13ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 5, 21-43) – Francis Cousin

« Deux miracles … »

 Dirions-nous de Jésus … ?

Pas vraiment ! Puisque le premier des miracles racontés dans cette épisode s’accomplit à l’insu de Jésus !

Surprenant !

On parle toujours des miracles de Jésus, et il en a fait beaucoup. Mais pas celui-ci !

Quelle est donc l’origine de ce miracle, le facteur qui a fait que celui-ci se fasse ? C’est un tout petit mot de trois lettres, mais qui a une force incommensurable : la Foi.

Cette femme qui était malade depuis douze ans, qui avait dépensé tout ce qu’elle avait en traitements médicaux sans aucune amélioration (et l’évangéliste ajoute « au contraire, son état avait plutôt empiré »), et qui avait entendu parlé de Jésus et des miracles qu’il faisait, voilà qu’elle apprend qu’il est tout près de chez elle. Mais elle a honte de son mal : on ne parle pas à un homme, et devant tout le monde, de ses pertes de sang intimes !

Alors elle se dit en elle-même : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. ».

Elle y croit dur comme fer !

Et elle se faufile dans la foule, et parvient à toucher le vêtement de Jésus.

« À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. ».

C’est sa foi seule en la puissance de Jésus qui a permis qu’elle soit guérie.

Et Jésus sentit seulement qu’une force était sortie de lui, indépendamment de sa volonté.

L’autre miracle : Jaïre, chef de synagogue, a sa fille de douze ans qui « est à la dernière extrémité. ». Il se prosterne devant Jésus et lui demande qu’il vienne lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée. Jésus accepte et pars avec lui.

Mais entretemps l’autre miracle a lieu, on perd du temps … et on annonce à Jaïre que sa fille est morte : « À quoi bon déranger encore le Maître ? ».

Mais Jésus a entendu, et il dit à Jaïre : « Ne crains pas, crois seulement. » et il part chez Jaïre. À son arrivée, ce sont pleurs et cris … Jésus dit : « L’enfant n’est pas morte : elle dort. »

On se moque de lui … c’est l’expression de la non-foi en la parole de Jésus …

Jésus entre dans la chambre de la fille avec ses deux parents et trois apôtres et dit à l’enfant : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! ».

Ce qu’elle fait aussitôt.

L’évangéliste ne nous dit rien des réactions de Jaïre … parce que sans doute, il n’a rien dit. Il s’est contenté de suivre Jésus aveuglément, en toute confiance, en grande foi.

On a, dans ce passage, deux manifestations différentes de la foi en Jésus :

– Dans le premier miracle, on voit une foi active, ou plutôt une foi qui pousse à l’action, et Jésus est passif … mais pas Dieu !

– Dans le second miracle, on voit une foi passive, ou plutôt une foi qui laisse faire Jésus, qui lui est actif.

Mais dans les deux cas, c’est la foi des personnes concernées, directement ou indirectement, qui permet que le miracle ait lieu. Une foi qui est ’’une’’, mais qui peut se manifester de manières différentes.

Le problème pour nous n’est pas de savoir si nous voulons qu’un miracle ait lieu ou pas, cela n’est pas de notre domaine, mais peut-être de nous poser la question : « Quelle est notre foi ? Comment me fait-elle me comporter ? ».

Est-ce que notre foi nous pousse à l’action ? Est-ce qu’elle nous fait sortir de notre confort (de notre canapé), pour aller vers les autres, chrétiens ou pas, pour aller vers les périphéries de l’Église, … ou même aussi dans notre Église, … il y a tellement de choses à faire … ?

Ou est-ce que notre foi est une foi de confort, d’habitude sociale, … qui risque fort de nous amener à une certaine léthargie … et qui nous fait vivre des rites, des cérémoniaux où la vraie foi a presque totalement disparue … quand elle existe encore ?

Quelle est notre relation à Dieu ?

Peut-être devrions-nous répondre à la question que Jésus posait aux apôtres dimanche dernier : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »

Seigneur Jésus,

tu ne cesses de nous dire :

« Ne crains pas ! crois seulement ! »,

et tout ira bien !

Mais notre niveau de foi

est bien souvent faible,

ou seulement par intermittences !

Fais grandir en nous la Foi.

                                     Francis Cousin

 

 

 

Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le titre ci-après:

Image dim ord B 13°

image_pdfimage_print

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Question antispam * Time limit is exhausted. Please reload the CAPTCHA.

Top