qui les considère comme un souci et un risque, et les familles nombreuses comme un poids, est une société déprimée.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres de la société Jean-Marie Vianney, avec Monseigneur Guy-Marie Bagnard, et le Séminaire de Nantes. Je salue également tous les jeunes de France venus nombreux, en particulier du Diocèse de Sens accompagnés de Monseigneur Patenôtre.

En communion avec tous les pèlerins de Lourdes, je prie la Vierge Marie pour toutes vos familles ; qu’elles sachent toujours accueillir la vie avec générosité et faire la joyeuse expérience de la fraternité.

Que Dieu vous bénisse.




6ième dimanche ordinaire B par P. Claude TASSIN (Spiritain)

Commentaires des Lectures du dimanche 15 février 2015

Livre des Lévites 13, 1-2.45-46 (La loi ancienne sur les lépreux)

Les chapitres 11 – 16 du livre du Lévitique développent les règles sur le pur et l’impur. Ce registre englobe aussi bien le classement des animaux propres et impropres à la consommation que la réglementation des rapports sexuels, mais aussi les maladies apparentées à *la lèpre (Lévitique 13). Le mot recouvre ici diverses affections cutanées et s’étend jusqu’à la moisissure des maisons et des tissus. Il revient aux prêtres (Aaron, ses fils, ses successeurs) de déterminer la gravité des cas (versets 3-44), non point tant comme comme médecins que comme dépositaires des lois sur le pur et l’impur. Il leur revient aussi de réintégrer le lépreux guéri par un rituel approprié (Lévitique 14, 1-32).

Le lépreux déclaré tel prend l’accoutrement des gens en deuil (vêtements déchirés, pilosité non soignée). Il se retire de la cité et avertit à haute voix de son impureté ceux qui risqueraient de le toucher. Ces mesures indiquent la difficulté à enrayer la contagion présumée et veulent protéger la communauté. Mais la notion d’impureté déborde cet aspect médical.

Est impur, rituellement et non moralement – mais la distinction s’avérait fragile pour des esprits peu éclairés ! – ce qui atteint l’intégrité physique, ce qui touche la mort, ce qui est déperdition vitale et qui, attentant à la sainteté rituelle du Peuple saint, interdit l’accès au Temple du Dieu saint. Cette impureté n’est pas un péché. Par exemple, si le contact avec un cadavre rend impur, c’était un devoir moral que de se rendre impur pour ensevelir les morts. Voir l’incident raconté en Tobie 2, 1-5 Il reste que cette notion de pureté pouvait élever des barrières sociales injustes que Jésus a contestées, dès sa guérison du lépreux (évangile).

* La lèpre. Jusqu’aux 16e -17e siècles où l’on savait pas soigner les lèpreux, reclus dans les « maladreries », certaines églises de France connaissaient encore un rituel de mise en isolement des lépreux. Pour cette triste cérémonie, on prenait les lectures bibliques soit de la messe de Requiem, soit celles des « confesseurs de la foi », parce que la maladie assimilait le lépreux à la Passion du Seigneur (ainsi dans le rituel d’Amiens).

 

1 Corinthiens 10, 31 – 11, 1 (Ne scandaliser personne)

Ces versets de Paul peuvent paraître énigmatiques. Il faut en reprendre le contexte socioreligieux.

Le chrétien pouvait-il acheter de la viande qui avait d’abord été offerte aux dieux païens ? Pouvait-il en manger dans l’annexe d’un temple, si un ami païen l’y invitait ? À ces questions des Corinthiens, Paul a répondu depuis le chapitre 8 de l’épître, avec de multiples nuances. Dans sa conclusion, il pose à présent les jalons de la vraie liberté chrétienne.

Une liberté totale, sous le rgard de Dieu…

Quoi que nous fassions, « manger, boire ou n’importe quoi d’autre », faisons-le « pour la gloire de Dieu », pour que Dieu soit honoré et reconnu à travers notre comportement. En passant, l’Apôtre fait allusion à la bénédiction juive de la table, qui rend gloire à Dieu pour la nourriture reçue de lui, d’où qu’elle vienne.

… dans le respect des diverses sensibilités

Gardons-nous d’imposer nos vues, et d’être un obstacle pour le cheminement de foi des autres ; respectons les diverses sensibilités : celles des chrétiens d’origine juive et celles chrétiens d’origine païenne, et aidons le projet de « l’Église de Dieu » qui cherche à rassembler les différents courants qui l’habitent.

Au prix de certains renoncements personnels

L’Apôtre s’adapte à tout le monde (cf. 1 Corinthiens 9, 19-23), crucifiant en quelque sorte son intérêt personnel au profit de « la multitude des hommes » parce qu’il veut leur salut. Pour lui, tout homme est « ce frère pour qui le Christ est mort » (1 Corinthiens 8, 11). La vraie liberté se donne pour but le service de l’autre : « Que (votre) liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair ; mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres » (Galates 5, 13).

Marc 1, 40-45 (Purification d’un lépreux)

Après les guérisons du démoniaque et de la belle-mère de Simon, à Capharnaüm (Marc 1, 21-31), voici un troisième geste miraculeux, la purification d’un lépreux, quelque part en Galilée. Ces trois gestes miraculeux, outre une restauration physique, constituent une réintégration sociale dans la vie normale. En cela, Jésus est différent d’autres faiseurs de miracles qui se faisaient escorter dans leurs déplacements par des gens qu’ils avaient guéris et devenaient leur enseigne publicitaire.

La requête et la purification

Le lépreux a pu entendre parler de Jésus, selon Marc 1, 28. L’évangéliste souligne la foi du personnage à qui il a fallu d’abord braver l’interdit de son isolement (cf. 1ère lecture). Puis sa supplication à genoux signifie qu’il voit en Jésus un « homme de Dieu », doué de pouvoirs de guérison. Sa confiance culmine en une simple proposition : « Si tu le veux ». Pour lui, Jésus « peut », et tout est suspendu à son seul vouloir. L’homme, notons-le, ne demande pas la guérison, mais la purification. Plus qu’au retour à la santé, il aspire à sa réintégration, à la fin de l’impureté rituelle qui le met au ban de la société. Mais toute maladie, lèpre ou autre, ne met-elle pas, de quelque manière, à l’écart de la société ?

La tendresse, la pitié, déclenche l’initiative de Jésus. Il veut que le suppliant « soit purifié » (sous-entendu : par Dieu). Le résultat est instantané : la maladie quitte l’homme et, conséquence espérée, il recouvre la pureté. Soulignons que, pour ce faire, Jésus se compromet, devenant lui-même provisoirement impur, en touchant le lépreux. D’où la notice évangélique selon laquelle il était obligé d’éviter les lieux habités ». Mesure inefficace pourtant, puisque « de partout on venait à lui ».

Au lieu de l’expression « saisi de compassion devant cet homme », certains manuscrits disent : « s’étant mis en colère… », et c’est peut-être là le texte primitif : Jésus se laisse fléchir, mais à contre-cœur : il craint les conséquences qu’évoque la suite du récit.

« Ne dis rien à personne »

Cette fois, l’ensemble des manuscrits atteste bien la sévérité de Jésus qui signifie le refus de toute publicité. Ce refus s’interprète à deux niveaux, comme on le verra. Simplement, fidèle à la Loi, Jésus envoie l’homme vers le prêtre. Celui-ci confirmera la purification du lépreux, selon Lévitique 14, 1-32, et le réintégrera dans la communauté. La fin de l’avertissement sonne moins clairement que dans notre traduction liturgique. En effet, on lit, littéralement : « Donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit : cela sera pour les gens un témoignage ». Plus littéralement : « cela sera pour eux », c’est-à-dire sans doute pour les prêtres, ou peut-être contre eux, s’ils contestaient la mission de Jésus.

Le silence impossible

L’homme guéri, purifié, ne garde pas le silence. Conséquence immédiate, répétons-le, Jésus doit provisoirement éviter les villes et bourgades, puisque, en touchant le lépreux, il s’est mis, aux yeux de la Loi juive, en situation d’impureté. En même temps, Marc signale l’afflux des gens vers Jésus, comme s’ils pressentaient en lui l’abolition des barrières de* pureté rituelle.

Plus au fond, à travers l’ordre de Jésus : « Ne dis rien à personne », Marc met en œuvre le thème qu’on appelle chez lui « le secret messianique ». Certains Juifs attendaient du Messie (ou du nouvel Élie ou Élisée) la guérison des lépreux Comparer 2 Rois 5). Chaque fois qu’il accomplit un miracle attribué au Messie – on en trouve la liste en Matthieu 11, 4-5 –, Jésus impose le silence. Silence impossible, pourtant : « Cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle. » La puissance du Christ ne peut que transparaître chez quiconque en bénéficie et qui, nouvel évangéliste, « proclame beaucoup de choses et répand la parole ». Voir le même schéma en Marc 4, 36.

Dans ce miracle, Jésus est celui qui se compromet, au mépris de sa propre pureté rituelle, pour réintégrer l’homme considéré comme impur et, par là, mis à l’écart. Il agit réellement dans nos vies, mais dans le secret, refusant tout éclat tapageur.

* La pureté rituelle. La pureté rituelle et l’impureté rituelle (comme de mettre des chaussures, même neuves, sur la table de la salle à manger – ça ne se fait pas !) tendent, dans toute religion, à se confondre avec le domaine de la pureté morale, voire à s’y substituer. On s’accusera, en confession, d’avoir mangé de la viande un vendredi de carême, mais on ne s’accusera pas d’avoir souillé, par des propos médisants, l’honneur du voisin… Jésus, comme en Marc 7, s’est employé à distinguer ces deux sphères, à soumettre le rituel à l’éthique.

 




Qui est l’Esprit Saint communiqué par Jésus ?

par le Père Daniel WOILLEZ :
A LA LUMIERE DU CATECHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE.

L’Esprit-Saint n’a pas de visage. D’où la difficulté de faire passer l’Esprit-Saint dans la foi commune des chrétiens.
Et pourtant c’est le mystère de l’Esprit-Saint qui donne au christianisme ce qui le caractérise. C’est tout le crédo qui s’évanouit, si on fait l’impasse sur l’Esprit-Saint tel qu’il est reconnu et accepté par la foi.
Jésus nous a dit l’importance de l’Esprit-Saint : « Lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière ».
D’où l’importance de découvrir le rôle de l’Esprit-Saint.

LA REVELATION DE LA TRINITE. (DE LA VIE INTIME DE DIEU.)

« Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. 683. 687.
683  » Nul ne peut appeler Jésus Seigneur sinon dans l’Esprit Saint  » (1 Co 12, 3).  » Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père !  » (Ga 4, 6). Cette connaissance de foi n’est possible que dans l’Esprit Saint. Pour être en contact avec le Christ, il faut d’abord avoir été touché par l’Esprit Saint. C’est lui qui vient au devant de nous, et suscite en nous la foi. De par notre Baptême, premier sacrement de la foi, la Vie, qui a sa source dans le Père et nous est offerte dans le Fils, nous est communiquée intimement et personnellement par l’Esprit Saint dans l’Église : Le Baptême nous accorde la grâce de la nouvelle naissance en Dieu le Père par le moyen de son Fils dans l’Esprit Saint. Car ceux qui portent l’Esprit de Dieu sont conduits au Verbe, c’est-à-dire au Fils ; mais le Fils les présente au Père, et le Père leur procure l’incorruptibilité. Donc, sans l’Esprit, il n’est pas possible de voir le Fils de Dieu, et, sans le Fils, personne ne peut approcher du Père, car la connaissance du Père, c’est le Fils, et la connaissance du Fils de Dieu se fait par l’Esprit Saint (S. Irénée, dem. 7).

687 « Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu  » (1 Co 2, 11). Or, son Esprit qui le révèle nous fait connaître le Christ, son Verbe, sa Parole vivante, mais ne se dit pas lui-même. Celui qui  » a parlé par les prophètes  » nous fait entendre la Parole du Père. Mais lui, nous ne l’entendons pas. Nous ne le connaissons que dans le mouvement où il nous révèle le Verbe et nous dispose à L’accueillir dans la foi. L’Esprit de Vérité qui nous  » dévoile  » le Christ  » ne parle pas de lui-même  » (Jn 16, 13). Un tel effacement, proprement divin, explique pourquoi  » le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne le voit pas ni ne le connaît « , tandis que ceux qui croient au Christ le connaissent parce qu’il demeure avec eux (Jn 14, 17).

La vérité de Dieu est bien au-delà de ce que la raison humaine peut en dire. Réalité des personnes divines. 689

689 Celui que le Père a envoyé dans nos coeurs, l’Esprit de son Fils (cf. Ga 4, 6) est réellement Dieu. Consubstantiel au Père et au Fils, il en est inséparable, tant dans la Vie intime de la Trinité que dans son don d’amour pour le monde. Mais en adorant la Trinité Sainte, vivifiante, consubstantielle et indivisible, la foi de l’Église professe aussi la distinction des Personnes. Quand le Père envoie son Verbe, Il envoie toujours son Souffle : mission conjointe où le Fils et l’Esprit Saint sont distincts mais inséparables.

Certes, c’est le Christ qui paraît, Lui, l’Image visible du Dieu invisible, mais c’est l’Esprit Saint qui Le révèle. C’est l’Esprit qui doit le révéler. 684

684 L’Esprit Saint par sa grâce, est premier dans l’éveil de notre foi et dans la vie nouvelle qui est de  » connaître le Père et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ  » (Jn 17, 3). Cependant il est dernier dans la révélation des Personnes de la Trinité Sainte. S. Grégoire de Nazianze,  » le Théologien « , explique cette progression par la pédagogie de la  » condescendance  » divine : L’Ancien Testament proclamait manifestement le Père, le Fils plus obscurément. Le Nouveau a manifesté le Fils, a fait entrevoir la divinité de l’Esprit. Maintenant l’Esprit a droit de cité parmi nous et nous accorde une vision plus claire de lui-même. En effet il n’était pas prudent, quand on ne confessait pas encore la divinité du Père, de proclamer ouvertement le Fils et, quand la divinité du Fils n’était pas encore admise, d’ajouter l’Esprit Saint comme un fardeau supplémentaire, pour employer une expression un peu hardie… C’est par des avances et des progressions  » de gloire en gloire  » que la lumière de la Trinité éclatera en plus brillantes clartés (S. Grégoire de Naz., or. theol. 5, 26 : PG 36, 161C).

L’Esprit ne parle pas de lui-même. Il ne se dit pas et nous ne l’entendons pas. 687

687. Cf. ci-dessus. »

C’est dans son oeuvre que l’Esprit se révèle. 688.

688 L’Église, communion vivante dans la foi des apôtres qu’elle transmet, est le lieu de notre connaissance de l’Esprit Saint :
– dans les Écritures qu’Il a inspirées ;
– dans la Tradition, dont les Pères de l’Église sont les témoins toujours actuels ;
– dans le Magistère (Enseignement) de l’Église qu’Il assiste ;
– dans la liturgie sacramentelle, à travers ses paroles et ses symboles, où l’Esprit Saint nous met en communion avec le Christ ;
– dans la prière dans laquelle Il intercède pour nous ;
– dans les charismes (grâces particulières) et les ministères par lesquels l’Église est édifiée ;
– dans les signes de vie apostolique et missionnaire ;
– dans le témoignage des saints où Il manifeste sa sainteté et continue l’oeuvre du salut.
L’Esprit-Saint est lui-même révélateur de la Parole. 111. 1101.
111 Mais puisque l’Écriture Sainte est inspirée, il y a un autre principe de l’interprétation juste, non moins important que le précédent, et sans lequel l’Écriture demeurerait lettre morte :  » La Sainte Écriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger  » (DV 12, § 3).
Le Concile Vatican II indique trois critères pour une interprétation de l’Écriture conforme à l’Esprit qui l’a inspirée (cf. DV 12, § 3) :

1. Le contenu et l’unité de l’Ecriture tout entière. (Il n’y a pas de contradictions entre des textes. Nécessité de mieux les comprendre.)
2. La Tradition vivante de l’Eglise.
3. L’analogie de la foi. (Les points comparables.)
1101 C’est l’Esprit Saint qui donne aux lecteurs et aux auditeurs selon les dispositions de leurs coeurs, l’intelligence spirituelle de la Parole de Dieu. A travers les paroles, les actions et les symboles qui forment la trame d’une célébration, Il met les fidèles et les ministres en relation vivante avec le Christ, Parole et Image du Père, afin qu’ils puissent faire passer dans leur vie le sens de ce qu’ils entendent, contemplent et font dans la célébration.

L’Esprit-Saint est l’auteur des livres inspirés. 105. 1100.

105 Dieu est l’Auteur de l’Écriture Sainte.  » La vérité divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Écriture, y a été consignée sous l’inspiration de l’Esprit Saint « .
 » Notre Sainte Mère l’Église, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint ils ont Dieu pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même  » (DV 11).

1100 La Parole de Dieu. L’Esprit Saint rappelle d’abord à l’assemblée liturgique le sens de l’événement du salut en donnant vie à la Parole de Dieu qui est annoncée pour être reçue et vécue :
Dans la célébration de la liturgie, la sainte Écriture a une importance extrême. C’est d’elle que sont tirés les textes que l’on lit et que l’homélie explique, ainsi que les psaumes que l’on chante ; c’est sous son inspiration et dans son élan que les prières, les oraisons et les hymnes liturgiques ont jailli, et c’est d’elle aussi que les actions et les symboles reçoivent leur signification (SC 24).

Il nous donne de comprendre la Parole. 111. 1101.

111 Mais puisque l’Écriture Sainte est inspirée, il y a un autre principe de l’interprétation juste, non moins important que le précédent, et sans lequel l’Écriture demeurerait lettre
morte :  » La Sainte Écriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger  » (DV 12, § 3).
Le Concile Vatican II indique trois critères pour une interprétation de l’Écriture conforme à l’Esprit qui l’a inspirée (cf. DV 12, § 3) : (Cf ; supra.)

1101 C’est l’Esprit Saint qui donne aux lecteurs et aux auditeurs selon les dispositions de leurs coeurs, l’intelligence spirituelle de la Parole de Dieu. A travers les paroles, les actions et les symboles qui forment la trame d’une célébration, Il met les fidèles et les ministres en relation vivante avec le Christ, Parole et Image du Père, afin qu’ils puissent faire passer dans leur vie le sens de ce qu’ils entendent, contemplent et font dans la célébration.

Il dispose le croyant à l’accueillir dans la foi. 91. 93. 108.

91 Tous les fidèles ont part à la compréhension et à la transmission de la vérité révélée. Ils ont reçu l’onction de l’Esprit Saint qui les instruit (cf. 1 Jn 2, 20. 27) et les conduit vers la vérité toute entière (cf. Jn 16, 13).

93  » Grâce en effet à ce sens de la foi qui est éveillé et soutenu par l’Esprit de vérité, et sous la conduite du Magistère sacré, (…) le Peuple de Dieu s’attache indéfectiblement à la foi transmise aux saints une fois pour toutes, il y pénètre plus profondément en l’interprétant comme il faut et dans sa vie la met plus parfaitement en oeuvre  » (LG 12).

108 Cependant, la foi chrétienne n’est pas une  » religion du Livre « . Le christianisme est la religion de la  » Parole  » de Dieu,  » non d’un verbe écrit et muet, mais du Verbe incarné et vivant  » (S. Bernard, hom. miss. 4, 11 : Opera, ed. J. Leclercq-H. Rochais, v. 4 [Romae 1966] p. 57). Pour qu’elles ne restent pas lettre morte, il faut que le Christ, Parole éternelle du Dieu vivant, par l’Esprit Saint nous  » ouvre l’esprit à l’intelligence des Écritures  » (Lc 24, 45).

Et à grandir en elle. 94. 158.

94 Grâce à l’assistance du Saint-Esprit, l’intelligence tant des réalités que des paroles de l’héritage de la foi peut croître dans la vie de l’Église :
–  » Par la contemplation et l’étude des croyants qui les méditent en leur coeur  » (DV 8) ; c’est en particulier  » la recherche théologique qui approfondit la connaissance de la vérité révélée  » (GS 62, § 7 ; cf. 44, § 2 ; DV 23 ; 24 ; UR 4).
–  » Par l’intelligence intérieure que les croyants éprouvent des choses spirituelles  » (DV 8) ;  » les divines paroles et celui qui les lit grandissent ensemble  » (S. Grégoire le Grand, hom. Ez. 1, 7, 8 : PL 76, 843D).
–  » Par la prédication de ceux qui, avec la succession épiscopale, reçurent un charisme certain de la vérité  » (DV 8).

158  » La foi cherche à comprendre  » (S. Anselme, prosl. prooem. : PL 153, 225A) : il est inhérent à la foi que le croyant désire mieux connaître Celui en qui il a mis sa foi, et mieux comprendre ce qu’Il a révélé ; une connaissance plus pénétrante appellera à son tour une foi plus grande, de plus en plus embrasée d’amour. La grâce de la foi ouvre  » les yeux du coeur  » (Ep 1, 18) pour une intelligence vive des contenus de la Révélation, c’est-à-dire de l’ensemble du dessein de Dieu et des mystères de la foi, de leur lien entre eux et avec le Christ, centre du mystère révélé. Or, pour  » rendre toujours plus profonde l’intelligence de la Révélation, l’Esprit Saint ne cesse, par ses dons, de rendre la foi plus parfaite  » (DV 5). Ainsi, selon l’adage de S. Augustin (serm. 43, 7, 9 : PL 38, 258),  » je crois pour comprendre et je comprends pour mieux croire « .

Rôle aussi de la théologie dans l’Eglise.
C’est l’Esprit-Saint, l’Esprit d’amour qui révèle l’être même de Dieu., le secret le plus intime de la Trinité. 221.

221 S. Jean va encore plus loin lorsqu’il atteste :  » Dieu est Amour  » (1 Jn 4, 8. 16) : l’Être même de Dieu est Amour. En envoyant dans la plénitude des temps son Fils unique et l’Esprit d’Amour, Dieu révèle son secret le plus intime (cf. 1 Co 2, 7-16 ; Ep 3, 9-12) : Il est Lui-même éternellement échange d’amour : Père, Fils et Esprit Saint, et Il nous a destinés à y avoir part.

L’Echange qui unit les trois personnes. 255.

255 Les personnes divines sont relatives les unes aux autres. Parce qu’elle ne divise pas l’unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles, réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres ….En effet,  » tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation  » (Cc. Florence en 1442 : DS 1330).  » A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils  » (Cc. Florence en 1442 : DS 1331).

Il est la vérité tout entière du mystère de Dieu. 152.

152 On ne peut pas croire en Jésus-Christ sans avoir part à son Esprit. C’est l’Esprit Saint qui révèle aux hommes qui est Jésus. Car  » nul ne peut dire : ‘Jésus est Seigneur’, que sous l’action de l’Esprit Saint  » (1 Co 12, 3).  » L’Esprit sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu (…) Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu  » (1 Co 2, 10-11). Dieu seul connaît Dieu tout entier. Nous croyons en l’Esprit Saint parce qu’il est Dieu.
Que l’Esprit-Saint soit écarté, c’est la Trinité qui disparaît de l’horizon chrétien.
LE MYSTERE DU CHRIST.
C’est l’Esprit qui révèle aux hommes qui est Jésus. 152. (Ci dessus.)

Croire au Christ Fils de Dieu, est l’oeuvre de l’Esprit-Saint. 153.

153 Lorsque S. Pierre confesse que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui déclare que cette révélation ne lui est pas venue  » de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux  » (Mt 16, 17 ; cf. Ga 1, 15 ; Mt 11, 25). La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par Lui.  » Pour prêter cette foi, l’homme a besoin de la
grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que des secours intérieurs du Saint-Esprit. Celui-ci touche le coeur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l’esprit et donne ‘à tous la douceur de consentir et de croire à la vérité’  » (DV 5).
Personne ne va au fils si le Père ne l’attire et il l’attire par la force de l’Esprit.

Le reconnaître Rédempteur, c’est encore l’oeuvre de l’Esprit-Saint. 388.

388 Avec la progression de la Révélation est éclairée aussi la réalité du péché. Bien que le Peuple de Dieu de l’Ancien Testament ait connu d’une certaine manière la condition humaine à la lumière de l’histoire de la chute narrée dans la Genèse, il ne pouvait pas atteindre la signification ultime de cette histoire, qui se manifeste seulement à la lumière de la Mort et de la Résurrection de Jésus-Christ (cf. Rm 5, 12-21). Il faut connaître le Christ comme source de la grâce pour connaître Adam comme source du péché. C’est l’Esprit-Paraclet, envoyé par le Christ ressuscité, qui est venu  » confondre le monde en matière de péché  » (Jn 16, 8) en révélant Celui qui en est le Rédempteur. On découvre en même temps le péché et le pardon du péché.
L’Esprit a été présent dans la vie du Christ.

Dans le sein de la Vierge Marie, afin qu’elle conçoive le Fils éternel du Père. 485. 504-505. 690.

485 La mission de l’Esprit Saint est toujours conjointe et ordonnée à celle du Fils (cf. Jn 16, 14-15). L’Esprit Saint est envoyé pour sanctifier le sein de la Vierge Marie et la féconder divinement, lui qui est  » le Seigneur qui donne la Vie « , en faisant qu’elle conçoive le Fils éternel du Père dans une humanité tirée de la sienne.

504 Jésus est conçu du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie parce qu’il est le Nouvel Adam (cf. 1 Co 15, 45) qui inaugure la création nouvelle :  » Le premier homme, issu du sol, est terrestre ; le second homme, lui, vient du ciel  » (1 Co 15, 47). L’humanité du Christ est, dès sa conception, remplie de l’Esprit Saint car Dieu  » lui donne l’Esprit sans mesure  » (Jn 3, 34). C’est de  » sa plénitude  » à lui, tête de l’humanité rachetée (cf. Col 1, 18), que  » nous avons reçu grâce sur grâce  » (Jn 1, 16).

505 Jésus, le Nouvel Adam, inaugure par sa conception virginale la nouvelle naissance des enfants d’adoption dans l’Esprit Saint par la foi.  » Comment cela se fera-t-il ?  » (Lc 1, 34 ; cf. Jn 3, 9). La participation à la vie divine ne vient pas  » du sang, ni du vouloir de chair, ni du vouloir d’homme, mais de Dieu  » (Jn 1, 13). L’accueil de cette vie est virginal car celle-ci est entièrement donnée par l’Esprit à l’homme. Le sens sponsal de la vocation humaine par rapport à Dieu (cf. 2 Co 11, 2) est accompli parfaitement dans la maternité virginale de Marie.

690 Jésus est Christ,  » oint « , parce que l’Esprit en est l’Onction et tout ce qui advient à partir de l’Incarnation découle de cette plénitude (cf. Jn 3, 34). Quand enfin le Christ est glorifié (cf. Jn 7, 39), il peut à son tour, d’auprès du Père, envoyer l’Esprit à ceux qui croient en lui : il leur communique sa Gloire (cf. Jn 17, 22), c’est-à-dire l’Esprit Saint qui le glorifie (cf. Jn 16, 14). La mission conjointe se déploiera dès lors dans les enfants adoptés par le Père dans le Corps de son Fils : la mission de l’Esprit d’adoption sera de les unir au Christ et de les faire vivre en lui :
La notion de l’onction suggère (…) qu’il n’y a aucune distance entre le Fils et l’Esprit. En effet de même qu’entre la surface du corps et l’onction de l’huile ni la raison ni la sensation ne connaissent aucun intermédiaire, ainsi est immédiat le contact du Fils avec l’Esprit, si bien que pour celui qui va prendre contact avec le Fils par la foi, il est nécessaire de rencontrer d’abord l’huile par le contact. En effet il n’y a aucune partie qui soit nue de l’Esprit Saint. C’est pourquoi la confession de la Seigneurie du Fils se fait dans l’Esprit Saint pour ceux qui la reçoivent, l’Esprit venant de toutes parts au devant de ceux qui s’approchent par la foi (S. Grégoire de Nysse, Spir. 3, 1 : PG 45, 1321A-B).

Au baptême de Jésus. 538. (Sous la forme d’une colombe.)

538 Les Évangiles parlent d’un temps de solitude de Jésus au désert immédiatement après son baptême par Jean :  » Poussé par l’Esprit  » au désert, Jésus y demeure quarante jours sans manger ; il vit avec les bêtes sauvages et les anges le servent (cf. Mc 1, 12-13). A la fin de ce temps, Satan le tente par trois fois cherchant à mettre en cause son attitude filiale envers Dieu. Jésus repousse ces attaques qui récapitulent les tentations d’Adam au Paradis et d’Israël au désert, et le diable s’éloigne de lui  » pour revenir au temps marqué  » (Lc 4, 13).

A la Transfiguration. 555.

555 Pour un instant, Jésus montre sa gloire divine, confirmant ainsi la confession de Pierre. Il montre aussi que, pour  » entrer dans sa gloire  » (Lc 24, 26), il doit passer par la Croix à Jérusalem. Moïse et Elie avaient vu la gloire de Dieu sur la Montagne ; la Loi et les prophètes avaient annoncé les souffrances du Messie (cf. Lc 24, 27). La passion de Jésus est bien la volonté du Père : le Fils agit en Serviteur de Dieu (cf. Is 42, 1). La nuée indique la présence de l’Esprit Saint :  » Toute la Trinité apparut : le Père dans la voix, le Fils dans l’homme, l’Esprit dans la nuée lumineuse  » (S. Thomas d’A., s. th. 3, 45, 4, ad 2) :
Tu t’es transfiguré sur la montagne, et, autant qu’ils en étaient capables, tes disciples ont contemplé ta Gloire, Christ Dieu afin que lorsqu’ils Te verraient crucifié, ils comprennent que ta passion était volontaire et qu’ils annoncent au monde que Tu es vraiment le rayonnement du Père (Liturgie byzantine, Kontakion de la fête de la Transfiguration).

La Résurrection est l’oeuvre de l’Esprit. 648.

648 La Résurrection du Christ est objet de foi en tant qu’elle est une intervention transcendante de Dieu lui-même dans la création et dans l’histoire. En elle, les trois Personnes divines à la fois agissent ensemble et manifestent leur originalité propre. Elle s’est fait par la puissance du Père qui  » a ressuscité  » (cf. Ac 2, 24) le Christ, son Fils, et a de cette façon introduit de manière parfaite son humanité – avec son corps – dans la Trinité. Jésus est définitivement révélé  » Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit, par sa Résurrection d’entre les morts  » (Rm 1, 3-4). S. Paul insiste sur la manifestation de la puissance de Dieu (cf. Rm 6, 4 ; 2 Co 13, 4 ; Ph 3, 10 ; Ep 1, 19-22 ; He 7, 16) par l’oeuvre de l’Esprit qui a vivifié l’humanité morte de Jésus et l’a appelée à l’état glorieux de Seigneur.
Le Père ressuscite son fils par l’Esprit-Saint.
Que l’Esprit-Saint soit écarté de la vie du Christ, c’est le mystère du Fils de Dieu qui s’en va.

LE CORPS DU CHRIST QUI EST L’EGLISE.

L’Eglise est le « sacrement universel du salut ». 774. (Cf. DOSSIER SPECIAL )

774 Le mot grec mysterion a été traduit en latin par deux termes : mysterium et sacramentum. Dans l’interprétation ultérieure, le terme sacramentum exprime davantage le signe visible de la réalité cachée du salut, indiquée par le terme mysterium. En ce sens, le Christ est Lui-même le mystère du salut :  » Non est enim aliud Dei mysterium, nisi Christus  » ( » Il n’y a pas d’autre mystère que le Christ « , S. Augustin, ep. 187, 11, 34 : PL 33, 845). L’oeuvre salvifique de son humanité sainte et sanctifiante est le sacrement du salut qui se manifeste et agit dans les sacrements de l’Église (que les Églises d’Orient appellent aussi  » les saints mystères « ). Les sept sacrements sont les signes et les instruments par lesquels l’Esprit Saint répand la grâce du Christ, qui est la Tête, dans l’Église qui est son Corps. L’Église contient donc et communique la grâce invisible qu’elle signifie. C’est en ce sens analogique qu’elle est appelée  » sacrement « .
Le Christ est source de salut par l’Esprit-Saint, d’une façon visible par l’Eglise.

L’Esprit-Saint est présent et agit, tout particulièrement dans les sacrements. 1091-1092.

1091 Dans la Liturgie l’Esprit Saint est le pédagogue de la foi du Peuple de Dieu, l’artisan des  » chefs-d’oeuvre de Dieu  » que sont les sacrements de la Nouvelle Alliance. Le désir et l’oeuvre de l’Esprit au coeur de l’Église est que nous vivions de la vie du Christ ressuscité. Quand il rencontre en nous la réponse de foi qu’il a suscitée, il se réalise une véritable coopération. Par elle, la Liturgie devient l’oeuvre commune de l’Esprit Saint et de l’Église.

1092 Dans cette dispensation sacramentelle du mystère du Christ, l’Esprit Saint agit de la même manière que dans les autres temps de l’Économie du salut : il prépare l’Église à rencontrer son Seigneur ; il rappelle et manifeste le Christ à la foi de l’assemblée ; il rend présent et actualise le mystère du Christ par sa puissance transformante ; enfin, l’Esprit de Communion unit l’Église à la vie et à la mission du Christ.

C’est l’Esprit qui constitue l’Eglise comme le Corps du Christ. 798.
Cf. La deuxième épiclèse des prières eucharistiques.

798 L’Esprit Saint est  » le Principe de toute action vitale et vraiment salutaire en chacune des diverses parties du Corps  » (Pie XII, enc.  » Mystici Corporis  » : DS 3808). Il opère de multiples manières l’édification du Corps tout entier dans la charité (cf. Ep 4, 16) : par la Parole de Dieu,  » qui a la puissance de construire l’édifice  » (Ac 20, 32), par le Baptême par lequel il forme le Corps du Christ (cf. 1 Co 12, 13) ; par les sacrements qui donnent croissance et guérison aux membres du Christ ; par  » la grâce accordée aux apôtres qui tient la première place parmi ses dons  » (LG 7), par les vertus qui font agir selon le bien, enfin par les multiples grâces spéciales [appelés  » charismes « ] par lesquels il rend les fidèles  » aptes et disponibles pour assumer les diverses charges et offices qui servent à renouveler et à édifier davantage l’Église  » (LG 12 ; cf. AA 3).

Il assure son unité. 813.

L’oecuménisme est l’oeuvre de l’Esprit-Saint.

813 L’Église est une de par sa source :  » De ce mystère, le modèle suprême et le principe est dans la trinité des personnes l’unité d’un seul Dieu Père, et Fils, en ‘l’Esprit Saint  » (UR 2). L’Église est une de par son Fondateur :  » Car le Fils incarné en personne a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa Croix, rétablissant l’unité de tous en un seul Peuple et un seul Corps  » (GS 78, §3).
L’Église est une de par son  » âme  » :  » L’Esprit Saint qui habite dans les croyants, qui remplit et régit toute l’Église, réalise cette admirable communion des fidèles et les unit tous si intimement dans le Christ, qu’il est le principe de l’Unité de l’Église  » (UR 2). Il est donc de l’essence même de l’Église d’être une :
Quel étonnant mystère ! Il y a un seul Père de l’univers, un seul Logos de l’univers et aussi un seul Esprit Saint, partout identique ; il y a aussi une seule vierge devenue mère, et j’aime l’appeler l’Église (S. Clément d’Alexandrie, pæd. 1, 6).

Il procure les dons qui contribuent à faire de l’Eglise le Temple de l’Esprit. 797.

797  » Ce que notre esprit, je veux dire notre âme, est à nos membres, l’Esprit Saint l’est aux membres du Christ, au Corps du Christ, je veux dire l’Église  » (S. Augustin, serm. 267, 4 : PL 38, 1231D).  » C’est à l’Esprit du Christ comme à un principe caché qu’il faut attribuer que toutes les parties du Corps soient reliées, aussi bien entre elles qu’avec leur Tête suprême, puisqu’il réside tout entier dans la Tête, tout entier dans le Corps, tout entier dans chacun de ses membres  » (Pie XII, Enc.  » Mystici Corporis  » sur le Corps Mystique : DS 3808). L’Esprit Saint fait de l’Église  » le Temple du Dieu Vivant  » (2 Co 6, 16 ; cf. 1 Co 3, 16-17 ; Ep 2, 21) :
C’est à l’Église elle-même, en effet, qu’a été confié le Don de Dieu. (…) C’est en elle qu’a été déposée la communion avec le Christ, c’est-à-dire l’Esprit Saint, arrhes de l’incorruptibilité, confirmation de notre foi et échelle de notre ascension vers Dieu (…) Car là où est l’Église, là est aussi l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce (S. Irénée, hær. 3, 24, 1).
L’Esprit-Saint est donc aussi présent et actif hors des limites visibles de l’Eglise. (Cf . ci-dessous ; CEC.819)

C’est de l’Esprit, envoyé par le Père que l’Eglise tient ses quatre attributs : 811.

811  » C’est là l’unique Église du Christ, dont nous professons dans le symbole qu’elle est une, sainte, catholique et apostolique  » (LG 8). Ces quatre attributs, inséparablement liés entre eux (cf. DS 2888), indiquent des traits essentiels de l’Église et de sa mission. L’Église ne les tient pas d’elle-même ; c’est le Christ qui, par l’Esprit Saint, donne à son Église, d’être une, sainte, catholique et apostolique, et c’est Lui encore qui l’appelle à réaliser chacune de ces qualités.

Une. 813.

813 L’Église est une de par sa source :  » De ce mystère, le modèle suprême et le principe est dans la trinité des personnes l’unité d’un seul Dieu Père, et Fils, en ‘l’Esprit Saint  » (UR 2). L’Église est une de par son Fondateur :  » Car le Fils incarné en personne a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa Croix, rétablissant l’unité de tous en un seul Peuple et un seul Corps  » (GS 78, §3). L’Église est une de par son  » âme  » :  » L’Esprit Saint qui habite dans les croyants, qui remplit et régit toute l’Église, réalise cette admirable communion des fidèles et les unit tous si intimement dans le Christ, qu’il est le
principe de l’Unité de l’Église  » (UR 2). Il est donc de l’essence même de l’Église d’être une :
Quel étonnant mystère ! Il y a un seul Père de l’univers, un seul Logos de l’univers et aussi un seul Esprit Saint, partout identique ; il y a aussi une seule vierge devenue mère, et j’aime l’appeler l’Église (S. Clément d’Alexandrie, pæd. 1, 6).

Sainte. 828.
L’Esprit-Saint est la puissance de sainteté qui est dans l’Eglise faite des pécheurs que nous sommes.

828 En canonisant certains fidèles, c’est-à-dire en proclamant solennellement que ces fidèles ont pratiqué héroïquement les vertus et vécu dans la fidélité à la grâce de Dieu, l’Église reconnaît la puissance de l’Esprit de sainteté qui est en elle et elle soutient l’espérance des fidèles en les leur donnant comme modèles et intercesseurs (cf. LG 40 ; 48-51).  » Les saints et les saintes ont toujours été source et origine de renouvellement dans les moments les plus difficiles de l’histoire de l’Église  » (CL 16, 3). En effet,  » la sainteté est la source secrète et la mesure infaillible de son activité apostolique et de son élan missionnaire  » (CL 17, 3).

Catholique. 830.

830 Le mot  » catholique  » signifie  » universel  » dans le sens de  » selon la totalité  » ou  » selon l’intégralité « . L’Église est catholique dans un double sens :
Elle est catholique parce qu’en elle le Christ est présent.  » Là où est le Christ Jésus, là est l’Église Catholique  » (S. Ignace d’Antioche, Smyrn. 8, 2). En elle subsiste la plénitude du Corps du Christ uni à sa Tête (cf. Ep 1, 22-23), ce qui implique qu’elle reçoive de lui  » la plénitude des moyens de salut  » (AG 6) qu’Il a voulu : confession de foi droite et complète, vie sacramentelle intégrale et ministère ordonné dans la succession apostolique. L’Église était, en ce sens fondamental, catholique au jour de la Pentecôte (cf. AG 4) et elle le sera toujours jusqu’au jour de la Parousie.

Apostolique. 861. 964.

861  » Pour que la mission qui leur avait été confiée pût se continuer après leur mort, les apôtres donnèrent mandat, comme par testament, à leurs coopérateurs immédiats d’achever leur tâche et d’affermir l’oeuvre commencée par eux, leur recommandant de prendre garde au troupeau dans lequel l’Esprit Saint les avait institués pour paître l’Église de Dieu. Ils instituèrent donc des hommes de ce genre, et disposèrent par la suite qu’après leur mort d’autres hommes éprouvés recueilleraient leur ministère  » (LG 20 ; cf. S. Clément de Rome, Cor. 42 ; 44).

964 Le rôle de Marie envers l’Église est inséparable de son union au Christ, elle en découle directement.  » Cette union de Marie avec son Fils dans l’oeuvre du salut est manifeste dès l’heure de la conception virginale du Christ, jusqu’à sa mort  » (LG 57). Elle est particulièrement manifeste à l’heure de sa passion :
La bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l’union avec son Fils jusqu’à la Croix où, non sans un dessein divin, elle était debout, souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un coeur maternel à son sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la Croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots :  » Femme, voici ton fils  » (Jn 19, 26-27) (LG 58).

L’Esprit-Saint agit essentiellement en elle pour mettre en communion avec le Christ.
par l’action liturgique (1108)

1108 Le terme de la mission de l’Esprit Saint dans toute action liturgique est de mettre en communion avec le Christ pour former son Corps. L’Esprit Saint est comme la sève de la Vigne du Père qui porte son fruit dans les sarments (cf. Jn 15, 1-17 ; Ga 5, 22). Dans la Liturgie se réalise la coopération la plus intime de l’Esprit Saint et de l’Église. Lui, l’Esprit de Communion, demeure indéfectiblement dans l’Église, et c’est pourquoi l’Église est le grand sacrement de la Communion divine qui rassemble les enfants de Dieu dispersés. Le fruit de l’Esprit dans la Liturgie est inséparablement Communion avec la Trinité Sainte et Communion fraternelle (cf. 1 Jn 1, 3-7)
et par les sacrements. Les sept sacrements sont les lieux où l’Esprit travaille dans le coeur des croyants.
Cf. Les deux épiclèses (demandes au Père d’envoyer son Esprit-Saint) de l’eucharistie.

Les dons de l’Esprit existent en dehors des limites visibles de l’Eglise Catholique. 819.

819 Au surplus,  » beaucoup d’éléments de sanctification et de vérité  » (LG 8) existent en dehors des limites visibles de l’Église catholique :  » la parole de Dieu écrite, la vie de la grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles  » (UR 3 ; cf. LG 15). L’Esprit du Christ se sert de ces Églises et communautés ecclésiales comme moyens de salut dont la force vient de la plénitude de grâce et de vérité que le Christ a confié à l’Église catholique. Tous ces biens proviennent du Christ et conduisent à lui (cf. UR 3) et appellent par eux-mêmes  » l’unité catholique  » (LG 8).

Il ouvre aussi les voies du retour à l’unité des chrétiens. 820. (OEcuménisme.)

820 L’unité,  » le Christ l’a accordée à son Église dès le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste de façon inadmissible dans l’Église catholique et nous espérons qu’elle s’accroîtra de jour en jour jusqu’à la consommation des siècles  » (UR 4). Le Christ donne toujours à son Église le don de l’unité, mais l’Église doit toujours prier et travailler pour maintenir, renforcer et parfaire l’unité que le Christ veut pour elle. C’est pourquoi Jésus lui-même a prié à l’heure de sa passion, et Il ne cesse de prier le Père pour l’unité de ses disciples :  » … Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu’eux aussi soient un en Nous, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé  » (Jn 17, 21). Le désir de retrouver l’unité de tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint (cf. UR 1).
Si l’Esprit-Saint est écarté de la vision de l’Eglise, celle-ci n’est plus qu’une institution sociale.
LAISSEZ-VOUS CONDUIRE PAR L’ESPRIT. (Gal.5, 16.)
C’est par la puissance de l’Esprit que les enfants de Dieu peuvent porter du fruit. 736.

636 Dans l’expression  » Jésus est descendu aux enfers « , le symbole confesse que Jésus est mort réellement, et que, par sa mort pour nous, il a vaincu la mort et le diable  » qui a la puissance de la mort  » (He 2, 14).
Les fruits de l’Esprit. Cf. Gal. 5,22..

Il nous éclaire et nous fortifie. 1695.

1695  » Justifiés par le Nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu  » (1 Co 6, 11),  » sanctifiés et appelés à être saints  » (1 Co 1, 2), les chrétiens sont devenus  » le Temple de l’Esprit Saint  » (cf. 1 Co 6, 19). Cet  » Esprit du Fils  » leur apprend à prier le Père (cf. Ga 4, 6) et, étant devenu leur vie, les fait agir (cf. Ga 5, 25) pour  » porter les fruits de l’Esprit  » (Ga 5, 22) par la charité en oeuvre. Guérissant les blessures du péché, l’Esprit Saint nous  » renouvelle intérieurement par une transformation spirituelle  » (Ep 4, 23), il nous éclaire et nous fortifie pour vivre en  » enfant de lumière  » (Ep 5, 8) par  » la bonté, la justice et la vérité  » en toute chose (Ep 5, 9).

L’Esprit-Saint est le Maître intérieur de la vie selon le Christ. 1697.

1697 Dans la catéchèse, il importe de révéler en toute clarté la joie et les exigences de la voie du Christ (cf. CT 29). La catéchèse de la  » vie nouvelle  » (Rm 6, 4) en Lui sera :
– une catéchèse du Saint Esprit, Maître intérieur de la vie selon le Christ, doux hôte et ami qui inspire, conduit, rectifie et fortifie cette vie ;
– une catéchèse de la grâce, car c’est par grâce que nous sommes sauvés, et c’est encore par la grâce que nos oeuvres peuvent porter du fruit pour la vie éternelle ;
– une catéchèse des béatitudes, car la voie du Christ est résumée dans les béatitudes, seul chemin vers le bonheur éternel auquel le coeur de l’homme aspire ;
– une catéchèse du péché et du pardon, car sans se reconnaître pécheur, l’homme ne peut connaître la vérité sur lui-même, condition de l’agir juste, et sans l’offre du pardon il ne pourrait supporter cette vérité ;
– une catéchèse des vertus humaines qui fait saisir la beauté et l’attrait des droites dispositions pour le bien ;
– une catéchèse des vertus chrétiennes de foi, d’espérance et de charité qui s’inspire magnanimement de l’exemple des saints ;
– une catéchèse du double commandement de la charité déployé dans le Décalogue ;
– une catéchèse ecclésiale, car c’est dans les multiples échanges des  » biens spirituels  » dans la  » communion des saints  » que la vie chrétienne peut croître, se déployer et se communiquer.

Toute la vie morale. 1830.

1830 La vie morale des chrétiens est soutenue par les dons du Saint-Esprit. Ceux-ci sont des dispositions permanentes qui rendent l’homme docile à suivre les impulsions de l’Esprit Saint.

Chacun conscient de sa fragilité doit suivre ses appels. 1811.

1811 Il n’est pas facile pour l’homme blessé par le péché de garder l’équilibre moral. Le don du salut par le Christ nous accorde la grâce nécessaire pour persévérer dans la recherche des vertus. Chacun doit toujours demander cette grâce de lumière et de force, recourir aux sacrements, coopérer avec le Saint-Esprit, suivre ses appels à aimer le bien et à se garder du mal.

L’Esprit-Saint a le pouvoir de nous justifier, c’est à dire de nous laver de nos péchés et de nous communiquer la justice de Dieu. 1987. (Les deux à la fois.)

1987 La grâce du Saint-Esprit a le pouvoir de nous justifier, c’est-à-dire de nous laver de nos péchés et de nous communiquer  » la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ  » (Rm 3, 22) et par le Baptême (cf. Rm 6, 3-4) :
Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus, que la mort n’exerce plus de pouvoir sur lui. Sa mort fut une mort au péché, une fois pour toutes ; mais sa vie est une vie à Dieu. Et vous de même, regardez-vous comme morts au péché et vivants pour Dieu dans le Christ Jésus (Rm 6, 8-11).

Grâce majeure reçue au baptême. 1992.

1992 La justification nous a été méritée par la Passion du Christ qui s’est offert sur la Croix en hostie vivante, sainte et agréable à Dieu et dont le sang est devenu instrument de propitiation pour les péchés de tous les hommes. La justification est accordée par le Baptême, sacrement de la foi. Elle nous conforme à la justice de Dieu qui nous rend intérieurement justes par la puissance de sa miséricorde. Elle a pour but la gloire de Dieu et du Christ, et le don de la vie éternelle (cf. Cc. Trente : DS 1529) :
Maintenant, sans la loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ, à l’adresse de tous ceux qui croient, – car il n’y a pas de différence : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu – et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus : Dieu l’a exposé, instrument de propitiation par son propre sang moyennant la foi ; il voulait montrer sa justice, du fait qu’il avait passé condamnation sur les péchés commis jadis au temps de la patience de Dieu ; il voulait montrer sa justice au temps présent, afin d’être juste et de justifier celui qui se réclame de la foi en Jésus (Rm 3, 21-26). La justice de Dieu n’est pas de punir le pécheur (à la manière de la justice humaine qui punit le coupable), mais de le sauver.

C’est la présence et l’action de l’Esprit-Saint qui assure la foi (153-158) l’Espérance. (1817. 2541.) (Et non pas la peur ou l’angoisse.)

1817 L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit.  » Gardons indéfectible la confession de l’espérance, car celui qui a promis est fidèle  » (He 10, 23).  » Cet Esprit, il l’a répandu sur nous à profusion, par Jésus Christ
notre Sauveur, afin que, justifiés par la grâce du Christ, nous obtenions en espérance l’héritage de la vie éternelle  » (Tt 3, 6-7).

2541 L’économie de la Loi et de la Grâce détourne le coeur des hommes de la cupidité et de l’envie : elle l’initie au désir du Souverain Bien ; elle l’instruit des désirs de l’Esprit Saint qui rassasie le coeur de l’homme.
Le Dieu des promesses a depuis toujours mis l’homme en garde contre la séduction de ce qui, depuis les origines, apparaît  » bon à manger, agréable aux yeux, plaisant à contempler  » (Gn 3, 6).

et la charité qui est le commandement nouveau. 1971.

1971 Au Sermon du Seigneur il convient de joindre la catéchèse morale des enseignements apostoliques, comme Rm 12-15 ; 1 Co 12-13 ; Col 3-4 ; Ep 4-5 ; etc. Cette doctrine transmet l’enseignement du Seigneur avec l’autorité des apôtres, notamment par l’exposé des vertus qui découlent de la foi au Christ et qu’anime la charité, le principal don de l’Esprit Saint.  » Que votre charité soit sans feinte… Que l’amour fraternel vous lie d’affection … avec la joie de l’espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, prenant part aux besoins des saints, avides de donner l’hospitalité  » (Rm 12, 9-12). Cette catéchèse nous apprend aussi à traiter les cas de conscience à la lumière de notre relation au Christ et à l’Église (cf. Rm 14 ; 1 Co 5-10).

L’Esprit-Saint agit en nous et entretient dans le coeur le désir de perfection. 2543.

2543  » Maintenant, sans la Loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la Loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ à l’adresse de tous ceux qui croient  » (Rm 3, 21-22). Dès lors les fidèles du Christ  » ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises  » (Ga 5, 24) ; ils sont conduits par l’Esprit (cf. Rm 8, 14) et suivent les désirs de l’Esprit (cf. Rm 8, 27).

Il est la source des actes accomplis et de toute la vie morale. 1724.

1724 Le Décalogue, le Sermon sur la Montagne et la catéchèse apostolique nous décrivent les chemins qui conduisent au Royaume des cieux. Nous nous y engageons pas à pas, par des actes quotidiens, soutenus par la grâce de l’Esprit Saint. Fécondés par la Parole du Christ, lentement nous portons des fruits dans l’Église pour la gloire de Dieu (cf. la parabole du semeur : Mt 13, 3-23).

LE MAITRE INTERIEUR.
L’Esprit-Saint donne des grâces spéciales appelées charismes. 2003.

2003 La grâce est d’abord et principalement le don de l’Esprit qui nous justifie et nous sanctifie. Mais la grâce comprend aussi les dons que l’Esprit nous accorde pour nous associer à son oeuvre, pour nous rendre capables de collaborer au salut des autres et à la croissance du Corps du Christ, l’Église. Ce sont les grâces sacramentelles, dons propres aux différents sacrements. Ce sont en outre les grâces spéciales appelés aussi  » charismes  » suivant le terme grec employé par S. Paul, et qui signifie faveur, don gratuit, bienfait (cf. LG 12). Quel que soit leur caractère, parfois extraordinaire, comme le don des miracles ou des langues, les charismes sont ordonnés à la grâce sanctifiante, et ont pour but le bien commun de l’Église. Ils sont au service de la charité qui édifie l’Église (cf. 1 Co 12). L’Action de l’Esprit-Saint échappe à notre conscience et ne peut être connue que par la foi. 2819-2820.
2819  » Le Règne de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint  » (Rm 14, 17). Les derniers temps où nous sommes sont ceux de l’effusion de l’Esprit Saint. Dès lors est engagé un combat décisif entre  » la chair  » et l’Esprit (cf. Ga 5, 16-25) : Seul un coeur pur peut dire avec assurance : ‘Que ton Règne vienne’. Il faut avoir été à l’école de Paul pour dire : ‘Que le péché ne règne donc plus dans notre corps mortel’ (Rm 6, 12). Celui qui se garde pur dans ses actions, ses pensées et ses paroles, peut dire à Dieu : ‘Que ton Règne vienne !’ (S. Cyrille de Jérusalem, catech. myst. 5, 13 : PG 33, 1120A).

2820 Dans un discernement selon l’Esprit, les chrétiens doivent distinguer entre la croissance du Règne de Dieu et le progrès de la culture et de la société où ils sont engagés. Cette distinction n’est pas une séparation. La vocation de l’homme à la vie éternelle ne supprime pas mais renforce son devoir de mettre en pratique les énergies et les moyens reçus du Créateur pour servir en ce monde la justice et la paix (cf. GS 22 ; 32 ; 39 ; 45 ; EN 31).

Il y a nécessité d’un discernement, particulièrement des charismes. 1831.

1831 Les sept dons du Saint-Esprit sont la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Ils appartiennent en leur plénitude au Christ, Fils de David (cf. Is 11, 1-2). Ils complètent et mènent à leur perfection les vertus de ceux qui les reçoivent. Ils rendent les fidèles dociles à obéir avec promptitude aux inspirations divines. Que ton Esprit bon me conduise sur une terre unie (Ps 143, 10).
Tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu… Enfants et donc héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ (Rm 8, 14. 17).

Discernement également nécessaire pour les choix moraux dans des situations difficiles. 1787.

1787 L’homme est quelquefois affronté à des situations qui rendent le jugement moral moins assuré et la décision difficile. Mais il doit toujours rechercher ce qui est juste et bon et discerner la volonté de Dieu exprimée dans la loi divine.

Besoin d’un discernement pour comprendre que le Règne de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit-Saint. Rom.14, 17. 2819-2820.

2819  » Le Règne de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint  » (Rm 14, 17). Les derniers temps où nous sommes sont ceux de l’effusion de l’Esprit Saint. Dès lors est engagé un combat décisif entre  » la chair  » et l’Esprit (cf. Ga 5, 16-25) : (Cf. Benoit XVI le 24 avril 05.)
Seul un coeur pur peut dire avec assurance : ‘Que ton Règne vienne’. Il faut avoir été à l’école de Paul pour dire : ‘Que le péché ne règne donc plus dans notre corps mortel’ (Rm 6, 12). Celui qui se garde pur dans ses actions, ses pensées et ses paroles, peut dire à Dieu : ‘Que ton Règne vienne !’ (S. Cyrille de Jérusalem, catech. myst. 5, 13 : PG 33, 1120A).

2820 Dans un discernement selon l’Esprit, les chrétiens doivent distinguer entre la croissance du Règne de Dieu et le progrès de la culture et de la société où ils sont engagés. Cette distinction n’est pas une séparation. La vocation de l’homme à la vie éternelle ne supprime pas mais renforce son devoir de mettre en pratique les énergies et les moyens reçus du Créateur pour servir en ce monde la justice et la paix (cf. GS 22 ; 32 ; 39 ; 45 ; EN 31).

Discernement sur le plan spirituel, en particulier pour ne pas confondre l’épreuve et la tentation avec le consentement. 2847.

2847 L’Esprit Saint nous fait discerner entre l’épreuve, nécessaire à la croissance de l’homme intérieur (cf. Lc 8, 13-15 ; Ac 14, 22 ; 2 Tm 3, 12) en vue d’une  » vertu éprouvée  » (Rm 5, 3-5), et la tentation, qui conduit au péché et à la mort (cf. Jc 1, 14-15). Nous devons aussi discerner entre  » être tenté  » et  » consentir  » à la tentation. Enfin, le discernement démasque le mensonge de la tentation : apparemment, son objet est  » bon, séduisant à voir, désirable  » (Gn 3, 6), alors que, en réalité, son fruit est la mort.
Dieu ne veut pas imposer le bien, il veut des être libres … A quelque chose tentation est bonne. Tous, sauf Dieu, ignorent ce que notre âme a reçu de Dieu, même nous. Mais la tentation le manifeste, pour nous apprendre à nous connaître, et par là, nous découvrir notre misère, et nous obliger à rendre grâce pour les biens que la tentation nous a manifestés (Origène, or. 29).

Ce « Maître intérieur » (2672) fait surgir le sentiment filial de confiance et d’amour, 2766.

2672 L’Esprit Saint, dont l’Onction imprègne tout notre être, est le Maître intérieur de la prière chrétienne. Il est l’artisan de la tradition vivante de la prière. Certes, il y a autant de cheminements dans la prière que de priants, mais c’est le même Esprit qui agit en tous et avec tous. C’est dans la communion de l’Esprit Saint que la prière chrétienne est prière dans l’Église.

2766 Mais Jésus ne nous laisse pas une formule à répéter machinalement (cf. Mt 6, 7 ; 1 R 18, 26-29). Comme pour toute prière vocale, c’est par la Parole de Dieu que l’Esprit Saint apprend aux enfants de Dieu à prier leur Père. Jésus nous donne non seulement les paroles de notre prière filiale, il nous donne en même temps l’Esprit par qui elles deviennent en nous  » esprit et vie  » (Jn 6, 63). Plus encore : la preuve et la possibilité de notre prière filiale c’est que le Père  » a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils qui crie : ‘Abba, Père !’  » (Ga 4, 6). Puisque notre prière interprète nos désirs auprès de Dieu, c’est encore  » Celui qui sonde les coeurs « , le Père, qui  » sait le désir de l’Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu  » (Rm 8, 27). La prière à Notre Père s’insère dans la mission mystérieuse du Fils et de l’Esprit.

La prière chrétienne sous toutes ses formes (2625)

2625 Ces prières sont d’abord celles que les fidèles écoutent et lisent dans les Écritures, mais ils les actualisent, celles des Psaumes en particulier, à partir de leur accomplissement dans le Christ (cf. Lc 24, 27. 44). L’Esprit Saint, qui rappelle ainsi le Christ à son Église orante, la conduit aussi vers la Vérité tout entière et suscite des formulations nouvelles qui exprimeront l’insondable Mystère du Christ à l’oeuvre dans la vie, les sacrements et la mission de son Église. Ces formulations se développeront dans les grandes traditions liturgiques et spirituelles. Les formes de la prière, telles que les
révèlent les Écritures apostoliques canoniques, resteront normatives de la prière chrétienne.
et ses expressions (2658) est l’oeuvre de l’Esprit..

2658  » L’espérance ne peut décevoir, puisque l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné  » (Rm 5, 5). La prière, formée par la vie liturgique, puise tout dans l’Amour dont nous sommes aimés dans le Christ et qui nous donne d’y répondre en aimant comme Lui nous a aimés. L’Amour est la source de la prière ; qui y puise, atteint le sommet de la prière :
Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô mon Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant, que de vivre sans vous aimer. Je vous aime, Seigneur, et la seule grâce que je vous demande, c’est de vous aimer éternellement… Mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tous moments que je vous aime, je veux que mon coeur vous le répète autant de fois que je respire (S. Jean Marie Baptiste Vianney, prière).
Sans l’Esprit-Saint, la vie morale et spirituelle devient une observance légaliste et un moralisme sans élan.




Eglise : communion et institution

par le Père Daniel WOILLEZ :

RAPPORT ENTRE COMMUNION ET INSTITUTION.

(Pas seulement maintenir les deux composantes

mais bien voir le lien entre les deux.)

 

1) L’INSTITUTION SUBORDONNEE A LA COMMUNION. (Et non le but.)

Cf. le sabbat pour l’homme et non le contraire.
Ex. Le ministère des évêques n’est plus défini d’abord en termes de pouvoir, mais comme un service pastoral exercé au milieu de frères.

2) L’INSTITUTION AU SERVICE DE LA COMMUNION.

a) On peut schématiser deux positions extrêmes :

1- Les partisans d’une Eglise souterraine, informelle, déstructurée, libérée de toute organisation sociale. A la limite, on accepte J.C., mais pas l’Eglise.
2- Les partisans d’une Eglise fortement établie, dotée de structures stables, puissantes et reconnues, de normes immuables, de références sûres, d’un pouvoir monarchique incontestable. (papauté ou curé de la paroisse.)

b) On ne peut ni opposer ces deux conceptions, ni chercher une sorte de compromis centriste. Il faut maintenir :

1- Un rapport dialectique.
Dès son origine, l’Eglise est institutionnelle. (Cette dimension n’a pas été imposée après-coup.) Cette institution est aussi un don du Christ. L’Eglise institution se reçoit de son Seigneur. L’institution n’est donc pas une structure qui s’ajoute à l’Eglise (Pas de dualisme. Cf. supra).
Elle découle de la nature des relations entre Dieu et les hommes. (Cf. Anthropologie.)
Le justification de l’institution est qu’elle est un service de la communion.
Il n’y a pas à choisir entre les deux dimensions de l’Eglise, mais à les prendre dans leurs rapports réciproques.
Mais on peut poser la question de la forme qu’a prise l’exercice de l’autorité ; Influence du juridisme romain et modèles de l’autorité en occident.
Formes démocratiques possibles, même si l’Eglise n’st pas une démocratie. Inculturation dans un contexte démocratique. Cf. Schilbeex. Cf. CEDOI 2003 : l’exercice du pouvoir dans l’Eglise ;

2- L’institution comme sacrement de la communion.
– La nécessité de l’Eglise comme institution se fonde d’abord sur des raisons théologiques (et pas seulement psychologiques, valable aussi par ailleurs).
Elle est le sacrement du salut qui est communion.
– Le mystère trinitaire de l’Eglise prend forme dans un visage historique. Nécessité de reconnaître à la fois l’importance de l’institutionalité de l’Eglise et la contingence de ses formes historiques.
– La communion s’exprime surtout dans le partage de la Parole de Dieu, la liturgie (au sommet de laquelle l’Eucharistie) et la vie fraternelle. Elle se noue dans un même mouvement dans l’union des chrétiens avec Dieu et entre eux, et revêt une forme institutionnelle.
– Cette communion institutionnelle a valeur de signe pour le rassemblement de tous les hommes pour le Royaume. Pas de communion sans mission. L’Eglise est une communion « missionnaire ».

3- L’institution relativisée.
La dimension institutionnelle de l’Eglise qui lui donne sa visibilité historique et sociale, est à relativiser :
a)Elle est une forme provisoire.
Elle ne survivra pas dans l’eschatologie, au delà de l’histoire. Elle préfigure l’Eglise du ciel et n »a donc plus de raison d’ête quand la réalité sera accomplie.
b) L’Esprit-Saint agit au-delà des frontières visibles de l’Eglise (catholique et des autres églises). Cf. Efficacité du sacrement de l’Eglise.
c)La communauté des chrétiens est un peuple de pécheurs qui doivent se convertir. (A tous les niveaux.)
L’institution de l’Eglise est marquée par cela et ne peut donc être une institution idéale, parfaite. Elle prête nécessairement le flanc à la critique (Cf. toute l’histoire de l’Eglise avec ses misères). Radicale pauvreté.
Un peuple toujours en démarche de conversion, quelque soit la mission de chacun.
Cf. la demande de pardon de la part de l’Eglise. (Procès Gallilée, inquisition, croisades..)
d) Les chrétiens vivent souvent dans un monde sécularisé (et non plus une chrétienté).
Dans ce cas, l’Eglise n’est plus une réalité structurante de la société et de l’organisation sociale. Elle est dépouillée de ses privilèges sociaux.
Le prêtre n’est plus un « notable ». Le sacerdoce ministériel n’est plus une « promotion sociale ».

4- L’institution interrogée.
Elle n’est jamais autonome dans son fonctionnement et n’a de justification qu’au service du mystère trinitaire.
Risque permanent de devenir un « en-soi » et de s’imposer pour elle-même.
Le dialogue avec le monde est nécessaire pour la mission. D’où une disponibilité permanent à l’imprévu, à la nouveauté de l’Esprit.
Malheur à l’Eglise qui se durcit et se fige en ses institutions, obsédée par la réussite de son fonctionnement interne. (Technocratie cléricale.) Prédominance des « services d’Eglise » sur la mission dans et pour le monde.

D’où :
5- L’institution et les institutions de l’Eglise.
Dans la sacramentalité de l’Eglise, son aspect vivible (l’ensemble institutionnel) comporte différents aspects :

a) L’institution primordiale.

Celle qui correspond directement au projet exprimé par Jésus-Christ pendant son séjour terrestre.
Dans le Nouveau Testament.
On peut y distinguer trois institutions fondamentales :
1- L’Ecriture.
2- Les sacrements de la foi. Le baptême et l’eucharistie en premier lieu.
3- Le ministère pastoral de la communion ecclésiale. Les Apôtres.
N.B. Cette réalité institutionnelle « constitutive » est cependant sujette à certaines modifications dans ses formes concrètes : rituel, liturgie, formes historiques de ministère.

b) Les institutions créées par l’Eglise.

C’est le développement de l’institution primordiale, pour répondre à tel ou tel besoin concernant la vie et la mission de l’Eglise.
Exemples : Les conciles, la vie religieuse, l’année liturgique, la paroisse, la catéchèse.
Ces institutions créées par l’Eglise sont d’importance inégale.
Exemples : Un concile et le cardinalat ; La vie religieuse et les confréries.
Donc caractère relatif. Nécessité d’un discernement et révisions parfois nécessaires pour une plus grande fidélité à la volonté du Christ.
c) Les institutions chrétiennes.
Ce sont les institutions temporelles de l’Eglise.
Elles expriment visiblement l’action communautaire des chrétiens au service le la communauté humaine.
Exemples : Ecoles, hôpitaux, organismes professionnels ou de loisirs, associations diverses, familiales, caritatives, artistiques, syndicales, politiques..
Elles sont contingentes et relatives. (Ce qui ne veut pas dire superflues.)
Elles sont liées au contexte historique et social. Toujours sujettes à révision pour être réellement signes.
Le fait qu’elles sont ensuite souvent assurées par la société elle-même est un signe de leur efficacité et du progrès de l’évangile dans la société. (Sans récupération.)

d) La présence active des chrétiens dans des institutions non ecclésiales.

C’est un autre signe visible de l’Eglise par le témoignage de ses membres.




Les sacrements de Baptême et Confirmation

 

SENS DE CES SOIREES.
Approfondir notre vocation humaine de baptisés/confirmés à partir de de la création et de la réalité sacramentelle du baptême, de la confirmation et de l’Eucharistie. (= Les trois sacrements d’initiation chrétienne.)

 

NOTE BIBLIQUE

Dans le Nouveau Testament, on ne parle jamais de la confirmation avec cette expression, mais ce que nous mettons
sous les mots de baptême et de confirmation est désigné par le mot baptême.
Les deux sacrements n’étaient jamais séparés mais se donnaient toujours à la suite l’un de l’autre, dans une seule et
même cérémonie, comme cela se passe encore maintenant dans l’Eglise orientale. (Qui appelle la confirmation « chrismation »). Ce n’est que dans l’Eglise latine qu’ultérieurement les deux sacrements se sont donnés d’une manière distincte parce qu’on a privilégié la présence effective de l’évêque pour la confirmation, à une époque où les communautés chrétiennes se sont multipliées dans les campagnes. On attendait le passage de l’évêque pour donner la confirmation à ceux qui avaient été baptisés auparavant.

Dans l’Eglise orientale, on a privilégié l’unité des deux sacrements et le prêtre ministre au nom de l’évêque (de par son ordination reçue de l’évêque) donnait toujours la « chrismation » lors qu’il donnait le baptême.
Les deux sacrements sont à distinguer, mais ne doivent pas être séparés. Ils sont complémentaires. Ils expriment et
réalisent la vocation plénière du chrétien.

 

I- LE PLAN DIVIN ET LA VOCATION DIVINE DE LA CREATION ET DE L’HOMME.

LA CREATION TRINITAIRE. L’UNIQUE PLAN DE DIEU. (Vue du côté de Dieu créateur.)

1- DIEU COMMUNIQUE SA VIE A D’AUTRES QUE LUI. PLAN UNIQUE DE DIEU

Il n’y a pas à discocier un plan de la création et un plan du salut rédempteur, qui serait comme un
recommencement du plan de Dieu après l’irruption du péché dans la création.
Le plan de Dieu existe avant la création du monde (qui en fait partie) et avant même l’existence du péché.
Cf. … »avant que le monde fut créé »… »de toute éternité ».

A- LE PLAN DE LA CREATION.

1= UN PLAN DE COMMUNICATION DE VIE.
Dieu est un Dieu de vie et non pas de mort.
Cf. Evangile de la vie. de Jean-Paul II. Ch. 2. Le message chrétien sur la vie.
Ceci est vrai pour toute la création, mais plus encore pour l’homme.
« La vie que Dieu offre à l’homme est un don par lequel Dieu fait participer sa créature à quelque chose de luimême ». (N°34.)

Il s’agit là du fondement de la vocation humaine de tout homme quelqu’il soit.
« La vie de l’homme vient de Dieu, c’est un don, son image et son empreinte, la participation à son souffle vital.
Dieu est donc l’unique Seigneur de cette vie : l’homme ne peut en disposer….Le texte biblique ( Nôé. Gén.9,5) prend soin de souligner que le caractère sacré de la vie a son fondement en Dieu et dans son action créatrice : car à l’image de Dieu l’homme a été fait »…Ainsi, dans l’histoire des peuples et dans la condition des individus, Israël ne voit pas la conséquence d’un pur hasard ou d’un destin aveugle, mais le résultat d’un dessein d’amour par lequel Dieu reprend toutes les potentialités de la vie et s’opposent aux forces de mort qui naissent du péché : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne prend pas plaisir à la perte des vivants. Il a tout créé pour l’être ». (Sg.1,13-14.)

« Le message d’ensemble, qu’il appartiendra au Nouveau Testament de porter à sa perfection, est un appel pressant à respecter l’inviolabilité de la vie physique et l’intégrité de la personne ; Il culmine dans lecommandement positif qui oblige à prendre en charge son prochain comme soi-même: « Tu aimeras tonprochain comme toi-même. » (Lv.19, 18.) (N°39)

2= LA CREATION TOUJOURS ACTUELLE.

1) LA CREATION N’EST PAS SEULEMENT L’ACTE INITIAL
La création n’est pas seulement le début du monde qui serait ensuite largué et continuerait pas ses propres
forces seulement.
Pas seulement le big-bang initial passé.
Ne pas confondre la création avec l’origine du monde.

 

2) LE CREATEUR MAINTIENT TOUT DANS L’EXISTENCE ACTUELLE.

Tout être qui existe doit son existence actuelle à une communication permanente d’être et de vie par le créateur.
Prendre conscience de la présence de Dieu dans toutes ses créatures qu’il maintient dans l’existence.
Toute créature doit être regardée comme enveloppée dans la Providence du Père.
Cf. Mtt.6,26-55. A propos des soucis: « Ne vous inquiétez pas…Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent point dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Et des vêtements, pourqoui vous inquiéter? Observez les lys des champs, comme ils croissent; ils ne peinent ni ne filent, et je vous le dis, Salomon luji-même, dans toute sa gloire, n’ a jamais été vêtu comme l’un d’eux! Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il bien plus pour vous, gens de peu de foi. »
Cf. Tous les psaumes de louange à Dieu pour la création.
– Ps.18. 2-7. Hymne au dieu de la création. LE FIRMAMENT ET LE SOLEIL.
– Ps.32. Hymne à la puissance et à la Providence de Dieu. « Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l’univers par le souffle de sa bouche, il amasse, il retient l’eau des mers; les océans, il les garde en
réserve… »
– Ps.64. Action de grâce pour les bienfaits de Dieu. « Sa foece enracine les montagnes.. »
– Ps.94. « Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur, le grand roi au dessus de tous les dieux: il tient en main
les profondeurs de la terre et les sommets des montagnes sont à lui; à lui la mer, c’est lui qui l’a faite, et
les terres, car ses mains les ont pétries ».
– Ps 95. Dieu roi et juge de l’univers. « Chantes au Seigneur un chant nouveau »..
– Ps.103. Hymne au Créateur.
– Ps.134. Hymne au Seigneur pour ses bienfaits. « Au ciel, sur la terre, dans les mers et jusqu’au fond des abîmes. »
– Ps.135. Louange à Dieu pour les merveilles de la création. « Rendez-grâce…éternel est son amour ».
– Ps.148. Hymne de louange à Dieu. « Louez le Seigneur… »
– Dan.3. Le cantique deqs trois enfants. Hymne de l’univers. « Bénissez le Seigneur ».
– Savoir découvrir toutes les richesses « naturelles »que Dieu a déposées en nous et par lesquelles il est présent dans nos vies.
Reconnaître tout ce que nous avons reçu comme qualités.
Fondement de notre vocation humaine. Un critère pour découvrir ce à quoi nous sommes appelés.

3) TOUT SUBSISTE DANS LE FILS.
Toute créature a de par son être même, par le fait qu’elle existe, une relation avec le Christ.
Toute créature est destinée ( = vocation) à faire corps avec le Fils qui récapitulera tout en Lui à la fin des temps.
Cf. ci dessous: la dimension trinitaire de la création.

B- DIEU SE COMMUNIQUE SELON SA VIE INTIME TRINITAIRE.

N.B. Ne pas rester à un simple déisme, commun à toutes les religions du monde. Notre foi chrétienne va plus
loin dans la vision de la création selon le plan de Dieu.

1-LE PERE CREE LE MONDE PAR SON FILS DANS L’ESPRIT.

N.B. Cela ne peut être connu que par révélation surnaturelle et non par les seules forces de la raison. C’est donc particulier aux chrétiens et à ceux qui accueillent la révélation qu’en a fait le Christ.
« Personne ne connaît le Père, sinon le fils et celui à qui le Fils veut le révéler ».
1) C’EST LE PERE QUI EST CREATEUR, LA SOURCE DE TOUT.
Le Credo parle non simplement de Dieu créateur, mais de Dieu le Père tout puissant créateur du ciel et de la terre.
Il ne s’agit pas seulement d’un certain déisme, qui se trouve dans toutes les religions.
Toute créature est un reflet du Père qui s’exprime par la créature.
Toute beauté est une parcelle de la splendeur du Père.
2) LE PERE CREE LE MONDE PAR ET DANS SON FILS.
C’est en engendrant son Fils, en l’aimant, que le Père crée le monde.
Toute créature est le fruit de l’amour du Père pour son Fils, voulant aimer le monde créé, en même temps que son Fils et en Lui.
Toute la création a une dimension filiale et elle est destinée à retourner au Père. Le dessein du Père, savolonté, son Règne.
L’homme en particulier est créé à l’image du Fils, Expression parfaite du Père.
Cf. Eph.1,3-6: Le choix éternel par le Père, de la destinée de l’homme dans le Fils.
 » Qu’il soit béni, le dieu et Père de Notre Seigneur , Jésus, le Christ!
Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel dans le Christ.
Il nous a choisis, dans le Christ, avant que le monde fut créé,
pour être saints et sans péchés devant sa face grâce à son amour.
Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ.
Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce,
la grâce qu’il nous a faite dans le Fils bien-aimé.
Cf. Col.1,15-17. Au Christ premier-né de toutes créatures.
« Il est ‘image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature: en lui tout fut créé, dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles…tout est créé par Lui et pour Lui.
Il est avant toute chose et tout subsiste en lui. »
1 Cor.8,6. « Pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et popur qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes ».
TOUT SUBSISTE DANS LE FILS.
Toute créature a de par son être même, par le fait qu’elle existe, une relation avec le Christ.
Toute créature est destinée à faire corps avec le Fils qui récapitulera tout en Lui à la fin des temps.

3) ROLE DE L’ESPRIT-SAINT CREATEUR.
Cet amour du Père pour son Fils est l’Esprit créateur. « L’Esprit de Dieu planait sur les eaux. »
« C’est toi qui donnes la vie »…. »dans la puissance de l’Esprit-Saint. »
Le Souffle créateur du Père qui communique sa vie.

2- DIEU PARTAGE DAVANTAGE AVEC L’HOMME SA VIE INTIME TRINITAIRE.
Appel à un partage plus grand de connaissance et d’amour selon le mode trinitaire. d’où la vocation particulière
de l’homme au milieu de la création. Cf. infra.
Le Père le réalisera en envoyant son propre Fils dans l’humanité pour faire corps avec elle et l’inytroduire dans
la vie intime trinitaire, bien au delà de ses capacités humaines.

 

II- LA VOCATION DE LA CREATION ET LA VOCATION HUMAINE.

(Selon le Plan de Dieu.) (Vue du côté de l’effet de l’action de Dieu.)

1) TOUTE LA CREATION.

La puissance de vie qui vient de Dieu est dans la création. Il y a fondamentalemennt une immense aspiration à la vie.
Cf. Après les cyclones.
Energie de la vie qui est le contraire d’une puissance de mort. Presqu’un apparence de gaspillage tellement la vie est
abondante. Les semenses de vie dans la création, dans les plantes.
Cf. L’Evangile de la vie.
Tout l’univers est fait pour la vie et tend à la réalisation plénière de la vie selon le plan de Dieu.
Cf. L’évolution et son sens de progrès. C’est la marque d’un dynamisme vital.

2) L’ HOMME DANS LA CREATION. (La vocation humaine.)

1)SOLIDARITE DE L’HOMME AVEC TOUTE LA CREATION.
Solidarité fondamentale. Solidarité dans la destinée: Toute la création attend la gloire des enfants de Dieu.
Cf. Saint-François d’Assise: Notre soeur l’eau, notre frère le corps, etc…
D’où le respect pour toute créature.
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Mais sans mettre la créature au dessus de l’homme, comme le fait une Brigittre Bardeau. Ne pas en faire un absolu,
sans référence au plan de Dieu. On pourrait dire parfois: « Vivement la vie de chien ». Cf. Touts les aliments pour chiens et chats, alors que des
populations entières meurent de faim. on peut au moins se poser la question.

2) TOUT HOMME EST A L’IMAGE DE LA TRINITE.
Tout homme par son être même et sa vie, est en lien avec le mystère trinitaire de la vie intime de Dieu.

1) TOUT HOMME EST CREE A L’IMAGE ET A LA RESSEMBLANCE DE DIEU.
Pas seulement un image lointaine.

2) SA VIE EST UNE PARTICIPATION A LA VIE TRINITAIRE.
Par son intelligence, sa possibilité d’aimer.
Les Pères ont souvent fait la comparaison entre la psychologie humaine et la vie trinitaire. Ex. St.
Augustin.

3) L’HOMME DONNE SON SENS A LA CREATION.

1- IL FAIT REMONTER TOUTE LA CREATION VERS LE PERE.
L’homme est avec le Christ le grand-prêtre de la création.
Cf. L’Eucharistie: la présentation des dons (Offertoire). La messe sur le monde.

2- LA CREATION, LE MONDE, EST LE MATERIAU DU REGNE DE DIEU. (Continuité et discontinuité.)
La gérance du monde. Place particulière des laïcs.
Cf. Parabole des talents.
La vocation humaine est de gérer le monde: vie professionnelle, syndicale, politique, etc..
C’est avec les créatures que lui donne Dieu, que l’homme peut vivre fraternellement avec les autres. Nos
relations avec les autres sont toujours faites à partir du sensible, des êtrres créés qui nous entourent.
(Tout signe ou symbole a comme support une réalité sensible.
Ce sont des moyens avec lesquels l’homme bâtit le Royaume.

4) L’ HOMME NE SE SERT PAS DE LA CREATION N’IMPORTE COMMENT.

1) SELON LE PLAN DU CREATEUR.
L’homme est le gestionnaire de la création, pour que tous les hommes puissent profiter de biens donnés par
Dieu.
Cf. Destination universelle des biens, rappelé par le concile Vatican II. G. et Sp. N°69.
« Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en
sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la
justice, inséparable de la charité….
On doit toujours tenir compte de cette destinations universelle des biens. C’est pourquoi l’homme, dans
l’usage qu’il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu’il possède légitimement comme n’appartenant qu’à lui,
mais les regarder aussi comme communes: en ce sens qu’elles puissent profiter non seulement à lui, mais
aussi aux autres ».
Parfois on pille les biens de certains pays ou régions pour l’intéret de quelques uns, ou l’avantage exclusif
d’autres pays ou continents. Cf. Le pillage du Tiers-monde lors de l’époque coloniale, à des prix injustes.
Le remboursement de la dette du tiers-Monde.)
La dette de certains pays vient de ce qu’on leur a fait payer certains produits très cher, alors que ceux qu’on
venait chercher chez eux leur étaient payés de manière dérisoire. La remise de la dette de certains pays est
une question de justice et de restitution.
On utilise les matières premières pour fabriquer des armes qu’on passe ensuite au Tiers-monde qui a besoin
d’autre chose que des moyens pour s’entre tuer.
On construit n’importe où, au risque de créér des catastrophes naturelles.
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Parabole des talents remis par Dieu pour les faire fructifier. Comment les gérons-nous?

2) PAS DE GASPILLAGE. ECOLOGIE.
N.B. Une manière concrète d’aimer les autres et le monde, selon le plan de Dieu; Le grand
commandement de Jésus.
Préservation de l’environnement qui ne doit pas être abimé sans raison.
On prive parfois certains, d’un environnement agréable ou normal, pour satisfaire des intérêts particuliers.
Cf. Les constructions,
La nuisance du bruit qui porte atteinte à la santé des autres. Les mobilettes trafiquées. Les chaînes hifi à pleine force. L’attention au voisinage. La pollution avec les déchets qu’on jette n’importe où. On empêche le tourisme source d’emplois, de se  développer. Les campagnes d’assainissement, de nettoyage, par exemple par les habitants d’un quartier, d’un groupe de jeunes, etc.
Les panneaux publicitaires qui détériorent le cadre de vie, sans autres règles que l’intérêt des gandes marques.
La détérioration des installations du service public. Panneaux indicateurs. Le matériel de l’école. Vandalisme.

4) VOCATION UNIVERSELLE A LA SAINTETE. Cf LG.

Tenir compte de la présence du péché dans la vie de l’homme dès le début.
Cette présene du péché dans le monde ne va pas mettre en échec le plan de Dieu, mais donnera à ce plan
certaines caractéristiques, notamment la purification et la destruction du péché.
Nécessité d’une intervention de Dieu pour réaliser son plan malgré le péché: le plan du salut.
Réalisation de ce plan par l’envoi du Fils dans notre condition de pécheurs et qui sera victime des
pécheurs que nous sommes. Réalité de l’Incarnation et de la mort rédemptrice du Fils de Dieu.
C’est le Fils qui réalisera le plan du Père malgré le péché. Attitude filiale de Jésus, jusqu’à l’obéissance de la mort et de la mort sur une croix. L’opposé de l’attitude du péché. Cf. L’hymne aux Philippiens. (Phil.2,6-11.)
« Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes, reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, deeanant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté: il l’a doté du Nom qui est au dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers,
et que toute langue proclame: « Jésus-Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père ».
La vocation humaine n’est pas à séparer de la vocation filiale chrétienne qui en est l’aboutissement,
l’épanouissement., réalisation parfaite de l’action du Christ, selon la volonté de son Père.

 

III- LA VOCATION CHRETIENNE DES BAPTISES.

1) LE BAPTÊME AU NOM DU SEIGNEUR JESUS.

1- DIFFERENCE AVEC LE BAPTÊME D’EAU DE JEAN-BAPTISTE.
L’efficaité de ce baptême reposait uniquement sur les dispositions de l’homme. C’était une manière
d’exprimer aux yeux de Dieu et des hommes, le volonté de se convertir.
L’efficaité du baptême au nom de Jésus viendra du Christ lui-meme qui a donné sa vie pour le salut de
l’homme. Il repose sur les mérites du Christ et non sur ceux de l’homme.
Cf. infra 3- Le baptême, une action du Christ.

2- LE CATECHUMENAT ET L’INITIATION CHRETIENNE.

1) Place importante du baptême des adultes dans les débuts de l’Eglise.

 

2) Un sacrement de la foi.

– L’adhésion de base. Accxueil du kérygme.
– Le catéchuménat et l’approfondissement de la foi. L’entrée en catéchuménat, première étape liturgique de
l’itinéraire vers le baptême: Ouvrait le temps de l’approfondissement et de maturation de la foi et de la vie
évangélique.
– La catéchèse ultérieure. Catéchèsre mystagogique.
Pour eux qui sont déja baptisés. Seulement alors on iniitiait à l’Eucharistie.

 

3) L’ultime préparation des catéchumènes pendant le carême.

Pour les catéchumènes, le carême était (dès le 4ème siècle) un temps de préparation aux sacrements de l’initiation
chrétienne qu’ils recevaient dans la nuit pascale.
– 1er dimanche de carême: l’appel décisif. Célébration présidée par l’évêque. (= 2ème étape liturgique vers le
baptême.)
– Les 3ème, 4ème et 5ème dimanche de carême: les différents scrutins. (Sens de la lutte dans laquelle les
futurs baptisés sont engagés et des ruptures auxquelles ils doivent consentir.)
Toute la communauté est impliquée dans l’admission de nouveaux membres. Le contraire d’une spiritualité
individualiste du baptême. Nous sommes sauvés en peuple. Cf. Vatican II L.G. Ch.2 Le peuple de Dieu.
N.B. Pour les baptisés: sens du carême.
Se renouveler dans la grâce baptismale. Réaffirmation par la profession de foi baptismale au cours de la nuit
pascale.Cf. Livret du carême 95 sur la vocation chrétienne baptismale.
S’y préparer au besoin par le sacrement de la pénitence, de la réconciliation. Nécessité d’une reprise. quarante
jours pour se refaire « une santé ».
Solidarité avec tous les catéchumènes du monde.

3- LE BAPTEME, UNE ACTION DU CHRIST.

1) Tout sacrement est une action du Christ. (Cf. « Ex opere operato ».) Cf. supra: différence avec le bapt. de Jean-
Baptiste.
Comme tout sacrement, le baptême est d’abord une action du Christ, et non le résultat de l’effort de l’homme ou d’un
pouvoir magico-religieux.
C’est Dieu qui nous réconcilie avec lui et fait de nous ses fils en Jésus-Christ. Initiative du Christ et du Père.
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qi vous ai choisis ».

2) La gratuité du baptême , de la grâce et de la rémission des péchés. (Pas une conséquence de nos mérites.

1- Le baptême est le signe de l’amour prévenant de Dieu.
Il est un « sacrement », c’est-à-dire un signe, une expression, qui contient et rend présente un réalité qui
dépasse l’apparence. Le Christ est le sacrement du Père, l’expression parfaite du Père qu’il rend présent à notre monde. L’Eglise est le sacrement du Christ agissant par son Esprit-Saint. Elle exprime cette action du Christ et la rend présente et « efficace ». Les sacrements, donc aussi le baptême, sont des signes qui doivent exprimer cette action du Christ qui réalise effectivement ce qui est exprimé. La célébration du Baptême exprime-t-elle suffisamment le Christ qui communique son Esprit filial rendant le baptisé enfant du Père par amour gratuit de ce Père de Jésus qui se réconcilie l’humanité.

2- Ce n’est donc pas un acte magique, dont l’effet est automatique.
(Bien comprendre le sens de l' »ex opere operato » qui ne veut pas dire « automatiquement », mais: par l’action
posée sacramentellement par le Christ ). Comment est-ce compris par ceux qui demandent le baptême?
Comment ne pas donner l’impression que le ministre du sacrement est un personnage doté d’un pouvoir
magico-religieux?

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Le Christ lui-même a réagi devant cette interprétation de ses miracles et guérisons et a fui cette « popularité ».
(Conception fauusse ou ambigue de son messianisme. Cf. La tentation au désert et la passion annoncée.)

2) LES DEUX EFFETS DU BAPTÊME.
Il s’agit ici du contenu de l’action du Christ.

1- L’EFFET ECCLESIAL DU BAPTÊME. LE CARACTERE BAPTISMAL.

N.B. Cette effet apparait parce que depuis toujours dans la pratique de l’Eglise, le baptême n’a jamais été réitéré.
Il a donc un effet permanent. Ce là, ce qu’on appelle parfois la « réviviscence » ultérieur .du sacrement.
– Membres du corps du Christ, mort et ressuscité. Quelque soit la situation de péché dans lequel se trouve le baptisé, il reste toujours le frère de J.C. et le fils du Père. Cf. La parabole de l’enfant prodigue et de l’amour du Père.
1)Devenir enfant du Père dans le Fils bien-aimé. 1 Jn.3,1. « Nous sommes appelés enfants de Dieu et nous le sommes ». L’expression « fils adoptif » employé par le N.T. est d’ailleurs à utiliser avec nuance.

– C’est vrai dans le sens que nous devenons dans le temps ce que nous n’étions pas auparavant.
(A la différence du Fils unique du Père.)

– C’est faux dans le sens qu’il ne s’agit pas seulement d’une fiction juridique comme dans les adoptions
humaines où l’enfant n’a pas en lui la vie même des parents adoptifs.
Ici, nous sommes réellement fils, ayant en nous la vie même de Dieu, l’Esprit-Saint.

– Membres de l’Eglise, Corps du Christ. Cf Toute la doctrine sur le Corps mystique, dans Cor. et Magistère.
Une réconciliation avec l’Eglise sera parfois nécessaire, mais l’appartenance radicale du baptisé à l’Eglise, n’est
jamaiks remise en cause. Dimension communautaire du baptême. Cf Le bpt. de toute la maison de Corneille. Application au bapt. des enfants, qui a toujours eu lieu dans l’Eglise. Faire partie de l’Eglise. Qu’y a-t-il derrière ce mot « Eglise » chez ceux qui demandent le baptême, pour eux ou pour leurs enfants? Et quelle image (signe sacramentel) de l’Eglise donnons-nous? Est-ce d’abord l’Eglise institution ou l’Eglise communion au corps du Christ et à sa vie?
L’Eglise institution ( Organisation. Administration.) est au service de l’Eglise communion. L’aspect sociétaire et
institutionnel de l’Eglise est important (L’Eglise n’est pas seulement une communion vague dans l’Esprit-Saint),
Mais il n’est pas premier. Il disparaîtra un jour, alors que subsistera toujours le Corps mystique du Christ, avec
le lien au Christ et aux frères du Christ, dans l’Esprit-Saint.
Ne sommes-nous pas préoccupés en priorité par l »‘administration »du baptême?
La dimension de la place de chacun comme membre du Corps du Christ est à souligner.
Il prendra davantage forme avec le sacrement de confirmation et l’Eucharistie.
On peut déja l’envisager ensemble. Cf. ci-dessous.

2- L’EFFET DE GRÂCE: PARTICIPATION A LA VIE DU CHRIST DANS L’ESPRIT-SAINT.

– La vigne et les sarments.
La sève qui circule dans la vigne à partir du tronc. Cf. Aussi le corps mystique du Christ.
– Entrée dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ.
Cf. Manière dont cela est exproimé par le rite: immersion dans l’eau et en ressortir. Le baptême par immersion.
Que celui qui veut ête mon disciple, qu’il se renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Qui perd sa
vie la gagnera.

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Col.2,9-13: « Dans le Christ, habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité, et vous vous trouvez en lui
associés à sa plénitude, lui qui est la Tête de toute Principauté et toute Puissance.
C’est en lui que vous avez été circoncis d’ne circoncision qui n’est pas de main d’homme, par l’entier dépouillement
de votre corps charnel; telle est la circoncision du Christ: ensevelis avec lui lors du baptême, vous en êtes ausi
ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étirez
morts du fait de vos fauts et de votre chair incirconcise, il vous a fait revivre avec Luii. Il nous a pardonné toutes
nos fautes ».
Les croyants ne sont donc plus soumis à d’obscures forces aveugles, mais à la puisssance de l’‘Esprit dans lequel
le Père a ressuscité son Fils. Le baptême et le péché originel? Influence du dualisme grec sur la conception de l’âme. La Bible (même lorsqu’elle emploie ce terme) parle de la personne toute entière.
On a trop présenté le baptême d’abord comme « l’effacement » dans l’âme seulement du péché originel, compris
souvent d’une façon fausse.

– L’enfant possédé par le démon. Cf. L’ancien exorcisme qui a été supprimé: « Sors de cet enfant, esprit impur ».
(En soufflant sur l’enfant. Geste qui pouvait être compris comme magique.)

– Individualisation du péché originel, dans le sens d’un péché dont l’enfant est coupable, marqué.
Alors que la situation de l’enfant ne peut se comprendre que par une solidarité profonde avec toute la famille
humaine. Celle-ci comporte un partage de la situation de tousles hommes qui ont besoin d’être sauvés, dans
leur dimension corporelle et spirituelle.

Le salut aura d’ailleurs aussi cette dimension de solidarité. 2ème Adam.
Egalement dimension communautaire du baptême. Place importante de la famille.

– Le péché originel est essentiellement un manque.
Le manque d’une réalité qui est la destinée de tout homme: la vie filiale dans l’intimité divine.
Manque de cette réalité qui devrait être selon le Plan créateur de Dieu. ( D’où Etat de péché)
Toute la famille humaine a besoin pour entrer ainsi dans la famille divine, d’une nouvelle naissance. La
naissance simplement humaine ne comporte pas cette participation qui n’est donnée que par l’union à
Jésus-Christ, le Fils du Père.

Baptême et foi.
– Peut-on fixer un minimum de foi pour la réception du baptême? La foi est un don de Dieu que nous ne
pouvons évaluer.
Les raisons données par les parents dans la demande du baptême peuvent exprimer une démarche dans
laquelle la foi a encore à progresser.

Cf. Le jour de la Pentecôte. Pierre à la question des gens rassemblés qui demandent « que devons-nous
faire? » répond: « Convertissez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour
obtenir le pardon de ses péchés ».

Cf. Philippe et le baptême de l’eunuque, dans les actes des Apôtres. « Qu’est-ce qui empêche que je sois
baptisé ».
– Le baptême est donc aussi une « évangélisation ».
La qualité de la célébration est importante dans ce sens.
Bien mettre en évidence l’initiative pleine d’amour prise par Dieu qui aime plus encore que les parents, les
enfants qui sont baptisés.
Le baptême est une célébration du salut apporté par Jésus-Christ envoyé par le Père.
Attention à l’alternative du tout ou rien, de l’admission ou du refus du baptême.
Des garanties doivent être prises pour assurer ultérieurement le développement de la foi: véritable éducation
de la foi et de la vie chrétienne à envisager positivement dès le baptême.

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Dans ce sens, nécessité d’un très grand sens de l’accueil et de travailler à fonder l’espoir d’un mieux dans
l’avenir. Aider à aller jusqu’au bout de la demande.
Intention exprimée aussi dans le choix du parrain ou de la marraine. Occasion d’envisager l’avenir chrétrien
du baptisé. Favoriser une progression. Comprendre les manques qui se manifestent non comme une cause de rupture, mais comme un appel à aller plus loin. Il y a souvent une bonne volonté foncière qui a besoin d’être
comprise et orientée vers un plus. Question du baptême valide et infructueux. S’il y a un obstacle à l’action de l’Esprit-Saint. (Bpt. d’adultes.) D’où la question de la reviviscence du sacrement de baptême. L’action de l’Esprit-Saint suppose l’accueil libre de son action de purification et de vie filiale.
Importance de la présentation du Christ , de son oeuvre, de son message, de son action de salut.
La vie de foi du baptisé grandit au fur-et-à-mesure de l’éveil de l’intelligence et de la liberté.

 

3) BAPTÊME ET EUCHARISTIE.

1- LA PARTICIPATION A LA MORT ET A LA RESURRECTION DU CHRIST.
– Le baptême et le mystère de Paques. (Cf. Supra.)
– « Fais de nous une éternelle offrande à ta gloire ».
– Sens de la deuxième épiclèse. (Que nous soyons rassemblés par l’Esprit-Saint en un seul Corps ».
Dans l’eucharistie, le baptisé fait corps avec Jésus-Christ ressuscité.
2- L’ALIMENTATION DU BAPTISE.
– Nécessité d’une participation régulière qui fasse vivre de la mort et de la résurrection du Christ.
C’est une question vitale et non pas seulement une obligation minimale.




Audience Générale du Mercredi 4 février 2015

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 4 février 2015

Frères et sœurs, c’est un motif de fierté pour un père, d’avoir appris à ses enfants à agir avec sagesse et à parler de manière juste. Pour y parvenir, il est nécessaire que le père soit présent à sa famille, proche de son épouse et proche de ses enfants, attentif à leur croissance et à ce qu’ils vivent, avec douceur et fermeté. Il faut aussi que le père sache attendre et pardonner. Sans pour autant être faible ou sentimental, il doit savoir corriger sans humilier, protéger sans écraser. Et les enfants ont besoin, souvent sans le dire, de trouver un père qui les attende quand ils reviennent de leurs erreurs. Ne pas avoir un tel père ouvre en eux des blessures difficiles à cicatriser. Mais c’est Dieu lui-même qui exerce la paternité et en donne l’exemple. Sans la grâce venant du Père qui est aux cieux, les pères de la terre perdraient courage et abandonneraient la partie.

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier le séminaire de Paris, accompagné du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et de ses trois auxiliaires. Ma prière accompagne les séminaristes dans leur cheminement vers le sacerdoce.

Je confie les familles de tous les pèlerins à l’intercession de saint Joseph, et en particulier tous les pères, afin qu’ils soient pour les nouvelles générations les gardiens et les médiateurs de la foi, dans la bonté et dans la justice, et sous la protection de Dieu.

Que Dieu vous bénisse !




5ième dimanche ordinaire B par P. Claude TASSIN (Spiritain)

Commentaires des Lectures du dimanche 8 février 2015

Job 7, 1-4.6-7 (Détresse de l’homme qui souffre)

Pauvre Job ! Sur 963 versets que compte son livre, le lectionnaire des dimanches n’en retient que 12 (7 aujourd’hui et 5 au 12e dimanche ordinaire B). Le livre dérange la pensée religieuse conventionnelle. En effet, si le conte arrondit les angles (Job 1–2 ; 42, 7-17), les discours du héros sont un cri de révolte devant le mystère du mal : pourquoi l’innocent souffre-t-il ? Les rabbins ont admis ce livre dans les Écritures, pensant qu’il avait Moïse pour auteur. Ils appréciaient le récit qui ouvre et conclut le livre, mais ils comparaient défavorablement les plaintes de Job, le révolté, à Abraham, irréprochable dans l’épreuve (Genèse 15, 8 ; 1 Maccabée 2, 52)..

Job résume la condition humaine quotidienne en un triple symbole : la *corvée du conscrit de l’armée, le salaire dérisoire du manœuvre payé à la journée (cf. Deutéronome 24, 15), le sort de l’esclave qui ne gagnera qu’un peu d’ombre pour ses efforts au terme de son labeur de chaque jour. Bref, un quotidien insensé, sans débouché. Comme tout malheureux, Job se contredit quand il passe du quotidien à la trame de l’existence : la vie est trop longue quand on souffre ; mais les jours sont trop rapides, parce qu’on espère toujours un répit. L’image du tisserand (comparer Isaïe 38, 12) rejoint le mythe des Parques grecques qui dévidaient sur leur fuseau la durée de vie de chaque humain.

Le livre de Job fait partie de la Parole de Dieu. Celle-ci assume, autant que notre foi, la révolte de l’homme devant la souffrance injuste. Jésus n’a pas résolu ce mystère. Il est entré dedans, soulageant les malades et les possédés (cf. évangile), à la mesure des dons que Dieu lui avait conférés, et acceptant pour lui-même la mort violente.la mort violente.

* La corvée. « N’est-ce pas que « la vie de l’homme sur la terre est une corvée » ? Qui peut désirer des peines et des tracas ? Tu ordonnes [,Seigneur,] de les supporter, non de les aimer. Personne n’aime ce qu’il supporte, bien qu’il aime à supporter. On a beau se réjouir de supporter, on préférerait n’avoir rien à supporter. Dans l’adversité, j’aspire au bonheur ; dans le bonheur, je redoute l’adversité (…) N’est-ce pas que « la vie de l’homme sur la terre est une corvée » sans interruption ? Et toute mon espérance n’est que dans ta grande miséricorde » (Saint Augustin, Confessions).

1 Corinthiens 9, 16-19.22-23 (L’Apôtre se fait tout à tous)

Les Corinthiens ont demandé à Paul s’ils pouvaient consommer la viande qui, après avoir été offerte aux dieux païens (peu gourmands !), se consommait dans les temples entre convives ou, surtout, se revendait au marché. L’apôtre a tranché dans le sens de la liberté (1 Corinthien 8), pourvu que celle-ci ne viole pas la conscience des chrétiens fragilisés par leur récente fréquentation des cultes païens. Car, si la liberté chrétienne donne des droits, ceux-ci se subordonnent à l’amour du prochain, le prochain que je ne dois pas choquer par une attitude ostentatoire qui joue les affranchis.

Et Paul de donner son exemple. Comme apôtre, il a des droits, le droit de se faire entretenir par les chrétiens et de ne point travailler, comme le font d’autres apôtres (voir 1 Corinthiens 9, 4-6). Mais il y a renoncé. Le Christ l’a appelé gratuitement à son service. L’Évangile qu’il annonce doit incarner cette gratuité. Aussi refuse-t-il d’être payé par les Églises dans lesquelles il séjourne (cf. 1 Corinthiens 9, 3-15). D’ailleurs, dépendant financièrement de certains chrétiens, de certains partis, il ne pourrait plus se faire « le serviteur de tous », surtout des faibles.

« Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » Le Christ s’est imposé à Paul et a retourné sa vie. On songe à Jérémie (20, 9), tenté de renoncer à sa mission : « Je ne parlerai plus en son nom, disais-je. Mais il y avait en moi comme un feu dévorant… Je m’épuisais à le maîtriser, sans y réussir. » Paul s’est fait « tout à tous », parce que l’Évangile est destiné à tous, Juifs et païens, pauvres et riches, s’adaptant à chacun de ceux qui lui sont confiés. Et quand Dieu appelle quelqu’un à son service, le salut de l’appelé dépend de sa fidélité à la mission confiée.

Cette « politique financière » doit manifester la gratuité de l’Évangile, à travers l’exemple de Paul qui, ancien persécuteur de l’Église, ne se reconnaît aucun mérite dans sa mission . Car, dans tout ministère, l’Appelé doit faire corps, de manière concrète, avec sa vocation personnelle, souvent unique.

Marc 1, 29-39 (Une journée de Jésus au milieu des malades)

Ce sabbat passé par à Capharnaüm est une journée bien remplie. Telle que le récit de Marc la construit, elle vaut comme une première présentation de Jésus. Celui-ci a conduit ses quatre premiers disciples (cf. 3e dimanche) à Capharnaüm, où habitent Simon (Pierre) et André. Le matin, ils se sont rendus à la synagogue pour l’office du sabbat. Là, Jésus a pris la parole et guéri un possédé, montrant ainsi la puissance de sa parole (4e dimanche). Marc accumule ensuite trois épisodes : la guérison de la belle-mère de Simon, des guérisons multiples au soir de ce sabbat, et l’échappée nocturne de Jésus.

L’évangéliste ramasse donc en cette journée les diverses faces de l’activité de Jésus : enseignement, guérisons, victoire sur l’esprit du mal. Mieux encore, sous l’œil de ses premiers compagnons qui iront le tirer de son escapade nocturne, Jésus esquisse ce que sera la mission de l’Église.

« Il la fit lever. »

À la prière de ses quatre compagnons et par un simple geste, Jésus guérit la belle-mère de Simon. En la prenant * par la main, « il la fit lever », ce qui peut se traduire aussi par « il la ressuscita ». C’est le verbe grec employé par Marc 16, 6 à propos du Seigneur ressuscité. Car, pour l’évangéliste, c’est par avance la puissance de la résurrection qui s’exerce dans les guérisons qu’il opère. Cela se comprend d’autant plus que dans la culture du monde juif ancien, la maladie, la fièvre se conçoit comme déjà une atteinte de la mort. Cette même puissance de Jésus agit quand les croyants interviennent auprès du Seigneur pour un malade qui leur est cher : « on parla à Jésus de la malade ; »

« Et elle les servait », ajoute Marc. Rendue à la vie normale, la belle-mère de Simon redevient la maîtresse de maison qui prépare le repas du sabbat.

Un sommaire.

Les évangiles aiment compléter leurs récits par des généralisations qu’on appelle « sommaires ». Le matin, à la synagogue, Jésus a exorcisé « un homme tourmenté par un esprit mauvais » (Marc 1, 23), puis il a opéré la guérison de la belle-mère de Pierre. À présent, l’évangéliste généralise l’activité du Maître en une série d’exorcismes et de guérisons. La scène se situe « après le coucher du soleil », puisque, avant ce moment, le repos du sabbat interdisait le transport des malades. Jésus impose le silence aux esprits mauvais « qui savaient, eux, qui il était » (comparer 1, 24). Cette imposition de silence est le premier cas de ce qu’on appelle, chez Marc, « le secret messianique », le fait que Jésus refuse une publicité qui ferait de lui une star messianique. Ordinairement, d’ailleurs, dans les récits évangéliques, le secret ne tient pas, et la renommée de Jésus se répand.

Une transition, lourde de sous-entendus.

Une nuit bien courte ! Jésus fuit la popularité qui enfermerait son activité parmi les gens de Capharnaüm. Il lui faudra sans cesse « partir ailleurs ». À l’écart, dans la prière, au contact de son Père, il redéfinit sans doute sa mission. Simon, le futur Pierre, est déjà le porte-parole des disciples. Déjà Jésus apparaît comme la Sagesse que tous les humains « cherchent » et veulent « trouver » (cf. Proverbes 8, 17 ; Sagesse 6, 12). Jésus est « sorti » de Capharnaüm, mais « sorti » aussi, envoyé pour une mission destinée à tous. Et la Sagesse désirée des hommes qui parle ici en Jésus est celui qui, « bien avant l’aube » (cf. Marc 16, 2), « s’est levé » (ou « est ressuscité » ?). Notre mission universelle, à la suite du Christ ressuscité, se profile ici : elle est enseignement de la Bonne Nouvelle et lutte contre la maladie et contre les forces du mal qui révoltaient Job (1ère lecture).

Le dernier verset est de nouveau un sommaire, un résumé résumant par avance la mission de Jésus, en paroles et en actes, dans « toute la Galilée ».

* Par la main. Plus que les autres évangélistes, Marc, qui est leur source, insiste sur le contact physique de Jésus avec ses  « patients » : le contact du vêtement, comme celui de certains empereurs romains censés guérir les gens (Marc 5, 25-34 ; 6, 36) ; le contact de la salive, en usage chez les exorcistes anciens, tant juifs que païens (Marc 7, 33 ; 8, 23). Ce « corps à corps » tactile joue sur deux tableaux. D’une part, il signifie une intimité « basique », quand la parole s’avère impuissante, comme on touche la main de quelqu’un, faute de pouvoir traduire par des mots une émotion profonde. D’autre part et de manière paradoxale, le toucher de Jésus annonce la foi chrétienne, c’est-à-dire une intimité avec le Christ plus étroite que celle expérimentée par les témoins de sa mission terrestre. Comparer, dans un autre évangile, la rencontre du Ressuscité avec Thomas (Jean 20, 27-29).




Rencontre autour de l’Evangile – 5ième dimanche du Temps Ordinaire

 

 

« Le soir venu on lui amenait tous les malades »

jésus malade

TA PAROLE SOUS NOS YEUX 

Ensemble lisons (Mc 1, 29-39)

 

Jésus commence sa mission. L’évangéliste Marc nous montre Jésus en pleine activité. Nous verrons comment son temps est rempli.

Retenons des mots importants

La synagogue de Capharnaüm : ces mots reviendront souvent.

Jacques et Jean, Simon et André

Que se passe-t-il chez Simon ?

Notons tous les gestes de Jésus.

Noter qu’il s’agit de la fièvre.

Dès que la femme fut débout, « elle les servait » .

Nous pouvons lire cette page d’évangile à un double niveau :

            – Premier niveau : l’action de Jésus chez Simon.

Quel serait le deuxième niveau ?

Relever tous les mots qui montrent que Jésus connaît un réel succès auprès des foules.

Comment est-il considéré par les gens ?

En fait, quelle est la préoccupation de Jésus et pourquoi il empêche de dire qui il est ?

Suivre Jésus qui se lève bien avant le jour… Peut-on deviner le contenu de sa prière ?

« Tout le monde te cherche » : pourquoi cette parole des  disciples à Jésus ?

Regarder la réponse de Jésus : Pour lui quel est l’essentiel de sa mission ? »

« C’est pour cela  que je suis sorti »: que veut dire Jésus ?

« Il parcourut toute la Galilée  ».

 

POUR L’ANIMATEUR

 La synagogue est le lieu de réunion et de prière des juifs.  Chaque sabbat, Jésus se rend dans l’assemblée pour prêcher la Bonne Nouvelle. Capharnaüm est la ville où il habite : il réside dans la maison de Simon.

Jacques et Jean sont souvent nommés ensemble. Avec Pierre, ils forment un trio qui sera proche de Jésus aux grands moments de sa vie.

Nous apprenons que Simon est marié. Il est question de sa belle mère. (On parle pas de son épouse. Est-elle morte ou absente? L’évangile ne dit rien).

Jésus  fait  une guérison discrète sur la malade : il la prend par la main, et la fait se lever. (c’est une verbe de résurrection) Pas de paroles ou de formules comme chez les guérisseurs de l’époque. Des gestes humains qui manifestent la proximité et remettent debout

La fièvre dans la bible est une maladie qui a une origine démoniaque. La guérison de cette maladie est un signe qui montre la maîtrise de Jésus sur les forces du Mal et de la Mort.

Ce sera le sens de toutes les guérisons ou « exorcismes » faits par Jésus. N’oublions pas qu’au temps de Jésus, toutes les maladies étaient plus ou moins signes de la présence d’un esprit mauvais. Les gestes de guérisons de Jésus sont donc des signes qu’il est venu libérer notre monde de tout ce qui défigure l’homme : Jésus est le Sauveur, et non un guérisseur.

C’est pourtant bien comme un guérisseur que les foules le regardaient : ce qui explique son succès. Mais Jésus reste libre. Il ne se laisse pas piéger. C’est pourquoi il empêche les « esprits mauvais » et ceux qui sont guéris de divulguer le titre de Messie ou de Fils de Dieu qu’on lui donne. S’il sort de grand matin pour se retrouver dans la solitude, le silence, on peut deviner facilement que dans sa  réflexion et sa prière, il ne veut pas céder au raz de marée provoqué par ses miracles. Il a besoin de réfléchir à la gravité et au sérieux de sa mission

Les apôtres ne comprennent pas. Jésus leur rappelle que ce qui est au cœur de sa mission, c’est l’annonce joyeuse du salut. Son but n’est pas de faire des miracles. Ils ne sont que des signes  de puissance qui accompagnent la Bonne Nouvelle : c’est pour cela qu’il est « sorti » de Dieu et qu’il parcourt la Galilée, cette terre de mission ouverte à tous.

Nous sommes invités à lire cette page d’évangile à deux niveaux : le premier niveau, c’est l’action de Jésus entrant dans l’histoire des hommes voici deux mille ans pour inaugurer le Règne de Dieu.

C’est le deuxième niveau qui est le plus important : nous relisons ces faits et gestes de Jésus dans notre communauté chrétienne où Jésus ressuscité est présent aujourd’hui et agit. Il est le Seigneur toujours à l’œuvre dans son Église et dans le monde. A nous d’accueillir sa Bonne Nouvelle aujourd’hui et de le reconnaître par la foi dans les gestes et les signes par lesquels ils nous apportent le salut de Dieu.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

 Aujourd’hui Jésus enseigne  et annonce la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu dans et par son Eglise : quelles sont les occasions ou les moyens qui sont à notre disposition  pour l’entendre ?

Aujourd’hui, Jésus guérit, Jésus libère : Quels sont les « signes » par lesquels il nous offre aujourd’hui guérison et libération ? Passons en revue tous les sacrements qui sont des gestes du Christ. Il agit aussi par tous ceux qui font des gestes qui soignent, qui remettent debout, qui guérissent…

 Jésus est libre : Gardons-nous cette même liberté à l’égard de notre famille, de nos amis, de l’opinion publique, de nos groupes quand il faut s’opposer à eux au nom de l’évangile : par exemple, refuser des attitudes racistes, ne pas salir un adversaire, privilégier la personne humaine et non le profit, respecter le dimanche comme jour du Seigneur etc…

Jésus prie : Dans l’agitation des activités, savons-nous nous arrêter pour prier, prendre du recul, nous recueillir, quand il s’agit de prendre des décisions importantes, ou bien de réorienter notre action ?

ENSEMBLE PRIONS

Ref. Gloire à toi Seigneur, gloire à Toi !

Pour tous ceux qui te donnent un visage, Seigneur Jésus, en répandant ton amour dans le monde, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent des mains, Seigneur Jésus, en faisant le bien à l’égard de leurs frères, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent une bouche, Seigneur Jésus, en prenant la défense du faible et de l’opprimé, nous te bénissons.

Pour ceux qui font des gestes de bonté, de compassion, pour guérir, soigner, réconforter leurs frères, Seigneur Jésus, nous te bénissons.

Pour tous les sacrements de ton Eglise qui sont tes gestes pour nous guérir, nous fortifier, nous sauver, Seigneur Jésus, nous te bénissons.




Lancement du Cycle Long 2015.

Le Dimanche 1° février, les six groupes de l’île (270 inscrits en tout) se sont rassemblé au Collège St Michel, à St Denis, pour la journée commune d’introduction au Cycle Long 2015. Tous se retrouveront ensuite dans leurs secteurs respectifs (St Benoît; Ste Suzanne Bagatelle; St Denis; Gol les Hauts, près de St Louis), un samedi ou un dimanche par mois. Nous approfondirons cette année le Mystère de l’Eglise…

Mais pour l’équipe de service (35 bénévoles), tout a commencé dès le samedi après midi… Alors que certains préparaient la grande salle d’étude, d’autres ont nettoyé les toilettes du collège, ainsi que le hall d’entrée, là où devait se faire l’accueil et le petit déjeuner… 

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Le lendemain matin, après l’accueil et l’émargement, nous nous sommes tous rassemblés dans la grande salle d’étude du Collège pour la prière des Laudes. Puis chacune des six équipes de service des six groupes de l’île s’est présentée (35 bénévoles en tout), et nous nous sommes tous accueillis mutuellement… Nous sommes ensuite descendus dans le grand hall d’entrée du collège pour prendre un bon petit déjeuner (café, croissants, pains aux raisins, pains au chocolat, pain-beurre-confiture, jus de fruits), histoire d’être bien en forme pour commencer la journée… 

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Puis les secondes années se sont retrouvés sous un préau, avec un bon petit vent frais, autour du Frère Manuel RIVÉRO, dominicain, sur le thème : « Marie, Mère de l’Eglise ».

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Pendant ce temps là, Fabrice PATSOUMOUDOU, accompagné de son épouse Uriel, proposait aux premières années une Introduction à la Bible. En effet, les quatre premières journées de formation du Cycle Long sont consacrées à l’étude biblique… 

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Claude Won Fah Hin, intervenant en théologie, était là lui aussi…

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Anne LALANNE et Jocelyne ALBORA, de l’équipe de service St Denis Samedis s’occupaient des livres et des CD proposés à cette occasion,

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Dominique SIALA CHAMBA, responsable de la sonorisation et de l’accompagnement musical pour l’Eucharistie de fin de journée, pensait déjà aux hymnes et aux chants à venir…

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Et Ste Thérèse de Lisieux, Patronne du Sedifop, et amoureuse des fleurs des champs, les plus simples, les plus belles à ses yeux, veillait au bon déroulement de la journée !

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Pendant ces deux rencontres, l’équipe de service, composés d’anciens du Cycle Long, désireux maintenant de se mettre au service des participants pour que leur journée de formation soit la plus agréable possible, s’est retrouvée pour préparer l’organisation du repas : nous étions plus de 250…

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 Les responsables d’équipe se sont ensuite retrouvés pour se partager les interventions prévues l’après midi pour les premières années : leur expliquer la vie du Cycle Long, l’organisation d’une journée, le partage des tâches, l’attention à la vie fraternelle, dans une spiritualité de communion, comment bien vivre les carrefours proposés et l’implication de tous, par roulement, dans la préparation de la prière du matin, les Laudes, et de l’Eucharistie qui conclue habituellement nos journées…

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 Puis les deux groupes se sont retrouvés pour le repas au réfectoire du Collège. Au menu, camarons, poulet, boucané, avec riz et lentilles, et un flanc vanille en dessert…

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Si d’habitude l’équipe de service coordonne tout ce qu’il y a à faire, en s’impliquant bien sûr dans les tâches à accomplir, c’est elle, en cette première journée, qui s’est occupée de la vaisselle, du rangement et du nettoyage du réfectoire…

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Puis, les secondes années se sont à nouveau retrouvés sous le préau, dans la cour du Collège, autour du Diacre Jacky TÉVANÉ (Responsable de la Commission Diocésaine de Pastorale Familiale), et de son épouse Edwige, sur le Thème: « La famille, première cellule d’Eglise ».

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Pendant ce temps, les premières années étaient dans la grande salle, avec Jeannick Rochefeuille (Responsable du Groupe St Denis Dimanche), Noéline Fournier s’occupant activement et discrètement du rangement,

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(de dos, fr Marie Olivier Guillou, dominicain, qui enseignera la Théologie au groupe de Ste Suzanne-Bagatelle).

Puis Michel LISCOËT a abordé le point si important de la Spiritualité de la Communion (voir le document « Bienvenue au Cycle Long 2015) :

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Et Richard LALANNE (Responsable du Groupe St Denis Samedi) a conclu avec le déroulement habituel d’une journée Cycle Long.

Nous avons ensuite conclu cette journée par la célébration de l’Eucharistie, présidée par P. Joseph LEKUNDAYO, spiritain, curé de la Paroisse de St Joseph Ouvrier aux Camélias, mais aussi Bibliste. C’est lui qui assurera les rencontres bibliques des deux groupes de St Denis et de Ste Suzanne Bagatelle…

Vous trouverez enfin les deux documents, en format PDF, ce qui permet de conserver la mise en pages pour une éventuelle impression, que nous avons remis aux premières années

BVN CL 2015-1

 

… et aux secondes années

BVN CL 2015-2

« Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là au milieu d’eux », nous dit le Christ. C’est à Lui, et au Don de l’Esprit Saint, Lumière de la Vie, que nous remettons cette nouvelle aventure « Cycle Long 2015″…

D. Jacques Fournier