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Audience Générale du Mercredi 7 décembre 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 7 décembre  2016


Frères et sœurs, nous commençons une nouvelle série de catéchèses sur le thème de l’espérance chrétienne. En ce temps de l’Avent, temps de l’attente, il est particulièrement important de réfléchir sur l’espérance. Dans son Livre, le prophète Isaïe adresse au peuple une annonce de consolation : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu ». Dieu le Père console en suscitant des consolateurs à qui il demande d’encourager le peuple. Pour cela le prophète invite à préparer le chemin du Seigneur, en s’ouvrant à ses dons de salut. La consolation commence par la possibilité de marcher sur le chemin de Dieu, un chemin à préparer dans le désert pour pouvoir retourner chez soi, un chemin de salut et de libération. Le désert est un lieu où il est difficile de vivre, mais on peut y marcher non seulement pour revenir chez soi, mais pour revenir à Dieu, espérer et sourire. La vie est souvent un désert, mais si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir une autoroute belle et large. Il suffit de ne jamais perdre l’espérance, de continuer à croire, toujours, malgré tout. Et, comme nous le montrent ceux qui entourent Jésus à sa naissance, ce sont les petits, rendus grands par leur foi, qui savent continuer à espérer. Laissons-nous donc enseigner l’espérance, attendons avec confiance la venue du Seigneur et quel que soit le désert de nos vies, il deviendra un jardin florissant.

 Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le Collège Saint-Régis Saint-Michel, du Puy en Velay, et les membres du « Service d’optimisation des homélies ». A la veille de la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, demandons-lui de nous aider à marcher dans l’espérance à la rencontre de son Fils et à accueillir avec joie sa venue. Que Dieu vous bénisse !

 




Audience Générale du Mercredi 9 Novembre 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 9 Novembre 2016


Frères et sœurs, la vie de Jésus a été faite de rencontres où les malades ont une place particulière. Pour cette raison, nous trouvons dans les œuvres de miséricorde la visite des malades mais aussi des prisonniers. En effet, les malades et les prisonniers sont dans une situation qui limite leur liberté. Or, Jésus nous offre la liberté qui provient de la rencontre avec lui et du sens nouveau qu’elle apporte à notre condition personnelle. Avec les œuvres de miséricorde, il nous invite à un geste d’une grande humanité : le partage. Un sourire, une caresse, une poignée de main sont des gestes simples mais tellement importants pour ceux qui se sentent abandonnés. Ne laissons pas seules les personnes malades! De la même manière, avec la visite des prisonniers, Jésus nous invite à ne pas nous faire juges des autres mais à tout faire pour rendre leur dignité à ceux qui en sont privés à cause du mal qu’ils ont fait. Alors, pensons à ceux qui ont besoin de proximité et de tendresse, de se sentir accueillis et aimés. N’oublions pas que Jésus et les apôtres ont fait l’expérience de la prison et de la souffrance. Et, ne tombons pas dans l’indifférence mais sentons-nous interpelés pour rendre la joie et la dignité à ceux qui les ont perdues.

Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier le collège Fénelon Sainte-Marie de Paris et tous les jeunes ainsi que les fidèles de divers diocèses et institutions. En cette Année de la Miséricorde, devenons des instruments de la miséricorde du Seigneur qui accomplit des merveilles, en nous faisant proches des malades et en visitant les prisonniers. Que Dieu vous bénisse !

 




Audience Générale du Mercredi 6 octobre 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 6 Octobre 2016


Frères et sœurs, je remercie Dieu qui m’a permis de réaliser mon Voyage apostolique en Géorgie et en Azerbaïdjan. Dans ces deux pays l’Église catholique est appelée à être présente spécialement par le signe de la charité et de la promotion humaine, en communion avec les autres Églises et Communautés chrétiennes et en dialogue avec les autres communautés religieuses, dans la certitude que Dieu est Père de tous et que nous sommes tous frères et sœurs. En Géorgie, cette mission passe par la collaboration avec les frères orthodoxes qui sont la grande majorité de la population. La rencontre avec le Patriarche Élie II a été très émouvante, ainsi que la visite à la cathédrale patriarcale où se vénère la relique de la tunique du Christ, symbole de l’unité de l’Église. Avec la Communauté Assyro-Chaldéenne, nous avons prié pour la paix en Syrie, en Irak et dans tout le Moyen-Orient. En Azerbaïdjan où la majorité de la population est musulmane, nous avons vécu deux moments que la foi sait tenir dans une juste relation : l’Eucharistie avec la petite communauté catholique et la rencontre interreligieuse. La communion au Christ nous pousse en effet à chercher la rencontre et le dialogue avec tous ceux qui croient en Dieu, pour construire ensemble un monde plus juste et plus fraternel. 

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française, venus de France, de Belgique et de Suisse. Je salue en particulier les prêtres de Nevers, avec leur Évêque Mgr Brac de la Perrière, les pèlerins de Rodez, avec Mgr Fonlupt, les « Marcheurs de l’Espérance », d’Avignon et Marseille, ainsi que les prêtres de Malines-Bruxelles et les fidèles des diocèses de Tournai et de Liège. Je vous confie à l’intercession de saint François d’Assise et de sainte Thérèse de Lisieux, afin que vous marchiez courageusement sur les chemins de la sainteté, dans la recherche d’une authentique fraternité entre tous. Que Dieu vous bénisse !

 

 



 

 




Audience Générale du Mercredi 29 Septembre 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 29 Septembre 2016


Frères et sœurs, Jésus meurt sur la croix entouré de deux malfaiteurs qui s’adressent à lui de manières opposées. Le premier l’insulte poussé par un désespoir qui témoigne de l’angoisse de l’homme devant la mort. Alors que cela semble impensable, Jésus nous sauve en restant sur la croix où il se donne par amour et s’offre à nous comme Sauveur. Puisqu’il meurt, innocent, entre deux criminels, le salut peut atteindre tout homme, quelle que soit sa condition, même la plus négative et douloureuse. Au contraire, le bon larron est un merveilleux modèle de repentir qui a pour point de départ la crainte de Dieu – et non pas la peur –, et qui ouvre à la confiance en Dieu infiniment bon et tout-puissant. Il déclare Jésus innocent, confesse sa propre faute et lui demande avec tendresse de le sauver. Ses yeux contemplent dans le Crucifié l’amour de Dieu pour lui, pauvre pécheur. Du début à la fin de sa vie Jésus s’est révélé Miséricorde, incarnation définitive de l’amour du Père.

En cette Année Jubilaire de la Miséricorde je vous invite à vous approcher du Seigneur Jésus mort sur la croix pour chacun de nous. Demandons lui pardon pour nos fautes et la force de repartir habités d’une vie nouvelle.

Que Dieu vous bénisse !

 

 



 

 




Audience Générale du Mercredi 21 Septembre 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 21 Septembre 2016


Frères et sœurs, dans le passage de l’Évangile que nous avons entendu, Jésus nous invite à être miséricordieux comme le Père. Mais cela est-il possible ? L’histoire du salut nous montre un Dieu qui aime, comme un père et comme une mère, d’un amour infini qu’il répand avec abondance sur toute créature. Face à cet amour sans mesure, notre amour sera toujours en défaut ! Mais quand Jésus nous demande d’être miséricordieux comme le Père, il nous demande d’être des signes, des canaux, des témoins de sa miséricorde. Jésus explique ce que veut dire être miséricordieux avec deux verbes : « pardonner » et « donner ». Le pardon est le pilier qui régit la vie de la communauté chrétienne, car il montre la gratuité de l’amour dont Dieu nous a aimé le premier. Condamner le pécheur c’est briser le lien de fraternité avec lui et mépriser la miséricorde de Dieu qui ne veut abandonner aucun de ses enfants. Jésus nous indique encore un second pilier : « donner ». Dieu donne bien au-delà de nos mérites et il sera encore plus généreux pour ceux qui sur terre auront été généreux. C’est avec la mesure de l’amour que nous donnerons que nous décidons comment nous serons jugés. L’amour miséricordieux est donc l’unique chemin à parcourir.

Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier les fidèles du diocèse d’Angoulême, avec leur évêque Mgr Hervé Gosselin, ainsi que ceux venant de diverses régions de France, de Belgique, du Cameroun, de Grèce, de Côte d’Ivoire, et du Canada. En cette Année de la Miséricorde, accueillons avec foi l’amour du Seigneur dans nos vies et marchons avec courage sur le chemin du pardon et du don que Jésus nous propose. Que Dieu vous bénisse !

 

 



 

 




Audience Générale du Mercredi 14 Septembre 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 14 Septembre 2016


 

Frères et sœurs, dans le passage de l’Évangile que nous avons entendu, de façon surprenante, Jésus invite à le suivre des personnes simples et qui ont une vie difficile. En devenant ses disciples, elles reçoivent la promesse de trouver le réconfort pour toute leur vie. En recevant « le fardeau de Jésus », chaque disciple entre en communion avec lui et participe au mystère de sa croix et de son destin de salut. Jésus n’est pas un maître qui impose aux autres des poids que lui-même ne porte pas. Il s’adresse aux humbles et aux petits parce que lui-même s’est fait petit et humble. Le fardeau que les pauvres et les opprimés portent est le même que Jésus a porté avant eux, c’est pour cela qu’il est léger. Il a chargé sur ses épaules les souffrances et les péchés de toute l’humanité. En lui la miséricorde de Dieu s’est chargée de la pauvreté des hommes, donnant ainsi à tous la possibilité du salut. Le Seigneur nous enseigne à ne pas avoir peur de le suivre et à apprendre de lui ce que signifie vivre de miséricorde pour être à notre tour des instruments de miséricorde.  

Dans les difficultés de la vie, prenons courageusement la route avec Jésus et nous ne serons pas seuls. Ne nous laissons pas enlever la joie d’être disciples du Seigneur ! Que Dieu vous bénisse !

 

 

 



 

 




Audience Générale du Mercredi 22 Juin 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 22 Juin 2016


 

Frères et sœurs, la supplication du lépreux de l’Evangile, qui demande à être purifié, nous montre que, lorsque nous nous présentons devant Jésus, peu de paroles suffisent ; mais elles doivent être accompagnées d’une totale confiance envers lui, en sa toute-puissance, en sa bonté. Tout dépend de sa volonté et, nous devons, avec foi, oser nous mettre à genoux devant lui et l’appeler « Seigneur ». De même qu’il s’est laissé toucher par cet homme, Jésus a pitié de nous : « Je le veux sois purifié ». La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus. Nous aussi, reconnaissons nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant lui et implorer sa miséricorde.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes engagées dans la société civile, accompagnées de Monseigneur Dominique Rey.

De même que Jésus a touché le lépreux pour le guérir, osons toucher les personnes pauvres que nous voulons aider. Ce geste de charité nous guérit de l’hypocrisie et nous remet une multitude de péchés.

Que Dieu vous bénisse !

 

 

 



 

 




Audience Générale du Mercredi 15 Juin 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 15 Juin 2016


 

Frères et sœurs, la figure de l’aveugle mendiant sur le bord de la route, à qui Jésus a rendu la vue, représente toutes ces personnes qui, même aujourd’hui, sont mises de côté à cause d’un désavantage physique ou autre. En s’arrêtant et en demandant qu’on le lui conduise, Jésus enlève l’aveugle du bord de la route et le met au centre de l’attention de ses disciples et de la foule. Le passage du Seigneur est une rencontre de miséricorde qui réunit tout le monde autour de lui pour permettre de reconnaître celui qui a besoin d’aide et de consolation. En demandant à l’aveugle ce qu’il veut qu’il fasse pour lui Jésus se comporte à son égard comme un humble serviteur. Dieu se fait serviteur de l’homme pécheur. Grâce à sa foi, désormais l’aveugle peut voir, mais surtout il se sent aimé par Jésus. Et alors, le récit nous dit que l’aveugle se met à le suivre en glorifiant Dieu. Il se fait disciple. Et, poursuit le récit, tout le peuple, en voyant cela rend gloire à Dieu. Ce qui est arrivé à l’aveugle fait en sorte que finalement les gens aussi voient. Ainsi Jésus répand sa miséricorde sur tous ceux qu’il rencontre. Il les appelle, les rassemble, les guérit et les illumine, créant un nouveau peuple qui célèbre les merveilles de son amour miséricordieux.

J’accueille avec joie les pèlerins venus de France et d’autres pays francophones. Je vous encourage à être attentifs aux personnes qui ont besoin d’aide et de consolation. Soyez auprès d’elles le visage fraternel et miséricordieux de Jésus. Bon pèlerinage à tous !

 

 

 

 



 

 




Audience Générale du Mercredi 26 Mai 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 26 Mai 2016


 

Frères et sœurs, la parabole de la veuve et du mauvais juge nous enseigne qu’il faut toujours prier, sans se décourager. Dieu exauce toujours sans tarder la prière de ceux qui crient vers lui jour et nuit. Mais cela ne signifie pas qu’il le fasse au moment ni de la manière dont nous le voudrions. La prière nous aide à garder la foi et à faire confiance à Dieu, même si nous ne comprenons pas sa volonté. Sans la prière, la foi vacille. Jésus a prié son Père sur la croix pour qu’il le sauve de la mort. Cette prière a été pleinement exaucée, mais le chemin pour obtenir la victoire est passé par la mort elle-même. Pour nous aussi, l’objet de la prière passe au second plan, l’important est la relation avec le Père. La prière transforme notre désir en le rendant conforme à la volonté de Dieu..

Frères et sœurs, n’abandonnons jamais la prière, même si, parfois, elle semble vaine. Dieu nous exauce toujours avec miséricorde d’une manière que nous n’attendons pas.

Que Dieu vous bénisse !

 

 

 

 



 

 




Audience Générale du Mercredi 19 Mai 2016

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 19 Mai 2016


 

Frères et sœurs, aujourd’hui, je m’arrêterai à la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare. Celui-ci représente bien le cri silencieux des pauvres de tous les temps et la contradiction d’un monde où d’immenses richesses et ressources sont aux mains d’un petit nombre. Le riche sera condamné non pas pour ses richesses, mais parce qu’il a été incapable de ressentir de la compassion pour Lazare et de le secourir. La parabole met clairement en garde : la miséricorde de Dieu envers nous est liée à notre miséricorde envers le prochain ; quand celle-ci manque, celle de Dieu aussi ne trouve pas de place dans notre cœur fermé, elle ne peut y entrer. Pour nous convertir, nous ne devons pas attendre des événements prodigieux, mais ouvrir notre cœur à la Parole de Dieu, qui nous appelle à aimer Dieu et notre prochain. Cette Parole peut faire revivre un cœur desséché et le guérir de son aveuglement. Le riche connaissait la Parole de Dieu, mais il ne l’a pas écoutée, il ne l’a pas accueillie dans son cœur. Aucun message ni messager ne pourront remplacer les pauvres que nous rencontrons, parce qu’en eux c’est Jésus qui vient à notre rencontre. Dans cette parabole est caché le mystère de notre salut, où le Christ unit la pauvreté à la miséricorde.

Que l’Esprit-Saint, qui nous a été donné à la Pentecôte, guérisse nos cœurs desséchés et les ouvre à toutes les personnes dans le besoin, que nous rencontrons sur notre route. Que Dieu vous bénisse !