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« Le bon pasteur. »
« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis », parce que « je connais mes brebis et me brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père. »
Jésus veut montrer que l’intimité qu’il y a entre lui et ses brebis, son troupeau, ceux qui le suivent, est une intimité égale à celle qu’il a avec son Père (et aussi avec l’Esprit). Et comme son Père est tout amour, le vrai berger est tout amour envers ses brebis. Et celles-ci le lui rendent bien.
À la différence des bergers ’’mercenaires’’, des salariés, qui s’occupent des brebis des autres. Eux n’ont pas la même relation avec leurs brebis, ils ne pensent qu’à eux, à leur salaire, à leur vie qu’ils veulent garder intacte et qui se sauvent quand survient le loup ou un autre événement mauvais. Eux sont guidés par les esprits des ténèbres …
Ce n’est bien sûr pas le cas de Jésus, qui est lumière et nous amène à sa lumière, qui est la lumière du matin de Pâques : Jésus ressuscité. « Je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau … J’ai le pouvoir de la donner (Jésus vrai homme) j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau (Jésus vrai Dieu) ».
On a ici une anticipation du message pascal.
Et quand Jésus dit qu’il donne sa vie pour ses brebis, il ne parle pas seulement de ceux qui le suivent à ce moment-là, ou qui le suivent maintenant : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise … il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. » (Jn 10,16).
Mais ces autres brebis, quelles sont-elles ? … Et Jésus n’est plus là sur terre !
Il y a là encore une anticipation du message pascal, que nous avons lu la semaine dernière : « À vous d’en être les témoins ! » (Lc 24,48).
Et être témoins de Jésus ressuscité, c’est faire en sorte de rassembler toutes les ’’brebis perdues’’ pour qu’elles intègrent le troupeau … et c’est à nous de le faire !
Oh, bien sûr, pas tout seul !
Avec Jésus, le bon pasteur ! Même après sa mort, sa résurrection et son ascension ! C’est lui-même qui le dit : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,20).
Avec le Saint Esprit, qui « vous fera vous souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14,26).
Avec toute la communion des saints.
Et avec tous les autres catholiques, ensemble !
Avec Jésus, nous sommes tous les bergers les uns des autres !
À nous de rechercher et rassembler toutes les brebis perdues … Il n’est pas nécessaire d’être prêtre pour cela ! Même si nous ne pouvons pas pardonner les péchés, nous pouvons toujours les orienter vers un prêtre pour cela.
C’est pourquoi ce dimanche est celui spécialement consacré à la prière pour les vocations (mais on peut prier tous les jours pour les vocations).
Bien sûr, on pense d’abord aux vocations sacerdotales … et c’est important. On en a besoin. Et aussi pour les religieuses et religieux, pour les diacres, pour les laïcs consacrés, pour les mères et les pères de familles
Mais aussi, il faut prier pour que chacun prenne conscience qu’il a vocation à développer l’esprit de l’Église, l’esprit de l’Évangile, là où il vit, dans toutes ses relations … Le nombre viendra après !
Seigneur Jésus,
Tu n’es plus parmi nous sur cette terre
pour rassembler tout le monde
en un seul troupeau.
C’est maintenant à chacun de nous de le faire,
avec ton aide et celle de tous ceux
qui sont déjà dans ton paradis.
Francis Cousin
Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le titre ci-après: