1

Rencontre autour de l’Évangile – 1er Dimanche de l’Avent

« Restez éveillés et priez en tout temps »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 21, 25-28)

Nous commençons une nouvelle année liturgique. De dimanche en dimanche nous allons nous mettre à l’écoute de Jésus dans l’Évangile selon saint Luc. Pour le premier dimanche de l’Avent, l’Église nous fait entendre un passage qui se trouve  vers la fin de cet évangile, et qui est le parallèle du passage que nous avons médité dans l’évangile de Marc. Nous y retrouverons le même style et les mêmes images.

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte

Sa venue : Nous savons de quelle venue il s’agit.

Des signes dans le soleil, la lune… fracas de mer et de tempête…les puissances des cieux seront ébranlées : Nous avons déjà rencontré des expressions semblables : Rappelons-nous qu’il s’agit d’un langage biblique particulier pour annoncer une intervention décisive de Dieu dans l’histoire du salut : De quelle intervention s’agit-il ici ?

 On verra le Fils de l’homme venir dans la nuée du ciel avec grande puissance et grande gloire : Pourquoi l’Église nous met-elle  devant les yeux, deux dimanches de suite, cette parole de Jésus ?

 Redressez-vous et relevez la tête : A qui Jésus adresse ces paroles et quel en est le sens ?

votre rédemption est proche : Par quel mot pourrait-on remplacer le mot « rédemption » ?

 Tenez-vous sur vos garde crainte que vos cœurs ne s’alourdissent : Pourquoi  cette mise en garde est-elle particulièrement  importante pour les chrétiens de notre époque ?

 Ce jour-là : De quel jour il s’agit ?

 Comme un filet : Que signifie cette image ?

 Restez éveillés et priez en tout temps : Comment est-ce possible ?

 Paraître debout devant le Fils de l’homme : Que signifie cette expression ?

Pour l’animateur 

Jésus parle de sa venue à la fin des temps, qu’on appelle la « Parousie », la manifestation glorieuse du Messie, dont la première venue s’est réalisée dans la faiblesse.

Pour lecteur moderne, ce genre de discours « apocalyptique » est difficile à comprendre. Le mot « apocalypse » veut dire « révéler » : ces expressions révèlent qu’il y aura un basculement du monde ancien – notre monde- dans le Monde nouveau.

A la base de ce discours de Jésus, il y a une conviction fondamentale dans la Bible : L’histoire des peuples est conduite par Dieu vers un but soigneusement préparé.

Lire ici : Apocalypse 21, 3-4 : Tel est le salut qui constituera le terme ultime, éternel, de l’histoire du salut.

L’intention de Luc n’est pas de décrire par avance le déroulement de l’histoire, mais de l’inviter à tenir la tête haute au milieu des épreuves, de lui rappeler qu’il est important de vivre de temps présent : c’est là que Dieu fait signe.

Redressez-vous et levez la tête : cet ordre ne s’adresse pas tant aux chrétiens des derniers temps qu’aux chrétiens persécutés de la primitive Eglise, à tous les croyants qui après eux connaîtront les épreuves et les bouleversements. Les membres de l’Église doivent vivre dans la certitude que leur libération est réellement en marche, qu’elle est proche. Comme dit saint Paul : « Maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons embrassé la foi…le Jour est tout proche. » (Rm 13,11-12) Le mot rédemption peut être remplacé par libération.

Tenez-vous sur vos gardes : c’est une mise en garde contre tout ce qui peut alourdir le cœur. Ce jour-là : il s’agit du Jour « J », le dernier des temps, le Jour de la Manifestation glorieuse de Jésus. Il arrivera sans qu’on s’y attende et sans qu’on puisse y échapper, comme le filet qui s’abat sur les poissons, ou sur l’animal pour l’attraper ?

Restez éveillés et priez : appel à la vigilance pour lutter contre la somnolence qui menace les communautés chrétiennes et appel et à la prière. Le danger qui guette les chrétiens, surtout aujourd’hui, c’est de laisser tomber toute espérance en l’avenir. Chaque croyant – chacun de nous- doit vivre à tout instant en sorte qu’il ait la force de tenir debout devant le Fils de l’homme.

TA PAROLE DANS NOTRE COEUR

Seigneur Jésus, c’est parce que tu nous aimes et que tu te préoccupes de notre salut que tu nous demande de penser à ta venue dans la gloire à la fin des temps. Mais tu nous enseignes en même temps que la meilleure manière de nous préparer à cet Événement décisif pour notre salut, c’est vivre « éveillés » aujourd’hui, de prendre au sérieux nos tâches présentes,  et de prier.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

 Quelle est la bonne nouvelle de ce passage d’évangile ?

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il ?

Jésus va revenir dans la Gloire et ceux qui espèrent en lui et se préparent à cet Événement ne seront pas déçus.. Il nous demande de ne pas rater ce rendez-vous décisif pour notre éternité. Pour le chrétien, l’avenir c’est le Christ. Il viendra récapituler l’histoire au dernier jour ; il est surtout celui qui vient à toute heure et vit avec nous notre présent.

Un Dieu qui veut notre salut.

Souhaitons-nous ardemment l’Avènement du Fils de l’homme ?

Si non, n’est-ce pas le signe de notre tiédeur ? D’attachement excessif à ce monde ? D’une absence de désir d’être avec Jésus Christ ? D’une méconnaissance de la vraie libération à la quelle aspire l’humanité ?

La somnolence de notre foi, l’engourdissement de notre cœur, les soucis de la vie, tout cela nous éloigne de la prière : Comment y remédier ?

Comment prendre au sérieux le moment présent avec toutes les tâches qui sont les nôtres : notre travail, notre famille….sans perdre de vue cet Avenir dont nous parle Jésus ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Nous te rendons grâce, Dieu notre Père, pour ton Fils Jésus Christ qui est venu inaugurer pour le monde un règne de justice et d’amour ; béni sois-tu pour l’espérance toujours nouvelle qu’il éveille en nos cœurs, quand il nous appelle à construire avec lui son Royaume.

 

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 1er Dimanche Avent annee c

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – Solennité du Christ, Roi de l’Univers

« Moi, je suis né,

je suis venu dans le monde pour ceci :

rendre témoignage à la vérité. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 18, 33b-37)

C’est le dernier dimanche de l’année liturgique. Pour la fête du Christ Roi nous méditons en saint Jean sur un passage de la Passion : Jésus au tribunal de Pilate.

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte en forme dialoguée

 Jésus devant Pilate : Quel est la fonction de Pilate ?

Roi des juifs  : Les juifs avaient-il l’expérience de la royauté ?

Dis-tu cela de toi-même… ? Pourquoi cette question de Jésus ?

Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi: Qui est derrière le mot « nation » et derrière « les chefs des prêtres » ?

Ma royauté ne vient pas de ce monde…ne vient pas d’ici : D’où vient-elle ?

Alors tu es roi ? A quelle royauté pense Pilate ?

C’est toi qui dis… : Jésus accepte-t-il le titre de « roi » ?

Je suis né, je suis venu dans le monde :

Quel est cet « ailleurs » où Jésus est né ?

Rendre témoignage à la vérité :

Quelle est cette vérité  pour laquelle Jésus accepte  mourir ?

Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix :

Qui est membre du Royaume de Jésus ?

Pour l’animateur 

Es-tu le roi des juifs ?  Ce titre de « roi des juifs » était celui des rois de la dynastie des « asmonéens », les derniers rois d’Israël avant l’occupation romaine. Pilate est le « procurateur », c’est à dire le représentant de l’empereur de Rome. Il a tout pouvoir en Palestine.

Dis-tu cela de toi-même… ? Provoqué par Pilate à se reconnaître comme roi, Jésus prend ses distances, comme s’il voulait montrer ses réserves par rapport à l’image de la  royauté terrestre, sans pour autant refuser le titre lui-même. Jésus sait que l’expression « rois des juifs » a une signification politique dans l’opinion de cette époque.

Ta nation et le chef des prêtres t’on livré à moi : Jésus a été livré à la fois par Hérode, un roi fantoche de Galillée, responsable de la « nation », et par « les grands prêtres », les dirigeants religieux. Nous le savons, Jésus a subi deux procès, l’un religieux et l’autre politique ; mais la véritable raison de sa condamnation a été religieuse : il prétendait être le Messie, Fils de Dieu, l’égal de Dieu.

Ma royauté n’est pas de ce monde …ne vient pas d’ici : Jésus affirme que sa royauté n’est ni celle qu’attendent les juifs, ni celle qu’imagine Pilate, ni à l’image de la royauté des hommes qui se juge à la force des armées et à l’étendue des conquêtes.

« Je suis né, je suis venu dans le monde…. » Jésus ne parle pas de sa naissance terrestre, à Bethléem, mais de son origine qui est en Dieu. Sa  royauté vient d’ailleurs, de ce « pays » où il est « né », d’où il est « venu » : Jésus laisse entendre au lecteur qu’il est le « préexistant ». Son origine est de toute éternité en Dieu. L’apôtre Paul dit de Jésus qu’il est « premier-né de toute créature, car en lui tout a été créé. » (Co 1,15-16)

Si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes : La royauté de Jésus ne s’établit pas par la force.

Rendre témoignage à la vérité : la royauté de Jésus s’établit par la proposition  d’une Parole de révélation : Jésus est venu révéler  la vérité sur Dieu et la vérité sur l’homme ; c’est la révélation de l’amour de Dieu pour tous les hommes, quelle que soit leur race, leur classe sociale et leurs opinions politiques. Ceux qui l’accueillent deviennent sujets de Royaume de Dieu, non seulement à la fin des temps, mais dès maintenant. Cette vérité qui révèle que tous les hommes sont égaux doit inspirer la politique de tous les royaumes terrestres.

« Tout homme qui appartient à la vérité » : C’est celui qui se met à l’écoute de la Parole de révélation, et qui devient membre du Royaume.

 

TA PAROLE DANS NOTRE COEUR

Seigneur Jésus, tu es notre Roi. Mais tu n’es pas venu comme un grand de ce monde.  Ta place n’a pas été avec les riches et les puissants. Tu es venu, tu viens, comme le témoin de Dieu, d’un  Dieu qui est amour, don de soi, attention aux autres. Un Dieu qui met sa toute-puissance à nous faire place en lui. Tu es notre Roi parce que tu es le Serviteur. 

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

 Quelle est la bonne nouvelle que nous  apporte cet évangile ?

Jésus nous révèle que sa Royauté ne le met pas loin au-dessus de nous ; qu’il est pour nous l’Emmanuel, le frère. Il reste éternellement un Roi crucifié et humilié, un Roi qui a donné sa vie pour rendre témoignage à la vérité. Dans son Royaume d’amour, les petits et les pauvres sont les premiers. Si nous écoutons sa voix, nous sommes de son Royaume.

 Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il ?

Un Dieu Amour qui veut régner dans nos cœurs et les cœurs de tous les hommes, en y mettant son amour.

– De quelle manière contribuons-nous à étendre le Royaume du Christ autour de nous ?

– Dans nos engagements de tous les jours (familiaux, professionnels, sociaux, politique…est-ce que nous avons fermement le respect de la personne de tout être humain, le droit de tous à la liberté, à l’information impartiale, à la justice ?

– Est-ce que nous sommes convaincus que le Royaume du Christ a quelque chose à voir avec la vie civique du chrétien ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur notre Dieu, ton Fils Jésus est venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Donne-nous d’écouter sa voix et de nous ouvrir à cette vérité. Nous pourrons alors entrer dans le royaume d’amour où tu nous attends pour les siècles des siècles.

Chant : -Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre –   p. 326

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : CHRIST ROI

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 33ème dimanche du Temps Ordinaire

 » Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire… « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 13, 24-32)
Nous approchons de la fin de l’année liturgique. Dans le chapitre 13 de l’évangile de Marc Jésus nous parle de sa venue. Après avoir prédit la destruction du Temple de Jérusalem, des bouleversements que cela représente pour le peuple juif, Jésus veut faire naître l’espérance de sa venue en gloire. Le message de Jésus utilise un langage codé pour temps de crise, message qu’il nous faut décoder pour nous aujourd’hui.

Regardons-réfléchissons-méditons
Faire lire lentement le texte
En ces temps-là : De quel temps parle Jésus ?
Sa venue : De quelle venue s’agit-il ?
Une terrible détresse…le soleil s’obscurcira…la lune perdra son éclat…les étoiles tomberont du ciel…les puissances célestes seront ébranlées : Que veut dire Jésus dans ces paroles qui nous étonnent ? Veut-il nous faire peur ? Est-ce une description de la fin du monde ?
On verra le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec grande puissance et grande gloire: De qui Jésus parle-t-il ?
Il enverra les anges rassembler les élus : Qui sont ces élus ?
La parabole du figuier : A quoi Jésus nous invite dans cette petite parabole ?
Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche : A qui s’adresse Jésus ?
Cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive : De quelle génération parle Jésus ?
Quand au jour et l’heure, nul ne les connaît, pas même de Fils…

  

Pour l’animateur

En ces temps-là : expression qui par son flou désigne les derniers jours, le temps de la fin. Jésus parle de sa venue en gloire à la fin des temps.
Les catastrophes dont parle Jésus : il s’agit d’un grand bouleversement cosmique qu’il ne faut surtout pas prendre à la lettre. Dans la mentalité juive du premier siècle, cette façon de parler s’appelle « apocalypse ». Cela n’avait rien d’extraordinaire pour les auditeurs de l’époque. C’était un langage traditionnel pour annoncer l’intervention de Dieu et sa victoire sur les forces du Mal comme en peut lire dans Isaïe 13, 10 ou 34, 4. Il ne faut pas oublier que chez les peuples de l’Antiquité orientale – en dehors d’Israël- les astres étaient des divinités maîtresses de l’univers. Parler des éclipses du soleil et de la lune, de la chute des étoiles, c’est donc attester le triomphe du Dieu unique sur l’idolâtrie païenne. Il faut que le vieux monde disparaisse pour la place au monde nouveau. Jésus ne décrit pas la fin du monde, mais il veut faire comprendre qu’un monde nouveau naîtra, libéré de tout mal.
La Bonne Nouvelle : c’est la venue du « Fils de l’homme » , c’est à dire de Jésus lui-même, dans la gloire , et avec lui, l’avènement du « monde nouveau », le Royaume de Dieu. Là encore, ce « Fils de l’homme » porté sur les nuées du ciel, est tirée d’une vision « apocalyptique » du prophète Daniel (7, 13-14)
Dans l’évangile, le « Fils de l’homme » désigne le Messie que Dieu établit pour établir son Règne sur la terre. Ici, Jésus annonce sa venue triomphale comme Juge et Sauveur universel à la fin des temps.
Les élus : ce sont les fidèles du monde entier qui seront rassemblés autour du Messie glorieux : c’est la manière d’annoncer le salut. Alors que le péché divise et disperse, le salut apporté par Jésus ressuscité rassemble.
Mais « quand » donc aura lieu cet événement majeur ? Jésus ne répond pas directement. La parabole du figuier est parlante pour les auditeurs de Jésus : en Palestine, le figuier est un arbre dont les fruits sont tardifs : mais l’apparition des bourgeons et des feuilles est le signe certain que l’été arrive. Jésus veut dire : la fin des temps est en marche. Il faut rester attentifs aux « bourgeonnements » du Royaume de Dieu qui est là et qui avance.
Pour les chrétiens du temps de Jésus, issus pour la plupart du monde juif, il n’était plus question de porter ses regards vers le Temple comme lieu de rassemblement. Il doit s’écrouler et le monde avec lui. Celui qui rassemblera l’humanité sauvée, c’est le Christ Sauveur glorieux.
Marc écrit son évangile à l’adresse des chrétiens de son temps dans un contexte de persécutions : il projette devant nous, comme sur un écran, le film des événements de son Église et en arrière plan, les images « apocalyptiques » du Retour du Christ. Les images se mélangent.
En fait le message de Jésus s’adresse à chaque génération de chrétiens : Devant les persécutions, les bouleversements de l’histoire qu’ils peuvent connaître, les chrétiens ne doivent perdre de vue qu’ils doivent lever les yeux vers Celui qui sera le rassembleur d’une humanité sauvée du Mal : le Christ glorieux, ressuscité.
Jésus ne veut donc pas faire naître la peur, il veut nous inviter à vivre les événements, même les plus bouleversants, dans la vigilance et dans l’espérance, en tournant nos cœurs vers son retour dans la gloire, que nous proclamons dans chaque eucharistie.
Mes paroles ne passeront pas : Jésus donne à ses paroles l’autorité de la Parole divine. Il faut donc débarrasser notre esprit de la peur de la fin du monde, imaginée comme une catastrophe cosmique, universelle. Une mauvaise interprétation de ce texte a conduit des prophètes de malheurs à prédire la fin du monde (cf les terreurs de l’an 1000 ). Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu pour l’an 2000 ? C’est l’arme utilisée souvent par certaines sectes.
L’ignorance du « Fils » pour le jour et l’heure de la fin du monde, souligne avec force l’humanité de Jésus. La date de cet événement reste le secret absolu du Père. Lui seul est le maître de l’histoire. Lui seul en connaît le terme

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS
Seigneur Jésus, nous ne savons ni le jour ni l’heure, mais nous savons et nous sommes sûrs que tu reviendras dans la gloire. Ce que nous attendons, c’est le « monde nouveau » où règneras la justice et l’amour. Donne-nous la grâce de faire le bien chaque jour dans l’espérance de ton retour.

TA PAROLE DANS NOS MAINS
La Parole aujourd’hui dans notre vie
Quelle est la bonne nouvelle que nous apporte cet évangile ?
Jésus reviendra dans la gloire pour achever de libérer l’humanité de tout ce qui la défigure. Cette humanité nouvelle, ce monde nouveau, a germé avec sa Résurrection. Le Mal peut s’emballer par moment. Il ne peut pas empêcher de grandir le germe puissant de l’univers nouveau qu’ont introduit dans le monde la résurrection du Christ et le don de l’Esprit. En faisant le bien, collaborons à sa croissance jusqu’à ce que le Christ le fasse apparaître au grand jour. C’est là notre espérance. Le chrétien est un optimiste.
Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il ?
Dieu est le maître de l’histoire des hommes, Il veut sauver tous les hommes. Nous lui faisons confiance.

Dans chaque eucharistie, nous chantons : « Nous attendons ton retour dans la gloire ». Dans le « Je crois en Dieu », nous professons : « Il est assis à la droite du Père d’où il viendra juger les vivants et les morts. » Le croyons-nous vraiment ?

Savons-nous, comme Jésus nous y invite, interpréter le sens des événements que nous vivons, à la lumière du Retour du Christ ? Quand nous sommes troublés par les guerres, les catastrophes, les génocides, les famines, les épreuves… qui s’abattent sur notre monde, quelle est notre réaction de chrétiens ? fatalisme ? pessimisme ? appel à nous engager là où nous sommes pour que les choses aillent mieux ? espérance ? Découragement ? Solidarité ? Prière ? Appel à approfondir notre foi ? Quel visage de Dieu nous donnons ?

ENSEMBLE PRIONS
Nous te rendons grâce, Dieu notre Père, pour ton Fils Jésus Christ : il a tout accompli, notre vie, notre mort. Espérant son retour glorieux, Seigneur nous te bénissons.

Chant : Tournés vers l’avenir (Carnet des paroisses p. 254 c. 2, 6,12)

Notre Père

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 32ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Amen, je vous le dis :

cette pauvre veuve a mis dans

le Trésor plus que tous les autres… »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 12, 38-44)

Jésus est à Jérusalem, pour la dernière fois… La Passion se rapproche, il le sait et il va donner à ses disciples ses derniers enseignements…

Regardons-réfléchissons-méditons

Les scribes : « Ils étaient les spécialistes et interprètes officiels des saintes Ecritures. Au terme de longues études, vers l’âge de 40 ans, on était ordonné scribe, ce qui conférait autorité dans les décisions juridiques » (Xavier Léon Dufour). Jésus dénonce ici les attitudes de certains scribes : que cherchent en fait ceux qui agissent ainsi ? La prière était un des trois grands piliers de la foi juive, avec l’aumône et le jeune. Ils prient, mais prient-ils vraiment ?

            La Loi disait : « Tu ne prendras pas en gage le vêtement de la veuve… Lorsque tu vendangeras ta vigne, tu n’iras rien y grappiller ensuite. Ce qui restera sera pour l’étranger, l’orphelin et la veuve » (Dt 24,17-21). Or que font ici ces spécialistes de la Loi ?

            « Ils seront sévèrement condamnés », par qui, par Dieu ?

            Jésus s’identifie au plus pauvre : «  J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25,35-36). Comme les scribes, nous connaissons ces paroles ; les mettons-nous en pratique ?

 Dans le Temple de Jérusalem Jésus regarde les gens déposer leur offrande. Quand ce geste se fait-il encore aujourd’hui ? Nous arrive-t-il de voir ce que donnent ceux qui nous entourent ? Nous arrive-t-il de les juger en voyant les sommes qu’ils offrent ?

            Les deux piécettes données par la veuve seraient aujourd’hui « deux centimes d’Euro ». Si nous étions témoins d’une telle scène, quelle serait très probablement notre première réaction ? Or Jésus déclare : « Elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ». Mais nous, pouvons-nous savoir cela ? Quel est celui-là seul qui peut le connaître ? Autrement dit, si nous l’avions jugée, notre jugement aurait-il été juste ? Quelle leçon pouvons-nous tirer de cet exemple, et pourquoi ?

Pour l’animateur 

Jésus invite à se « méfier » de certaines attitudes : les vêtements et les salutations qui attirent l’attention sur soi, le choix des premiers rangs dans les synagogues ou des places d’honneur dans les dîners, pour bien montrer que l’on est quelqu’un d’important… Tout cela n’est qu’orgueil et vanité, soif de paraître et d’être vu, remarqué, mis en avant, glorifié… Ces personnes se recherchent elles-mêmes, elles ne pensent qu’à elles sans se préoccuper de Dieu (elles font semblant de prier longuement), ou des autres. Pire, ces scribes sont prêts à exploiter les plus faibles, les veuves, pour leur intérêt personnel…

« Ils seront d’autant plus sévèrement condamnés »… Dieu, Lui, ne juge et ne condamne personne : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3,17). « Dieu veut que tous les hommes », tous, sans aucune exception, « soient sauvés » (1Tm 2,4). Par-delà la mort, dans la Lumière de la Vérité ces personnes ne pourront que voir en face tout ce qu’elles ont fait. Elles auront honte, elles voudront peut-être fuir pour se cacher loin de Dieu… Elles se condamneront ainsi elles-mêmes… Tel est le jugement…

Jésus est dans la salle du Trésor du Temple de Jérusalem, et il voit tous les gens qui déposent leurs offrandes… Il est vrai Dieu ; il connaît par sa relation au Père, le cœur de chacun, ce que nous, nous ignorons… Les riches donnent de grosses sommes, mais elles n’entament en rien leurs richesses. Une pauvre veuve donne deux piécettes, deux centimes d’Euro, et Jésus sait que « c’est tout ce qu’elle avait pour vivre… Elle a tout donné » pour participer elle aussi à la vie du Temple… Les hommes regardent les apparences, Dieu, Lui, regarde le cœur… Il est donc le seul à pouvoir donner un jugement juste, aussi, « ne jugez pas »…

De plus, maintenant que cette femme a tout donné, elle n’a plus rien, comme Jésus qui n’avait pas même « où reposer la tête » (Lc 9,58). Elle manifeste ainsi, à l’extrême, la confiance qu’elle a en Dieu… Il ne l’abandonnera pas… D’une manière ou d’une autre, il lui donnera de recevoir ce qui est nécessaire à sa vie… C’est ce qu’a vécu aussi Jésus, d’où son invitation : « Cherchez d’abord le Royaume des Cieux et sa justice, et tout vous sera donné par surcroît » (Lc 12,22-34).

 

TA PAROLE DANS NOTRE COEUR

Jésus doux et humble de cœur, Serviteur du Père et des hommes que le Père veut tous sauver, tu te soucies de tes disciples et tu aimerais qu’ils évitent les pièges de l’orgueil, de la vaine gloire, de l’hypocrisie et du mensonge. Et tu es sans cesse avec nous, pour redresser nos pas, nous pousser vers nos frères et nous aider à travailler à leur bien. Et ce n’est qu’en nous oubliant nous-mêmes que nous pourrons pleinement goûter à ta paix et à la joie de te servir dans nos frères…

            Tu nous apprends aussi à ne pas juger sur les apparences, et à reconnaître, dans les circonstances les plus simples de nos vies, ces trésors de délicatesse, de générosité, de courage et d’amour qui peuvent être mis en œuvre par celles et ceux qui nous entourent. Avec eux et par eux, tu continues à faire en sorte que ce monde soit plus humain. Voilà ce qui réjouit ton Cœur et celui de ton Père…

ENSEMBLE PRIONS   

Refrain : « Les mains ouvertes devant toi, Seigneur,

Pour t’offrir le monde !

Les mains ouvertes devant toi, Seigneur,

Notre joie est profonde

            Garde-nous tout petits devant ta Face,

            Simples et purs comme un ruisseau !

            Garde-nous tout petits devant nos frères,

            Et disponibles comme une eau !

Refr.

            Garde-nous tout petits devant ta Face,

            Brûlants d’amour et pleins de joie !

            Garde-nous tout petits devant nos frères,

            Simples chemins devant leur pas !

 

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 32° Dimanche temps ordinaire B

 




Rencontre autour de l’Évangile – 31ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 28b-34)

Jésus est à Jérusalem. Ce passage vient  après des discussions sur l’impôt à César, sur la résurrection avec le groupe des sadducéens. Un scribe qui a entendu la discussion et qui trouve qu’il a bien répondu, vient interroger Jésus sur le plus grand commandement. Il est bien disposé.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte, suivre les personnages et entrer dans le dialogue

Un scribe : Savons-nous  qui étaient les « scribes » ?

Quel est le premier de tous les commandements ? Pourquoi cette question ?

Ecoute, Israël : Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur… ; Jésus choisit de répondre par la profession de foi du Deutéronome. (Dt 6, 4-5)

Pourquoi il ne cite pas le Décalogue ?

 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu :

De tout ton cœur

 De toute ton âme

De tout ton esprit

 Et de toute ta force

Tu aimeras ton prochain comme toi-même :

Pas de commandement plus grand que ceux-là : Que veut nous faire comprendre Jésus ?

Tu as raison de dire que Dieu est l’Unique  et qu’il n’y en a pas d’autre que lui : Pourquoi le scribe insiste sur le Dieu unique devant Jésus ?

Aimer Dieu de tout son cœur…et son prochain comme soi-même

Vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices : Quelle est l’importance de cette remarque du scribe pour nous chrétiens ?

Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu : Que signifie cette parole de Jésus ?

Pour l’animateur 

Les scribes  étaient des spécialistes de la Loi. Ils appartenaient pour la plupart à la confrérie des Pharisiens qui s’appliquaient à promouvoir la stricte application de la Loi. Les pharisiens croyaient à la résurrection, contrairement aux sadducéens. C’est pourquoi le scribe qui s’avance vers Jésus pour l’interroger est satisfait parce que Jésus a bien répondu aux sadducéens.

Quel est le premier de tous les commandements : Dans la tradition juive, les pharisiens comptaient 613 préceptes. Il y avait des discussions sur l’importance de tel ou tel précepte. Cela explique la question qui est posée à Jésus. Au lieu de répondre par les dix commandements, Jésus va à l’essentiel qui est le cœur de tout le Décalogue.

Ecoute Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique Seigneur : ce sont les premiers mots de la prière qui, chez les juifs, est l’équivalent de « Notre Père ». Elle porte le nom de « Shema Israël ». C’est une magnifique profession de foi au Dieu unique qui veut être aimé totalement…

Tu aimeras de tout ton cœur… : le cœur, l’âme, l’esprit, la force : c’est tout l’être. Toute la personne, avec toute sa capacité d’aimer, est engagée dans l’amour et le respect du Dieu unique.

Mais Jésus n’en reste pas là. Il joint à ce premier commandement un second qui prescrit l’amour du prochain. Jésus enchaîne l’amour du prochain à l’amour de Dieu, comme pour en faire un seul commandement.

« Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui » : Le scribe insiste sur le fait que Dieu est Unique  parce qu’à plusieurs reprises déjà, Jésus a laissé entendre que Dieu était son Père.

Il conclut que l’amour de Dieu et du prochain est préférable à tous les sacrifices » du culte juif. Remarque que Jésus apprécie et qui confirme la parole de l’Ecriture  (Osée 6,6): « C’est l’amour que je veux et non les sacrifices ». Combien cela reste valable pour nous disciples de Jésus. Si nos démarches religieuses et nos dévotions ne font pas grandir en nous l’amour de Dieu et de nos frères, elles demeurent stériles.

« Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu » : un compliment rare dans la bouche de Jésus pour un pharisien. Dans le groupe des scribes qui, pour la plupart étaient contre lui, Jésus a trouvé des hommes en marche vers la lumière. Jésus a eu un dialogue profond avec ce scribe pharisien particulièrement ouvert, sans aucune arrière-pensée. Ce dialogue a mis fin aux discussions.  

 

TA PAROLE DANS NOTRE COEUR

Seigneur Jésus, tu nous as unis en un seul commandement l’Amour de Dieu et du prochain: tu nous révèles que l’amour de Dieu et l’amour du prochain est inséparable. Toi même, c’est en aimant tes frères que tu nous as révélé à quel point tu aimais Dieu ton Père. Mais en même temps tu nous as révélé que c’est dans l’Amour de Dieu ton Père que tu  puisais sans cesse la force d’aimer tous tes frères, même quand le prochain était ton ennemi.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la bonne nouvelle que nous  apporte cet évangile ?

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il ?

Jésus nous révèle que seul Dieu veut vraiment notre bien, notre bonheur. Les faux-dieux qui peuvent exister dans notre vie ne peuvent que nous éloigner du seul vrai Dieu qui a droit à tout notre amour. Bien plus, si nous transformons en idoles les choses (l’argent, le pouvoir, le jeu, le plaisir, le sport…) elles finissent par détruire en nous l’amour.

Qu’est-ce qui est essentiel dans la vie chrétienne ? Jésus nous le rappelle

Dieu est-il pour moi Celui qui mobilise toutes mes forces d’aimer, de comprendre, de vivre et d’agir ? Autrement dit, Dieu est-il le seul Dieu de ma vie ?

L’amour est un engagement ; il n’est pas pur sentiment, mais fidélité concrète à  la volonté de Dieu. L’amour de Dieu et de mes frères est-il au centre de ma vie chrétienne ?

Il y a bien deux préceptes de l’amour : c’est à dire deux termes distincts de cet amour : Dieu et le prochain. Mais il n’y a qu’un seul et unique amour par lequel on s’approche du Royaume de Dieu. C’est le même cœur qui aime. 

Un conte chinois pour sourire et faire réfléchir :

« Un mandarin partit un jour dans l’au-delà. Il arriva d’abord en enfer. Il vit beaucoup d’hommes attablés devant des plats de riz ; mais tous mouraient de faim, car ils avaient des baguettes longues de deux mètres et ne pouvaient s’en servir pour se nourrir. Puis il alla au ciel. Là aussi il vit beaucoup d’hommes attablés devant des plats de riz ; et tous étaient heureux et en bonne santé, car eux aussi avaient des baguettes longues de deux mètres, mais chacun s’en servait pour nourrir celui qui était assis en face de lui. »

ENSEMBLE PRIONS   

Nous te rendons grâce, Dieu notre Père, pour ton Fils Jésus Christ : en se donnant tout entier à Toi et aux hommes, il nous a ouvert le chemin de l’amour parfait qui conduit au Royaume.

 Chant : Pour que l’amour. (Carnet des paroisses p. 127) – Notre  Père…

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 31ième Dimanche du Temps Ordinaire B

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 30ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

 «Rabbouni, que je retrouve la vue !»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 46-52)

C’est la dernière étape avant l’entrée à Jérusalem où Jésus connaîtra l’opposition la plus farouche puis sa Passion  et sa mort. Dans cette guérison de l’aveugle, Marc voit le type du vrai croyant : négligeant les menaces, il appelle Jésus à l’aide et bondit vers lui quand le Christ le fait venir.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte, suivre les personnages et entrer dans le dialogue

Jéricho : Une ville bien connue de la Bible, située pas loin de la Mer Morte. Elle est située à 400 mètres en dessous du niveau de la mer. Jérusalem est à 600 m au-dessus du niveau de la mer : une simple addition nous aide à réaliser ce que la bible appelle « la montée vers Jérusalem ».

Avec ses disciples et une foule nombreuse : Que fait cette foule avec Jésus ?

Un mendiant aveugle, Bartimée : Que signifie la présence de cet aveugle sur la route de Jésus ?

Jésus, fils de David : Pourquoi ce titre donné à Jésus ?

Aie pitié de moi : Quels sentiments expriment ce cri de l’aveugle ?

Beaucoup de gens l’interpellaient vivement pour le faire taire : La foule est souvent un obstacle qui empêche d’approcher Jésus. Pensons à Zachée.

Jésus s’arrête et dit : « appelez-le » : Admirer l’attitude de Jésus par rapport à celle de la foule.

 Confiance, lève-toi, il t’appelle : Jetant son manteau, il bondit et vint vers Jésus : Quelle était l’importance du manteau au temps de Jésus ? Que signifie ce bond et cette course de l’aveugle, alors qu’il est dans sa nuit ?

Que veux-tu que je fasse pour toi ? Pourquoi cette question étonnante de Jésus ?

Rabbouni, que je voie : Quels peuvent être les deux sens du mot « voir » dans la demande de l’aveugle ?

Va, ta foi t’a sauvé… : Quelle est le sens de la guérison faite par Jésus ?

Il cheminait à sa suite :

Comment définir le disciple de Jésus dans l’évangile ?

Pour l’animateur 

Jéricho, c’est la dernière ville étape avant de « monter à Jérusalem ». Cette montée, c’est le symbole de toute la vie de Jésus, qui a été une montée vers la Passion et la Mort.

L’aveugle Bartimée, est le symbole de l’aveuglement des disciples qui ne comprennent pas que Jésus doit passer par le chemin du Serviteur souffrant pour réaliser sa mission de Messie.

Fils de David : Dans la tradition biblique, c’est le titre qu’on donnait au Messie attendu par le Peuple élu. Pour l’aveugle, Jésus est ce Roi-Messie : C’est pourquoi, il l’appelle « Fils de David ». «Aie pitié de moi » : Son cri est l’expression d’une grande détresse, mais surtout d’une étonnante confiance.

La foule le considère comme un gêneur et veut empêcher le pauvre de parler, mouvement de rejet qui caractérise bien la société de l’époque vis à vis des exclus.  A l’inverse de la foule qui est pressée d’aller à Jérusalem, Jésus « s’arrête » : Une fois encore, le Messie manifeste sa volonté de se laisser approcher par ceux que ses amis veulent  écarter. (comme avec les enfants).

Jésus le fait appeler. On lui dit : « confiance, lève-toi ! Il t’appelle » : Ce « lève-toi » veut dire aussi « ressuscite ».

L’aveugle jeta son manteau : Dans la Bible, le manteau du pauvre, c’est à la fois sa maison, sa couverture, son lit… le vêtement symbolise la personnalité de celui qui le porte. Son manteau est l’unique bien que possède « le pauvre ». Il quitte tout pour suivre le Christ, ce que l’homme riche n’a pas pu faire.

Il bondit : Ce bond, alors qu’il est encore  dans la nuit, est le bond de la foi. Il courut vers Jésus : Pareillement cette course pour rejoindre le Sauveur exprime sa grande foi impatiente.

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Cette question étonne, car les besoins de cet homme sont évidents. Mais Jésus respecte toujours la liberté humaine de celui qui l’approche. Et il veut qu’il exprime son attente.

« Rabbouni, que je voie » : ces mots ont toute leur force. Rabbouni signifie « mon Maître », avec une note de vénération et de familiarité, (un peu comme lorsque nous disons « Mon Seigneur et mon Dieu »). Le « que je voie » exprime sans doute le désir de retrouver la vue, mais aussi un besoin plus profond.

La réponse de Jésus le rejoint au niveau le plus profond, au niveau de sa foi : « va, ta foi, ta sauvé » : « va », c’est un envoi. Jésus libère l’homme de ce qui le paralysait. Le don fait par Jésus est plus qu’une guérison physique : c’est le salut de l’homme tout entier. C’est le sens profond des miracles accomplis  par Jésus.

Aussitôt : L’homme  guéri emboîte le pas à Jésus. Il se met à le suivre : formule bien connue qui désigne l’attitude du « disciple ».

Bartimée, qui était assis à côté de la route, aveugle et mendiant, le voilà debout, en marche sur la route, voyant clair et porteur de la Bonne Nouvelle.

Placé à cet endroit où Jésus chemine vers Jérusalem, entraînant ses disciples et la foule vers « une lumière » plus grande sur sa personnalité et sa mission, ce récit veut montrer clairement ce qui  fait « le vrai disciple » : Il faut se laisser conduire par le Maître à l’illumination de la foi : Jésus invite ses amis et tous ceux qui veulent le suivre à ouvrir les yeux de leur cœur pour accueillir, dans la foi, la vision d’un Messie souffrant et triomphant.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la bonne nouvelle que nous apporte cet évangile ?

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il dans cette rencontre avec l’aveugle Bartimée ?

 Jésus entend quand nous crions vers lui notre misère.

Cet aveugle voulait voir clair ; il a crié sa détresse à Jésus, malgré l’hostilité de la foule. Est-ce que nous demandons à Jésus, avec la même persévérance, de voir le chemin où la volonté de Dieu nous appelle ?

En la personne de Jésus, le Père nous révèle qu’il ne veut laisser personne au bord du chemin, dans le « fénoir ».

Quelle attention portons-nous à ceux qui « ne voient pas », ceux qui sont dans « la nuit de la foi », ceux ont perdu le chemin de leur baptême, le chemin de l’Église, ceux qui sont « assis au bord du chemin » : Peut-être que leur cri est étouffé par notre différence.

Peut-être sommes-nous aveugles sur la médiocrité de notre foi, de notre vie intérieure. Peut-être nous nous fermons les yeux sur notre misère pour éviter de suivre les exigences du Christ ?

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Ouvre mes yeux, Seigneur (Carnet des paroisses p. 183)

 

Notre  Père…

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 30ième Dimanche du Temps Ordinaire B

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 29ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,

mais pour servir. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 35-45)

Jésus, pour la troisième fois, vient d’annoncer à ses disciples qu’il va souffrir et mourir, et que trois jours après il ressuscitera. Mais une fois de plus, c’est l’incompréhension de leur part.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte, suivre les personnages et entrer dans le dialogue

Jacques et Jean : Avec Pierre, ces frères formaient un trio particulièrement proche de Jésus. Dès le début ils suivaient Jésus, après avoir tout quitté. Comment qualifier leur démarche auprès de Jésus ?

Quelle était leur ambition ?

Accorde-nous de siéger l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire ?

Qui sera à droite et à gauche de Jésus…sur la croix ?

Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?

Que veut dire Jésus ?

Recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? : Qu’est-ce que Jésus appelle son baptême ? Quel lien avec le baptême qu’il a reçu de Jean Baptiste ?

La coupe, vous y boirez et le baptême… vous le recevrez : Qu’est-ce que Jésus prédit pour ces deux disciples par ces paroles ?

Les dix autres s’indignaient : Quelle est la raison de leur indignation ?

Les chefs  des nations… les grands font sentir leur pouvoir :

Quelle est cette conception de l’autorité ?

Quelle est la conception du pouvoir de Jésus dans son Église ?

Le plus grand sera serviteur… le premier sera l’esclave de tous : Quelle leçon à ces disciples qui rêvent de domination, de supériorité !

« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon… »

Que révèle Jésus dans ces paroles ?

 Pour la multitude : c’est à dire ?

Pour l’animateur 

Chaque fois que Jésus annonce sa Passion à ses disciples, il y a incompréhension ; la première fois, Pierre veut empêcher Jésus, et il est remis à sa place. La deuxième fois, les disciples discutent entre eux pour savoir qui est le plus grand ; et cette fois, deux amis proches de Jésus, Jacques et Jean, qui avaient tout quitté (filets, barque et leur père) pour suivre Jésus, ne manquent pas d’audace : ils rêvent d’un réel pouvoir de gouvernement dans le Royaume de Jésus.

L’ironie du sort fera que ce sont deux bandits qui seront à la droite et à la gauche de Jésus sur le trône de la croix !

Jésus les remet en face de ce qui va se passer ; il emploie pour cela des images fortes :

La coupe : dans la Bible, c’est souvent le symbole de souffrances à subir. On dit « boire la coupe jusqu’à la lie » en parlant d’épreuves qu’on doit  endurer.

Quand le baptisé était plongé tout entier, la tête comprise, il passait par un moment critique : il était plongé dans la mort.

Le baptême dont parle Jésus, c’est sa Passion : il va être submergé par les flots de la mort. Cette plongée dans la mort était annoncée par la « plongée » de Jésus, avec les pécheurs, dans l’eau du Jourdain.

Jésus annonce que Jacques et Jean boiront à  sa coupe et recevront son baptême: une manière d’annoncer que l’un et l’autre auront à souffrir pour son Nom. Jacques connaîtra le martyre, et l’Apôtre Jean, s’il est décédé de mort naturelle, est passé, selon la tradition, par des épreuves redoutables.

L’indignation des dix autres : Est-ce l’audace trop grande des deux autres qui les fait réagir ? Ou peut-être plutôt la jalousie : on connaît la préoccupation du groupe pour la course aux honneurs.

Jésus en profite pour leur donner une leçon magistrale sur sa façon de concevoir le pouvoir dans son Église : à l’inverse de la façon d’exercer le pouvoir dans l’Empire romain et dans les sociétés civiles (domination le plus souvent totalitaire), Jésus entrevoit pour le gouvernement de son Église une manière tout à fait originale :  en se mettant à la place  de « l’esclave » : à l’époque, les esclaves étaient au dernier rang de la société. L’image se veut frappante pour les Douze qui rêvent de domination, de supériorité.

Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi…Jésus donne pour modèle sa propre personne et il dévoile le sens de toute son existence : il est le « serviteur souffrant » dont parle Isaïe (53, 10-11).

En rançon : il paiera le prix fort,  en donnant sa vie pour les péchés de « la multitude », c’est à dire de « tous les hommes » sans exception.

Dans l’Église, le fonctionnement des responsables ou l’exercice de l’autorité devra toujours se vérifier en référence à son fondateur : le service et le don de soi jusqu’à l’extrême.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, Toi le Maître et Seigneur, tu t’es mis à la place de l’esclave. Tu es allé jusqu’à donner ta vie pour nous sauver. Libère-nous de toute tentation de grandeur, de pouvoir, de supériorité. Quand nous avons une responsabilité dans ton Église, aide-nous à l’exercer « en Église » pour ne pas tomber dans le piège de l’autoritarisme et du pouvoir dominateur.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la Bonne Nouvelle que nous  apporte cet évangile ?

Aux yeux de Dieu, celui qui est grand, c’est celui qui imite son Fils Jésus : Celui qui s’abaisse sera élevé. N’est-ce pas le chant de Marie : Dieu « renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. »

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il dans ce passage ?

Le Dieu qui se révèle en Jésus n’est pas un potentat, dominateur, qui écrase l’homme : sa toute-puissance est une «toute-puissance» d’amour qui s’exprime dans la faiblesse. En Jésus, Dieu se fait humble et serviteur. Un théologien a parlé de « l’humilité de Dieu »

Ne rêvons-nous pas de grandeur humaine, d’accroître notre pouvoir sur les autres, plutôt que de les servir ?

Quand  nous accomplissons nos tâches de service (dans notre profession, comme père et mère de famille, comme catéchiste, ou responsable de liturgie ou autre…) le faisons-nous à l’image du Christ Serviteur ?

Il arrive parfois, peut-être même souvent, que l’on refuse de partager une responsabilité avec les autres, on va jusqu’à répondre  « j’ai pas besoin » à quelqu’un qui propose sa collaboration : Une telle attitude ne construit nullement le « Corps du Christ »

ENSEMBLE PRIONS   

On peut proposer au groupe de prier avec le Cantique de Marie (Magnificat)

Béni sois-tu, Seigneur ! Dieu des humbles et secours des opprimés !

Béni sois-tu, Seigneur ! Soutien des faibles et abri des abandonnés !

Béni sois-tu, Seigneur ! Sauveur des désespérés, à toi la gloire éternelle.

 

 Notre  Père….

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 29ième Dimanche du Temps Ordinaire B

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 28ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Posant son regard sur lui,

Jésus se mit à l’aimer. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 17-30)

L’appel de l’homme riche fait suite à cette scène étonnante où Jésus accueille les enfants face aux prétentions orgueilleuses des disciples. Il s’agit dans ce passage du dépouillement nécessaire pour celui qui veut suivre le Christ.

 

Le sens des mots 

  • Faire lire lentement le texte, suivre les personnages et entrer dans le dialogue.

    Un homme accourut vers Jésus : La démarche de cet homme !

    Se mit à genoux : son geste.

    Bon maître : Cette manière de s’adresser à Jésus.

    Dieu seul est bon : Réplique étonnante de Jésus.

    Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?

    Une question qui révèle le souci de ce juif pieux

    Les commandements : Jésus cite l’essentiel de la Loi. L’importance du Décalogue.

    J’ai observé… depuis ma jeunesse : Révélation de la droiture et de la fidélité religieuse de ce juif pieux.

    Posant son regard : Souvent il est question du regard de Jésus  dans l’évangile.

    « Jésus se mit à l’aimer » : Expression qui en dit long sur l’amour de Dieu, amour gratuit qui est toujours premier.

    Une seule chose te manque : Jésus va lui adresser un appel d’une exigence rare.

    « Viens, suis-moi » : C’est la pointe de l’appel.

    Trésor dans le ciel : Image chère à Jésus. « Là où est ton trésor là aussi sera ton cœur ! »

    Il avait de grands biens : L’obstacle majeur au dépassement que Jésus demande de cet homme.

 

Pour l’animateur 

La démarche de l’homme, qui accourt vers Jésus montre qu’il y a chez lui un désir pressant de rencontrer Jésus et son geste de se mettre à genoux exprime une grande vénération pour Jésus reconnu comme un « bon maître ».

« Personne n’est bon, sinon Dieu seul » : Cette réplique de Jésus est étonnante, mais on la comprend, parce que Jésus est devant un Juif qui connaît bien la Torah (la Loi) et il tient d’abord à réaffirmer l’essentiel de la foi juive : Dieu et lui seul possède la « Bonté ».

L’héritage de la vie éternelle : Le souci de parvenir au bonheur futur est louable chez le juif pieux, et Jésus accueille avec bienveillance sa question. En bon connaisseur de la Loi, Jésus cite d’abord les commandements divins est la voie, normale, suffisante pour parvenir à la « vie éternelle ». On découvre que ce juif est un familier de la Torah. Sa réponse  révèle sa droiture et sa fidélité religieuse (« J’ai observé… depuis ma jeunesse »). Jésus le reconnaît, et son regard sur cet homme est un regard de tendresse et d’estime. « Il se mit à l’aimer » : Tout comme l’amour de Dieu est au départ du choix d’Israël, le regard de Jésus le pousse à porter son choix sur ce juif fidèle. Ce choix, Jésus va l’exprimer par un appel particulièrement exigent. Jésus lui dit : «  Viens, suis-moi », c’est à dire, dépasse la foi de tes pères, et deviens disciple du Messie que je suis. Dépassement difficile. Il ne s’agit plus de suivre une loi, mais de suivre quelqu’un. On découvre seulement à la fin que cet homme était très riche et que cette richesse l’a empêché de répondre positivement à l’appel de Jésus.

Dans l’entretien particulier avec ses disciples, Jésus insiste sur le fait que la possession de la richesse est un obstacle majeur quand quelqu’un veut se mettre en route à sa suite. Marc nous fait assister à une vocation manquée. Jésus vient révéler une exigence plus haute que la religion juive, dont le Décalogue pourtant était pour Israël un chemin en direction de la vie éternelle.

La Bonne nouvelle proposée par Jésus est l’appel à un dépassement. Pour se dire chrétien, il ne suffit pas d’être fidèles aux commandements de Dieu, il faut se mettre à la suite de la personne même du Messie. La foi chrétienne vient accomplir la foi juive. Suivre le Christ ne va pas sans un certain dépouillement. N’oublions pas que Jésus marche vers sa Passion.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu es venu, non pour abolir la Loi, mais pour l’accomplir. A celui qui pratique les commandements, tu adresses l’appel à te suivre, à devenir ton disciple. A celui qui est encombré par ses richesses, ses biens matériels, tu demandes le détachement, pour te suivre avec un cœur libéré. A certains, tu adresses l’appel à tout quitter pour te suivre de plus près.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la bonne nouvelle que nous apporte cet évangile ?

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il dans cette rencontre avec l’homme riche ?

Cet homme a accouru vers Jésus et s’est mis à genoux devant lui :

Qu’est-ce qui empêchent les gens d’aujourd’hui d’aller à Jésus ?

Cet homme avait de grands biens : Qu’est-ce qui encombrent les gens d’aujourd’hui et qui les empêches d’entendre l’appel de Jésus ?

La foi chrétienne, est-ce seulement suivre les commandements ?

Ce qui nous distingue, ce ne sont pas de beaux enseignements et de belles prières. On trouve cela également dans d’autres religions. Ce que nous sommes  les seuls à avoir, c’est un Maître qui peut nous dire : « Viens et suis-moi », car lui-même a marché sur nos route humaines. Il nous a ouvert le chemin de la résurrection.

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu notre Père, tu as toujours appelé l’homme à dépasser son égoïsme. Ton Fils Jésus est venu nous montrer le chemin du don total pour ceux que l’on aime. Nous ne pouvons pas dire que nous avons fait assez pour suivre Jésus ton Fils. Quand l’Évangile nous paraît difficile, quand il nous semble impossible de tout donner pour suivre Jésus, toi-même tu nous donnes ta force et nous permets d’avancer sur le chemin de la foi.

Notre Père …..

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 28ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 27ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Ce que Dieu a unit

que l’homme ne sépare pas »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 2-16)

En Mc 8,27, Jésus était à Césarée de Philippe, en terre païenne, à une trentaine de kilomètres au nord de la Galilée. C’est en partant de là, direction plein sud, qu’il a entamé son dernier voyage à Jérusalem. Il sait ce qui l’attend et il annoncera par trois fois à ses disciples les souffrances de sa Passion, sa mort, mais aussi sa résurrection… Et tout au long de cet ultime voyage, il enseignera, à tous ceux et celles qu’il rencontrera, Juifs ou païens, les mystères du Royaume des Cieux…

 

Le sens des mots 

  • « Des Pharisiens abordèrent Jésus pour le mettre à l’épreuve »… Qui étaient ces Pharisiens ? Et quelles sont ici leurs dispositions à son égard ?

  • « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » La question délicate du divorce est donc évoquée. Il importe de bien prendre conscience du contexte. Et déjà, on peut remarquer que seul « le mari », l’homme, peut renvoyer sa femme. Cette dernière, en Israël, était considérée comme sa propriété… Elle n’avait aucun droit et ne pouvait témoigner en justice… La clause de la Loi de Moïse à laquelle ils font allusion est la suivante : « Soit un homme qui a pris une femme et consommé son mariage ; mais cette femme n’a pas trouvé grâce à ses yeux, et il a découvert une tare à lui imputer ; il a donc rédigé pour elle un acte de répudiation et le lui a remis, puis il l’a renvoyée de chez lui » (Dt 24,1). En pensant tout particulièrement à la condition de la femme, que pensez-vous de cette Loi ? Si vous aviez comme souci, dans le contexte de l’époque, de venir en aide aux femmes, dans quelle direction iriez-vous : une application de la Loi telle qu’elle est formulée, ou plus de rigueur dans la compréhension de l’engagement qu’est le mariage ?

  • Dans son argumentation, à quoi Jésus fait-il référence, jusqu’où remonte-t-il ?

  • « On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement »… Que suggère la réaction des disciples sur la manière dont on considérait habituellement les enfants à l’époque ? Et en prenant ces enfants comme un des exemples de condition sociale rejetée, que retrouve-t-on comme « constante » dans l’attitude de Jésus ?

  • « Accueillir le Royaume des Cieux à la manière d’un enfant »… « Le Royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent »… Que dirions-nous pour préciser ou illustrer ce que Jésus dit ici ?

 

Pour l’animateur 

  • « Pharisiens» vient d’un mot hébreu perushîm, qui signifie « les séparés », ceux qui font « bande à part ». Issus de toutes les couches sociales de la société, leur désir était de mettre en pratique de la façon la plus radicale possible tous les préceptes de la Loi. Ce faisant, ils allaient se ‘séparer’ ou des Juifs trop peu scrupuleux dans l’observation de la Loi, ou des païens qui, bien sûr, ne pratiquaient pas la Loi puisqu’ils ne la connaissaient pas…

                Ici, ils veulent mettre Jésus à l’épreuve, le piéger, le « cataloguer » pour ensuite mieux le critiquer… Ils ont vraiment le cœur « endurci », un « cœur de pierre » et non pas ce « cœur de chair », ce cœur ‘humain’ que Dieu voudrait voir en chacun d’entre nous (cf. Ez 36,24-28)…

  • « Jésus n’ignore pas que la tradition juive a péché, par excès de laxisme, au bénéfice du seul partenaire masculin. L’homme pouvait répudier son épouse, même pour des raisons les plus futiles » (Jacques Hervieux). Voilà contre quoi Jésus part ici en guerre, pour protéger les femmes des abus scandaleux dont elles souffraient à l’époque. Face à ce laisser-aller inacceptable, Jésus ne peut que rappeler, avec rigueur, les fondements du mariage et de la vie familiale (Gn 1,26-31 ; 2,18-25). Le projet de Dieu est que l’homme et la femme soient unis l’un à l’autre dans la communion d’un même amour. De leur union corporelle, qui manifeste et exprime leur union de cœur, naîtront alors ces enfants que Dieu leur confie pour les conduire, le mieux possible, vers leur pleine stature d’adulte. Cela exige du temps, de la fidélité, un amour qui ne peut que s’inscrire dans la durée… Et l’aventure est possible, car tout amour authentique vient de ce Dieu qui est Amour et qui nous a tous créés pour aimer et donc nous donner, d’une manière ou d’une autre, les uns aux autres. Jésus, en rappelant le projet de Dieu sur l’homme et sur la femme, invite ainsi ces hommes à corriger ce qui doit l’être dans leurs comportements. D’acte de répudiation en acte de répudiation, ils pouvaient ainsi passer de l’une à l’autre et changer quand l’envie leur en prenait… Pour eux, c’était légal… Pour Jésus, c’est de l’adultère…

            Nous voyons bien que nous ne sommes pas ici dans le contexte de déchirures parfois humainement dramatiques, ni de familles recomposées sur la base d’un amour honnête, sincère et qui s’inscrit loyalement dans la durée… Il ne peut s’agir pour l’Eglise d’exclure qui que ce soit : la préoccupation première de Jésus étant justement « les exclus », nous allons en avoir un nouvel exemple… Certes, nous devons vivre l’obéissance dans la confiance en l’Eglise et en ces « entrailles de Miséricorde de notre Dieu », qui nous accueille sans cesse tels que nous sommes et travaille avec nous au ‘meilleur’ de notre vie. Et si telle ou telle disposition disciplinaire actuelle nous semble devoir changer, obéissons et prions pour que l’Eglise continue d’avancer vers toujours plus d’humanité. Lorsqu’elle sera pleinement humaine, elle sera pleinement divine…

  • « On est choqué par l’attitude franchement hostile des disciples. C’est un mouvement violent d’exclusion. Pourquoi ? La raison est à chercher dans les mœurs de la société antique. Au temps de Jésus, les enfants sont objets de mépris de la part des adultes. Cette marmaille qui grouille et qui fait tant de bouches affamées à nourrir n’est pas en grande considération dans un monde où règne la pauvreté. De plus, tous ces gosses qui pullulent dans la société juive sont encore ignorants de la Loi de Moïse. On les traite donc comme des « hors la Loi ». ils sont mis au rang des « exclus », comme les malades, les femmes, les esclaves… Ce mépris que manifestent à l’égard des enfants ses propres amis heurte profondément le Maître »… En effet, « les enfants, comme les autres « exclus », ont leur place dans le Royaume » (Jacques Hervieux).

  • Quelques traits de l’enfance : confiance en l’amour des parents et donc insouciance ; simplicité de cœur, joyeuse naïveté, fraîcheur, vérité, etc…

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Le mariage, l’amour dans le couple et la famille, la fidélité, sont les piliers du projet de Dieu sur les hommes. En effet, Dieu est Mystère de Communion de Trois Personnes divines distinctes dans l’unité d’un même Esprit, d’un même Amour… Et il a créé « l’humanité», sens premier du mot ‘homme’ en Gn 1,26, pour qu’elle soit « à son image et ressemblance », c’est-à-dire Mystère de Communion elle aussi dans l’unité d’un même Esprit, d’un même Amour, le sien… Et ce Mystère commence à se réaliser dans la famille… Prenons-nous suffisamment au sérieux les exigences qui en découlent pour notre couple, notre famille ? Avons-nous à cœur de prendre les moyens nécessaires pour construire cette famille unie que Dieu désire, sur la base du Don de cet Esprit d’Amour qu’il ne cesse de proposer à nos cœurs par sa Parole, la prière, les sacrements ?

  • Les divorcés remariés ne sont exclus ni de l’Amour de Dieu, ni de l’Eglise. Leurs parcours est souvent le résultat de souffrances dont nous n’avons pas idée et que Dieu seul connaît… Et même « là où le péché a abondé », avec son cortège de blessures et de souffrances, « la grâce » de salut, de guérison, « a surabondé» pour les cœurs de bonne volonté… Avons-nous bien ce regard de Miséricorde qui ne juge pas mais cherche à comprendre, cette attitude d’accueil inconditionnel à leur égard, ce souci de vivre avec eux l’Eglise et sa Mission ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu notre Père, que ton Esprit d’Amour soit sur toutes nos familles. Donne nous la Force de vivre le pardon, jour après jour. Que ta Miséricorde soit le ciment de notre unité. Et qu’elle nous apprenne à ouvrir largement nos bras à tous ceux et celles qui ont pu connaître dans leur vie la souffrance d’un échec, d’une déchirure. Par Jésus, ton Fils notre Seigneur. Amen.

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 27ième Dimanche Temps Ordinaire B

 




Rencontre autour de l’Évangile – 26ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Celui qui n’est pas contre nous

est pour nous « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 9,38-48)

Après avoir instruit ses disciples, surtout ceux qui seront les premiers responsables de son Église, sur l’humilité et le service, Jésus donne plusieurs consignes à l’adresse de la communauté chrétienne.

 

Le sens des mots 

Regardons Jésus et écoutons-le

Faire lire lentement le texte

 La démarche de Jean auprès de Jésus

Qu’est-ce que Jésus n’approuve pas dans son attitude ?

Quel enseignement pour une communauté chrétienne ?

L’appartenance au Christ est-elle limitée à ceux qui font partie du groupe des disciples, à l’Église ?

Celui qui entraînera la chute

Le ton des paroles de Jésus devient plus grave : Pourquoi ?

 Ces petits qui croient en moi : Qui sont ces petits ?

Si ta main… si ton pied… si ton œil t’entraînent au péché , coupe-le, arrache-le : Pourquoi Jésus signale ces trois organes ?

 Comment interpréter ces paroles dures de Jésus ?

La géhenne :   Qu’est-ce que c’était au temps de Jésus ?

                         Comment l’interpréter au sens spirituel ?

Pour l’animateur 

La démarche de Jean révèle une certaine intolérance du groupe des disciples de Jésus. Jésus n’approuve pas cet « esprit » de clocher. Il demande à ses disciples d’être ouverts au frère qui leur est proche. L’appartenance au Christ n’est pas le monopole de ceux qui sont de la communauté chrétienne. Ceux qui invoquent « le nom de Jésus » ne sont pas nécessairement en pleine communion avec l’Église.

Quand Marc écrit son évangile, la persécution pousse les chrétiens à se replier sur eux eux-mêmes. En se rappelant la parole de Jésus « qui n’est pas contre nous est pour nous », ils sont invités à l’ouverture envers ceux qui ne manifestent pas d’opposition. Il va même plus loin avec l’exemple du verre d’eau, si rafraîchissant et vital en Orient : le plus petit geste de charité en faveur d’un chrétien, même dans un climat d’opposition, prend toute sa valeur. Le Christ s’en souviendra au jour du jugement.

Jésus se montre sévère pour ceux qui « entraînent la chute » d’un petit qui croit en lui : Il ne faut pas « dresser d’obstacle » sur la route des croyants. C’est ce qu’on appelle le « scandale » qui met en danger la foi des « petits », c’est à dire ceux dont la foi naissante est encore fragile.

Jésus demande  à chaque frère de sa communauté de veiller à ses relations avec les autres : il faut absolument prévenir tout scandale.

Si ton pied…si ta main…si ton œil… ce sont les organes principaux de la communication. C’est toute la personne qui est engagée par chacun de ces organes : il est des cas où l’amputation d’un membre peut sauver l’homme tout entier.

Ne pas prendre à la lettre les paroles de Jésus : Il ne s’agit pas ici mutilation physique. Jésus pense à notre vie spirituelle et à notre destinée. Le chrétien doit savoir « couper court », c’est à dire prendre une décision radicale, pour se détacher de ce qui est mauvais en lui pour assurer son salut.

La géhenne, qui était un lieu sauvage, une décharge publique dans une vallée proche de Jérusalem : saletés et  pourritures de toutes sortes étaient la proie des vers et un feu y brûlait en permanence. Jésus utilise cette image qui pour ses contemporains évoquait le sort de ceux, dont le cœur est endurci et qui restent sourds aux appels de Dieu. Se trouver privé de la communion divine, être séparé éternellement de l’Amour de Dieu, voilà le pire qui puisse arriver à l’homme ; ce serait la mort éternelle,  alors qu’il est fait pour « entrer dans la vie éternelle ».

L’enfer, certes est bien attesté dans l’Écriture ; mais il demeure néanmoins une réalité mystérieuse, difficile à relier avec le Dieu Amour.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu nous mets en garde contre tout comportement sectaire, et contre l’intolérance. Tu nous recommandes aussi de prendre soin de tous ceux qui ont encore une foi fragile et de veiller à nos comportements dans la communauté chrétienne. Donne-nous le courage, d’arracher de notre vie tout ce qui est mauvais en nous, même si cela nous demande un effort qui coûte. Oriente notre cœur vers les biens du Royaume de Dieu.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Ni un groupe fermé et intolérant, ni un groupe de purs qui méprisent les humbles, ni un groupe de tièdes qui font bon ménage avec le mal : Reconnaissons-nous notre communauté paroissiale ?

Jésus nous met en garde contre tout comportement sectaire et intolérant : Est-ce que nos groupes divers sont ouverts et accueillants ?

Aucun groupe ne peut prétendre avoir le monopole de l’Esprit Saint.

Nous ne sommes pas les seuls à faire de bonnes actions : Savons-nous les reconnaître quand elles sont posées par une personne qui ne croit pas tout à fait comme nous, un non-pratiquant, ou un croyant d’une autre religion,  ou par un incroyant ?

Avons-nous le respect des personnes à la foi fragile, à la conscience craintive, pour les aider patiemment en évitant de les choquer inutilement ?

Jésus nous adresse un appel urgent à la conversion : Avons-nous choisi résolument la vie avec le Christ ?

ENSEMBLE PRIONS   

Inviter le groupe à formuler des intentions de prière pour la paroisse, pour les groupes qui la composent.

Prier aussi pour tous  les « petits » dont parle Jésus.

Demander la grâce d’une conversion authentique par un choix radical de vie avec le Christ, ce qui implique rupture courageuse avec le mal.

Notre  Père

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 26ième Dimanche du Temps Ordinaire B