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Rencontre autour de l’Évangile – 15ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Jésus appelle

les Douze et les envoie deux par deux « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 6, 7-13)

Après avoir été mal accueilli dans sa patrie, Nazareth, Jésus est allé dans les villages voisins pour sa mission, et pour la première fois il va associer le groupe des Douze à sa mission.

Le sens des mots

Jésus appelle : Ce verbe « appelle » est particulièrement important dans la foi des chrétiens : Pourquoi ?

Les Douze ? Qui étaient ces Douze ? Pourquoi Jésus les avait-il choisis ? Quelle était leur place parmi les disciples ?

Il les envoie : Quelle est l’importance de ce mot pour l’Église, pour nos communautés de chrétiens, pour chacun de nous ?  A quel sacrement il nous fait penser ? 

Deux par deux : Pourquoi Jésus organise ainsi la mission : Que veut-il nous faire comprendre ? 

Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais : Que signifiait l’expulsion des démons par Jésus ?

Ne rien emporter pour la route : Que signifie cette consigne donnée par Jésus à ceux qu’il envoie ?

« Un bâton…des sandales » : Que signifient ces objets que les missionnaires peuvent prendre avec eux ?

Hospitalité – accueillir- écouter : En quoi ces mots nous indiquent la condition dans laquelle les apôtres doivent exercer leur mission ?

« En secouant la poussière de vos pieds » : Quel peut-être le sens de ce geste ?

Se convertir : Que signifie « se convertir » dans la prédication de Jésus et des apôtres ?

Chassaient beaucoup de démons : Que signifie pour l’Église, pour nous aujourd’hui,  cette action de chasser les démons ?

Faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades : Ce geste est-il encore pratiqué aujourd’hui dans l’Église ?

Pour l’animateur

Jésus appelle : Notre Dieu, le Dieu des chrétiens, est un Dieu qui appelle. Dieu appelle l’homme à vivre en amitié et dans le bonheur avec lui (Genèse), il appelle Abraham, Moïse, les prophètes… Jésus appelle « viens, suis-moi ». Parmi les disciples, Jésus appelle un groupe  « pour  être avec lui » : c’est le groupe des « Douze », qui rappelle les douze tribus d’Israël, sur lequel Jésus va fonder le peuple de la nouvelle alliance. Il passera du temps à former ce groupe d’intimes.

Jésus les envoie : Quand Jésus appelle c’est pour envoyer.  Jésus initie ses compagnons à la mission.

Il les envoie deux par deux : le témoignage de deux personnes était important pour être entendu dans un procès. De plus, Jésus indique que la mission n’est pas une affaire individuelle, mais une démarche communautaire, une action d’équipe.

Il partage avec eux son pouvoir sur les esprits mauvais. L’expulsion des démons était signe de la venue du Royaume.

Ne rien emporter pour la route : Il leur donne des consignes de dépouillement, de pauvreté ; pour leur subsistance, les apôtres sont dépendants de l’accueil qui leur est fait.

Hospitalité-accueillir-écouter : La mission ne consiste pas à imposer, mais à annoncer. La réussite dépend  également de l’accueil qui est fait à la Bonne Nouvelle.

Le bâton et les sandales : Ce qu’il faut pour aller sur les routes. Les missionnaires sont itinérants.

Secouer la poussière des pieds, était un geste symbolique fort qui marquait la rupture avec l’endroit qui avait refusé d’accueillir les apôtres.

Se convertir : L’appel à la conversion faisait partie de la prédication de Jésus  « Le Royaume de Dieu s’est approché. Convertissez-vous ». Se convertir, signifie se détourner d’un genre de vie pour donner à sa vie une orientation nouvelle en accueillant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu qui est là avec Jésus son Envoyé.

Ils chassaient beaucoup de démons : selon la croyance populaire du temps de Jésus, toutes les manifestations du mal (maladies physiques et mentales) étaient attribuées à la présence du démon. Lutter contre ces manifestations prenait souvent la forme d’un exorcisme.

Tous les combats que l’Église engage aujourd’hui pour libérer l’homme de l’esclavage du mal sous toutes ses formes font partie de la Mission et toutes les victoires sont des signes du Royaume. Il ne s’agit pas de voir le démon partout et de multiplier les exorcismes, mais plutôt d’accueillir ceux qui sont encore sous l’emprise de la peur et des chaînes du mal et de leur faire connaître Celui qui nous apporte la réconciliation avec Dieu, la vraie liberté, la paix du cœur.

L’onction de l’huile a un effet bénéfique lorsqu’elle pénètre le corps humain. Dès le début de l’Église, l’Onction des Malades a été pratiquée dans les communautés chrétiennes pour la guérison  corporelle et spirituelle. C’est le sacrement des malades.

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu comptes sur nous depuis que tu nous as envoyés en mission, pour porter la Bonne Nouvelle de l’Amour du Père, là où nous vivons. Pardon de ne pas être fidèles ; de ne pas être à la hauteur de la confiance que tu nous fais. Fais de nous des apôtres pour notre temps, nourris de ta Parole, forts contre le mal, artisans d’un monde plus juste et plus fraternel.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Depuis notre confirmation, nous sommes des envoyés en mission : Comment sommes-nous témoins du Christ et du Royaume de Dieu dans notre vie de tous les jours ? 

Ce que Jésus veut, ce sont des apôtres disponibles, pas encombrés. Qu’est-ce qui est possible de faire avec nos petits moyens là où nous vivons ? Croyons-nous suffisamment à la force de l’Esprit Saint qui agit en nous et par nous ? 

L’Envoyé de Jésus doit instaurer un monde plus juste, plus humain, plus fraternel : Est-ce que nous prenons notre part dans l’annonce de la Parole  (catéchèse, préparation au baptême, au mariage, témoignage), dans le combat contre les forces du mal (les  divisions, les mensonges, les injustices, les méchancetés…) 

Quel accueil réservons-nous à la Parole de Dieu quand elle appelle à la conversion ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Tous :  Tu nous appelles à t’aimer

            Ou

            Sur les routes des hommes (carnet paroissial p. 313)

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 14ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Nul n’est prophète

dans son pays « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 6, 1-6)

« Le Maître revient à son village. Il semble ne pas y être retourné depuis le début de sa mission : son baptême par Jean-Baptiste (1,9). C’est Capharnaüm qui est devenu le point d’attache de son ministère itinérant. Nazareth, où il rentre, est le berceau de son enfance et de sa jeunesse. Là se trouvent sa famille et ses amis de voisinage. Les Evénements ont mis entre eux un certain éloignement. Que va-t-il se passer ? » (Jacques Hervieux, dans « Les Evangiles, textes et commentaires » ; Bayard Compact, p. 381).

Le sens des mots

  • « Jésus est parti pour son pays et ses disciples le suivent »… Relire l’appel des disciples en Mc 1,16-20 et Mc 2,13-14 : que retrouvez-vous ? Qu’est-ce qui caractérise donc avant tout un disciple de Jésus ? Que sous-entend une telle démarche ?

  • « Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue »… Le sabbat, notre samedi, était ce jour où l’on arrêtait toutes ses occupations habituelles pour se consacrer à Dieu. La communauté se rassemblait à la synagogue, priait, écoutait la Parole de Dieu : une première lecture extraite de « la Loi » (En hébreu, la Torah, constituée par les cinq premiers livres de la Bible), la seconde étant prise dans les prophètes. En St Luc (Lc 4,16-30), Jésus lit Isaïe 61,1-2. Puis, le chef de la synagogue pouvait inviter quelqu’un de l’assemblée à les commenter. C’est ce que fait ici Jésus… L’auditoire est-il sensible à son intervention ? Quel talent lui reconnaissent-ils ? Et qu’ont-ils par ailleurs entendu dire de lui ?

  • Ces points ayant été reconnus, sur quoi pourtant vont-ils buter ? Il faut bien comprendre ici le sens des mots « frère» et « sœur»… Que dit, depuis les tout premiers siècles, la foi de l’Eglise à ce sujet : Jésus a-t-il eu, de Marie et de Joseph, des frères et des sœurs de sang ? Comment Marie et Joseph ont-ils vécu toute leur vie ?

            Pourquoi « un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison » ?

  • « Là, Jésus ne pouvait accomplir aucun miracle… Il s’étonna de leur manque de foi»… Que diriez-vous de la foi, qu’est-elle en fait ? Pourquoi Jésus ne peut-il rien faire ici ? Avec lui et par lui, n’est-ce pas le Dieu Tout Puissant, le Créateur de l’univers qui est à l’œuvre ? Que révèle donc, du côté de Dieu, cette impossibilité d’agir ? On peut se souvenir « d’Ap 3,20 » où parle le Christ Ressuscité : « Je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui »…

Pour l’animateur

 

  • « Au bord du lac de Galilée, Jésus voit Simon et son frère André et il les appelle : « Venez à ma suite». Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent» De même pour « Jacques, fils de Zébédée et Jean son frère » : « Il les appela… et ils partirent à sa suite ». Être disciple de Jésus, c’est donc, de tout cœur, le suivre, avec son aide et son soutien… Le Christ a la première place et l’initiative : cela suppose obéissance, docilité, souplesse, détachement…

  • L’auditoire est touché par son enseignement. « Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche » (Lc 4,22). Ils reconnaissent donc « cette sagesse qui lui a été donnée » et ils ont entendu parler « de ces grands miracles qui se réalisent par ses mains». Noter comment St Marc s’exprime dans les deux cas : « la sagesse lui a été donnée» sous entendu par Dieu le Père, qui « réalise » aussi Lui-même « ces grands miracles » « par les mains » de Jésus, son Fils… Nous pressentons ici le grand Mystère de Jésus « Serviteur » du Père (Ac 3,13 ; 3,26 ; 4,27 ; 4,30) et donc de tous les hommes que le Père aime (Jn 3,16-17) et veut sauver (1Tm 2,3-6). Il dira ainsi clairement en St Jean : « En vérité, en vérité, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement » (Jn 5,19-20). La Parole de Jésus est celle du Père, les actes accomplis par Jésus sont « réalisés » par le Père…

  • « Frère» peut s’appliquer bien sûr aux frères de sang, comme l’étaient « Simon et André », et aussi « Jacques et Jean, fils de Zébédée » (Mc 1,16 ; 1,19). « Frère » peut aussi désigner « un demi-frère », par exemple Philippe et Hérode Antipas qui avaient le même père, le roi Hérode le Grand, et deux mères différentes, Cléopâtre et Malthacé (Mc 6,17). « Frère » peut encore s’appliquer à des cousins éloignés, comme ici « Jacques et José », fils d’une autre Marie qui sera présente elle aussi au pied de la Croix (Mc 15,40 ; 15,47). Enfin, « frères » peut désigner les disciples de Jésus (Mc 3,31-35) : c’est ainsi qu’il les appelle (Mc 3,31-35 ; Jn 20,17 ; Hb 2,11), et eux-mêmes, en se tournant vers leur Créateur et en l’appelant « Notre Père » comprennent que tous les hommes, quels qu’ils soient, sont « frères », enfants d’un même Père…

            Ici, les habitants de Nazareth croient bien connaître Jésus, « le fils de Marie », et tous ses cousins « Jacques, José, Jude et Simon »… Ils l’ont vu grandir, jouer, apprendre et exercer le métier de charpentier… Ils ne peuvent imaginer une seule seconde qu’ils ont, face à eux, le Fils Eternel de Dieu…

  • La foi est avant tout « relation à un Autre que soi-même », « Dieu », en qui l’on a reconnu l’Amour d’un Père plein de Tendresse (1Jn 4,7-16). Le premier fruit est alors la confiance en Lui… Que Jésus ne puisse rien faire ici manifeste le respect que Dieu nous porte : il ne nous forcera jamais à recevoir tout ce Bien qu’il veut nous donner… pour notre seul bien, pour notre vrai bonheur…

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

« Celui que Dieu a envoyé prononce les Paroles de Dieu car il donne l’Esprit sans mesure » (Jn 3,34). Ainsi, quiconque accueille ta Parole de tout cœur reçoit avec elle l’Eau Vive de l’Esprit qui lave, purifie, rafraîchit, apaise et donne la Vie… Avec ce Don de l’Esprit qui se joint toujours à elle, cette Parole est vraiment un « glaive » qui « pénètre jusqu’au point de division de l’âme et de l’esprit » (Hb 4,12), jusqu’au plus profond de nous-mêmes… Tous étaient dans l’étonnement en t’entendant, et ils en sont restés là… Garde-nous fidèles à cette Parole, jour après jour. Alors, avec elle et grâce à l’Esprit, nous grandirons dans cette Communion profonde à ta Vie, à laquelle tu nous appelles tous…

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

            Seigneur Jésus, les habitants de Nazareth t’ont vu grandir au fil des années, toi et tes cousins, tes cousines… Tu as couru, joué dans les rues du village, tu es allé à la petite école de la Synagogue, tu as appris puis exercé le métier de charpentier… Tous te connaissaient si bien, ou du moins le croyaient-ils… Mais lorsque tu as commencé ton ministère, tout « rempli de l’Esprit Saint» (Lc 4,1) qui demeure « sur toi » depuis toujours et pour toujours (Lc 4,16-22 ; Jn 1,31‑34), tu as donné les Paroles que le Père t’avait données (Jn 17,8), tu as accompli en Serviteur « les œuvres de ton Père » (Jn 10,37 ; 5,36 ; 10,25). Mais ils n’ont pas su reconnaître que Dieu agissait en toi, avec toi et par toi.

            Et moi, aujourd’hui, suis-je capable de reconnaître que cette même Présence peut me rejoindre par les membres de ma famille, par mes voisins, par les frères et sœurs de ma communauté paroissiale ? L’Eglise n’est-elle pas « le Corps du Christ » (1Co 12,27) ? Nous croyons si bien nous connaître les uns les autres… Mais savons-nous, en regardant ce « Corps du Christ » que nous formons tous ensemble, en pécheurs pardonnés et réconciliés, reconnaître la Présence de Dieu au milieu de nous (Mt 18,20), avec nous (Mt 28,20), en chacun de nos cœurs (1Co 3,16-17 ; 2Co 4,6), un Dieu qui peut parler et agir pour nous par les uns et par les autres, quels qu’ils soient ?

           « Il ne pouvait accomplir aucun miracle »… « Il s’étonna de leur manque de foi »… Dieu ne fera jamais rien en nous sans notre « Oui ! »… Savons-nous lui donner ce « Oui ! » tel qu’il est, en comptant sur son aide et son soutien ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu qui a relevé le monde par les abaissements de ton Fils, donne à tes fidèles une joie sainte : tu les as tirés de l’esclavage du péché ; fais-leur connaître le bonheur impérissable. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 13ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Talitha koum :

‘Jeune fille,

je te le dis, lève-toi’ « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 5, 21-43)

Juste avant notre épisode, Jésus était allé pour la première fois sur la rive Est du lac de Tibériade, en plein territoire païen, « au pays des Géraséniens. » Il y avait libéré « un homme possédé d’un esprit mauvais » qui vivait parmi les tombeaux, dans le royaume de la mort, et passait son temps « à crier et à se blesser avec des pierres »… Le Christ Sauveur revient ici en territoire d’Israël, certainement à Capharnaüm, pour continuer à manifester, en actes, sa victoire sur la mort. Le salut est donc offert à tout homme, qu’il soit Juif ou païen…

Le sens des mots

  • Jésus débarque à Capharnaüm. La synagogue est à moins de deux cents mètres. Une foule vient l’accueillir. Jaïre, « le chef de la Synagogue », la plus grande personnalité religieuse de la ville est là et, devant tout le monde, « il tombe aux pieds de Jésus et le supplie»… Quelle qualité de cœur manifeste-t-il ici ? « Viens»… Que fait Jésus ? Quelles qualités de cœur manifeste-t-il à son tour ?

  • Une femme avait des pertes de sang… Notez tous les éléments qui soulignent la gravité de son état. Or, on croyait à cette époque, que « la vie de la chair est dans le sang» (Lv 17, 11). Perdre son sang revenait à perdre sa vie et donc à être touché par la mort. Or tout ce qui tourne autour de la mort était considéré comme impur… Dans son état, la Loi permettait-elle à cette femme de toucher quelqu’un ? Mais quel désir l’habite ? Que fera-t-elle donc, pourquoi et comment ? Si un Pharisien l’avait su, quelle aurait été sa réaction à son égard ? Cela explique-t-il le fait que, découverte, elle se jette aux pieds de Jésus « craintive et tremblante, en lui disant toute la vérité » ? Mais Jésus, Lui, comment réagit-il ? Qu’est-ce qui est donc premier pour Lui ?

  • Dieu seul peut accomplir de telles guérisons… « Elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt, Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui »… Qui donc est Jésus ?

  • « Ta fille vient de mourir »… « Ne crains pas, crois seulement »… Au début, Jésus a obéi à Jaïre, et maintenant, qu’en est-il ? Qui prend les choses en main ? Pourquoi Pierre, Jacques et Jean sont-ils les seuls à pouvoir accompagner Jésus ?

            Notez la délicatesse et l’humanité avec lesquelles Jésus agit vis-à-vis du père, de la mère et de l’enfant… « Il pénètre là où reposait la jeune fille », dans le royaume de la mort, « il saisit la main de l’enfant », il établit le contact et lui dit : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! ». Quel unique moyen Jésus utilise-t-il ici ? Que vous rappelle cette manière d’agir ? De quoi ce miracle est-il le signe ? Que manifeste donc Jésus en tout ce passage ?

Pour l’animateur 

  • Jésus n’avait fait aucune étude religieuse de renom, contrairement à St Paul, élève du prestigieux Gamaliel à l’école des Rabbins de la capitale, Jérusalem (Ac 22,3). Aux yeux de tous, il est simplement « le fils du charpentier » (Mt 13,55), originaire d’une petite ville sans importance : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ?» (Jn 1,46). En tombant à ses pieds devant tout le monde, Jaïre, « le chef de la synagogue », manifeste son humilité et l’absence de tout ‘respect humain’… Sa démarche est authentique : elle vient du plus profond de son cœur, par amour pour sa petite fille…

                « Viens »… Jésus est toujours « bouleversé » de compassion « jusqu’au plus profond de lui-même » devant les souffrances des hommes (Lc 7,13 ; 10,33 ; 15,20). Touché au cœur lui aussi, il obéit à Jaïre et le suit… 

  • La Loi interdisait à cette femme de toucher qui que ce soit… Mais son désir de vivre est le plus fort ! Aussi va-t-elle « toucher » le vêtement de Jésus, « par derrière », en cachette… Sa confiance n’est pas déçue : en cet instant précis, elle vit ‘quelque chose’ d’unique et comprend qu’elle est « guérie de son mal. » Dans les Évangiles, les guérisons physiques sont toujours les signes visibles d’une guérison plus profonde, spirituelle, qui concerne toute la personne : cœur, âme et esprit… La maladie était comprise à tort à l’époque comme un châtiment du péché. Le péché sépare de Dieu ? « Guérie de son mal » et de toutes ses conséquences, elle lui est réconciliée… Il prive du Don de la Plénitude de sa Vie et plonge dans un état plus ou moins intense de mort spirituelle ? Elle est à nouveau vivifiée de l’intérieur par le Don de « l’Esprit qui vivifie » (Jn 6,63). En un mot, « elle est sauvée » dès maintenant par sa foi et dans la foi, et cela pour toujours si elle demeure fidèle à Jésus Sauveur. Heureusement, à la prière du Fils, le Père nous « garde du Mauvais », uni à Lui, tout contre Lui, « dans son Nom», grâce à sa Miséricorde toujours offerte dès que nous trébuchons (Jn 17,11-15)… Il suffit alors de tout lui offrir et de le laisser agir…

                Cette femme a désobéi à la Loi ? Un Pharisien se serait mis en colère et l’aurait sévèrement reprise. Jésus, Lui, ne lui fait aucun reproche. Bien au contraire, il la confirme dans sa démarche… Cette Loi, dénaturée par quantité de traditions humaines, était devenue « inhumaine ». Or la Loi a été faite pour l’homme, pour le guider et le soutenir dans l’épanouissement de sa vie, comme le fait un tuteur pour une plante. Jésus veut rendre à la Loi sa vocation première, toute au service de l’homme… Ce sera l’œuvre de « la loi de l’Esprit qui donne la Vie dans le Christ Jésus » (Rm 8,2), Esprit d’Amour et de Tendresse donné aux cœurs ‘de pierre’ pour qu’ils deviennent ‘de chair’, « humains » (Ez 36,26).

  • Jésus prend les choses en main… Pierre, Jacques et Jean l’accompagnent car Jésus veut faire d’eux ses témoins. Il ramènera à la vie la petite fille par sa seule Parole, à laquelle se joint toujours l’Esprit de force et de puissance. Son action est créatrice, comme dans la Genèse : « Il dit et cela fut ». Signe de la capacité de Dieu à ressusciter d’entre les morts, ce miracle manifeste la victoire de Dieu sur la mort… C’est ce que Jésus a fait en tout ce passage…

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu es toujours bouleversé devant les souffrances des hommes. Si elles sont les conséquences de nos mauvais choix, tu ne cesses, pour notre seul bien, de nous inviter au repentir et à la conversion. Et dans tous les cas, tu frappes à la porte de nos cœurs et tu te proposes de porter avec nous nos fardeaux. Ainsi, grâce à toi, à ta Présence, ils deviendront légers et nous trouverons paix et soulagement pour nos âmes. Bien plus, ton seul désir est que nous participions dès maintenant à ta Vie en attendant ce Jour où par delà notre mort, nous te verrons. Nous te rendons grâces pour ta Miséricorde toujours offerte. Elle seule, en nous relevant et en habitant nos efforts de l’intérieur, nourrit notre espérance de partager un Jour ta Plénitude…

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Jésus n’est jamais insensible à la souffrance des hommes, et il répond toujours aux appels qui lui sont faits… Et nous, que pourrions-nous faire pour aller davantage vers celles et ceux qui souffrent, déjà dans notre famille, nos proches, mais aussi parmi nos voisins, vers les malades ou les personnes seules, âgées peut-être, de notre quartier ?

  • Cette femme qui souffrait de pertes de sang avait foi en Jésus, et sa confiance n’a pas été déçue… Qu’en est-il, de cœur, de la nôtre ? Comment vivons-nous les contrariétés, les épreuves de notre vie, la mort de nos êtres chers ? Les rejetons-nous par notre mauvaise humeur, notre révolte, ou essayons-nous de nous tourner de tout cœur vers Jésus pour ensuite, quoiqu’il arrive, porter et supporter tout cela avec Lui dans la prière ?

  • Toute Loi, fut-elle religieuse, devrait être au service de l’homme. En avons-nous bien conscience ? Ne nous arrive-t-il pas parfois de critiquer, de juger, d’exclure peut-être quelqu’un parce que sa situation ne correspond pas à nos règles actuelles ?

ENSEMBLE PRIONS   

Dieu, Maître de la vie, toi qui as créé toutes choses pour qu’elles subsistent, nous te prions : ne laisse pas la mort l’emporter ; que Jésus, ton Fils, nous relève, que ton Esprit nous ranime, et nous serons à toi dès aujourd’hui, et pour les siècles des siècles. Amen.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 11ième Dimanche du Temps Ordinaire

 « La Parole est déjà à l’oeuvre,

semence en l’homme pour qu’elle porte du fruit… « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 4, 26-34)

En Mc 4,1-34, l’Evangéliste nous offre une série de « paraboles » avec lesquelles Jésus enseigne les foules. Et il prend ensuite ses disciples à part pour bien leur expliquer le sens de ses Paroles. C’est ainsi que le lecteur de l’Evangile est invité, lui aussi, à devenir de plus en plus disciple de Jésus en comprenant de mieux en mieux « le mystère du Règne de Dieu » (Mc 4,11).

Le sens des mots

  • « Il en est du Règne de Dieu comme »… « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme… » En se basant sur les mots employés par St Marc, qu’est-ce donc « une parabole » ?

  • « Un homme jette le grain dans son champ»… « … une graine de moutarde, quand on la sème en terre… Mais quand on l’a semée»… Or, Jésus a commencé son discours en paraboles en disant : « Ecoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer… Le semeur, c’est la Parole qu’il sème » (Mc 4,3 ; 4,14). Qui donc est cet « homme qui jette le grain dans son champ » ? Que représentent « le grain » et « le champ » (ou « la terre ») ? Pourquoi Jésus dit-il « son champ », qu’est-ce que cela signifie ?

  • « Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi ». Sur quels points Jésus insiste-t-il ici ?

  • « Une graine de moutarde, quand on la sème en terre, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères, et elle étend de longues branches ». Et ici, que souligne Jésus ?

  • En Jn 3,34, nous lisons : « Celui que Dieu a envoyé (Jésus, le Fils), prononce les Paroles de Dieu (le Père), car il donne l’Esprit sans mesure ». L’Esprit Saint est donc toujours donné avec la Parole… Et souvenons-nous de l’Annonciation (« L’Esprit Saint viendra sur toi, Marie, et la Puissance du Très Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)) ou de la Pentecôte (« Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins » (Ac 1,8). De plus, St Jean écrit : « L’Esprit vivifie » (Jn 6,63), et St Paul : « Si l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse agir » (Ga 5,25).

            Ces versets nous permettent-ils de mieux comprendre les deux paraboles que Jésus nous a données dans cet Évangile de notre Dimanche ?

 

Pour l’animateur

  • Une parabole est une « comparaison », une « représentation », une image… Le mot vient du grec « para», qui a donné « parallèle » en français, et « ballô», un verbe qui signifie « placer, mettre ». Il s’agit donc de « mettre en parallèle » une image qui permettra de mieux comprendre la réalité évoquée… « On appelle parabole, depuis l’Eglise primitive, une histoire racontée par Jésus pour illustrer son enseignement… Jésus aime à parler en des paraboles qui, tout en donnant une première idée de sa doctrine, obligent à réfléchir et ont besoin d’une explication pour être parfaitement comprises » (Daniel Sesboüé, VTB).

            Ici, Jésus parle du « Règne de Dieu » (v. 26 et 30). Or, « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), nous dit-il en St Jean. Il est donc par nature invisible à nos seuls yeux de chair, invisible et insaisissable… Les « images » qu’il emploie ont pour but de nous aider à prendre conscience des richesses de ce monde spirituel : Dieu, ce qu’il est, ce qu’il fait…

  • Cet « homme qui jette le grain dans son champ », c’est d’abord Jésus, « la Parole faite chair » (Jn 1,14), vrai homme et vrai Dieu. Le grain, c’est « la Parole de Dieu », une Parole que Jésus reçoit de son Père : « Père, les Paroles que tu m’as données, je les leur ai données» (Jn 17,8). Le « champ», « la terre », c’est l’homme tout entier, et donc tout particulièrement son cœur… « Son champ », car c’est Dieu qui nous a créés : tous les hommes sont ‘à lui’.

  • La première parabole insiste sur « la puissance même de Dieu, mystérieuse, irrésistible, qui fait naître et se développer son Règne sans que l’homme y soit pour quelque chose ». Et « il ne sait » pas même « comment » « Dieu mène à bien son entreprise » (Jacques Hervieux)…

  • La seconde parabole souligne la différence entre l’apparente petitesse de ce qui est semé, une Parole donnée par un homme simple, « le fils du charpentier», « doux et humble de cœur » (Mt 13,55 ; 11,29), et la grandeur exceptionnelle du fruit qu’elle portera… Deux mille ans après, un homme sur trois est chrétien…

  • L’Esprit Saint est donné avec la Parole… Quiconque accueille la Parole de tout cœur reçoit en lui l’Esprit, « Puissance du Très Haut », « Force de Dieu » qui se déploie au cœur de notre faiblesse (2Co 12,7-10). Cet Esprit est une Force de transformation, de purification, de sanctification, de croissance que Dieu offre gratuitement à tout homme pécheur. Aux yeux de Dieu, il est déjà son enfant. L’Esprit donné lui permettra de le devenir pleinement (Jn 1,12-13)… Reçu par la foi et dans la foi, il agira en lui « il ne sait comment» et avec une force telle que si, « pour les hommes », « être sauvé » « c’est impossible, cela ne l’est pas pour Dieu car tout est possible à Dieu » (Mt 19,23-26).

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus Christ, tu nous l’as promis, tu es « avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20) et tu es « le même hier et aujourd’hui », comme tu le seras « à jamais » (Hb 13,8) : tu es « le Semeur » … Si nous acceptons de te donner du temps, de t’écouter (Mc 4,3), de nous tourner vers toi de tout cœur, tu nous dis et nous redis ta Parole, inlassablement. Avec elle, tu nous donnes ton Esprit de Vie et de Paix qui nous entraine dans un Mystère de Communion profonde avec Toi. Et tel est « le Règne de Dieu », « le Royaume des Cieux » (Rm 14,17) … « Là » est notre Plénitude, puisque tu prends plaisir à nous associer à la tienne (Col 2,10). Apprends-nous à l’accueillir et à la reconnaître. Dans toutes les épreuves de cette vie, elle sera « l’Ancre de notre âme, sûre autant que solide, et pénétrant par-delà le voile, là où est entré pour nous en précurseur Jésus » (Hb 6,19), « notre Seigneur et notre Dieu », notre frère…

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Consacrons-nous un peu de temps, chaque jour, à la lecture de la Parole de Dieu ?

  • Cette Parole accomplit son œuvre en nous, « on ne sait comment » … Accepterons-nous de lui faire assez confiance pour continuer à lui être fidèle, envers et contre tout ?

  • « Quand on l’a semée, elle grandit », puis vient « le temps de la moisson »Entre les semis et la moisson, des semaines, des mois s’écoulent… Il s’agit de « grandir», petit à petit, et cela demande du « temps» … Dans cette société qui veut tout ‘tout de suite’, acceptons-nous de « prendre du temps », de mûrir, de grandir « avec patience » ? Portons-nous le même regard sur celles et ceux qui nous entourent ?

  • Jésus est le Semeur… Ensemble, nous formons l’Eglise qui est « le Corps du Christ » (1Co 12,27 ; Ep 4,12), appelée à poursuivre la Mission du Christ et donc à semer la Parole à son tour… Que faisons-nous, très concrètement, pour participer activement à cette aventure ?

ENSEMBLE PRIONS 

Dieu notre Père, ta Parole donnée par ton Fils est Source de Lumière et de Vie. Aide-nous à l’accueillir, donne-nous la force de lui être fidèle, jour après jour, et apprend nous à la donner à notre tour… Ainsi, lorsque le temps de la moisson sera venu, nous pourrons nous réjouir avec toi et avec tous nos frères d’être pleinement tes enfants vivants de ta Vie… Nous te le demandons, par Jésus, ton Fils, notre Sauveur. Amen.

 

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Rencontre autour de l’Evangile – La Pentecôte

« Quand viendra le Défenseur que je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX 

Situons le texte et lisons (Jn 15,26-27) ; 16, 12-15 
Dans le discours après la Cène, après avoir prévenu ses disciples que leur mission dans le monde ne sera pas plus facile qu’elle n’a été pour lui, Jésus leur promet l’assistance de l’Esprit-Saint. 
Le sens des mots
Le Défenseur :
Pourquoi les disciples auront-ils besoin d’un défenseur ?
Que je vous enverrai d’auprès du Père ?
Pourquoi faut-il que Jésus soit auprès du Père pour envoyer l’Esprit-Saint ? 
J’aurai encore beaucoup de choses à vous dire :
Comment comprendre cette parole de Jésus ? 
L’Esprit de vérité :
Pourquoi Jésus nomme t-il ainsi l’Esprit ? 
Il rendra témoignage :
Quel sera le rôle de l’Esprit par rapport à Jésus ? 
L’Esprit vous guidera vers la vérité tout entière, Il fera connaître ce qui va venir : Que veut dire Jésus ? 
Il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître : Quel sera le rôle principal de l’Esprit Saint auprès des apôtres ?

 

Pour animateur 

L’Esprit, le Défenseur (15, 26-27). Les disciples doivent savoir que dans les persécutions, ils ne seront pas seuls ; Le Défenseur sera à leur côté, l’Esprit de vérité qui témoigne pour Jésus. Comme les disciples porteront le même témoignage, on peut en déduire que c’est par les croyants que l’Esprit pourra porter ce témoignage.
Jésus doit passer par la mort et être glorifié dans la résurrection et l’Ascension, pour pouvoir communiquer aux hommes l’Esprit Saint. Dans sa condition terrestre, Jésus n’a pas encore la plénitude de l’Esprit pour pouvoir le donner.
L’Esprit, guide des disciples (16, 12-15) Jésus a donné l’essentiel de sa révélation. La richesse de son message est inépuisable. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans ce qu’il a dit. L’Esprit fera comprendre ce qui s’est passé. Il conduira vers la vérité en faisant découvrir au fur et à mesure tout le contenu de la Bonne Nouvelle et la manière d’en vivre, de la mettre en pratique, dans l’existence quotidienne. Évoquons simplement Philippe qui, guidé par l’Esprit, donne à l’eunuque de relier Is 53,7-8 à Jésus (Ac 8,29).
L’Esprit fera connaître ce qui va venir, non en prédisant l’avenir ou en apportant une nouvelle révélation inutile après Jésus, mais en éclairant l’avenir à l’aide du mystère de Jésus. 
En définitive, l’Esprit poursuit ce que Jésus a fait : révéler aux hommes le mystère de Dieu. Jésus a été le dernier mot de Dieu aux hommes : mais la personne de Jésus reste en partie une énigme pour les hommes, tant que l’Esprit ne nous ouvre pas à l’intelligence profonde de son mystère. L’Esprit reprend ce que le Fils a été et ce qu’il a apporté, et tout cela vient du Père. C’est dans le Christ, interprété par l’Esprit, que le mystère de Dieu se dévoile.
Plus que personne, les parents de petits enfants savent combien l’être humain est fragile. Un banal refroidissement, une infection, une indigestion, cela suffit parfois, le pire peut arriver. La Bible nous le rappelle : nous sommes faits d’une chair fragile, la vie ne tient qu’à un fil. Il en est de même pour nos sentiments, car l’amour, lui aussi, est fragile. Comment pouvons-nous triompher du mal, alors que nous sommes si exposés ?
Mais Jésus nous a donné un Défenseur, son Esprit, présent à tout son Peuple et à chacun de nous. L’Esprit nous ouvre l’intelligence à l’enseignement du Christ et nous rend capables de porter sa Parole et d’y trouver la Vérité de toute chose, qui est la présence du Dieu d’amour. 
La Pentecôte proclame ainsi que toute l’œuvre du Christ aboutit à une guérison de la faiblesse humaine. Lui-même a insufflé aux apôtres défaits le souffle d’une nouvelle création, son Esprit.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

 Seigneur notre Dieu, nous te rendons grâce pour le don de ton Esprit. Qu’il nous aide à vivre selon la Parole de Jésus ton Fils. Qu’il nous conduise jour après jour à une meilleure connaissance et à un plus grand amour de Jésus. Que sa force nous permette de vaincre nos peurs pour que nous soyons en ce monde difficile ses témoins.
 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Est-ce que je réalise que sans l’Esprit-Saint ma relation avec le Christ et avec son Père est impossible ? Sans l’Esprit-Saint je ne peux pas être « chrétien », c’est-à-dire appartenir au Christ et vivre de sa vie. 
Qu’est-ce que la « vie spirituelle » ? Un moment de prière par-ci par là, une cérémonie religieuse, telle dévotion… ? Et mon travail, ma famille, tout ce qui remplit mes journées… tout cela serait-il étranger à l’Esprit qui habite en nous ? C’est toute notre vie de baptisé qui doit être une vie « dans l’Esprit » : c’est toute notre vie alors qui est « spirituelle », si nous sommes dociles à l’Esprit qui nous inspire ce qui est bien, ce qui est vrai, ce qui est juste, ce qui est amour.
L’Esprit-Saint fait de nous des fils et des filles du Père, des apôtres, des témoins de Jésus. Où en sommes-nous ?
L’Esprit-Saint est l’âme de l’Église. Comment je considère l’Église ? Comme une simple organisation pour nos besoins religieux ou comme le Peuple de Dieu, le Corps du Christ et le Temple de l’Esprit ? 

 

ENSEMBLE PRIONS
Esprit-Saint, dès l’origine à l’œuvre sur la terre, tu parlais autrefois par la voix des prophètes. Puis tu vins sur Marie… C’est toi qui dirigeais tous les pas de Jésus. Par toi, Souffle de vie, Christ est ressuscité : les siens l’ont reconnu. Au jour de Pentecôte tu descendis sur eux dans le vent et le feu ; et le timide Apôtre Témoigne au monde entier de la gloire de Dieu. Tu a fais naître l’Église. Dans le cœur du croyant tu choisis ton séjour. Sans toi, nous ne pouvons nommer Dieu « notre Père », ni Jésus « le Seigneur ». Tu fais de nous des fils ; l’étranger devient frère et le monde est meilleur. En nous c’est toi qui pries, et par toi le disciple annonce Jésus Christ. Viens répandre ta vie. Viens ! Le temps de l’Eglise est le temps de l’Esprit.
 
 

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Rencontre autour de l’Évangile – La Sainte Trinité

 « De toutes les nations faites des disciples.

Baptisez-les au nom du Père,

et du Fils, et du Saint Esprit. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Math 28, 16-20)

Le passage que nous allons méditer est la finale de l’Evangile de Matthieu. C’est le couronnement de son évangile ; il comprend :

  • Une révélation : Jésus est Seigneur du ciel et de la terre,

  • Une mission : allez, enseignez, baptisez,

  • Une promesse : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde ».

Soulignons les mots importants

 Les Onze disciples : Dans l’évangile de Matthieu il est toujours questions des « disciples » : Qu’est-ce qu’un disciple ? Après le départ de Judas, le groupe est réduit : que fera Pierre après l’Ascension de Jésus et la Pentecôte ?

En Galilée : A quel moment Jésus a-t-il donné rendez-vous à ses disciples ? (Rappelez-vous ce que Jésus a dit aux femmes le matin de Pâques). Quelle a été l’importance de la Galilée dans le ministère de Jésus ?

La montagne : Quel est le sens symbolique de la montagne ? (citer quelques montagnes célèbres de la Bible)

Ils se prosternèrent : Que signifient ce geste des disciples ?

Certains eurent des doutes : Comment cela peut-il se faire ?

Jésus s’approcha : Pourquoi cette démarche de Jésus ?

Tout pouvoir…: De qui Jésus a-t-il reçu son pouvoir ? Quel est ce pouvoir ? (on peut se rappeler ce que le diable promettait à Jésus lors de sa tentation)

Allez donc : Que pensez de cet envoi ? A qui s’adresse-t-il ?

De toutes les nations : Quelle est l’importance de cette parole quand on sait que Matthieu écrivait son évangile pour des chrétiens d’origine juive ?

Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit : Quelle est la volonté de Dieu pour ce monde ? Quelle est la mission pour Matthieu ?

Apprenez-leur à garder tous les commandements : Quel est la loi qui résume tous les commandements de Jésus ?

Et moi, « Je suis » avec vous … Rapprocher cette parole avec le nom qui est donné à Jésus dans l’Annonce à Joseph (au début de l’évangile de Mt).

 

Pour l’animateur  

 Les onze disciples : Matthieu parle des « disciples » et non des « apôtres », parce que pour lui, au moment de l’envoi, ils sont toujours des « élèves ». Après la Pentecôte, Pierre aura le souci de rétablir le groupe des « Douze » par le choix de Matthias.

Au matin de Pâques, les femmes furent envoyées comme messagères pour dire aux apôtres que Jésus Ressuscité leur donnait rendez-vous en Galilée. C’est là, dans ce carrefour où se croisaient des gens de partout, que Jésus avait commencé sa mission et c’est de là qu’il envoie ses disciples pour la mission universelle (« de toutes les nations »).

La « montagne », symbole de la rencontre avec Dieu, nous fait penser ici à la montagne où le démon montrait à Jésus tous les royaumes de la terre, à la montagne des béatitudes où le Maître proclamait la charte du Royaume, à la montagne de la Transfiguration où le Fils de l’homme manifesta sa gloire, et aussi au mont Nébo où Moïse fit ses adieux à son peuple avant son entrée dans la terre promise.

Jésus s’approcha : cette démarche de Jésus exprime que c’est toujours lui qui fait le premier pas et qui a l’initiative. Les disciples se prosternent : geste de foi ; pour certains la foi hésitante ; les doutes montrent bien que le cheminement de la foi n’est pas terminé ; la foi reste un risque et c’est en s’engageant dans la mission que leur foi va s’affermir.

« Tout pouvoir » : le pouvoir que Jésus a reçu du Père, c’est de donner la vie de Dieu à tous hommes. Tous les hommes sont invités à mettre leur existence sous son autorité pour devenir ses disciples.

Allez donc ! : cet envoi en mission s’adresse non seulement au Onze mais à tous les disciples qui vont naître de leur prédication. Pour Matthieu, la mission n’est pas une conquête. Elle consiste pour les disciples à faire d’autres disciples : des hommes et des femmes qui, grâce au témoignage des disciples, font l’expérience que l’enseignement de Jésus, changent leur vie et deviennent à leur tour ses disciples en vivant selon la loi d’amour, qui résume tous les commandements.

Et l’accueil du Maître et de ses commandements s’expriment par le baptême qui enracine le croyant dans une communauté d’appartenance « au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit ». Au début de l’Evangile, Jésus reçoit le nom « d’Emmanuel » : Dieu-avec-nous. En terminant son évangile, Jésus promet qu’il sera toujours l’Emmanuel, « Dieu avec-nous » – « Je suis » avec vous « jusqu’à la fin du monde ».

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus fais grandir notre foi en ta Résurrection et en ta présence avec nous jusqu’à la fin du monde. Que ton Esprit-Saint nous aide à vivre en vrais disciples, pour que, grâce à notre témoignage, d’autres disciples se lèvent et le suivent. Merci d’être avec nous tous les jours. Sans toi nous ne pouvons pas faire grand-chose ! Oui, reste avec nous.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

Nous avons reçu la mission d’enseigner, puisque nous sommes l’Église, les disciples du Ressuscité : Enseignons-nous par notre exemple ? Ceux qui nous voient vivre peuvent-ils pressentir que nous vivons de la présence de Jésus et de l’amour du Père, du Fils et de l’Esprit ?

Enseignons-nous aussi par la parole ? L’Église a besoin de catéchistes formés, d’éducateurs de la foi, capables de témoigner de leur foi auprès des enfants, des jeunes, des adultes…

Nous avons été baptisés au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : Qu’avons-nous fait de notre baptême : Vivons-nous de l’amour de la famille divine dans laquelle nous sommes plongés et qui est en nous. Quelle est la place du grand commandement de l’amour dans notre vie quotidienne ?

Jésus nous a promis d’être toujours présent à nos côtés : Que faisons-nous de sa présence ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

Chant :   Reste avec nous  p. 320

               Dans la nuit se lèvera une lumière (Peuples de frères) p.514

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 7ième Dimanche de Pâques

« Père Saint garde mes disciples

dans la fidélité à ton Nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes » 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Jean 17, 11b-19)

Dans l’évangile de Jean, à la fin des discours d’adieu,  Jésus se tourne vers son Père pour lui adresser une longue  prière, appelée « prière sacerdotale », parce que Jésus paraît comme un prêtre s’offrant comme victime en faveur de ceux que Dieu lui a confiés. Il considère quelle sera leur situation dans le monde.

Soulignons les mots importants

Père Saint : Jésus unit ces deux mots dans sa prière.

Qu’est-ce que le mot « Père » nous révèle de Dieu ?

Qu’est-ce que le mot  « saint » nous révèle de Dieu ?

Ton nom que tu m’as donné en partage : 

Dans la Bible que désigne le « Nom » ?

Quel est le Nom que Dieu révèle à Moïse au « buisson ardent » du désert ?

Qu’ils soient UN comme nous-mêmes :

Quelle est la source de l’unité qui doit régner entre les disciples de Jésus ?

Qu’ils aient en eux ma joie :

Quelle est la joie de Jésus ?

Que tu les gardes du Mauvais :

De qui Jésus parle-t-il ?

Ils ne sont pas du monde :

Que signifie ici le « monde » ?

Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité : C’est donc en accueillant la Parole que les disciples ont été « consacrés », « mis à part » : Dans quel but ?

Je les ai envoyés dans le monde :

Quelle est la volonté de Dieu pour ce monde ?

Quelle est la mission des disciples ?

Pour eux, je me consacre moi-même :

Que veut dire Jésus dans ces paroles ?

Pour l’animateur  

Père Saint : Jésus, le Fils du Dieu Saint, qui est appelé « le Saint de Dieu » (Jn 6,69), prie pour ses disciples qui, pour leur mission, doivent recevoir la même sainteté. Dieu seul est saint, c’est-à-dire le « tout Autre », mais il communique quelque chose de sa sainteté aux croyants.

Dieu est Père, cela dit qu’il est proche de nous. Il est Saint, cela dit qu’il est « tout autre » que nous ; l’innommable !

Le Père a partagé son Nom avec Jésus : le nom désigne la personne elle-même. Le nom du Père, c’est le Père lui-même.  Donc, Jésus reçoit tout de Dieu son Père ; il se reçoit tout entier de son Père et il communique à ses disciples la vie et la sainteté du Père.

Qu’ils soient « UN » comme nous-mêmes : c’est l’unité en Dieu à laquelle Jésus veut nous faire participer qui nous appelle à la  sainteté.

La joie de Jésus, c’est d’avoir fait tout ce que le Père lui a demandé.

Les chrétiens « ne sont pas du monde », c’est-à-dire qu’ils appartiennent au Royaume de Dieu ; Saint Paul, le disait à ses chrétiens «vous êtes ressuscités avec le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut… » (Col 3, 1-2) « Vous êtes morts au péché et vivant pour Dieu en Jésus Christ » (Rm -,11)

Le « Mauvais », c’est l’Adversaire, le Prince des ténèbres. A la fin du « Notre Père », Jésus nous fait demander au Père de nous délivrer du « Mal ». C’est le même personnage, celui qui veut faire obstacle au Projet de Dieu de sauver tous les hommes. Jésus a conscience de la grande difficulté dans laquelle il met ses apôtres en disparaissant.

Pourtant les chrétiens sont envoyés dans le monde à la suite de Jésus pour la même mission que la sienne : engager le combat contre le règne des ténèbres (c’est le monde avec ses mensonges et tout ce qui l’oppose à Dieu). Être « dans le monde » sans être « du monde », c’est la situation difficile du chrétien.

Jésus se consacre lui-même pour ses disciples : c’est à dire il fait de sa mort un don de sa vie pour les croyants. C’est dans la mort et la Résurrection de Jésus que les disciples sont consacrés.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Prends pitié de nous, Seigneur Jésus. Et continue à prier pour que nous soyons consacrés vraiment. Nous ne sommes pas du monde, et pourtant c’est dans le monde que tu nous envoies pour y porter ta lumière, pour y vivre la sainteté de Dieu. Tu nous as mis à part pour la mission, mais pas pour être séparés de nos frères qui attendent ton Évangile.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

Est-ce que nous vivons avec la conscience d’être en communion avec le Dieu saint ?

Qu’est-ce que cela devrait changer dans notre vie ?

Quelles sont les lieux où je dois vivre ma présence au monde, les lieux de mes engagements ?

N’avons-nous pas plutôt tendance à fuir le monde, à nous protéger du monde en nous réfugiant dans les dévotions et les prières ?

Nous sommes dans le monde, mais comment ?

Est-ce qu’il ne nous arrive pas d’être complice de ses mensonges, de ses injustices, son attachement égoïste à l’argent… ?

La vérité du Christ a démasqué le mensonge et l’hypocrisie. Acceptons-nous d’être haïs parce qu’en étant fidèles à l’Évangile nous sommes des empêcheurs de tournés en rond ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

Chant : Tu nous appelles à t’aimer, en aimant le monde où tu nous envoies. 

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de Pâques

« Je suis le bon pasteur…

J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie… « 

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Jean 10, 11-18)

Après avoir prononcé la parabole de la bergerie et du pasteur (v.1-6) devant les juifs qui s’opposent à lui et le menacent, Jésus donne l’interprétation de la parabole (v. 7) parce que ses adversaires n’avaient pas compris ce qu’il voulait dire.

Soulignons les mots importants

Je suis le bon pasteur : Quand Jésus dit « Je suis »,  il laisse entendre quelque chose de son identité  (Rappelons-nous le Nom que Dieu révèle à Moïse au Buisson ardent de l’Exode). On peut se rappeler d’autres paroles de Jésus qui commencent par « je suis ».

Berger mercenaire : Que signifie ce mot ? (on en parle quelque fois dans certains coups d’Etat)

Le loup s’empare des brebis et les disperse : De qui Jésus parle-t-il ?

Des mots très forts expriment les liens qui existent entre le bon berger et ses brebis : relever les expressions qui décrivent ces liens.

Moi, je suis le bon pasteur : Jésus est le bon pasteur pour deux raisons : lesquelles ?

« Je connais » mes brebis et mes brebis « me connaissent » : le mot « connaître » dans la Bible a un sens plus profond que dans notre langage courant. Comme le Père me connaît et je connais le Père : Qu’est-ce que Jésus nous révèle de la relation qu’il y a entre lui et ses disciples ?

Je donne ma vie pour mes brebis : Qu’est-ce que Jésus annonce par ces mots ?

J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie…il faut que je les conduise : Qu’est-ce Jésus porte dans son cœur en disant ces paroles ? A qui pense-t-il ?

Elles écouteront ma voix : Quelle est la force de la parole de Jésus ?

 La mort est un acte souverainement libre dans lequel Jésus accomplit le commandement du Père. Jésus reste maître parce qu’il accomplit ce que Dieu, dans son amour, a voulu pour apporter la vie aux hommes.

Le Père m’aime :        Parce que je DONNE ma vie

                                    pour la REPRENDRE ensuite

                                    personne ne peut me l’enlever

                                    je la donne de moi-même

                                    j’ai pouvoir de la DONNER

                                    et le pouvoir de la REPRENDRE

voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père.

 

Pour l’animateur  

Les mots « je suis » qui précède bon pasteur nous permettent de réaliser que Jésus s’attribue le Nom même de Dieu. Dans l’Ancien Testament, les prophètes ont parlé de Dieu comme le pasteur de son peuple. Le prophète Ezéchiel en particulier a annoncé que Dieu lui-même, devant la conduite des mauvais pasteurs qu’il a donné à son Peuple, viendrait lui même prendre la tête de son troupeau. (Ez.34). Jésus réalise cette prophétie.

A l’inverse du mercenaire qui est « payé pour » et pour qui les brebis ne comptent pas vraiment, entre le bon berger et ses brebis, il y a des liens très forts : les brebis lui appartiennent, les brebis comptent beaucoup pour lui, ils connaissent sa voix (v.4), il les connaît et elles le connaissent, c’est à dire il y a une connaissance du cœur, une communion, entre le bon berger et ses brebis. Il donne sa vie pour elles.

Cette connaissance de cœur et de communion entre Jésus et les membres de son peuple s’enracine dans la communion qui existe entre le Père et Jésus son Fils.

La parabole renvoie clairement à la mort de Jésus  (« Je donne ma vie pour mes brebis ») Jésus versera son sang pour la multitude (Mc 14,24). Son « corps sera donné pour vous » (Lc 22,19).

Le mercenaire abandonne ses brebis ; Jésus dira « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn 14,18). Personne n’arrachera les brebis de sa main pour les disperser ; au contraire il va mourir pour « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. » (Jn 11,52) Le loup représente tous ceux qui attaquent le troupeau et cherchent à le détruire ou à le diviser. 

« J’ai encore d’autres brebis… » Jésus pense aux croyants  qui viendront du monde païen  et qui par l’intermédiaire des disciples, croiront en lui.

Elles écouteront ma voix : Le rassemblement se fera autour de Jésus et de sa parole.

La Parole de Jésus est une force de rassemblement et source d’unité.

La disposition des derniers versets, ci-dessous, laisse voir l’intimité de Jésus avec son Père, intimité qui donne sens à sa vie et à sa mort. Le Père est à la source et à la fin de l’activité de Jésus. Tout vient de lui : le commandement n’est rien d’autre que l’expression de l’amour.

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, tu es le bon pasteur. Nous sommes les brebis de ton troupeau. Chacun de nous est important pour toi. Tu nous connais et tu nous invites à te connaître, comme des époux ou des amis qui s’aiment ; comme ton Père et Toi vous vous connaissez et vous aimez. Tu as donné ta vie pour le salut de tous les hommes. Comme ton Père, tu portes dans ton cœur le désir de faire entrer dans ton troupeau tous ceux qui ne te connaissent pas encore. Envoie des ouvriers de l’évangile pour faire entendre ta voix.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

Est-ce que nous nous laissons aimer et guider par Jésus, le Bon Pasteur ? Est-ce que nous cherchons à le connaître ? A connaître ses paroles ?

Cet évangile du Bon Pasteur nous l’entendrons le dimanche où l’Eglise prie pour les vocations, en particulier des vocations de prêtres. Quel est l’intérêt que nous portons à l’éveil des vocations ? Quelle serait notre réaction si l’un de nos garçons nous faisait part de son désir d’être prêtre ?

Pour faire vivre son peuple et pour faire connaître le salut qu’il offre à tous les hommes, Jésus a besoin aussi de diacres, de religieux, de religieuses, de missionnaires, de couples chrétiens qui témoignent de l’amour de Dieu :  est-ce que nous portons dans notre cœur et notre prière toutes ces vocations ? Est-ce que nous rejoignons Jésus dans son désir de rassembler tous les hommes dans l’amour du Père ?

  

ENSEMBLE PRIONS  

Dieu, Père éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au bonheur du ciel ; que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur, Jésus Christ, est entré victorieux. Lui qui règne avec Toi, dans l’Amour de l’Esprit, pour les siècles.

 

Chant : Pasteur d’un peuple en marche

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Rencontre autour de l’Evangile – 4ième Dimanche de Carême

lumière 2

« Dieu a envoyé son Fils dans le monde

pour que par Lui le monde soit sauvé.. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 3, 14-21)

Le passage que nous allons méditer se situe juste après la rencontre célèbre de Jésus avec Nicodème, ce pharisien bien disposé qui est venu trouver Jésus, la nuit, pour lui demander des explications sur son œuvre.

Le sens des mots

Le serpent de bronze élevé par Moïse : Est-ce que nous nous rappelons ce qui s’est passé pour le peuple hébreu dans le désert de l’Exode ?

Il faut que le Fils de l’homme soit élevé : Que veut dire Jésus ? Que signifie le mot « élevé » ?

Dieu a tant aimé le monde : De quel monde s’agit-il ?

Dieu a donné son Fils : Par quel nom pourrait-on remplacer le mot « Dieu » ? De quelle manière s’est réalisé ce don ?

Le nom du Fils unique de Dieu :   « Que désigne ce « nom » dans la Bible ?

Le jugement : C’est quoi ce jugement ? Qui est-ce qui juge ?

La lumière et ténèbres : Par quels autres mots pourrait-on remplacer ces deux mots ?

POUR L’ANIMATEUR

Le serpent élevé dans le désert (Nombres 21,4-9) arrachait à la mort les Hébreux infidèles. Un épisode mystérieux, qui cependant certains traits peuvent éclairer la révélation :

a-   le serpent a été élevé, comme  le Fils sera élevé sur la croix.

b-   La mort qui menaçait le peuple était due à son incroyance. Lever les yeux vers le serpent de bronze signifiait de manière symbolique la foi en Dieu qui seul peut sauver.

c-   Cette référence à l’Exode, veut montrer que Jésus est le nouveau Moïse ; Mais pour saint Jean,  c’est plus que cela, car le Fils de l’homme qui sera  élevé sur la croix est le Fils unique du Père.

Il faut que le Fils de l’homme soit élevé : l’évangéliste laisse de côté les circonstances de la mort de Jésus. Il retient seulement la « nécessité » (il faut) qui s’enracine dans le vouloir de Dieu. Le Dieu qui élève Jésus sur la croix est aussi celui qui aime le monde. Les versets 14-16 résume la révélation.

Jésus élevé, c’est sa mort sur la croix qui est aussi pour Jean sa glorification. C’est le sommet de la révélation pour Jean parce que la croix est le lieu où se dévoile l’amour Dieu : « Dieu a tant aimé me monde qu’il a donné son Fils ». L’Incarnation du Fils de Dieu est la manifestation de l’amour de Dieu qui atteint son sommet sur la croix.

La croix n’est pas source de salut par son aspect sacrificiel et sanglant. Elle est source de vie pour les croyants parce qu’elle est l’expression ultime de l’amour de Dieu. La croix n’est pas, comme parfois on l’a dit, le lieu de la colère de Dieu, de l’abandon du fils par son Père pour racheter le péché des hommes. Bien au contraire, sur la croix, le Fils et le Père communient dans un  même amour pour le monde. C’est le même amour des hommes qui est partagé par Dieu et son Fils.

Le jugement : si l’amour de Dieu en Jésus est inconditionnel, il appelle la réponse de l’homme. La présence de Jésus exige que chacun maintenant choisisse : c’est maintenant que le jugement est fait. L’homme est contraint de faire le choix et de ce choix sort dès maintenant ou le salut ou la condamnation. Ce n’est pas Dieu qui condamne. C’est la liberté de chacun qui entraîne la séparation et donc le jugement. Les ténèbres (le refuser) ou la lumière (choisir Jésus).

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Seigneur Jésus, tu es le don du Père aux hommes. En toi Dieu lui-même se donne à tous et à chacun. Aimer, c’est tout donner. C’est se donner soi-même. Apprend-nous aimer vraiment, à faire de notre vie une  histoire d’amour avec toi.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

 «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique» : le seul désir de Dieu, sa grande entreprise, c’est de « sauver ».

Comment accueillons-nous cette initiative de Dieu ?

Ce regard de Dieu sur le monde est-il le nôtre ou sommes-nous plus portés à le condamner ?

S’attacher à Dieu, vivre en accord avec Sa volonté, c’est vivre.  Est-ce que j’ai choisi de m’attacher au Christ pour trouver en lui la Vie ?

Faire le bien, c’est vivre dans la lumière. Faire le mal, c’est vivre dans les ténèbres.

Ce Carême est-il pour nous le temps du choix de la Lumière ?

ENSEMBLE PRIONS

Prier avec le chant : Dieu a tant aimé le monde (Carnet p. 145)

Notre père.




Rencontre autour de l’Evangile – 3ième Dimanche de Carême

« Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai… »

3ième dimanche de carême

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Jn 2, 13-22)

Nous sommes au début de l’évangile selon saint Jean. C’est la première montée de Jésus à Jérusalem ; et la Pâque des juifs est proche.

Le sens des mots

Les marchands et changeurs installés dans le Temple : Pourquoi sont-ils là avec leurs bêtes et bureaux de change ?

Jésus fit un fouet avec  des cordes et les chassa…  : Comment réagissons-nous devant la réaction de Jésus ? Est-ce que ce geste de Jésus nous rappelle certaines manières de faire des prophètes de l’Ancien Testament ?

La maison de mon Père : Dans cette parole qu’est-ce que Jésus nous révèle de sa relation à Dieu.

Détruisez ce Temple : Quel était le rôle du Temple pour le peuple d’Israël ?

En trois jours je le relèverai : Qu’est-ce que Jésus annonce de manière voilée par ces paroles ?

Le Temple dont il parlait, c’était son corps : Quel sera le rôle du « corps » de Jésus pour le Peuple des chrétiens ?

Quand il ressuscita d’entre les morts… : Pourquoi est-ce à ce moment-là seulement que les disciples de Jésus crurent à a parole de Jésus ?

Pour l’animateur

Les marchands étaient installés, directement à l’intérieur du Temple, sur le parvis où se tenaient habituellement les étrangers qui venaient en pèlerinage. C’est là, qu’ils pouvaient acheter un animal pour l’offrir en sacrifice. Mais pour l’acheter, il fallait qu’ils changent leur monnaie romaine considérée comme impure pour faire leurs achats avec la monnaie du Temple. La présence des changeurs était donc indispensable.

Jésus considère que tout ce trafic souille le Temple lui-même, qu’il appelle la « maison de son Père ».

Jésus fait un geste prophétique, comme les prophètes de l’Ancien Testament : pour mieux communiquer leur message, il y a un geste et des paroles pour interpréter. Devant la profanation du Temple, Jésus proteste comme Jérémie (7, 13-14) ou comme Isaïe (56,7).

La parole de Jésus est double : d’abord il demande de mettre fin à une pratique indigne de Dieu. Jésus se comporte en défenseur des droits de Dieu son Père. Il révèle en même temps sa relation filiale avec son Père. Il est chez lui dans le Temple. Ensuite il répond à la demande de signe, en parlant du Temple de son corps. Exactement Jésus pense au sanctuaire, c’est-à-dire le Saint des Saints, le lieu le plus sacré du Temple, qui était le lieu de la rencontre entre le Peuple d’Israël et son Dieu. Désormais, c’est le Christ ressuscité qui est le seul chemin vers Dieu,  le seul Temple véritable où les hommes peuvent rencontrer Dieu. Et ce nouveau Temple est universel, il n’est la propriété d’aucun peuple, d’aucune civilisation.

Quand Jésus dit « en trois jours je le relèverai », il parle de sa résurrection.

L’évangéliste saint Jean fait lui-même le commentaire du geste de Jésus en le rapprochant du psaume 69, 9-10 : « l’amour de ta maison fera mon tourment » et ce zèle de Jésus pour la maison de Dieu le conduira à la mort, et Jean explique que c’est à la lumière de la résurrection de Jésus qu’on peut bien comprendre Jésus quand il parle du temple de son corps.

Jean écrit son évangile après la destruction du Temple de Jérusalem par les armées romaines de Titus en l’an 70. Sans doute, il s’agit dans cet évangile de souligner le caractère caduc des sacrifices du Temple. Désormais, seul reste valable pour réconcilier l’homme avec Dieu le sacrifice de l’unique Sauveur, l’homme-Dieu Jésus. En son Corps ressuscité, tous les hommes sont appelés à se rassembler comme dans l’unique Temple nouveau.

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Seigneur Jésus ressuscité, en toi nous rencontrons le vrai Dieu, ton Père et notre Père. En toi nous formons un seul Corps, ton Corps, l’Église. Fais grandir en nous l’amour de ton Église. Elle est la demeure de Dieu parmi les hommes. Donne-nous la grâce de l’embellir par la sainteté de notre vie ; Donne-nous de savoir la purifier de tout ce qui peut la souiller.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

 Est-ce que le Christ ressuscité est bien au cœur de notre relation avec Dieu, de notre prière. (Attention aux chaînes de prière qui nous tombent entre les mains avec des consignes pour les reproduire et les diffuser. Les arrêter sans hésiter.)

Jésus ressuscité, le nouveau Temple, est pour tous. Est-ce que notre communauté chrétienne, nos groupes, sont ouverts, accueillants à tous ? (Parfois nous sommes satisfaits de nous retrouver entre nous, avec les mêmes idées, les mêmes pensées…et nous risquons de n’être plus, dans le Christ, un chemin vers Dieu pour d’autres, surtout s’ils ne pensent pas tout à fait comme nous…).

 ENSEMBLE PRIONS

Chant : Peuple choisi  (Carnet paroissial p.239  c.1,2,3)

Confions-nous aux promesses du Christ et prions pour l’Église :

Temple fondé sur le Christ, la pierre angulaire, Peuple qui met en lui sa foi.

Voici  la demeure de Dieu  chez  les hommes !

Voici la maison de paix où l’homme reçoit le don de Dieu

Voici le temple ouvert où l’homme qui adore devient témoin de Dieu.