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Rencontre autour de l’Évangile – 29ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 10, 35-45)

« Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,

mais pour servir. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 35-45)

Jésus, pour la troisième fois, vient d’annoncer à ses disciples qu’il va souffrir et mourir, et que trois jours après il ressuscitera. Mais une fois de plus, c’est l’incompréhension de leur part.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte, suivre les personnages et entrer dans le dialogue

Jacques et Jean : Avec Pierre, ces frères formaient un trio particulièrement proche de Jésus. Dès le début ils suivaient Jésus, après avoir tout quitté. Comment qualifier leur démarche auprès de Jésus ?

Quelle était leur ambition ?

Accorde-nous de siéger l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire ?

Qui sera à droite et à gauche de Jésus…sur la croix ?

Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?

Que veut dire Jésus ?

Recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? : Qu’est-ce que Jésus appelle son baptême ? Quel lien avec le baptême qu’il a reçu de Jean Baptiste ?

La coupe, vous y boirez et le baptême… vous le recevrez : Qu’est-ce que Jésus prédit pour ces deux disciples par ces paroles ?

Les dix autres s’indignaient : Quelle est la raison de leur indignation ?

Les chefs  des nations… les grands font sentir leur pouvoir :

Quelle est cette conception de l’autorité ?

Quelle est la conception du pouvoir de Jésus dans son Église ?

Le plus grand sera serviteur… le premier sera l’esclave de tous : Quelle leçon à ces disciples qui rêvent de domination, de supériorité !

« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon… »

Que révèle Jésus dans ces paroles ?

 Pour la multitude : c’est à dire ?

Pour l’animateur 

Chaque fois que Jésus annonce sa Passion à ses disciples, il y a incompréhension ; la première fois, Pierre veut empêcher Jésus, et il est remis à sa place. La deuxième fois, les disciples discutent entre eux pour savoir qui est le plus grand ; et cette fois, deux amis proches de Jésus, Jacques et Jean, qui avaient tout quitté (filets, barque et leur père) pour suivre Jésus, ne manquent pas d’audace : ils rêvent d’un réel pouvoir de gouvernement dans le Royaume de Jésus.

L’ironie du sort fera que ce sont deux bandits qui seront à la droite et à la gauche de Jésus sur le trône de la croix !

Jésus les remet en face de ce qui va se passer ; il emploie pour cela des images fortes :

La coupe : dans la Bible, c’est souvent le symbole de souffrances à subir. On dit « boire la coupe jusqu’à la lie » en parlant d’épreuves qu’on doit  endurer.

Quand le baptisé était plongé tout entier, la tête comprise, il passait par un moment critique : il était plongé dans la mort.

Le baptême dont parle Jésus, c’est sa Passion : il va être submergé par les flots de la mort. Cette plongée dans la mort était annoncée par la « plongée » de Jésus, avec les pécheurs, dans l’eau du Jourdain.

Jésus annonce que Jacques et Jean boiront à  sa coupe et recevront son baptême: une manière d’annoncer que l’un et l’autre auront à souffrir pour son Nom. Jacques connaîtra le martyre, et l’Apôtre Jean, s’il est décédé de mort naturelle, est passé, selon la tradition, par des épreuves redoutables.

L’indignation des dix autres : Est-ce l’audace trop grande des deux autres qui les fait réagir ? Ou peut-être plutôt la jalousie : on connaît la préoccupation du groupe pour la course aux honneurs.

Jésus en profite pour leur donner une leçon magistrale sur sa façon de concevoir le pouvoir dans son Église : à l’inverse de la façon d’exercer le pouvoir dans l’Empire romain et dans les sociétés civiles (domination le plus souvent totalitaire), Jésus entrevoit pour le gouvernement de son Église une manière tout à fait originale :  en se mettant à la place  de « l’esclave » : à l’époque, les esclaves étaient au dernier rang de la société. L’image se veut frappante pour les Douze qui rêvent de domination, de supériorité.

Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi…Jésus donne pour modèle sa propre personne et il dévoile le sens de toute son existence : il est le « serviteur souffrant » dont parle Isaïe (53, 10-11).

En rançon : il paiera le prix fort,  en donnant sa vie pour les péchés de « la multitude », c’est à dire de « tous les hommes » sans exception.

Dans l’Église, le fonctionnement des responsables ou l’exercice de l’autorité devra toujours se vérifier en référence à son fondateur : le service et le don de soi jusqu’à l’extrême.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, Toi le Maître et Seigneur, tu t’es mis à la place de l’esclave. Tu es allé jusqu’à donner ta vie pour nous sauver. Libère-nous de toute tentation de grandeur, de pouvoir, de supériorité. Quand nous avons une responsabilité dans ton Église, aide-nous à l’exercer « en Église » pour ne pas tomber dans le piège de l’autoritarisme et du pouvoir dominateur.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la Bonne Nouvelle que nous  apporte cet évangile ?

Aux yeux de Dieu, celui qui est grand, c’est celui qui imite son Fils Jésus : Celui qui s’abaisse sera élevé. N’est-ce pas le chant de Marie : Dieu « renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. »

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il dans ce passage ?

Le Dieu qui se révèle en Jésus n’est pas un potentat, dominateur, qui écrase l’homme : sa toute-puissance est une «toute-puissance» d’amour qui s’exprime dans la faiblesse. En Jésus, Dieu se fait humble et serviteur. Un théologien a parlé de « l’humilité de Dieu »

Ne rêvons-nous pas de grandeur humaine, d’accroître notre pouvoir sur les autres, plutôt que de les servir ?

Quand  nous accomplissons nos tâches de service (dans notre profession, comme père et mère de famille, comme catéchiste, ou responsable de liturgie ou autre…) le faisons-nous à l’image du Christ Serviteur ?

Il arrive parfois, peut-être même souvent, que l’on refuse de partager une responsabilité avec les autres, on va jusqu’à répondre  « j’ai pas besoin » à quelqu’un qui propose sa collaboration : Une telle attitude ne construit nullement le « Corps du Christ »

ENSEMBLE PRIONS   

On peut proposer au groupe de prier avec le Cantique de Marie (Magnificat)

Béni sois-tu, Seigneur ! Dieu des humbles et secours des opprimés !

Béni sois-tu, Seigneur ! Soutien des faibles et abri des abandonnés !

Béni sois-tu, Seigneur ! Sauveur des désespérés, à toi la gloire éternelle.

 

 Notre  Père….

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 28ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 10, 17-30)

« Posant son regard sur lui,

Jésus se mit à l’aimer. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 17-30)

L’appel de l’homme riche fait suite à cette scène étonnante où Jésus accueille les enfants face aux prétentions orgueilleuses des disciples. Il s’agit dans ce passage du dépouillement nécessaire pour celui qui veut suivre le Christ.

 

Le sens des mots 

  • Faire lire lentement le texte, suivre les personnages et entrer dans le dialogue.

    Un homme accourut vers Jésus : La démarche de cet homme !

    Se mit à genoux : son geste.

    Bon maître : Cette manière de s’adresser à Jésus.

    Dieu seul est bon : Réplique étonnante de Jésus.

    Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?

    Une question qui révèle le souci de ce juif pieux

    Les commandements : Jésus cite l’essentiel de la Loi. L’importance du Décalogue.

    J’ai observé… depuis ma jeunesse : Révélation de la droiture et de la fidélité religieuse de ce juif pieux.

    Posant son regard : Souvent il est question du regard de Jésus  dans l’évangile.

    « Jésus se mit à l’aimer » : Expression qui en dit long sur l’amour de Dieu, amour gratuit qui est toujours premier.

    Une seule chose te manque : Jésus va lui adresser un appel d’une exigence rare.

    « Viens, suis-moi » : C’est la pointe de l’appel.

    Trésor dans le ciel : Image chère à Jésus. « Là où est ton trésor là aussi sera ton cœur ! »

    Il avait de grands biens : L’obstacle majeur au dépassement que Jésus demande de cet homme.

 

Pour l’animateur 

La démarche de l’homme, qui accourt vers Jésus montre qu’il y a chez lui un désir pressant de rencontrer Jésus et son geste de se mettre à genoux exprime une grande vénération pour Jésus reconnu comme un « bon maître ».

« Personne n’est bon, sinon Dieu seul » : Cette réplique de Jésus est étonnante, mais on la comprend, parce que Jésus est devant un Juif qui connaît bien la Torah (la Loi) et il tient d’abord à réaffirmer l’essentiel de la foi juive : Dieu et lui seul possède la « Bonté ».

L’héritage de la vie éternelle : Le souci de parvenir au bonheur futur est louable chez le juif pieux, et Jésus accueille avec bienveillance sa question. En bon connaisseur de la Loi, Jésus cite d’abord les commandements divins est la voie, normale, suffisante pour parvenir à la « vie éternelle ». On découvre que ce juif est un familier de la Torah. Sa réponse  révèle sa droiture et sa fidélité religieuse (« J’ai observé… depuis ma jeunesse »). Jésus le reconnaît, et son regard sur cet homme est un regard de tendresse et d’estime. « Il se mit à l’aimer » : Tout comme l’amour de Dieu est au départ du choix d’Israël, le regard de Jésus le pousse à porter son choix sur ce juif fidèle. Ce choix, Jésus va l’exprimer par un appel particulièrement exigent. Jésus lui dit : «  Viens, suis-moi », c’est à dire, dépasse la foi de tes pères, et deviens disciple du Messie que je suis. Dépassement difficile. Il ne s’agit plus de suivre une loi, mais de suivre quelqu’un. On découvre seulement à la fin que cet homme était très riche et que cette richesse l’a empêché de répondre positivement à l’appel de Jésus.

Dans l’entretien particulier avec ses disciples, Jésus insiste sur le fait que la possession de la richesse est un obstacle majeur quand quelqu’un veut se mettre en route à sa suite. Marc nous fait assister à une vocation manquée. Jésus vient révéler une exigence plus haute que la religion juive, dont le Décalogue pourtant était pour Israël un chemin en direction de la vie éternelle.

La Bonne nouvelle proposée par Jésus est l’appel à un dépassement. Pour se dire chrétien, il ne suffit pas d’être fidèles aux commandements de Dieu, il faut se mettre à la suite de la personne même du Messie. La foi chrétienne vient accomplir la foi juive. Suivre le Christ ne va pas sans un certain dépouillement. N’oublions pas que Jésus marche vers sa Passion.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu es venu, non pour abolir la Loi, mais pour l’accomplir. A celui qui pratique les commandements, tu adresses l’appel à te suivre, à devenir ton disciple. A celui qui est encombré par ses richesses, ses biens matériels, tu demandes le détachement, pour te suivre avec un cœur libéré. A certains, tu adresses l’appel à tout quitter pour te suivre de plus près.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la bonne nouvelle que nous apporte cet évangile ?

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il dans cette rencontre avec l’homme riche ?

Cet homme a accouru vers Jésus et s’est mis à genoux devant lui :

Qu’est-ce qui empêchent les gens d’aujourd’hui d’aller à Jésus ?

Cet homme avait de grands biens : Qu’est-ce qui encombrent les gens d’aujourd’hui et qui les empêches d’entendre l’appel de Jésus ?

La foi chrétienne, est-ce seulement suivre les commandements ?

Ce qui nous distingue, ce ne sont pas de beaux enseignements et de belles prières. On trouve cela également dans d’autres religions. Ce que nous sommes  les seuls à avoir, c’est un Maître qui peut nous dire : « Viens et suis-moi », car lui-même a marché sur nos route humaines. Il nous a ouvert le chemin de la résurrection.

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu notre Père, tu as toujours appelé l’homme à dépasser son égoïsme. Ton Fils Jésus est venu nous montrer le chemin du don total pour ceux que l’on aime. Nous ne pouvons pas dire que nous avons fait assez pour suivre Jésus ton Fils. Quand l’Évangile nous paraît difficile, quand il nous semble impossible de tout donner pour suivre Jésus, toi-même tu nous donnes ta force et nous permets d’avancer sur le chemin de la foi.

Notre Père …..

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 27ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 10, 2-16)

« Ce que Dieu a unit

que l’homme ne sépare pas »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 2-16)

En Mc 8,27, Jésus était à Césarée de Philippe, en terre païenne, à une trentaine de kilomètres au nord de la Galilée. C’est en partant de là, direction plein sud, qu’il a entamé son dernier voyage à Jérusalem. Il sait ce qui l’attend et il annoncera par trois fois à ses disciples les souffrances de sa Passion, sa mort, mais aussi sa résurrection… Et tout au long de cet ultime voyage, il enseignera, à tous ceux et celles qu’il rencontrera, Juifs ou païens, les mystères du Royaume des Cieux…

 

Le sens des mots 

  • « Des Pharisiens abordèrent Jésus pour le mettre à l’épreuve »… Qui étaient ces Pharisiens ? Et quelles sont ici leurs dispositions à son égard ?

  • « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » La question délicate du divorce est donc évoquée. Il importe de bien prendre conscience du contexte. Et déjà, on peut remarquer que seul « le mari », l’homme, peut renvoyer sa femme. Cette dernière, en Israël, était considérée comme sa propriété… Elle n’avait aucun droit et ne pouvait témoigner en justice… La clause de la Loi de Moïse à laquelle ils font allusion est la suivante : « Soit un homme qui a pris une femme et consommé son mariage ; mais cette femme n’a pas trouvé grâce à ses yeux, et il a découvert une tare à lui imputer ; il a donc rédigé pour elle un acte de répudiation et le lui a remis, puis il l’a renvoyée de chez lui » (Dt 24,1). En pensant tout particulièrement à la condition de la femme, que pensez-vous de cette Loi ? Si vous aviez comme souci, dans le contexte de l’époque, de venir en aide aux femmes, dans quelle direction iriez-vous : une application de la Loi telle qu’elle est formulée, ou plus de rigueur dans la compréhension de l’engagement qu’est le mariage ?

  • Dans son argumentation, à quoi Jésus fait-il référence, jusqu’où remonte-t-il ?

  • « On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement »… Que suggère la réaction des disciples sur la manière dont on considérait habituellement les enfants à l’époque ? Et en prenant ces enfants comme un des exemples de condition sociale rejetée, que retrouve-t-on comme « constante » dans l’attitude de Jésus ?

  • « Accueillir le Royaume des Cieux à la manière d’un enfant »… « Le Royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent »… Que dirions-nous pour préciser ou illustrer ce que Jésus dit ici ?

 

Pour l’animateur 

  • « Pharisiens» vient d’un mot hébreu perushîm, qui signifie « les séparés », ceux qui font « bande à part ». Issus de toutes les couches sociales de la société, leur désir était de mettre en pratique de la façon la plus radicale possible tous les préceptes de la Loi. Ce faisant, ils allaient se ‘séparer’ ou des Juifs trop peu scrupuleux dans l’observation de la Loi, ou des païens qui, bien sûr, ne pratiquaient pas la Loi puisqu’ils ne la connaissaient pas…

                Ici, ils veulent mettre Jésus à l’épreuve, le piéger, le « cataloguer » pour ensuite mieux le critiquer… Ils ont vraiment le cœur « endurci », un « cœur de pierre » et non pas ce « cœur de chair », ce cœur ‘humain’ que Dieu voudrait voir en chacun d’entre nous (cf. Ez 36,24-28)…

  • « Jésus n’ignore pas que la tradition juive a péché, par excès de laxisme, au bénéfice du seul partenaire masculin. L’homme pouvait répudier son épouse, même pour des raisons les plus futiles » (Jacques Hervieux). Voilà contre quoi Jésus part ici en guerre, pour protéger les femmes des abus scandaleux dont elles souffraient à l’époque. Face à ce laisser-aller inacceptable, Jésus ne peut que rappeler, avec rigueur, les fondements du mariage et de la vie familiale (Gn 1,26-31 ; 2,18-25). Le projet de Dieu est que l’homme et la femme soient unis l’un à l’autre dans la communion d’un même amour. De leur union corporelle, qui manifeste et exprime leur union de cœur, naîtront alors ces enfants que Dieu leur confie pour les conduire, le mieux possible, vers leur pleine stature d’adulte. Cela exige du temps, de la fidélité, un amour qui ne peut que s’inscrire dans la durée… Et l’aventure est possible, car tout amour authentique vient de ce Dieu qui est Amour et qui nous a tous créés pour aimer et donc nous donner, d’une manière ou d’une autre, les uns aux autres. Jésus, en rappelant le projet de Dieu sur l’homme et sur la femme, invite ainsi ces hommes à corriger ce qui doit l’être dans leurs comportements. D’acte de répudiation en acte de répudiation, ils pouvaient ainsi passer de l’une à l’autre et changer quand l’envie leur en prenait… Pour eux, c’était légal… Pour Jésus, c’est de l’adultère…

            Nous voyons bien que nous ne sommes pas ici dans le contexte de déchirures parfois humainement dramatiques, ni de familles recomposées sur la base d’un amour honnête, sincère et qui s’inscrit loyalement dans la durée… Il ne peut s’agir pour l’Eglise d’exclure qui que ce soit : la préoccupation première de Jésus étant justement « les exclus », nous allons en avoir un nouvel exemple… Certes, nous devons vivre l’obéissance dans la confiance en l’Eglise et en ces « entrailles de Miséricorde de notre Dieu », qui nous accueille sans cesse tels que nous sommes et travaille avec nous au ‘meilleur’ de notre vie. Et si telle ou telle disposition disciplinaire actuelle nous semble devoir changer, obéissons et prions pour que l’Eglise continue d’avancer vers toujours plus d’humanité. Lorsqu’elle sera pleinement humaine, elle sera pleinement divine…

  • « On est choqué par l’attitude franchement hostile des disciples. C’est un mouvement violent d’exclusion. Pourquoi ? La raison est à chercher dans les mœurs de la société antique. Au temps de Jésus, les enfants sont objets de mépris de la part des adultes. Cette marmaille qui grouille et qui fait tant de bouches affamées à nourrir n’est pas en grande considération dans un monde où règne la pauvreté. De plus, tous ces gosses qui pullulent dans la société juive sont encore ignorants de la Loi de Moïse. On les traite donc comme des « hors la Loi ». ils sont mis au rang des « exclus », comme les malades, les femmes, les esclaves… Ce mépris que manifestent à l’égard des enfants ses propres amis heurte profondément le Maître »… En effet, « les enfants, comme les autres « exclus », ont leur place dans le Royaume » (Jacques Hervieux).

  • Quelques traits de l’enfance : confiance en l’amour des parents et donc insouciance ; simplicité de cœur, joyeuse naïveté, fraîcheur, vérité, etc…

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Le mariage, l’amour dans le couple et la famille, la fidélité, sont les piliers du projet de Dieu sur les hommes. En effet, Dieu est Mystère de Communion de Trois Personnes divines distinctes dans l’unité d’un même Esprit, d’un même Amour… Et il a créé « l’humanité», sens premier du mot ‘homme’ en Gn 1,26, pour qu’elle soit « à son image et ressemblance », c’est-à-dire Mystère de Communion elle aussi dans l’unité d’un même Esprit, d’un même Amour, le sien… Et ce Mystère commence à se réaliser dans la famille… Prenons-nous suffisamment au sérieux les exigences qui en découlent pour notre couple, notre famille ? Avons-nous à cœur de prendre les moyens nécessaires pour construire cette famille unie que Dieu désire, sur la base du Don de cet Esprit d’Amour qu’il ne cesse de proposer à nos cœurs par sa Parole, la prière, les sacrements ?

  • Les divorcés remariés ne sont exclus ni de l’Amour de Dieu, ni de l’Eglise. Leurs parcours est souvent le résultat de souffrances dont nous n’avons pas idée et que Dieu seul connaît… Et même « là où le péché a abondé », avec son cortège de blessures et de souffrances, « la grâce » de salut, de guérison, « a surabondé» pour les cœurs de bonne volonté… Avons-nous bien ce regard de Miséricorde qui ne juge pas mais cherche à comprendre, cette attitude d’accueil inconditionnel à leur égard, ce souci de vivre avec eux l’Eglise et sa Mission ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu notre Père, que ton Esprit d’Amour soit sur toutes nos familles. Donne nous la Force de vivre le pardon, jour après jour. Que ta Miséricorde soit le ciment de notre unité. Et qu’elle nous apprenne à ouvrir largement nos bras à tous ceux et celles qui ont pu connaître dans leur vie la souffrance d’un échec, d’une déchirure. Par Jésus, ton Fils notre Seigneur. Amen.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 26ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 9, 38-48)

 » Celui qui n’est pas contre nous

est pour nous « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 9,38-48)

Après avoir instruit ses disciples, surtout ceux qui seront les premiers responsables de son Église, sur l’humilité et le service, Jésus donne plusieurs consignes à l’adresse de la communauté chrétienne.

 

Le sens des mots 

Regardons Jésus et écoutons-le

Faire lire lentement le texte

 La démarche de Jean auprès de Jésus

Qu’est-ce que Jésus n’approuve pas dans son attitude ?

Quel enseignement pour une communauté chrétienne ?

L’appartenance au Christ est-elle limitée à ceux qui font partie du groupe des disciples, à l’Église ?

Celui qui entraînera la chute

Le ton des paroles de Jésus devient plus grave : Pourquoi ?

 Ces petits qui croient en moi : Qui sont ces petits ?

Si ta main… si ton pied… si ton œil t’entraînent au péché , coupe-le, arrache-le : Pourquoi Jésus signale ces trois organes ?

 Comment interpréter ces paroles dures de Jésus ?

La géhenne :   Qu’est-ce que c’était au temps de Jésus ?

                         Comment l’interpréter au sens spirituel ?

Pour l’animateur 

La démarche de Jean révèle une certaine intolérance du groupe des disciples de Jésus. Jésus n’approuve pas cet « esprit » de clocher. Il demande à ses disciples d’être ouverts au frère qui leur est proche. L’appartenance au Christ n’est pas le monopole de ceux qui sont de la communauté chrétienne. Ceux qui invoquent « le nom de Jésus » ne sont pas nécessairement en pleine communion avec l’Église.

Quand Marc écrit son évangile, la persécution pousse les chrétiens à se replier sur eux eux-mêmes. En se rappelant la parole de Jésus « qui n’est pas contre nous est pour nous », ils sont invités à l’ouverture envers ceux qui ne manifestent pas d’opposition. Il va même plus loin avec l’exemple du verre d’eau, si rafraîchissant et vital en Orient : le plus petit geste de charité en faveur d’un chrétien, même dans un climat d’opposition, prend toute sa valeur. Le Christ s’en souviendra au jour du jugement.

Jésus se montre sévère pour ceux qui « entraînent la chute » d’un petit qui croit en lui : Il ne faut pas « dresser d’obstacle » sur la route des croyants. C’est ce qu’on appelle le « scandale » qui met en danger la foi des « petits », c’est à dire ceux dont la foi naissante est encore fragile.

Jésus demande  à chaque frère de sa communauté de veiller à ses relations avec les autres : il faut absolument prévenir tout scandale.

Si ton pied…si ta main…si ton œil… ce sont les organes principaux de la communication. C’est toute la personne qui est engagée par chacun de ces organes : il est des cas où l’amputation d’un membre peut sauver l’homme tout entier.

Ne pas prendre à la lettre les paroles de Jésus : Il ne s’agit pas ici mutilation physique. Jésus pense à notre vie spirituelle et à notre destinée. Le chrétien doit savoir « couper court », c’est à dire prendre une décision radicale, pour se détacher de ce qui est mauvais en lui pour assurer son salut.

La géhenne, qui était un lieu sauvage, une décharge publique dans une vallée proche de Jérusalem : saletés et  pourritures de toutes sortes étaient la proie des vers et un feu y brûlait en permanence. Jésus utilise cette image qui pour ses contemporains évoquait le sort de ceux, dont le cœur est endurci et qui restent sourds aux appels de Dieu. Se trouver privé de la communion divine, être séparé éternellement de l’Amour de Dieu, voilà le pire qui puisse arriver à l’homme ; ce serait la mort éternelle,  alors qu’il est fait pour « entrer dans la vie éternelle ».

L’enfer, certes est bien attesté dans l’Écriture ; mais il demeure néanmoins une réalité mystérieuse, difficile à relier avec le Dieu Amour.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu nous mets en garde contre tout comportement sectaire, et contre l’intolérance. Tu nous recommandes aussi de prendre soin de tous ceux qui ont encore une foi fragile et de veiller à nos comportements dans la communauté chrétienne. Donne-nous le courage, d’arracher de notre vie tout ce qui est mauvais en nous, même si cela nous demande un effort qui coûte. Oriente notre cœur vers les biens du Royaume de Dieu.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Ni un groupe fermé et intolérant, ni un groupe de purs qui méprisent les humbles, ni un groupe de tièdes qui font bon ménage avec le mal : Reconnaissons-nous notre communauté paroissiale ?

Jésus nous met en garde contre tout comportement sectaire et intolérant : Est-ce que nos groupes divers sont ouverts et accueillants ?

Aucun groupe ne peut prétendre avoir le monopole de l’Esprit Saint.

Nous ne sommes pas les seuls à faire de bonnes actions : Savons-nous les reconnaître quand elles sont posées par une personne qui ne croit pas tout à fait comme nous, un non-pratiquant, ou un croyant d’une autre religion,  ou par un incroyant ?

Avons-nous le respect des personnes à la foi fragile, à la conscience craintive, pour les aider patiemment en évitant de les choquer inutilement ?

Jésus nous adresse un appel urgent à la conversion : Avons-nous choisi résolument la vie avec le Christ ?

ENSEMBLE PRIONS   

Inviter le groupe à formuler des intentions de prière pour la paroisse, pour les groupes qui la composent.

Prier aussi pour tous  les « petits » dont parle Jésus.

Demander la grâce d’une conversion authentique par un choix radical de vie avec le Christ, ce qui implique rupture courageuse avec le mal.

Notre  Père

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 9, 30-37)

 » Si quelqu’un veut être le premier,

qu’il soit le dernier de tous

et le serviteur de tous ? « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 9,30-37)

Ce passage fait suite à la fameuse guérison de l’épileptique que Jésus traite comme un cas de possession, comme c’était la croyance à cette époque, montrant par là qu’il est bien le vainqueur du Mal et de la Mort. Jésus entreprend sa montée à Jérusalem ; et pour la deuxième fois, il annonce le sort qui l’attend.

Remarque

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Le sens des mots 

Regardons Jésus et écoutons-le

Il instruisait ses disciples : Pourquoi Jésus fuit-il la foule désormais ?

Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes : Livré par qui ?

Trois jours après sa mort il ressuscitera : Les apôtres pouvaient-ils « entendre » cette promesse ?

Les disciples ne comprenaient pas : Pourquoi ?

Ils avaient peur de l’interroger : Pourquoi ?

À la maison : Quelle est cette maison ?

«De quoi discutiez-vous en chemin ? » : Qu’est-ce qui préoccupe les apôtres ?

Ils se taisaient  : Quelle est la raison de ce silence ?

S’étant assis, Jésus appela les Douze : Pourquoi eux ?

Le dernier et le serviteur de tous.

Prenant un enfant, le plaça au milieu, l’embrassa : Quelle est la portée de ce geste ?

Celui qui accueille en mon nom, un enfant … c’est moi… : Que symbolise l’enfant dans la pensée de Jésus ?

Celui qui m’a envoyé : De qui parle Jésus ?

Pour l’animateur 

Il les instruisait : Jésus a prêché aux foules de Galilée et il a fait de nombreux signes pour leur révéler qu’il était le Messie. Elles ne sont pas converties. Maintenant Jésus va se consacrer tout entier à la formation de ses disciples pour les amener, si possible, à accueillir un Messie rejeté par son peuple.

« Livré aux mains des hommes » : Le mot « livré » est fort. Par qui Jésus va être livré ? Ce sont les hommes qui vont le livrer à la mort : Judas (Mc 14,10 ; les grands prêtres (15,1) et Pilate (15,15).

Cependant, la formule « va être livré » est au passif : c’est une manière courante chez les juifs de dire les choses sans nommer Dieu par respect ; en fait la formule ici laisse entendre que le sort que les hommes feront à Jésus entre de façon, mystérieuse dans le dessein de dieu.

« Il ressuscitera » : cette promesse fait par Jésus ne pouvait pas consoler les disciples ; en fait ils restent sourds à l’enseignement de leur Maître : « Ils ne comprenaient pas ». Marc souligne souvent l’incompréhension des disciples devant l’effort de Jésus pour les aider à comprendre son mystérieux destin. Ils ont même « peur de l’interroger », de poursuivre toute discussion au sujet des épreuves qui attendent leur maître. Il est dur de regarder la mort en face.

« A la maison », c’est à dire chez Simon Pierre et André, dans une ambiance plus intime, à l’écart des foules. Jésus va essayer de faire progresser ses disciples à partir du thème du Messie serviteur et de son abaissement.

« De quoi discutiez-vous… » : Jésus utilise la méthode des rabbins pour former ses disciples. Les disciples « se taisaient ». Les disciples ont honte, parce qu’ils sont entrain de rivaliser pour des places d’honneur, alors que Jésus marche vers l’abaissement. Jésus intervient de façon claire pour détourner ses amis de la course au pouvoir qui les préoccupe. Il s’assit : attitude de celui qui enseigne avec autorité.

Il appelle les Douze : l’enseignement qu’il va donner vise en premier le groupe des futurs responsables de l’Église.

Au « premier », Jésus oppose « le dernier de tous » ; à celui qui commande, il oppose le « serviteur de tous » ; d’emblée le Maître à l’adresse des futurs chefs du peuple de Dieu, inverse l’ordre habituel de la hiérarchie humaine. En fait, Jésus parle de lui et de sa mission.

Il place un enfant au milieu d’eux et l’embrasse. Ce geste était contraire des mœurs de l’époque : les enfants comptaient peu : on les tenait pour des êtres insignifiants. On les rejetait de la communauté religieuse à cause de leur ignorance de la Loi. Jésus réhabilite l’enfant humainement et religieusement en le mettant dans le cercle de ses amis. Et de plus, la communauté chrétienne devra se souvenir qu’accueillir au nom de Jésus un enfant (symbole des petits, des pauvres et des exclus), c’est accueillir Jésus en personne. La poursuite des honneurs devient indécente c’est ceux qui suivent Jésus au moment où il prend l’humble route de la souffrance et de la mort.

Se faire le « serviteur » de tous, ouvrir de cercle fermé de l’Église aux plus humbles, aux plus démunis, tel est le « service » que Jésus confie à ses disciples. Et Jésus renforce le poids de cette leçon magistrale en affirmant qu’il est l’Envoyé du Père et que l’accueillir en la personne des petits, c’est accueillir Dieu lui-même.

Dieu prenant le visage d’un enfant, voilà le message inattendu, très original, de cette belle page d’évangile.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, ton enseignement est admirable, mais combien déroutant ! Dans notre monde où la course au pouvoir et aux honneurs paraît être la voie normale de la réussite, Toi, tu nous demandes, à nous, tes disciples de te suivre sur le chemin de l’humilité et du service. Tandis que la considération va aux gens importants, toi tu nous demande de t’accueillir dans l’accueille des petits, des pauvres, des exclus. Béni sois-tu et prends pitié de nous.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • La Parole aujourd’hui dans notre vie

  • Qu’est-ce que nous admirons en Jésus dans cette page d’Évangile ?

  •   Quelle visage de Dieu il nous présente ?

  • – Les disciples refusent l’idée d’un Messie qui ? Pour accomplir sa mission, doit affronter la souffrance et la mort : N’est-ce pas dur pour nous tous de regarder la mort en face ?

  • – Les disciples sont préoccupés de place d’honneur, de prestige, d’être en poste de pouvoir : Quelle est notre attitude quand nous avons reçu une responsabilité au sein de la communauté de l’Église ou dans la société. Quel est notre comportement vis-à-vis des personnes auxquelles nous avons à faire ?

  • – Jésus s’identifie à un enfant en parlant de l’accueil : Quelle est la qualité de l’accueil que nous offrons aux « petits » (enfants, faibles, pauvres de toutes sortes) ? Comment les enfants sont accueillis et respectés dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, dans notre société ?

ENSEMBLE PRIONS   

On peut faire une méditation partagée (en écho) avec le chant : Tu es le Pauvre p. 200 (carnet paroissial).

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 24ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 8, 27-35)

« Et vous, que dites-vous ?

Pour vous, qui suis-je ? »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 8, 27-35))

Dès le premier verset, St Marc nous donne le plan de son Evangile : « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus  Christ, ­ le Fils de Dieu ». « Jésus », en ce qu’il est, ce qu’il dit et ce qu’il fait est donc tout entier « Bonne Nouvelle ». Dans la première partie, St Marc nous montrera que Jésus est « le Christ », un mot qui vient du grec, la langue du Nouveau Testament et qui signifie : « Celui qui a reçu l’onction ». Et à l’époque, les rois étaient les premiers concernés. « Messie » vient de l’hébreu, la langue de l’Ancien Testament, et signifie la même chose… Avec la réponse de Pierre, « Tu es le Messie », nous sommes donc ici à la fin de cette première partie. Dans la seconde, Marc nous présentera Jésus comme étant « le Fils de Dieu ». Et elle se terminera par la confession du Centurion romain au pied de la Croix : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu » (Mc 15,39).

Remarque

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Le sens des mots 

  • Césarée de Philippe, est une ville païenne proche des sources du Jourdain, située à une trentaine de kilomètres au nord de la frontière avec la Galilée… Jésus commencera ici son ultime voyage qui l’amènera à traverser du Nord au Sud toute la Palestine, jusqu’à Jérusalem… Et il fait un bilan : « Pour les gens, qui suis-je ? » Mais que s’est-il passé pour Jean-Baptiste (Mc 6,17-29), et pour Elie (2R 2,9-12) ? Quelle est donc la croyance qui apparaît indirectement ici, et qui existait en Israël depuis le 2°‑3° siècle avant JC ? Quel est le point commun entre toutes les personnes évoquées ? Comment Jésus avait-il donc été reconnu (cf. Lc 24,19 ; Jn 4,19) ?

  • Les disciples, eux, répondent par la bouche de Pierre : « Tu es le Messie »… Mais après sa mort et sa résurrection, ils lui demanderont : « Seigneur, est-ce maintenant, le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël ?» (Ac 1,6). Que voulait donc dire pour eux « être le Messie » (cf. Lc 24,21 ; Mc 10,35-37) ?

  • C’est pourquoi Jésus « leur défendit vivement de parler de lui à personne »… Et il leur annonce les souffrances de sa Passion, sa mort… et sa Résurrection ! Mais cette vision n’est vraiment pas celle des disciples. Pourquoi, à votre avis, Jésus réagit-il ainsi en appelant Pierre « Satan» ? Se souvenir de ce qu’il a vécu au tout début de l’Evangile (Mc 1,13), et de ce qu’il vivra à la fin (Mc 1,36)… 

  • Puis Jésus leur présente les exigences fondamentales pour être son disciple. La première était déjà apparue lors de l’appel (Mc 1,16-20 ; 2,14). Que signifie « renoncer à soi-même » et « perdre sa vie » ? Et pour ce qui est de « prendre sa croix », à quoi doivent s’attendre les disciples (cf. Mc 10,30) ?

Pour l’animateur 

  • « Pour les gens, qui suis-je ? ». Que d’imprécisions dans les réponses ! Le Roi Hérode lui-même disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » (Mc 6,14-16). Cela prouve au moins que la croyance en une possible résurrection d’entre les morts était déjà solidement implantée en Israël.

            Jean-Baptiste était un prophète, c’est-à-dire un homme appelé par Dieu pour transmettre sa Parole. Elie était considéré comme l’un des plus grands de toute l’Histoire d’Israël. N’avait-il pas eu l’honneur d’être emporté vivant au ciel ? Pris pour Jean-Baptiste, Elie ou un des prophètes, Jésus, de toute façon, était au moins reconnu en sa qualité de prophète. Mais il est bien plus que cela !

  • Les disciples voyaient en Jésus un Messie « terrestre » qui libèrerait Israël de l’occupant romain, et rétablirait en Israël cette royauté légitime issue de la Maison de David qui régna de 1010 à 970 avant JC. Dieu ne lui avait-il pas promis : « Je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles et j’affermirai pour toujours son trône royal » (2M 7,12 et 7,16) ?

  • Jésus veut éviter une telle méprise, mais il sait que renoncer à cette vision d’une réussite purement humaine, matérielle, politique, sera difficile pour eux. Néanmoins, il se doit, petit à petit, de leur ouvrir les yeux. Cette première annonce de ce qui leur apparaît comme un terrible échec va être un choc pour eux tous. Certes, il leur parle aussi de sa « résurrection », mais ils n’ont jamais vu de ressuscité ! Il leur répètera tout cela, mais ils ne comprendront toujours pas (Mc 9,30-32 ; 10,32-34). Leur réaction lors des premières apparitions (Ac 1,6) montrera qu’à ce moment-là, ils n’avaient toujours pas compris…

  • Satan a tenté Jésus au début de sa mission en l’invitant justement à être ce Messie terrestre, glorieux, triomphant que tous attendaient… En lui montrant tous les royaumes de l’univers, il lui avait dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, si tu te prosternes devant moi » (Lc 4,5-8). Mais Jésus restera fidèle à son désir d’accomplir la volonté de son Père qui ne raisonne pas en termes de ‘pouvoir’ et de ‘gloire’, mais en termes de ‘service’, de ‘don de soi pour l’autre’, ‘d’humilité’, ‘d’amour’… Pierre tente donc ici Jésus comme Satan l’avait fait autrefois, et ceci doublement… En effet, d’un seul point de vue humain, comme Jésus aurait aimé que Pierre ait raison ! Mais il acceptera sa Croix, par amour de son Père et de chacun d’entre nous…

  • Être disciple de Jésus, c’est tout d’abord le suivre. « Renoncer à soi-même » c’est renoncer à toute recherche de soi, à tout égoïsme, pour se tourner vers Dieu et vers les autres. Pour le monde qui ne pense qu’argent, prestige, biens matériels, quel gâchis ! Une vie perdue. Mais pour Dieu, c’est tout le contraire. Même lorsqu’il s’agira de prendre sa croix, d’accepter pour le Christ toutes sortes d’épreuves, rien ne pourra leur enlever le Bonheur d’aimer !

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

 « Je suis venu pour qu’on ait la Vie, et qu’on l’ait en surabondance… Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix… Je vous ai dit cela pour que ma Joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » (Jn 10,10 ; 14,27 ; 15,11). Le Chemin que tu nous proposes, Seigneur Jésus est un Chemin de Bonheur, le Tien. « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des Cieux est à eux… Heureux les doux, ils obtiendront la Terre Promise… Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 5,3-12 ; 11,29). « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26). Tel est ton seul désir : que nous soyons là où tu es, dans la Maison du Père, que nous vivions ce que tu vis, cette Plénitude d’Esprit, de Lumière et de Vie que tu reçois du Père de toute éternité… Apprends-nous, en t’écoutant jour après jour, à nous détourner, par ta grâce, de tout ce qui nous empêche de la recevoir !

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Et si tu nous posais aujourd’hui cette même question, « Pour vous, qui suis-je ?», que te dirions-nous ? T’avons-nous reconnu comme notre « frère », notre serviteur, toujours offert à nos cœurs pour que le meilleur triomphe dans notre vie, pour notre seul vrai Bien ?

  • « Qu’ai-je fait au Bon Dieu pour qu’il m’arrive tout cela » ? « J’ai la foi, je vais à la Messe, pourquoi m’envoie-t-il toutes ces épreuves » ? Nous l’entendons parfois, et à travers ces questions, se révèle un désir légitime de bonheur puisque Dieu nous a créés pour cela ! Mais de quel bonheur parle-t-on ? Comme les disciples ici qui ne cherchaient qu’une réussite purement terrestre ? Pensons-nous que notre foi fera disparaître, comme par un coup de baguette magique, toutes les épreuves de la vie, les souffrances, les maladies ? Jésus ne nous dit pas que nous ne vivrons jamais de croix, il nous invite à la prendre ! Et si nous l’acceptons avec son aide, nous ne pourrons que constater qu’il est là, avec nous, pour la porter. Et sa Présence sera Joie, envers et contre tout !

  • Comme nous avons du mal à « renoncer à nous-mêmes », à « perdre notre vie »… Mais sommes-nous toujours prêts à repartir, à tout offrir au Christ Sauveur qui ne cesse de « frapper à la porte » de nos cœurs (Ap 3,20) pour nous pardonner, nous purifier, nous fortifier, nous relancer ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Tu nous invites, Seigneur Jésus, à prendre notre croix et à marcher à ta suite, car c’est toi-même qui te proposes de la porter avec nous. Aide-nous à te dire ‘oui’ et nous goûterons, au cœur même de nos épreuves, à ce Bonheur d’Aimer que tu veux nous offrir dès maintenant et pour toujours. Amen

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 23ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 7, 31-37)

 » Tout ce qu’il fait est admirable :

il fait entendre les sourds

et parler les muets. »  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 7, 31-37))

Le passage sur lequel nous allons partager fait suite à la rencontre de Jésus avec cette maman syro-phénicienne de la région de Tyr, une païenne qui a obtenu la guérison de sa fille.

Remarque

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons-réfléchissons-méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le : 

Durant son ministère, Jésus a beaucoup marché : si nous regardons sur une carte de la Palestine, nous verrons le grand trajet dont parle  cet Evangile : Jésus quitte la région de Tyr et de Sidon (sur la côte Méditerranéenne – aujourd’hui le Liban), il traverse la Galilée et il continue sa route plus loin que le Lac de Tibériade, jusque dans une terre païenne, « la Décapole »

On lui amène un sourd-muet : bien réaliser ce qu’est cette infirmité : ne pas entendre, ne pas parler, donc impossibilité d’accueillir et de recevoir aucun message ; communication pratiquement impossible. Or, pourquoi Jésus a-t-il été envoyé ?

Noter tous les gestes que fait Jésus sur cet infirme. (noter que Jésus emmène l’infirme loin de la foule : admirons la délicatesse de Jésus et sa discrétion)

Noter la parole de Jésus  « Effata »-« Ouvre-toi »

Ses oreilles s’ouvrirent. Sa langue se délia

Et il parlait correctement :  Jésus est dans une terre païenne : Quelle peut être la signification de ce miracle raconté par saint Marc ?

Pourquoi Jésus demande aux gens  de ne rien dire à personne ?

« Tout ce qu’il fait est admirable : Il fait entendre les sourds et parler le muets » : Si nous avons sous les yeux le texte d’Isaïe de ce dimanche, regardons quels sont les signes qui seront accomplis par Dieu quand il viendra. Qui donc est Jésus ?

Pour l’animateur 

Les gestes de Jésus : Jésus ne se contente pas d’une simple imposition des mains, comme on le lui demande, il entraîne l’homme à l’écart, il touche les organes qui ne fonctionnent pas (il met ses doigts dans les oreilles, de la salive sur  la langue de l’infirme). Jésus ne fait là que qu’emprunter à la médecine de l’époque certains de ses usages (le contact physique sur la partie malade, et la salive, regardée comme source de vie, proche de la parole. Jésus prie (il lève les yeux au ciel), pousse un soupir (expression d’une œuvre difficile à faire), il prononce une parole « ouvre-toi ».

Ce miracle en terre païenne a une signification symbolique qui est claire : pour entendre la Bonne Nouvelle et proclamer la Gloire à Dieu, les païens ont besoin que Jésus ouvre les oreilles de leur cœur et mette sa parole dans leur bouche.

Pourtant Jésus impose le silence à l’entourage de l’homme guéri, comme souvent dans l’évangile de Marc, parce qu’il craint qu’on se trompe sur le genre de « Messie » qu’il veut être. Quand Pierre lui dira «  Tu es le Messie » (8,30), il faudra qu’il attende la Passion et la Résurrection de Jésus pour que le titre de Messie donné à Jésus reçoive sa pleine signification.

En fait, Marc souligne que les gens ne respectent pas la consigne de silence : comme pour dire au lecteur d’aujourd’hui, que  non seulement la consigne n’est plus valable, mais qu’il faut au contraire proclamer la Bonne Nouvelle du Christ partout.

De fait, la réaction des païens est présentée par saint Marc comme une véritable profession de foi, puisque Jésus réalise la promesse de Dieu annoncée par le prophète : Jésus, c’est Dieu qui vient pour faire « entendre les sourds et parler les muets. »

Alors que ceux qui suivent Jésus (ses disciples) restent sourds et muets devant le message de leur Maître, l’exemple  des païens leur est offert. C’est à eux que s’adresse le « Ouvre-toi ». Jésus invite ses compagnons – et Marc à ses lecteurs- à s’ouvrir à la Parole et à l’Action du Sauveur, à ne pas craindre de les « proclamer » dans le monde.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu fais entendre les sourds et parler les muets. Tu es bien le Messie annoncé par les prophètes. Prononce encore sur nous ce mot de puissance et de bonté  « effata ». Ouvre nos oreilles pour que nous écoutions ta Parole avec amour, et ouvre nos lèvres pour que nous annoncions tes louanges.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ! Dieu nous a parlé par son Fils, qui est sa Parole faite homme : et il continue de nous parler, dans l’Evangile, dans et par son Eglise, par les témoins qu’il met sur notre route : comment l’écoutons-nous ? (une écoute attentive ? une écoute qui cherche à comprendre ? une écoute qui aide la Parole à descendre dans notre cœur et à transformer notre vie ?Ne sommes-nous pas volontairement sourds aux appels du Christ, de l’Eglise, de nos frères ?)

Le sourd est du même coup muet : celui qui ferme ses oreilles et son cœur à Jésus, Parole de Dieu, à son enseignement, ne peut pas dire quoi que ce soit de Jésus, il ne peut pas être son témoin, reconnaître ses bienfaits et proclamer ses louanges. Sommes-nous des témoins de l’Evangile ? Est-ce que nous osons parler quand il le faut ? Il nous faudrait parler pour dénoncer cette injustice, pour encourager cette voisine, pour dire notre foi  mais nous préférons nous taire !

Aujourd’hui encore, le Seigneur « fait entendre le sourds et parler les muets » : quand un cœur endurci s’ouvre à la Parole de Dieu,  quand un timide qui avait peur de  témoigner de sa foi ose prendre la parole : savons-nous alors nous émerveiller et rendre gloire à Dieu ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.

Incline mon cœur vers tes exigences.

Ta Parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route.

 

Chant :

Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles  de ton amour. (C.1 et 4)

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 22ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 7, 1-8. 14-15. 21-23)

« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 7, 1-8. 14-15. 21-23)

Après la série de textes d’évangile selon saint Jean,  retrouvons l’évangile selon saint Marc.

Remarque importante

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser, catéchiser les lecteurs.

 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le.

Où se trouve Jésus ? Avec qui est-il ?

Les pharisiens : Qui sont-ils ?

Quels reproches font-ils à Jésus ?

Quelle réponse leur fait Jésus ?

Jésus s’adresse à la foule : 

Qu’est-ce qu’il lui dit d’important ?

Jésus s’adresse à ses disciples :

Quelle est l’importance son enseignement ?

Où est la racine du mal pour Jésus ? 

 

Pour l’animateur 

Jésus est entouré de pharisiens et de scribes : Les pharisiens forment un groupe de juifs qui ont un idéal de pureté dans la pratique de la Loi, et de ce fait ils se mettent à part. Mais ils attachent tellement de rigueur aux pratiques extérieures et aux traditions qui se sont accumulées au point d’oublier que la vraie religion est celle du cœur. Et ils se considèrent comme des «purs» tout en critiquant ceux qui ne font pas comme eux. Ils critiquent les disciples de Jésus.

Jésus a  condamné, non pas le pharisianisme, qui est ce mouvement de recherche d’une pratique parfaite de la Loi, mais le « pharisaïsme »,  c’est à dire la « religion du paraître », qui se soucient avec exagération des signes extérieurs de la religion et oublient que l’essentiel est au « dedans ».

« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. »

Jésus enseigne qu’au plan religieux, dans la relation avec Dieu et avec le prochain, la souillure ne vient pas de l’extérieur, mais du cœur de l’homme. L’essentiel n’est pas de se laver les mains, mais le cœur. Jésus nous alerte contre le danger de l’hypocrisie.

C’est pourquoi, il a tout entrepris pour guérir le cœur et l’esprit de l’homme, le « dedans » de l’homme.

Les scribes, savants de la Loi et des Écritures, sont souvent des pharisiens. Jésus a compté des amis parmi les pharisiens : Gamaliel, Nicodème. Plus tard, Paul dira non sans fierté qu’il était pharisien, fils de pharisien, disciple de Gamaliel.

A la foule, Jésus enseigne que l’impur n’est pas un danger extérieur, mais un danger intérieur à l’homme quand il se détourne de Dieu pour suivre les inspirations de son cœur mauvais.

Aux disciples, Jésus expliquent ces pensées mauvaises qui, du dedans de l’homme, rendent l’homme impur et l’empêchent de «voir» Dieu. A l’opposé, Jésus dit « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu. »

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu ne regardes pas l’apparence, comme font les hommes. Tu sondes les reins et les cœurs. Fais-nous la grâce de ne pas régler notre vie d’après le regard que les autres portent sur notre extérieur, mais sur ton regard qui voit le fond des cœurs.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

– Être chrétien pratiquant, qu’est-ce que c’est ? C’est vivre selon les préceptes de sa religion. Par exemple, se rassembler le dimanche nous est demandé par l’Église.

– Mais pratiquer sa religion, est-ce seulement une affaire de « pratiques religieuses » ? L’Evangile du Christ nous rappelle qu’il faut aller plus loin que les règles : le commandement de l’amour dépasse la loi. Pratiquer notre foi, c’est aussi pratiquer l’amour et le service du prochain.

– La fidélité a des règles, sans amour, est-ce  une vraie fidélité ? La loi sans le cœur, est-cela la vraie religion ? N’est-ce pas cela qui engendre les « purs et durs » qui n’ont plus aucune miséricorde et qui jugent et condamnent ?

– Le danger, n’est-ce pas de chercher une pureté religieuse (des pratiques), mais qui n’engage pas une conversion profonde de notre manière de vivre ?

–  Est-ce que nous ne méritons pas souvent le reproche de Jésus : « ce peuple m’honores des lèvres, mais son cœur est loin de moi » ?

N’avons-nous pas à faire le ménage en nous-mêmes pour ne pas être complices  de toutes les immoralités de notre monde ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu d’amour, tu as donné aux fils d’Israël les lois qui leur ont permis de mieux vivre pour toi et de mieux aimer leurs frères. Ton Fils Jésus est venu nous révéler que toute la loi consiste à t’aimer et à aimer son prochain. Donne-nous de savoir toujours nous tenir en vérité sous ton regard. Amen

 

Chant : Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 21ième Dimanche du Temps Ordinaire (Jn 6, 60-69)

« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ?

Tu as les paroles de la vie éternelle. « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 6, 60-69)

Nous continuons à méditer le discours sur le pain de vie : après avoir affirmé qu’il est descendu du ciel, Jésus annonce que sa chair est la vraie nourriture et son sang la vraie boisson. Les gens qui l’entendent sont de plus en plus choqués.

Remarque importante

La méthode proposée pour le partage est un peu différente : il s’agit d’une contemplation de Jésus. C’est pourquoi nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le.

Beaucoup des ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui : Quels ont pu être les sentiments de Jésus à ce moment-là ? Jésus retire-t-il ses paroles qui ont produit un choc dans les esprits de ses auditeurs ?

Aller et marcher avec Jésus : cette expression peut-elle exprimer la foi du chrétien ?

Jésus dit aux Douze : Voulez-vous partir, vous aussi ? 

Quelle était la place des « Douze » parmi les disciples ?

Qu’est-ce que nous pensons de cette question de Jésus ? 

Simon-Pierre : Pourquoi est-ce lui qui prend la parole ? Bien regarder sa réponse. Au nom de qui fait-il cette profession de foi ? 

Nous croyons et nous savons : Croire et savoir. Quelle est l’importance de ces deux verbes pour notre foi.

« Tu es le Saint, le Saint de Dieu » : Dans le livre du prophète Isaïe, Dieu est appelé « le Saint d’Israël ». Que veut dire ce titre donné par Pierre à Jésus ?

Pour l’animateur 

Le discours de Jésus sur le Pain de vie a produit des effets désastreux : ce ne sont plus des juifs qui se détachent de Jésus, mais des disciples qualifiés. C’est une véritable crise dans les relations entre Jésus et ses disciples.

Aller et marcher avec Jésus : deux verbes de mouvement qui expriment bien la foi du chrétien, qui est la fois s’attacher à Jésus et  le prendre comme compagnon de route et le suivre.

Pourtant Jésus n’a rien retiré de la force des paroles de son enseignement sur le Pain de vie. Chaque lecteur, appelé à être disciple, peut ainsi mesurer les exigences de la foi et la place centrale de l’eucharistie dans le temps de l’Église.

Parmi les disciples qui suivaient Jésus, les Douze avaient une place centrale. Ils avaient fait l’objet d’un choix spécial de la part du Maître. C’est pourquoi, dans la situation de crise où ils sont, comme les autres, tentés de s’en aller, Jésus demande à ses plus proches de faire leur choix. Suivre Jésus et continuer à lui faire confiance, c’est un acte de liberté.

La question de Jésus aux Douze est dramatique, décisive. Leur réponse sera déterminante pour la suite de leur existence.

Simon-Pierre, porte parole des Douze, proclame son attachement  à Jésus en disant « nous » : « Seigneur, à qui irions-nous ? » Avec ses compagnons, il reste parce que Jésus a « les paroles de la vie éternelle.». Par lui, les Douze disent solennellement leur foi, en donnant à Jésus un titre étonnant : « le Saint de Dieu », c’est à dire celui qui possède en propre la sainteté même de Dieu.

Nous croyons et nous savons :

–  connaître et savoir pour croire ;

– croire pour continuer à chercher et à connaître mieux et savoir plus : telle est notre condition de disciples. Il est important de se former pour grandir dans notre foi. Mais nous abordons la Parole de Dieu et l’enseignement de l’Église en tant que croyants.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle. Quand notre foi défaille, quand le doute nous atteint et nous trouble, fais-nous la grâce de nous appuyer sur la foi des Apôtres, sur la foi de l’Église. Nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu, tu es Dieu, et que tu ne peux pas nous décevoir.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Aller et marcher avec Jésus :

Est-ce bien ainsi que nous comprenons notre foi de chrétiens ?

Est-ce que notre foi en l’Eucharistie est nette ou bien éprouvons-nous le besoin de donner à Jésus la réponse de Pierre ?

Peut-être que chacun de nous, à un moment ou à un autre de sa vie a entendu la question de Jésus : « Veux-tu partir, toi aussi ? » Telle crise de l’Église, les difficultés de l’existence, nos épreuves si lourdes parfois nous ont mis en tentation de tout lâcher. « Veux-tu partir ou veux-tu continuer à me suivre, à croire en moi ? »

Beaucoup de chrétiens ont cessé de fréquenter l’Église, les sacrements. Pour quelles raisons selon-nous ?

–    Ont-ils  cessé de suivre le Christ ? Ont-ils abandonné à la suite d’une trop grande épreuve, d’un échec ?

–    Ou bien plutôt parce qu’ils ne savaient pas vraiment qui était Jésus ?

–    Ou bien encore  parce qu’ils n’ont jamais été amenés à faire un choix personnel et libre ?

–    Qu’en pensons-nous ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur, tu es notre Père et notre Dieu, et nous sommes ton peuple. Nous te demandons d’ouvrir nos cœurs aux paroles de Jésus ton Fils : elles sont pour nous Esprit et vie. Donne-nous de mettre nos pas dans les siens, car ils nous ouvrent les chemins de la vie éternelle, dès aujourd’hui et pour toujours. Amen

 

Chant : Tu es notre Dieu et nous sommes ton peuple

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 21ième Dimanche Temps Ordinaire B

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 20ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Et moi,

je le ressusciterai au dernier jour…. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 6, 51-58)

Nous continuons à méditer le discours sur le pain de vie : après avoir affirmé qu’il est descendu du ciel, Jésus annonce que sa chair est la vraie nourriture et son sang la vraie boisson. Les gens qui l’entendent sont de plus en plus choqués.

Remarque importante

La méthode proposée pour le partage est un peu différente : il s’agit d’une contemplation de Jésus. C’est pourquoi nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le

Cet homme-là : Mettons-nous à la place des juifs qui voient Jésus. 

Sa chair à manger : Pouvaient-ils comprendre autre chose que le geste matériel de manger la chair ?

Amen, amen : Malgré le réalisme cru des mots, qui choque ses auditeurs,  Jésus engage toute son autorité dans ce qu’il dit. Et même, le mot hébreu que l’on traduit par «manger» veut dire «croquer».

C’est dire l’importance de la révélation faite par Jésus : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle,

et moi je le ressusciterai …ma chair, vraie nourriture ; mon sang, vraie boisson». Ces paroles doivent, sinon nous choquer, du moins nous étonner  et même  nous déranger ! Peut-être sommes-nous trop habitués à les entendre…

comme si c’était quelque chose de normal, voire de banal !

Demeurer en Jésus :  Jésus en parlera longuement dans l’image de « la vigne » (Jn15).

« Moi je vis par le Père, celui qui me mange vivra par moi ». Avec saint Paul, le chrétien qui se nourrit de Jésus, peut dire : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. »

A plusieurs reprises durant la célébration de la messe, nous sommes provoqués à un acte de foi : Cherchons-les ensemble.

Pour l’animateur 

Les auditeurs de Jésus ne pouvaient pas comprendre Jésus », il leur demandait simplement de lui faire confiance ; tout comme la Samaritaine qui ne comprenait pas lorsque Jésus lui parlait de l’eau qui serait une source jaillissante pour la vie éternelle.

Et nous ? Quelle est notre foi ?

A chaque eucharistie, après la consécration, le célébrant annonce « Il est grand le mystère de la foi » Et que répondons-nous ?

Avant la communion, notre foi est encore interpellée : « Voici l’agneau de Dieu ».  Au moment de la communion, chacun est encore invité à un acte de foi personnel, quand celui qui présente l’hostie dit : « Le Corps du Christ. » 

L’Eucharistie, corps et sang, communique aux croyants les deux dons que chacun désire, plus ou moins consciemment : l’assurance de vivre éternellement et d’être en permanence uni à Dieu.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, donne-nous de te faire totalement confiance. Certes, nous avons compris que ton Corps et ton Sang, c’est sous la forme du pain et du vin  consacrés, qu’ils sont pour nous nourriture et boisson. Mais c’est toujours un grand acte de foi en Toi et en ta Parole que tu nous demandes, pour croire sans hésiter que le Pain c’est toi, en ton corps ressuscité, et que le vin , c’est Toi en  ton sang versé et glorifié. Fais grandir en nous la foi.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

« Celui qui  mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. »

Est-ce bien comme cela que nous comprenons notre démarche de communion ?

Quel poids donnons-nous à notre ‘Amen’ quand on nous présente l’hostie  à la communion ?

Quelle dignité donnons-nous à notre démarche quand nous allons communier : la façon de nous habiller, de nous déplacer, de tendre les mains, de manger le pain consacré (c’est en tout cela que nous exprimons notre foi en la présence de Christ) … ?

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang, a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. »

Est-ce que ma foi en la résurrection des morts, en ma propre résurrection est bien ancrée en moi du fait que je communie au Corps du Christ ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Faire méditer (méditation en écho) dans le groupe le chapitre 15 : La Vigne. Insister sur le mot «demeurer», en soulignant que les paroles du Christ se réalisent au plus haut point quand nous mangeons le Pain qui est son Corps ressuscité. En lui, grâce à l’Esprit (sève de vie divine) nous sommes tous unis en une seule Vigne, l’Église. L’Eucharistie «fait» l’Église. L’Église est «communion» des fidèles dans le Christ.

Pain donné pour notre vie,
Corps et sang de Jésus Christ,
Pain de Dieu pour les pécheurs
Fais grandir l’amour dans nos cœurs.
Dans le désert tu as nourri l’affamé,
Voici la manne de ton peuple en chemin,
Le pain du ciel reçu des mains du Père.
Nous le croyons, tu es le pain de vie
Louange à toi, qui nous relèves !

 

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