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Rencontre autour de l’Évangile – 17ieme dimanche du temps ordinaire

« Quand vous priez, dites : ‘Père…’« 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 11, 1-13)            

Cet enseignement de Jésus sur la prière vient juste après la visite de Jésus chez Marthe et Marie. Jésus a dit que l’attitude du vrai disciple c’est d’écouter attentivement la Parole du Seigneur. Dans l’évangile que nous allons méditer, Jésus enseigne la prière du disciple.

 Soulignons les mots importants

L’animateur demande à chacun de noter les mots qui lui semblent importants ou pour lesquels il voudrait une explication.

Jésus en prière : Luc nous montre souvent Jésus “ en prière ”. Comment comprenons-nous cette expression ?

Père : pour un juif, il était impensable qu’on donne à Dieu ce nom familier. Pourquoi ?

Nom : Quelle est la signification du nom dans la Bible ?

Sanctifié : Dieu seul est saint, car Dieu seul est Dieu. Que peut vouloir dire “ que ton Nom soit sanctifié ” 

Règne : Qu’est-ce que nous demandons concrètement quand nous disons “ que ton Règne vienne ” ?

Le pain : Quel est ce pain que nous demandons pour chaque jour ?

Pardonne-nous : Comment Dieu peut-il être “ offensé ” ? Si nos péchés pouvaient changer quelque chose en Dieu, cela voudrait dire qu’il n’est pas Dieu ?

Ne nous soumets pas : Comment comprendre cette demande plutôt choquante, comme si Dieu pouvait nous mettre exprès sous le coup de l’attirance du mal ?

Demandez : Qu’est-ce que nous demandons le plus souvent dans nos prières ?

Cherchez : Qu’est-ce qu’il faudrait chercher sans cesse ?

Frappez :  Faut-il sans cesse “ déranger ” Dieu ?

Vous qui êtes mauvais : Ce n’est pas très flatteur pour nous. Que veut dire Jésus ?

L’Esprit-Saint : Pour Saint Luc, voilà la demande que son disciple doit faire.  Pourquoi ?

 

 

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Ensemble regardons Jésus 

Regardons Jésus en prière. Il s’est retiré dans un endroit calme. Il vit une relation filiale profonde avec Dieu son Père.  Il prend du temps pour cela. C’est un temps de communion intime avec lui. Il lui dit son amour. Il le loue. Il lui rend grâce.  Il lui parle de sa mission. Il se nourrit de la volonté du Père. Il parle à son Père de ce monde où il est en mission, des hommes qu’il aime et qu’il veut sauver.

 

   

Pour l’animateur 

Jésus était un grand priant. Cela avait frappé les disciples.

“ Père ” : Avant Jésus Christ aucun juif n’avait osé parler à Dieu avec cette intimité : “ Abba ” (nom familier correspondant à papa). Le Juif ne prononçait jamais le nom de “ Yahvé ”, le Dieu trois fois saint. Il le remplaçait par “ Adonaï ” (Seigneur). Jésus donne à ses disciples de pouvoir appeler Dieu “ Père ” comme lui.

“ Nom ” : dans la Bible le nom désigne la personne et aussi sa vocation, son rôle. Dieu n’a qu’un Nom : il est Père. Dans notre prière nous demandons qu’il soit reconnu, respecté par les hommes comme le Père infiniment sacré. Seule une attitude filiale à la suite de Jésus peut glorifier Dieu pleinement.

Le Règne de Dieu, c’est son Amour de Père qu’il offre à tous les hommes en leur donnant son Fils. Dieu Règne quand les hommes accueillent son Fils et que par cette force d’aimer ils essaient de construire un monde plus juste, plus humain, plus fraternel.

Le pain : ne demander que le pain de la journée, c’est faire confiance au Père pour demain. Ce pain, c’est tout ce dont on a besoin pour vivre, sans oublier le Parole de Dieu. (“ L’homme ne vit pas seulement de pain… ”)

Dieu se montre Père  quand  son pardon libère nos cœurs et nous fait revivre. En fait notre péché ne dénature pas Dieu, mais nous-mêmes. “ Qui donc est Dieu qu’on peut si fort ‘blesser’ en blessant l’homme ? ” Si nous osons demander pardon, c’est que, instruits par Jésus, nous avons appris à pardonner à nos frères.

Le pardon de Dieu est don gratuit qui ne se mérite pas. Mais si nous refusons de pardonner à autrui, nous risquons de nous fermer au pardon du Père des Cieux.

“ Ne nous soumets pas à la tentation. ” Cette tentation est celle du désespoir. Nous demandons au Père de ne pas nous laisser tomber quand nous avons l’impression d’être abandonné de Dieu. Le Christ a connu cette tentation à Gethsémani.

Jésus invite ses disciples à chercher sans cesse le Seigneur et ce qui lui plaît, à ne pas se décourager, à faire confiance, car Dieu est celui qui donne et qui ouvre. Il nous invite  à purifier nos prières de demande en demandant l’Esprit-Saint : en lui nous avons toute la lumière pour faire ce qui plaît à Dieu et qui est bon pour nous.

       

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

 Est-ce que nous pensons à nous mettre à l’école de Jésus pour apprendre à prier ?

Nous disons peut-être beaucoup de prières ! Mais est-ce que “ nous prions ” vraiment ?

Qui est Dieu pour moi ?

Un être lointain qui me surveille pour peser mes actes ?

Un être tout-puissant dont j’essaie, à force de prières, d’avoir des faveurs ?

Un être tout-puissant dont j’ai peur  ?

Est-il pour moi le Père de Jésus Christ ?

 Un Père plein de tendresse et de miséricorde, qui me connaît et m’appelle à vivre avec lui une relation filiale, à grandir sans cesse dans l’amour et la confiance ?

Est-ce que je lui demande l’Esprit-Saint puisque Jésus dit qu’il ne refuse jamais de le donner ?

 » Dis-moi quel est ton Dieu, je te dirai quelle est ta prière ? ” 

Ensemble prions

 Notre Père ….

 

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 16ieme dimanche du temps ordinaire

« Le Christ est au milieu de vous.« 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 10, 32-42)            

Jésus est en route vers Jérusalem. Il demande l’hospitalité. Il fait une halte chez des amis, Marthe et Marie.

Soulignons les mots importants

Marthe le reçut : Quelle est l’attitude de Marthe à l’égard de Jésus ?

sa maison: Selon notre propre expérience, qu’est-ce ce que la “ maison ”  évoque?

Seigneur : Ce nom donné à Jésus signifie quelque chose : quelle est l’intention de Luc?

Marie …assise aux pieds du Seigneur : Marthe fait plein de choses. Marie apparemment ne fait rien. Mais elle “ fait ” quelque chose d’essentiel en réalité! Quoi ? Que signifie son attitude ?

Accaparée : Par quel autre mot pourrions-nous remplacer ce mot ?

Tu t’inquiètes et tu t’agites…: Est-ce que Jésus ne reconnaîtrait pas le dévouement de Marthe?

La meilleure part : De quelle part il s’agit ?

 

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Ensemble regardons Jésus

 Représentons-nous la scène. Regardons Jésus qui demande l’hospitalité. Il se passe toujours quelque chose d’important quand on accueille le Seigneur Jésus. Sa présence remet de l’ordre dans la vie de celui qui l’accueille et lui consacre du temps pour l’écouter.

“ Voici, je me tiens à la porte et je frappe, dit le Christ ressuscité. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. ” (Ap. 3.20)

 

  

 

Pour l’animateur

 

Jésus est en voyage et il a demandé l’hospitalité. Marthe, la maîtresse de maison, se montre accueillante, à la manière des femmes de l’Ancien Testament qui accueillaient les prophètes. La maison, dans notre expérience évoque la famille, le repos, l’hospitalité.

Cependant, Marthe “ s’enferme ” dans le rôle traditionnel des femmes de l’époque : au service des hommes. Et elle veut que sa sœur n’agisse pas autrement qu’elle. Le soin qu’elle porte aux choses pour améliorer l’accueil prend trop de place par rapport à l’essentiel, et l’essentiel est d’être auprès de Jésus et de l’écouter. Elle ne voit pas le risque de laisser les soucis et même le dévouement, étouffer en elle le besoin de la Parole. Elle est trop  “ accaparée ”, “ prisonnière ” de l’idée que la société se fait du rôle de la femme.

Jésus reconnaît que Marthe est tout à son service et à celui des disciples. Il est sensible à tout le mal qu’elle se donne. Il n’est pas question de la déprécier, ni de l’opposer à Marie

Mais Jésus  lui reproche d’accorder la priorité au service de la table, tandis qu’il justifie Marie qui fait passer l’écoute de sa parole avant toute considération.

Jésus veut éveiller Marthe à cette meilleure part d’elle-même, sa vocation à devenir pleinement disciple, pour qu’elle ne s’identifie pas à son rôle utilitaire. Jésus lui ouvre un chemin de dignité, de gratuité.

Marie est présentée par Luc à la communauté chrétienne (et à nous !) comme la disciple parfaite, disponible, assise aux pieds de Jésus pour écouter son enseignement. Et c’est une femme !

Marthe s’adresse à Jésus en l’appelant “ Seigneur ” : c’est le titre donné au Ressuscité par la première communauté chrétienne dans sa profession de foi. Luc veut enseigner que la communauté de disciples, l’écoute de la Parole de Dieu, l’intimité avec Jésus, doit être prioritaire sur les services d’ordre matériel. 

       

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

 Quel accueil le Seigneur Jésus trouve-t-il dans notre maison ?

Et l’hospitalité ? Accueillir un frère ou une sœur, n’est-ce pas accueillir le Christ lui-même ?

Le Christ fait un reproche amical, mais vital, à Marthe. Il désire ce tête-à-tête pour nous combler de sa présence.

Quel temps nous accordons à l’écoute du Seigneur dans sa Parole ? Dans notre vie personnelle ? Dans notre famille ? Dans notre communauté chrétienne ?

 Les deux sœurs travaillent. Marie fait le “ travail ” le plus important ! Nous faisons des tas de choses, beaucoup d’activités ?

Nos activités, même généreuses, ne cachent-elles pas quelquefois un grand vide intérieur, une profonde absence de Dieu ?

Quand deux époux ne trouvent plus rien à se dire, quel malheur !

Et quand c’est la même chose entre le Christ et nous ?

 

Ensemble prions

Seigneur Jésus, qui as dit :

“ Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper moi près de lui et lui près de moi ”.

Nous avons entendu ta vivante Parole, nous t’ouvrons la porte de notre cœur, de notre maison, de notre communauté, nous te prions : sois notre hôte.

Que chacun d’entre nous dans les joies et les peines de sa route, sente le réconfort de ta présence.

Par delà les ténèbres de ce monde, conduis-nous jusqu’au matin du Jour éternel où tu nous invites toi-même, au festin du Royaume que nous offre ton Père dans sa maison, pour les siècles des siècles. Amen !

 

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 15ieme dimanche du temps ordinaire

« Que dois-je faire

pour avoir la vie éternelle ? »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 10, 25-37)            

Jésus est en route vers Jérusalem. Le chemin qu’il a pris pour se faire proche et solidaire de notre humanité de misère l’emmènera jusqu’au bout de l’amour.

Soulignons les mots importants

La Loi :  Dans la Bible, ce mot a un sens particulier : pouvons-nous le préciser ?

Docteur de la Loi : Nous connaissons les “ docteurs en médecine ”. On parle aussi de “ docteur en philosophie ou en théologie ” : que signifie ici le mot “ docteur ? ” Sur quoi porte sa question ?

Vie éternelle : Comment comprenons-nous ces deux mots ?

Tu aimeras … Nous pouvons partager sur la réponse du docteur de la Loi : comment la trouvons-nous ?

Prochain : Pour ce docteur de la loi et pour les juifs, qui était considéré comme “ le prochain ” ?

Un homme juste : Comment comprendre ce mot “ juste ” ?

Prêtre, lévite : quelles étaient les fonctions de ces personnages ?

Samaritain: rappelons-nous comment les juifs traitaient les gens de Samarie.

Il le vit : Ce verbe “ voir ” est employé pour les trois voyageurs. Mais quelle différence ! 

Fut saisi de pitié : Cette expression exprime un sentiment fort que Jésus a lui même éprouvé devant des gens malheureux ? Est-ce que nous pouvons citer quelques exemples dans l’évangile ?

Lequel a été le “ prochain ” ? Quelle est la manière nouvelle de comprendre le mot “ prochain ” que Jésus nous donne ?

Va et fais…

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Ensemble regardons Jésus

  Nous regardons Jésus avec les yeux du cœur, en fermant les yeux du corps. Il accueille le docteur de la Loi, sa question. Il le félicite de sa réponse. Il se montre bienveillant à son égard.

Jésus se reconnaît dans le bon Samaritain qui s’est montré compatissant,  qui a aimé gratuitement, généreusement, sans calcul. Comme le Samaritain, Jésus est un “ étranger ”. La terre n’est pas son pays ! Il vient, et le cœur plein de miséricorde, s’approche du blessé. Et ce blessé, c’est nous, c’est moi, blessé par les difficultés de la vie, parfois abandonné…Il est seul à pouvoir me guérir de mes blessures profondes.

 

  

 

Pour l’animateur

 

Dans la Bible le mot  Loi, en Hébreu, “ Torah ” (Enseignement) désigne les 5 premiers livres de la Bible : la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. C’est le cœur de la Bible Hébraïque et au cœur de la Torah : le Décalogue (les Dix paroles de vie) et la première Parole : Ecoute Israël, le Seigneur Dieu est l’unique, tu aimeras….) C’est le fameux ‘Shéma Israël’ que tout juif pieux récite deux fois par jour.

Celui qui interroge Jésus éprouver ses connaissances, est un expert de la Torah, un sage et un savant,  et son rôle est de l’enseigner et de l’interpréter : il est Docteur de la Loi. Sa question porte sur le “ faire ” : “Que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? Cette vie en plénitude, c’est la Vie même de Dieu, cette vie qui est participation à l’Amour de Dieu, une “ vie pour toujours ”.

Et Jésus lui répond en l’interrogeant sur son interprétation de la Loi : “ Que lis-tu ? Comment lis-tu ? ” Le docteur de la Loi répond par le premier commandement et il ajoute le commandement de l’amour du prochain qu’il met au même niveau que l’amour de Dieu. Et Jésus le félicite et l’invite à mettre en pratique ce commandement d’amour à deux dimensions.

Mais dans l’interprétation des juifs de l’époque, le prochain était quelqu’un de la religion d’Israël, du même groupe religieux ou du même clan ; pas l’étranger, encore moins ces Samaritains qu’on traitait en plus d’hérétiques. Le docteur de la Loi veut montrer que sa vie est en accord avec la Loi, qu’il est un homme “ juste ”. C’est pourquoi il rebondit avec la question “ qui est mon prochain ? ”  Et Jésus répond par une  parabole qui va renverser complètement sa façon de voir les choses.

Jésus met en scène des personnages contrastés : d’un côté deux honorables serviteurs du Temple (prêtre et lévite) et de l’autre, un Samaritain, un étranger et un hérétique, puisqu’il ne reconnaît pas l’enseignement des autorités de Jérusalem. Quand à l’être humain à demi mort, c’est un anonyme !

Les trois le “ voient ”, mais Les deux premiers, soit disant “ juifs pratiquants ” sont indifférents et “changent de trottoir ”. Car c’est peut-être un cadavre, avec du sang : le toucher se serait se rendre impur ! Le Samaritain lui, le voit et est “ saisi de pitié ” : la pitié dont parle Jésus, c’est ce sentiment fort (pris aux entrailles)  qu’il a éprouvé lui-même devant la foule affamée, devant la veuve de Naïm, au tombeau de Lazare… Sentiment qui pousse à agir pour sortir l’autre de sa souffrance. Le Samaritain “ fait ” beaucoup de gestes qui expriment son amour, un amour qui se donne de la peine.

Et Jésus transforme la question du docteur de la Loi “ lequel des trois s’est montré le prochain de l’homme blessé ? ” Le prochain, ce n’est plus l’inconnu blessé, mais celui qui s’est fait “  proche ” de lui  et qui lui a manifesté de la miséricorde. Et le docteur de la Loi reconnaît que c’est le Samaritain, qu’il traite d’infidèle, qui s’est montré le véritable prochain. Jésus n’a plus qu’à lui dire d’inventer une pratique semblable s’il veut hériter de la vie de Dieu.

        

TA PAROLE DANS NOS CŒURS    

Ensemble regardons Jésus

En silence, regardons-le envoyer ses disciples. Ecoutons-le nous dire : “ La moisson est abondante…priez…Allez ! Je vous envoie…comme des agneaux au milieu des loups ”. Ce n’est pas une tâche facile que d’être les missionnaires du Règne de Dieu dans un monde d’argent et de violence. Ecoutons-le nous dire “Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : Paix à cette maison ”. Jésus souhaite que je sois un ami de la paix ”.

 

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  Le Docteur de la Loi pose la question “ Que dois-je faire ” pour avoir en moi la vie de Dieu ? Les auditeurs de Jean-Baptiste et ceux de Pierre et des apôtres le jour de la Pentecôte sera la même : “Que devons-nous faire ? ” Car il ne s’agit pas de connaître, il s’agit de mettre en pratique.

Ce savant en Ecriture connaît parfaitement le grand commandement : mais dans la pratique, il sépare l’amour de Dieu et l’amour d’autrui, quel qu’il soit. Et nous ?

v  On dit qu’il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Le prêtre et le lévite ont “ changé de trottoir ” ! Jésus nous invite à être le prochain de tous ceux qui ont besoin de nous, sans nous occuper de connaître leur race, leur religion, leur caractère…

Qui sont mes frères ? N’ai-je pas tendance à réserver ce nom à des gens qui sont proches de moi, ceux de mon milieu, de mon ethnie, de ma religion…. ? Est-ce que nous aussi nous ne choisissons pas notre prochain : des gens bien, intéressants, reconnaissants… ?

v  Jésus, dans la parabole, a amené le docteur de la Loi à comprendre qu’il peut recevoir une leçon d’un Samaritain, qu’il traite de païen.

Est-ce que je suis prêt à reconnaître que des gens qui ne sont pas chrétiens, qui pratiquent une autre religion, peuvent être pour moi des modèles, des témoins de l’amour de Dieu ? Comment nous considérons la générosité, la solidarité, le désintéressement, des gens qui ne croient pas comme nous ou qui sont incroyants ? 

Ensemble prions 

  • Seigneur, fais de nous les bons samaritains de ceux que tu mets sur notre route. Qu’à travers notre  attitude, ils expérimentent ton amour plein de tendresse pour eux.

  • Tu nous appelles à un amour parfait de charité. Change toi-même notre cœur.

  • Tu veux que nous soyons le sel de la terre et la lumière du monde : prends pitié de nous.

  • Fais nous la grâce, Seigneur, de te chercher dans l’amour de nos frères, de découvrir ton nom dans leur visage, de te rencontrer ainsi au cœur de notre vie.

 

Chant : Pour aimer du plus grand amour (P.116, carnet paroissial)

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 14ieme dimanche du temps ordinaire

 » La moisson est abondante,

les ouvriers peu nombreux.

Priez le Maître de la moisson « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 10, 1-12 ; 17-20)            

Jésus vient de prendre avec courage la route de Jérusalem, et il prépare ses disciples au rôle missionnaire qu’ils auront à remplir après leur départ, auprès des nations païennes.

Soulignons les mots importants

Soixante douze : ce nombre a-t-il une signification particulière ?

Deux par deux : Que signifie pour nous cette consigne de Jésus ?

La moisson : Qu’est-ce que Jésus exprime par cette image de la moisson ?

Priez : On s’attendrait à ce que Jésus dise qu’il faut tout de suite organiser une opération pour trouver des ouvriers. Et voilà qu’il dit “ priez ”. Qu’est-ce que cela nous inspire comme réflexion ? Qu’est-ce que cela nous apprend de la relation de Jésus à son Père ?

Le maître de la moisson : Qu’est ce que cette expression nous dit du projet de Dieu ?

Allez ! Je vous envoie : Que signifient ces paroles de Jésus pour la mission de l’Eglise et pour les missions particulières dans l’Eglise ?

Paix : Ce mot dans l’Evangile est lié à l’envoi en mission. Que peut signifier ce mot qui semble si important pour Jésus ?

Guérissez : Les guérisons ont tenu une place importante dans le ministère de Jésus. Quelle est la signification profonde de ce mot “guérissez les malades” par rapport à l’annonce du Règne de Dieu ?

Le Règne de Dieu : Ce fut l’objet de la mission de Jésus et sa grande passion : ensemble partageons en quoi consiste ce “Règne” ou encore ce “Royaume de Dieu ”.

  

Pour l’animateur

 

  • Les soixante-douze disciples sont un chiffre symbolique qui veut dire que la mission est grande et c’est l’affaire de toute l’Eglise, et pas seulement de quelques-uns (les Douze). Selon la Genèse (Gn 10) il y avait 72 peuples : l’Evangile est donc pour tous les peuples.

  • Deux par deux: Jésus souligne l’importance et la force de l’équipe pour la mission. D’autant plus que de son temps, pour qu’un témoignage soit valable, il fallait qu’il fût porté par deux témoins. (Cf Actes : Paul et Barnabé, Barnabé et Marc, Paul et Silas…)

  • Cela est valable pour nous: le témoignage d’une équipe qui vit l’évangile, qui parle d’une même voix pour annoncer Jésus Christ, aura plus de force qu’un témoignage individuel.

  • La moisson: dans la Bible la moisson est traditionnellement utilisée pour exprimer le jugement de Dieu et les moissonneurs représentent Dieu et ses anges

Or, dans cet évangile la moisson représente la mission et ce sont les disciples qui moissonnent. C’est le rassemblement des derniers temps qui commence. Pour que tous les hommes soient sauvés, il faut des ouvriers d’Evangile (semeurs et moissonneurs) afin que la moisson soit belle et  réussie pour tous.

  • Priez: Le projet de salut est d’abord l’affaire du Père. Jésus nous révèle que lui-même, l’Envoyé du Père, il ne fait rien sans le prier afin d’agir  toujours  selon sa volonté. Dans l’évangile, nous le voyons souvent plongé dans la prière avant d’entreprendre une action importante. La prière précède la mission. L’immensité de la tâche missionnaire, c’est d’abord l’affaire du Père. Le prier, c’est reconnaître que lui seul peut résoudre le problème du manque d’ouvriers.

Car le Maître de la moisson, c’est lui. Les ouvriers du Royaume ne travaillent pas pour leur compte, mais pour son compte à lui. Le reconnaître nous empêche de nous considérer comme les propriétaires : la mission, nous la recevons du Père par Jésus. Le Père est le Maître. Jésus est le contremaître qui envoie. Pareillement, dans l’Eglise on ne se donne pas soi-même une mission. On la reçoit du Christ par les pasteurs de son Eglise. Accueil et service dans l’humilité : voilà les attitudes qui conviennent..

Ce que le missionnaire annonce, c’est la paix : ce mot n’exprime pas seulement l’absence de conflit, mais la plénitude de vie que Jésus nous a obtenue et qui est le cœur de l’annonce de l’Evangile.

Cette plénitude de vie comprend aussi le rétablissement intégral de l’être humain dans sa dignité et la libération de tout ce qui l’empêche de se tenir “ debout ” : c’est le sens des guérisons faites par Jésus. Et des maladies, il y en de toutes sortes !  Jésus a demandé aux apôtres de poser, comme lui, des signes qui montrent que le Règne de Dieu, c’est un monde totalement libéré du mal et de tout ce qui diminue et détruit la personne humaine. Un monde rempli de cette plénitude de vie apportée par Jésus.

Nous disons  “Que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite !”

        

TA PAROLE DANS NOS CŒURS    

Ensemble regardons Jésus

En silence, regardons-le envoyer ses disciples. Ecoutons-le nous dire : “ La moisson est abondante…priez…Allez ! Je vous envoie…comme des agneaux au milieu des loups ”. Ce n’est pas une tâche facile que d’être les missionnaires du Règne de Dieu dans un monde d’argent et de violence. Ecoutons-le nous dire “Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : Paix à cette maison ”. Jésus souhaite que je sois un ami de la paix ”.

 

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

. A l’image du Christ envoyé par le Père, à l’image des disciples envoyés par le Maître tout chrétien, baptisé et confirmé, est envoyé en mission par l’Eglise.

Est-ce que nous nous considérons vraiment comme des “ ouvriers ” du Règne de Dieu ? (On peut inviter des membres du groupe à donner un témoignage ; on peut aussi se donner des idées pour vivre en témoin de l’évangile dans sa famille, dans son quartier, dans son travail…)

Un ouvrier doit être qualifié : avons-nous le souci de nous former pour devenir  un bon témoin de l’Evangile ?

. Etre missionnaire, ce n’est pas allé à la conquête pour convertir les gens, mais partir comme des agneaux, sans défense et avec un cœur de pauvre, pour être témoin de la paix du Christ. Est-ce que je suis un “ ami de la paix ? ”

Est-ce que nous nous montrons médiateurs de paix et éveilleurs de joie parmi nos frères ?

“ L’apostolat chrétien est moins l’effet de paroles retentissantes que de la puissance silencieuse de l’Amour.” 

. Notre Eglise manque vraiment “ d’ouvriers spécialisés ” : des prêtres, des religieux et religieuses, des diacres, des laïcs compétents pour l’animation des services diocésains (Catéchèse, Liturgie, Animation chrétienne des jeunes, Formation chrétienne des adultes, …) Est-ce que je me sens concerné par cette situation ? Est-ce que je prie pour les demander au Père ? N’est-ce pas cela prier pour les vocations ? Et puis, est-ce que j’encourage ceux qui veulent s’engager ? Et si c’était un de nos enfants ?

 

Ensemble prions 

Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix.

Là où il y a de la haine, que je mette l’amour

Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.

Là où il y a la discorde, que je mette l’union.

Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.

Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière.

Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 13ieme dimanche du temps ordinaire

« Suis-moi ? »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 9, 51-62)           

             Peu avant notre passage, Jésus a demandé à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » « Le Messie de Dieu » a répondu Pierre au nom de tous. Et Jésus a aussitôt commencé à leur enseigner comment il serait le Messie : non pas glorieusement, en triomphateur, à la manière humaine, mais « en souffrant beaucoup, en étant rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, en étant tué et en ressuscitant » (Lc 9,22). Et il rajoutera ensuite : « Le Fils de l’Homme va être livré aux mains des hommes » (Lc 9,44)…

Le sens des mots 

  • A quel événement renvoie donc la première phrase de notre Evangile : « Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde » ? Et pourquoi St Luc précise-t-il que Jésus « prit avec courage la route de Jérusalem » ?

  • Les Juifs habitaient soit la Galilée, au Nord de la Palestine, soit la Judée, au sud, avec Jérusalem, sa capitale… Entre les deux, la Samarie… A la mort du Roi Salomon (931 av JC), fils de David (1010-970 av JC) le Royaume d’Israël s’était divisé en deux, le Nord et le Sud. Les Samaritains sont les lointains héritiers de cet ancien Royaume du Nord. Et avec le temps, la haine s’était établie entre Juifs et Samaritains. Pourquoi Jésus fait-il exprès de passer en territoire Samaritain ?

            « On refusa de le recevoir ». Il fallait s’y attendre… Les disciples veulent que le feu du ciel descende, comme pour Elie autrefois (2R 1). Mais « Dieu est Amour » (1Jn 4,8) et Il n’Est qu’Amour. Répond-il au mal, par le mal ? Que fera Jésus, sur la Croix, pour ceux qui le tuaient (Lc 23,34) ?

  • Trois conseils sont ensuite adressés à quiconque désire suivre Jésus. Si « le Fils de l’Homme n’a pas où reposer la tête», qu’en sera-t-il donc du disciple ? Quel style de vie doit-il être prêt à accepter ? Mais pour nous qui avons souvent charge de famille, comment traduire cette invitation dans les circonstances concrètes de notre vie ? A quelle attitude Jésus nous invite-t-il vis-à-vis des biens matériels ?

  • « Honore ton père et ta mère » disait la Loi (Ex 20,12). « Je ne suis pas venu abolir la Loi mais l’accomplir» dit Jésus (Mt 5,17) ! Est-il donc interdit à un disciple de Jésus d’aller enterrer son père ? Bien relire la réponse de Jésus : quelle invitation pressante lance-t-il ici en fait ?

  • Est-il donc également interdit de « faire ses adieux aux gens de sa maison » si l’on désire suivre Jésus ? Là aussi, bien relire la réponse de Jésus : contre quel danger met-il en fait en garde celui ou celle qui a décidé de se mettre à sa suite ?

 

 

Pour l’animateur

  • Luc fait allusion à la mort de Jésus à Jérusalem, mais le vocabulaire employé a volontairement un double sens : les hommes, en tuant Jésus, vont « l’enlever de ce monde». Mais le Père, trois jours après, le ressuscitera d’entre les morts en déployant en Lui la Toute Puissance de l’Esprit Saint. Et il « l’enlèvera de ce monde » en le faisant asseoir à sa droite dans les cieux… St Luc nous racontera d’ailleurs l’Ascension de Jésus : « il emmena » ses disciples « jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel » (cf. Lc 24,50-53).

            Et Jésus « prend avec courage la route de Jérusalem » car il sait qu’il va beaucoup y souffrir…

  • « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils Unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger (condamner) le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». « C’était Dieu, en effet, qui dans le Christ se réconciliait le monde » en lui offrant de « connaître la salut par la rémission de ses péchés grâce aux entrailles de Miséricorde de notre Dieu dans lesquelles nous a visités Jésus, l’Astre d’en Haut » (Jn 3,16-17 ; 1Co 5,19 ; Lc 1,76-79). Toute sa mission consiste donc à réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux, leur apprenant le seul langage qui existe au Ciel, celui de l’Amour… Et dès que cet Amour circule entre les hommes, le Royaume des Cieux est là…

            L’Ancien Testament, dans son imperfection, présente parfois un Dieu vengeur ou violent. Les disciples connaissent bien cet épisode de la vie d’Elie où les envoyés d’Ochozias, un roi infidèle, le somment de venir au chevet de leur maître blessé. Et Elie de leur répondre : « Si je suis un homme de Dieu, qu’un feu descende du ciel et vous dévore », ce qui arriva, d’après le texte… Mais non, Dieu n’agit pas ainsi. Nous en avons la confirmation avec la réaction de Jésus, vrai Dieu et vrai homme… Il n’est pas accueilli ? Il va plus loin, et il reviendra plus tard, d’une manière ou d’une autre, pour leur offrir son Amour…

            Dieu est Amour, et il ne sait qu’aimer… Il répondra toujours au mal par l’Amour, ne cessant de chercher le meilleur pour celui qui fait le mal. Or le péché tue d’abord celui qui le commet en le privant de la Plénitude de la Vie divine pour laquelle nous avons tous été créés. D’où angoisses et souffrances profondes (Rm 2,9), ce que Dieu ne veut pas, Lui qui ne poursuit que le Bien de tous ses enfants. Il fera donc du bien à quiconque fait le mal en l’aidant à prendre conscience que ce qu’il fait est mal, en l’invitant à ne plus agir ainsi, de tout cœur, et en lui donnant en surabondance le pardon de toutes ses fautes passées. Il pourra ainsi repartir dans une Vie nouvelle, toute remplie de sa Paix et de sa Joie. Sur la Croix, Jésus priera ainsi pour tous ceux qui font le mal, tous ceux qui le tuent : « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34)…

  • Le disciple aussi risque bien de ne rien avoir pour reposer sa tête… Pensons aux missionnaires de l’Evangile qui ont tout quitté pour annoncer le Christ. Avec Jésus se révèle le Trésor de la Vie divine, Trésor d’Amour et de Paix qui ne demande qu’à remplir les cœurs. Face à ce Trésor, tout le reste devient fade… Certes, nous sommes tous pécheurs, mais le disciple de Jésus ne peut que montrer par la simplicité de sa vie, ou du moins par un certain détachement vis-à-vis des biens matériels, qu’il a trouvé avec Jésus ce Trésor de Paix et de Vie qui commence à le combler dès maintenant, par sa foi et dans la foi…

  • Non, le disciple de Jésus n’a pas à rejeter ses parents, bien au contraire ! Et Jésus donnera l’exemple en s’occupant de Marie, sa Mère, jusqu’au bout : juste avant de mourir, il l’a confiera à Jean, son disciple très cher (Jn 19,25-27). Ici, Jésus souligne l’urgence d’annoncer la Bonne Nouvelle du Don Gratuit de la Vie que Dieu veut accorder largement à tous les hommes, et cela d’autant plus qu’ils en sont privés par suite de leurs fautes : « Le salaire du péché, c’est la mort ;  mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 6,23). En recevant ce Don, ils trouveront enfin le Bonheur qu’ils cherchaient en empruntant les chemins du mal. Or, c’est justement ce mal qui les en privait, sous ses apparences trompeuses d’abondance et de bien-être…

• Enfin, Jésus connaît bien l’attachement si humain, si normal, si humainement normal que nous pouvons ressentir pour nos proches et nos amis. Les quitter pour le suivre est un réel sacrifice. Et comme le rencontrer, c’est répondre à l’appel d’une vie radicalement nouvelle, revenir en arrière peut aussi être synonyme de retourner à des comportements contraires au Royaume de Dieu. Non, le disciple de Jésus fait tout, avec le soutien de sa grâce, pour garder le regard de son cœur tourné vers Lui, en rejetant au même moment tout ce qui lui est contraire…

         

TA PAROLE DANS NOS CŒURS  

  

  • Notre réaction face au mal, répondre par la force ? Où en sommes-nous ?

  • Suivre Jésus en choisissant une vie simple, en annonçant le plus largement possible autour de nous le Don de sa Vie, une Vie qui nous appelle nous aussi à changer notre vie : où en sommes-nous ?

ENSEMBLE PRIONS

                Tu as voulu, Seigneur, que la puissance de l’Evangile travaille le monde à la manière d’un ferment ; veille sur tous ceux qui ont à répondre à leur vocation chrétienne au milieu des occupations de ce monde : qu’ils cherchent toujours l’Esprit du Christ, pour qu’en accomplissant leurs tâches d’hommes, ils travaillent à l’avènement de ton Règne. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur 

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 12ieme dimanche du temps ordinaire

« Pour vous qui suis-je ? »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 9, 18-24)           

Les disciples de Jésus ont déjà vécu beaucoup de choses avec Lui… Ils l’ont entendu prêcher aux foules la Bonne Nouvelle du Royaume des Cieux. Ils l’ont vu accomplir quantité de guérisons en signe de sa Présence effective au milieu des hommes. Les Douze sont même partis un temps en mission tous seuls, avec l’ordre exprès de Jésus de ne rien prendre pour la route. Il voulait qu’ils fassent ainsi l’expérience de l’efficacité de la Providence divine. Et dès leur retour, ils vivront avec lui une multiplication des pains. Il est temps maintenant de faire un premier bilan de tout cela…

Le sens des mots

  • Où sommes-nous au début de cet Evangile, et que fait Jésus ? Vous souvenez-vous d’autres épisodes où St Luc nous le présente dans la même attitude ?

  • Jésus a beaucoup sillonné la Palestine et parlé aux foules… L’ont-elles reconnu dans son Mystère ? Que disent-elles de lui ?

            St Luc raconte l’arrestation de Jean-Baptiste (Lc 3,19-20), mais à la différence de St Matthieu, il ne nous raconte pas les circonstances de sa mort. Nous l’apprenons simplement de la bouche du Roi Hérode, juste avant notre passage : « Jean moi, je l’ai fait décapiter » (Lc 9,7-9). Jean est donc mort. En reprenant les trois réponses de la foule, quel élément commun ont-elles entre elles ? Qu’est-ce que les foules ont donc malgré tout perçu en Jésus ?

  • Et les disciples, que disent-ils eux de Jésus ? Lors de ses premières apparitions, ils lui demanderont encore : « Est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? » (Ac 1,6 ; on se souvient qu’à l’époque la Palestine était occupée par les Romains). Et la mère de Jean et Jacques lui avait déjà dit, peu avant sa Passion : « Voilà mes deux fils : ordonne qu’ils siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume » (Mt 20,21). Quel sens a donc le mot Messie pour les disciples ?

  • Tel était de fait le sens donné à ce titre de Messie à l’époque… Mais Jésus le sera autrement : bien noter tous les éléments de sa réponse. Par quelle révélation se termine-t-elle ? Se souvenir de ce que les foules avaient perçu en Jésus, même si c’était de manière confuse…

  • Jésus maintenant s’adresse à ses disciples. La perspective nous fait frémir… mais écoutons bien : à quoi s’agit-il de renoncer ? Et dans quelle logique se trouve en fait celui qui ne pense qu’à « sa vie » ? A quoi s’agit-il donc ici de mourir ? Et qui nous aide dans ce combat (cf. Mt 11,28-30) ?             

 

Pour l’animateur

  • Nous sommes à l’écart, dans un endroit désert, et Jésus prie. St Luc aime nous donner en exemple Jésus en prière : au moment de son baptême par Jean (3,21), dans les déserts (5,16), dans la montagne, toute la nuit, pour choisir les Douze Apôtres (6,12), ici, à l’heure d’un premier bilan, puis à nouveau sur la montagne au moment de sa Transfiguration (9,28-29), au moment d’enseigner la prière du Notre Père (11,1-2), pour que la foi de Pierre tienne bon (22,32), à l’agonie (Lc 22,41-44), sur la Croix, pour ses persécuteurs (23,34)… Et c’est Lui qui nous donne ces conseils : « Veillez et priez en tout temps » (21,36), « Priez pour ne pas entrer en tentation» (22,40 et 22,46).

  • Non, les foules n’ont pas vraiment perçu « qui » est Jésus : pour certains « Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Le point commun entre ces trois réponses : toutes les trois supposent un Mystère de vie après la mort. Hérode vient en effet d’exécuter Jean-Baptiste ; Elie, monté vivant au ciel sur un char de feu (2R 2,11-12), et qui était censé en redescendre au Jour de l’intervention décisive du Seigneur (Ml 3,23-24), une prophétie accomplie en fait par Jean-Baptise qui « marcha avec l’Esprit et la Puissance d’Elie » (Lc 1,17 ; Mt 17,12) ; et enfin « un prophète ressuscité ». Perception encore confuse d’un Mystère de Vie éternelle en Jésus…

  • Pierre au nom de tous reconnaît en Jésus « le Messie de Dieu ». Le mot Messie vient de l’hébreu, la langue de l’Ancien Testament. « Massah » signifie « asperger, oindre », et « massiah » ou « messiah », « celui qui a reçu l’onction ». Dans l’Ancien Testament, le roi était « l’Oint du Seigneur » par excellence, celui que Dieu avait « élu » pour gouverner son Peuple. L’onction d’huile lui était appliquée par un homme de Dieu, prophète ou prêtre. Le roi David, par exemple, fut oint par le prophète Samuel (1 Sm 16,1-13) : Samuel prit une corne remplie d’huile et la versa sur la tête du jeune David. Dès lors, « l’Esprit du Seigneur fondit sur David ». L’huile en elle-même n’a aucune importance : elle est le signe visible de la Présence de l’Esprit invisible de Dieu qui vient pénétrer le cœur du jeune David comme l’huile pénètre dans la peau. Par le don de cet Esprit, Dieu communiquait au roi toutes les grâces nécessaires pour le bon accomplissement de sa mission. En effet, le roi n’était que l’instrument par lequel Dieu régnait sur son Peuple. Les disciples pensent donc que Jésus est le Roi promis par Dieu, mais ils ne voient que l’aspect terrestre, politique : ils le voient chasser les Romains hors du pays et leur donner les places d’honneur dans son ‘gouvernement’.

  • Non, la Royauté de Jésus est d’un autre ordre : avec Lui, c’est l’Amour qui est Roi, l’Amour de Dieu, un Amour infini qui se révèlera pleinement sur la Croix : « Père, pardonne-leur ». Jésus prie pour ceux qui le tuent, ne cherchant pour eux que le meilleur… Ainsi est l’Amour de ce Dieu qui n’est qu’Amour (1Jn 4,8.16).

  • La réponse de Jésus à ses disciples évoque ses souffrances, son rejet, sa mort et sa résurrection… Oui, là, vraiment, il sera ressuscité, vivant de la Plénitude de la Vie de cet Amour qui, en Lui, se sera révélé plus fort que la souffrance, la haine et la mort !

    • « Renoncer à soi », « perdre sa vie » c’est renoncer en fait à son égoïsme pour se tourner non pas vers soi, dans un mouvement de repli sur soi, mais vers les autres dans un mouvement d’ouverture aux autres. Cette attitude est loin d’être facile, pour nous, pécheurs. Mais Jésus Lui-même, par la force de l’Esprit, vient nous rejoindre dans notre combat pour nous donner d’en sortir vainqueurs. « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau », sous le poids de votre péché, « et moi, je vous procurerai le repos ». Si nous acceptons en effet d’offrir à Jésus jusqu’à notre péché, c’est Lui qui viendra le porter avec nous. Notre fardeau deviendra « son fardeau », et pour Lui, le Tout Puissant, ce fardeau ne pourra qu’être « léger »…

         

TA PAROLE DANS NOS CŒURS          

  • L’Evangile de ce Dimanche ne peut que nous renvoyer, à nous aussi, cette question de Jésus : « Pour vous, qui suis-je ? ». Interrogeons notre cœur, interrogeons notre vie : sur la base de tout ce que nous avons vécu jusqu’à présent avec Lui, dans la Foi, que pouvons-nous dire à son sujet ? Qui est-il réellement, concrètement, pour nous ?

  • Prenons aussi le temps de réfléchir sur notre conversion personnelle, notre renoncement à nous-mêmes… Il se vérifiera avant tout dans notre relation aux autres, notre ouverture aux autres, notre écoute des autres, notre engagement pour les autres… Quels sont les domaines où nous pourrions mieux nous donner au service des autres ? Sans jamais oublier que la Miséricorde de Dieu nous accompagne sans cesse pour nous relever et nous relancer sans cesse…

 

ENSEMBLE PRIONS

            Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l’amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses de guider ceux que tu enracines solidement dans ton amour. Nous te le demandons par Jésus ton Fils notre Seigneur, Lui qui règne avec toi dans l’unité d’un même Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

   

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 11ieme dimanche du temps ordinaire

« Ta foi t’a sauvée »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 7, 36-8,3)

            Après le retour à la vie du fils de la veuve de Naïm, la question de la foi ou non en Jésus se pose. Jean-Baptiste lui-même, emprisonné par le roi Hérode, semble avoir des doutes. Il envoie en effet deux de ses disciples demander à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » Puis Jésus dira à la foule : « Jean Baptiste est venu ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : ‘C’est un possédé !’ Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : ‘C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.’ » Beaucoup ne croient donc pas ni en Jean Baptiste ni en Lui… Et Jésus va se heurter à nouveau ici aux murmures d’un Pharisien. Mais une femme pécheresse et repentante saura, elle, sans un mot, lui offrir le plus beau témoignage de foi et d’amour qui soit…

Le sens des mots

  • Qu’étaient ces Pharisiens à l’époque de Jésus ?

  • L’hospitalité est une tradition sacrée dans les pays orientaux. Invité à manger par Simon le Pharisien, « Jésus entra chez lui et prit place à table. » Simon ne fait rien de particulier à son égard. D’après la parole même de Jésus, qu’aurait dû-t-il faire, lui, ou au moins ses serviteurs ?

  • Pour Simon, cette femme pécheresse est impure et elle rend impure tous ceux et celles qu’elle touche. Relire son murmure intérieur : selon lui, si Jésus était vraiment un prophète, sans que cette femme ne dise rien, qu’aurait-il dû savoir, et qu’aurait-il dû lui interdire de faire ?

  • Simon ne dit rien… et pourtant Jésus va lui répondre… Que va-t-il ainsi lui prouver ?

  • L’exemple que Jésus lui propose est plutôt bienveillant pour lui : qui, en effet, doit très peu à Dieu et qui lui doit beaucoup ? Cette image de la dette vis-à-vis de Dieu renvoie à quelle réalité ? Que ce soit de peu ou de beaucoup, que peut-on dire en fait de ces deux personnes? Simon a traité cette femme de « pécheresse». Que devrait-il dire aussi de lui ? Mais qu’est-ce qui l’en empêche ?

  • Le parfum était rare et très cher à l’époque. Que prouve le geste de cette femme vis-à-vis de Jésus ? Quelle démarche a-t-elle acceptée de faire ? Qu’a-t-elle reçu aussitôt ? Qu’a-t-elle expérimentée ? Jésus ne peut que constater : « Tes péchés sont remis ». Quelle est aussitôt la réaction des amis de Simon ? Que dit enfin Jésus à cette femme ?  Parle-t-il ainsi au Pharisien et à ses amis ? Conclusion…

             

 

Pour l’animateur

  • A l’époque de Jésus, les Pharisiens étaient des Juifs qui voulaient vivre le mieux possible selon la Loi et leurs traditions. Ils travaillaient comme tout le monde, avaient femme et enfants, mais vivaient regroupés, « séparés» (sens du mot Pharisien) des autres, par souci, du moins à leurs yeux, de fidélité à Dieu…

  • Simon – ou au moins ses serviteurs – aurait du accueillir Jésus en commençant par délier la courroie de ses sandales pour les lui enlever (cf. Mc 1,7) et aller les laver. Puis, ils lui auraient lavé les pieds. Simon l’aurait embrassé pour lui manifester sa joie de le recevoir, puis il lui aurait versé un peu d’huile parfumée sur la tête en signe de fête et de bienvenue…

  • Jésus perçoit les pensées de Simon… Or Dieu seul « scrute les cœurs et les reins ». Ce savoir ne peut donc venir que de Lui : Jésus prouve ainsi à Simon qu’il est vraiment un prophète, Lui, qui, de fait, est bien plus qu’un prophète…

  • Un denier correspondait au salaire d’un ouvrier agricole pour une journée. Cinq cents deniers représentent donc presque une année et demie de salaire ! Tandis que cinquante deniers renvoient à un mois et demi de travail, ce qui n’est tout de même pas rien ! Dans l’exemple de Jésus, Simon a donc le beau rôle, mais il « doit » quand même lui aussi quelque chose : il est pécheur comme cette femme. Encore faut-il qu’il accepte de le reconnaître, une tâche que son orgueil ne lui facilitera pas ! Il a donc besoin lui aussi de se convertir, de se repentir, de recevoir le pardon de toutes ses fautes, et de changer de vie avec la grâce de Dieu, pour aimer davantage Dieu et son prochain…

  • Le geste de la femme prouve à Jésus, sans un mot, qu’elle a accepté, elle, de tout cœur, de se reconnaître pécheresse. Son acte de repentir l’a ouverte à l’infini de la Miséricorde et de la Tendresse de Dieu. Ce fut pour elle un immense bonheur que de se découvrir ainsi tant aimée, alors qu’humainement parlant, elle se savait très bien digne de tout le contraire… Mais Dieu est ainsi… Les pécheurs sont toujours ses enfants, et un pécheur est avant tout un grand souffrant suite au mal qu’il commet : « Détresse et angoisse pour tout homme qui fait le mal, d’abord le Juif, et aussi le païen » (Rm 2,9). Et un enfant souffrant bouleverse d’autant plus le cœur du Père qu’il souffre davantage. Les plus grands pécheurs sont ainsi ceux pour qui il éprouve la plus grande compassion, et donc ceux pour qui il se propose d’agir avec encore plus de Tendresse, de Délicatesse, d’Attentions et de Miséricorde. « Miséricorde Toute Puissante » : voilà ce que Marie chante dans son Magnificat (Luc 1,49-50). Et ce sont bien sûr ceux qui bénéficieront le plus cet Amour totalement gratuit qui témoigneront le plus leur reconnaissance (cf. Mc 5,19 ; Lc 5,8-11 ; 1Tm 1,12-17). Ce sont ceux-là qui, au Ciel, aimeront le plus ! Ce seront donc eux les « premiers », les plus grands !

 

         

TA PAROLE DANS NOS CŒURS 

            « Dieu est Amour » (1Jn 4,8 .16), « Dieu n’est qu’Amour. Tout est dans le « NE QUE ». Dieu est-il Tout-Puissant ? Non, Dieu n’est qu’Amour, ne venez pas me dire qu’il est Tout-Puissant. Dieu est-il, Infini ? Non, Dieu n’est qu’Amour, ne me parlez pas d’autre chose. Dieu est-il Sage ? Non. A toutes les questions que vous me poserez, je vous dirai : non et non, Dieu n’est qu’amour…

            Je réintègre les attributs de Dieu (toute-puissance, sagesse, beauté…) mais ce sont les attributs de l’amour. D’où la formule que je vous propose : « L’amour n’est pas un attribut de Dieu parmi ses autres attributs mais les attributs de Dieu sont les attributs de l’amour. » L’amour est : Tout-Puissant, Sage, Beau, Infini…

            Qu’est ce qu’un amour qui est tout puissant ? C’est un amour qui va jusqu’au bout de l’amour. La toute-puissance de l’amour est la mort : aller jusqu’au bout de l’amour c’est mourir pour ceux qu’on aime. Et c’est aussi leur pardonner…

            Qu’est ce qu’un amour qui est infini ? C’est un amour qui n’a pas de limites. Moi, je me heurte à des limites dans mon humain, dans mes amitiés humaines. L’Infini de Dieu n’est pas un infini dans l’espace, un océan sans fond et sans rivage, c’est un amour qui n’a pas de limites !

  1. François Varillon (Joie de croire, joie de vivre).

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

            « Dieu est Amour », il n’est que Bienveillance à notre égard, il ne recherche toujours et partout que notre bien, nous donnant ce qui correspond à nos besoins : nous l’abandonnons, il nous rejoint ; dans les ténèbres, il nous éclaire ; dans la faiblesse, il nous fortifie ; nous sommes souillés, il nous purifie ; dans l’épreuve, il nous encourage; dans la tristesse, il nous console…

            Et il nous invite à nous aimer les uns les autres comme lui nous aime, avec cette même bienveillance, dans la seule recherche du bien de ceux et celles qui nous entourent, quels qu’ils soient… Osons-nous l’aventure ?

ENSEMBLE PRIONS

            Tu nous appelles tous, Seigneur, à t’aimer et à nous aimer les uns les autres comme toi tu nous aimes. Mais tu connais nos faiblesses et nos misères, et tu sais bien que cela dépasse nos forces humaines. Que ta grâce, Seigneur, règne dans nos cœurs et nous apprenne à aimer. Alors et alors seulement nous pourrons répondre à ton appel, par Jésus ton Fils notre Seigneur. Amen.

 

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 10ieme dimanche du temps ordinaire

« Jeune homme, lève-toi »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 7, 11-17)

Sur le Mont des Béatitudes, proche du Lac de Tibériade, Jésus a donné la Loi Nouvelle du Royaume des Cieux, un Chemin de Joie profonde pour les pauvres qui accepteront d’accueillir la Présence du Seigneur, offerte dès maintenant à la foi par le Don de l’Esprit Saint. Puis il insistera sur l’amour et la miséricorde à mettre en œuvre largement dans toutes nos relations. Un serviteur d’un centurion romain de Capharnaüm sera ensuite guéri, en signe d’ouverture au monde entier du salut donné par Dieu. Puis Jésus arrive ici, à Naïm, à 35 km à vol d’oiseau au sud ouest de Capharnaüm. Le fils d’une veuve va revenir à la vie, et préparer ainsi la réponse de Jésus aux envoyés de Jean-Baptiste : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres » (Luc 7,18-23)…

Le sens des mots

  • Jésus arrive très certainement pour la première fois à Naïm et s’approche de « la porte de la ville». A ce moment là sort un cortège funèbre : une veuve, « accompagnée d’une foule considérable », va enterrer son « fils unique ». Ces gens connaissent-ils Jésus ? Croient-ils en Lui ? Lui demandent-ils quelque chose ? Que peut-on déjà dire de tout ce qui arrivera par la suite ?

  • Avant qu’il ne parle ou n’agisse, que se passe-t-il dans le Cœur de Jésus et pourquoi ? Les disciples interviennent-ils en quoi que ce soit ?

  • A qui s’adresse-il en premier et que dit-il ? Qu’elle est donc la volonté de Dieu à notre égard ? Relire Jean 15,11 et 1Thessaloniciens 5,16-18.

                – « Je te l’ordonne »… Jésus a autorité, d’où lui vient-elle ? Jésus est Roi, mais qui l’a fait Roi (cf. Luc 22,29 ; 1Corinthiens 15,24-28) ? Et d’après ce qui se passe ici, de quelle Royauté parle-t-on ?

                – « Lève-toi ! » Ce même verbe retentira en cri de victoire à la fin de l’Evangile, mais cette fois, de quoi s’agit-il (cf. Luc 24,6 et 24,34) ? Mais ici, c’est un jeune homme qui revient à la vie : qu’est-ce que cela signifie pour nous tous ?

  • Que fait ensuite Jésus ? Quel était donc le but premier de tout ce qui est arrivé ?

  • « Un grand prophète s’est levé parmi nous ». Jésus n’est-il qu’un grand prophète ? Que leur reste-t-il donc à découvrir ? « Dieu a visité son peuple ». Retrouver cette expression dans le Cantique de Zacharie, en Luc 1,68 et 1,78 : « L’Astre d’en haut nous a visités dans les entrailles de Miséricorde de notre Dieu » et dans quel but d’après les versets 77 et 79 ? Est-ce bien ce que confirme notre épisode ?

 

Pour l’animateur

  • Non, ces habitants de Naïm ne connaissent pas encore Jésus. Ils ne peuvent donc croire en Lui, et bien sûr, ils ne vont rien lui demander… Tout ce qui arrive ici vient de la seule initiative de Jésus et manifeste ainsi la totale gratuité de Dieu à l’égard de tous les hommes qu’il aime. Et beaucoup, aujourd’hui, ne le connaissent pas encore ! Mais « Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité » (Hébreux 13,8). Et il est présent à la vie de tous les hommes sur cette terre. Telle est bien la Bonne Nouvelle à annoncer au monde entier, en reprenant les premiers mots qu’il a Lui-même utilisés au tout début de sa Mission : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Marc 1,15).

                Jésus continue donc d’agir aujourd’hui comme il le faisait autrefois sur les routes de Palestine, avec la même gratuité, la même bonté, envers tous ceux et celles qui ne le connaissent pas encore, qui suivent peut-être d’autres chemins religieux, ou qui peuvent même dire ne pas croire en Dieu parce qu’ils ont en eux-mêmes une image déformée de Dieu… La guérison de l’infirme au bord de la piscine de Bezatha en est un autre bel exemple de cette totale gratuité (Jean 5,1-9).

                Ainsi, Dieu est présent à notre vie à tous puisqu’il est Notre Père à tous et que nous sommes tous ses enfants… Il nous aime tous, il agit gratuitement pour tous. Il suffit d’être de bonne volonté, ouvert de cœur au bien, au droit, au vrai… pour que son action puisse effectivement rejoindre nos vies…

    • « Le Seigneur fut saisi de pitié pour elle », littéralement, « il fut bouleversé jusqu’au plus profond de ses entrailles», « il ressentit une viscérale compassion » (Père C. Spicq). La souffrance de cette femme le touche au plus profond de Lui-même… Peut-être pense-t-il aussi à la souffrance que vivra Marie au pied de la Croix, lorsqu’elle verra mourir son Fils Unique devant elle, elle qui était aussi très certainement veuve à ce moment-là puisque Joseph, après les récits de l’enfance de Jésus, disparaît totalement des Evangiles et du Livre des Actes des Apôtres… L’Amour et la Compassion qui l’habitent sont donc les seules raisons qui le poussent à agir. Les disciples n’interviennent en rien : ils le suivent, le regardent, l’écoutent… Il en est toujours de même aujourd’hui…

    • « Ne pleure pas ! » Dieu veut notre joie, notre bonheur profond. Quelqu’un pleure-t-il ? Aussitôt, il le console (cf. 2Corinthiens 1,3-11), et travaille, au cœur, à « essuyer toute larme de ses yeux » (Apocalypse 7,9-17 ; 21,1-4).

                – L’autorité de Jésus vient de son Père. Il est son Serviteur. C’est Lui qui l’a fait Roi, Royauté de l’Amour sur le péché, de la Vie sur la mort, de la Lumière sur les ténèbres.

                – On pourrait aussi traduire : « Ressuscite ! » Mais il s’agit ici d’un retour à la vie, qui sera suivi à nouveau d’une mort ; tandis que la Résurrection, elle, sera une manière d’être et de vivre totalement nouvelle. Ce retour à la vie de ce jeune homme est en tout cas le signe de notre résurrection à tous… 

  • Jésus rend ensuite ce jeune homme à sa mère, en lui donnant ainsi le bonheur et la joie que l’on imagine ! C’est ce que fera aussi le Père en ressuscitant son Fils d’entre les morts par la Puissance de l’Esprit Saint. On imagine le bonheur et la joie de Marie devant le Mystère de la Résurrection de son Fils !

  • Jésus est prophète mais aussi bien plus qu’un prophète : il est le Fils Unique de Dieu, « né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, de même nature que le Père » (Crédo) !

            Dans le Cantique de Zacharie (Luc 1,68-79), Dieu visite les hommes pour les libérer de tout ce qui les opprime, pour nous délivrer de la main de tous nos ennemis. Telle est la Mission de Jésus : nous offrir le pardon de tous les péchés que nous avons pu commettre, nous libérer du mal et nous révéler, littéralement, « les entrailles de Miséricorde de notre Dieu ». C’est en elles qu’il nous a visités. Tout dans la vie de Jésus – ses attitudes, ses paroles, ses actions – manifeste l’infinie Miséricorde de Dieu pour nous, son incroyable Tendresse, son Amour inconditionnel, inlassable… Si nous acceptons de le laisser agir dans nos cœurs et dans nos vies, le résultat ne pourra qu’être la Victoire de sa Lumière sur toutes nos ténèbres, de sa Vie sur toutes nos morts. Et avec Lui, nous trouverons la vraie Paix du cœur, synonyme de Plénitude et de Bonheur profond…

 

L’ Évangile aujourd’hui dans notre vie 

            « Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité » (Hébreux 13,8). Il est venu nous révéler un Dieu présent à la vie de tout homme, « Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1Timothée 2,3-6). Avons-nous ce regard de foi en ce Père Unique dans toutes les rencontres que nous pouvons vivre ? Savons-nous reconnaître la Présence de ce Dieu d’Amour et de Miséricorde dans la vie de tous les hommes de bonne volonté, quels qu’ils soient ? Et avons-nous le désir de témoigner le plus largement possible autour de nous de cet Amour Inconditionnel pour que le plus grand nombre puisse le reconnaître, l’accueillir en rejetant tout ce qui lui est contraire, et trouver avec Lui la Plénitude de la Vie ? 

ENSEMBLE PRIONS

            Dieu qui veut la guérison de tous les hommes, agis en nous selon la Toute Puissance de ton Amour, libère-nous par ta Miséricorde inépuisable de tous nos penchants mauvais, et oriente toute notre vie vers toi, le seul Bien et la Source de tout Bien. Nous te le demandons par Jésus, ton Fils, notre Seigneur.

 

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Le Saint Sacrement

« Ceci est mon Corps qui est pour vous. Cette coupe est la nouvelle alliance en mon Sang »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 9, 11b-17)

Jésus parlait du règne de Dieu : Si nous avions à dire en quelques mots ce qu’est ce ‘Règne de Dieu’, qu’est-ce que nous dirions ?

Guérissait : Il est souvent question de guérison dans les évangiles : Quel rapport avec le Règne de Dieu ?

Renvoie cette foule : Pourquoi cette attitude des disciples ?

Donnez-leur vous-mêmes à manger : Comment interpréter cette parole de Jésus ?

Cinq pains et deux poissons 

Cinq mille hommes : L’évangéliste souligne la différence énorme entre les chiffres : qu’est-ce qu’il veut mettre en valeur ?

Faites-les asseoir par groupe : Dans l’organisation du repas, Luc souligne deux choses importantes, l’une concernant les  « Douze ” » l’autre concernant la foule : lesquelles ?

Levant les yeux au ciel : Que signifie cette attitude de Jésus ?

Jésus  « Prit… Bénit et rompit, Donnèrent » : A quoi nous font penser ces 4 verbes ?

Pour qu’ils les distribuent : Luc revient sur le rôle des “ Douze ”.

Tous mangèrent à leur faim : Luc ne donne pas ce détail inutilement. Qu’est-ce qu’il veut faire comprendre de la mission de Jésus ?

Douze paniers : Chacun des Douze se retrouve avec un panier plein. Qu’est-ce que cela peut bien symboliser ?

 

 

Ta Parole dans nos cœurs

Contemplons Jésus. Regardons-le avec la foule. Ecoutons-le nous dire :  “ Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. ” (Jn 10,10) “ Ceci est mon corps donné pour vous ” (1Co 11, 23) Il est présent dans son Eglise. Il connaît la faim des hommes d’aujourd’hui.

Pensons à l’Eucharistie, le Repas du Seigneur, que Luc appelle aussi “ la Fraction du Pain ”. Pensons au ministère des évêques et des prêtres par qui aujourd’hui Jésus Ressuscité continue de multiplier le Pain du Ciel,  pour nourrir les foules : c’est le Pain du Royaume qui donne la vie éternelle.

 

Pour l’animateur

  • Dans l’évangile de Luc, multiplication des pains se situe après la mission des Douze. Jésus reprend sa tâche spécifique, qu’il avait confiée un moment aux Douze : parler du Règne de Dieu qui vient, et les guérisons sont les signes de ce Règne. En effet, le Règne de Dieu, c’est pour les hommes une vie nouvelle, libérée du péché et de toutes les misères, conséquences du péché. Les guérisons physiques annoncent cette libération et le rétablissement complet des êtres humains dans la vie avec le Christ ressuscité. Parole et gestes, tout dans la vie de Jésus parle du Royaume de Dieu son Père, Royaume de vie en plénitude.

  • Jésus accueille la foule. Les Douze voudraient se débarrasser d’une responsabilité qui leur paraît trop lourde : « renvoie cette foule ».

  • Jésus continue de leur faire confiance :  Donnez-leur vous-mêmes à manger ”. Jésus ne fait rien sans ses disciples : Il veut les associer à son geste, il veut les faire participer ; il prend en compte les quelques provisions dont ils disposent.

  • La différence entre les cinq pains et les cinq mille hommes souligne la grandeur du don fait par Jésus. Jésus est un prophète beaucoup plus grand qu’Elisée qui, lui aussi, avait multiplié le pain ( 2R 4,43).

  • Le miracle prend la forme d’un partage en groupe : c’est un détail important. Il ne s’agit pas d’une distribution à une foule de gens dans le désordre et l’anonymat. Les Douze sont chargés d’organiser le partage. Dans la pensée de Luc, il y a là une indication sur le rôle des apôtres dans l’Eglise.

  • Les quatre verbes qui décrivent les gestes de Jésus renvoient le lecteur directement à l’Eucharistie.

  • Les Douze paniers pleins des morceaux qui restent signifient qu’il en reste encore pour nourrir une multitude : Jésus est venu apporter la Vie en plénitude pour tous les hommes. (Douze tribus d’Israël = L’ensemble du peuple de Dieu. Douze Apôtres = mission universelle pour le nouveau Peuple de Dieu. Douze paniers = La vie pour tous.)

 

 

L’ Évangile aujourd’hui dans notre vie 

Le Seigneur Jésus a voulu avoir besoin des hommes pour faire connaître le projet de Dieu son Père : faire participer tous les hommes à sa vie.

Comment j’accueille ce Projet ? Comment là où je suis dans ma famille, dans mon quartier, dans mon travail, dans ma paroisse…) je me sens concerné par ce Projet, pour travailler au Règne de Dieu ?

Est-ce que je ne ressemble pas parfois aux apôtres : j’ai envie de fuir ma responsabilité, de me débarrasser de telle personne un peu gênante, ou pour laquelle je ne crois pouvoir rien faire ? Je n’ai pas envie de participer à quoi que ce soit !

En nous disant “Donnez-leur vous-mêmes à manger ”, à quoi Jésus nous invite aujourd’hui ? (on peut chercher ensemble quels sont les besoins des gens pour lesquels le Seigneur nous demande de faire quelque chose.)

Nous devons faire aussi l’inventaire de nos moyens d’agir même s’ils nous paraissent très peu de chose. Est-ce que nous croyons qu’avec ce peu que nous mettons à sa disposition, il peut faire un miracle ? 
Si nous  “marchons ” avec Jésus, sa puissance se révèle à travers notre pauvreté et notre faiblesse : il lui faut notre cœur, nos bras, notre intelligence, notre foi pour qu’il fasse l’impossible.

A quoi nous engage de communier au Corps et au sang du Christ ? Ne serait-ce pas pour être unis très intimement à lui et avoir sa force, pour qu’avec lui nous puissions faire quelque chose pour répondre aux appels à toutes les faims des foules d’aujourd’hui ?

 

Ensemble prions  

  • Animateur :

    Vois notre faim, Sauveur du monde

    Partage-nous ta Parole et ton Pain.

    (Tous répètent)

    Je suis le pain de la vie :

    Qui vient à moi n’aura plus jamais faim, qui croit en moi n’aura plus jamais soif.

    Tous : Partage-nous ta Parole et ton Pain.

    Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle

    Et moi je le ressusciterai au dernier jour.

    Tous : Vois notre faim, Sauveur du monde

    Partage-nous ta Parole et ton Pain

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – La Trinité

« L’amour de Dieu a été répandu

dans nos cœur par l’Esprit Saint. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Jean 16, 12-15)

Son Père : Sans Jésus, mot “ Dieu ” reste un mot vague qui est employé par beaucoup de gens. Mais sa véritable identité, seul Jésus peut nous la révéler : pourquoi ?

Beaucoup de choses à vous dire : Est-ce que Jésus n’aurait pas tout révélé durant sa vie terrestre ? “ Que veut dire ce “ beaucoup de choses ” ?

Vous n’avez pas la force de les porter : lui, l’Esprit de vérité : quand nous disons “ lui ” en parlant d’une personne, nous parlons de quelqu’un.

Et quand Jésus dit “ lui ” en parlant de l’Esprit Saint, qu’est-ce qu’il nous révèle ?

la vérité tout entière : Est-ce que Jésus n’aurait pas dit toute la vérité sur Dieu et sur ses intentions ?

ce qui va venir : Que veut dire Jésus ? Est-ce que le rôle de l’Esprit-Saint serait d’aider à prédire l’avenir ?

il redira tout ce qu’il aura entendu ; il reprendra ce qui vient de moi : Quelle est l’action de l’Esprit Saint par rapport à celle de Jésus ?

Tout ce qui appartient au Père

Est à moi

Ces paroles de Jésus nous révèlent le lien qui unit les trois personnes divines et la place centrale du Christ dans la révélation de Dieu.

 

Ta Parole dans nos cœurs

Méditation silencieuse.

Dieu est Amour. Une Famille d’Amour. Dieu est Père, Fils et Esprit. Un seul Dieu. Pas un Dieu solitaire, mais solidaire. C’est une “ communion ”. Le Père n’a qu’un désir : réunir tous les hommes, de tous les temps et de tous pays dans sa famille. Depuis notre baptême nous sommes déjà dans sa famille. Nous disons à Dieu “ Père ”. A Jésus Christ, nous disons : tu es notre “ Frère ”. A L’Esprit Saint, nous disons “ Tu es l’Amour ” dans nos cœurs. L’Eglise est une famille, une “ communion ” qui prend sa source dans la “ communion trinitaire ”.

 

Pour l’animateur

Au terme de la vie terrestre du Christ, les apôtres n’étaient pas encore capables de comprendre sa place centrale dans l’œuvre du salut. Il fallait pour cela qu’il leur donne l’Esprit.

En disant “ lui ” en parlant de l’Esprit Saint, Jésus le révèle comme quelqu’un, une personne. L’Esprit Saint (ou le Saint Esprit) n’est pas une chose, force aveugle, une puissance vague, c’est quelqu’un, c’est l’Amour en personne qui transforme nos vies, qui nous fait aimer le Père comme Jésus Christ et avec Jésus Christ. C’est lui qui nous fait pénétrer dans la famille même de Dieu.

Jésus a donné l’essentiel de sa révélation. Simplement l’Esprit fera comprendre tout ce qui s’est passé, en particulier la signification de la mort et de la résurrection du Christ pour le salut de tous les hommes.

L’Esprit va donc conduire vers la vérité tout entière : il fera entrer les apôtres et tous les croyants dans la profondeur du mystère de Jésus, il leur fera comprendre la Bonne Nouvelle et la manière de la mettre en pratique. Ainsi il aidera l’Eglise à découvrir toute la richesse du Message de l’Evangile tout au long de son histoire.

En fait, l’Esprit-Saint poursuit ce que Jésus a fait : révéler aux hommes le mystère de Dieu et son projet d’amour pour tous les hommes.

L’Esprit-Saint fera connaître ce qui va venir, non en prédisant l’avenir ou en apportant une nouvelle révélation, (inutile après Jésus) mais en éclairant l’avenir à l’aide du mystère de Jésus : toute l’histoire présente et future prend son sens véritable grâce à la résurrection du Christ et la promesse de son retour dans la gloire.

C’est dans la personne du Christ que le mystère de Dieu se dévoile. Nous sommes au sommet de la Révélation et au cœur de la foi chrétienne.

 

 

L’ Évangile aujourd’hui dans notre vie 

C’est progressivement que les apôtres ont découvert qui était Jésus : d’abord un prophète, un maître en religion, puis le Messie, et enfin le Fils de Dieu révélé dans sa mort et sa résurrection. (On peut faire chercher par le groupe)

Et ce fut pareil pour leur découverte de Dieu : grâce à l’action de l’Esprit-Saint ils sont passés de l’intimité de Jésus avec Dieu à la découverte de sa relation filiale avec le Père.

Le Trinité, c’est le grand secret sur la vie intime de Dieu que Jésus nous a révélé. Sans Jésus, le Fils, ce secret serait resté inconnu des hommes. Ce grand secret d’amour, c’est ce qu’on appelle “ mystère ”. Il a été révélé pour que nous en vivions. Il reste encore inconnu aujourd’hui de beaucoup de croyants : pour quelle raison ? 

Et nous, quelle relation vivons-nous avec ce Dieu révélé par Jésus-Christ ?

-Est-ce que nous réalisons que depuis notre baptême nous vivons à l’intérieur de la famille divine, nous partageons la vie intime du Père et du Fils grâce à l’Esprit-Saint qui nous a été donné ?

– Comment ai-je découvert que Dieu est un Père pour moi ? (faire partager)

– Quand nous prions, quelle sorte de relation vivons-nous avec le Père ? Quelle relation avec le Fils Jésus-Christ ? Quelle relation avec l’Esprit Saint qui nous guide ?

– Qu’est-ce que cela changerait dans notre vie de tous les jours si nous vivons une vraie relation avec chacune des personnes divines: notre vie de famille, nos relations avec les personnes de notre entourage, de notre groupe, de notre équipe… ?

– Quelle est notre manière de parler de Dieu quand nous partageons notre foi avec d’autres ? Ne parlons-nous pas trop facilement de « Dieu », du « Seigneur » ou du « Bon Dieu » sans nommer vraiment chaque personne par son nom ?

Ensemble prions  

  • Dieu Père, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Père de Jésus, et que tu veux être aussi notre Père selon ton amour et ta miséricorde.

  • Dieu Fils, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Fils de son amour, et que tu veux être aussi le frère premier‑né de tous les enfants de Dieu.

  • Dieu Saint‑Esprit, nous te louons et nous te bénissonscomme un feu de leur tendresse, et que tu veux aussi habiter en nos cœurs comme un brasier d’amour parce que tu es l’amour du Père et du Fils jaillissant

  • Dieu Père, Fils et Saint‑Esprit, nous te louons et nous te bénissons parce que tu esde notre adoration. A toi notre amour pour les siècles des siècles le Dieu au‑delà de toute louange et que tu acceptes cependant les balbutiements

 

 

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