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Marie, Mère de Dieu et des hommes (1° janvier 2022 – D. J. Fournier)

L’Eglise fête aujourd’hui la Vierge Marie, « Mère de Dieu », car Celui qui se fit chair en elle (Jn 1,14) par « la puissance du Très Haut » (Lc 1,35) est le Fils du Père, l’éternel Engendré par le Père, puisqu’il est « né du Père avant tous les siècles ». Ainsi, depuis toujours et pour toujours, le Père, en se donnant à Lui en tout ce qu’il Est, lui donne d’être « Dieu né de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu » (Crédo). Marie est ainsi, dans notre humanité, la Mère de Celui qui est Dieu de toute éternité, la « Mère de Dieu », de ce « Dieu Fils unique » (Jn 1,18 ; TOB) qui s’est fait homme pour tous nous rejoindre dans notre condition humaine de chair et de sang…

Et l’Evangile de ce jour nous entraine aux côtés de Marie, juste après le récit de l’Apparition de « l’Ange du Seigneur aux bergers qui, dans la même région » où le Christ était né, « gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit… Enveloppés de sa clarté, ils furent saisis d’une grande crainte. Mais l’Ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David », « qui s’appelle Bethléem » (cf. Lc 2,4). « Et soudain se joignit à l’Ange une troupe nombreuse de l’armée céleste qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre, paix aux hommes qu’il aime »… Puis, ils les quittèrent pour le ciel » (Lc 2,8-15)…

« Alors ils se dirent : « Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître. Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. Ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant »… Marie, elle, n’était pas avec eux lorsque l’Ange leur était apparu… Ce jour-là, elle ne l’a pas vu, elle n’a pas entendu… Elle ne pouvait que se souvenir de la visite de « l’ange Gabriel » qui, neuf mois auparavant, lui avait annoncé qu’elle « mettrait au monde un Fils et qu’elle l’appellerait du nom de Jésus » (Lc 1,26-38). Et maintenant, l’enfant était là, sous ses yeux, avec ces bergers qui racontaient tout ce qu’ils venaient de vivre… Elle les regardait, elle les écoutait, avec attention, et, nous dit St Luc, « elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur ». Sa foi était en éveil… Littéralement, St Luc a écrit : « Marie ‘gardait ensemble’ toutes ces choses, les ‘mettant ensemble’ dans son cœur ». Elle se rappelait ces « grandes choses » que « le Tout Puissant avait faites pour elle » (Lc 1,49), ces Paroles « qui lui avaient été dites de la part du Seigneur » (Lc 1,45) et qu’elle relisait maintenant à la lumière de celles que les bergers lui transmettaient… Dieu lui avait parlé, directement, par un Ange ; aujourd’hui, il lui parlait encore, mais cette fois, par ces humbles bergers… Et tout concourait à l’accomplissement d’une seule et même œuvre : la salut du monde, par son Fils venu nous « visiter dans les entrailles de miséricorde de notre Dieu » (Lc 1,78).

Oui, vraiment, Dieu « s’est souvenu de sa miséricorde », cette « miséricorde qui s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » (Lc 1,50-54), offrant inlassablement, jour après jour, « le pardon des péchés » à toutes celles et ceux qui consentent à le recevoir, passant ainsi, grâce à lui, des « ténèbres » à la Lumière, de « l’ombre de la mort » à une Paix qui est Plénitude de vie (Lc 1,78-79 ; Jn 10,10)… « Moi, Lumière, je suis venu dans le monde pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jn 12,46), mais « ait la lumière de la vie » (Jn 8,12). Alors, si « notre Père qui est dans les cieux » (Mt 6,1) est « bouleversé » (Os 11,8) de compassion devant toutes ces « souffrances » que le mal que nous commettons sème en ce monde (Rm 2,9), quel bonheur pour lui, quelle « joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent » (Lc 15,7), qui accueille son pardon et passe ainsi de la captivité à « la délivrance », de l’oppression à « la liberté », de « l’aveuglement » à la lumière (Lc 4,18-19), de « la mort » à « la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 6,23)…

Bonne année 2022 à vous, dans l’accueil, instant après instant, de l’inlassable Bienveillance du Christ à notre égard, Lui dont la Présence et la Lumière changent tout…

                                                                                                      D. Jacques Fournier

 




« Oui, Mère bénie, un glaive a transpercé Ton âme »

Voici la Prière « Oui, Mère bénie, un glaive a transpercé Ton âme » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) qui entra au Monastère de Cîteaux en 1112 pour devenir le « Chantre de la Vierge Marie », le « Chevalier de Notre Dame » pour qui la Très Sainte Vierge Marie est avant tout notre Mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et ses membres.

 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre » (Lc 2, 34-35).

« Oui, Mère bénie, un glaive a transpercé Ton âme : il n’aurait pu, sans transpercer Celle-ci, pénétrer dans la Chair du Fils.

C’est vrai : ce Jésus qui est le Tien — qui est à tous, certes, mais à Toi tout particulièrement —, après avoir remis Son esprit, ne fut pas atteint dans Son âme par la lance meurtrière sans épargner un mort, auquel elle ne pouvait pourtant plus faire de mal, elle Lui ouvrit le Côté ; mais c’est Ton âme qu’elle transperça.

La Sienne assurément n’était plus là mais la Tienne ne pouvait s’enfuir.

Ton âme, c’est la force de douleur qui L’a transpercée, aussi pouvons-nous très justement Te proclamer plus que Martyre, puisque ta Souffrance de compassion aura certainement dépassé la souffrance qu’on peut ressentir physiquement. »

Ainsi soit-il.

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)

« Homélie de S. Bernard pour le Dimanche après l’Assomption




Qui donc pourra de Ta miséricorde, ô Bénie, mesurer la longueur et la largeur, la sublimité et la profondeur ? »

Voici une Méditation sur la Miséricorde de la Très Sainte Vierge Marie qui remplit toute la terre « Qui donc pourra de Ta miséricorde, ô Bénie, mesurer la longueur et la largeur, la sublimité et la profondeur ? » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), le « Chantre de la Vierge Marie », le « Chevalier de Notre Dame » pour qui la Très Sainte Vierge Marie est avant tout notre Mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et ses membres.

 « Qu’on ne parle plus de Ta miséricorde, Vierge bienheureuse, si quelqu’un se rappelle T’avoir invoquée dans ses difficultés sans que Tu sois venue à son secours.

Nous, Tes petits serviteurs, nous Te félicitons de Tes autres Vertus, mais de ta Miséricorde, nous nous en félicitons nous-mêmes.

La Virginité, nous La louons, l’humilité, nous L’admirons, mais la Miséricorde a, pour des malheureux, une saveur plus douce.

La Miséricorde, nous L’étreignons avec plus de tendresse, nous nous en souvenons plus souvent, nous L’appelons avec plus de fréquence.

C’est Elle, en effet, qui obtint que le monde entier fût restauré, qui arracha par ses prières le salut de tous les hommes.

Il est bien évident qu’elle était en souci pour le genre humain tout entier, Celle à qui il fut dit : Ne crains pas, Marie, tu as trouvé la grâce, celle précisément que tu cherchais.

Qui donc pourra de Ta miséricorde, ô Bénie, mesurer la longueur et la largeur, la sublimité et la profondeur ?

Sa longueur, jusqu’à la fin du monde, se porte au secours de tous ceux qui l’invoquent ; sa largeur enveloppe le globe terrestre au point que, de ta Miséricorde à Toi aussi, la terre est toute remplie.

Ainsi encore sa sublimité a provoqué la renaissance de la cité céleste et sa profondeur a obtenu le rachat de ceux qui sont assis dans les ténèbres et les ombres de la mort.

C’est par Toi que le ciel se remplit, que l’enfer se vide, que la Jérusalem céleste se relève de ses ruines, que la vie perdue est rendue aux malheureux dans l’attente.

Ainsi la charité toute-puissante et toute aimante abonde tout à la fois en compassion affective et en assistance effective, elle se montre aussi riche d’un côté que de l’autre. Ainsi soit-il. »




« Ô notre Médiatrice, recommandez-nous à votre Fils »

Voici une Prière d’intercession à Notre-Dame, notre Avocate et notre Médiatrice « Ô notre Médiatrice, recommandez-nous à votre Fils » extraite du deuxième Sermon de l’Avent de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), Moine cistercien de Cîteaux à l’âge de 22 ans et Abbé de Clairvaux à 25 ans qui est le Fondateur de l’Ordre des Cisterciens.

« Donnez-nous accès auprès de votre Fils, Vous, Bénie, Vous qui avez trouvé Grâce, Mère de la Vie, Mère du salut ; qu’Il nous reçoive de Vous, Celui qui par Vous nous a été donné.

Que votre Intégrité soit l’excuse de notre souillure ; que votre Humilité, si agréable à Dieu, obtienne le pardon de notre vanité ; que Votre abondante Charité couvre la multitude de nos péchés, et que Votre glorieuse Fécondité nous procure la plénitude des mérites.

Ô Notre Dame, notre Médiatrice, notre Avocate, réconciliez-nous avec votre Fils, recommandez-nous à votre Fils, présentez-nous à votre Fils. Faites, ô bénie Vierge, par la Grâce que Vous avez trouvée, par la prérogative que Vous avez méritée, par la Miséricorde dont Vous êtes la Mère, que Celui qui par Votre moyen a daigné se faire participant de notre infirmité et de notre misère, nous rende, par votre Intercession, participants de sa Gloire et de sa Béatitude ».

Ainsi soit-il.

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) – L’Année Liturgique : « Le Temps de l’Avent » de Prosper Guéranger, pages 143-144, chez Julien Lanier Cosnard et Cie éditeurs (1858)




« Ô Reine bénie, Vous avez porté, allaité et adoré le Roi du Ciel »

Voici une Prière à la Mère de Dieu « Ô Reine bénie, Vous avez porté, allaité et adoré le Roi du Ciel » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) qui entra au Monastère de Cîteaux en 1112 pour devenir le « Chantre de la Vierge Marie », le « Chevalier de Notre Dame » pour qui la Très Sainte Vierge Marie est avant tout notre Mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et ses membres.

 « Vous avez porté, Vous avez allaité, ô Reine bénie, Celui qu’adore et honore la triple Machine du monde.

Vous adoriez en L’allaitant ce Dieu fait homme qui nous a purifiés et nous a sauvés en répandant son Sang.

Vous Le pressiez contre Votre sein quand Il pleurait pour être allaité.

Il remplissait les devoirs du serviteur et Vous ceux de la servante. Que d’angoisses, que de douleurs a éprouvées Votre âme, lorsque le plus pervers des peuples a élevé sur la Croix le souverain Maître ! Que de pleurs, que de souffrances, que de gémissements lorsque le Roi du Ciel a été livré à une mort si cruelle ! »

Ainsi soit-il.

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)




« Nous élevons les yeux vers Vous, ô Reine du monde »

Voici la Prière Mariale « Nous élevons les yeux vers Vous, ô Reine du monde » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), Moine cistercien de Cîteaux à l’âge de 22 ans et Abbé de Clairvaux à 25 ans qui est le Fondateur de l’Ordre des Cisterciens.

« Nous élevons les yeux vers Vous, ô Reine du monde.

Nous devons comparaître devant notre Juge, après tant de révoltes ; qui pourra L’apaiser ?

Il n’est personne qui le puisse mieux que Vous, ô Vierge Sainte, qui aimez tant ce Juge et en êtes si tendrement aimée.

Ouvrez donc, ô Mère de Miséricorde, les oreilles de votre Cœur à nos soupirs et à nos prières. Nous nous réfugions sous votre Patronage, apaisez le courroux de votre Fils et faites-nous rentrer en Grâce avec Lui.

Vous ne reculez pas à l’aspect du pécheur, quelque infection qu’il exhale, Vous ne le méprisez pas s’il soupire vers Vous, et que repentant il Vous demande votre Protection : de Votre main compatissante Vous éloignez de lui le désespoir : Vous l’encouragez à espérer, Vous le fortifiez et Vous ne l’abandonnez pas avant que Vous ne l’ayez réconcilié avec le Juge.

Vous êtes cette Femme unique dans laquelle le Sauveur a trouvé son Repos, et a déposé sans mesure tous ses Trésors. Voilà pourquoi le monde entier, ô ma sainte Reine, honore Votre chaste sein, comme le Temple de Dieu, dans Lequel a été commencé le Salut du monde.

C’est là que s’est faite la Réconciliation entre Dieu et l’homme. Mère auguste de Dieu, Vous êtes ce Jardin fermé dans Lequel la main souillée par le péché n’a jamais pénétré pour en cueillir les fleurs. Vous êtes le beau Jardin où Dieu a mis toutes les fleurs qui ornent l’Église, et entre autres la violette de l’humilité, le lys de Votre pureté et les roses de Votre charité.

A qui pourrons-nous Vous comparer, ô Mère de Grâce et de Beauté ?

Vous êtes le Paradis de Dieu. De Vous est sortie la Source d’eau vive qui arrose la terre entière.

Oh ! Que de bienfaits Vous avez apportés au monde, en méritant de devenir un Aqueduc si salutaire !

C’est de Vous qu’il est dit : « Quelle est Celle qui s’avance brillante comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil » ?

Vous êtes donc venue au monde, ô Marie, comme une Aurore resplendissante, précédant par la lumière de Votre sainteté la levée du soleil de justice.

Le jour où Vous êtes apparue au monde peut bien s’appeler un jour de Salut, un jour de Grâce.

Vous êtes belle comme la lune, car de même qu’il n’y a point de planète plus semblable au soleil que la lune, ainsi il n’est pas de créature plus que Vous semblable à Dieu.

La lune éclaire la nuit avec la lumière qu’elle reçoit du soleil, mais Vous êtes plus belle que la lune, parce qu’en Vous il n’y a ni tâche, ni ombre.

Vous êtes pure comme le soleil : j’entends ce soleil qui a créé le soleil : il a été discerné entre tous les hommes, et Vous entre toutes les femmes.

Ô douce, ô grande, ô toute aimable Marie ! On ne peut prononcer votre Nom, sans avoir le cœur embrasé d’amour : et ceux qui Vous aiment ne peuvent penser à Vous qu’ils ne se sentent portés à Vous aimer davantage.

Ô Sainte Reine, assistez notre faiblesse. Eh !

Qui est plus à même de parler à notre Seigneur Jésus-Christ que Vous qui êtes admise à goûter si intimement les douceurs de Sa conversation ?

Parlez, parlez, Reine du Ciel, votre Fils vous écoute, et Vous obtiendrez tout ce que Vous Lui demanderez ».

Ainsi soit-il




« Ô Souveraine, donne à manger des miettes à Tes pauvres petits chiens que nous sommes »

Voici une Prière de requête à la T-S-V-Marie « Ô Souveraine, donne à manger des miettes à Tes pauvres petits chiens que nous sommes » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), Moine cistercien de Cîteaux à l’âge de 22 ans et Abbé de Clairvaux à 25 ans qui est le Fondateur de l’Ordre des Cisterciens.

« Tu es pleine de Grâce, pleine de la Rosée céleste, appuyée sur ton Bien-aimé, et comblée de délices.

Et maintenant donne à manger à Tes pauvres, ô Souveraine, que les petits chiens puissent avoir des miettes de Ta table.

Ne donne pas à boire seulement au serviteur d’Abraham, mais aux petits chiens que nous sommes, car Tu es vraiment la Fiancée choisie et préparée pour le Très-Haut, qui est le Dieu béni dans les siècles. »

Ainsi soit-il.

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)




« C’est à Vous, ô Madame, que nous adressons les larmes de nos yeux »

Voici la Prière du pécheur pénitent qui demande l’Intercession de la Très Sainte Vierge Marie « C’est à Vous, ô Madame, que nous adressons les larmes de nos yeux » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), Moine cistercien de Cîteaux à l’âge de 22 ans et Abbé de Clairvaux à 25 ans qui est le Fondateur de l’Ordre des Cisterciens.

« Nous sommes tous pécheurs, tremblant de frayeur devant la Face formidable du souverain Juge dont la terrible Main, armée du glaive de Son ire, est étendue sur nos têtes pour nous exterminer.

Qui est-ce qui La détournera ? Il n’y a personne qui soit si capable de le faire que Vous, ô La Bien-Aimée de Dieu, qui êtes la Première par qui nous avons reçu en la terre la Miséricorde de Sa divine Majesté.

C’est à Vous, ô Madame, que nous adressons les larmes de nos yeux ; c’est à Vous que nous crions du plus profond de nos cœurs Vous suppliant d’éteindre l’ire de votre Fils que nous avons allumée par nos péchés, et de nous remettre en Grâce avec Lui.

Voyez, Dame très pitoyable, voyez les plaies de nos âmes que nous exposons avec confiance devant les Yeux de votre Miséricorde.

Nous honorons votre Dignité incomparable et votre Maternité admirable. Vous avez passé au milieu de ce monde plein de venin et de corruption sans avoir été souillée d’aucune tâche de péché, au contraire, Vous êtes ornée d’une Sainteté si merveilleuse que Vous êtes l’Unique qui avez approché immédiatement du Trône du Roi éternel ; et néanmoins Vous ne méprisez point et Vous n’avez point en horreur le pécheur, s’il soupire après Vous, et si d’un cœur pénitent il implore Votre secours : Votre main très bénigne le retire du gouffre du désespoir, et Vous employez toutes sortes de moyens pour le réconcilier avec son Juge. »

Ainsi soit-il.

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)




« Ô Mère de Miséricorde, ouvrez la porte de votre Cœur très bénin aux prières que nous Vous faisons »

Voici la Prière « Ô Mère de Miséricorde, ouvrez la porte de votre Cœur très bénin aux prières que nous Vous faisons » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) qui entra au Monastère de Cîteaux en 1112 pour devenir le « Chantre de la Vierge Marie », le « Chevalier de Notre Dame » pour qui la Très Sainte Vierge Marie est avant tout notre Mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et ses membres.

« Ouvrez, ô Mère de Miséricorde !

Ouvrez la porte de votre Cœur très bénin aux prières que nous Vous faisons avec soupirs et gémissements.

Vous ne rejetez point et n’avez point en horreur le pécheur, quand même il serait tout pourri de crimes, s’il soupire vers Vous et s’il implore Votre intercession avec un cœur contrit et pénitent.

Et ce n’est pas merveille, ô ma Reine !

Si le Sanctuaire de votre Cœur est rempli d’une si grande abondance de Miséricorde, puisque cette Œuvre incomparable de Miséricorde, ordonnée de Dieu avant tous les siècles pour notre rédemption, a été accomplie dans Vos sacrées Entrailles, dans lesquelles il a plu à Dieu de faire Sa demeure, s’étant bâti une maison de substance immaculée de Votre chair virginale, maison qu’Il a appuyée de sept colonnes d’argent, et dans laquelle Il a mis un reposoir d’or, reclinatorhim aurciim, qui est Votre divin Cœur, dans lequel Il prend Son très doux Repos.

Les sept Colonnes d’argent sont les sept Dons du Saint-Esprit, et Vous êtes cette unique et divine Femme dans laquelle seule Il a trouvé un parfait et très agréable repos. C’est dans Votre très pur Sein et dans Votre très aimable Cœur qu’Il a versé pleinement et sans mesure tous les Trésors de sa Puissance et de son Amour. De là vient que le Saint-Esprit a pris une merveilleuse complaisance en Vous, ô admirable Marie !

Lorsqu’Il a bien voulu consacrer Vos entrailles par des Mystères si divins ; car cet adorable Esprit est un feu consumant qui a enflammé et embrasé en soi-même toute Votre très sainte Ame, et par conséquent tout Votre divin Cœur, qui Vous a toute remplie des splendeurs de Sa divine Majesté ».

Ainsi soit-il.

 

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)




« Parlez à votre Fils pour nous, ô notre Sainte Dame »

Voici la Prière « Parlez à votre Fils pour nous, ô notre Sainte Dame » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) qui entra au Monastère de Cîteaux en 1112 pour devenir le « Chantre de la Vierge Marie », le « Chevalier de Notre Dame » pour qui la Très Sainte Vierge Marie est avant tout notre Mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et ses membres.

« Ô notre puissante Souveraine,

venez au secours de notre faiblesse,

parlez pour nous à Notre Seigneur Jésus-Christ.

Qui peut mieux le faire que Vous, qui avez joui si intimement de Ses entretiens sur la terre, et qui maintenant Le possédez pleinement dans le Ciel ?

Parlez à votre Fils pour nous, ô notre Sainte Dame,

puisqu’Il Vous écoute et que Vous êtes sûre d’obtenir tout ce que Vous voulez :

demandez pour nous un grand Amour de Dieu, la persévérance dans Sa sainte Grâce,

et le bonheur de mourir dans son Amitié,

afin de Vous voir et de Vous bénir avec Lui éternellement. Ainsi soit-il. »

 

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)