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Rencontre autour de l’Evangile – 6ième dimanche du Temps Ordinaire (Mc 1, 40-45)

« Pris de pitié, Jésus étendit la main… »

6ième TO

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ce passage fait suite à celui du dimanche précédent. Jésus est au début de son ministère.

 Ensemble lisons (Mc 1, 40-45)

Faire une première lecture. .

Un lépreux : dire tout ce que l’on sait du sort d’un tel malade au temps de Jésus.

Noter la démarche et la prière du lépreux. Quelle réflexion cela nous inspire?

La réaction de Jésus:

Qu’avons-nous à dire de ses  sentiments. De son geste. De sa parole : « Je le veux, sois purifié »

Pourquoi aussitôt après l’avertissement sévère de ne rien dire à personne?

Et pourquoi cette demande de Jésus : « va te montrer au prêtre. »

Et pourquoi cette guérison sera pour les autorités religieuses un témoignage ?

Et comment comprendre la réaction de l’homme guéri ?

Son attitude a-t-elle un sens pour nous aujourd’hui ? Est-ce que Jésus nous demande de nous taire?

Jésus est obligé d’éviter les lieux habités : pourquoi?

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

A la fin du partage, faire un moment de silence pour une contemplation de Jésus et une prière silencieuse.

 

POUR L’ANIMATEUR

Le malade s’approche de Jésus pour une demande humble et confiante. Il s’agenouille devant lui et le supplie.

Pour bien comprendre cette demande, il fait savoir que le lépreux était un homme totalement exclu de la société. Atteint d’une maladie grave et contagieuse, il était tenu à l’écart de la collectivité. Selon la loi de Moïse, il devait porter des vêtements déchirés et des cheveux en désordre et crier « impur ! impur » quand il s’approchait d’un endroit habité.

Dans la bible, la lèpre est un mal physique et aussi un mal religieux : elle  était considérée comme la marque du péché et le châtiment divin de fautes jugées particulièrement graves. Le lépreux était comme un mort ambulant, rejeté comme un cadavre source « d’impureté ». Pas de communion possible avec Dieu et avec les hommes.  La guérison d’un tel mal était réservée à Dieu.

Dans ce contexte, l’attitude de Jésus est extraordinaire : non seulement il se laisse approcher par le malheureux, mais il ose toucher l’intouchable. Et sa parole a la souveraine efficacité de la Parole même de Dieu : il dit et cela fut.

La guérison des lépreux figurait parmi les signes auxquels on reconnaîtrait l’action du Messie. Aux disciples de Jean Baptiste venus lui demander s’il était le Messie, Jésus répond : Les boiteux marchent, les lépreux sont guéris. » (Mt 11, 1-5) Le Messie est donc là qui restaure l’homme en parfaite santé physique et spirituelle.

Aussitôt après la guérison Jésus « chasse » carrément l’homme avec l’ordre de se taire. C’est dans l’évangile de Marc ce qu’on a appelé le « secret messianique ». Jésus ne veut pas qu’on se méprenne sur le sens de son identité de Messie. Il n’est pas ce magicien attendu qui supprimerait tous les maux de la terre. La profondeur de son être et de sa mission de Messie ne pourra vraiment être comprise qu’à la lumière de sa Passion et de sa Résurrection?

Jésus envoie l’homme guéri vers le prêtre pour faire constater officiellement sa guérison et le faire rentrer dans la communauté religieuse. Et ce sera un témoignage. Les autorités religieuses apprendront ainsi que cette guérison est l’accomplissement en la personne de Jésus de l’attente du Messie.

En fait par la désobéissance de l’homme guéri, Marc nous ramène à aujourd’hui : celui qui est guéri doit être missionnaire de la Bonne Nouvelle.

Avec la résurrection de Jésus, le « secret messianique » est devenu caduc.

Le lecteur de cet évangile, c’est à dire chacun de nous, a mission de répandre le joyeux message libérateur de Jésus.

Puis l’évangéliste revient à Jésus : Jésus est obligé de fuir la foule. De partout en venait à lui. Une question naît dans les cœurs: « Quel est cet homme ? »

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

En guérissant le lépreux et en lui permettant de retrouver sa place dans la société, Jésus nous révèle qu’il est venu susciter parmi les hommes une fraternité qui ne connaîtra ni paria ni exclu.

Nous connaissons aujourd’hui autour de nous des gens mis à part de la société : des jeunes qui au sortir de l’école se retrouve sans travail, des personnes qui n’ont pas notre culture, notre langue, notre religion, notre genre de vie, etc…

Les fréquentons-nous?

Quel regard nous portons sur elles ?

Les aimons-nous comme des frères?

La lèpre qui défigure le visage de l’homme a toujours été interprétée comme le symbole du péché qui défigure l’image de Dieu qui est en nous.

Pour guérir la lèpre de notre péché  prenons-nous le temps de nous approcher de Jésus Christ  avec la même confiance que le lépreux de l’évangile?

ENSEMBLE PRIONS

Psaume 101 : N’oublie pas, Seigneur, le cri des malheureux.

Seigneur entends ma prière : que mon cri parvienne jusqu’à toi !

Ne me cache pas ton  visage le jour où je suis en détresse !

A force de crier ma plainte, ma peau colle à mes os.

Mais toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;

d’âge en âge on fera mémoire de toi.

Du ciel le Seigneur s’est penché, il regarde la terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Épiphanie du Seigneur, Solennité (Mt 2, 1-12)

« Nous avons vu se lever son étoile

et nous sommes venus

nous prosterner devant lui.»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mt 2, 1-12)

Dans l’évangile selon saint Mathieu, il n’y a pas de récit de la naissance de Jésus. Par contre, Mathieu est le seul à nous rapporter la visite des Mages. Le récit se situe juste après l’annonce à Joseph faite par l’Ange du Seigneur.

 

 Et soulignons les mots importants 

Jésus : Le récit commence par le  nom de Jésus. Que signifie ce Nom ? Cette signification va éclairer tout le récit

Bethléem : Noter combien de fois le nom est cité : Mathieu veut-il insister sur quelque chose ?

Des mages : Qui étaient ces personnages ? Quelle signification Mathieu donne-t-il à leur démarche ?

Jérusalem, Hérode, les prêtres et les scribes :  Que représentent Jérusalem et tous ces personnages ?

Nous avons vu se lever son étoile : Que peut bien signifier  cette étoile dans ce récit ? Un astre dans le ciel ? Ou autre chose ?

Le Messie : Ce mot résume toute l’attente d’Israël.

Les scribes d’Israël Pourquoi sont-ils consultés par Hérode ?

Un chef…berger : A quelle parole de Jésus nous fait penser ce mot ?

d’Israël mon peuple : quelle était la vocation d’Israël dans le plan de Dieu ?

L’étoile les précédait : A partir de quel moment l’étoile précède les mages ?

Une très grande joie : Quelle est cette joie ? (La joie de ceux qui cherchent et qui trouvent, en accueillant la révélation.)

Se prosternèrent : Le mot est répété plusieurs fois. Aurait-il une importance particulière dans la pensée de Mathieu ?

L’or, l’encens, la myrrhe : Ces trois présents expriment quelque chose de l’identité de Jésus : pouvons-nous y réfléchir ?

Par un autre chemin : Les mages sont venus par un chemin, et ils repartent par un autre chemin. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ? Que peut symboliser cet « autre chemin » pour les mages ?

Pour l’animateur  

Le récit commence par « Jésus » le nom qui veut dire « Dieu sauve » : Jésus est né parmi les hommes pour sauver TOUS les hommes. Ce sera le sens de tout le récit. L’Epiphanie est, après la Pentecôte, la deuxième grande fête missionnaire de l’année. Le Christ n’est pas venu seulement pour le monde juif, mais pour l’univers entier. Le peuple de Dieu  autrefois limité à une seule nation, le peuple d’Israël, s’est dilaté et est devenu un peuple de toutes races, une Eglise universelle.

Les mages, dans l’antiquité,  mi-savants, mi-magiciens, pratiquaient la médecine, l’astrologie, et interprétaient les songes. Moïse a eu affaire à eux devant Pharaon; les apôtres aussi ont rencontré de tels personnages (Ac 8,9 ; 13,8) D’une manière générale la bible ne les aime pas et il ne peut s’agir que des païens, la magie étant interdite en Israël.

Ces Mages dont parle Mathieu venaient sans doute de la Chaldée ou de la Perse. Peut-être étaient-ils au courant de l’attente d’un Sauveur par les juifs ! Croyant découvrir le signe de sa naissance  dans un astre qu’ils ont observés, ils n’hésitent pas à se mettre en route : (« nous avons vu se lever son étoile ». Noter que l’Orient, c’est le symbole du « soleil levant », le Christ).). Mais il n’est pas dit que l’étoile les précède. Les mages préfigurent toutes les nations appelées au salut.

L’étoile dont parle  Mathieu n’est pas sur la voûte céleste ; c’est « l’étoile de Jacob » annoncée dans le livre des Nombres (Nb24, 17), par une prophétie d’un païen, Balaam, que les juifs appliquaient à Jésus.

Les scribes étaient les experts des Ecritures. Ils connaissaient les textes des prophètes qui parlaient du Messie, celui qui serait consacré par Dieu, pour diriger (chef) et conduire (berger) son peuple. Jésus prendra la tête du Peuple de Dieu ; il dira « Je suis le bon berger ».

La leçon  est claire : en se mettant à l’écoute des Ecritures, les Mages trouvent  le chemin qui mène à Jésus et cette fois « l’étoile » les précède (c’est Jésus).  Bethléem, c’est la ville de David, le roi-berger. Jésus sera « Fils de David », « le bon berger ». Tandis que le peuple élu, représenté par Jérusalem, les prêtres et les scribes,  qui était porteur de la promesse du Messie, se montre indifférent ou ne l’accueille pas et même veut le faire disparaître. Mathieu annonce déjà ce qui se passera plus tard pour Jésus.

L’or : est offert à Jésus, comme à un Roi ; l’encens comme à un Dieu  et  la myrrhe annonce sa sépulture.

Les mages rentrèrent dans leur pays «  par un autre chemin ». Certes ils prennent un autre itinéraire, mais, ce chemin, c’est aussi « une autre manière de vivre ». Leur vie prend une nouvelle orientation. Celui qui a reconnu en Jésus son berger, son Dieu, son Roi et son Berger, ne peut plus vivre comme avant. Sa vie est un « autre chemin ».

Jésus est non seulement l’Etoile qui précède celui qui cherche, mais il est le Chemin.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, tu es le don du Père pour tous les peuples. Que ton Eglise soit vraiment « catholique », ouverte à tous, à toutes les cultures : qu’elle apporte à tous ta Lumière.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

  • Chrétiens, nous savons beaucoup de choses sur le Christ. Mais, lui, le cherchons-nous vraiment ? Et pourquoi le chercher ?

Quels sont les moyens dont nous disposons pour rencontrer le Seigneur ?

  • Il y a des personnes qui se remettent en route dans leur foi. On les appelle « les recommençants » : Est-ce que nous en connaissons ? Savons-nous les soutenir et les orienter : un encouragement, un témoignage de foi, une amitié…?  Connaissons-nous des chercheurs de Dieu ?

  • Hérode et les religieux de Jérusalem ont été indifférents et même hostiles à la naissance du Sauveur.

Aujourd’hui bon nombre de nos frères baptisés semblent vivre en marge de l’Eglise, dans l’indifférence religieuse, ou dans la méconnaissance de leur Sauveur : Comment cette fête de l’Epiphanie nous interpelle-t-elle, nous « les pratiquants », par rapport à eux ? Que faire pour les conduire à reconnaître Jésus, le Sauveur envoyé par le Père ?

  • Les Mages se prosternèrent devant l’enfant Jésus : Quelle est la place de l’adoration du Seigneur Jésus dans notre vie chrétienne?

 

 

ENSEMBLE PRIONS 

Gloire et louange à toi

Seigneur Jésus !

  • Aujourd’hui, les mages viennent à Bethléem.

Avec eux, Seigneur, nous venons te rendre hommage.

  • Aujourd’hui, l’étoile les conduit à la crèche.

Avec eux, Seigneur, nous voulons nous laisser conduire par ta lumière.

  • Aujourd’hui, ils trouvent le petit enfant et Marie sa mère

Avec eux, Seigneur, nous voulons te découvrir au milieu de nos frères.

  • Aujourd’hui, ils se prosternent devant toi et t’adorent.

Avec eux, Seigneur, nous voulons adorer ta sainte volonté sur nous.

  • Aujourd’hui, ils t’offrent leurs présents.

Avec eux, Seigneur, nous voulons t’offrir comme présent notre propre vie.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Solennité du Christ Roi (Mt 25, 31-46)

‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 25, 31-46)

Jésus parle de sa venue à la fin des temps. La scène du grand jugement récapitule en quelque sorte tout l’évangile. En public Jésus donne à ses disciples son dernier testament.

 

Soulignons les mots importants 

Le Fils de l’homme…et tous les anges : Qui est le Fils de l’homme et que signifie la présence des anges à ses côtés ?

Toutes les nations : A qui s’adressent Jésus dans la parabole ? Finalement qui est concerné pare le jugement ?

Il séparera les brebis et les chèvres : A quoi se compare Jésus dans la scène du jugement ?

A droite et à gauche : Quel sens donner à ces deux mots ?

Les bénis de mon Père : Qui sont désignés par cette expression ?

Les actes de charité : en les énumérant qu’est-ce que Jésus nous apprends de la vie chrétienne ?

Quel rapport entre  la liste donnée par Jésus et le combat pour « les droits de l’homme » ?

Comment expliquer la grande surprise des uns et des autres ?

« Venez les bénis de mon Père…Allez-vous-en loin de moi, maudits » : Que vous inspire ce jugement du Roi Pasteur ?

 

 

Pour l’animateur  

+ Le Fils de l’homme, c’est  Jésus lui-même, qui annonce qu’il l’aura l’autorité de Dieu lui-même : c’est le sens de la présence des anges. Il est le Roi-berger, annoncé par le prophète Ezéchiel (34, 17-23). Jésus s’adresse à ses disciples, mais tous sont concernés par le jugement : païens ,juifs et chrétiens.

+ En Palestine, brebis et chèvres paissaient ensemble ; mais le soir le berger les séparait pour mettre les chèvres en un endroit plus abrité. Jésus est le Roi-berger.

+  Le jugement est donc présenté comme un tri. La droite et la gauche n’ont rien à voir avec le langage de la politique actuelle. Dans l’Antiquité, de manière un peu superstitieuse, droite et gauche indiquaient le bon et le  mauvais sort.

Le Fils de l’homme agit au service de Dieu : les élus sont les bénis de son Père.

+ Les actes de charité énumérés par Jésus étaient considérés par les juifs pieux comme  une imitation de Dieu qui, dans toutes les Écritures, est celui qui nourrit l’affamé et prend fait et cause pour le pauvre et le malheureux. Se désolidariser des pauvres, c’est rejeter la cause de Dieu. (cf Is.58, 6-7).

+ La surprise des justes comme des mauvais montre qu’ils n’ont pas compris qu’en servant ou en rejetant  les pauvres, ils servaient ou rejetaient Jésus, leur Roi.

Cela ne veut pas dire que celui qui sert les pauvres doit faire un calcul intéressé : comme si on se servait des pauvres comme moyen pour aimer Jésus et faire son salut. Il s’agit d’aimer de manière désintéressée : la parabole souligne la profondeur de la solidarité du Christ avec les hommes en détresse : il s’agit de les servir pour eux-mêmes. Le disciple et le Christ se retrouvent ensemble dans cet acte d’amour ; et Dieu est honoré, lui qui a pris fait et cause pour les malheureux.

+ Étonnement du chrétien qui en négligeant l’homme en détresse n’a pas servi la cause de son Roi ! Étonnement aussi de tout homme qui, sans le savoir, dans l’amour  de son prochain, a servi le Christ !

+ En fait les actes de charité énumérés par le Christ et qui visent les détresses les plus élémentaires et les plus profondes (nourriture, logement, santé, marginalisation, étranger déraciné, prisonniers…) nous renvoient à tous ceux qui, individuellement ou dans les organismes humanitaires luttent pour la défense des droits de l’homme.

Nous mettre à la suite du Christ, c’est connaître les exigences d’amour de l’Évangile et lui donner le droit de me juger à tout instant. C’est à lui de juger si je l’aime bien ou mal. « Ce n’est pas celui qui dit ‘Seigneur, Seigneur’ qui entrera dans le Royaume des Cieux, c’est celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans le Cieux. »

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Nous te rendons grâce, Seigneur Jésus-Christ. Tu as pris le parti des petits, des pauvres et des humiliés, et tu attends que nous t’accueillions aujourd’hui en les accueillant. Tu nous rappelles que la Loi du Royaume, c’est l’amour et qu’au soir de notre vie, c’est au poids de l’amour que tu pèseras nos vies. Donne-nous de prendre au sérieux, dès aujourd’hui, tes paroles, pour qu’un jour nous tu nous accueilles parmi les bénis de ton Père.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie         

Comment accueillons-nous cet évangile du jugement dernier ?

La Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu que Jésus est venu inaugurer sur la terre des hommes, il l’a annoncée d’abord aux pauvres, aux petits. Il l’a payé de sa vie. La Loi d’Amour de ce Royaume  est d’autant plus exigeante que Seigneur Jésus est à la fois le souverain juge et en même temps le frère et le défenseur de tous les déshérités.  En s’identifiant aux malheureux, Jésus est à la fois Juge et partie. Cela explique la sévérité du jugement.

Nous avons beau connaître cette page d’évangile, ça passe difficilement dans notre vie. Pourquoi ?

Mais de fait, est-ce que nous aurions reconnu le Seigneur dans ce supplicié pendu au bois de la  Croix ?

Demandons-nous qui nous connaissons autour de nous à avoir faim,  à être étranger, à être malade ou en prison… ? Que faisons-nous ? Qu’est-ce qui est fait dans notre paroisse en faveur des détresses ?

A tous les hommes, l’Église, au nom du Christ, rappelle qu’en définitive nous serons jugés sur l’amour, condition de notre entrée dans le Royaume définitif où l’unité recherchée ici-bas trouvera son plein épanouissement dans le Christ, Roi de l’univers.

« Celui qui prétend aimer Dieu qu’il ne voit pas, et n’aime pas son frère qu’il voit est un menteur » nous dit saint Jean. Si j’aime Dieu, ne puis rester insensible dans mon confort tranquille. Je sais que ne puis rien ajouter à Dieu, mais je dois apporter quelque chose à mes frères en humanité. C’est d’ailleurs là-dessus que je serai jugé. » (Père Lebret, Dimensions de la charité)

 

Ensemble prions  

Avec Mère Teresa

Quand j’étais sans logis, tu as ouvert tes portes

Quand j’étais nu, tu m’as donné ton manteau

Quand j’étais las, tu m’as offert le repos

Quand j’étais inquiet, tu as calmé mes tourments.

Quand j’étais  petit, tu m’as appris à lire

Quand j’étais seul, tu m’as apporté l’amour

Quand j’étais en prison, tu es venu dans ma cellule

Quand j’étais alité, tu m’as donné des soins.

En pays étranger, tu m’as fait bon accueil

Chômeur, tu m’as trouvé un emploi

Cherchant la bonté, tu m’as tendu la main

Quand j’étais âgé, tu m’as offert un sourire

Quand j’étais soucieux, tu as partagé ma peine.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 33ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 25, 14-30)

«  Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. « 

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 25, 14-30)

Jésus parle de sa venue à la fin des temps. La parabole des talents vient juste après celle des jeunes filles invitées de la noce.

 

Soulignons les mots importants 

Lire attentivement la parabole.

Il appela ses  serviteurs, il leur confia ses biens : que penser du comportement de ce  maître ?

Chacun selon ses capacités : Qu’est-ce que cette expression nous apprend de ce maître  et de ses  serviteurs?

Les talents : Aujourd’hui on emploie ce mot dans certaines expressions courantes. Lesquelles ? Savons-nous  ce qu’il représentait au temps de Jésus ?

Aussitôt : Pourquoi ce mot dans la parabole ?

Longtemps après : Jésus insiste souvent sur ce long temps qui sépare le présent de sa venue. Pourquoi ?

Seigneur…Tu m’as confié…A qui nous fait penser ce mot « Seigneur » ?

J’en ai gagné… : Qu’est-ce qu’il a fallu comme qualité pour cela ?

Serviteur bon et fidèle… je t’en confierai beaucoup entre dans la joie de ton maître : quel est le sens de ces paroles pour nous chrétiens ?

J’ai eu peur… : que penser de cette « peur » ? Est-ce de la prudence de la part du troisième serviteur ?

Serviteur mauvais et paresseux : Qu’est-ce qu’il lui est reproché en réalité ?

Celui qui a recevra encore : Comment cela ?

Jetez -le dehors : Pourquoi cette sévérité ?

 

Pour l’animateur  

A la fin de la parabole des jeunes filles de la noce, Jésus disait «  veillez ». Mais comment veiller ? Cette parabole des talents donne une réponse. C’est une sorte de fable racontée avec le langage des affaires. Le talent était à la fois un poids et une monnaie. Comme poids, le talent équivalait à 35 kg. Il se divisait en «  mines » et en « sicles ». Un talent = 150.000 sicles. Il servait à peser les métaux précieux.

En tant que monnaie, le talent d’argent = 6000 F or ;  le talent d’or : 150.000 F or. Donc, dans la parabole, il s’agit d’une somme très importante. Celui qui a reçu un talent  a en main l’équivalent de plus de quinze ans de salaire d’un ouvrier de l’époque.

Il leur «confia ses biens » : C’est un acte de confiance sans limite.

Il laisse toute liberté pour la gestion de ces sommes. Il tient compte des capacités de chacun. Chacun est unique et différent Il y a un appel et une responsabilité confiée. Les « serviteurs » deviennent des partenaires « gérants »..

Le mot « aussitôt » souligne l’empressement des deux premiers serviteurs : ils se risquent dans des opérations qui leur permettent de doubler leur capital.

Le troisième enterre son talent : il joue la prudence. Dans le droit juif, enterre un dépôt, c’était pour un maximum de sécurité et une manière pour le dépositaire de se dégager de toute responsabilité.

Longtemps après, (le long temps de la mission, temps pour mettre à profit les biens reçus) c’est l’heure des comptes. Les serviteurs s’adressent  à leur maître  en l’appelant « Seigneur » : ce mot rappelle au lecteur que le Seigneur Jésus demandera à son Eglise  les comptes de sa gestion des biens du Royaume.

Voici ce que « j’ai gagné » : les deux premiers serviteurs ont géré les biens du maître comme leurs propres biens : ils ont agi en partenaires et non comme esclaves. Le maître reconnaît la valeur de cette attitude : « très bien serviteur bon et fidèle ». Les deux serviteurs ont la même promotion et la même récompense « je t’en confierai beaucoup, entre dans joie de ton maître » parce que chacun est allé jusqu’au bout de ses capacités.  Au sens profond, nous comprenons qu’au chrétien qui gère bien tous les talents reçus (toutes les richesses spirituelles, ses dons personnels, ses biens…) en vrais fils et filles de Dieu participera pleinement au Royaume de Dieu.

Le troisième a eu peur. Il est traité de paresseux, bon à rien. Il n’a pas fait comme si le talent était à lui « voilà ton talent » « ce qui t’appartient. Ce n’est pas une attitude responsable digne des dons reçus. Il s’est conduit comme un esclave.

« Celui qui a » : celui qui a acquis un capital de fidélité, celui-là recevra sa récompense.  Celui qui n’a rien produit, n’a rien de fait de mal ; mais, pire, il n’a rien fait. Il n’est pas digne du Royaume. Le verdict du maître souligne le sérieux de l’enseignement de Jésus sur tout ce qu’il a confié à son Eglise et à chaque baptisé.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur, donne-nous de prendre au sérieux tout ce que tu nous as confié : nous pouvons en faire le compte. Tu nous fais confiance. Tu as été généreux envers nous : nous ne le réalisons pas toujours. Délivre-nous de la peur.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie         

Selon notre état de vie et notre vocation personnelle, le Seigneur a remis entre nos mains des « talents », c’est-à-dire des « dons de l’Esprit » liés aux responsabilités qui sont les nôtres pour nous mettre au service des autres.

Quels sont ces « dons ou talents  » que le Seigneur nous a confiés ? (chacun est invité à faire le compte pour soi-même)

Chacun a reçu aussi des « dons », des « capacités » : comment les faisons-nous produire du fruit pour le Royaume de Dieu ? Comment les mettons-nous au service des autres ?

Et ce bien si précieux qu’est notre vie et dont nous sommes les gérants ?

 

Et il y a toutes les richesses spirituelles que le Seigneur a laissées à son Eglise : sa Parole, les sacrements…Il y a quelques années, lors d’une visite en Métropole, le pape Jean-Paul II s’adressait aux chrétiens en leur disant : « Qu’avez-vous fait de votre baptême ? »

Nous pouvons nous poser la même question.

Nous ressemblons parfois au troisième serviteur : nous l’allons peut-être  pas jusqu’au bout de nos possibilités…par peur du risque.

Ensemble prions  

« Seigneur, pardonne-nous d’avoir, souvent, enfoui les trésors de notre cœur dans un bas de laine et d’avoir eu peur de prendre des risques!

Nous n’avons pas toujours su aimer à fond, à pleins poumons.

Te considérant parfois plus comme un Juge sévère que comme un Père, nous avons observé, méticuleusement, scrupuleusement, tous tes commandements. Nous avons ainsi, peu à peu, transformé ton Alliance d’Amour en devoirs religieux. Par excès de prudence et par manque de confiance, nous avons canalisé et figé la lave incandescente de ta Bonne Nouvelle.

Nous avons, souvent, enfoui les trésors de la foi, de l’espérance et de la charité, dans le maquis des préceptes à observer. » (Michel Hubaut)

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 32ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 25, 1-13)

« Veillez donc car vous ne savez

ni le jour ni l’heure »

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 25, 1-13)

Matthieu a regroupé à la fin de son évangile, juste avant la Passion, les paraboles de la vigilance où Jésus parle de sa venue à la fin des temps

 

Soulignons les mots importants 

Lire attentivement la parabole.

Jésus parle de sa venue à la fin des temps

Les jeunes filles insensées. Les cinq jeunes filles prévoyantes

Que représentent ces « vierges » ?

Toutes s’endormirent :

Est-ce qu’il leur est reproché de s’être endormies ?

La demande des insensées et le refus des prévoyantes :

Qu’est-ce que Jésus veut faire comprendre?

Voici l’époux : Qui représente l’époux ? L’époux tardait : Que symbolise ce retard ? Que représente la salle des noces ?

La porte close : En quoi cette porte close nous  interpelle-t-elle ?

Amen ! Je ne vous connais pas : comment ne pas entendre cette parole de la bouche de Jésus sans une certaine gêne ? Et pourtant sur quoi Jésus veut mettre l’accent ?

Veillez : Cela veut dire ?

Pour l’animateur  

L’assoupissement des dix jeunes filles n’est pas fautif : il indique seulement que l’époux a tardé plus que prévu ; sa brusque arrivée réveille tout le monde.

Par la discussion entre les insensées et les prévoyantes et  Jésus veut faire comprendre que l’heure est décisive et que le sort de chacun va se jouer ;  nul ne peut plus rien pour l’autre.

Cette parabole peut être lue comme une « allégorie »  (chaque détail représente quelque chose).

Les premiers chrétiens se servaient de cette histoire pour parler de la « parousie », c’est-à-dire la venue du Christ à la fin des temps :

 l’époux, c’est le Christ

 les vierges représentent l’Eglise qui se porte au-devant du Christ.

 Le retard symbolise la longue attente de la venue du Christ.

 Accéder à la salle des noces, c’est entrer dans le Royaume

 La porte close : rappelle la fin du Sermon sur la Montagne (Mt 7, 22-23) et exprime le rejet définitif.

« Je ne vous connais pas » : La sévérité  de la parole d’exclusion, et la réaction qu’elle provoque chez le lecteur,  souligne bien  le message de la parabole : pour cette fête peu ordinaire, être invité ne suffit pas ; il faut s’être préparé « Veillez ».

Sans être un être stressé comme si le retour du Christ allait se produire dans l’immédiat, le chrétien doit prendre ses dispositions pour gérer sa foi dans la durée : c’est l’image de l’huile qui ne doit jamais manquer, si l’on ne veut pas être surpris.

L’Eglise sait qu’à l’horizon de l’histoire, il y aura la venue du Christ son Epoux, mais c’est aujourd’hui, jour après jour, dans nos choix quotidiens conformes à l’Evangile que nous nous préparons

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, tu ne veux pas que nous rations le grand rendez-vous de la rencontre avec toi. Tu ne cesses de nous dire « soyez prêts ». Ne permets pas que les soucis de la vie quotidienne nous égarent loin de toi. Que chacune de nos journées soit vécue en ta présence dans l’amour, l’amour de Dieu et de nos frères. C’est bien cela « l’huile » qui ne doit jamais manquer dans la lampe de notre cœur. Nous nous rappelons que « l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné. » (Rm 5 ,5)

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie             

– Nous sommes tous les invités des « noces éternelles »  du Royaume des cieux : Quels sentiments cela fait naître en nos cœurs ?

– L’heure de la rencontre avec le Christ peut sonner pour chacun(e) de nous à n’importe quel moment : c’est quoi concrètement « veiller » ?

–  Nous préparons-nous à sortir à la rencontre du Christ le jour de notre mort où il viendra nous chercher ?

–  Sommes-nous prêts à rencontrer Jésus-Christ quel que soit le moment où il se présente à nous, à travers telle rencontre, tel événement, telle parole de l’évangile…?

– Quels moyens l’Église nous propose-t-elle pour que « notre lampe ne manque pas de réserve d’huile» ?

Ensemble prions 

Chant : Heureux celui  …p.154  c.1-2-3-5

VEILLEZ ET PRIEZ

Seigneur Jésus, tu nous dis

de veiller et de prier,

puisque nous ne savons

ni le jour ni l’heure.

Fais que chaque jour nous trouve plus prêts

à t’accueillir en notre vie,

et que le dernier de tous

en soit plus joyeux,

puisque nous rentrerons alors à la maison.

Vienne le jour où nous te verrons face à face,

Toi notre Père,

Jésus, notre Seigneur et notre frère, et

L’Esprit qui habité en nos cœurs. Amen.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 31ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 23, 1-12)

« Vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères…

le plus grand parmi vous sera votre serviteur.. »

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 23, 1-12)

Comme les prophètes anciens, Jésus est contesté par les responsables officiels d’Israël. Ayant réduit ses accusateurs au silence, Jésus met les foules et ses disciples en garde contre les scribes et le pharisien.

 

Soulignons les mots importants 

 «Scribes et pharisiens » : Qui Jésus désignent-ils par cette expression ?

La chaire de Moïse : Si l’on dit de tel professeur d’université qu’il occupe la « chaire de médecine »,  quand Jésus parle de celui qui  enseigne sur « la chaire de Moïse » que veut-il dire ?

Pratiquez et observez : Que signifient ces deux mots ?

Est-ce que Jésus conteste l’enseignement des scribes ?

« Ils disent et ne font pas » : Que penser de ce jugement de Jésus sur le comportement des scribes ? Quelle est la portée de ces paroles pour nous ?

Quels sont les comportements que Jésus dénonce chez ces maîtres qui enseignent la Loi de Moïse ? (citer les mots du texte)

Les phylactères : qu’étaient-ce ?

Rabbi : On parle aujourd’hui des « rabbins » : quel était l’importance de ce titre à l’époque de Jésus ?

Un seul enseignant : Qu’est-ce qu’un enseignant ? En quoi Jésus seul mérite-t-il ce titre ?

Tous frères : Sur quoi Jésus veut-il insister pour les membres de son Eglise ?

Ne nom de Père: Pourquoi Jésus demande de ne pas donner ce nom à es hommes ? Et alors, quand nous parlons du « père » de famille, ou du « père untel », qu’en est-il ?

Ne vous faites pas appeler « maîtres », vous n’avez qu’un seul « maître » : quel sens peut-on donner à ce mot pour être fidèle à Jésus

Pour l’animateur  

Scribes et pharisiens : Les scribes étaient des pharisiens qui avaient autorité pour interpréter la Loi de Moïse dans les synagogues. Ils s’asseyaient alors sur un siège mobile qu’on appelait « la chaire de Moïse ». La « chaire de Moïse » désigne donc l’autorité de la Loi de Moïse. « Scribes et pharisiens »  désigne un même bloc à combattre.

Jésus ne conteste pas l’autorité des scribes pour interpréter la Loi de Moïse : c’est pourquoi il demande à ceux qui les écoutent de mettre en pratique leur enseignement. Mais il les accuse d’avoir des comportements qui sont en contradiction avec leurs paroles : « ils disent, et ne font pas. » C’est un jugement sévère. Valable aussi pour nous, les chrétiens !

Pour que la Loi reste pure et forte, les scribes et les pharisiens imposent aux gens des règles pesantes, mais eux-mêmes ne les respectent pas, à l’opposé de Jésus qui accomplit toute la loi, mais avec douceur, plein d’attention pour ceux qui peinent.(Mt 11,28-30). Ils se présentent comme des modèles de façade : façade de piété, façade des honneurs en société.

Les phylactères étaient des boîtes de cuir contenant des versets bibliques qui se portaient pour la prière.

Les franges du vêtement étaient aussi une marque de piété : Jésus les portait aussi puisque les malades cherchaient à les toucher pour être guéris. (Mt 9,20) Ce qui est dénoncé ici, ce sont les dimensions de ces objets !

Le mot rabbi était un titre honorifique ; le rabbin désigne aujourd’hui la fonction d’un juif qui est responsable d’une communauté juive.

Si l’enseignant est celui à qui l’auditeur fait confiance,  Jésus est le seul qui mérite la confiance absolue pour l’interprétation des Ecritures. Et ceux qui écoutent la Parole de Dieu se reconnaissent frères en Christ : c’est l’Eglise.

Les disciples de Jésus reconnaissent à Dieu seul le titre de « Abba, Père ». Les chefs religieux se faisaient appeler « Abba » par leurs disciples. Jésus ne parle pas ici de l’usage familial du mot « père » ; il ne s’agit pas non plus du mot qu’on donne aujourd’hui au « pasteur » d’une communauté d’Eglise (« père » untel). Dans le contexte du passage,  Jésus demande de ne pas dévaluer la richesse d’un mot par lequel il a appris à ses disciples de désigner Dieu lui-même.

Le mot maître signifie « guide ». Le Christ est notre seul véritable guide. Et Jésus d’ajouter que toute personne qui exerce un ministère dans la communauté sera jugée par Dieu selon qu’il aura ou non cultivé l’humilité !

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, nous reconnaissons en toi le seul qui nous parle vraiment avec autorité de Dieu ; toi seul nous permets de comprendre le sens des Écritures, grâce à l’Esprit-Saint que tu as promis à ton Église. Et nous savons que tu as toujours vécu conformément à la volonté de ton Père. Tu as été « doux et humble de cœur » et le seul « fardeau » que tu nous demandes de porter, c’est celui de l’amour. Préserve-nous de tout esprit de suffisance et du paraître.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie             

L’enseignement de Jésus s’adresse en particulier aux chrétiens qui détiennent quelques responsabilités dans l’Eglise :

  • Dire et ne pas faire.

  • Imposer aux autres des exigences qu’on n’observe pas soi-même

  • Rechercher avec vanité la considération des gens, agir pour se faire bien voir.

Est-ce que j’essaie de vivre ce que je dis : dans mon groupe de catéchèse, dans une  équipe du Rosaire, dans mon quartier, dans l’équipe de liturgie, dans ma famille… ?

Avons-nous pour nous les mêmes exigences que nous avons pour les autres ?

Dans quel état d’esprit nous exerçons telle responsabilité qui nous a été confiée ?

Comment je me situe vis à vis des personnes ? D’une manière qui est un service pour les aider à grandir ? Ou d’une manière dominatrice pour faire sentir mon autorité ?

Ensemble prions 

Chant : Garde mon âme dans la paix p.285 c.1 et 2

Accorde-moi, Seigneur, un esprit souple afin que j’accepte de paraître faible et sans défense, plutôt que de peiner ou de briser.

Accorde-moi un esprit simple afin que je ne sois pas un poids pour ceux qui m’entourent.

Accorde-moi un cœur humble afin que je ne me raidisse pas devant une critique.

Accorde-moi une volonté patiente afin que mes frères soient heureux malgré leurs défauts, malgré leur faiblesse.

Accorde-moi une volonté rayonnante afin qu’autour de moi personne ne se décourage, personne ne désespère.

Accord-moi de savoir écouter, de savoir deviner, de savoir pardonner

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 30ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 22, 34-40)

 » Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit « 

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 22, 34-40)

Un certain harcèlement des responsables religieux s’acharne sur Jésus : ses adversaires se mettent en groupe et veulent à tout prix le prendre en défaut.

 

Soulignons les mots importants 

Pour entrer dans le texte, une remarque importante :

Cette page d’évangile est connue. Nous l’avons entendue de nombreuses fois. Pourtant nous sommes au cœur de l’enseignement de Jésus. Ce serait dommage de ne pas l’accueillir avec une oreille attentive, comme si c’était la première fois !

Les pharisiens et les sadducéens : en quoi ces deux groupes sont les adversaires de Jésus ?

Docteur de la Loi : Qui appelait-on ainsi ?

Maître : Que signifie ce titre adressé à Jésus par ses adversaires ?

Dans la Loi : Quelle est la signification de ce mot dans la Bible ?

Le grand, le premier commandement :

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur de toute ton âme et de tout ton esprit : Qu’est-ce que ce premier commandement engage dans la personne du croyant ?

Le second lui est semblable : que veut dire exactement ce mot « semblable » dans la bouche de Jésus ?

Ton prochain comme toi-même : quelle est la mesure de l’amour du prochain ?

L’Ecriture – La Loi et les Prophètes : par quel mot pourrions-nous remplacer ces expressions ?

Dépend de …Finalement, pour Jésus, quel est le grand principe qui permet d’interpréter les Ecritures et doit diriger la vie du croyant ?

 

Pour l’animateur  

Les pharisiens étaient opposés à Jésus parce qu’ils lui reprochaient de ne pas respecter la Loi avec toutes les traditions (613 obligations et interdits ») qui avaient été ajoutées, en particulier concernant le Sabbat. En fait Jésus avait redonné au Sabbat son vrai sens de ‘Jour du Seigneur’ pour l’adorer et aimer son prochain. Chose que les pharisiens avaient tendance à oublier.

Les sadducéens, une organisation de religieux qui ne croyaient pas en la résurrection : ils ont essayé de piéger Jésus. Et Jésus leur a fermé la bouche.

Docteur de la Loi : On appelait ainsi un expert dans la connaissance de la Bible, c’est-à-dire les Écrits de l’Ancien Testament. Il considère Jésus comme quelqu’un qui enseigne avec autorité puisqu’il l’appelle « Maître ». Dans les écoles rabbiniques de l’époque, la question qu’il pose à Jésus était une question classique : Quel est le plus grand commandement de toute la Loi ?

En réponse, Jésus cite le commandement de l’amour de Dieu qui engage l’homme au plus profond de lui-même (« le cœur »), qui engage ses énergies (« son âme ») et ses pensées (« son esprit »). Mais Jésus répond de manière originale en liant l’amour de Dieu et du prochain : il considère l’amour du prochain comme « comparable » et inséparable du premier commandement. L’un et l’autre sont aussi importants et urgents, mais pas interchangeables.

L’amour du prochain se mesure à l’amour qu’on porte à soi-même, car quiconque se sait aimer de Dieu s’aimera lui-même.

Dans la Bible, l’amour n’a rien à voir avec un sentiment qui change avec les humeurs d’affectivité : il s’agit de la décision de s’attacher à quelqu’un et des actes concrets qui expriment cette décision.  Aimer Dieu, c’est faire la volonté du Père, en mettant son cœur, ses énergies, sa vie même, à sa disposition.

Pour Jésus, le grand principe qui permet d’interpréter toute la Bible (« la Loi et les prophètes »), c’est le commandement double de la nouvelle alliance. C’est aussi le grand principe qui doit diriger toute la vie du croyant.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Dieu notre Père, malgré les cœurs fermés, malgré les oppositions, rien n’arrête ton projet d’Amour. Nous te demandons pardon. Et nous te rendons grâce pour Jésus Christ. C’est lui aujourd’hui la Vigne et nous sommes les sarments greffés sur lui pour porter toutes sortes de bons fruits. 

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie             

Pour le chrétien l’amour de tous les hommes est inséparable de l’amour de Dieu, tout comme pour un arbre on ne pourrait séparer le tronc des racines : Dans quel sens ?

Pour Jésus, aimer Dieu son Père, c’est accomplir sa volonté. L’amour n’est pas simplement un sentiment : « Et pourquoi m’appelez-vous « Seigneur, Seigneur » et ne faites-vous pas ce que je vous dis ? »

Et nous, comment nous accueillons cette interpellation de Jésus ?

Notre prière, les sacrements que nous recevons nous portent-ils à aimer nos frères, à agir pour faire régner la paix… ?

L’amour inséparable de Dieu et du prochain est-il la grande règle qui dirige notre vie, nos comportements, nos relations ?

Ensemble prions 

Chant : Aimez-vous p.126 

Seigneur, notre Père, tu nous as faits à ton image, avec un coeur capable d’aimer.

Ce n’est pas toujours facile, d’aimer ! C’est un effort de tous les jours, car nous avons des préjugés sur les personnes, nous avons nos faiblesses, nos caractères ; nous avons aussi peur du regard des autres…mais tu nous dis que c’est possible.

Par ton Esprit qui a été répandu dans nos cœurs, nous pouvons essayer d’aimer toujours plus. Que nos paroles, nos pensées et nos actions tendent, chaque jour, à l’accomplissement de ta sainte volonté.

Par Jésus Christ, ton Fils bien-aimé, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen ! 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 29ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 22,15-21)

 » Rendez à César ce qui est à César,

à Dieu ce qui est à Dieu « 

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 22, 15-21)

Les paraboles de Jésus ont sérieusement interpellé les Pharisiens et les chefs religieux de Jérusalem. Ils vont essayer de trouver une manière de le prendre en défaut afin de pouvoir le dénoncer et le faire arrêter.

 

Soulignons les mots importants 

Pour entrer dans le texte ;

– « Les pharisiens… » : Rappelons-nous qui étaient ces hommes.

– Les partisans d’Hérode : rappelons-nous qui dominaient sur la Palestine au temps de Jésus. Quel était le pouvoir d’Hérode ? Pourquoi les pharisiens se font accompagner par ses partisans ?

– Tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de DieuQue penser de ce compliment flatteur des pharisiens ?

–  La monnaie de l’impôt : Savons-nous ce qui était gravé sur ces pièces de monnaies ?

–  Où est le piège que l’on veut tendre à Jésus ? 

–  Rendez a César ce qui est à César : Qu’est-ce qui revient à César 

–  à Dieu ce qui est à Dieu : Qu’est-ce que Jésus veut dire ?

–  Pourquoi les pharisiens « furent tout étonnés ? »

Pour l’animateur  

Les pharisiens, ce groupe de juifs qui s’efforçaient de pratiquer la Loi de Moïse dans ses moindres détails, supportaient la présence des Romains comme un mal inévitable. Ils sont accompagnés des « hérodiens », un autre groupe de juifs qui souhaitaient la restauration du pouvoir d’Hérode sur toute la Palestine. En fait Hérode avait un certain pouvoir sur la Galilée, la région d’où venait Jésus.

Par un compliment adressé à Jésus, les pharisiens veulent le mettre en confiance : ils louent sa droiture morale et religieuse, et son indépendance.

La monnaie de l’impôt utilisée en Palestine portait une représentation du buste de l’empereur, couronné comme un dieu avec l’inscription : « Tibère César, fils du Divin Auguste, Auguste ».

Où est le piège ? Si Jésus refuse l’impôt, il pousse à la rébellion politique. S’il admet l’impôt, il apparaît cautionner un pouvoir idolâtre.

Jésus, dans sa réponse, va renvoyer les pharisiens à leur connaissance de l’Écriture qui dit que l’homme porte en lui « l’image de Dieu » (Genèse 1,27) : payez donc à César l’impôt qui relève de son domaine, mais ne lui donnez pas ce qui, en vous, n’appartient qu’à Dieu : l’adoration à laquelle lui seul à droit.

Les pharisiens sont étonnés de la réponse de Jésus qui finalement rejoint leur souci principal : les droits de Dieu. Les chrétiens de la communauté où Matthieu écrit son évangile comprennent qu’ils doivent se soumettre aux autorités politiques tout le temps que l’État ne prend pas la place de Dieu en se faisant adorer où en légalisant des formes d’injustices incompatibles avec l’Évangile.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, tu vivais dans un pays occupé. Tu as respecté les lois en vigueur. Ton souci, c’était d’inaugurer sur terre le Royaume de Dieu ton Père. Tu as refusé la violence et la révolte. Pour toi, seul Dieu mérite l’adoration des hommes. L’Empereur de Rome de ton temps, comme ceux qui dirigent les pays aujourd’hui sont dignes de respect, mais ils restent des créatures. Et dans certain cas, quand une loi est contraire à l’évangile, il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

            Le chrétien, là où il vit, est soumis aux lois de la cité : il doit être un citoyen responsable, respectueux des autorités légitimes, soucieux de participer à la bonne marche de la collectivité, par exemple en payant les taxes et les impôts, en respectant les lois justes concernant le travail, l’ordre public, l’environnement, etc…Où en sommes-nous ? 

            Les chrétiens sont aussi « citoyens du ciel », et ce qui doit, avant tout, les préoccuper c’est le Royaume de Dieu, c’est à dire la construction d’une société plus humaine, plus juste, plus fraternelle, plus paisible…  C’est donc à Dieu d’abord qu’ils doivent le respect et c’est Lui seul qu’ils doivent adorer.

           Où en sommes-nous ? Est-ce qu’il ne nous arrive pas de faire passer le pouvoir politique avant la souveraineté de Dieu et l’adoration que nous lui devons ? Est-ce que les exigences de l’Évangile sont notre règle de vie dans nos occupations quotidiennes ?

Ensemble prions 

Chant : Une terre à travailler p.310

Seigneur, soutiens notre engagement dans notre monde, dans notre pays, dans notre temps.

Il n’est pas toujours facile de vivre la mission évangélique dont tu nous fais responsable. Il n’est pas toujours facile de témoigner espérance et amour en toutes circonstances, de faire passer les valeurs du Royaume de Dieu avant les soucis matériels.

Mais Tu es là, au cœur de nos vies.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 28ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 22, 1-14)

« Tout est prêt : 

venez à mon repas de noce.. « 

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 22, 1-14)

Après la parabole des vignerons homicides dans laquelle  Jésus visaient les guides spirituels d’Israël, prêtres et pharisiens, voici la parabole des invités de la noce, qui permet à Jésus de lancer un autre appel à la conversion.

 

Soulignons les mots importants 

Pour entrer dans le texte ;

– « Un roi qui célébrait les noces de son fils… » : A qui et à quoi Jésus pense-t-il en commençant ainsi la parabole ?

– Les invités : Remarquez combien de foi le mot est employé dans l’histoire.  Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui est choquant de la part des invités ?

– Les serviteursQui représentent ces serviteurs ?

– Tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les…les mauvais comme les bons : Qu’est-ce que cette parole nous révèle de Dieu ?

– Le vêtement de noce : Que signifie ce vêtement dans la pensée de Jésus ?

– Des pleurs et des grincements de dents : cette expression revient plusieurs fois dans l’évangile, avec l’image des ténèbres…

– La multitude est appelée…les élus peu nombreux : Qu’est-ce que Jésus veut dire ?

Pour l’animateur  

Jésus pense à son Père et à son grand projet d’amour qui est de rassembler tous les hommes dans son Royaume. Il invite l’humanité à une grande fête éternelle autour de son Fils.

Les serviteurs ne représentent plus les prophètes d’autrefois, mais bien les missionnaires envoyés par Jésus au monde juif.

L’invitation est claire et pressante : ce qui est choquant, c’est que aucun des invités n’en tient compte.

La ville brûlée par le roi en colère est une allusion à la ruine de Jérusalem en laquelle les premiers chrétiens voyaient la sanction du refus de l’Évangile. Dieu ne punit pas : c’est l’homme qui s’exclut lui-même et se détruit en refusant l’amour du Père.

Dieu invite, appelle au Royaume, gratuitement et largement. Refuser une telle invitation, c’est s’en montrer indigne et insulter la générosité du souverain.

Le nouvel envoi des serviteurs pour inviter tout le monde symbolise la mission chrétienne auprès des païens. La présence des bons et des méchants rappelle que dans l’Église se mêlent le bon grain et l’ivraie.

Selon la coutume, le roi honore ses invités en passant de l’un à l’autre. Le convive qui ne porte pas l’habit de noce (il n’a pas mis son costume du dimanche !  Cela veut dire qu’il aurait dû «se changer», se convertir. L’exclusion de cet invité symbolise l’exclusion dont Jésus menaçait Israël lors de la guérison du serviteur du centurion (voir Mt 8,12).

Les ténèbres et «les pleurs et les grincements de dents », sont le symbole du malheur dans lequel se plonge celui qui refuse Jésus et son appel à la conversion. Cet avertissement de Jésus est adressé aux chrétiens :  ils ne doivent pas prendre à la légère ou comme un droit le don immense qui leur est fait. C’est le sens du « beaucoup d’appelés et peu d’élus» Il n’est pas sûr que le nombre des élus corresponde à celui des appelés. L’élection finale revient à Dieu, qui seul, peut porter un jugement sur notre conversion et sur ses fruits dans notre vie. Qu’on ne se prenne pas trop vite pour un « élu », pour quelqu’un dont le salut est assuré !

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Dieu notre Père, tu invites tous les hommes à participer  à la fête du Royaume autour de ton Fils. Ta table est ouverte à tous les peuples. Nous sommes nous-mêmes tes invités. Aide-nous à répondre chaque jour et à revêtir l’habit de lumière pour vivre dès maintenant en ta présence. Tu nous envoies aujourd’hui porter l’invitation à tous ceux que nous rencontrons : que ton Esprit Saint nous pousse et nous assiste.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Avons-nous conscience d’être des invités à la grande fête des Noces éternelles dans le Royaume ?

Qu’est-ce qui fait que beaucoup de chrétiens ne réalisent pas qu’ils sont les invités de Dieu ?

Qu’est-ce que cela changerait dans leur vie, s’ils en avaient conscience ?

Ce dimanche ouvre la semaine de prière pour les missions : ne sommes-nous pas nous-mêmes des messagers chargés de porter l’invitation du Père des Cieux à tous ceux que nous rencontrons sur nos chemins ?

Comment faire ? Quoi faire ?

Ensemble prions 

Chant : Au-delà de toute frontière, l’Evangile a croisé nos chemins.

Tous : Béni sois-tu, notre Père, qui nous as bénis dans le Christ.

Qu’il soit béni le Dieu et Père de notre Seigneur, Jésus-Christ !

Béni sois-tu…

Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit,

Au ciel, dans le Christ.

Il nous a choisis, dans le Christ, avant que le monde fût créé, pour être saints et sans péchés devant sa face, grâce à son amour.

Il nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs par Jésus, le Christ.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 20, 1-16)

 » Vas-tu regarder avec un cœur mauvais parce que moi je suis bon ?« 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 20, 1-16)

Après le discours sur l’Eglise, Matthieu place quelques passages dans lesquels Jésus souligne que la qualité des relations dans la communauté Eglise ne peut réussir sans une conversion profonde de chaque disciple : en particulier à propos du mariage, de la place des enfants, de la relation aux richesses.

Et aujourd’hui, c’est la parabole des ouvriers de la dernière heure, une parabole qui ne manquera pas d’étonner et même de déranger. Demander aux personnes de bien noter les personnages, leurs paroles, leurs réactions.  Noter aussi leurs propres réactions.

 

Soulignons les mots importants 

Pour entrer dans le texte ;

  • Quelles sont nos premières réactions devant la manière d’agir du « maître du domaine? (Noter comment on comptait les heures en Israël au temps de Jésus : 1ère h : 6h / 3è h : 9h /  6è h : midi / 9è h : 3h

  • Au deuxième groupe embauchés vers 9h, le maître dit qu’il va leur donner « ce qui est juste» :  c’est à dire ?

  • « Allez vous aussi à ma vigne» : comment recevons ces paroles ?

  • « Ces derniers venus, tu les traites comme nous… » : en quoi le dialogue qui s’engage entre les ouvriers du premier groupe et le maître est-il la clé de la parabole ?

  • Est-ce que leur réaction ne fait-elle pas penser à celle du fils aîné de la parabole du fils prodigue (Lc 15, 29-30) ?

  • Que veut nous enseigner Jésus sur Dieu son Père dans cette parabole ? Qui sont les « derniers » et les « premiers» ?

Pour l’animateur  

La parabole rapporte un cas choquant du point de vue de la justice sociale. Mais elle n’a pas pour but de nous enseigner quelle méthode un patron doit employer pour payer le juste salaire de ses ouvriers. Il est question du Royaume de Dieu où le Christ accueille avec la même bonté les premiers comme les derniers venus. Il nous révèle que Dieu n’est pas calculateur comme nous.

C’est ainsi que les ouvriers du deuxième groupe vont recevoir « ce qui est juste » : nous pensons naturellement à un salaire un peu plus faible, en stricte justice. Or la suite va montrer que Dieu n’est pas comme nous.

Le dialogue entre les ouvriers du premier groupe et Jésus donne la clé de la parabole : elle vise des gens qui ont une réaction comparable à celle du fils aîné dans l’histoire de l’enfant prodigue. Jésus veut répondre aux pharisiens et aux scribes qui lui reprochent de venir sauver les pécheurs. Eux, ils ont observé la Loi depuis toujours !  Les convertis de la dernière heure, eux, n’ont guère de mérites à faire valoir. Mais les pensées de Dieu ne coïncident pas avec les calculs des hommes.

Dieu a décidé de manifester sa tendresse envers les pécheurs ; voilà pourquoi Jésus, son envoyé, s’intéresse de si près à ces gens et cela choque ceux qui estiment avoir plus de droits aux attentions divines… comme si, en sauvant les pécheurs, Dieu enlevait quelque chose à ses fidèles.

Ceux que l’on serait tenté de considérer comme les derniers sont traités comme les premiers aux yeux de Dieu. (Matthieu pense à la femme répudiée par caprice, les enfants, le pauvre (chap.19) et aussi aux juifs qui ont répondu à l’appel du Christ, aux pécheurs et aux païens qui sont entrés en masse dans l’Eglise du 1er siècle et qui provoquaient des réactions négatives (colère et jalousie) chez les pharisiens.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, une fois de plus tu nous révèles un visage, ton Père qui bouleverse nos petites idées étroites et fausses sur Dieu. Merci de nous redire que, quelle que soit notre situation de pécheurs, qui que nous soyons, ton Père nous offre à tous le même amour, la même grâce, avec la même générosité.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Si nous sommes choqués par la parabole, n’est-ce pas parce que nous avons encore la mentalité des pharisiens, nous nous croyons plus méritants que certaines personnes que nous jugeons ?

Est-ce que notre œil n’est pas quelquefois mauvais parce que Dieu est bon, parce que l’Eglise se montre accueillante à l’égard de telle ou telle catégorie de gens… ?

En tant que baptisés-confirmés, nous avons été envoyés, chacun à son heure, à la Vigne (le domaine de Dieu, l’humanité appelée à devenir le Peuple de Dieu). Il y a de l’embauche pour tous, qui que nous soyons.

Dieu appelle sans arrêt ; sa générosité et sa bonté ne sont pas « limitées » par nos mérites.

Comment nous accueillons ce portrait merveilleux que Jésus nous trace de son Père ?

Quelle est ma part de travail dans le « domaine » de Dieu ?

 

Ensemble prions 

Chant : Dieu de tendresse  p. 257  c. 1 et 3

Père, dans ton immense bonté, regarde-nous, nous ces serviteurs de la parabole qui doivent à leur maître une somme énorme et se voient pourtant remettre toute leur dette.

A peine avons-nous reçu cette faveur, que nous saisissons à la gorge ceux qui ne nous doivent presque rien, pour commander qu’ils nous remboursent tout ; immédiatement.

Père, nous désapprenons vite que Tu nous nous as tout pardonné. Nous sommes des débiteurs à la mémoire courte, qui deviennent en un instant des créanciers impitoyables, exigeant d’être payés jusqu’au dernier sou.

Garde-nous, Père, d’une telle arrogance et d’un tel oubli, car Tu nous as tout pardonné. Amen.  (Cardinal Danneels)

 

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