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Rencontre autour de l’Évangile – 26ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Celui qui n’est pas contre nous

est pour nous « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 9,38-48)

Après avoir instruit ses disciples, surtout ceux qui seront les premiers responsables de son Église, sur l’humilité et le service, Jésus donne plusieurs consignes à l’adresse de la communauté chrétienne.

 

Le sens des mots 

Regardons Jésus et écoutons-le

Faire lire lentement le texte

 La démarche de Jean auprès de Jésus

Qu’est-ce que Jésus n’approuve pas dans son attitude ?

Quel enseignement pour une communauté chrétienne ?

L’appartenance au Christ est-elle limitée à ceux qui font partie du groupe des disciples, à l’Église ?

Celui qui entraînera la chute

Le ton des paroles de Jésus devient plus grave : Pourquoi ?

 Ces petits qui croient en moi : Qui sont ces petits ?

Si ta main… si ton pied… si ton œil t’entraînent au péché , coupe-le, arrache-le : Pourquoi Jésus signale ces trois organes ?

 Comment interpréter ces paroles dures de Jésus ?

La géhenne :   Qu’est-ce que c’était au temps de Jésus ?

                         Comment l’interpréter au sens spirituel ?

Pour l’animateur 

La démarche de Jean révèle une certaine intolérance du groupe des disciples de Jésus. Jésus n’approuve pas cet « esprit » de clocher. Il demande à ses disciples d’être ouverts au frère qui leur est proche. L’appartenance au Christ n’est pas le monopole de ceux qui sont de la communauté chrétienne. Ceux qui invoquent « le nom de Jésus » ne sont pas nécessairement en pleine communion avec l’Église.

Quand Marc écrit son évangile, la persécution pousse les chrétiens à se replier sur eux eux-mêmes. En se rappelant la parole de Jésus « qui n’est pas contre nous est pour nous », ils sont invités à l’ouverture envers ceux qui ne manifestent pas d’opposition. Il va même plus loin avec l’exemple du verre d’eau, si rafraîchissant et vital en Orient : le plus petit geste de charité en faveur d’un chrétien, même dans un climat d’opposition, prend toute sa valeur. Le Christ s’en souviendra au jour du jugement.

Jésus se montre sévère pour ceux qui « entraînent la chute » d’un petit qui croit en lui : Il ne faut pas « dresser d’obstacle » sur la route des croyants. C’est ce qu’on appelle le « scandale » qui met en danger la foi des « petits », c’est à dire ceux dont la foi naissante est encore fragile.

Jésus demande  à chaque frère de sa communauté de veiller à ses relations avec les autres : il faut absolument prévenir tout scandale.

Si ton pied…si ta main…si ton œil… ce sont les organes principaux de la communication. C’est toute la personne qui est engagée par chacun de ces organes : il est des cas où l’amputation d’un membre peut sauver l’homme tout entier.

Ne pas prendre à la lettre les paroles de Jésus : Il ne s’agit pas ici mutilation physique. Jésus pense à notre vie spirituelle et à notre destinée. Le chrétien doit savoir « couper court », c’est à dire prendre une décision radicale, pour se détacher de ce qui est mauvais en lui pour assurer son salut.

La géhenne, qui était un lieu sauvage, une décharge publique dans une vallée proche de Jérusalem : saletés et  pourritures de toutes sortes étaient la proie des vers et un feu y brûlait en permanence. Jésus utilise cette image qui pour ses contemporains évoquait le sort de ceux, dont le cœur est endurci et qui restent sourds aux appels de Dieu. Se trouver privé de la communion divine, être séparé éternellement de l’Amour de Dieu, voilà le pire qui puisse arriver à l’homme ; ce serait la mort éternelle,  alors qu’il est fait pour « entrer dans la vie éternelle ».

L’enfer, certes est bien attesté dans l’Écriture ; mais il demeure néanmoins une réalité mystérieuse, difficile à relier avec le Dieu Amour.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu nous mets en garde contre tout comportement sectaire, et contre l’intolérance. Tu nous recommandes aussi de prendre soin de tous ceux qui ont encore une foi fragile et de veiller à nos comportements dans la communauté chrétienne. Donne-nous le courage, d’arracher de notre vie tout ce qui est mauvais en nous, même si cela nous demande un effort qui coûte. Oriente notre cœur vers les biens du Royaume de Dieu.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Ni un groupe fermé et intolérant, ni un groupe de purs qui méprisent les humbles, ni un groupe de tièdes qui font bon ménage avec le mal : Reconnaissons-nous notre communauté paroissiale ?

Jésus nous met en garde contre tout comportement sectaire et intolérant : Est-ce que nos groupes divers sont ouverts et accueillants ?

Aucun groupe ne peut prétendre avoir le monopole de l’Esprit Saint.

Nous ne sommes pas les seuls à faire de bonnes actions : Savons-nous les reconnaître quand elles sont posées par une personne qui ne croit pas tout à fait comme nous, un non-pratiquant, ou un croyant d’une autre religion,  ou par un incroyant ?

Avons-nous le respect des personnes à la foi fragile, à la conscience craintive, pour les aider patiemment en évitant de les choquer inutilement ?

Jésus nous adresse un appel urgent à la conversion : Avons-nous choisi résolument la vie avec le Christ ?

ENSEMBLE PRIONS   

Inviter le groupe à formuler des intentions de prière pour la paroisse, pour les groupes qui la composent.

Prier aussi pour tous  les « petits » dont parle Jésus.

Demander la grâce d’une conversion authentique par un choix radical de vie avec le Christ, ce qui implique rupture courageuse avec le mal.

Notre  Père

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Si quelqu’un veut être le premier,

qu’il soit le dernier de tous

et le serviteur de tous ? « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 9,30-37)

Ce passage fait suite à la fameuse guérison de l’épileptique que Jésus traite comme un cas de possession, comme c’était la croyance à cette époque, montrant par là qu’il est bien le vainqueur du Mal et de la Mort. Jésus entreprend sa montée à Jérusalem ; et pour la deuxième fois, il annonce le sort qui l’attend.

Remarque

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Le sens des mots 

Regardons Jésus et écoutons-le

Il instruisait ses disciples : Pourquoi Jésus fuit-il la foule désormais ?

Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes : Livré par qui ?

Trois jours après sa mort il ressuscitera : Les apôtres pouvaient-ils « entendre » cette promesse ?

Les disciples ne comprenaient pas : Pourquoi ?

Ils avaient peur de l’interroger : Pourquoi ?

À la maison : Quelle est cette maison ?

«De quoi discutiez-vous en chemin ? » : Qu’est-ce qui préoccupe les apôtres ?

Ils se taisaient  : Quelle est la raison de ce silence ?

S’étant assis, Jésus appela les Douze : Pourquoi eux ?

Le dernier et le serviteur de tous.

Prenant un enfant, le plaça au milieu, l’embrassa : Quelle est la portée de ce geste ?

Celui qui accueille en mon nom, un enfant … c’est moi… : Que symbolise l’enfant dans la pensée de Jésus ?

Celui qui m’a envoyé : De qui parle Jésus ?

Pour l’animateur 

Il les instruisait : Jésus a prêché aux foules de Galilée et il a fait de nombreux signes pour leur révéler qu’il était le Messie. Elles ne sont pas converties. Maintenant Jésus va se consacrer tout entier à la formation de ses disciples pour les amener, si possible, à accueillir un Messie rejeté par son peuple.

« Livré aux mains des hommes » : Le mot « livré » est fort. Par qui Jésus va être livré ? Ce sont les hommes qui vont le livrer à la mort : Judas (Mc 14,10 ; les grands prêtres (15,1) et Pilate (15,15).

Cependant, la formule « va être livré » est au passif : c’est une manière courante chez les juifs de dire les choses sans nommer Dieu par respect ; en fait la formule ici laisse entendre que le sort que les hommes feront à Jésus entre de façon, mystérieuse dans le dessein de dieu.

« Il ressuscitera » : cette promesse fait par Jésus ne pouvait pas consoler les disciples ; en fait ils restent sourds à l’enseignement de leur Maître : « Ils ne comprenaient pas ». Marc souligne souvent l’incompréhension des disciples devant l’effort de Jésus pour les aider à comprendre son mystérieux destin. Ils ont même « peur de l’interroger », de poursuivre toute discussion au sujet des épreuves qui attendent leur maître. Il est dur de regarder la mort en face.

« A la maison », c’est à dire chez Simon Pierre et André, dans une ambiance plus intime, à l’écart des foules. Jésus va essayer de faire progresser ses disciples à partir du thème du Messie serviteur et de son abaissement.

« De quoi discutiez-vous… » : Jésus utilise la méthode des rabbins pour former ses disciples. Les disciples « se taisaient ». Les disciples ont honte, parce qu’ils sont entrain de rivaliser pour des places d’honneur, alors que Jésus marche vers l’abaissement. Jésus intervient de façon claire pour détourner ses amis de la course au pouvoir qui les préoccupe. Il s’assit : attitude de celui qui enseigne avec autorité.

Il appelle les Douze : l’enseignement qu’il va donner vise en premier le groupe des futurs responsables de l’Église.

Au « premier », Jésus oppose « le dernier de tous » ; à celui qui commande, il oppose le « serviteur de tous » ; d’emblée le Maître à l’adresse des futurs chefs du peuple de Dieu, inverse l’ordre habituel de la hiérarchie humaine. En fait, Jésus parle de lui et de sa mission.

Il place un enfant au milieu d’eux et l’embrasse. Ce geste était contraire des mœurs de l’époque : les enfants comptaient peu : on les tenait pour des êtres insignifiants. On les rejetait de la communauté religieuse à cause de leur ignorance de la Loi. Jésus réhabilite l’enfant humainement et religieusement en le mettant dans le cercle de ses amis. Et de plus, la communauté chrétienne devra se souvenir qu’accueillir au nom de Jésus un enfant (symbole des petits, des pauvres et des exclus), c’est accueillir Jésus en personne. La poursuite des honneurs devient indécente c’est ceux qui suivent Jésus au moment où il prend l’humble route de la souffrance et de la mort.

Se faire le « serviteur » de tous, ouvrir de cercle fermé de l’Église aux plus humbles, aux plus démunis, tel est le « service » que Jésus confie à ses disciples. Et Jésus renforce le poids de cette leçon magistrale en affirmant qu’il est l’Envoyé du Père et que l’accueillir en la personne des petits, c’est accueillir Dieu lui-même.

Dieu prenant le visage d’un enfant, voilà le message inattendu, très original, de cette belle page d’évangile.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, ton enseignement est admirable, mais combien déroutant ! Dans notre monde où la course au pouvoir et aux honneurs paraît être la voie normale de la réussite, Toi, tu nous demandes, à nous, tes disciples de te suivre sur le chemin de l’humilité et du service. Tandis que la considération va aux gens importants, toi tu nous demande de t’accueillir dans l’accueille des petits, des pauvres, des exclus. Béni sois-tu et prends pitié de nous.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • La Parole aujourd’hui dans notre vie

  • Qu’est-ce que nous admirons en Jésus dans cette page d’Évangile ?

  •   Quelle visage de Dieu il nous présente ?

  • – Les disciples refusent l’idée d’un Messie qui ? Pour accomplir sa mission, doit affronter la souffrance et la mort : N’est-ce pas dur pour nous tous de regarder la mort en face ?

  • – Les disciples sont préoccupés de place d’honneur, de prestige, d’être en poste de pouvoir : Quelle est notre attitude quand nous avons reçu une responsabilité au sein de la communauté de l’Église ou dans la société. Quel est notre comportement vis-à-vis des personnes auxquelles nous avons à faire ?

  • – Jésus s’identifie à un enfant en parlant de l’accueil : Quelle est la qualité de l’accueil que nous offrons aux « petits » (enfants, faibles, pauvres de toutes sortes) ? Comment les enfants sont accueillis et respectés dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, dans notre société ?

ENSEMBLE PRIONS   

On peut faire une méditation partagée (en écho) avec le chant : Tu es le Pauvre p. 200 (carnet paroissial).

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 24ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Et vous, que dites-vous ?

Pour vous, qui suis-je ? »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 8, 27-35))

Dès le premier verset, St Marc nous donne le plan de son Evangile : « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus  Christ, ­ le Fils de Dieu ». « Jésus », en ce qu’il est, ce qu’il dit et ce qu’il fait est donc tout entier « Bonne Nouvelle ». Dans la première partie, St Marc nous montrera que Jésus est « le Christ », un mot qui vient du grec, la langue du Nouveau Testament et qui signifie : « Celui qui a reçu l’onction ». Et à l’époque, les rois étaient les premiers concernés. « Messie » vient de l’hébreu, la langue de l’Ancien Testament, et signifie la même chose… Avec la réponse de Pierre, « Tu es le Messie », nous sommes donc ici à la fin de cette première partie. Dans la seconde, Marc nous présentera Jésus comme étant « le Fils de Dieu ». Et elle se terminera par la confession du Centurion romain au pied de la Croix : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu » (Mc 15,39).

Remarque

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Le sens des mots 

  • Césarée de Philippe, est une ville païenne proche des sources du Jourdain, située à une trentaine de kilomètres au nord de la frontière avec la Galilée… Jésus commencera ici son ultime voyage qui l’amènera à traverser du Nord au Sud toute la Palestine, jusqu’à Jérusalem… Et il fait un bilan : « Pour les gens, qui suis-je ? » Mais que s’est-il passé pour Jean-Baptiste (Mc 6,17-29), et pour Elie (2R 2,9-12) ? Quelle est donc la croyance qui apparaît indirectement ici, et qui existait en Israël depuis le 2°‑3° siècle avant JC ? Quel est le point commun entre toutes les personnes évoquées ? Comment Jésus avait-il donc été reconnu (cf. Lc 24,19 ; Jn 4,19) ?

  • Les disciples, eux, répondent par la bouche de Pierre : « Tu es le Messie »… Mais après sa mort et sa résurrection, ils lui demanderont : « Seigneur, est-ce maintenant, le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël ?» (Ac 1,6). Que voulait donc dire pour eux « être le Messie » (cf. Lc 24,21 ; Mc 10,35-37) ?

  • C’est pourquoi Jésus « leur défendit vivement de parler de lui à personne »… Et il leur annonce les souffrances de sa Passion, sa mort… et sa Résurrection ! Mais cette vision n’est vraiment pas celle des disciples. Pourquoi, à votre avis, Jésus réagit-il ainsi en appelant Pierre « Satan» ? Se souvenir de ce qu’il a vécu au tout début de l’Evangile (Mc 1,13), et de ce qu’il vivra à la fin (Mc 1,36)… 

  • Puis Jésus leur présente les exigences fondamentales pour être son disciple. La première était déjà apparue lors de l’appel (Mc 1,16-20 ; 2,14). Que signifie « renoncer à soi-même » et « perdre sa vie » ? Et pour ce qui est de « prendre sa croix », à quoi doivent s’attendre les disciples (cf. Mc 10,30) ?

Pour l’animateur 

  • « Pour les gens, qui suis-je ? ». Que d’imprécisions dans les réponses ! Le Roi Hérode lui-même disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » (Mc 6,14-16). Cela prouve au moins que la croyance en une possible résurrection d’entre les morts était déjà solidement implantée en Israël.

            Jean-Baptiste était un prophète, c’est-à-dire un homme appelé par Dieu pour transmettre sa Parole. Elie était considéré comme l’un des plus grands de toute l’Histoire d’Israël. N’avait-il pas eu l’honneur d’être emporté vivant au ciel ? Pris pour Jean-Baptiste, Elie ou un des prophètes, Jésus, de toute façon, était au moins reconnu en sa qualité de prophète. Mais il est bien plus que cela !

  • Les disciples voyaient en Jésus un Messie « terrestre » qui libèrerait Israël de l’occupant romain, et rétablirait en Israël cette royauté légitime issue de la Maison de David qui régna de 1010 à 970 avant JC. Dieu ne lui avait-il pas promis : « Je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles et j’affermirai pour toujours son trône royal » (2M 7,12 et 7,16) ?

  • Jésus veut éviter une telle méprise, mais il sait que renoncer à cette vision d’une réussite purement humaine, matérielle, politique, sera difficile pour eux. Néanmoins, il se doit, petit à petit, de leur ouvrir les yeux. Cette première annonce de ce qui leur apparaît comme un terrible échec va être un choc pour eux tous. Certes, il leur parle aussi de sa « résurrection », mais ils n’ont jamais vu de ressuscité ! Il leur répètera tout cela, mais ils ne comprendront toujours pas (Mc 9,30-32 ; 10,32-34). Leur réaction lors des premières apparitions (Ac 1,6) montrera qu’à ce moment-là, ils n’avaient toujours pas compris…

  • Satan a tenté Jésus au début de sa mission en l’invitant justement à être ce Messie terrestre, glorieux, triomphant que tous attendaient… En lui montrant tous les royaumes de l’univers, il lui avait dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, si tu te prosternes devant moi » (Lc 4,5-8). Mais Jésus restera fidèle à son désir d’accomplir la volonté de son Père qui ne raisonne pas en termes de ‘pouvoir’ et de ‘gloire’, mais en termes de ‘service’, de ‘don de soi pour l’autre’, ‘d’humilité’, ‘d’amour’… Pierre tente donc ici Jésus comme Satan l’avait fait autrefois, et ceci doublement… En effet, d’un seul point de vue humain, comme Jésus aurait aimé que Pierre ait raison ! Mais il acceptera sa Croix, par amour de son Père et de chacun d’entre nous…

  • Être disciple de Jésus, c’est tout d’abord le suivre. « Renoncer à soi-même » c’est renoncer à toute recherche de soi, à tout égoïsme, pour se tourner vers Dieu et vers les autres. Pour le monde qui ne pense qu’argent, prestige, biens matériels, quel gâchis ! Une vie perdue. Mais pour Dieu, c’est tout le contraire. Même lorsqu’il s’agira de prendre sa croix, d’accepter pour le Christ toutes sortes d’épreuves, rien ne pourra leur enlever le Bonheur d’aimer !

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

 « Je suis venu pour qu’on ait la Vie, et qu’on l’ait en surabondance… Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix… Je vous ai dit cela pour que ma Joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » (Jn 10,10 ; 14,27 ; 15,11). Le Chemin que tu nous proposes, Seigneur Jésus est un Chemin de Bonheur, le Tien. « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des Cieux est à eux… Heureux les doux, ils obtiendront la Terre Promise… Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 5,3-12 ; 11,29). « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26). Tel est ton seul désir : que nous soyons là où tu es, dans la Maison du Père, que nous vivions ce que tu vis, cette Plénitude d’Esprit, de Lumière et de Vie que tu reçois du Père de toute éternité… Apprends-nous, en t’écoutant jour après jour, à nous détourner, par ta grâce, de tout ce qui nous empêche de la recevoir !

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Et si tu nous posais aujourd’hui cette même question, « Pour vous, qui suis-je ?», que te dirions-nous ? T’avons-nous reconnu comme notre « frère », notre serviteur, toujours offert à nos cœurs pour que le meilleur triomphe dans notre vie, pour notre seul vrai Bien ?

  • « Qu’ai-je fait au Bon Dieu pour qu’il m’arrive tout cela » ? « J’ai la foi, je vais à la Messe, pourquoi m’envoie-t-il toutes ces épreuves » ? Nous l’entendons parfois, et à travers ces questions, se révèle un désir légitime de bonheur puisque Dieu nous a créés pour cela ! Mais de quel bonheur parle-t-on ? Comme les disciples ici qui ne cherchaient qu’une réussite purement terrestre ? Pensons-nous que notre foi fera disparaître, comme par un coup de baguette magique, toutes les épreuves de la vie, les souffrances, les maladies ? Jésus ne nous dit pas que nous ne vivrons jamais de croix, il nous invite à la prendre ! Et si nous l’acceptons avec son aide, nous ne pourrons que constater qu’il est là, avec nous, pour la porter. Et sa Présence sera Joie, envers et contre tout !

  • Comme nous avons du mal à « renoncer à nous-mêmes », à « perdre notre vie »… Mais sommes-nous toujours prêts à repartir, à tout offrir au Christ Sauveur qui ne cesse de « frapper à la porte » de nos cœurs (Ap 3,20) pour nous pardonner, nous purifier, nous fortifier, nous relancer ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Tu nous invites, Seigneur Jésus, à prendre notre croix et à marcher à ta suite, car c’est toi-même qui te proposes de la porter avec nous. Aide-nous à te dire ‘oui’ et nous goûterons, au cœur même de nos épreuves, à ce Bonheur d’Aimer que tu veux nous offrir dès maintenant et pour toujours. Amen

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 23ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Tout ce qu’il fait est admirable :

il fait entendre les sourds

et parler les muets. »  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 7, 31-37))

Le passage sur lequel nous allons partager fait suite à la rencontre de Jésus avec cette maman syro-phénicienne de la région de Tyr, une païenne qui a obtenu la guérison de sa fille.

Remarque

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons-réfléchissons-méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le : 

Durant son ministère, Jésus a beaucoup marché : si nous regardons sur une carte de la Palestine, nous verrons le grand trajet dont parle  cet Evangile : Jésus quitte la région de Tyr et de Sidon (sur la côte Méditerranéenne – aujourd’hui le Liban), il traverse la Galilée et il continue sa route plus loin que le Lac de Tibériade, jusque dans une terre païenne, « la Décapole »

On lui amène un sourd-muet : bien réaliser ce qu’est cette infirmité : ne pas entendre, ne pas parler, donc impossibilité d’accueillir et de recevoir aucun message ; communication pratiquement impossible. Or, pourquoi Jésus a-t-il été envoyé ?

Noter tous les gestes que fait Jésus sur cet infirme. (noter que Jésus emmène l’infirme loin de la foule : admirons la délicatesse de Jésus et sa discrétion)

Noter la parole de Jésus  « Effata »-« Ouvre-toi »

Ses oreilles s’ouvrirent. Sa langue se délia

Et il parlait correctement :  Jésus est dans une terre païenne : Quelle peut être la signification de ce miracle raconté par saint Marc ?

Pourquoi Jésus demande aux gens  de ne rien dire à personne ?

« Tout ce qu’il fait est admirable : Il fait entendre les sourds et parler le muets » : Si nous avons sous les yeux le texte d’Isaïe de ce dimanche, regardons quels sont les signes qui seront accomplis par Dieu quand il viendra. Qui donc est Jésus ?

Pour l’animateur 

Les gestes de Jésus : Jésus ne se contente pas d’une simple imposition des mains, comme on le lui demande, il entraîne l’homme à l’écart, il touche les organes qui ne fonctionnent pas (il met ses doigts dans les oreilles, de la salive sur  la langue de l’infirme). Jésus ne fait là que qu’emprunter à la médecine de l’époque certains de ses usages (le contact physique sur la partie malade, et la salive, regardée comme source de vie, proche de la parole. Jésus prie (il lève les yeux au ciel), pousse un soupir (expression d’une œuvre difficile à faire), il prononce une parole « ouvre-toi ».

Ce miracle en terre païenne a une signification symbolique qui est claire : pour entendre la Bonne Nouvelle et proclamer la Gloire à Dieu, les païens ont besoin que Jésus ouvre les oreilles de leur cœur et mette sa parole dans leur bouche.

Pourtant Jésus impose le silence à l’entourage de l’homme guéri, comme souvent dans l’évangile de Marc, parce qu’il craint qu’on se trompe sur le genre de « Messie » qu’il veut être. Quand Pierre lui dira «  Tu es le Messie » (8,30), il faudra qu’il attende la Passion et la Résurrection de Jésus pour que le titre de Messie donné à Jésus reçoive sa pleine signification.

En fait, Marc souligne que les gens ne respectent pas la consigne de silence : comme pour dire au lecteur d’aujourd’hui, que  non seulement la consigne n’est plus valable, mais qu’il faut au contraire proclamer la Bonne Nouvelle du Christ partout.

De fait, la réaction des païens est présentée par saint Marc comme une véritable profession de foi, puisque Jésus réalise la promesse de Dieu annoncée par le prophète : Jésus, c’est Dieu qui vient pour faire « entendre les sourds et parler les muets. »

Alors que ceux qui suivent Jésus (ses disciples) restent sourds et muets devant le message de leur Maître, l’exemple  des païens leur est offert. C’est à eux que s’adresse le « Ouvre-toi ». Jésus invite ses compagnons – et Marc à ses lecteurs- à s’ouvrir à la Parole et à l’Action du Sauveur, à ne pas craindre de les « proclamer » dans le monde.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu fais entendre les sourds et parler les muets. Tu es bien le Messie annoncé par les prophètes. Prononce encore sur nous ce mot de puissance et de bonté  « effata ». Ouvre nos oreilles pour que nous écoutions ta Parole avec amour, et ouvre nos lèvres pour que nous annoncions tes louanges.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ! Dieu nous a parlé par son Fils, qui est sa Parole faite homme : et il continue de nous parler, dans l’Evangile, dans et par son Eglise, par les témoins qu’il met sur notre route : comment l’écoutons-nous ? (une écoute attentive ? une écoute qui cherche à comprendre ? une écoute qui aide la Parole à descendre dans notre cœur et à transformer notre vie ?Ne sommes-nous pas volontairement sourds aux appels du Christ, de l’Eglise, de nos frères ?)

Le sourd est du même coup muet : celui qui ferme ses oreilles et son cœur à Jésus, Parole de Dieu, à son enseignement, ne peut pas dire quoi que ce soit de Jésus, il ne peut pas être son témoin, reconnaître ses bienfaits et proclamer ses louanges. Sommes-nous des témoins de l’Evangile ? Est-ce que nous osons parler quand il le faut ? Il nous faudrait parler pour dénoncer cette injustice, pour encourager cette voisine, pour dire notre foi  mais nous préférons nous taire !

Aujourd’hui encore, le Seigneur « fait entendre le sourds et parler les muets » : quand un cœur endurci s’ouvre à la Parole de Dieu,  quand un timide qui avait peur de  témoigner de sa foi ose prendre la parole : savons-nous alors nous émerveiller et rendre gloire à Dieu ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.

Incline mon cœur vers tes exigences.

Ta Parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route.

 

Chant :

Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles  de ton amour. (C.1 et 4)

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 22ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 7, 1-8. 14-15. 21-23)

Après la série de textes d’évangile selon saint Jean,  retrouvons l’évangile selon saint Marc.

Remarque importante

Nous gardons la méthode que nous avons suivie depuis quelques rencontres : la contemplation de Jésus. Nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser, catéchiser les lecteurs.

 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le.

Où se trouve Jésus ? Avec qui est-il ?

Les pharisiens : Qui sont-ils ?

Quels reproches font-ils à Jésus ?

Quelle réponse leur fait Jésus ?

Jésus s’adresse à la foule : 

Qu’est-ce qu’il lui dit d’important ?

Jésus s’adresse à ses disciples :

Quelle est l’importance son enseignement ?

Où est la racine du mal pour Jésus ? 

 

Pour l’animateur 

Jésus est entouré de pharisiens et de scribes : Les pharisiens forment un groupe de juifs qui ont un idéal de pureté dans la pratique de la Loi, et de ce fait ils se mettent à part. Mais ils attachent tellement de rigueur aux pratiques extérieures et aux traditions qui se sont accumulées au point d’oublier que la vraie religion est celle du cœur. Et ils se considèrent comme des «purs» tout en critiquant ceux qui ne font pas comme eux. Ils critiquent les disciples de Jésus.

Jésus a  condamné, non pas le pharisianisme, qui est ce mouvement de recherche d’une pratique parfaite de la Loi, mais le « pharisaïsme »,  c’est à dire la « religion du paraître », qui se soucient avec exagération des signes extérieurs de la religion et oublient que l’essentiel est au « dedans ».

« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. »

Jésus enseigne qu’au plan religieux, dans la relation avec Dieu et avec le prochain, la souillure ne vient pas de l’extérieur, mais du cœur de l’homme. L’essentiel n’est pas de se laver les mains, mais le cœur. Jésus nous alerte contre le danger de l’hypocrisie.

C’est pourquoi, il a tout entrepris pour guérir le cœur et l’esprit de l’homme, le « dedans » de l’homme.

Les scribes, savants de la Loi et des Écritures, sont souvent des pharisiens. Jésus a compté des amis parmi les pharisiens : Gamaliel, Nicodème. Plus tard, Paul dira non sans fierté qu’il était pharisien, fils de pharisien, disciple de Gamaliel.

A la foule, Jésus enseigne que l’impur n’est pas un danger extérieur, mais un danger intérieur à l’homme quand il se détourne de Dieu pour suivre les inspirations de son cœur mauvais.

Aux disciples, Jésus expliquent ces pensées mauvaises qui, du dedans de l’homme, rendent l’homme impur et l’empêchent de «voir» Dieu. A l’opposé, Jésus dit « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu. »

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu ne regardes pas l’apparence, comme font les hommes. Tu sondes les reins et les cœurs. Fais-nous la grâce de ne pas régler notre vie d’après le regard que les autres portent sur notre extérieur, mais sur ton regard qui voit le fond des cœurs.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

– Être chrétien pratiquant, qu’est-ce que c’est ? C’est vivre selon les préceptes de sa religion. Par exemple, se rassembler le dimanche nous est demandé par l’Église.

– Mais pratiquer sa religion, est-ce seulement une affaire de « pratiques religieuses » ? L’Evangile du Christ nous rappelle qu’il faut aller plus loin que les règles : le commandement de l’amour dépasse la loi. Pratiquer notre foi, c’est aussi pratiquer l’amour et le service du prochain.

– La fidélité a des règles, sans amour, est-ce  une vraie fidélité ? La loi sans le cœur, est-cela la vraie religion ? N’est-ce pas cela qui engendre les « purs et durs » qui n’ont plus aucune miséricorde et qui jugent et condamnent ?

– Le danger, n’est-ce pas de chercher une pureté religieuse (des pratiques), mais qui n’engage pas une conversion profonde de notre manière de vivre ?

–  Est-ce que nous ne méritons pas souvent le reproche de Jésus : « ce peuple m’honores des lèvres, mais son cœur est loin de moi » ?

N’avons-nous pas à faire le ménage en nous-mêmes pour ne pas être complices  de toutes les immoralités de notre monde ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu d’amour, tu as donné aux fils d’Israël les lois qui leur ont permis de mieux vivre pour toi et de mieux aimer leurs frères. Ton Fils Jésus est venu nous révéler que toute la loi consiste à t’aimer et à aimer son prochain. Donne-nous de savoir toujours nous tenir en vérité sous ton regard. Amen

 

Chant : Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 21ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ?

Tu as les paroles de la vie éternelle. « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 6, 60-69)

Nous continuons à méditer le discours sur le pain de vie : après avoir affirmé qu’il est descendu du ciel, Jésus annonce que sa chair est la vraie nourriture et son sang la vraie boisson. Les gens qui l’entendent sont de plus en plus choqués.

Remarque importante

La méthode proposée pour le partage est un peu différente : il s’agit d’une contemplation de Jésus. C’est pourquoi nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le.

Beaucoup des ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui : Quels ont pu être les sentiments de Jésus à ce moment-là ? Jésus retire-t-il ses paroles qui ont produit un choc dans les esprits de ses auditeurs ?

Aller et marcher avec Jésus : cette expression peut-elle exprimer la foi du chrétien ?

Jésus dit aux Douze : Voulez-vous partir, vous aussi ? 

Quelle était la place des « Douze » parmi les disciples ?

Qu’est-ce que nous pensons de cette question de Jésus ? 

Simon-Pierre : Pourquoi est-ce lui qui prend la parole ? Bien regarder sa réponse. Au nom de qui fait-il cette profession de foi ? 

Nous croyons et nous savons : Croire et savoir. Quelle est l’importance de ces deux verbes pour notre foi.

« Tu es le Saint, le Saint de Dieu » : Dans le livre du prophète Isaïe, Dieu est appelé « le Saint d’Israël ». Que veut dire ce titre donné par Pierre à Jésus ?

Pour l’animateur 

Le discours de Jésus sur le Pain de vie a produit des effets désastreux : ce ne sont plus des juifs qui se détachent de Jésus, mais des disciples qualifiés. C’est une véritable crise dans les relations entre Jésus et ses disciples.

Aller et marcher avec Jésus : deux verbes de mouvement qui expriment bien la foi du chrétien, qui est la fois s’attacher à Jésus et  le prendre comme compagnon de route et le suivre.

Pourtant Jésus n’a rien retiré de la force des paroles de son enseignement sur le Pain de vie. Chaque lecteur, appelé à être disciple, peut ainsi mesurer les exigences de la foi et la place centrale de l’eucharistie dans le temps de l’Église.

Parmi les disciples qui suivaient Jésus, les Douze avaient une place centrale. Ils avaient fait l’objet d’un choix spécial de la part du Maître. C’est pourquoi, dans la situation de crise où ils sont, comme les autres, tentés de s’en aller, Jésus demande à ses plus proches de faire leur choix. Suivre Jésus et continuer à lui faire confiance, c’est un acte de liberté.

La question de Jésus aux Douze est dramatique, décisive. Leur réponse sera déterminante pour la suite de leur existence.

Simon-Pierre, porte parole des Douze, proclame son attachement  à Jésus en disant « nous » : « Seigneur, à qui irions-nous ? » Avec ses compagnons, il reste parce que Jésus a « les paroles de la vie éternelle.». Par lui, les Douze disent solennellement leur foi, en donnant à Jésus un titre étonnant : « le Saint de Dieu », c’est à dire celui qui possède en propre la sainteté même de Dieu.

Nous croyons et nous savons :

–  connaître et savoir pour croire ;

– croire pour continuer à chercher et à connaître mieux et savoir plus : telle est notre condition de disciples. Il est important de se former pour grandir dans notre foi. Mais nous abordons la Parole de Dieu et l’enseignement de l’Église en tant que croyants.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle. Quand notre foi défaille, quand le doute nous atteint et nous trouble, fais-nous la grâce de nous appuyer sur la foi des Apôtres, sur la foi de l’Église. Nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu, tu es Dieu, et que tu ne peux pas nous décevoir.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Aller et marcher avec Jésus :

Est-ce bien ainsi que nous comprenons notre foi de chrétiens ?

Est-ce que notre foi en l’Eucharistie est nette ou bien éprouvons-nous le besoin de donner à Jésus la réponse de Pierre ?

Peut-être que chacun de nous, à un moment ou à un autre de sa vie a entendu la question de Jésus : « Veux-tu partir, toi aussi ? » Telle crise de l’Église, les difficultés de l’existence, nos épreuves si lourdes parfois nous ont mis en tentation de tout lâcher. « Veux-tu partir ou veux-tu continuer à me suivre, à croire en moi ? »

Beaucoup de chrétiens ont cessé de fréquenter l’Église, les sacrements. Pour quelles raisons selon-nous ?

–    Ont-ils  cessé de suivre le Christ ? Ont-ils abandonné à la suite d’une trop grande épreuve, d’un échec ?

–    Ou bien plutôt parce qu’ils ne savaient pas vraiment qui était Jésus ?

–    Ou bien encore  parce qu’ils n’ont jamais été amenés à faire un choix personnel et libre ?

–    Qu’en pensons-nous ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur, tu es notre Père et notre Dieu, et nous sommes ton peuple. Nous te demandons d’ouvrir nos cœurs aux paroles de Jésus ton Fils : elles sont pour nous Esprit et vie. Donne-nous de mettre nos pas dans les siens, car ils nous ouvrent les chemins de la vie éternelle, dès aujourd’hui et pour toujours. Amen

 

Chant : Tu es notre Dieu et nous sommes ton peuple

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 19ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel, dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 6, 41-51)

Nous continuons à méditer le chapitre 6 de l’évangile de Jean, le discours sur le pain de vie que Jésus a prononcé à Capharnaüm. Jésus se heurte à l’incompréhension des juifs.

Remarque importante

La méthode proposée pour le partage est un peu différente : il s’agit d’une contemplation de Jésus. C’est pourquoi nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et  écoutons-le.

Faire lire une première fois le passage.

L’origine de Jésus fait problème pour les juifs qui l’écoutent : Ils connaissent « son père et sa mère » et pourtant Jésus  dit : « Je suis descendu du ciel. » Mais le connaissent-ils vraiment ? Jésus va essayer de leur révéler sa vraie identité ; mais il aura peu de succès.

Venir à Jésus : par quoi pourrait-on remplacer cette expression ? A quelle condition peut-on « venir à Jésus » ?

Comment Jésus parle-t-il de Dieu dans sa réponse aux juifs ?

Noter le temps des verbes employés par Jésus :

« celui qui croit en moi a la vie éternelle » : c’est donné  maintenant.

« celui qui mange de ce pain ne mourra pas. : c’est une promesse

« si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » : c’est un gage de résurrection.« Je le ressusciterai au dernier jour. »

Moi, JE SUIS le pain de la vie (48)

Moi, JE SUIS le pain vivant : (51)

Quelle est la force de ces expressions employée par Jésus ? (penser au nom de Dieu qui est révélé à Moïse au buisson ardent.)

Le pain que donnerai, c’est ma chair. (c’est l’Incarnation) Penser à la parole

Le Verbe s’est fait chair. (Jn 1, 14)

La chair s’est faite pain. (Jn 6, 51)

Ma chair donnée pour que le monde ait la vie : Jésus  révèle, de manière voilée,  que sa mort sera source de vie.

 

Pour l’animateur 

Les auditeurs de Jésus « récriminaient » (contestaient en murmurant) parce qu’ils ne pouvaient imaginer ni accepter  que Jésus de Nazareth, dont ils connaissaient bien  « le père et la mère »,  puisse être « descendu du ciel ». 

Venir à Jésus, c’est écouter ses enseignements, croire en lui jusqu’à reconnaître en lui le Pain qui vient du ciel et le manger : cette foi, c’est l’œuvre du Père dans celui qui se laisse attirer par lui vers Jésus, son Envoyé. Jésus se révèle comme le Fils de Dieu, qu’il appelle son Père. 

Comme la manne de l’Exode était considérée par les juifs comme le signe de la Parole et de la révélation, ainsi Jésus, pain descendu du ciel, se présente comme la révélation définitive aux hommes.

L’Ancien Testament compare volontiers la Parole à une nourriture. « Voici venir des jours où j’enverrai la faim dans le pays, non pas une faim de pain, mais une faim d’entendre la Parole du Seigneur. » (Amos 8, 11)

La vie que Jésus donne est don immédiat ; Jésus parle au présent :  «  Celui qui croit a la vie éternelle » et au futur : « Celui qui mange de ce pain vivra éternellement », promesse de résurrection et gage de la vie éternelle. C’est la foi en Jésus qui est à la source de tout.

Pour les auditeurs de Jésus en Palestine, il était impossible de donner une signification eucharistique à ses paroles. Jésus révèle son origine et son identité divines : «  JE SUIS » le pain qui est descendu du ciel. » Mais comme Jean a écrit son évangile bien après Pâques, il est clair qu’en rapportant ces paroles de Jésus, c’est la  foi en Jésus l’Envoyé du Père et Pain eucharistique qui est exprimée. C’est la foi de l’Église, notre foi.

Désormais, la manne a un autre nom : Jésus-Christ, « le pain de Vie ». Il se donne comme un aliment de vie éternelle. A la table du Seigneur, nous mangeons le Pain de son Corps ressuscité. Communier c’est « un geste de survie pour l’éternité ».

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu nous invites à croire en toi, Celui que le Père a envoyé. Le « pain de la vie qui est descendu du ciel », c’est ta personne et ta Parole, que nous assimilons par la foi. Tu nous prépares ainsi à croire en Toi, réellement présent dans l’Eucharistie. En communiant à ton Corps donné par amour, tu nous invites à donner, comme toi, notre vie pour nos frères.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

A la messe, le Seigneur Jésus, l’unique Pain de vie, s’offre à nous en nourriture sur  deux tables : la Table de la Parole et la Table de l’Eucharistie.

Est-ce que nous recevons la Parole de Dieu comme une nourriture pour notre foi ? Est-ce que nous prenons le temps de la « mâcher » pour l’assimiler et la laisser transformer notre vie ?

En recevant le Corps du Christ dans la communion eucharistique, nous mangeons le Pain du don de soi. « Le pain que je donnerai, c’est ma chair donnée… ». Communier en vérité fait de nous des hommes et des femmes donnés. Ce Pain d’amour du Seigneur nous transforme en pain pour les autres, un pain nourrissant de vérité, d’amour et de foi.

Un prêtre avait fait imprimer sur ses images d’ordination : « Être pour les autres comme un pain que l’on partage. »

Est-ce bien comme cela que nous comprenons notre démarche de communion ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Partageons la Parole et partageons le Pain (Carnet p.101)

Seigneur Jésus, tu donnes ta chair en nourriture pour que le monde ait la vie.

Donne-nous de venir à toi et d’être fidèles à la ta Parole.

Nous serons ainsi les témoins de la vie que tu nous offres.

*****

«Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela  à ceux qui ont la science et de l’avoir révélé aux tout-petits. 

Tout m’a été transmis par mon Père, et personne ne connaît le Fils, sauf le Père ; personne non plus ne connaît le Père, sauf le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler. » (Prière de Jésus Mt 11, 25-27)

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 18ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 6, 24-35)

Après avoir fui la foule qui voulait le faire roi, Jésus est revenu avec ses disciples à Capharnaüm. La foule se met à sa recherche et le trouve. Et le dialogue s’engage.

Remarque importante

La méthode proposée pour le partage est un peu différente : il s’agit d’une contemplation de Jésus. C’est pourquoi nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs.

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et écoutons-le :

Où se trouvent Jésus et ses disciples ?

Les gens qu’il a nourri abondamment la veille les ont rejoints. Quel titre ils donnent à Jésus en le questionnant ?

Quel reproche Jésus fait à la foule ?

Quelle est l’intention de Jésus dans sa réponse ?

Relevons ses paroles les plus importantes :

–     La nourriture qui se perd

–     La nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle

–     Le Fils de l’homme que le Père a marqué de son empreinte

Jésus se révèle indirectement : Dans quelle expression ?

Les juifs l’interrogent sur « les œuvres de Dieu ».

Regardons bien la réponse de Jésus : Pour Jésus, quelle est la principale œuvre de Dieu ?

Jésus a fait un « signe » à la foule en multipliant les pains. Les gens ne  l’ont pas compris. Et maintenant ils réclament un « signe » (Quel signe vas-tu accomplir ?) : Quelle est la différence de sens entre les « signes » dont parle Jésus et le « signe » réclamé par la foule ?

 

Pour l’animateur 

Jésus est revenu à Capharnaüm : C’est la ville de Pierre, où il habite. Il en a fait la base de sa mission. Il se retrouve régulièrement à la synagogue pour enseigner.

La plus importante des œuvres de Dieu, c’est la foi dans le cœur de ceux qui écoutent celui qu’il a envoyé. C’est celle-là que Dieu veut accomplir, mais encore faut-il avoir le cœur ouvert à son action.

Alors que Jésus en faisant un miracle, voulait offrir aux gens une « signe » qui peut les aider  à entrer peu à peu dans le mystère de sa personne, les juifs recherchent du merveilleux. Le merveilleux recherché pour lui-même est plutôt un obstacle à la foi.

Jésus invite la foule, qui s’était mise en route derrière lui,  à ne pas s’arrêter trop vite ; autrement dit, à se mettre en peine pour le Pain de la vie éternelle. Jésus s’adresse à des paysans galiléens qui peinent pur gagner leur vie. Ils savent ce que c’est que la faim. L’effort qui leur est demandé, c’est de croire en lui, l’Envoyé du Père, qui vient du ciel, comme jadis la manne.

Cette nourriture essentielle dont l’homme a faim, c’est lui-même, que le Père a envoyé et qu’on « mange » déjà par la foi en croyant en lui. En parlant de lui comme « le Fils de l’homme » Jésus se révèle indirectement.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, avant de nous parler de l’Eucharistie, tu nous invites à la foi : Croire en toi, Celui que le Père a envoyé. Le « pain de vie », c’est ta personne et ta Parole, que nous assimilons par la foi. Tu nous prépares ainsi à croire en Toi, réellement présent dans l’Eucharistie. Tu nous invites à travailler, faire effort pour approfondir notre foi, pour notre vie spirituelle.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Jésus reconnaît et respecte la faim et la soif de ses frères humains : rappelons-nous l’entretien avec la Samaritaine ; il vient de le montrer par la multiplication des pains. Mais chaque fois, il trouve l’occasion de nous rendre sensibles à une autre faim et à une autre soif. Nous sommes bien plus que des ventres à nourrir. « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4,4)

Avons-nous le désir de Dieu ? Au-delà de la satisfaction de nos besoins vitaux, de tous les besoins créés par notre société, savons-nous laisser dans nos cœurs un espace pour que Dieu nous donne sa vie, la nourriture qui se gardera dans la vie éternelle ?

Dieu ne s’impose pas à l’homme, mais se propose à celui qui a faim de lui.

Notre société nous invité à consommer sans cesse : et pour cela nous savons ce qu’il faut faire, et qu’on n’a rien sans peine.

Est-ce que nous nous donnons de la peine pour approfondir notre connaissance de Jésus, pour assimiler sa Parole ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Jésus, Christ pain de l’homme (carnet  p. 315)

Dieu de vie, tu as guidé ton peuple Israël dans le désert et tu lui as donné le pain du ciel.

Nous t’en prions accorde-nous de savoir reconnaître en ton Fils Jésus celui qui vient apaiser toute faim et nous conduire vers la vie éternelle, dès aujourd’hui et pour les siècles des siècles.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 17ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Ramassez les morceaux qui restent pour que rien ne soit perdu… « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 6, 1-15)

Le miracle de la multiplication est raconté par les quatre évangélistes. Jean lui donnera valeur de signe pour préparer les foules à entendre le discours sur le pain de vie.

Remarque importante

La méthode proposée pour le partage est un peu différente : il s’agit d’une contemplation de Jésus. C’est pourquoi nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs. 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et suivons-le.

Où se trouve-t-il ? Qui est avec lui ? Quelle est la grande fête qui approche ? Que fait Jésus ?

Quelle est sa préoccupation devant la grande foule qui le suit ?

A qui Jésus s’adresse-t-il ? C’est le même disciple dont la foi sera mise à l’épreuve au chapitre 14, 8-10 ?

Que demande Jésus à ses disciples ? Quels sont les gestes et paroles de Jésus ?

Quelle sera sa réaction devant le comportement de la foule ?

Regardons les disciples

La réponse de Philippe –  L’intervention d’André –  Les services que Jésus leur demande.

Regardons la foule

Pourquoi suit-elle Jésus ? Quelle est sa réaction après avoir mangé à leur faim ?

Notons aussi les objets, les chiffres

Les cinq pains d’orge

Les deux poissons

L’herbe abondante

Noter les expressions qui expriment l’abondance.

Les morceaux qui restent et les douze paniers

Pour l’animateur 

Tout le récit est centré sur Jésus. Il est le personnage qui mène tout ; Il sait ce qu’il va faire. C’est lui qui a l’initiative, même pour la distribution des pains.

La foule qui a faim, la proximité de Pâques, la montagne… ces indications suggèrent un rapprochement avec l’Exode et Moïse. Plus loin, dans le discours à Capharnaüm, il sera question de la manne du désert.

De plus, en situant la multiplication des pains à l’approche de Pâques, Jean nous fait penser à la Cène et au sacrifice de la Croix. Les paroles et gestes de Jésus pour nourrir la foule font penser à l’Eucharistie (Jésus prit les pains, rend grâce, les distribue). A noter que, comme à la Cène, c’est Jésus lui-même qui distribue, et non les disciples. Contrairement aux autres évangélistes, ici la participation des disciples à la réalisation du miracle est réduite. (La question à Philippe, André qui fait signale la présence du jeune garçon avec ses cinq pains d’orge et les deux poissons ; ils font asseoir la foule).

La foule mange à sa faim : Jésus est venu « pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. » Les cinq pains d’orge (font penser au miracle d’Elisée à Sarepta (2R4, 42-44) et surtout à la manne du désert.

L’herbe abondante fait penser aux « verts pâturages » du psaume 23 où le messie berger conduira son troupeau.

Les douze paniers pleins des morceaux qui restent : douze (douze tribus du peuple de Dieu, douze apôtres). Si rien ne doit se perdre, c’est que la vie en abondance apportée par Jésus doit atteindre l’ensemble de l’humanité.

Le récit s’achève sur un malentendu : La foule avait suivi Jésus à cause de tous les miracles qu’elle l’avait vu faire. Jean ne parle pas de miracles, mais de « signes ». Car pour Jésus c’était des signes à travers lesquels il voulait révéler quelque chose de lui-même et de sa mission. A travers le signe de la multiplication des pains, Jésus a voulu faire comprendre quelque chose de son identité et de son enracinement dans l’histoire d’Israël. Il est bien le prophète annoncé par Moïse (« Yahvé, ton Dieu, suscitera pour toi, du milieu de toi, un prophète comme moi que vous écouterez. » Dt 18,15). Mais les juifs comprenaient un messie terrestre. C’est pourquoi Jésus s’enfuit, quand il voit les intentions de la foule. Plus tard il dira : « Mon Royaume n’est pas de ce monde. »

On peut noter que Jean, très habilement, superpose trois moments différents : Le temps d’Exode, la rencontre historique de la foule avec Jésus, et le temps de l’Église (avec l’eucharistie) : la même question demeure : Comment croire en Dieu ? dans le désert (avec le signe de la manne) à travers l’Incarnation (le « signe » de Jésus) ; dans l’Église (le « signe » de l’eucharistie). Suivre Jésus, c’est qu’a fait la foule. Oui, mais pourquoi ?

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

 Seigneur Jésus, tu es le nouveau Moïse. Tu es venu pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance. Tu es venu nous le faire comprendre à travers des signes. Ouvre nos cœurs et nos intelligences pour que nous les accueillions avec foi et amour.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

L’attention de Jésus à la faim de la foule qui le suit.

De quoi les gens ont faim autour de nous ?

Le jeune garçon a mis ce qu’il avait à la disposition de Jésus 

Et nous : qu’est-ce que nous pouvons mettre à sa disposition pour que sa vie en abondance nourrisse nos frères. La multiplication des pains se réalise pour nous à chaque eucharistie.

Comment vivons-nous ces rencontres avec le Christ ? Arrivons-nous à l’heure ? Est-ce que nous prenons le temps de préparer les lectures la veille ? Recevoir le Christ, pain partagé, nous amène-t-il à devenir des hommes et des femmes de partage, attentifs aux besoins de nos frères ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Pain de vie   (carnet des paroisses p.132   c.1, 2, 4)

Seigneur Jésus,

Tu as nourri les foules qui avaient faim de ta Parole.

Lorsqu’il nous semble que nous avons si peu à donner

à nos frères les hommes,

viens nous apprendre à partager.

Tu as besoin de nous pour nourrir aujourd’hui

ceux qui ont faim d’amour, de justice et de dignité.

Apprends-nous à communiquer la vie que

tu nous donnes en abondance,

toi le vivant pour les siècles des siècles.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 16ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Jésus fut pris de compassion pour la foule parce ces gens étaient comme des brebis. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 6, 30-34)

Au retour de mission, les apôtres sont fatigués. Jésus les invite à se retirer pour prendre un peu de repos. Mais les foules ne le lâchent plus.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Pourquoi cette démarche des Apôtres au retour de leur mission ? 

Quel est le souci de Jésus ? 

Qu’est-ce que cela nous révèle de Jésus ? 

Qu’est-ce qui faisait courir les foules après Jésus ? 

Quelle est la réaction de Jésus en débarquant ? 

Par quoi Jésus commence-t-il pour répondre aux attentes de cette foule ?   

Pour l’animateur 

C’est pour rendre compte de leur mission que les disciples rejoignent leur Maître ; c’est l’heure du premier bilan. Démarche importante quand on a reçu une mission.

Jésus invite ses amis à prendre du recul par rapport au monde pour jouir d’un repos bien mérité : Cela nous révèle la sollicitude de Jésus pour tous ceux qu’il envoie en mission. 

Ces foules courent après Jésus parce qu’ils ont été témoins de sa bonté en le voyant accueillir les gens, guérir les malades et les infirmes. Jésus ne peut ni ne veut fuir cette foule.

Tout au contraire, Jésus est saisi de pitié (il est ému jusqu’aux entrailles). La compassion de Jésus est comparée à celle d’un berger pour ses brebis. Jésus apparaît comme le Berger divin qui vient enfin prendre le plus grand soin de son peuple.

Jésus commence par instruire longuement la foule. Avant de lui donner du pain, (la suite du récit) c’est d’abord par sa parole que Jésus nourrit les hommes en abondance. C’est par « la Parole » que Jésus s’efforce de rassembler la foule en un nouveau Peuple de Dieu.

Dès le début, l’Église a uni dans l’Eucharistie les « deux tables » : celle de la Parole d’abord, puis celle des pains.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, quand nous avons peiné pour la mission, pour témoigner de toi, pour porter aux foules le pain de l’évangile, il est bon de nous retrouver auprès de toi, pour t’en parler, pour te rendre grâce, pour nous reposer.

Tu es le bon Pasteur pour ton peuple. Tu es plein de compassion pour toutes ces foules d’aujourd’hui qui cherchent, qui courent après le bonheur. Donne-nous un cœur semblable au tien, capable de s’émouvoir devant tous ces gens qui ont faim, d’être attentif à leur recherche.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quand on a reçu une mission d’Église (pour la catéchèse, pour animer un service d’Église, pour un mouvement) il est indispensable de rendre compte de temps en temps à celui qui nous a confié cette responsabilité : sinon on finit par se croire propriétaire de la mission reçue, on devient à soi-même son maître. Posons-nous la question : à qui je rends compte de la responsabilité qui m’a été confiée ? (Une révision de vie apostolique est nécessaire).

Nous sommes envoyés par Jésus dans le monde d’aujourd’hui : nous sommes ses apôtres dans notre famille, dans notre rue, dans notre quartier, ou notre immeuble, ou notre lieu de travail, ce n’est pas chose facile. Nous avons besoin de nous retrouver auprès de lui de temps en temps : pour lui parler de notre vie, de ce que nous avons pu faire pour vivre en chrétien, pour le remercier du travail qu’il a fait dans le cœur des personnes, pour nous ressourcer.

Prenons-nous le temps de faire silence près du Christ, de nous retremper dans son l’intimité ? Peut-être en profitant d’un temps de vacances.

Sommes-nous, comme notre Maître, attentifs aux besoins et aux attentes des gens de notre temps, qui souvent courent, ici et là, à la recherche d’un miracle, d’une guérison ? Sommes-nous compatissants à leurs souffrances, à leurs problèmes de vie ? Qu’est-ce que nous pouvons leur offrir ? Comme Jésus, est-ce que nous avons le souci de leur donner la Parole pour nourrir leur foi ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Sur les routes des hommes p. 312

Pour les pasteurs d’Église, afin que l’esprit de sagesse et de discernement leur soit toujours donné pour guider le peuple qui leur est confié, prions le Seigneur.

Tous : Seigneur, entends notre prière.

Pour les parents, les catéchistes, qui s’efforcent de faire connaître le Christ et son Évangile aux enfants, prions le Seigneur

Pour tous ceux qui sont à la recherche d’un sens à leur vie, pour tous ceux qui sont dans la détresse : qu’ils puissent rencontrer sur leur route de vrais témoins du Christ et de sa bonté., prions le Seigneur. 

Pour tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté : qu’ils soient hommes et femmes de compassion.

 

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