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Rencontre autour de l’Evangile – 13ème dimanche du Temps Ordinaire

«Talitha koum » : ‘Jeune fille, je te le dis, lève-toi.’

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 5,21-43) 

            Juste avant notre épisode, Jésus était allé pour la première fois sur la rive Est du lac de Tibériade, en plein territoire païen, « au pays des Géraséniens. » Il y avait libéré « un homme possédé d’un esprit mauvais » qui vivait parmi les tombeaux, dans le royaume de la mort, et passait son temps « à crier et à se blesser avec des pierres »… Le Christ Sauveur revient ici en territoire d’Israël, certainement à Capharnaüm, pour continuer à manifester, en actes, sa victoire sur la mort. Le salut est donc offert à tout homme, qu’il soit Juif ou païen… 

Le sens des mots 

  • Jésus débarque à Capharnaüm. La synagogue est à moins de deux cents mètres. Une foule vient l’accueillir. Jaïre, « le chef de la Synagogue », la plus grande personnalité religieuse de la ville est là et, devant tout le monde, « il tombe aux pieds de Jésus et le supplie»… Quelle qualité de cœur manifeste-t-il ici ? « Viens»… Que fait Jésus ? Quelles qualités de cœur manifeste-t-il à son tour ? 

  • Une femme avait des pertes de sang… Notez tous les éléments qui soulignent la gravité de son état. Or, on croyait à cette époque, que « la vie de la chair est dans le sang» (Lv 17,11). Perdre son sang revenait à perdre sa vie et donc à être touché par la mort. Or tout ce qui tourne autour de la mort était considéré comme impur… Dans son état, la Loi permettait-elle à cette femme de toucher quelqu’un ? Mais quel désir l’habite ? Que fera-t-elle donc, pourquoi et comment ? Si un Pharisien l’avait su, quelle aurait été sa réaction à son égard ? Cela explique-t-il le fait que, découverte, elle se jette aux pieds de Jésus « craintive et tremblante, en lui disant toute la vérité » ? Mais Jésus, Lui, comment réagit-il ? Qu’est-ce qui est donc premier pour Lui ?

            Dieu seul peut accomplir de telles guérisons… « Elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt, Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui »… Qui donc est Jésus ? 

  • « Ta fille vient de mourir »… « Ne crains pas, crois seulement »… Au début, Jésus a obéi à Jaïre, et maintenant, qu’en est-il ? Qui prend les choses en main ? Pourquoi Pierre, Jacques et Jean sont-ils les seuls à pouvoir accompagner Jésus ?

            Notez la délicatesse et l’humanité avec lesquelles Jésus agit vis-à-vis du père, de la mère et de l’enfant… « Il pénètre là où reposait la jeune fille », dans le royaume de la mort, « il saisit la main de l’enfant », il établit le contact et lui dit : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! ». Quel unique moyen Jésus utilise-t-il ici ? Que vous rappelle cette manière d’agir ? De quoi ce miracle est-il le signe ? Que manifeste donc Jésus en tout ce passage ?

 

 

Pour l’animateur

  • Jésus n’avait fait aucune étude religieuse de renom, contrairement à St Paul, élève du prestigieux Gamaliel à l’école des Rabbins de la capitale, Jérusalem (Ac 22,3). Aux yeux de tous, il est simplement « le fils du charpentier » (Mt 13,55), originaire d’une petite ville sans importance : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ?» (Jn 1,46). En tombant à ses pieds devant tout le monde, Jaïre, « le chef de la synagogue », manifeste son humilité et l’absence de tout ‘respect humain’… Sa démarche est authentique : elle vient du plus profond de son cœur, par amour pour sa petite fille…

                « Viens »… Jésus est toujours « bouleversé » de compassion « jusqu’au plus profond de lui-même » devant les souffrances des hommes (Lc 7,13 ; 10,33 ; 15,20). Touché au cœur lui aussi, il obéit à Jaïre et le suit… 

  • La Loi interdisait à cette femme de toucher qui que ce soit… Mais son désir de vivre est le plus fort ! Aussi va-t-elle « toucher » le vêtement de Jésus, « par derrière », en cachette… Sa confiance n’est pas déçue : en cet instant précis, elle vit ‘quelque chose’ d’unique et comprend qu’elle est « guérie de son mal. » Dans les Evangiles, les guérisons physiques sont toujours les signes visibles d’une guérison plus profonde, spirituelle, qui concerne toute la personne : cœur, âme et esprit… La maladie était comprise à tort à l’époque comme un châtiment du péché. Le péché sépare de Dieu ? « Guérie de son mal » et de toutes ses conséquences, elle lui est réconciliée… Il prive du Don de la Plénitude de sa Vie et plonge dans un état plus ou moins intense de mort spirituelle ? Elle est à nouveau vivifiée de l’intérieur par le Don de « l’Esprit qui vivifie » (Jn 6,63). En un mot, « elle est sauvée » dès maintenant par sa foi et dans la foi, et cela pour toujours si elle demeure fidèle à Jésus Sauveur. Heureusement, à la prière du Fils, le Père nous « garde du Mauvais », uni à Lui, tout contre Lui, « dans son Nom», grâce à sa Miséricorde toujours offerte dès que nous trébuchons (Jn 17,11-15)… Il suffit alors de tout lui offrir et de le laisser agir…

                Cette femme a désobéi à la Loi ? Un Pharisien se serait mis en colère et l’aurait sévèrement reprise. Jésus, Lui, ne lui fait aucun reproche. Bien au contraire, il la confirme dans sa démarche… Cette Loi, dénaturée par quantité de traditions humaines, était devenue « inhumaine ». Or la Loi a été faite pour l’homme, pour le guider et le soutenir dans l’épanouissement de sa vie, comme le fait un tuteur pour une plante. Jésus veut rendre à la Loi sa vocation première, toute au service de l’homme… Ce sera l’œuvre de « la loi de l’Esprit qui donne la Vie dans le Christ Jésus » (Rm 8,2), Esprit d’Amour et de Tendresse donné aux cœurs ‘de pierre’ pour qu’ils deviennent ‘de chair’, « humains » (Ez 36,26). 

  • Jésus prend les choses en main… Pierre, Jacques et Jean l’accompagnent car Jésus veut faire d’eux ses témoins. Il ramènera à la vie la petite fille par sa seule Parole, à laquelle se joint toujours l’Esprit de force et de puissance. Son action est créatrice, comme dans la Genèse : « Il dit et cela fut ». Signe de la capacité de Dieu à ressusciter d’entre les morts, ce miracle manifeste la victoire de Dieu sur la mort… C’est ce que Jésus a fait en tout ce passage…

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu es toujours bouleversé devant les souffrances des hommes. Si elles sont les conséquences de nos mauvais choix, tu ne cesses, pour notre seul bien, de nous inviter au repentir et à la conversion. Et dans tous les cas, tu frappes à la porte de nos cœurs et tu te proposes de porter avec nous nos fardeaux. Ainsi, grâce à toi, à ta Présence, ils deviendront légers et nous trouverons paix et soulagement pour nos âmes. Bien plus, ton seul désir est que nous participions dès maintenant à ta Vie en attendant ce Jour où par delà notre mort, nous te verrons. Nous te rendons grâces pour ta Miséricorde toujours offerte. Elle seule, en nous relevant et en habitant nos efforts de l’intérieur, nourrit notre espérance de partager un Jour ta Plénitude…

 

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Jésus n’est jamais insensible à la souffrance des hommes, et il répond toujours aux appels qui lui sont faits… Et nous, que pourrions-nous faire pour aller davantage vers celles et ceux qui souffrent, déjà dans notre famille, nos proches, mais aussi parmi nos voisins, vers les malades ou les personnes seules, âgées peut-être, de notre quartier ? 

  • Cette femme qui souffrait de pertes de sang avait foi en Jésus, et sa confiance n’a pas été déçue… Qu’en est-il, de cœur, de la nôtre ? Comment vivons-nous les contrariétés, les épreuves de notre vie, la mort de nos êtres chers ? Les rejetons-nous par notre mauvaise humeur, notre révolte, ou essayons-nous de nous tourner de tout cœur vers Jésus pour ensuite, quoiqu’il arrive, porter et supporter tout cela avec Lui dans la prière ? 

  • Toute Loi, fut-elle religieuse, devrait être au service de l’homme. En avons-nous bien conscience ? Ne nous arrive-t-il pas parfois de critiquer, de juger, d’exclure peut-être quelqu’un parce que sa situation ne correspond pas à nos règles actuelles ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

            Dieu, Maître de la vie, toi qui as créé toutes choses pour qu’elles subsistent, nous te prions : ne laisse pas la mort l’emporter ; que Jésus, ton Fils, nous relève, que ton Esprit nous ranime, et nous serons à toi dès aujourd’hui, et pour les siècles des siècles. Amen.

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 




Rencontre autour de l’Evangile – 11ème dimanche du Temps Ordinaire

« La Parole est déjà à l’œuvre,

semence en l’homme pour qu’elle porte du fruit. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 4,26-34) 
            En Mc 4,1-34, l’Evangéliste nous offre une série de « paraboles » avec lesquelles Jésus enseigne les foules. Et il prend ensuite ses disciples à part pour bien leur expliquer le sens de ses Paroles. C’est ainsi que le lecteur de l’Evangile est invité, lui aussi, à devenir de plus en plus disciple de Jésus en comprenant de mieux en mieux « le mystère du Règne de Dieu » (Mc 4,11). 
            Le sens des mots 
  • « Il en est du Règne de Dieu comme »… « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme… » En se basant sur les mots employés par St Marc, qu’est-ce donc « une parabole » ? 
  • « Un homme jette le grain dans son champ »… « … une graine de moutarde, quand on la sème en terre… Mais quand on l’a semée »… Or, Jésus a commencé son discours en paraboles en disant : « Ecoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer… Le semeur, c’est la Parole qu’il sème » (Mc 4,3 ; 4,14). Qui donc est cet « homme qui jette le grain dans son champ » ? Que représentent « le grain » et « le champ » (ou « la terre ») ? Pourquoi Jésus dit-il « son champ », qu’est-ce que cela signifie ? 
  • « Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi ». Sur quels points Jésus insiste-t-il ici ? 
  • « Une graine de moutarde, quand on la sème en terre, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères, et elle étend de longues branches ». Et ici, que souligne Jésus ? 
  • En Jn 3,34, nous lisons : « Celui que Dieu a envoyé (Jésus, le Fils), prononce les Paroles de Dieu (le Père), car il donne l’Esprit sans mesure ». L’Esprit Saint est donc toujours donné avec la Parole… Et souvenons-nous de l’Annonciation (« L’Esprit Saint viendra sur toi, Marie, et la Puissance du Très Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)) ou de la Pentecôte (« Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins » (Ac 1,8). De plus, St Jean écrit : « L’Esprit vivifie » (Jn 6,63), et St Paul : « Si l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse agir » (Ga 5,25).
            Ces versets nous permettent-ils de mieux comprendre les deux paraboles que Jésus nous a données dans cet Evangile de notre Dimanche ?

 

 

Pour l’animateur

  • Une parabole est une « comparaison », une « représentation », une image… Le mot vient du grec « para», qui a donné « parallèle » en français, et « ballô», un verbe qui signifie « placer, mettre ». Il s’agit donc de « mettre en parallèle » une image qui permettra de mieux comprendre la réalité évoquée… « On appelle parabole, depuis l’Eglise primitive, une histoire racontée par Jésus pour illustrer son enseignement… Jésus aime à parler en des paraboles qui, tout en donnant une première idée de sa doctrine, obligent à réfléchir et ont besoin d’une explication pour être parfaitement comprises » (Daniel Sesboüé, VTB).
            Ici, Jésus parle du « Règne de Dieu » (v. 26 et 30). Or, « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), nous dit-il en St Jean. Il est donc par nature invisible à nos seuls yeux de chair, invisible et insaisissable… Les « images » qu’il emploie ont pour but de nous aider à prendre conscience des richesses de ce monde spirituel : Dieu, ce qu’il est, ce qu’il fait… 
  • Cet « homme qui jette le grain dans son champ », c’est d’abord Jésus, « la Parole faite chair » (Jn 1,14), vrai homme et vrai Dieu. Le grain, c’est « la Parole de Dieu », une Parole que Jésus reçoit de son Père : « Père, les Paroles que tu m’as données, je les leur ai données» (Jn 17,8). Le « champ», « la terre », c’est l’homme tout entier, et donc tout particulièrement son cœur… « Son champ », car c’est Dieu qui nous a créés : tous les hommes sont ‘à lui’. 
  • La première parabole insiste sur « la puissance même de Dieu, mystérieuse, irrésistible, qui fait naître et se développer son Règne sans que l’homme y soit pour quelque chose ». Et « il ne sait » pas même « comment » « Dieu mène à bien son entreprise » (Jacques Hervieux)… 
  • La seconde parabole souligne la différence entre l’apparente petitesse de ce qui est semé, une Parole donnée par un homme simple, « le fils du charpentier», « doux et humble de cœur » (Mt 13,55 ; 11,29), et la grandeur exceptionnelle du fruit qu’elle portera… Deux mille ans après, un homme sur trois est chrétien…
  • L’Esprit Saint est donné avec la Parole… Quiconque accueille la Parole de tout cœur reçoit en lui l’Esprit, « Puissance du Très Haut », « Force de Dieu » qui se déploie au cœur de notre faiblesse (2Co 12,7-10). Cet Esprit est une Force de transformation, de purification, de sanctification, de croissance que Dieu offre gratuitement à tout homme pécheur. Aux yeux de Dieu, il est déjà son enfant. L’Esprit donné lui permettra de le devenir pleinement (Jn 1,12-13)… Reçu par la foi et dans la foi, il agira en lui « il ne sait comment» et avec une force telle que si, « pour les hommes », « être sauvé » « c’est impossible, cela ne l’est pas pour Dieu car tout est possible à Dieu » (Mt 19,23-26).

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus Christ, tu nous l’as promis, tu es « avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20) et tu es « le même hier et aujourd’hui », comme tu le seras « à jamais » (Hb 13,8) : tu es « le Semeur »… Si nous acceptons de te donner du temps, de t’écouter (Mc 4,3), de nous tourner vers toi de tout cœur, tu nous dis et nous redis ta Parole, inlassablement. Avec elle, tu nous donnes ton Esprit de Vie et de Paix qui nous entraine dans un Mystère de Communion profonde avec Toi. Et tel est « le Règne de Dieu », « le Royaume des Cieux » (Rm 14,17)… « Là » est notre Plénitude, puisque tu prends plaisir à nous associer à la tienne (Col 2,10). Apprends-nous à l’accueillir et à la reconnaître. Dans toutes les épreuves de cette vie, elle sera « l’Ancre de notre âme, sûre autant que solide, et pénétrant par-delà le voile, là où est entré pour nous en précurseur Jésus » (Hb 6,19), « notre Seigneur et notre Dieu », notre frère…

 

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

  • Consacrons-nous un peu de temps, chaque jour, à la lecture de la Parole de Dieu ? 
  • Cette Parole accomplit son œuvre en nous, « on ne sait comment »… Accepterons-nous de lui faire assez confiance pour continuer à lui être fidèle, envers et contre tout ? 
  • « Quand on l’a semée, elle grandit », puis vient « le temps de la moisson »Entre les semis et la moisson, des semaines, des mois s’écoulent… Il s’agit de « grandir», petit à petit, et cela demande du « temps»… Dans cette société qui veut tout ‘tout de suite’, acceptons-nous de « prendre du temps », de mûrir, de grandir « avec patience » ? Portons-nous le même regard sur celles et ceux qui nous entourent ? 
  • Jésus est le Semeur… Ensemble, nous formons l’Eglise qui est « le Corps du Christ » (1Co 12,27 ; Ep 4,12), appelée à poursuivre la Mission du Christ et donc à semer la Parole à son tour… Que faisons-nous, très concrètement, pour participer activement à cette aventure ?
 
ENSEMBLE PRIONS  
Dieu notre Père, ta Parole donnée par ton Fils est Source de Lumière et de Vie. Aide-nous à l’accueillir, donne-nous la force de lui être fidèle, jour après jour, et apprend nous à la donner à notre tour… Ainsi, lorsque le temps de la moisson sera venu, nous pourrons nous réjouir avec toi et avec tous nos frères d’être pleinement tes enfants vivants de ta Vie… Nous te le demandons, par Jésus, ton Fils, notre Sauveur. Amen.

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 




Rencontre autour de l’Evangile – Le Saint Sacrement

« Prenez, ceci est mon Corps.

Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 12-16 ; 22-26)

La fête de la Pâque juive est toute proche. Jésus va entrer dans la grande semaine de sa Passion et de sa mort. Et comme tous les Juifs, il se prépare à prendre le repas pascal avec ses disciples.

 

Le sens des mots

La fête des pains sans levain : Pour les juifs, pourquoi mangeait-on des pains « azymes » pour la fête de Pâque ?

L’agneau pascal : Quel événement de leur histoire les juifs célébraient en mangeant l’agneau pascal ?

Manger la Pâque : le repas pascal était célébrait en famille la veille de la fête et c’est le père qui présidait. Quel sens Jésus va donner à ce repas pascal avec ses disciples ?

Jésus prit du pain : Que signifie le symbole du pain ? Est-ce que cela nous rappelle une parole de Jésus prononcée à Capharnaüm après la multiplication des pains ?

Prononça la bénédiction : Cette prière de bénédiction faisait partie du rituel juif pour le repas pascal. A qui Jésus adresse la bénédiction ?

Le rompit et le leur donna : Que signifie ce geste du pain rompu et donné ?

Prenez, ceci est mon corps : Qu’est-ce que les apôtres tiennent et voient dans leur main ? Et Jésus ne dis pas «ce pain» est mon corps, il dit «ceci» est mon corps : Qu’est-ce qu’il faut comprendre ?

Prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna : Pareillement Jésus ne dit pas «ce vin» est mon sang, mais «ceci» est mon sang : ce qui veut dire ?

Le sang de l’alliance : A quoi Jésus pense en prononçant cette parole ?

Un vin nouveau dans le Royaume de Dieu : Qu’est-ce ce vin nouveau du Royaume de Dieu ?

 

 

Pour l’animateur

La fête des « pains sans levain » (Azymes ) était la plus grande fête juive de l’année : en rappelant la libération d’Égypte (le pain avait été cuit à la hâte sans levain), durant 7 jours l’usage du pain fermenté était interdit, on mangeait l’agneau pascal en célébrant les bienfaits de Dieu dans l’espérance du salut messianique. Pratiquement, la Fête des pains azymes et la Pâque était la même chose.
Jésus, en mangeant la Pâque avec ses disciples, faisait de sa mort et de sa résurrection, la Pâque nouvelle : la libération du Mal et de la Mort. L’apôtre Paul a pu dire : « Le Christ notre Pâque a été immolé. Célébrons la Fête non avec du vieux levain… mais avec des azymes (pains sans levain) de pureté et de vérité » (1 Co 5,7-8).
A Capharnaüm Jésus, après avoir multiplié les pains, disait aux juifs : « Je suis le pain de vie » « le pain descendu du ciel ». Le pain est symbole de la nourriture dont nous avons besoin pour vivre, quelle que soit la forme que peut prendre cette nourriture.
La prière de « bénédiction » tenait beaucoup de place dans la prière d’Israël : on bénissait Dieu pour toutes les merveilles qu’il avait accomplies en faveur de son peuple. Bénir, c’est dire du bien. On disait du bien de Dieu, on lui rendait grâce. En tenant le pain, puis la coupe, par sa bénédiction, Jésus rend grâce à son Père. Quand nous célébrons le « Repas du Seigneur », ou l’Eucharistie, nous célébrons le mémorial de la Pâque : c’est une grande action de grâce, pour les merveilles accomplies par Dieu pour et par son Fils, en particulier pour la grande merveille de la résurrection de Jésus et la libération de la mort qu’il nous a obtenue.
Le sang de Jésus, c’est le sang versé, sa vie donnée pour rétablir une amitié définitive et profonde entre Dieu son Père et les hommes. C’est l’alliance nouvelle et éternelle qui passe par le cœur. Jésus met fin à tous les sacrifices d’animaux de l’ancienne Alliance. C’est lui « l’Agneau pascal ».
Jésus annonce que, après sa résurrection, il boira le vin des noces éternelles (le vin nouveau) avec tous ceux qui seront avec lui dans le Royaume de son Père. Dans chaque eucharistie : nous rappelons la mort du Seigneur, nous célébrons la délivrance qu’il nous apporte aujourd’hui parce qu’il est ressuscité et vivant au milieu de nous, et nous attendons la venue du Monde Nouveau, le Royaume de Dieu.
 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus tu nous donnes le pain du ciel en nourriture : ton Corps et ton Sang de ressuscité, et tu nourris la vie éternelle qui est déjà en nous depuis notre baptême. Tu nous fais aussi participer à ton œuvre de libération de tous nos frères, en luttant contre tous les esclavages. Seigneur Jésus, fais grandir notre foi en ta présence réelle dans l’Eucharistie.

 

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la place de l’Eucharistie dans notre vie de foi ?

Quelle est la qualité de notre participation au «Repas du Seigneur » ?

Quelle est notre attitude quand nous passons devant le Tabernacle ?

A quoi nous engage le fait de communier au Corps du Christ ?

 

ENSEMBLE PRIONS

Je crois en l’Eucharistie

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement du Christ ressuscité, source d’un monde nouveau,

Nourriture pascale d’un peuple en marche vers son Royaume,

Force des baptisés qui ne croient plus en la fatalité du mal.

 

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de l’amour librement offert, source de toute vie donnée,

Nourriture d’un peuple qui apprend à aimer,

Force des témoins de la puissance cachée de l’amour.

 

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de la libération de l’esclavage du péché,

Source de la liberté nouvelle de l’homme,

Nourriture d’un peuple qui construit un monde de justice,

Force des témoins qui refusent toute forme d’aliénation

Qui blesse le cœur de Dieu et la dignité de l’homme.

 

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de la réconciliation, source de la paix,

Nourriture d’un peuple qui préfère le dialogue à la guerre,

Force des témoins qui inventent les paraboles vivantes de pardon.

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 




Rencontre autour de l’Evangile – La Sainte Trinité

« De toutes les nations faites des disciples.

Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 28,16-20)

Le passage que nous allons méditer est la finale de l’Evangile de Matthieu. C’est le couronnement de son évangile ; il comprend :

  • Une révélation : Jésus est Seigneur du ciel et de la terre,

  • Une mission : allez, enseignez, baptisez,

  • Une promesse : « Je suis avec  vous jusqu’à la fin du monde ».

Le sens des mots

Les Onze disciples : Dans l’évangile de Matthieu il est toujours questions des « disciples » : Qu’est-ce qu’un disciples ? Après le départ de Judas, le groupe est réduit : que fera Pierre après l’Ascension de Jésus et la Pentecôte ?

En Galilée : A quel moment Jésus a-t-il donné rendez-vous à ses disciples ? (Rappelez-vous ce que Jésus a dit aux femmes le matin de Pâques). Quelle a été l’importance de la Galilée dans le ministère de Jésus ?

La montagne : Quel est le sens symbolique de la montagne ? (citer quelques montagnes célèbres de la Bible)

Ils se prosternèrent : Que signifient ce geste des disciples ?

Certains eurent des doutes : Comment cela peut-il se faire ?

Jésus s’approcha : Pourquoi cette démarche de Jésus ?

Tout pouvoir…: De qui Jésus a-t-il reçu son pouvoir ? Quel est ce pouvoir ? (on peu se rappeler ce que le diable promettait à Jésus lors de sa tentation)

Allez donc : Que pensez de cet envoi ? A qui s’adresse-t-il ?

De toutes les nations : Quelle est l’importance de cette parole quand on sait que Matthieu écrivait son évangile pour des chrétiens d’origine juive ?

Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit : Quelle est la volonté de Dieu pour ce monde ? Quelle est la mission pour Matthieu ?

Apprenez-leur à garder tous les commandements : Quel est la loi qui résume tous les commandements de Jésus ?

Et moi, « Je suis » avec vous … Rapprocher cette parole avec le nom qui est donné à Jésus dans l’Annonce à Joseph (au début de l’évangile de Mt).

 

Pour l’animateur

Les onze disciples : Matthieu parle des « disciples » et non des « apôtres », parce que pour lui, au moment de l’envoi, ils sont toujours des « élèves ». Après la Pentecôte, Pierre aura le souci de rétablir le groupe des « Douze » par le choix de Matthias.

Au matin de Pâques, les femmes furent envoyées comme messagères pour dire aux apôtres que Jésus Ressuscité leur donnait rendez-vous en Galilée. C’est là, dans ce carrefour où se croisaient des gens de partout, que Jésus avait commencé sa mission et c’est de là qu’il envoie ses disciples pour la mission universelle (« de toutes les nations »).

La « montagne », symbole de la rencontre avec Dieu, nous fait penser ici à la montagne où le démon montrait à Jésus tous les royaumes de la terre, à la montagne des béatitudes où le Maître proclamait la charte du Royaume, à la montagne de la Transfiguration où le Fils de l’homme manifesta sa gloire, et aussi au mont Nébo où Moïse fit ses adieux à son peuple avant son entrée dans la terre promise.

Jésus s’approcha : cette démarche de Jésus exprime que c’est toujours lui qui fait le premier pas et qui a l’initiative. Les disciples se prosternent : geste de foi ; pour certains la foi hésitante ; les doutes montrent bien que le cheminement de la foi n’est pas terminé ; la foi reste un risque et c’est en s’engageant dans la mission que leur foi va s’affermir.

« Tout pouvoir » : le pouvoir que Jésus a reçu du Père, c’est de donner la vie de Dieu à tous hommes. Tous les hommes sont invités à mettre leur existence sous son autorité pour devenir ses disciples.

Allez donc ! : cet envoi en mission s’adresse non seulement au Onze mais à tous les disciples qui vont naître de leur prédication. Pour Matthieu, la mission n’est pas une conquête. Elle consiste pour les disciples à faire d’autres disciples : des hommes et des femmes qui, grâce au témoignage des disciples, font l’expérience que l’enseignement de Jésus, changent leur vie et deviennent à leur tour ses disciples en vivant selon la loi d’amour, qui résume tous les commandements.

Et l’accueil du Maître et de ses commandements s’expriment par le baptême qui enracine le croyant dans une communauté d’appartenance « au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit ». Au début de l’Evangile, Jésus reçoit le nom « d’Emmanuel » : Dieu-avec-nous. En terminant son évangile, Jésus promet qu’il sera toujours l’Emmanuel, « Dieu avec-nous » – « Je suis » avec vous « jusqu’à la fin du monde ».

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus fais grandir notre foi en ta Résurrection et en la présence avec nous jusqu’à la fin du monde. Que ton Esprit-Saint nous aide à vivre en vrais disciples, pour que, grâce à notre témoignage, d’autres disciples se lèvent et le suivent. Merci d’être avec nous tous les jours. Sans toi nous ne pouvons pas faire grand chose ! Oui, reste avec nous.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Nous avons reçus la mission d’enseigner, puisque nous sommes l’Église, les disciples du Ressuscité : Enseignons-nous par notre exemple ? Ceux qui nous voient vivre peuvent-ils pressentir que nous vivons de la présence de Jésus et de l’amour du Père, du Fils et de l’Esprit ?  

Enseignons-nous aussi par la parole ? L’Église a besoin de catéchistes formés, d’éducateurs de la foi, capables de témoigner de leur foi auprès des enfants, des jeunes, des adultes… 

Nous avons été baptisés au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : Qu’avons-nous fait de notre baptême : Vivons-nous de l’amour de la famille divine dans laquelle nous sommes plongés et qui est en nous. Quelle est la place du grand commandement de l’amour dans notre vie quotidienne ? 

Jésus nous a promis d’être toujours présent à nos côtés : Que faisons-nous de sa présence ?

 

ENSEMBLE PRIONS

Chant : Reste avec nous p.320

             Dans la nuit se lèvera une lumière (Peuples de frères) p.514

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 




Rencontre autour de l’Evangile – 7ème Dimanche de Pâques

« Père Saint garde mes disciples dans la fidélité à ton Nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous mêmes ».

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX 

Situons le texte et lisons (Jn 17, 11b-19) 

Dans l’évangile de Jean, à la fin des discours d’adieu,  Jésus se tourne vers son Père pour lui adresser une longue  prière, appelée « prière sacerdotale », parce que Jésus paraît comme un prêtre s’offrant comme victime en faveur de ceux que Dieu lui a confiés. Il penseà ce que sera leur situation dans le monde. 

Le sens des mots

Père Saint : Jésus unit ces deux mots dans sa prière.

Qu’est-ce que le mot « Père » nous révèle de Dieu ?

Qu’est-ce que le mot  « saint » nous révèle de Dieu ?

Ton nom que tu m’as donné en partage : 

Dans la Bible que désigne le « Nom » ?

Quel est le Nom que Dieu révèle à Moïse au « buisson ardent » dans le désert ?

Qu’ils soient UN comme nous-mêmes : Quelle est la source de l’unité qui doit régner entre les disciples de Jésus ?

Qu’ils aient en eux ma joie :

Quelle est la joie de Jésus ?

Que tu les gardes du Mauvais :

De qui Jésus parle-t-il ?
Ils ne sont pas du monde :
Que signifie ici le mot « monde » ?
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité : C’est donc en accueillant la Parole que les disciples ont été « consacrés », « mis à part » :Dans quel but ?
Je les ai envoyés dans le monde :
Quelle est la volonté de Dieu pour ce monde ?
Quelle est la mission des disciples ?
Pour eux, je me consacre moi-même :
Que veut dire Jésus par ces paroles ?

 

Pour l’animateur 

Père Saint : Jésus, le Fils du Dieu Saint, qui est appelé « le Saint de Dieu » (Jn 6,69), prie pour ses disciples qui, pour leur mission, doivent recevoir la même sainteté. Dieu seul est saint, c’est-à-dire le « tout Autre », mais il communique quelque chose de sa sainteté aux croyants.
Dieu est Père, cela dit qu’il est proche de nous. Il est Saint, cela dit qu’il est « tout autre » que nous ; l’innommable !
Le Père a partagé son Nom avec Jésus : le nom désigne ce qu’est la personne elle-même. Le nom du Père, c’est tout ce qu’est le Père.  Donc, Jésus reçoit tout de Dieu son Père ; il se reçoit tout entier de son Père et il communique à ses disciples la vie et la sainteté du Père.
Qu’ils soient « UN » comme nous-mêmes : c’est l’unité en Dieu à laquelle Jésus veut nous faire participer qui nous appelle à la  sainteté.
La joie de Jésus, c’est d’avoir fait tout ce que le Père lui a demandé.
Les chrétiens « ne sont pas du monde », c’est-à-dire qu’ils appartiennent au Royaume de Dieu ; Saint Paul, le disait à ses chrétiens : «vous êtes ressuscités avec le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut… » (Col 3, 1-2) « Vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus Christ » (Rm 6,11)
Le « Mauvais », c’est l’Adversaire, le Prince des ténèbres. A la fin du « Notre Père », Jésus nous fait demander au Père de nous délivrer du « Mal ». C’est le même personnage, celui qui veut faire obstacle au Projet de Dieu de sauver tous les hommes. Jésus a conscience de la grande difficulté dans laquelle il met ses apôtres en disparaissant.
Pourtant les chrétiens sont envoyés dans le monde à la suite de Jésus pour la même mission que la sienne : engager le combat contre le règne des ténèbres (c’est le monde avec ses mensonges et tout ce qui l’oppose à Dieu). Être « dans le monde » sans être « du monde », c’est la situation difficile du chrétien.
Jésus se consacre lui-même pour ses disciples : c’est à dire il fait de sa mort un don de sa vie pour les croyants. C’est dans la mort et la Résurrection de Jésus que les disciples sont consacrés.
 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS 

Prends pitié de nous, Seigneur Jésus. Et continue à prier pour que nous soyons vraiment consacrés. Nous ne sommes pas du monde, et pourtant c’est dans le monde que tu nous envoies pour y porter ta lumière, pour y vivre la sainteté de Dieu. Tu nous as mis à part pour la mission, mais pas pour être séparés de nos frères qui attendent ton Évangile. 
 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE 

Est-ce que nous vivons avec la conscience d’être en communion avec le Dieu saint ?
Qu’est-ce que cela devrait changer dans notre vie ?
Quels sont les lieux où je dois vivre ma  présence au monde,  les lieux de mes engagements ?
N’avons-nous pas plutôt tendance à fuir le monde, à nous protéger du monde en nous réfugiant dans les dévotions et les prières ?
Nous sommes dans le monde, mais comment ?
Ne nous arrive-t-il pas d’être complices de ses mensonges, de ses injustices, son attachement égoïste à l’argent… ?
La vérité du Christ a démasqué le mensonge et l’hypocrisie. Acceptons-nous d’être haïs parce qu’en étant fidèles à l’Évangile nous sommes des  « empêcheurs de tourner en rond » ? 
 
ENSEMBLE PRIONS  
Chant : Tu nous appelles à t’aimer,  en aimant le monde où tu nous envoies. 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 




Rencontre autour de l’Evangile – Dimanche de Pâques

 Il vit, et il crut…

résurection 1

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (J, 20, 1-9)

Le chapitre 20 de l’évangile de Jean est tout entier consacré aux apparitions de Jésus après sa résurrection. Le matin de Pâques, Pierre et Jean trouvent le tombeau vide. Nous allons voir ce qui se passe pour ces deux disciples.

Le sens des mots

Le premier jour de la semaine : Qu’est devenu pour nous ce premier jour de la semaine ? Quel est son importance pour les chrétiens ?

Marie Madeleine : Qui est cette Marie Madeleine ? Que voit-elle en arrivant au tombeaux ?

De grand matin… il fait encore sombre : Le jour se lève peu à peu… Cette remarque de Jean doit avoir une signification par rapport à l’événement : laquelle ?

Simon-Pierre et l’autre disciple celui que Jésus aimait : Quelle était la place de Simon-Pierre dans le groupe des Douze ? Qui peut être ce « disciple que Jésus aimait » ?

Le Seigneur : Au lieu de dire on a enlevé « le corps » de Jésus, Marie Madeleine dit « le Seigneur » : Pourquoi ?

Jean voit le linceul resté là… il n’entre pas : Pourquoi l’autre disciple, arrivé le premier, n’entre pas ?

Pierre regarde le linceul resté là : Comment comprendre ce qui est dit du linceul.

Il vit et il crut : Qu’est-ce que le disciple à vu ? Qu’est-ce qu’il a cru ?

Jusque là il n’avait pas vu… : Que veut dire ici le mot « voir » ?

Que d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Pour l’animateur

 Pour les juifs, le lendemain du sabbat (7ème jour), c’était le premier jour de la semaine. C’est devenu pour les chrétiens « le jour du Seigneur » (en latin : Dies Domini = Dimanche). Jour particulièrement important parce que c’est le jour où les chrétiens se rassemblent pour célébrer la mort et la résurrection de Jésus. Depuis le début, c’est le jour où Jésus ressuscité vit un rendez-vous avec ses disciples.

Marie de magdala (Madeleine), c’est une ancienne possédée que Jésus a guérie et qui faisait partie du groupe de femmes qui le suivaient (voir Lc 8,2). Ne pas confondre avec la pécheresse (prostituée) venue chez Simon le Pharisien pour pleurer ses péchés.

De grand matin, (le jour se lève), mais il fait encore sombre : ce n’est pas une pure indication de temps. Ce langage symbolique, cher à saint Jean, veut dire que le Christ s’est levé du tombeau, il est le Soleil Levant ; mais il fait encore sombre dans le cœur des disciples et de Marie. Ce n’est pas encore la clarté de la foi.

La pierre a été enlevée : La Résurrection est l’œuvre du Père par la puissance de l’Esprit. Mais Jean, préserve le mystère de l’intervention de Dieu.

Pierre et le disciple que Jésus aimait, vivent une grande proximité avec Jésus depuis sa passion, proximité douloureuse pour Pierre dans sa trahison, fidèle chez l’autre disciple. L’évangéliste ne nomme jamais l’autre disciple. Qui est-il ? Peut-être Jean lui-même ? Chacun de nous peut lui donner son nom. C’est à Pierre d’entrer le premier dans le tombeau vide : car c’est le chef du groupe des Douze et il devient ainsi un témoin indiscutable pour l’Église primitive.

L’autre disciple entre à son tour : dès qu’il voit les linges restés à la place où ils étaient sur le corps de Jésus, « il vit et il crut ». Le disciple croit sans hésiter. Jésus s’en est allé, laissant ses habits dans l’ordre et place où il les portait. Ces habits attestent que le corps de Jésus n’a pas été volé. Jésus ressuscité n’a plus besoin de vêtement ; il a quitté le monde des humains… Voir et croire, pour Jean, c’est la même acte.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, tu es ressuscité ! Tu es sorti vivant du tombeau. Pierre et le disciple que tu aimais ont cru ! Nous sommes tes disciples. Tu nous aimes. Augmente notre foi et fais de nous les témoins joyeux de ta résurrection.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Ou bien Jésus est ressuscité ou bien il n’est pas ressuscité !

S’il est ressuscité, tout dans notre vie doit avoir un sens nouveau : le temps que nous vivons, nos occupations quotidiennes, notre travail, notre famille, l’éducation que nous donnons à nos enfants, l’usage que nous faisons de l’argent, l’amour, l’amitié, nos relations, nos loisirs, la souffrance… et la mort ! Où en sommes-nous ? Comment vivons-nous notre foi en Jésus ressuscité ?

ENSEMBLE PRIONS

Dieu notre Père, dans ton amour invincible pour nous, tu as relevé ton Fils Jésus d’entre les morts, pour le salut de tous.

Fais-nous entrer dans la joie et l’allégresse du Christ ressuscité, pendant tout le temps pascal, jusqu’à la Pentecôte, et tous les jours de notre vie.

Donne-nous le goût de demeurer avec lui dans le secret du cœur, d’aimer avec générosité tous ceux que tu nous donnes et de vivre dans la foi et l’espérance, tournés vers lui, le Vivant à jamais. Amen

Chant : Jésus, tu es ressuscité, Alléluia.

 

 




Rencontre autour de l’Evangile – Dimanche des Rameaux

 

 « Vraiment cet homme était le Fils de Dieu… »

rameaux 3

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 14, 1 à 15,47)

Tout au long de l’évangile selon saint Marc, une question se pose sans cesse à propos de Jésus : « Qui est cet homme ? »  Nous souvenant  que Marc a écrit son évangile pour des chrétiens qui venaient des milieux païens, c’est dans la bouche du centurion, un païen, qu’il met la réponse : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ».

Faisons une lecture dialoguée dans le groupe

Tout au long de la lecture, chacun note une réaction, une réflexion ou une question qui lui vient à l’esprit.

Le sens des mots ou des phrases

Des pauvres, vous en aurez toujours parmi vous… mais moi vous ne m’aurez pas toujours : Comment comprendre cette parole de Jésus ?

Judas Iscariote, l’un des Douze : Pourquoi Marc donne cette précision à propos de Judas ?

L’agneau pascal : Quel était le sens du rite de l’agneau pascal ?

Où est la salle ou je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? Pourquoi ce repas pascal  que Jésus prend avec ses disciples est-il si important ?

« Prenez, ceci est mon corps »

Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude : Que signifient exactement ces  paroles de Jésus ?

Avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras renié trois fois : Quelle est la gravité de la faute de Pierre comparée à celle de Judas ?

Jésus ressent frayeur et angoisse : Pourquoi ?

Veillez et priez… l’esprit est ardent, mais la chair est faible : Pourquoi cette parole de Jésus à ses disciples ? ( relire les réactions de Pierre et des autres disciples quand Jésus annonce le reniement)

Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous : Comment expliquer cette attitude ?

Pierre se mit à pleurer : Que signifient ces larmes de Pierre ?

Chez Caïphe et chez Pilate : Que représentent ces deux personnages ?

« Sauve-toi toi-même, descend de la croix »… : Peut-on relier ces paroles à celles que Jésus a entendu durant la tentation du désert ?

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? : Comment interpréter cette parole de Jésus ?

Vraiment cet homme était le Fils de Dieu : Qui fait cette profession de foi ? Pourquoi Marc fait parler un païen ?

 

Pour l’animateur

 Jésus ne nie pas qu’il est urgent d’aider les pauvres. Il va lui même s’identifier aux pauvres  qui existeront toujours ; dans la personne du pauvre, il sera présent. Pour l’heure, c’est lui le Pauvre qui va connaître le dépouillement total dans sa Passion et sa Mort.

Judas, l’un des Douze : Jésus l’avait choisi comme les autres apôtres, en toute confiance, pour être avec lui et l’aider dans sa mission.  Il était responsable de la bourse du groupe, et d’après l’apôtre Jean, il dérobait ce qu’on y mettait. C’est donc par appât du gain qu’il a livré Jésus. Malgré la somme énorme que représente le parfum que la femme répand sur Jésus, Jésus maintient la valeur du geste comme un geste prophétique de son ensevelissement : il sera enseveli à la hâte, comme un pauvre, sans être embaumé.

L’agneau pascal : dans chaque famille, à la fête de Pâques, au cours d’un repas rituel on mangeait un agneau pour célébrer la libération du peuple Hébreu : Jésus a profité de ce Repas pascal juif, pour offrir sa vie en sacrifice pour libérer l’humanité du Mal et de la Mort : c’est la Pâque nouvelle. C’est lui l’Agneau immolé de la Pâque nouvelle : et Jésus, dans un geste rituel, que chaque père de famille  faisait, donne sa vie (ceci est mon corps, c’est à dire ma personne, livré pour vous), ceci est mon sang (c’est à dire ma vie) versé pour vous.

Jésus ne donne pas sa chair (au sens matérialiste), les disciples ne boivent pas  du sang humain (au sens matérialiste) : en mangeant le pain consacré et en buvant le vin consacré, les disciples communient à la personne du Christ qui a donné sa vie sur la Croix et qui est maintenant glorifié. Jésus dans l’Eucharistie, sous le signe du Pain et du Vin, devenus son corps et son sang, offre sa personne et sa vie pour le salut du monde. Quand les chrétiens refont le repas de l’Eucharistie, ils font mémoire de la mort et de la résurrection, et ils se rendent ainsi contemporains  des événements du salut.

 Jésus est triste à mourir, à cause de la solitude qui est la sienne et l’échec (au moins apparent) de sa mission. Frayeur et angoisse sont bien les signes que Jésus est pleinement homme. Il voit venir la mort et il a peur.

Pierre, Jacques et Jean, qui étaient sur la montagne de la Transfiguration là avec Jésus : témoins de sa tristesse, de son angoisse et de sa prière. Jésus leur demande de prier, car la « chair » c’est à dire la nature humaine, est faible : l’épreuve de la Passion s’est révélée très dure pour les Douze.

 Tous l’ont lâché et se sont enfuis par peur de subir le même sort. La faute de Pierre est objectivement aussi grave que celle de Judas : celui-ci  a trahi son Maître, Pierre l’a renié malgré son élan de fidélité. La différence : Pierre a pleuré sa faute. Judas n’a pas cru le pardon possible. Jésus a connu un double procès : un religieux devant Caïphe et l’autre politique devant Pilate.

Par la bouche des gens qui se moquent ; Satan revient à la charge (comme au désert) : sauve-toi toi-même et descends de la croix (sous entendu « si tu es le Fils de Dieu »). Jésus n’a fait aucun miracle pour lui-même !

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné : ce sont les premiers mots du psaume 22, plainte d’un innocent persécuté. Le psaume débouche sur l’assurance que Dieu n’abandonne jamais son fidèle. Ce n’est donc pas un cri de désespoir : Jésus est solidaire de la solitude immense de tous les justes mourants, de tous ceux qui touchent le fond de la détresse humaine, qui se croient abandonnés même de Dieu.

Vraiment cet homme était le Fils de Dieu : c’est le centurion Romain, un païen, qui donne la réponse de foi à toute la question qui parcourt l’évangile de Marc : « Qui est cet homme ? »

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Inviter le groupe à rester en silence quelques instants.

  

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Qu’est-ce que la méditation de la Passion de Jésus peut changer dans notre vie ?

  

ENSEMBLE PRIONS

Prier avec le chant : Sur les chemins où nous peinons.




Rencontre autour de l’Evangile – 2ième Dimanche de Carême

« Celui-ci est mon Fils bien aimé. Ecoutez-le « 

la transfiguration 3

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte

Les disciples ont été profondément troublés quand Jésus leur a annoncé que le Messie devrait souffrir et passer par la mort. Jésus, comme pour les soutenir, leur révèle durant quelques instants sa gloire.

 

Ensemble lisons et notons les mots importants

Pierre, Jacques et Jean : Connaissons-nous  un peu déjà ces trois disciples ? Pourquoi ce choix de Jésus ?

Une haute montagne : Que symbolise la ‘montagne’ dans la Bible ? Connaissons-nous une autre montage célèbre de la Bible ?

Transfiguré : Qu’est-ce que Jésus laisse entrevoir dans ce changement d’aspect de sa personne ?

Ses vêtements devinrent resplendissants… d’une blancheur… :  D’où vient cette lumière éclatante ?

Quel est le symbole de la blancheur ?

Elie et Moïse : Que viennent faire ces deux personnages et que représentent-ils ?

Rabbi : Pourquoi Pierre s’adresse à jésus avec ce titre ?

Une nuée : Connaissons-nous d’autres passages de l’Écriture où l’on signale la présence d’une nuée ? Que signifie cette nuée ?

Une voix : Qui est-ce qui parle ?

Mon Fils bien-aimé :

Le Fils de l’homme : Jésus se nomme volontiers avec ces mots.

Ressuscité d’entre les morts.

Pour l’animateur

Jésus entraîne avec lui le trio de ses préférés. Eux seuls ont pu entrer avec Jésus dans la chambre de la jeune fille morte que Jésus a rappelée à la vie (Mc 7, 35-43). Seuls encore ils seront les témoins privilégiés de l’agonie de leur maître (14,33-34). Pourquoi ce choix ? Parce que Jésus veut associer aux points forts de sa révélation ces trois apôtres parce qu’ils sont appelés à devenir le piliers de son Église.

Cette « haute montagne » : (la tradition pense que c’est le mont Thabor en Galilée. Les spécialistes pensent plutôt au mont Hermon, une montagne enneigée au nord de la Palestine.)

Mais en fait, dans la Bible la montagne est le lieu symbolique de la manifestation de Dieu. Nous pensons au mont Sinaï, ou Dieu a rencontré Moïse dans une proximité restée célèbre. (Ex. 24,12-18)

Jésus est transfiguré : c’est le dévoilement par Jésus du secret profond de sa vie : sa divinité cachée derrière son humanité. Jésus est comme transformé. Les vêtements dans la Bible désignent la personne elle-même. Le vêtement blanc signale la gloire de la gloire divine chez les anges (Mc 16,5) ou les élus (Ap, 3,5). La lumière et la blancheur qui l’enveloppent sont le rayonnement de la divinité de Jésus  qui habituellement est cachée. Jésus, dans sa vie de tous le jours, a l’aspect d’un homme ordinaire.

Moïse et Élie : Moïse est le père de la Loi juive qu’il a reçue sur le Sinaï. Plus tard, le grand prophète Élie fit un pèlerinage sur la même montagne sainte pour y rencontrer le Dieu vivant. Ils sont réunis tous les deux avec Jésus pour  représenter la Loi et les Prophètes, c’est à dire la totalité des Écritures. Leur présence témoigne que Jésus accomplit en sa personne toutes les promesses de l’Ancien Testament.

Rabbi : c’est le Maître qu’il faut suivre dans son enseignement. Pierre ne comprend pas le sens profond de l’événement que Dieu lui donne de vivre.

La vison de la nuée achève de compléter le sens de la manifestation divine : dans l’Exode, la nuée lumineuse  signifiait la proximité de Dieu qui marchait avec son peuple. Dieu se révèle présent aux hommes, mais il reste caché. La voix du Père, qui reste caché, révèle que Jésus le Messie et aussi son Fils bien-aimé. Le Père engage les disciples à poursuivre leur chemin en écoutant Jésus.  « Écoutez-le » : cela veut dire n’hésitez pas à le croire quand il annonce que le salut du monde passe par la souffrance et la Croix du Messie. Mais l’idée que quelqu’un pouvait « ressusciter d’entre les morts » était étrangère à l’esprit des disciples

Marc qui relit cet événement à la lumière de la Résurrection  et de l’Écriture, veut encourager les chrétiens de Rome persécutés à tenir bon dans l’espérance.

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

 Je veux regarder, Seigneur Jésus, ton visage défiguré dans celui des hommes que le péché, l’indifférence ou le mépris ont mutilé : ces enfants au foyer désuni, ces jeunes sans espérance d’avenir professionnel, ces vieillards laissés de côté, ces peuples affamés…et dans mon propre visage que l’égoïsme et l’orgueil défigurent si souvent.

Je veux regarder ton visage transfiguré dans celui des hommes fraternels, ces papas et ces mamans qui se donnent par amour pour leurs enfants, ces chrétiens qui aiment leur Église et qui s’engagent pour la rendre plus vivante et plus rayonnante, ces visiteurs d’hôpitaux

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Nous sommes les disciples du Christ : c’est à dire que le nous suivons.

Il y a des jours où le poids de la vie se fait plus lourd, où l’obscurité peut nous décourager. Pensons-nous à lever les yeux vers Jésus Ressuscité, tout en nous souvenons que lui aussi est passé par la nuit obscure de l’agonie ?

 Nous sommes les disciples du Christ : c’est à dire que nous le regardons comme notre Maître et nous l’écoutons, comme le Père des cieux nous le demande.

Jésus est-il vraiment notre seul Maître ? Qui écoutons-nous habituellement ? (parfois ce que dit le Journal, comme si c’était La vérité ; nous écoutons tel « la di la fé », comme si c’était quelque chose de bon et de vrai ; nous écoutons tel personnage, dans un magasine, dans une émission radio,  comme si ce qu’il disait était parole d’évangile.) Écouter notre Maître, c’est prendre au sérieux sa parole. C’est prendre au sérieux l’enseignement de l’Église. C’est discerner dans l’Esprit-Saint ce qui est bon, ce qui est vrai, dans tout ce qui se dit, dans tout ce qui se fait. Comment sommes-nous à l’écoute de notre Maître, le Seigneur Jésus ?

 

ENSEMBLE PRIONS

Chant : Toi qui es lumière (Carnet paroissial p.151)

O Christ, merveilleusement transfiguré devant tes disciples, nous te prions :

Tous : Éclaire notre nuit, nous t’en prions.

Avant de mourir sur la croix, tu as manifesté à tes disciples la gloire de ta résurrection : Que la joie de ta victoire transfigure ton Église.

Tu as pris avec toi Pierre, Jacques et Jean et tu les as conduis sur la montagne :

Que tous le croyants soient prêts à rendre compte de l’espérance de la Résurrection. Tu veux rendre nos corps de misère semblables à ton corps de gloire : Fais grandir en nous la foi en notre propre résurrection.




Rencontre autour de l’Evangile – 5ième dimanche du Temps Ordinaire

 

 

« Le soir venu on lui amenait tous les malades »

jésus malade

TA PAROLE SOUS NOS YEUX 

Ensemble lisons (Mc 1, 29-39)

 

Jésus commence sa mission. L’évangéliste Marc nous montre Jésus en pleine activité. Nous verrons comment son temps est rempli.

Retenons des mots importants

La synagogue de Capharnaüm : ces mots reviendront souvent.

Jacques et Jean, Simon et André

Que se passe-t-il chez Simon ?

Notons tous les gestes de Jésus.

Noter qu’il s’agit de la fièvre.

Dès que la femme fut débout, « elle les servait » .

Nous pouvons lire cette page d’évangile à un double niveau :

            – Premier niveau : l’action de Jésus chez Simon.

Quel serait le deuxième niveau ?

Relever tous les mots qui montrent que Jésus connaît un réel succès auprès des foules.

Comment est-il considéré par les gens ?

En fait, quelle est la préoccupation de Jésus et pourquoi il empêche de dire qui il est ?

Suivre Jésus qui se lève bien avant le jour… Peut-on deviner le contenu de sa prière ?

« Tout le monde te cherche » : pourquoi cette parole des  disciples à Jésus ?

Regarder la réponse de Jésus : Pour lui quel est l’essentiel de sa mission ? »

« C’est pour cela  que je suis sorti »: que veut dire Jésus ?

« Il parcourut toute la Galilée  ».

 

POUR L’ANIMATEUR

 La synagogue est le lieu de réunion et de prière des juifs.  Chaque sabbat, Jésus se rend dans l’assemblée pour prêcher la Bonne Nouvelle. Capharnaüm est la ville où il habite : il réside dans la maison de Simon.

Jacques et Jean sont souvent nommés ensemble. Avec Pierre, ils forment un trio qui sera proche de Jésus aux grands moments de sa vie.

Nous apprenons que Simon est marié. Il est question de sa belle mère. (On parle pas de son épouse. Est-elle morte ou absente? L’évangile ne dit rien).

Jésus  fait  une guérison discrète sur la malade : il la prend par la main, et la fait se lever. (c’est une verbe de résurrection) Pas de paroles ou de formules comme chez les guérisseurs de l’époque. Des gestes humains qui manifestent la proximité et remettent debout

La fièvre dans la bible est une maladie qui a une origine démoniaque. La guérison de cette maladie est un signe qui montre la maîtrise de Jésus sur les forces du Mal et de la Mort.

Ce sera le sens de toutes les guérisons ou « exorcismes » faits par Jésus. N’oublions pas qu’au temps de Jésus, toutes les maladies étaient plus ou moins signes de la présence d’un esprit mauvais. Les gestes de guérisons de Jésus sont donc des signes qu’il est venu libérer notre monde de tout ce qui défigure l’homme : Jésus est le Sauveur, et non un guérisseur.

C’est pourtant bien comme un guérisseur que les foules le regardaient : ce qui explique son succès. Mais Jésus reste libre. Il ne se laisse pas piéger. C’est pourquoi il empêche les « esprits mauvais » et ceux qui sont guéris de divulguer le titre de Messie ou de Fils de Dieu qu’on lui donne. S’il sort de grand matin pour se retrouver dans la solitude, le silence, on peut deviner facilement que dans sa  réflexion et sa prière, il ne veut pas céder au raz de marée provoqué par ses miracles. Il a besoin de réfléchir à la gravité et au sérieux de sa mission

Les apôtres ne comprennent pas. Jésus leur rappelle que ce qui est au cœur de sa mission, c’est l’annonce joyeuse du salut. Son but n’est pas de faire des miracles. Ils ne sont que des signes  de puissance qui accompagnent la Bonne Nouvelle : c’est pour cela qu’il est « sorti » de Dieu et qu’il parcourt la Galilée, cette terre de mission ouverte à tous.

Nous sommes invités à lire cette page d’évangile à deux niveaux : le premier niveau, c’est l’action de Jésus entrant dans l’histoire des hommes voici deux mille ans pour inaugurer le Règne de Dieu.

C’est le deuxième niveau qui est le plus important : nous relisons ces faits et gestes de Jésus dans notre communauté chrétienne où Jésus ressuscité est présent aujourd’hui et agit. Il est le Seigneur toujours à l’œuvre dans son Église et dans le monde. A nous d’accueillir sa Bonne Nouvelle aujourd’hui et de le reconnaître par la foi dans les gestes et les signes par lesquels ils nous apportent le salut de Dieu.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

 Aujourd’hui Jésus enseigne  et annonce la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu dans et par son Eglise : quelles sont les occasions ou les moyens qui sont à notre disposition  pour l’entendre ?

Aujourd’hui, Jésus guérit, Jésus libère : Quels sont les « signes » par lesquels il nous offre aujourd’hui guérison et libération ? Passons en revue tous les sacrements qui sont des gestes du Christ. Il agit aussi par tous ceux qui font des gestes qui soignent, qui remettent debout, qui guérissent…

 Jésus est libre : Gardons-nous cette même liberté à l’égard de notre famille, de nos amis, de l’opinion publique, de nos groupes quand il faut s’opposer à eux au nom de l’évangile : par exemple, refuser des attitudes racistes, ne pas salir un adversaire, privilégier la personne humaine et non le profit, respecter le dimanche comme jour du Seigneur etc…

Jésus prie : Dans l’agitation des activités, savons-nous nous arrêter pour prier, prendre du recul, nous recueillir, quand il s’agit de prendre des décisions importantes, ou bien de réorienter notre action ?

ENSEMBLE PRIONS

Ref. Gloire à toi Seigneur, gloire à Toi !

Pour tous ceux qui te donnent un visage, Seigneur Jésus, en répandant ton amour dans le monde, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent des mains, Seigneur Jésus, en faisant le bien à l’égard de leurs frères, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent une bouche, Seigneur Jésus, en prenant la défense du faible et de l’opprimé, nous te bénissons.

Pour ceux qui font des gestes de bonté, de compassion, pour guérir, soigner, réconforter leurs frères, Seigneur Jésus, nous te bénissons.

Pour tous les sacrements de ton Eglise qui sont tes gestes pour nous guérir, nous fortifier, nous sauver, Seigneur Jésus, nous te bénissons.