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Audience Générale du Mercredi 28 Juin 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 28 Juin  2017


Frères et sœurs, l’espérance est la force des martyrs. Jésus prévient ses disciples que l’annonce du Royaume suscite des oppositions : « Vous serez haïs à cause de mon nom ». En effet, le style de vie du chrétien va à contrecourant du monde. Il est humble et pauvre, détaché des richesses, du pouvoir, et surtout de lui-même. Telle une brebis au milieu des loups, il n’a pour arme que l’Evangile, n’usant jamais de la violence, répondant au mal par le bien. Il a choisi de vivre sur l’« autre versant du monde », celui que Dieu a choisi : non pas imposteur mais honnête, non pas arrogant mais doux, non pas menteur mais véridique, non pas persécuteur mais persécuté. Le chrétien ne perd pas l’espérance dans les épreuves, car Jésus qui a lui-même été persécuté n’abandonne pas son disciple. Le martyr ne vit pas pour soi, il ne combat pas pour affirmer ses idées personnelles, mais il accepte de mourir par fidélité à l’Evangile, pour l’amour de Dieu et du prochain, amour qui surpasse tout.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier la fanfare La Rosablanche, et les personnes venues de Suisse et de France.

Je vous invite à lire la vie des martyrs, d’hier et d’aujourd’hui, pour découvrir avec quelle force ils ont affronté les épreuves. A leur exemple, mettons toute notre espérance en Jésus qui nous donne la force, dans l’abnégation et le sacrifice de soi, de faire le bien et d’accomplir notre devoir tous les jours de notre vie.

Que Dieu vous bénisse !




Audience Générale du Mercredi 21 Juin 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 21 Juin  2017


Frères et sœurs, au jour de notre baptême, nous avons été confiés à l’intercession des saints, ces frères et sœurs « aînés« , que la Lettre aux Hébreux nous présente comme une « multitude de témoins ». Leur existence nous rappelle que la vie chrétienne n’est pas un idéal inaccessible. Avec eux, nous ne sommes pas seuls. A chaque instant de notre vie, la main de Dieu nous protège et la présence discrète de cette multitude de frères qui nous ont précédés nous accompagne. Ainsi, les chrétiens, dans leur combat contre le mal, ne désespèrent pas ! L’intercession des saints est aussi invoquée dans la liturgie du mariage comme dans celle de l’ordination, afin de rappeler à ceux qui s’engagent pour la vie que la grâce de Dieu ne leur fera pas défaut. Fragiles sont nos forces, mais puissant est le mystère de la grâce à l’œuvre dans la vie des chrétiens. Alors, que le Seigneur nous donne l’espérance d’être saints. Car notre monde a besoin de personnes qui renoncent à toute domination et qui aspirent à la charité et à la fraternité, pour garder l’espérance !

Je suis heureux de saluer les pèlerins et les fidèles de langue française, venus de France et de Suisse. Par l’intercession de tous les saints, que le Seigneur nous accorde la grâce de croire profondément en lui pour devenir image du Christ pour ce monde ! Et que la compagnie des saints nous aide à reconnaître que Dieu ne nous abandonne jamais, pour témoigner en ce monde de l’espérance. Que Dieu vous bénisse !




Audience Générale du Mercredi 14 Juin 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 14 Juin  2017


Frères et sœurs, nous ne pouvons pas vivre sans amour. Derrière de nombreux comportements apparemment inexplicables se cache une question : est-il possible que je ne mérite pas d’être appelé par mon nom ? De nombreuses formes de haine sociale dissimulent souvent un cœur qui n’a pas été reconnu. Le premier pas que Dieu accomplit vers nous est celui d’un amour donné à l’avance et inconditionnel. Dieu nous aime parce qu’il est amour, et l’amour tend de nature à se répandre, à se donner. Dieu ne lie même pas sa bienveillance à notre conversion : celle-ci tout au plus est une conséquence de l’amour de Dieu. Saint Paul dit que Dieu nous a aimés même lorsque nous nous étions trompés. Qui de nous aime de cette manière, sinon un père ou une mère ?  Une mère aime son enfant même quand il est pécheur. Dieu fait la même chose avec nous, nous sommes ses enfants bien-aimés. L’amour appelle l’amour ! Pour changer le cœur d’une personne malheureuse, il faut d’abord l’embrasser, lui faire sentir qu’elle est désirée, qu’elle est importante, alors elle cessera d’être triste. Que souffle ici sur nos visages un vent de libération. Que germe ici le don de l’espérance.

Je souhaite la bienvenue aux pèlerins de langue française, en particulier aux étudiants de la « Conférence Olivaint » de Paris ainsi qu’aux groupes venus de France, de Belgique et de l’Île Maurice. Souvenons-nous que nous sommes tous les enfants bien-aimés de Dieu, et que nous sommes tous précieux à ses yeux ! C’est la source de notre espérance ! Que Dieu vous bénisse !




Audience Générale du Mercredi 31 mai 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 31 Mai 2017


Frères et sœurs, à proximité de la Solennité de la Pentecôte, nous nous rappelons que l’espérance est comme une voile ; elle recueille le vent de l’Esprit et le transforme en force motrice qui pousse le bateau, selon les cas, vers le large ou le rivage. Ainsi, l’Apôtre Paul souhaite que « nous débordions d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint ».Car, les hommes ont besoin d’espérance pour vivre et de l’Esprit Saint pour espérer. L’Esprit nous rend capables « d’espérer contre toute espérance » car il atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu et ses héritiers. Et, par là-même, il nous permet d’être des semeurs d’espérance, d’être comme Lui et grâce à Lui, des « paraclets », c’est-à-dire des consolateurs et des défenseurs de nos frères, en particulier des pauvres et des exclus. Mais l’Esprit Saint nourrit aussi l’espérance dans toute la création qui attend avec impatience sa libération et il nous conduit à la respecter. Alors, que la fête de la Pentecôte nous trouve unis dans la prière avec la Vierge Marie, pour que le don de l’Esprit Saint nous fasse déborder d’espérance !

Avec la Vierge Marie, nous sommes unis dans la prière pour recevoir le don de l’Esprit Saint et déborder d’espérance. Ainsi, que l’Esprit Saint nous aide à être des semeurs d’espérance. Que Dieu vous bénisse !




Audience Générale du Mercredi 17 mai 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 17 Mai 2017


Chers frères et sœurs, bonjour!

Ces dernières semaines, notre réflexion se déroule, pour ainsi dire, dans l’orbite du mystère pascal. Nous rencontrons aujourd’hui celle qui la première, selon les Evangiles, vit Jésus ressuscité : Marie Madeleine. Le repos du samedi s’était conclu depuis peu. Le jour de la passion, il n’y avait pas eu le temps de terminer les rites funèbres; c’est pourquoi, en cette aube pleine de tristesse, les femmes se rendent à la tombe de Jésus avec les onguents parfumés. C’est elle qui arrive la première : Marie de Magdala, l’une des disciples qui avaient accompagné Jésus jusqu’en Galilée, se mettant au service de l’Eglise naissante. Dans son trajet vers le sépulcre se reflète la fidélité de tant de femmes qui fréquentent pendant tant d’années les allées des cimetières, en souvenir de quelqu’un qui n’est plus là. Pas même la mort ne brise les liens les plus authentiques : certaines personnes continuent à aimer, même si la personne aimée s’en est allée pour toujours.

L’Evangile (cf. Jn 20, 1-2.11-18) décrit Madeleine, en soulignant immédiatement que ce n’était pas une femme qui s’enthousiasmait facilement. En effet, après la première visite au sépulcre, elle revient déçue dans le lieu où les disciples se cachaient; elle rapporte que la pierre a été déplacée de l’entrée du sépulcre, et sa première hypothèse est la plus simple que l’on puisse formuler : quelqu’un doit avoir fait disparaître le corps de Jésus. Ainsi, la première annonce que Marie apporte n’est pas celle de la résurrection, mais d’un vol que des inconnus ont commis, alors que Jérusalem tout entière dormait.

Les Evangiles racontent ensuite un deuxième voyage de Madeleine vers le sépulcre de Jésus. Elle était têtue ! Elle est allée, elle est revenue… parce qu’elle n’était pas convaincue ! Cette fois, son pas est lent, très lourd. Marie souffre doublement : tout d’abord de la mort de Jésus, et ensuite, de la disparition inexplicable de son corps.

C’est alors qu’elle est penchée près de la tombe, les yeux remplis de larmes, que Dieu la surprend de la manière la plus inattendue. L’évangéliste Jean souligne combien son aveuglement est persistant : elle ne s’aperçoit pas de la présence de deux anges qui l’interrogent, elle n’a aucun soupçon en voyant l’homme derrière elle, qu’elle pense être le gardien du jardin. Et en revanche, elle découvre l’événement le plus bouleversant de l’histoire humaine lorsque finalement elle est appelée par son nom : «Marie!» (v. 16).

Comme il est beau de penser que la première apparition du Ressuscité — selon les Evangiles — a eu lieu d’une manière aussi personnelle ! Il y a quelqu’un qui nous connaît, qui voit notre souffrance et notre déception, et qui s’émeut pour nous et nous appelle par notre nom. C’est une loi que nous trouvons gravée dans beaucoup de pages de l’Evangile. Autour de Jésus se trouvent de nombreuses personnes qui cherchent Dieu ; mais la réalité la plus prodigieuse est que, bien avant, c’est tout d’abord Dieu qui se préoccupe pour notre vie, qui veut la relever, et pour ce faire, il nous appelle par notre nom, en reconnaissant le visage personnel de chacun. Chaque homme est une histoire d’amour que Dieu écrit sur cette terre. Chacun de nous est une histoire d’amour de Dieu. Dieu appelle chacun de nous par son propre nom : il nous connaît par notre nom, il nous regarde, il nous attend, il nous pardonne, il a de la patience avec nous. Est-ce vrai ou n’est-ce pas vrai ? Chacun de nous fait cette expérience.

Et Jésus l’appelle: «Marie !»: la révolution de sa vie, la révolution destinée à transformer l’existence de chaque homme et femme, commence par un nom qui retentit dans le jardin du sépulcre vide. Les Evangiles nous décrivent le bonheur de Marie: la résurrection de Jésus n’est pas une joie donnée au compte-goutte, mais une cascade qui renverse toute la vie. L’existence chrétienne n’est pas tissée de doux bonheurs, mais de vagues qui emportent tout. Essayez de penser vous aussi, en cet instant, avec le bagage de déceptions, et d’échecs que chacun de nous porte dans son cœur, qu’il y a un Dieu proche de nous qui nous appelle par notre nom et nous dit: «Relève-toi, arrête de pleurer, car je suis venu te libérer!». Cela est beau.

Jésus n’est pas quelqu’un qui s’adapte au monde, en tolérant que dans celui-ci se poursuivent la mort, la tristesse, la haine, la destruction morale des personnes… Notre Dieu n’est pas inerte, mais notre Dieu — je me permets le mot — est un rêveur: il rêve de la transformation du monde, et il l’a réalisée dans le mystère de la Résurrection.

Marie voudrait embrasser son Seigneur, mais Lui est désormais tourné vers le Père céleste, alors qu’elle est invitée à apporter l’annonce à ses frères. Et ainsi, cette femme qui, avant de rencontrer Jésus, était en proie au malin (cf. Lc 8, 2), est à présent devenue apôtre de la nouvelle et plus grande espérance. Que son intercession nous aide à vivre nous aussi cette expérience: à l’heure des pleurs, et à l’heure de l’abandon, entendre Jésus Ressuscité qui nous appelle par notre nom, et avec le cœur plein de joie aller annoncer: «J’ai vu le Seigneur!» (v. 18). J’ai changé de vie parce que j’ai vu le Seigneur! A présent, je suis différent d’avant, je suis une autre personne. J’ai changé parce que j’ai vu le Seigneur. Cela est notre force et cela est notre espérance. Merci.


Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le collège de défense de l’otan, le groupe de l’université catholique de Louvain, le pèlerinage du diocèse de Gand, ainsi que les pèlerins venus de France, de Suisse et de Côte d’Ivoire.

Frères et sœurs, Marie-Madeleine aurait voulu étreindre le Seigneur. Mais lui l’envoie porter la bonne nouvelle aux apôtres. Nous aussi, à l’heure des pleurs et de l’abandon, puissions-nous entendre Jésus nous appeler par notre nom, et nous envoyer porter la bonne nouvelle à nos frères.

 




Audience Générale du Mercredi 11 mai 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 11 Mai 2017


Frères et sœurs, aujourd’hui, nous regardons Marie, Mère de l’espérance. Dans les évangiles, Marie est cette femme qui médite chaque parole et chaque événement dans son cœur, qui écoute et qui accueille l’existence telle qu’elle se livre, avec ses jours heureux et avec ses drames. Et, à l’heure de la nuit la plus extrême, quand son Fils est cloué sur le bois de la croix, les évangiles nous disent qu’elle « restait » là, au pied de la croix, par fidélité au projet de Dieu dont elle s’est proclamée la servante et avec son amour de mère qui souffre. Elle est là encore pour accompagner les premiers pas de l’Eglise, dans la lumière de la Résurrection, au milieu des disciples tellement fragiles. C’est pour tout cela que nous l’aimons comme Mère, parce qu’elle nous enseigne la vertu de l’attente confiante, même quand tout semble privé de sens. Que Marie, la Mère que Jésus nous a donnée à tous, puisse toujours soutenir nos pas, dans les moments difficiles.

 Que Marie, Mère de l’espérance, soutienne nos pas dans les moments difficiles. Qu’elle nous aide à garder confiance dans l’amour de Dieu, aux jours heureux comme aux jours plus douloureux. Que Dieu vous bénisse !




Audience Générale du Mercredi 3 mai 2017

PAPE FRANÇOIS

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Place Saint-Pierre
Mercredi 3 Mai 2017


Frères et sœurs, la semaine dernière j’ai accompli un voyage apostolique en Egypte. Il avait pour thème Le Pape de la paix dans une Egypte de paix. Je remercie vivement les Autorités civiles et religieuses ainsi que le peuple égyptien qui m’ont reçu très chaleureusement. Ma visite à l’Université Al Azhar, où le Grand Imam m’a accueilli, avait pour but le dialogue entre chrétiens et musulmans et la promotion de la paix dans le monde. Lors de la Conférence internationale pour la paix, j’ai développé une réflexion qui a valorisé l’Egypte comme terre de civilisation et terre d’alliance. L’échange de discours avec le Président de la République a mis en valeur le rôle de l’Egypte pour la paix dans la région. Avec mon cher Frère le Pape Tawadros II, Patriarche des Coptes orthodoxes, nous avons pu donner un signe fort de communion, renouvelant notre engagement à cheminer ensemble. Le Patriarche de Constantinople, Bartholomée, a participé à cette rencontre œcuménique. Le second jour a été consacré aux fidèles catholiques. La messe a été une fête de la foi et de la fraternité. Dans la rencontre avec les prêtres, les personnes consacrées et les séminaristes, j’ai vu la beauté de l’Eglise en Egypte et j’ai prié pour tous les chrétiens du Moyen-Orient.

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française, en particulier les membres des Fraternités monastiques de Jérusalem, les paroisses et les jeunes venus de France, ainsi que les universitaires de Nice. En ce temps pascal, je vous invite à construire, vous aussi, un monde de justice et de paix où chacun est accueilli fraternellement. Que Dieu vous bénisse !




Audience Générale du Mercredi 26 Avril 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 26 Avril 2017


Frères et sœurs, notre Dieu n’est pas un Dieu lointain, mais un Dieu qui nous a dit : je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. L’homme n’est pas seul dans son pèlerinage ici-bas ; le chrétien, en particulier, n’est jamais abandonné du Seigneur qui lui promet de l’accompagner chaque jour ; et cette proximité de Dieu durera jusqu’à la fin des temps. Nous devons enraciner fermement dans notre esprit la certitude que Dieu, dans sa “providence”, pourvoira à tous nos besoins, qu’il ne nous abandonnera pas au moment de l’épreuve et de la nuit. L’espérance, souvent symbolisée par une ancre, est solide et certaine, car elle ne repose pas sur la force de la volonté humaine mais sur ce que Dieu a promis et réalisé en Jésus-Christ. Forts de ces promesses, les chrétiens peuvent continuer à espérer, confiants que Dieu travaille pour réaliser ce qui, humainement, parait impossible.

Nous sommes le peuple de Dieu en pèlerinage à la suite du Christ ressuscité, et nous savons que son amour nous précède, même dans les situations les plus difficiles. Je vous invite à porter cette lumière tout autour de vous.

Que Dieu vous bénisse.




Audience Générale du Mercredi 19 Avril 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 19 Avril 2017


 Frères et sœurs, dans la lumière de Pâques, l’Apôtre Paul nous rappelle que le christianisme n’est pas une idéologie mais un chemin de foi qui part d’un évènement attesté par les premiers disciples de Jésus. Et, cet évènement n’est pas seulement la mort de Jésus mais plus encore sa résurrection, car c’est au matin de Pâques que naît notre foi. Paul lui-même a été saisi par cet évènement sur le chemin de Damas. Ainsi, même si nous sommes pécheurs, nous sommes appelés comme chrétiens à reconnaître avec étonnement et joie ce que Dieu réalise pour nous au matin de Pâques : son amour pour nous a vaincu notre plus implacable ennemi. Comme le proclame l’Apôtre Paul : « O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? » (1 Co 15, 55). En ces jours de Pâques, nous proclamons nous aussi que Jésus est vivant au milieu de nous. Le Christ ressuscité est notre espérance.

Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes collégiens, lycéens et étudiants, ainsi que les fidèles des paroisses venus de France et de Suisse. Que l’Esprit Saint fasse grandir notre foi en Jésus ressuscité pour que l’amour de Dieu parvienne à vaincre en nous le péché et la mort. Que notre vie témoigne avec joie de l’espérance qui naît du tombeau ouvert au matin de Pâques. Que Dieu vous bénisse !




Audience Générale du Mercredi 12 Avril 2017

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 12 Avril 2017


Frères et sœurs, après les acclamations de la foule lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem, les espérances terrestres de ces gens se sont écroulées devant la croix. En réalité, notre espérance est autre que celle du monde. Jésus a porté au monde une espérance nouvelle. Comme le grain de blé tombé en terre meurt et porte beaucoup de fruit, c’est au plus profond de l’abaissement de Jésus – qui est aussi le sommet de l’amour – qu’a germé notre espérance. Elle a germé par la force de l’amour. A Pâques, Jésus a transformé notre péché en pardon, notre mort en résurrection, notre peur en confiance. Quand nous choisissons de suivre Jésus, nous découvrons peu à peu qu’il n’y a pas d’autre chemin que l’amour humble pour vaincre le mal et donner espérance au monde. C’est le chemin de Dieu, le seul qui donne du fruit. Certes cet amour passe par la croix, le sacrifice, comme pour Jésus. La croix est le passage obligé, mais ce n’est pas le but. Le but c’est la gloire, comme nous le montre Pâques. L’amour fait naître la vie et donne sens à la souffrance. L’amour est le moteur qui fait progresser notre espérance.

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française, en particulier les participants à la rencontre UNIV et les fidèles venant de France et de Belgique. Au cours de cette Semaine Sainte, je vous invite à contempler le Crucifié, pour comprendre qu’espérer avec Jésus c’est apprendre à voir déjà la résurrection dans la croix, la vie dans la mort. Regardez-le en lui disant : Avec toi rien n’est perdu, avec toi nous pouvons toujours espérer ! Que Dieu vous bénisse !