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Rencontre autour de l’Évangile – 18ième Dimanche du Temps Ordinaire

Jésus nourrit la foule »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 14, 13-21)

Après le discours en paraboles, Jésus a fait un bref passage dans son village de Nazareth. Mais il a été mal accueilli : ses compatriotes croyaient le connaître, et ils n’ont  pas accepté qu’il puisse les enseigner avec sagesse et qu’il puisse faire des miracles. Quelque temps après, Jésus apprend que Jean Baptiste a été décapité par Hérode. C’est pour cela qu’il se retire dans un endroit désert…mais les foules ne le lâchent pas.

 

Soulignons les mots importants

Jésus vit une grande foule de gens : Quelle est l’attitude de Jésus ?

Il fut saisi de pitié : Quel sentiment  éprouve Jésus devant les foules qui le suivent ? Quelle est la préoccupation des disciples ?

L’endroit est désert : A quoi correspond le désert dans l’histoire du peuple d’Israël ? Comment  Dieu a-t-il nourri son peuple ? 

Donnez-leur vous-même à manger: Que signifie cette parole de Jésus ?

Cinq pains et deux poissons : a quoi peut servir une si petite provision ?

Apportez-les moi ici : pourquoi cette demande de Jésus ?

Il prit les cinq pains et les deux poissons. Levant les yeux au ciel…Prononça la bénédiction ; Il rompit les pains, Les donna aux disciples, les disciples les donnèrent à la foule : Que nous rappellent les paroles et les gestes Jésus ? Et que penser du rôle des disciples ?

Tous mangèrent à leur faim : De quoi les hommes ont-ils faim ?

On ramassa douze paniers pleins : A quoi nous fait penser ce nombre « douze » ? Est-ce que les « douze paniers pleins » auraient une signification dans la pensée de l’évangéliste ?

Cinq mille hommes : Pourquoi on ne compte que les hommes ?

 

Pour l’animateur   

  • Une grande foule: Jésus avait prévu de se retirer dans un endroit désert, après la mort cruelle de Jean Baptiste… mais les foules sont là, et il est disponible

  • Le désert où Jésus nourrit la foule rappelle le désert de l’Exode où Dieu a nourri son peuple par le miracle de la manne. Jésus fait comme Dieu. C’est lui qui apporte la vie du Père. Il est lui-même le pain du ciel. (Cf Jn 6) Les chrétiens vivent leur foi comme un nouvel exode spirituel ; ils sont nourris d’une manne nouvelle.

  • L’expression « Jésus fut saisi de pitié» exprime la tendresse de Jésus devant la détresse des hommes et devant la faim des hommes de tous les temps.

  • Jésus veut responsabiliser ses disciples en leur demandant de ne pas renvoyer la foule et de trouver eux-mêmes de quoi la nourrir. Il leur demande de se mettre à l’action. Il veut les associer au miracle en leur demandant de mettre à sa disposition le peu qu’ils ont.

  • Et dans la réalisation du miracle il fait participer ses disciples.»

  • le peu devient surabondance dans les mains de Jésus : Jésus attend qu’on mette les pauvres moyens entre ses mains.

  • Jésus, à travers ce miracle, pense à un autre. Il fait les mêmes  gestes qu’il fera à la Cène : « il prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples » (Mt 16,26)

  • Le rôle que Jésus confie aux disciples dans la distribution du pain: la multiplication des pains annonce l’eucharistie et le rôle des ministres. Nous pouvons penser à nos célébrations eucharistiques, surtout lors des grands rassemblements. Le célébrant reprend les paroles et les gestes de Jésus.

  • Tous mangèrent à leur faim: Jésus veut nourrir spirituellement les hommes, répondre à leur faim d’absolu : les nourrir de Dieu, qui seule peut combler la faim des hommes.

  • Les douze paniers nous font penser au « Douze»  tribus d’Israël, aux Douze apôtres qui eux-mêmes représentent toute l’humanité appelée à devenir le Peuple de Dieu. Les paniers sont pleins, pour signifier qu’il y aura du pain en abondance pour toutes les foules à venir et jusqu’à la fin des temps. Jésus n’a-t-il pas dit : « je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ». (Jn 10, 10)

  • Au temps de Jésus, dans la mentalité juive, les femmes et les enfants n’avaient pas beaucoup de place dans la société : c’est pour cela qu’on ne les compte même pas. Jésus a rétabli l’égalité dignité des personnes  qu’elles soient hommes, femmes ou enfants.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, nous admirons ta disponibilité : tu n’avais pas prévu cette foule de gens. Tu n’es pas resté indifférent à leurs attentes, à leur faim. Tu n’as pas agi seul. Tu as associé tes disciples à ton œuvre : tu n’as pas voulu qu’ils restent sans rien faire. Tu les as mis à l’action. Et avec le peu qu’ils t’ont apporté, tu as fais des merveilles pour nourrir cette foule. Tu es venu apporter la vie en abondance, la vie de Dieu pour tous.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Jésus nous donne une leçon de disponibilité : nos plans sont parfois contrariés. Une visite inattendue, un service qu’on nous demande, un temps de repos que le téléphone vient arrêter, un enfant qui veut être écouté, telle présence contraignante… Avons-nous un cœur prêt à accueillir, à aimer, à s’émouvoir ?

Notre paroisse a la responsabilité de rassembler les foules aujourd’hui pour les nourrir de sa Parole et de son Corps. Que faisons-nous ?

Comme les disciples, devant les grands défis du monde d’aujourd’hui, la déchristianisation,  les problèmes de la faim, les richesses qu’il faudrait partager, les conflits, la violence… ne disons-nous pas : il n’y a rien à faire…à quoi bon ce petit geste de paix, ce petit partage, cette petite association humanitaire…Est-ce que nous pensons à mettre nos pauvres moyens humains dans les mains du Seigneur ?

Jésus multiplie pour nous les pains AUJOURD’HUI afin de combler notre faim de VIE,  notre faim d’AMOUR, notre faim de PAIX… notre faim de DIEU : comment recevons-nous la nourriture de vie éternelle, le pain de l’Eucharistie ?

 

Ensemble prions

Chant : Voici le pain de notre table p.135

Donne ton pain, Seigneur, à ceux qui ont faim,

Donne faim de toi à ceux qui ont du pain

Car toi seul Seigneur peux rassasier notre désir.

Donne ta force à ceux qui sont faibles

Donne l’humilité à ceux qui se croient forts,

Car toi seul, Seigneur, es notre force.

Donne confiance à ceux qui ont peur

Donne ta crainte à ceux qui ont trop confiance en eux

Car toi seul, Seigneur, soutiens notre espérance.

Seigneur Jésus, qui as rassasié la foule affamée au désert

Avec cinq pains d’orge et deux poissons, nous te prions :

Donne à chaque être humain le pain de la terre et le pain du ciel,

rassasie notre faim d’éternité. Toi, le Pain vivant descendu du Ciel. Amen

 

 

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18ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 14ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 11, 25-30)

Jésus continue sa mission d’enseignement et il fait l’expérience d’un mauvais accueil. Il est navré de la fermeture des gens des villes de Galilée où il est passé en faisant des miracles et il tient à leur égard des propos sévères.  Le passage que nous méditons aujourd’hui est au contraire plein d’espérance et de douceur : c’est d’abord une prière de louange, puis une déclaration sur la situation du Fils et un appel à l’adresse de ceux qui peinent.

 

Soulignons les mots importants

Père : Qu’est-ce que ce mot nous apprend de la personnalité de Jésus ?

Seigneur du Ciel et de la Terre : C’est comme cela que le juif qui prie nomme le Créateur.

Ce que tu as caché aux sages et aux savants : Est-ce vraiment Dieu qui cache ?

Qui sont ces « sages et ces savants » dont parle Jésus ? Et aujourd’hui, qui sont les « sages et les savants »

Tu l’as révélé aux tout-petits : qui sont-ils ? Qu’est-ce qui leur est révélé ?

Le Fils et le Père : Qui est-ce qui a l’initiative de reconnaître Jésus pour « son fils » ? Qu’est-ce qui se passe chez un enfant quand il entend quelqu’un lui dire « Tu es mon fils » ? Jésus dit « mon Père ». Lui seul peut le dire. Pourquoi ?

A qui Jésus veut révéler le Père ?

«Venez à moi » : Que veut dire Jésus ?

Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau : De quel fardeau parle Jésus ?

(Rappelons-nous ce que Jésus reprochait aux pharisiens.)

Mon joug : à quoi nous fait penser  « le joug » ? Et Jésus, il pense à quoi ?

Devenez mes disciples : c’est à dire ?

Je suis doux et humble de cœur : rappelons-nous des passages d’évangile où Jésus montre qu’il est « doux et humble  de cœur »

Le repos : de quel repos s’agit-il ?

Mon fardeau est léger : De quoi parle Jésus ?

Pour l’animateur   

Jésus a conscience de vivre avec Dieu une relation tout à fait particulière et unique. C’est cette relation qu’il veut partager avec nous : c’est cela la révélation.

Dans notre profession de foi nous disons « Je crois en Dieu le Père, Créateur du ciel et de la terre » : Le Père est source de tout ce qui existe. Jésus en bon juif loue son Père pour la Création.

Les sages et les savants, ce sont ceux qui ne se fient qu’à leur intelligence et à leur science ; qui ne veulent pas admettre que la foi est l’accueil humble d’un Dieu qui fait le premier pas vers l’homme pour lui faire connaître le secret de sa vie intime et l’inviter à y participer. Dans l’évangile, ce sont les  scribes, docteurs de la Loi et  pharisiens, des experts dans la connaissance des Écritures : la plupart se sont  fermés à la révélation  de Jésus. Mais ce n’est pas Dieu qui leur cache son secret. C’est une manière de parler de la Bible qui attribue tout à Dieu.

Les tout-petits ce sont, au contraire, les humbles, ceux  dont le cœur est ouvert à la révélation et accueillent la lumière.

Seul Jésus peut dire « mon Père » parce qu’il est le Verbe fait chair à  qui, de toute éternité,  le Père  dit « Tu es mon Fils ». C’est le Père qui a l’initiative de la paternité. Jésus veut partager avec nous sa filiation divine : nous sommes fils en lui. En lui  et avec lui, celui qui l’accueille peut dire à Dieu « notre Père ». Celui qui entend Dieu lui dire « tu es mon fils », entre dans une relation tout à fait nouvelle avec lui et son identité change : il se découvre «  fils ».

Venir à Jésus, c’est croire en lui. Entrer dans son intimité. Devenir ses disciples, c’est se mettre à son école : devenir comme lui  « doux » et « miséricordieux » (vivre les béatitudes). (Jésus avec les foules et les malades, Jésus avec les pécheurs, Jésus avec l’aveugle-né, avec le paralytique, avec le centurion romain, etc.)

Le joug fait penser à cette pièce de bois qui pesait sur le cou du bœuf ; le joug et le fardeau dont parle Jésus, ce sont les 613 commandements (interdits et obligations que les pharisiens faisaient peser sur le dos des petits et des ignorants. Pensons aux règles du Sabbat.) Jésus les libère de ce joug-là, pour leur offrir son joug, un fardeau léger : son obéissance d’amour au Père, l’amour des frères, sa manière d’aimer. C’est ainsi que leur cœur sera libéré et trouvera le repos et la paix.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, doux et humble de cœur, nous voulons nous mettre à ton école pour être de vrais disciples : avec toi, nous pouvons dire à Dieu « Père » ; avec toi nous pouvons aimer, même quand cela nous pèse et nous demande de vivre l’humilité : car c’est ainsi que notre cœur connaît le repos et la paix.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Dans l’évangile, les pauvres héritent du Royaume, les pécheurs sont appelés, les enfants et ceux qui leur ressemblent entrent dans le Royaume, les gens sans instruction reçoivent la révélation du mystère de Dieu…Pourquoi tous ces gens sont-ils privilégiés de Dieu ? Jésus nous répond : Le Père l’a voulu dans sa bonté ? En portant sa tendresse sur ces êtres démunis, Dieu nous révèle ainsi qu’il aime,  non pour les mérites, mais  gratuitement, d’un amour qui aide l’autre à se mettre debout, un amour qui sauve.

Celui qui se met à l’école de Jésus est invité à l’imiter. Notre amour n’est-il  pas trop souvent intéressé ?

Comment faire pour que les gens simples, les petits, les faibles, les gens sans grande instruction puissent découvrir Jésus et le Père qu’il veut leur révéler. Quelle attention nous leur portons dans nos réunions, dans nos célébrations, dans nos enseignements… ?

Savons-nous nous émerveiller et rendre grâce au Père quand nous sommes témoins de l’accueil de sa Parole par des gens simples ?

 

Ensemble prions

Chant : Garde mon âme dans la paix p.285

 Nous te rendons grâce, Père,

Seigneur du ciel et de la terre,

et nous proclamons ta louange.

Dans ta bonté, tu  révèles aux tout-petits

ce que tu caches aux sages et aux savants.

Aujourd’hui encore, en venant déposer nos fardeaux

sous la croix de ton Fils,

nous trouvons en lui le repos et la paix.

 

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14ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 6ième Dimanche du Temps Ordinaire

Une invitation pressante à se repentir,

Et cela au plus profond du cœur…

(Mt 5,17-37)

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Math 5, 17-37)

       L’Evangile de ce jour est parfois difficile. Il est comme un versant d’une montagne, inséparable du versant opposé.

       Face à un pécheur, le Dieu d’infinie Miséricorde n’a qu’un seul désir : lui pardonner, le relever, le combler et le fortifier, pour qu’il ne tombe plus et ne perde plus la Plénitude de la Vie, de la Paix, de la Joie. « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades ; je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs au repentir ». Et Dieu cherchera le pécheur « jusqu’à ce qu’il le retrouve » (Lc 5, 31-32 ; 15,4-7), pour son seul Bien. S’il accepte de se laisser reprendre, relever, combler, « heureux » sera-t-il. Cet appel au Bonheur, neuf fois répété (les Béatitudes), précède notre texte. Tel est un versant de la montagne.

       Pardonné, relevé, fortifié, accompagné, le pécheur est invité maintenant à tout faire, avec le soutien de la grâce de Dieu, pour ne plus retomber et rester debout sur le Chemin de la Vie, pour son seul Bien… Tel est l’autre versant de la montagne, l’Evangile de ce jour…

 

 Et soulignons les mots importants

  • La Loi était une étape du cheminement vers la vérité tout entière. Voilà pourquoi Jésus ne l’abolit pas mais l’accomplit. Relire « les Dix Paroles » (Ex 20,1-17) puis ce texte de St Paul. En souligner avec lui la conclusion (Rm 13,8-10) : « Ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi. Ce que dit la Loi : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras rien ; ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, l’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’amour ».

  • Quand Jésus parle de « rejeter» et « d’enseigner» puis « d’observer » et à nouveau « d’enseigner », qu’est-ce qui est toujours premier : l’acte ou la parole ? Conclusion pour chacun d’entre nous…

            Noter toutes les fois où Jésus passe de l’action extérieure, visible, à ce qui en fut d’abord la source : le cœur profond de l’homme. Qu’est-ce qui est donc important à ses yeux ? Où notre conversion doit-elle s’exercer en premier lieu ?

  • Maudire, c’est « la géhenne de feu », l’enfer. Mais alors, qu’est-ce que « le Ciel » ?

  • Qu’est-ce qui est premier pour Jésus : le culte ou le pardon fraternel ?

  • Jésus qui a guéri tant de malades et de pécheurs peut-il nous pousser à nous amputer de l’un quelconque de nos membres si ce dernier est pour nous une occasion de chute ? Que souligne-t-il en fait ? A travers toutes ces recommandations, si fortes ici, que veut-il nous éviter à tout prix ?

  • Souvenons-nous des deux versants de la montagne : à travers ces paroles, à interpréter dans le contexte de l’époque, à quoi Jésus invite ici les époux ?

Pour l’animateur

  • Celui qui aime accomplit la Loi. Tous créés à l’image et ressemblance de ce Dieu qui n’est qu’Amour (Gn 1,26-27 ; 1Jn 4,8.16), nous sommes invités à nous aimer les uns les autres « comme» Dieu nous aime (Jn 13,34 ; 15,12). Et Il nous aime, nous, pécheurs, avec une Miséricorde infinie. Alors « heureux les miséricordieux » (Mt 5,7) qui donnent l’amour comme Dieu le donne, gratuitement, avec joie. « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. Que celui qui exerce la Miséricorde le fasse donc avec joie. Heureux les miséricordieux » (Ac 20,35 ; Jn 15,11 ; Rm 12,8).

  • L’agir est toujours premier. Conclusion : ne jamais enseigner ce que nous ne sommes pas capables nous-mêmes de mettre en pratique (Mt 23,1-4).

  • L’important pour Jésus, ce n’est pas ce qui se voit, l’extérieur, la façade ; l’important, c’est le cœur, ce cœur que Dieu connaît encore mieux que nous-mêmes ! C’est là où nous sommes invités avec le secours de sa grâce, de sa miséricorde et de sa force, à nous convertir de tout cœur en rejetant tout ce qui est mauvaise pensée, avant qu’elle ne devienne parole, mauvais désir avant qu’il ne devienne acte… L’aventure est possible car la Miséricorde de Dieu est infinie : avec Lui, nous pouvons toujours recommencer et recommencer encore !

  • Le Ciel, c’est bénir. Dieu ne fait que bénir. En effet, « Dieu est Amour ». Or « aimer, c’est tout donner et se donner soi-même », un principe à prendre pour Dieu au pied de la Lettre. Dieu ne cesse de donner ce qu’Il est en Lui-même… « Dieu est Esprit » ? Il donne l’Esprit… « Dieu est Lumière» ? Il donne la Lumière… « Dieu est Amour » ? Il donne l’Amour, et avec ce Don, la Force d’aimer comme Lui il aime. Et donner ainsi, gratuitement, par amour, c’est cela bénir… « Le Seigneur Dieu est un soleil, il donne la grâce, il donne la gloire » (Ps 84(83),12).

  • Le pardon fraternel est premier. Être chrétien n’est pas une « étiquette» : c’est une réalité de cœur qui engage toute la vie (Pape François).

  • Non, bien sûr, Jésus ne peut nous inviter à nous amputer, Lui qui veut que l’homme soit pleinement lui-même, dans toutes les dimensions de son être ! Il insiste ici avec force sur la nécessité de la conversion, car le péché nous prive de la Plénitude de la Vie et du Bonheur, pour nous plonger dans la géhenne de feu : « Souffrance et angoisse pour toute âme humaine qui fait le mal» (Rm 2,9). C’est cela que Jésus ne veut pas, de toute la force de son Cœur !

  • Dieu invite ceux qu’il a unis dans son Amour par le sacrement du mariage, à tout faire, avec le soutien de sa grâce, pour rester fidèles l’un à l’autre, dans l’amour. Premier versant de la vie chrétienne. Mais si nous tombons, il fera tout pour nous relever et nous relancer. Tel est l’autre versant de la vie chrétienne, celui de la Miséricorde infinie de Dieu avec qui tout est toujours possible…

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

   « Voici que Dieu est maintenant le seul qui compte. Il est au centre du monde… Il m’envahit tout entier et ma pensée ne peut plus éviter Sa rencontre. Une main puissante m’a retourné. Où est-elle, que m’a-t-elle fait ? Je ne sais, car son action n’est pas comme celle des hommes, elle est insaisissable et elle est efficace ; elle me contraint et je suis libre, elle transforme mon être et je n’ai pourtant pas cessé de devenir ce que je suis. Puis la lutte est venue, silencieusement tragique entre ce que je fus et ce que je suis devenu. Car la créature nouvelle qui a été greffée en moi implore de moi une réponse à laquelle je reste libre de me refuser. J’ai reçu le principe, il me faut passer aux conséquences. Mon regard a changé, mais mes habitudes de pensée et de conduite n’ont pas changé : Dieu les a laissées là où elles étaient. Il me faut abattre, adapter, reconstruire les installations intérieures et je ne puis être en paix que si j’accepte cette guerre. Je suis moi-même émerveillé et étonné du changement que la grâce a opéré en moi. Comme le dit Claudel, « l’état d’un homme qu’on arracherait d’un seul coup de sa peau pour le planter dans un corps étranger, au milieu d’un monde inconnu », est la seule comparaison que je puisse trouver pour exprimer cet état de désarroi complet. J’ai trouvé la paix, mais en même temps la lutte, lutte perpétuelle qui me fait progresser et plus je progresse, plus je m’aperçois de ma misère et du chemin infini qu’il me reste à parcourir. Si je reste stationnaire, je redescends. Dans cette expérience principale qui vient de bouleverser ma vie, je découvre pour finir une exigence permanente de réforme spirituelle. La conversion engendre un esprit, et cet esprit m’apprend que la religion n’est pas le confort, mais qu’elle sera toujours en un sens une conversion. Mais Dieu est là ; en Lui, j’ai la force d’apercevoir et d’accomplir ce que je dois être, à son image. »

                              Jacques Fesch, condamné à mort et exécuté le 1° octobre 1957.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Vous êtes le sel de la terre

Vous êtes la lumière du monde »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Math 5, 13-16)

Ce texte vient juste après les Béatitudes : ce sont elles qui vont donner tout leur poids aux paroles que Jésus adresse à ses disciples dans le passage court mais important que nous allons méditer.

 

 Et soulignons les mots importants

Les disciples rassemblés autour de Jésus : Quel nom pouvons-nous donner à ce groupe ?

Le sel : A quoi sert-il ? (faire chercher toutes les vertus du sel dans l’expérience humaine)

Vous êtes le sel de la terre : Jésus ne dit pas « vous devez être » le sel, mais « vous êtes » : à quelle condition les chrétiens sont-ils sel ?

La lumière : au temps de Jésus, on parlait de « lampe », une lampe à huile qui brille dans la nuit : à quelle condition ?

Vous êtes la lumière du monde : Pareillement il ne dit pas « vous devez être » la lumière, mais « vous êtes » : à quelle condition les chrétiens sont-ils lumière ?

Que votre lumière brille devant les hommes : Selon Jésus, de quelle manière les chrétiens peuvent « briller » devant les hommes ?

Ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux : être sel et être lumière dans quel but ?

Pour l’animateur

Jésus a voulu regrouper ses disciples : c’est l’Eglise. Si Jésus a voulu son Eglise, c’est pour qu’elle brille au-dehors, comme une ville sur une montagne ou une lampe sur le lampadaire. Sinon, elle est inutile, car elle ne peut plus conduire les hommes à reconnaître Dieu comme leur Père.

Aujourd’hui comme hier, le sel est un condiment indispensable du repas ; il rend les aliments savoureux et les conserve.

De plus pour les anciens,  le sel donne du goût à l’existence : « Ayez du sel en vous même et vivez en paix les uns avec les autres » (Mc 9,50) et qualifie le langage fraternel : « Que votre langage soit toujours aimable, assaisonné de sel » (Col 4,6)

Jésus, en quelque sorte,  dit aux chrétiens : vous êtes mes disciples, vous êtes « enfants de Dieu » (1Jn 3,1) donc vous êtes sel et lumière. C’est votre identité et votre mission. Mais vous ne pouvez êtes sel et lumière que si vous vivez les Béatitudes.

En vivant selon l’esprit des Béatitudes, les chrétiens, sans faire de bruit, comme le sel, donnent au monde qui les entoure le goût des valeurs de l’Evangile : partage, humilité et pureté du cœur,  non-violence, compassion et pardon, fraternité, amour de la justice etc… Ils donnent saveur au monde et le conserve devant Dieu.

Jean-Paul II disait aux Réunionnais, le 2 mai 1989 dans son homélie : « Le sel est précieux. Quand Jésus déclare « vous êtes le sel de la terre : si le sel s’affadit avec quoi le salera-t-on ? », il veut dire : ce que vous avez reçu vous rend précieux pour le monde ; rien ne peut remplacer ce que vous apportez. Il vous appartient d’être ici-bas ceux qui empêchent la vie de perdre son goût. »

Vous êtes la lumière du monde : c’était la vocation de Jérusalem, ville-lumière placée sur la Montagne pour attirer les peuples vers Dieu, vocation d’Israël. (annoncée par Isaïe 42, 6), figure de l’Eglise qui a pris le relais.

Comme la lampe qui brille dans la maison et qui attire, chaque chrétien personnellement, et les communautés d’Eglise, aident les hommes à reconnaître que Dieu est amour et Père, en faisant du bien de mille manières. L’Eglise existe pour servir la croissance du Royaume de Dieu. Par enfouissement comme le sel et par rayonnement comme la lumière, elle transforme le monde « comme du dedans » et l’attire vers Dieu. (voir texte de Vatican II, ci-contre)

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Vatican II l’Eglise N°31. «… le monde ne peut se transfigurer et être offert à Dieu en dehors de l’esprit des Béatitudes. La vocation propre des laïcs consiste à chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu. Ils vivent au milieu du siècle, c’est-à-dire engagés dans tous les divers devoirs et travaux du monde, dans les conditions ordinaires de la vie familiale et sociale dont leur existence est comme tissée. A cette place, ils sont appelés par Dieu pour travailler comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d’un ferment, en exerçant leurs propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique, et pour manifester le Christ aux autres avant tout par le témoignage de leur vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité. C’est à eux qu’il revient, d’une manière particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles auxquelles ils sont étroitement unis, de telle sorte qu’elles se fassent et prospèrent constamment selon le Christ et soient à la louange du Créateur et Rédempteur.

Seigneur, que ces paroles inspirées par ton Esprit aux Pères du Concile,  soient gravées dans nos cœurs.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Nous savons ce que c’est qu’une personne qui n’a plus le goût de vivre, qui ne trouve plus de sens à son existence. Nous est-il arrivé de redonner la joie de vivre à quelqu’un, d’illuminer son cœur, lui faire retrouver, grâce à Jésus-Christ, le sens de son travail, de son foyer, de sa souffrance ?

 Etre sel de la terre et lumière du monde, c’est vivre selon l’esprit des Béatitudes. Après le partage de dimanche dernier, nous avons choisi de vivre une Béatitude : chacun est invité à dire ce qu’il ou elle a essayé de vivre.

Il arrive que par peur ou par tiédeur, nous ne rendons pas à l’Evangile un témoignage suffisant : pouvons-nous redire les uns aux autres quelle est la mission du fidèle laïc dans le monde  ?

Pour que notre lumière brille devant les hommes, non pas pour nous mettre en valeur, mais pour témoigner de l’amour du Père, qu’est-ce que nous pourrons « faire de bien » cette semaine ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Chant : Peuple de lumière (carnet p.320) Couplets 1, 2, 4, 5

Notre Père

Oraison : Seigneur Jésus, nous sommes vraiment enfants de Dieu. C’est pourquoi tu nous dis « vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde ». Nous te prions pour tous les baptisés. Accorde-leur la grâce de découvrir leur véritable identité et leur dignité ; et que partout où il y a des chrétiens, leur lumière attire les hommes vers le Père et le monde retrouve le goût de Dieu. Nous te le demandons à Toi, la Lumière du monde pour les siècles des siècles. Amen.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Présentation du Seigneur au Temple

Jésus, Messie du Seigneur,

Lumière pour éclairer les nations…

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 2, 22-40)

Jésus vient de naître à Bethléem. Huit jours après, en obéissance à la Loi de Moïse, il recevra la circoncision (Lv 12,3). Puis, écrit St Luc, « l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception » (Lc 2,21 ; 1,31). N’oublions pas que « Jésus » vient de l’hébreu « Yéchoua » qui signifie « Yahvé sauve », « Dieu sauve ». Pour Jésus, vrai homme et vrai Dieu, c’est « le Père » qui « sauve »…

 

 Et soulignons les mots importants 

  • Dans les trois premiers versets de notre Evangile, le mot « Loi» intervient trois fois. A l’époque, la Loi était l’expression de la volonté de Dieu. Quelle est donc la seule préoccupation de Marie et de Joseph ? Et avec la Loi, quelle valeur fondamentale de la foi vivent-ils ? Noter les deux démarches qu’ils accomplissent ici…

  • Syméon signifierait en hébreu « a entendu ». Qu’est-ce que Syméon « a entendu », et qui lui a « parlé » ? Or, pour entendre Dieu, il faut être de tout cœur tourné vers Lui : noter les expressions qui, pour Syméon, nous l’indiquent.

            Comment arrive-t-il au Temple ? Quelle valeur fondamentale de la foi vit-il lui aussi ? Marie et Joseph ont vécu la même valeur avec la Loi, et tous se rencontrent : est-ce le fruit du hasard ?

  • Que signifie le mot ‘Messie’ (de l’hébreu Massiah ; en grec Khristos) ? Qu’est-ce que Syméon attendait ? Et que recevra-t-il dans ses bras ? Conclusion ? Noter en quels termes la mission du Christ sera évoquée par la suite. Noter aussi ce que nous dit indirectement de Jésus l’expression employée pour décrire ceux à qui la prophète Anne s’adressait.

  • Comment comprendre ces deux expressions :

            1 – « Il provoquera la chute et le relèvement de beaucoup » ?

            2 – « Il sera un signe de division. Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre ».

  • Enfin, Anne nous rappelle deux valeurs de la vie chrétienne, lesquelles ?

Pour l’animateur 

  • La seule préoccupation de Marie et de Joseph est d’obéir à la volonté de Dieu, de la faire passer très concrètement dans leur vie. Ils vivent l’obéissance de cœur. « Être chrétiens, c’est vivre et témoigner de la foi dans la prière, dans les œuvres de charité, dans la promotion de la justice, dans l’accomplissement du bien » (Pape François ; Angélus, 25/08/2013).

            Les deux démarches accomplies : la purification de Marie et l’offrande à Dieu du fils premier-né. Leur offrande souligne leur pauvreté.

  • Syméon a entendu de l’Esprit Saint « qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur». Il était « juste et pieux », et « l’Esprit Saint reposait sur lui », le Don de Dieu « reposait sur lui », comme la lumière du soleil repose sur une plante toujours tournée vers lui. « Le Seigneur Dieu est un Soleil, il donne la Grâce, il donne la Gloire » (Ps 84(83), 12), il donne la Lumière de l’Esprit Saint qui ne peut que reposer, de manière stable, sur quiconque demeure tourné de tout cœur vers Lui.

            Syméon arrive au Temple « poussé par l’Esprit ». Il est donc docile à l’Esprit, à ses inspirations, à son impulsion : il lui obéit. Or la signature de l’Esprit est « amour, joie, paix » (Ga 5,22)… Syméon fuit tout ce qui lui fait perdre la paix du cœur. Il n’éteint pas l’Esprit, il vérifie tout à sa Lumière, retient ce qui est bon et se garde de toute espèce de mal (1Th 5,19-22).

            Marie et Joseph obéissent à la Loi, et à travers elle, à Dieu. Syméon obéit à l’Esprit, et à travers lui, à Dieu. Et les trois se retrouvent au Temple dans « la Maison de Dieu ». C’est donc Lui qui est à l’origine de cette rencontre, grâce à l’obéissance de cœur des uns et des autres… Noter l’harmonie entre la Loi et l’Esprit : la Loi authentiquement vécue ne peut qu’aller dans le sens de l’Esprit Saint puisque c’est Lui qui l’a inspirée au cœur de Moïse (Comparer Ex 31,18 ; Lc 11,20 et Mt 12,28).

  • « Messie » vient de l’hébreu « massiah » ou « messiah », la langue de l’Ancien Testament, « celui qui a reçu l’onction ». « Christ » vient du grec « khristos », langue du Nouveau Testament, avec le même sens.

                Syméon attendait « la consolation d’Israël » ; il reçoit le Christ. La  mission  première  du  Christ  est  donc  de  « consoler »  tous ceux qui souffrent,  et  notamment  les pécheurs,  car le péché  n’engendre  dans les cœurs que « souffrance et angoisse » (Rm 2,9). Et le Christ sera « salut » pour « tous les peuples », « délivrance » notamment « de Jérusalem », « lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d’Israël ton peuple.»

  • Il sera ‘chute’ pour les superbes appelés à descendre de leurs montagnes d’orgueil ; et ‘relèvement’ pour les humbles qui accepteront de recevoir de sa Miséricorde le pardon de leurs fautes, la guérison de leurs blessures intérieures, sa Vie qui sera Résurrection, Lumière et Paix. Et un orgueilleux qui se repent devient cet humble que le Seigneur relève…

  • « Les pensées secrètes », droiture de cœur ou non, loyauté ou non, acceptation de faire la vérité ou non, humilité ou orgueil, amour ou haine, tout cela se révèlera en Présence du Christ « Lumière du monde ». Alors, les hommes se diviseront d’eux-mêmes : ceux qui croiront ou non, ceux qui accueilleront le Christ et ceux qui le tueront, plongeant de cœur Marie sa Mère dans d’indicibles souffrances…

  • Anne nous rappelle « la prière et le jeûne », le jeûne notamment de tout ce qui nous empêche de vivre pleinement notre relation à Dieu.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Je vous le demande : êtes-vous des chrétiens « d’étiquette » ou en vérité ? Et chacun répond à l’intérieur ! Non, pas des chrétiens d’étiquette, jamais ! Des chrétiens en vérité, de cœur. Etre des chrétiens, c’est vivre et témoigner de la foi dans la prière, dans les œuvres de charité, dans la promotion de la justice, dans l’accomplissement du bien (Pape François).

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

L’Eglise nous invite à être fidèles à l’Eucharistie dominicale, à partager avec ceux qui nous entourent, à vivre le jeûne et la prière pour la paix dans le monde. Avons-nous à cœur cette obéissance de la foi ?

ENSEMBLE PRIONS 

A la Vierge Marie, Porte du Ciel, demandons qu’elle nous aide à franchir la porte de la foi, à laisser son Fils transformer notre existence comme il a transformé la sienne, pour porter à tous la joie de l’Evangile (Pape François).

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Fête du Baptême de Notre Seigneur

« Celui-ci est mon Fils Bien-Aimé,

en Lui j’ai mis tout mon Amour »…

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mt 3,13-17)

Jean-Baptiste a déjà commencé sa mission : préparer le chemin du Seigneur, inviter à la conversion. Celles et ceux qui acceptaient de se reconnaître pécheurs, de se repentir, « se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain en confessant leurs péchés » (Mt 3,6). Ce baptême, contrairement à celui que proposera Jésus, n’apportait pas encore la Plénitude de l’Esprit Saint. Il était juste une démarche de vérité où l’on reconnaissait sa condition de pécheur et son besoin d’être pardonné, lavé, purifié, sanctifié…

 

 Et soulignons les mots importants 

  • Mettons-nous à la place de quelqu’un qui vient de recevoir le baptême de Jean : en regardant la démarche de Jésus, que pourrait-il dire de lui ?

  • Quelle est la réaction de Jean-Baptiste ? Que dit-il en fait à Jésus, que reconnaît-il lui aussi ? Quelle est la réponse de Jésus ? A quelle attitude invite-t-il Jean-Baptiste ? « C’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste». « Ce qui est juste », aux yeux de qui ? Que signifie ici cette expression ? Et pourquoi Jésus agit-il ainsi ?

  • Que fait finalement Jean-Baptiste ? Mais remarquer le « nous» dans la parole de Jésus, un « nous» qui l’associe parfaitement à Jean-Baptiste dans l’accomplissement, ensemble, d’une seule et même œuvre. Mais, dans la bouche de Jésus ce « nous » peut aussi désigner quelqu’un d’autre, qui ? Si Jean Baptiste se réfère à Jésus, Jésus, lui, se réfère à qui ? Et quelle est alors l’attitude de Jésus à son égard ? Se souvenir de celle de Jean-Baptiste vis-à-vis de Jésus : conclusion ? Nous retrouvons ce principe à propos de Jésus en remarquant que « en toi j’ai mis tout mon amour » est une allusion à Is 42,1 où Dieu dit : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j’ai mis toute ma joie. J’ai fait reposer sur lui mon Esprit » : en appliquant ce texte à Jésus, comment apparaît-il ?

  • « Dieu est Amour » dit St Jean (1Jn 4,8.16). En appliquant ce verset à Dieu le Père, en quoi la Parole dite ici à Jésus, son Fils, est-elle une illustration du Crédo, formule longue, que nous reprenons à la Messe ?

 

Pour l’animateur  

  • Quiconque assistant à la scène aurait conclu que Jésus, « l’Agneau sans reproche et sans tache » (1P 1,19), est un pécheur comme tout le monde.

  • Jean Baptiste s’oppose à cette démarche : il se reconnaît pécheur lui aussi, et il reconnaît en Jésus ce Sauveur, envoyé par le Père, qui lui témoignera Miséricorde et Compassion, sans le juger, lui apportant inlassablement le pardon de toutes ses fautes et la force nécessaire pour être « arraché aux ténèbres et transféré dans le Royaume » (Col 1,13-14).

            Jésus lui dit : « Laisse faire », obéis… St Paul parle souvent de « l’obéissance de la foi » (Rm 1,5 ; 6,16-17 ; 10,16 ; 15,18 ; 16,19.26). Mais attention, avec Dieu, nous sommes dans l’Amour, un Amour « qui ne cesse de nous suivre pour nous faire du bien, de tout son cœur, de toute son âme » (Jr 32,40-41). Lui obéir, c’est le laisser agir en nous pour qu’il puisse nous faire tout ce bien qu’il désire pour chacun d’entre nous : que nous vivions de la Plénitude de sa Vie (Jn 10,10), de sa Paix (Jn 14,27), de sa Joie (Jn 15,11). Voilà « ce qui est juste » aux yeux de Dieu, ce qui est conforme à sa volonté, « lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à connaissance de la Vérité » (1Tm 2,3-6), la Vérité de l’Amour ! Et lui obéir sera en même temps essayer, avec sa grâce, de lui faire plaisir en vivant comme il aimerait que nous vivions… « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (Ps 85(84),11).

            Jésus reçoit ce baptême pour nous montrer le chemin (Jn 14,6), pour nous donner l’exemple… Il fait en premier ce qu’il nous invite à faire, pour notre seul bien… Si nous acceptons de le suivre dans les eaux du baptême (cf. Mt 28,18-20), lavés, pardonnés, purifiés, nous entendrons le Père nous dire, à nous aussi : « Tu es mon enfant bien-aimé, en toi j’ai mis tout mon amour » (cf. Jn 1,12-13)…

  • Jean Baptiste obéit à Jésus, et Jésus, Lui, obéit au Père. Il est le Serviteur du Père ! Aimer l’autre, c’est tenir compte de lui et chercher sa joie. C’est ainsi que la vie chrétienne est essentiellement obéissance…

  • « Dieu est Amour », le Père est Amour, et « en toi j’ai mis tout mon amour » dit-il ici à Jésus. En toi, j’ai mis tout ce que Je Suis. « Le Père aime le Fils et il a tout donné en sa main… tout ce qu’a le Père est à moi »

(Jn 3,35 ; 16,15). Le Père est Dieu ? Le Père est Lumière ? Voilà ce que, de toute éternité, il donne au Fils, l’engendrant ainsi, « avant tous les siècles, en Dieu né de Dieu, Lumière né de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu » (Crédo). Et nous sommes tous invités, par notre foi au Fils, notre obéissance au Fils, à « recevoir » nous aussi ce que le Fils reçoit du Père de toute éternité ! « Comme le Père en effet a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir aussi la vie en lui-même. Or, je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait en surabondance. Oui, telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 5,26 ; 10,10 ; 6,40).

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus se moque du « quand dira-t-on » : volontairement, par amour, il va à la rencontre des pécheurs, et adopte, au milieu d’eux, l’attitude qu’il aimerait que nous ayons tous : cette démarche de vérité où nous osons nous reconnaître tels que nous sommes, avec toutes nos blessures, limites, mauvaises volontés parfois… Et de Dieu nous n’aurons qu’une réponse : « Tu es mon fils, ma fille, bien aimé(e) ; en toi je mets mon Amour », mon Esprit. Il sera Lumière dans ta nuit, Paix dans tes combats, Force dans ta faiblesse… En t’appuyant sur lui, en comptant sur lui, tu pourras être ce que je veux que tu sois : un fils, une fille, vivant pleinement de ma Vie…

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Acceptons-nous de faire vraiment la vérité dans notre vie ? Vivons-nous régulièrement le sacrement de la réconciliation, dans la vérité de la relation à un autre que nous-mêmes ?

  • Jésus va à la rencontre des pécheurs, ne cherchant que leur bien. Et nous, quelle est notre réaction : juger, rejeter, exclure, condamner ?

 

 

ENSEMBLE PRIONS 

Seigneur Jésus, en quittant cette terre, tu as fait de nous tes témoins. Renouvelle en nous la grâce de notre baptême pour que, soutenus par la Force de l’Esprit Saint, nous puissions porter ton Evangile aux Nations. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

 

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Baptême du Seigneur – A

 




Rencontre autour de l’Évangile – Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

« Tu as voulu, Seigneur, que la Sainte Famille nous soit donnée en exemple…»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mt 2, 13-15 ; 19-23)

Dans l’évangile de Matthieu, nous est rapporté que le roi Hérode, apprenant par les Mages que le roi des juifs annoncé par les prophètes vient de naître, décide de faire tuer tous les petits enfants de Bethléem. C’est pour échapper au massacre que la sainte Famille fuit en Egypte.

Faisons bien attention à tous les personnages du récit.

 

Et soulignons les mots importants 

L’Ange du Seigneur : Qui est ce personnage cité en deux fois ? Combien de fois il intervient ? Que veut nous faire comprendre Mathieu ?

Apparaît en songe : Combien de fois cette expression est employée ? Quel est le sens du songe dans ce récit évangélique ?

Lève-toi, prends l’enfant et sa mère …: Combien de fois l’ordre est donné ? Que fait Joseph à chaque fois ? Qu’est-ce que ce récit nous apprend de la personnalité de Joseph ?

Fuis en Egypte : Que symbolise l’Egypte dans l’histoire d’Israël ?

Reviens au pays d’Israël : Joseph ne reste pas en Judée au retour d’Egypte : Pourquoi ?

Il ira dans la lointaine « Gallilée » : Quelle sera l’importance de la Galilée plus tard dans la vie de Jésus ?

Nazareth: Quelle fut la vie de Jésus à Nazareth ?

 

 

Pour l’animateur  

L’Ange du Seigneur intervient souvent dans les évangiles de l’enfance : Luc le nomme « l’Ange Gabriel ». Matthieu ne le nomme pas. Dans les récits d’annonciation, l’expression « l’Ange du Seigneur » veut dire « le Seigneur lui-même », car par respect, on le fait intervenir dans la vie des hommes par un intermédiaire.

L’Ange du Seigneur fait connaître la volonté de Dieu dans le songe de Joseph : c’est un procédé littéraire pour montrer que c’est Dieu qui dirige les événements, et que Joseph ne fait que répondre à la volonté de Dieu. Joseph se montre à la fois docile à la volonté de Dieu  dans ces événements qui se présentent et un père pleinement responsable de la vie de l’enfant qui lui est confié. C’est vraiment « l’homme juste », c’est à dire en accord parfait avec la volonté de Dieu, qu’il découvre dans les événements.

Dans l’histoire d’Israël, l’Egypte symbolise l’oppression et l’esclavage. C’est le point de départ de l’Exode, du chemin de libération vers la Terre promise. Mathieu veut nous faire comprendre que Jésus devient solidaire de son peuple, assumant l’histoire de ses épreuves. Il cite une parole du prophète Osée qui commence ainsi : « Quand Israël était enfant, je l’aimai, et d’Egypte j’ai appelé mon fils. » L’enfant Jésus, c’est l’enfant d’Israël ; il résume en sa personne la vocation et le destin du Peuple élu.

En notant que Joseph par peur d’Arkélaüs ne reste pas en Judée, Mathieu, en fait, nous laisse entendre que le vrai « pays d’Israël », là où se trouve Jérusalem, n’accueille pas le  Messie.

Par contre, la Galilée, qui est le carrefour des nations, annonce déjà la mission universelle de Jésus. Jésus, le Fils du Père,  va vivre une trentaine d’années à Nazareth, un village sans renom, de la Galilée. Il sera un garçonnet, puis un adolescent, et un jeune homme comme tous les garçons de Nazareth. Il sera connu comme le fils de Joseph le charpentier.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, Fils éternel du Père, tu t’es fait solidaire de ton peuple, le peuple d’Israël, le peuple élu pour accueillir et révéler le projet d’amour de ton Père. Tu  as voulu naître et grandir dans une famille humaine. Tu t’es fait ainsi solidaire de chaque être humain, pour lui révéler sa véritable vocation : devenir avec toi fils ou filles du Père des Cieux et entrer ainsi dans la grande famille où il veut rassembler tous les hommes pour leur partager sa vie et son amour. Donne à tous les hommes de découvrir le vrai visage de Dieu ton Père.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Qu’est-ce qui fait la sainteté de la famille de Joseph, Marie et Jésus ? Famille ?

En quoi la Sainte Famille peut-elle être un modèle pour nos familles d’aujourd’hui ? Et pour nos communautés ?

Comment Joseph se comporte-t-il en véritable « père » dans cette page d’évangile ?

La famille telle que le Créateur l’a voulue c’est : un papa et une maman formant avec les enfants une communauté de vie et d’amour. C’est la cellule de base de la société. La famille chrétienne c’est la « communauté de base »  de la grande Communauté Eglise.

Qu’est-ce que cela nous inspire comme réflexions ? Quels visages nos familles présentent-elles ?

En quoi, chrétiens, nous nous sentons interpellés ? Que pouvons-nous et devons-nous faire concrètement, dans notre paroisse, là où nous sommes, pour que nos familles répondent à la volonté du Père des cieux ?

 

 

ENSEMBLE PRIONS 

Refrain : Seigneur, ton amour soit sur nous comme notre espoir est en toi.

Pour tous les enfants, partout dans le monde, afin qu’ils trouvent,

comme l’enfant Jésus, l’amour d’un père et d’une mère pour les accueillir, prions.

 Pour les enfants qui souffrent de la méchanceté des hommes,

qui sont blessés par leur haine ou tués dans leurs guerres, prions.

 

Pour les enfants qui naissent infirmes, avec un corps difforme ou une intelligence diminuée, afin qu’ils trouvent une famille généreuse pour les accueillir et les aimer comme le Père du ciel les aime, prions.

 

Pour les enfants qui ne sont ni désirés, ni aimés : afin qu’ils découvrent que Dieu leur Père les aime comme personne ne peut les aimer sur la terre, prions.

 

Pour les enfants qui vivent dans une famille où l’on s’aime et qui sont heureux

en ce temps de Noël, afin qu’ils apprennent à partager leur bonheur, prions.

 

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Ste Famille

 




Rencontre autour de l’Évangile – Solennité du Christ, Roi de l’Univers

« Jésus, souviens-toi de moi

quand tu viendras inaugurer ton Règne.»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 23, 45-43)

Ce passage d’évangile fait partie du récit de la Passion selon saint Luc. Jésus est en croix. Au dessus de sa tête, une inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs ».

Et soulignons les mots importants 

«Le Messie de Dieu, l’Elu» : Comment comprenons-nous ces deux titres donné à Jésus ?

«Si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même» : Est-ce que cette parole des soldats et de l’un des malfaiteurs, comme les moqueries des chefs religieux, ne nous rappellent pas une manœuvre du Diable lors des Tentations de Jésus au désert ?

«Crainte de Dieu » : Que veut dire ici « craindre Dieu » ?

«Il n’a rien fait de mal » :   Durant le procès de Jésus, qui avaient déjà donné ce témoignage sur l’innocence de Jésus ?

« Jésus, souviens-toi de moi » : Que penser de cette prière du «bon larron» ? Qui représente-t-il dans cette supplication à Jésus crucifié ?

 «Quand tu viendras inaugurer ton Règne» : Quelle est la foi du second malfaiteur par rapport à Jésus qui est crucifié à côté de lui ?

 «Aujourd’hui» : Nous avons rencontré ce mot dans l’évangile de Zachée. Quelle est son importance ici dans la bouche de Jésus ?

«avec moi » … «le  Paradis » : Etre avec le Christ et être dans le Paradis, n’est-ce pas deux manières de dire la même chose ?

Pour l’animateur  

Les moqueries prennent la forme d’une triple tentation : celle des chefs juifs, celle des soldats Romains et celle du malfaiteur. Tous ils lancent à Jésus le défi de se sauver lui-même par un acte de puissance à son profit « s’il est le Christ, le Fils de Dieu, l’Elu ». Luc nous rappelle ici qu’à travers ces moqueries,  le Tentateur de Jésus au désert revient à la charge, au moment du combat final qui se joue sur la croix. Jésus est le Messie, celui qui a été ‘consacré’, qui a reçu l’onction (Christ) par l’Esprit pour sa mission de Sauveur, celui qui est ‘le Bien-aimé’ du Père, l’Elu.

Sa mission est celle du Serviteur souffrant, et non celle d’un Messie triomphant par la force et le prestige. C’est cela la volonté du Père. Jésus est fidèle. Durant la Passion et sur la croix, le Père ne fait aucun miracle pour sauver Jésus. Mais, le grand miracle par lequel il va le sauver et avec lui toute l’humanité dont il est solidaire, ce sera la Résurrection. « Dieu l’a souverainement élevé » dit saint Paul et l’a fait « Seigneur » (Phi 1,9).

Sans le savoir, le second malfaiteur, appelé couramment le « bon larron », à la suite de Pilate et d’Hérode, témoigne que ce crucifié, nommé Jésus, est innocent et n’a rien fait qui mérite la condamnation. Mais lui, contrairement aux autorités, pauvre condamné, reconnaît ses fautes et professe sa foi en la puissance de la réconciliation que Jésus nous obtient. Il réagit comme un véritable « converti ». Il voit l’inscription « Jésus roi des Juifs » : il lui fait confiance.

La crainte de Dieu, c’est reconnaître que Dieu est Dieu et s’en remettre à lui, avec confiance et humilité.

« Aujourd’hui », le salut est arrivé pour l’humanité : le salut promis au malfaiteur repentant, c’est le salut que Jésus obtient pour toute l’humanité par sa mort sur la croix. Jésus inaugure son Règne, « aujourd’hui » même, sur la croix, qui est son « trône ».

Le Paradis dont parle Jésus nous fait penser au ‘paradis’ la Genèse, où se trouve  l’arbre de vie. Le Paradis, ou le Ciel, c’est être avec le Christ, celui qui est la Résurrection et la Vie. C’est lui, avec sa croix glorieuse, qui est le véritable arbre de Vie. Etre avec Jésus, c’est avoir sa vie, sa gloire. Dès maintenant, celui qui reconnaît Jésus est « roi » avec lui. « Là où est le Christ, là est le Royaume. » (St Ambroise)

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Jésus, tu es sur la croix, et c’est le trône où nous te reconnaissons notre Roi : un Roi d’amour, un Roi serviteur, un Roi qui donne sa vie pour rassembler dans l’unité tous les hommes tes frères, un roi de Paix. Aujourd’hui, tu es élevé dans la gloire auprès de ton Père. Ton Royaume, c’est aujourd’hui, quand nous nous aimons, quand nous oeuvrons pour la paix, pour rapprocher ceux qui sont séparés, pour unir ceux qui sont divisés, quand nous donnons notre vie pour un monde meilleur, plus juste et plus fraternel. Prends pitié de nous.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Jésus a manifesté sa royauté en se faisant serviteur, en se faisant solidaire de notre humanité de faiblesse et de péché, en donnant sa vie, en pardonnant, en réconciliant les pécheurs avec Dieu son Père…

Et nous ?

Nous ne sommes-nous pas surtout préoccupés d’affirmer nos droits, de rechercher nos intérêts, d’imposer nos idées, de nous accorder aux ambitions du monde ?

Si le Christ règne dans nos relations, dans nos cœurs, dans nos actes d’amour, il régnera dans nos sociétés.

Que faire pour que la Royauté de Jésus s’installe dans nos cœurs ? Dans notre famille ? Dans notre entourage ? Dans notre paroisse ?

Et la croix de Jésus, qui a manifesté que sa Royauté est un Règne d’amour, d’humilité et de service, comment est-elle plantée dans nos cœurs et dans nos vies ?

ENSEMBLE PRIONS 

Tous : Règne sur nous Seigneur

Christ, notre Dieu et notre Roi,

gouverne ton peuple et donne-lui ta vie.

Toi, le vrai Berger, qui meurt pour tes brebis,

rassemble nous dans l’unité.

Toi, le Roi de l’univers,

restaure en toi toute la création.

Toi, qui rends témoignage à la vérité,

sois le maître des esprits et des cœurs.

Toi, le Juge éternel,

donne-nous part au Royaume préparé pour nous.

Toi, le Prince de la paix,

délivre-nous de la guerre.

Toi, le premier-né d’entre les morts,

reçois nos frères défunts dans ton Royaume.

 

 

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Christ-Roi

 




Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Vous ne pouvez pas servir

à la fois Dieu et l’Argent »

(Lc 16,1-13) !

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 16, 1-13)

Il semble que la notion de « biens » ait servi à St Luc de fil conducteur : que nos biens ne nous empêchent pas de répondre à Dieu qui nous invite tous au Festin du Royaume (Lc 14,15-24). « Quiconque ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple » (14,33). Puis le Père « partagera son bien » avec ses deux fils, et le plus jeune « dissipa son bien en vivant dans l’inconduite ». Mais le Père, en l’accueillant à son retour, lui donnera à nouveau autorité sur tous ses biens. « Tout ce qui est à moi est à toi » dit-il en fait à tous ses fils (15,11-32). Et l’enseignement se poursuit ici sur l’attitude juste à avoir vis-à-vis de l’argent.

Et soulignons les mots importants 

  • L’Evangile commence par l’image d’un homme riche et du gérant qui s’occupait de ses biens. Mais que faisait-il en fait ? Comment est-il appelé par la suite ? Noter l’expression pour la seconde partie de notre Evangile : de quoi n’a-t-il pas été digne ? Et quelle décision son maître prend-il à son égard ?

  • Ce gérant fait le bilan de ce qu’il sait faire… Que décide-t-il et dans quel but ? Quelle qualité Jésus désire-t-il ici mettre en valeur ? Qu’est-ce qui devient le plus important maintenant pour ce gérant : l’argent ou les relations humaines ? Et de fait, quelle invitation Jésus donne-t-il en conclusion ? Que suppose-t-elle sur les relations que nous avons commencé à construire ici-bas ?

  • Dans la seconde partie de l’Evangile, une expression revient quatre fois, laquelle ? A quoi Jésus nous appelle-t-il dans le concret de notre vie ?

            Jésus parle par deux fois « d’une petite affaire » puis « d’une grande », une fois de manière positive, une autre fois de manière négative. Puis il parle « de l’argent trompeur » et « du bien véritable ». D’après ce parallèle, quelle importance l’argent a-t-il à ses yeux ? Et quel est ce « bien véritable » ?

            Noter ensuite les deux expressions qu’il emploie : « des biens étrangers », quels sont-ils ? « Le vôtre », à quoi cela renvoie-t-il ? En renversant cette phrase au sens positif, « le vôtre », notre vrai bien, qui nous le donnera ? Conclusion : l’homme peut-il s’accomplir tout seul, peut-il trouver le vrai bonheur par lui-même ? Dans quelle direction doit-il chercher et pourquoi ? On peut se souvenir de ce que le Père en Lc 15,11-32 disait à ses deux fils…

  • A travers l’argent, que cherche l’homme ? Pense-t-il alors à autre chose que lui‑même ? Comment qualifier une telle démarche ? Est-elle compatible avec la recherche de Dieu ? Si non, pourquoi ?

Pour l’animateur 

  • Le gérant « gaspillait les biens » de son maître. Jésus le qualifie de « gérant trompeur ». Il n’a pas été digne de confiance… Son maître décide de le licencier.

  • Ce gérant n’a pas la force de travailler la terre, et il aurait trop honte de mendier. Il va continuer à tromper la confiance de son maître, une attitude que Jésus dénoncera fortement par la suite, mais il va se montrer « habile» en faisant en sorte que beaucoup « l’accueillent » quand il sera « renvoyé » : il leur fait cadeau d’une grande partie de leurs dettes. Bientôt, il n’aura plus d’argent : ce seront alors ses amis qui l’aideront.

            Jésus part de ce contexte négatif, encore une fois clairement dénoncé par la suite, pour nous inviter à mettre à la première place dans notre vie les relations humaines, pour qu’elles deviennent le plus possible des relations d’amitié et d’entraide… Mais si tel est le cas, s’entraider implique de savoir puiser dans ses biens pour aider l’autre. Le plus important devient alors celui que l’on peut aider et non le bien matériel que nous pouvons avoir… L’argent, nécessaire à la vie, ne doit pas devenir une fin en soi, mais il doit être mis au service des relations humaines, pour qu’elles soient vraiment humaines et d’amitié, chacun ayant le souci, dans la mesure du possible, du bien de l’autre…

            « Faites vous des amis avec l’argent trompeur »… L’amitié vraie, contrairement à l’argent, ne trompe pas, ne déçoit pas… Elle fait partie ici-bas des vrais biens de cette vie… Et si nos vrais amis nous accueilleront dans les demeures éternelles, Jésus souligne à quel point l’amitié vraie, l’amour vrai, a valeur d’éternité pour ce Royaume de Dieu où l’Amour seul règnera… Et nos relations vraies, construites ici-bas, continueront « là-haut » avec une Plénitude qui sera celle-là même de Dieu !

  • « Etre digne de confiance » intervient quatre fois, ce qui suppose de ne pas être « trompeur» (trois fois ici, deux fois précédemment). L’attitude du gérant est donc clairement condamnée par Jésus… Cet appel à la confiance rejoint tous les aspects de notre vie : les exemples concrets ne peuvent manquer !

            Pour Jésus, l’argent est « une petite affaire ». La « grande » est ce « bien véritable » que Dieu veut nous donner et pour lequel il nous a tous créés. Voilà pourquoi Jésus dit que c’est le « nôtre » au sens où nous ne serons pleinement nous-mêmes que lorsque ce « bien véritable » sera véritablement « nôtre ». Et quel est-il ? Rien de moins que ce que Dieu Est en Lui-même : Plénitude d’Amour (1Jn 4,8.16), d’Esprit (Jn 4,24), de Lumière (1Jn 1,5) et de Vie (Jn 1,4). Or « Dieu est Amour » et « aimer, c’est tout donner et se donner soi-même » (Ste Thérèse de Lisieux ; Jn 3,35), une expression à prendre pour Dieu au pied de la lettre. Dans son Amour, Dieu est éternellement Don de Lui-même… Et il nous a tous créés pour que nous soyons comblés par ce Don qu’il ne cesse de faire de Lui-même (cf. Lc 1,15.41.67 ; 4,1 ; Ac 4,8 ; 6,5 ; 9,17…).

Nul ne peut donc s’accomplir par lui-même… Notre bien véritable ne peut venir que du Père qui nous le donne par Amour et il est heureux de nous le donner, pour notre plus grand bien. Ainsi Est l’Amour qui ne pense qu’au bien de l’autre et qui se réjouit que l’autre soit bien (So 3,17 ; Lc 15,7.10.23-24.32)…

  • A travers l’argent, l’homme se recherche lui-même, et cela parfois au détriment des autres… Ne penser qu’à soi-même : tel est l’égoïsme. L’Amour au contraire est ouverture à l’autre, pur regard vers l’autre dans la seule recherche de son bien. Ainsi est Dieu, Lui qui n’est qu’Amour et qui n’a qu’un seul désir : nous combler de ce qu’il Est en Lui-même, et cela pour notre seul Bien.

            Nous sommes pécheurs, blessés… Mais si nous acceptons de nous laisser aimer jour après jour, tels que nous sommes, ce Don, petit à petit, va nous guérir et nous apprendre à aimer, à nous ouvrir à l’Autre et aux autres dans la recherche de leur seul bien…

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

            « Je ne cesserai pas de les suivre pour leur faire du bien… Je trouverai ma joie à leur faire du bien ». «  Si tu savais le Don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’Eau Vive », l’Eau Vive de l’Esprit Saint dont le fruit dans les cœurs  est « amour, joie, paix ». « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ». « Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle » (Jr 32,40-41 ; Jn 4,10 ; 7,37-39 ; Ga 5,22 ; Jn 15,11 ; Mc 1,15).

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

             – Jésus nous appelle ici à être « dignes de confiance » notamment pour ce qui est de gérer l’argent, et cela à notre travail, dans nos familles, nos communautés paroissiales. Avons-nous pris son appel au sérieux ?

            – Dans la gestion de notre vie quotidienne, n’y a-t-il pas du gâchis ou des dépenses inutiles que nous pourrions éviter ?

            – Avons-nous trouvé avec Jésus la joie de donner, de partager, de semer de la joie autour de nous ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Seigneur Jésus, toi qui es venu nous arracher à nos égoïsmes pour nous introduire dans ton Royaume d’Amour et de Paix, que le Don de ton Esprit et de ta Vie nous aide à ne rien préférer à ton Amour. Que ta grâce triomphe en nous de tout mal pour que nous trouvions avec toi la joie de nous donner sans retour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

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25ième Dimanche du Temps ordinaire 1

 




Rencontre autour de l’Évangile – 23ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Renoncer à tout pour le Christ ! »

(Lc 14, 25-33)

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 14, 25-33)

Jésus vient de donner un certain nombre de conseils à ses disciples : qu’ils soient humbles (Lc 14,7-11) et attentifs aux blessés de la vie (14,12-14)… Qu’ils ne laissent ni les biens matériels ni les plaisirs les détourner de l’essentiel : l’invitation que Dieu adresse à tous les hommes à partager son festin (14,15-24). Et l’appel de Jésus se fait ici encore plus radical !

Et soulignons les mots importants 

  • Notre traduction liturgique a tout de suite bien interprété le verbe employé ici par St Luc, « miséô, haïr », en le traduisant par « préférer». Quand Dieu nous dit : « Honore ton père et ta mère » (Ex 20,12), et que Jésus se bat pour qu’il en soit vraiment ainsi (cf. Mc 7,8-13 ; Mt 19,16-22), il ne peut être question maintenant de les haïr ! De même pour mettre en pratique le cœur de la vie chrétienne, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mc 12,31), il est impensable de se haïr soi‑même. Alors, que peut vouloir dire ce « préférer » ? Essayer de donner des exemples concrets.

  • Jésus aimait la vie… On le voit souvent invité par les uns et par les autres, accomplissant son premier signe en St Jean en offrant à une noce plus de 800 litres de « bon vin » (Jn 2,1-12), mangeant et buvant à tel point que certains le traitaient de « glouton et d’ivrogne » (Lc 7,34). Que peut donc vouloir dire ici « préférer» Jésus « même à sa propre vie » ?

  • Vient ensuite à nouveau une expression très forte : « porter sa croix » ; mais, en lisant bien le texte, cela se fera comment, dans quelles circonstances ? Or, quand Dieu nous adresse un appel, il nous donne toujours la grâce qui nous permet de répondre à cet appel. St Paul dit ainsi : « Dieu nous a appelés d’un saint appel, non en considération de nos œuvres, mais conformément à son propre dessein et à sa grâce qu’il nous a donnée » (2Tm 1,9).

            Suivre Jésus, mettre en pratique sa Parole, lui rester fidèle, est loin d’être toujours facile dans les multiples circonstances de nos vies. Si une difficulté se présente, Dieu donne sa grâce pour nous aider à la traverser. Mais une difficulté reste une difficulté : quand elle se présente, nous avons le choix entre deux attitudes, lesquelles ? Et Jésus ici nous invite à laquelle ? 

  • Jésus invite ensuite par des images (« bâtir une tour », « partir en guerre ») à bien regarder ces difficultés en face. Contre quel danger nous met-il en garde ? Mais souvenons-nous de la phrase précédente : « prendre sa croix pour marcher derrière moi». Qui a ici l’initiative première de la démarche, nous ou Jésus ? Et Jésus peut-il nous demander ce qu’il nous sait être incapables d’accomplir par nous‑mêmes ?

Conclusion : en tout ce que nous désirons entreprendre pour lui, quelle devrait être notre première attitude ?

Pour l’animateur 

  • Les exemples concrets dépendront de la vie et de la situation de chacun, et ils sont tous les bienvenus… Le Père appelle tout homme à « venir à Jésus » son Fils Unique envoyé dans le monde pour notre salut à tous (Jn 3,16-18). Et puisque toute démarche vis-à-vis de Dieu n’est possible que par un Don qui vient de Lui, « venir à Jésus » est un Don du Père : « Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jn 6,44), « si cela ne lui est donné par le Père » (Jn 6,65). Et tout Don de Celui qui est Amour (Jn 4,8.16) ne peut qu’être de l’ordre de l’amour… Et maintenant, qu’allons-nous choisir si Dieu nous appelle, d’une manière ou d’une autre, à quitter nos proches ? Et pourtant, l’amour que nous leur portons est bien légitime, il n’est pas à renier ! Mais il sera vécu autrement, avec le sacrifice, de notre côté, de cette proximité qui nous est chère…

            Nous sommes tous pécheurs… Il se peut aussi que ces proches que nous aimons nous invitent à agir d’une manière contraire à notre foi. Qu’allons-nous choisir ? Leur obéir, et tout ira bien avec eux, mais c’est notre amour pour Dieu qui sera blessé… Ou les contrarier, au risque de se voir rejeter ? Mais si l’amour qui unit deux personnes est authentique, il ne peut être à sens unique. Et un amour sincère ne peut que se construire sur la vérité. Le choc de la contrariété passé, l’amour vrai saura, avec le temps, reconnaître où est la vérité et la justice, et surmonter l’épreuve…

            Nous sommes tous pécheurs… Ces difficultés peuvent se rencontrer aussi bien dans notre famille, que dans notre communauté paroissiale ou religieuse… Jésus est le premier à en être conscient lorsqu’il demande à Pierre : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Jn 21,15). Et les premiers à les entourer à ce moment-là étaient « Thomas, Nathanaël, les fils de Zébédée », Jacques et Jean (Mc 1,19), et « deux autres disciples » (Jn 21,2). Avec Pierre, ils étaient sept en tout, un chiffre symbole de plénitude qui renvoie à l’ensemble de l’Eglise primitive…

  • Nous sommes tous pécheurs… Des désirs égoïstes où nous nous recherchons nous-mêmes, d’une manière ou d’une autre, ne cessent de frapper à la porte de nos cœurs. Qu’allons-nous choisir ? Leur obéir et nous laisser entrainer sur un chemin contraire à celui de l’amour, amour pour Dieu, amour pour celles et ceux qui nous entourent, amour qui nous invite à nous donner ? Et dans des circonstances que nul ne choisit pour lui-même, ce choix de la foi peut aller jusqu’au don total de soi, la mort pour le Christ, le martyre…

  • Choisir implique toujours un renoncement à ce que nous laissons de côté. Renoncer à une fausse harmonie humaine, à notre égoïsme, là est la vraie Croix. Et c’est tous les jours, d’une manière ou d’une autre, que nous sommes invités à la prendre… Nous n’y arrivons pas à chaque fois… L’important est de repartir sans cesse… La Miséricorde infinie qui nous entoure nous presse de nous relever et de nous relever encore… Et de pardon en pardon, c’est Elle qui nous donnera d’atteindre le but : une Vie éternelle et Bienheureuse dans la Maison du Père !

  • Humainement parlant, prendre sa Croix est difficile… Laissés à nos seules forces, l’aventure est même impossible. « Pour les hommes c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible» (Mt 19,26). Et Jésus connaît nos failles, nos limites et nos faiblesses… Si nous arrivons à tout lui offrir, ce qui est « semé dans la faiblesse», ressuscitera dans sa force (1Co 15,43) car « ce qui est impossible pour les hommes est possible pour Dieu » (Lc 18,27). Et plus nous nous appuierons sur lui, plus notre Croix sera « légère » et « facile à porter » : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Mt 11,28-30).

  • Avec ces deux images, « bâtir une tour, partir en guerre contre un autre roi », Jésus nous invite à bien réfléchir, à regarder les choses en face, à bien nous connaître pour éviter de nous lancer dans une aventure qui, manifestement, dépasse nos forces. La grâce ne supprime pas la nature ! Elle l’accomplit…

          – L’image de la tour est peut-être un clin d’œil à « la tour de Babel » (Gn 11,1-9), présomption, folie orgueilleuse des hommes qui se sont appuyés sur leurs propres forces, et cela pour atteindre le Ciel ! Telle était au début l’attitude de Pierre : « Si tous succombent à cause de toi, moi je ne succomberai jamais » (Mt 26,33). Et Pierre tombera. Mais il se relèvera grâce à la Miséricorde de Dieu, et en s’appuyant cette fois sur Lui, il mourra en martyre à Rome !

          – L’image de la guerre souligne le fait que suivre Jésus est un combat avant tout contre nous-mêmes, notre péché, et aussi face à celui des autres, et face au « Prince de ce monde » (Jn 12,31 ; 14,30 ; 16,11) qui ne pense qu’à « voler, égorger et faire périr » (Jn 10,10). Seule la prière, qui est accueil du Don de Dieu, l’Esprit Saint, nous permet de vaincre grâce à Lui toutes ces difficultés.

 

ENSEMBLE PRIONS 

« Tournez les yeux vers l’hôte intérieur, sans rien vouloir que cette Présence ; vivez de l’Esprit pour être celui qui donne son Nom à votre Père. Tournons les yeux vers l’hôte intérieur, car il habite nos silences et nos prières » (Claude Tassin).

 

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23ème Dimanche Temps Ordinaire