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Rencontre autour de l’Évangile – La Sainte Trinité (Jn 3, 16-18)

« Dieu a tant aimé le monde

qu’il a donné son Fils unique »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jean 3, 16-18)

Ce court passage d’évangile fait partie de l’entretien de Jésus avec le pharisien Nicodème. Jésus lui a fait comprendre que pour accueillir le Royaume de Dieu « il faut naître d’en haut », c’est-à-dire accueillir dans la foi celui qui vient de Dieu, et qui seul connaît vraiment « les choses du ciel ». Il serait bon de lire à partir du verset 11 pour comprendre comment le Christ est le don du Père pour sauver les hommes.

 

Soulignons les mots importants

Dieu a tant aimé le monde : Remplacer le mot « Dieu » par son vrai « Nom. »

Il a donné son Fils unique : à quel moment le don du Fils s’est réalisé ? Que signifie « aimer » pour Dieu ? Jusqu’où ira la manifestation de l’amour de Dieu ?

Tout homme qui croit en lui 

Aie la vie éternelle : la croix de Jésus est source de vie. Comment ?

Non pas pour juger le monde 

Que le monde soit sauvé : Ces paroles de Jésus dénoncent une fausse idée de Dieu que se font beaucoup de chrétiens. Laquelle ?

Celui qui ne veut pas croire est déjà jugé : Que nous enseigne Jésus dans cette parole ?

Croire au nom du Fils unique de Dieu : que veut dire croire au nom du Fils ?

Pour l’animateur   

  • « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » : cette phrase résume la révélation.

  • Aimer le monde pour Dieu, c’est se donner aux hommes en la personne de son Fils. Ces verbes « aimer » et « donner » disent ce qu’est la Trinité pour nous. Dieu est Amour. Dieu est Don. Ce mouvement d’amour du Père au Fils et du Fils au Père, c’est la Personne de l’Esprit-Saint. Saint Paul dira : « L’Amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné ». (Rm 5,5)

  • Le mot « Dieu » dans ce texte, comme pratiquement dans tout le Nouveau Testament,  signifie « le Père ». En se faisant connaître comme « le Fils », Jésus nous révèle que Dieu est « le Père ».

  • C’est au moment de l’Incarnation que le don du Fils s’est réalisé dans notre histoire. L’amour infini du Père pour le monde se révélera principalement sur la croix, « scandale pour les juifs, folie pour les païens. » (1Co, 1, 23). L’Incarnation est cette manifestation d’amour qui a son sommet sur la croix.

  • La Croix n’est pas source de salut par le sang et la souffrance : c’est parce qu’elle exprime l’amour total de Dieu qu’elle peut être pour les croyants source de vie. Nous sommes loin de certaines visions de la croix comme lieu de la colère de Dieu, de l’abandon du Fils par son Père pour racheter le péché des hommes. Sur la croix, le Père et le Fils sont unis dans le même amour pour le monde.

  • Devant ce geste d’amour du Père en la personne de Jésus, désormais tout homme est appelé à prendre position. Accueillir le Christ comme Sauveur, c’est être sauvé. Le refuser, c’est se condamner soi-même. Le Dieu de Jésus Christ ne condamne pas : ce sont les hommes qui portent sur eux-mêmes le jugement.  Un regard d’amour et de foi vers Jésus élevé sur la croix sauvera les hommes de la mort. C’est donc devant la croix de Jésus que chacun décide de son propre jugement final.

  • Croire au nom du Fils unique de Dieu : c’est reconnaître et invoquer avec confiance la personne du Fils. Le nom c’est la personne. La foi c’est l’adhésion au Christ que l’on reconnaît comme Fils de Dieu et comme révélateur du Père et de son amour.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Nous te rendons grâce, Seigneur notre Dieu, pour ton Fils Jésus-Christ : tu as tellement aimé le monde que Tu nous l’as donné. Il nous révèle que tu es Père, et ton Esprit le murmure sans cesse au fond de nos cœurs. Fais-nous la grâce d’avoir les yeux toujours fixés sur lui.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

« Dieu  a tellement aimé le monde… »

Quel est notre regard sur le monde ? Un regard négatif ? Qui juge ?  

Un regard lucide ? Bienveillant ?

Ce monde que Dieu a pris dans son Amour, il l’a remis entre nos mains.

Qu’est-ce que nous pouvons faire pour le transformer par l’amour de Dieu qui est en nous ?

Toute communauté chrétienne est comme un miroir où l’amour de la Famille Divine devrait se refléter : quelle est la qualité de notre amour fraternel dans notre paroisse ?

« La famille chrétienne est une communion de personnes, trace et image de la communion du Père et du Fils dans l’Esprit-Saint. » Voilà ce que nous dit le Catéchisme de l’Eglise catholique.

A quoi cela devrait se voir dans nos familles ?

 

Ensemble prions

Dieu Père nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Père de Jésus.

Dieu Fils, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Fils de son amour.

Dieu Saint-Esprit, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es l’amour du Père et du Fils.

Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, nous te louons et nous te bénissons.

A toi notre amour pour les siècles.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – La Pentecôte

« Ils furent tous remplis de l’Esprit Saint. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Ac 2, 1-11)

Comme nous avons déjà partagé sur l’évangile proposé pour ce jour (Jn 20), exceptionnellement nous méditerons le récit de la Pentecôte, en le mettant en lien avec l’Evangile. Lisons ensemble, pour mémoire Jn (20, 19-23), en soulignant que le Christ ressuscité communique son Esprit aux apôtres dès le soir du jour de Pâques.

Lisons maintenant le récit des Actes.

 

Soulignons les mots importants

La Pentecôte

Ils se trouvaient réunis tous ensemble

Vint du ciel un bruit

Violent coup de vent

Une sorte de feu

Se partageait en langues

Se posa sur chacun d’eux

Tous remplis de l’Esprit Saint

Parler en d’autres langues 

Juifs fervents de toutes les nations

Chacun entend dans sa langue maternelle

Les merveilles de Dieu

Pour l’animateur   

+ La fête juive de la Pentecôte était célébrée cinquante jour après la Pâque : au temps de Jésus cette fête célébrait le don de la Loi et le renouvellement de l’Alliance conclue avec la communauté d’Israël au Sinaï. La Pentecôte chrétienne, c’est l’alliance nouvelle avec la Loi (l’Esprit) écrite dans les cœurs. «  Je mettrai en vous mon Esprit » (Ez 36)

+ Les Douze ne sont pas seuls à vivre l’événement : la communauté des disciples étaient réunis en prière avec eux autour de Marie.

Le violent coup de vent qui vient du ciel et le feu rappellent les signes de la manifestation de Dieu au Sinaï (Exode 19,18)

Les apôtres ont reçu en vision le signe symbolique des langues de feu (comme la vision de la colombe par Jésus)

+ L’Esprit Saint est un feu, (symbole ardent de l’amour de Dieu et de sa force purificatrice), comme l’avait annoncé Jean Baptiste (Lc 3,16)

+ La maison fut remplie par le Vent ( le souffle) :  Jésus répandu sur ses apôtres son souffle ( son Esprit, cf dans l’évangile)

+ Les apôtres furent remplis de l’Esprit-Saint : le verbe « remplir »  évoque un liquide ( un verre rempli). L’Esprit Saint est aussi symbolisé par l’eau : cf l’eau vive dont parle Jésus à la samaritaine). L’Esprit Saint, c’est la Vie en abondance, la vie en plénitude, que Jésus ressuscité communique à son Eglise.

+ Le premier rôle de l’Esprit Saint sera de faire parler ceux qui le reçoivent. (les langues de feu) : le premier signe donné de l’action de l’Esprit Saint, c’est le don des langues.

+ Les apôtres qui parlaient l’araméen annoncent la Résurrection « en d’autres langues », c’est-à-dire les langues étrangères qui étaient parlées et comprises par les juifs pieux qui résidaient dans les pays du Moyen Orient et qui étaient venus en pèlerinage à Jérusalem. Le Saint Esprit fait parler et fait entendre.

+ Ce miracle de la Pentecôte est un signe que la Bonne Nouvelle est pour tous. La foi chrétienne n’est pas attachée à une ethnie, à une culture. Elle doit pouvoir s’exprimer dans toutes les cultures. La Bible aujourd’hui est traduite en plusieurs centaines de langues. Alors que la Tour de Babel (racontée dans la Génèse) qui symbolisait l’orgueil de la construction d’un monde qui prétendait détrôner Dieu : les langues sont alors brouillées et c’est la division de l’humanité), à la Pentecôte, l’Esprit Saint est source d’unité dans la diversité. La Pentecôte est avant tout le miracle d’une communication réussie.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Esprit du Seigneur, tu remplis l’univers. Répands tes dons sur l’immensité du monde.

Ouvre nos communautés d’Eglise à tous ceux du « dehors » qui cherchent la vérité. Fais nous trouver les voies pour une communication réussie de l’Evangile. Ouvre les cœurs de tous les hommes afin qu’ils le comprennent et l’accueillent dans leurs langues et leurs cultures. Fais que tous les croyants n’aient qu’un cœur et qu’une âme.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

  • A notre Confirmation, nous avons été remplis de l’Esprit Saint qui nous rend capables de parler de Jésus, de témoigner de notre foi en lui, de vivre l’Evangile dans notre vie de tous les jours : qu’avons-nous fait de notre Confirmation ?

  • Autour de nous il y a des gens qui ont un autre langage que nous, une autre culture. Ce sont nos frères. Quel accueil leur faisons-nous ? Sommes-nous attentifs à leurs conditions de vie ? à leurs besoins ?

  • A la Réunion, il y a un effort pour que les chrétiens et les autres croyants se rencontrent, dialoguent, parfois se mettent ensemble pour prier : comment réagissons-nous par rapport à ce dialogue inter-religieux ? Dans notre voisinage peut-être, en faisant nos courses ou d’autres démarches, nous arrive-t-il de rencontrer des personnes qui croient autrement que nous : comment cela se passe ?

Ensemble prions

Chant : Donne à ceux qui demandent (p.233 carnet des paroisses)

 

  • Sanctifie ton grand nom que notre vie a profané.

Mets en nous, Seigneur, un Esprit nouveau !

  • Fais éclater ta sainteté

afin que le monde te reconnaisse comme Dieu

  • Rassemble dans l’unité tes enfants que le péché a dispersés.

  • Verse sur nous une eau pure,

purifie-nous de toutes nos idoles.

  • Enlève de nous le cœur de pierre, donne-nous un cœur nouveau.

  • Répands sur nous ton Esprit

pour que nous marchions selon ta volonté.

  • Tu es notre Dieu, Seigneur :

fais que nous soyons ton peuple!

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 7ième Dimanche de Pâques

« La vie éternelle, c’est de te connaître,

toi le seul Dieu, le vrai Dieu,

et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »

 

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jean 17, 1-8)

Saint Jean est le seul à nous rapporter cette grande prière de Jésus, au moment où il va entrer dans sa Passion et sa mort pour passer de ce monde à son Père. C’est la prière sacerdotale de Jésus. Il se tourne vers son Père en faisant comme un bilan de sa mission terrestre, et il s’en remet à lui avec confiance.

 

 

Soulignons les mots importants

Père : Dans la bouche de Jésus, ce mot exprime une relation particulière qu’il vit avec Dieu : laquelle ?

L’heure est venue : De quelle « heure » Jésus parle-t-il ? Rappelons-nous ce qu’il répond à sa mère aux noces de Cana.

« Glorifie ton Fils, comme ton Fils te glorifie » : La gloire du Fils et la gloire du Père dépendent l’une de l’autre : c’est la vie éternelle communiquée aux hommes par la victoire du Fils sur le péché et la mort.

La vie éternelle : quelle est cette vie dont parle Jésus ?

Te « connaître» et « connaître » celui que tu as envoyé : Que veut dire connaître quelqu’un ? Comment connaître le vrai Dieu et Celui qu’il a envoyé ? Qu’est-ce que cela doit changer dans notre vie ?

L’œuvre que tu m’as confiée : Quelle a été l’essentiel de l’œuvre accomplie par Jésus ?

Avant le commencement du monde : En tant que Fils de Dieu, Jésus existe depuis toujours. Quel est ici le sens du mot « monde »

J’ai fait connaître ton « nom » : De quel nom Jésus parle-t-il ?

Quels sont les mots ou les expressions employés par Jésus pour dire la foi de ses apôtres ?

Le mot « monde » : Jésus dit qu’il ne prie pas pour « le monde » et pourtant ses disciples sont envoyés « dans le monde ». Essayons de comprendre ce que veut dire Jésus.

Pour l’animateur  

– Père : La prière de Jésus commence par une invocation filiale : le mot « abba », c’est un terme familier de l’araméen, la langue de Jésus, pour dire papa.

– L’Heure  de Jésus. Dans l’évangile de Jean il est souvent question de « l’heure ». A Cana, il dit à Marie :  « Mon heure n’est  pas encore venue »

L’heure d’un général, c’est le moment où il défile avec son armée victorieuse. L’heure d’une mère, c’est le moment où elle met au monde son enfant.

Jésus révèle qu’aucun croyant ne peut faire une expérience directe de Dieu. Le Père se rencontre dans la foi en Jésus et l’écoute de sa Parole. Philippe est invité à croire, c’est-à-dire à reconnaître dans l’homme Jésus la manifestation du Père parmi les hommes. L’heure de la religieuse ou du prêtre, c’est le moment du pas décisif qui change l’orientation de leur vie …

Toute la vie de Jésus a été tendue vers « son heure » : C’est l’heure décisive : à la fois l’heure de sa mort et de sa victoire sur la mort ; l’heure de son humiliation et de sa glorification par le Père. L’heure du passage de ce monde vers le Père. L’heure où Jésus sauve toute l’humanité en la faisant passer en lui de la mort à la vie éternelle.

– La vie éternelle : c’est précisément le fruit, le résultat, la conséquence de cette  « Heure ». C’est la vie même de Dieu qui transforme totalement l’humanité de Jésus dans la Résurrection et que Jésus, solidaire de toute l’humanité, veut communiquer à tous ses frères. Cette vie éternelle est donnée dès maintenant sur terre.

– C’est le sens du mot « connaître » = naître avec. Être uni, être dans l’intimité du Père en étant uni à Jésus. C’est une expérience intime et forte. Comme deux époux se connaissent.

– L’œuvre du Fils c’est justement de faire connaître le Père : c’est son Nom.

– Pour un chrétien, avoir la foi c’est : vivre une expérience personnelle de relation avec le Christ et en lui avec le Père qui l’a envoyé. C’est cela « connaître Dieu ». C’est la foi des apôtres : garder fidèlement la Parole du Père ;  reconnaître que les paroles de Jésus sont les paroles du Père et les accueillir ; reconnaître que Jésus vient du Père.

– Dans la prière de Jésus, le mot monde veut dire tantôt « la création » Jésus comme Fils du père existe « avant le commencement du monde » ; tantôt, le mot monde désigne tout ce qui entraîne le monde loin de Dieu « je ne prie pas pour le monde » ; tantôt  c’est  le monde des hommes que Dieu aime. « Dieu a tant aimé le monde… » (Jn3, 16)

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, fais-nous entrer dans ta prière filiale. Fais-nous entrer avec toi dans l’intimité du Père. Apprends-nous à prier avec tout ce qui fait notre vie, comme toi. Rends-nous accueillants à tes paroles, car elles sont les paroles du Père qui t’a envoyé. Tu as les paroles de la vie éternelle.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Þ Comment cette prière filiale de Jésus peut-elle nous aider à renouveler notre manière de prier ?

Þ Comment notre vie peut-elle « glorifier » le Père.

Þ Si nous appartenons à Jésus et si Jésus nous a donné la vie éternelle, qu’est-ce que cela change ou doit changer dans notre vie de tous les jours ?

Þ Gardons-nous fidèlement la Parole du Christ ? Quelle place donnons-nous à la lecture personnelle de l’Evangile pour approfondir notre connaissance du Christ et du Père ?

Þ Sommes-nous dans le monde les témoins du seul et vrai Dieu ? Qu’est-ce que nous faisons pour aider nos frères à le connaître ?

 

 

Ensemble prions

Chant : O Père, je suis ton enfant (Carnet des paroisses p.287)

Dieu Père,

nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Père de Jésus,

et que tu veux être aussi notre Père selon ton amour et ta miséricorde.

Dieu Fils,

nous te louons et nous te bénissons

parce que tu es le Fils de son amour,

et que tu veux être aussi le frère premier-né de tous les enfants de Dieu.

Dieu Saint-Esprit,

nous te louons et nous te bénissons

parce que tu es l’amour du Père et du Fils jaillissant comme un feu de leur tendresse, et que tu veux aussi habiter en nos cœurs comme un brasier d’amour.

Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, nous te louons et nous te bénissons

parce que tu es le Dieu au-delà de toute louange et que tu acceptes cependant les balbutiements de notre adoration.

A toi notre amour pour les siècles des siècles. Amen

 

 

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7ième Dimanche de Pâques

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 6ième Dimanche de Pâques

« Moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre Defenseur, qui sera toujours avec vous. »

 

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jean 14, 15-21)

Cet évangile fait suite aux confidences que Jésus a faites à ses disciples sur l’unité tout à fait particulière qu’il vit avec son Père. Aujourd’hui Jésus leur fait la promesse d’une autre forme de présence qui lui permettra d’être au milieu d’eux : c’est l’Esprit-Saint.

 

 

Soulignons les mots importants

Si vous m’aimez vous resterez fidèles à mes commandements : quels commandements ?

Je prierai le Père :

Il vous donnera un autre Défenseur : Pourquoi un « autre » Défenseur ?

Qui sera pour toujours avec vous : Se rappeler la promesse de Jésus « Et moi, je suis avec vous tous les jours… »

Il est en vous : Saint Paul dira que notre corps est « le Temple du Saint Esprit »

Je reviens vers vous : de quelle manière ?

Vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous : où « habite » le chrétien ?

Celui qui reste fidèle à mes commandements, c’est celui-là qui m’aime.

Celui qui m’aime sera aimé de mon Père

Moi aussi je l’aimerai

Pour l’animateur   

  • Dans la première partie du chapitre 14, Jésus invitait ses disciples à croire en lui. Dans ce passage, il demande à ses disciples de l’aimer.

  • Aimer Jésus, c’est d’abord être fidèle à ses commandements. Jésus le dit au début (dans une forme positive) et le redit à la fin de ce passage (dans une forme négative) : comme pour insister et encadrer tout le reste. Aimer Jésus, ce n’est pas seulement une affaire de sentiment. En fait, il y a un unique commandement : « Croire en Jésus et s’aimer les uns les autres » (1Jn 3, 23)

  • Cette fidélité n’est possible que par le don du Défenseur, l’Esprit de vérité. Il sera « un autre Défenseur», qui va assister les apôtres qui n’auront plus la présence terrestre et sensible de leur premier défenseur Jésus. Ce que Jésus faisait pour les guider, les enseigner, c’est le Saint Esprit qui va le faire. Il les conduira à la vérité toute entière. Et il leur fera comprendre tous les enseignements de Jésus.

  • Je reviens vers vous: Jésus parle ici de sa présence permanente invisible à sa communauté après sa Résurrection. Et c’est en mettant en pratique les commandements de Jésus, que le croyant fera l’expérience de sa présence.

Durant tout le temps de l’Eglise chaque croyant aura l’assurance d’être aimé du Père et de Jésus.

  • « Vous reconnaîtrez que je suis en mon Père que vous êtes en moi et moi en vous » : Le temps de l’Eglise est pour tout croyant une vie d’intimité avec le père, le Christ et c’est cela l’œuvre de l’Esprit Saint en chaque croyant.

   

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Inviter les participants à redire (en écho) l’une ou l’autre parole de Jésus, afin de les aider à entrer le mieux possible dans la pensée de Jésus et à accueillir tout ce qu’il nous révèle pour notre vie de baptisés.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Jésus nous demande de l’aimer : comment vérifier si nous l’aimons vraiment dans notre vie quotidienne ?

Faisons-nous l’expérience de la présence de l’Esprit comme Défenseur à nos côtés dans les moments de « brouillard », de découragement, de tentation ?

Malgré l’absence sensible du Ressuscité, savons-nous le rencontrer par la foi dans nos frères, dans la communauté des croyants, dans la lecture de sa Parole ?

 

Sommes-nous assez simples pour parler à notre Père comme des enfants, en toutes circonstances ?

 

 

Ensemble prions

Chant : En marchant vers toi Seigneur (carnet des paroisses : p.256)

Nous te rendons grâce, Dieu notre Père, pour la communion d’amour qui te lie de toute éternité à ton Fils Jésus Christ.

Nous te rendons grâce pour sa présence, invisible, mais réelle au milieu de nous.

Ecoute sa prière quand il te prie pour nous et donne-nous le Défenseur, l’Esprit de vérité, pour qu’il nous garde dans la fidélité ; qu’il nous aide à aimer Jésus, non pas en paroles, mais en mettant en pratique chaque jour le commandement de l’amour. Amen

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche de Pâques

« Personne ne va vers le Père sans passer par moi ! »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jean 14, 1-12)

Cet évangile fait partie du discours d’adieu de Jésus au moment de la Cène, donc juste avant d’entrer dans sa Passion.

 

Soulignons les mots importants

Relever dans cet évangile tous les mots qui parlent de voyage.

Jésus parle de partir et de revenir : que veut dire Jésus à ses disciples ?

« La maison de mon père » : que vous inspire cette parole de Jésus ?

« Je pars vous préparer une place » : de quelle place parle Jésus ?

« Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi » : qu’est-ce Jésus attend de ses disciples ?

« Moi, je suis » le Chemin, la Vérité et la Vie : Quelle est l’importance de ce « Moi, je suis » (pensons au Nom que Dieu révèle à Moïse au Buisson Ardent, Ex 3) ?

« Personne ne va vers le Père sans passer par moi » : Comment comprenons-nous « aller vers le Père » ?

« Celui qui m’a vu a vu le Père » : par quel mot pourrait-on remplacer le mot « voir » ?

« Je suis dans le Père et le Père est en moi » : qui est-ce qui fait cette unité profonde de Jésus et du Père ?

 

 

Pour l’animateur   

Jésus, voyant que ses disciples sont bouleversés à l’approche de sa mort, leur demande de « croire en lui » : c’est à dire de faire confiance à sa parole. Il leur demande cette confiance pour lui-même comme ils font confiance au Père. Car le départ de Jésus vers le Père n’est pas un abandon de ses disciples : il veut les associer à son propre destin en partant leur préparer une place dans « la maison du Père » : le départ c’est sa mort, son retour, c’est la Résurrection dans la vie nouvelle. C’est le chemin du Mystère Pascal. C’est aussi l’annonce du départ vers le Père et son Retour à la fin des temps. Jésus nous présente Dieu comme un Père de famille qui veut rassembler dans sa maison tous ses enfants. Durant ce temps de l’Eglise, Jésus continue de travailler pour nous faire vivre avec lui et son Père.

La maison du Père : en fait, c’est Dieu, le Père lui-même qui vit en famille avec son Fils dans l’Amour de l’Esprit-Saint.

Si nous croyons en Jésus mort et ressuscité, dès maintenant notre place est auprès du Père, nous demeurons en lui avec Jésus. Ce n’est pas seulement une place réservée pour après la mort : cette place c’est maintenant que nous l’occupons, dans la foi.

Jésus révèle qu’aucun croyant ne peut faire une expérience directe de Dieu. Le Père se rencontre dans la foi en Jésus et l’écoute de sa Parole. Philippe est invité à croire, c’est-à-dire à reconnaître dans l’homme Jésus la manifestation du Père parmi les hommes.

Les apôtres sont des juifs, croyants en Dieu, le Dieu unique, le Dieu d’Israël. Jésus les invite à centrer leur regard de foi sur sa personne et à reconnaître que c’est le Père qui parle et agit en lui, comme lui-même il est dans le Père.

« Je suis », c’est le nom même de Dieu révélé à Moïse.  C’est parce qu’il est Dieu que Jésus peut être «  le Chemin » pour aller vers le Père qui est Vérité et Vie. C’est la révélation centrale de cet évangile : il nous faut passer d’une foi en un Dieu vague et inconnu à la foi en Jésus qui est la révélation du Dieu qui est le Père, son Père et notre Père.

« Qui m’a vu, a vu le Père : pour saint Jean, « voir » veut dire  voir avec les yeux du cœur, un regard contemplatif, comme l’aveugle-né après sa guérison voit Jésus et croit en lui.

Le même Esprit-Saint qui fait l’unité du Père et de Jésus son fils nous donne la lumière de la foi pour « voir » avec le cœur.

 

   

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, tu nous invites à croire en Toi, car toi seul peut nous conduire vers le Père ; toi seul peux nous le faire connaître vraiment. Car tu es dans le Père et le Père est en toi. Qui te voit, voit le Père. Ouvre nos cœurs. Conduis-nous sur le chemin de la vraie connaissance de Dieu.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Beaucoup de gens croient en Dieu. Mais quel Dieu ?

«Jésus dit « dans la maison de mon Père » en parlant de Dieu.

Comment les gens parlent de Dieu autour de nous ? Quelles sont leurs idées ou leurs croyances sur Dieu ?

Et nous-mêmes ? Si Jésus Christ est le seul chemin qui nous permet de connaître le vrai Dieu, qu’il appelle « le Père », qu’est-ce que nous devons faire pour nous approcher davantage du vrai Dieu ?

Quand nous regardons Jésus dans l’Evangile, quand nous le regardons agir, par exemple avec les pécheurs, avec les pauvres, les malades, avec Zachée que tout le monde méprise, quand nous le voyons prendre part la joie des jeunes mariés de Cana, ou prendre part à la peine des sœurs de Lazare ou de la veuve de Naïm, ou quand il raconte l’histoire du père et de ses deux fils…quel visage de Dieu Jésus nous révèle ?

Et nous, notre vie, nos paroles, nos actes dans le monde sont-ils comme ceux de Jésus révélateurs du Dieu vivant et vrai,  ( devant une épreuve, devant la mort, notre manière d’être et de parler avec nos voisins, notre manière de pardonner, de parler de Dieu à nos enfants…etc ) ? 

Finalement, quelles sortes de relations nous entretenons avec Dieu : est-ce une attitude filiale avec le Père ? Ou une relation fraternelle et d’amitié avec le Christ, notre Seigneur et notre Frère ?

C’est l’Esprit-Saint qui prie en nous, dit saint Paul, et il forge en nous un coeur de fils ou de fille pour le Père et un cœur de frère ou de sœur pour Jésus.

 

Ensemble prions

Prier avec le chant  « Jésus est le chemin » p. 332

Si le chant n’est pas connu, on lit les paroles des couplets.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de Pâques (Jn 10, 1-10)

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance ! »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jean 10, 1-10)

Cette parabole de Jésus, porte et berger, vient juste après la guérison de l’aveugle-né qui avait été expulsé de la synagogue et accueilli par Jésus. Il est entré dans un nouveau troupeau.

Soulignons les mots importants

Lire attentivement la parabole : versets 1 à 6.

Quelle relation y-a-t-il entre le berger et ses brebis : relever les verbes qui expriment cette relation.

Lire la deuxième partie : versets 7 à 10

Je suis la porte : où mène cette porte ? (comparer avec le verset 1 où il s’agit de la porte de la bergerie) Que veut dire Jésus par rapport au troupeau

(le Peuple de Dieu) ?

Verset 9 : « Moi, je suis la porte. » Pourquoi les brebis doivent-elles passer par Jésus ?

Pour l’animateur        

 Dans la parabole, Jésus oppose le vrai berger qui entre la bergerie par la voie normale, au faux berger qui entre par effraction comme un voleur.

Mais la parabole aide aussi à comprendre que l’aveugle-né qui a été expulsé de la communauté juive fait partie de ces brebis qui ont su reconnaître la voix de Jésus et se mette à sa suite.

Entre vrai berger il y a une relation mutuelle faite d’attention et de confiance réciproque : il entre par la porte, les brebis écoutent sa voix, se sont  « ses brebis à lui », il « appelle chacune par son nom », « il marche à leur tête », « elles le suivent », elles « connaissent sa voix »

Jésus commence par dire «  je suis la porte des brebis » (et non celle de la bergerie) : c’est-à-dire que pour rejoindre le troupeau, il est le seul passage. Pour entrer dans le peuple de Dieu, Jésus est le passage obligé. Hors de lui, il n’est pas d’accès au peuple et à la vie. Cela veut dire que les juifs et les pharisiens qui refusent de passer par Jésus et qui excluent ceux qui croient en lui (comme l’aveugle-né), sont des voleurs et des brigands. C’est le premier enseignement de la parabole. Jésus vise aussi les faux messies qui se sont présentés comme envoyés de Dieu.

« Moi, je suis la porte » : avec cette deuxième parole, Jésus affirme que toutes les brebis doivent passer par lui pour trouver la liberté (« aller et venir ») et la vie en plénitude. Jésus se présente comme la source inépuisable de vie pour tous les hommes.

En résumé : Jésus est la porte : en dehors de lui personne ne peut prétendre apporter le salut aux hommes. Jésus est la porte parce que par sa médiation les hommes accèdent au salut et à la vie. « Personne ne va au Père sans passer par moi ».(Jn 14,6)

   

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Nous te rendons grâce, ô Jésus Christ, tu es le bon Berger!

Chacune de tes brebis, tu la connais et tu l’appelles par son nom:

donne-nous de toujours reconnaître l’appel de ta voix.

Seigneur Jésus, puisque tu es notre bon berger,

fais que nous soyons les brebis de ton bercail.

Rassemble tous les hommes dans l’enclos de ton amour

pour qu’il n’y ait plus qu’un seul troupeau

et qu’un seul pasteur.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

– Quelle est la qualité de ma relation avec Jésus, mon berger ? Est-ce qu’elle est intime et confiante : il m’appelle par mon nom, et je suis à lui ?

– A l’appel de Jésus suis-je prête à sortir de mon égoïsme, de ma tranquillité ou de mes sécurités pour le laisser me conduire là où il y a la vie en abondance ?

– Dans le troupeau (le peuple de Dieu), pour Jésus, l’anonymat n’existe pas. Il nous connaît et nous appelle chacun par notre nom : est-ce que j’essaie, moi aussi, dans ma communauté, dans le groupe auquel je participe, de mieux connaître mes frères et sœurs, de faire disparaître l’indifférence et l’anonymat.

 

Ensemble prions

 Chant : Pasteur d’un peuple en marche

0 Christ ressuscité, exauce-nous!

Nous te rendons grâce, ô Jésus Christ, tu es le bon Berger!

Tu viens pour que nous ayons la vie:

arrache-nous à la séduction du mercenaire, garde-nous du loup qui égorge,

donne-nous ta propre vie en surabondance.

Nous te rendons grâce, ô Jésus Christ, tu es le bon Berger!

Tu nous ouvres la porte du bercail:

Que ta tendresse nous accompagne tout au long du chemin.

Nous te rendons grâce, ô Jésus Christ, tu es le bon Berger!

quand nous sommes égarés, tu nous ramènes,

quand nous sommes blessés, tu nous soignes,

quand nous sommes malades, tu nous guéris,

et quand nous sommes bien portants, tu veilles sur nous.

Nous te rendons grâce, ô Jésus Christ, tu es le bon Berger! ,La brebis perdue, au prix de ta vie, tu es venu la chercher  la brebis, c’est chacun de nous -,

et ta joie fut si grande de la retrouver

que tu la ramenas sur tes épaules au bercail.

Par dessus tout, nous te rendons grâce,

ô Jésus Christ bon Berger,

 

 

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Rencontre autour de l’Evangile – 2ème Dimanche de Pâques Dimanche de la Miséricorde Divine

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons ( Jn 20, 19-31)

Après la visite de Pierre et de Jean au tombeau, Jésus se fait reconnaître à Marie Madeleine et l’envoie annoncer la nouvelle aux disciples. Le passage que nous allons méditer rapporte la rencontre de Jésus avec le groupe des disciples le soir du même jour et une deuxième rencontre huit jours plus tard.

Soulignons les mots importants

Les disciples avaient verrouillé les portes : Pourquoi ? Quelle est le sens profond de ces portes fermées quand nous pensons aux disciples ? (Pensons au tombeau fermé de Jésus, il a fallu l’intervention de Dieu pour qu’il soit ouvert)

Jésus vint et il était là au milieu d’eux : Quelle est  cette présence de Jésus  alors que les portes sont fermées ? Que veut nous dire l’évangéliste ?

La paix soit avec vous : Que signifie cette première parole de Jésus ressuscité ? Quel est le sens de cette paix ?

Il leur montra ses mains et son côté : Quelle est l’importance de ce geste de Jésus pour ses amis ?

Comme le Père m’a envoyé : Quel est le sens de ce mot « comme » ?

Moi aussi je vous envoie : Quelle sera la mission des apôtres ?

Il répandit sur eux son souffle : à quel événement important ce geste de Jésus nous renvoie ?

Recevez le Saint-Esprit : quel sera le premier « pouvoir » que l’Esprit-Saint permettra aux apôtres d’exercer au nom de Dieu ?

Si je ne vois pas…si je ne mets pas mon doigt …non, je n’y croirai pas : Comment nous réagissons devant l’attitude de Thomas ? Et quelle est l’attitude de Jésus envers lui ?

Mon Seigneur et mon Dieu : Qui Thomas a devant lui pour faire une telle profession de foi ? Qu’en pensons-nous ?

Heureux ceux qui croient sans avoir vu : Pour qui cette béatitude ?

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Seigneur Jésus, il a fallu la puissance de ta Résurrection pour faire passer tes disciples de la tristesse de la mort et de la peur à la joie et à la paix. Nous te remercions d’être là au milieu de nous, lorsque chaque dimanche nous nous rassemblons pour célébrer l’eucharistie en mémoire de Toi. Donne-nous la joie de croire sans te voir, comme tu  l’as promis aux croyants de tous les temps.

 

Pour l’animateur

(pour aider à l’intelligence du texte)

Les disciples avaient verrouillé les portes : les disciples vivent dans la peur et l’enfermement. Leur cœur n’est pas encore ouvert au Ressuscité.

C’est dans ce milieu clos que Jésus se rend présent : il n’est plus soumis aux lois physiques comme nous le sommes avec notre corps terrestre. II n’est pas dit qu’il traverse les murs : l’évangile dit simplement qu’il peut se rendre présent autrement que les humains.

La paix  soit avec vous  (Shalom) : ce n’est pas une simple salutation. C’est vraiment le Salut que Jésus apporte : il est  paix et joie.   La venue de Jésus est source de paix. La peur disparaît.

Il  leur montra ses mains et son côté : les traces de la crucifixion montrent bien que Jésus n’est pas un fantôme, même si sa manière d’être présent est toute nouvelle. Il  est bien le crucifié qu’ils ont vu mourir sur la croix. Il est bien le Jésus qu’ils ont connu et aimé.

Il souffla sur eux…recevez l’Esprit-Saint : l’apparition du Ressuscité n’est pas une fin en soi : elle débouche sur une mission. Comme Dieu a insufflé son esprit de vie sur Adam, comme l’Esprit est descendu sur Jésus, à sa Résurrection Jésus, que Dieu a fait Seigneur,  peut donner l’Esprit à ses disciples pour pardonner les péchés au  nom de Dieu. On pourrait dire  «  tout homme à qui vous remettrez…Dieu remettra ses péchés « .

Tout cela se passe « le Jour du Seigneur »  c’est le jour privilégié de la présence du Ressuscité au milieu de ses disciples.

Si je ne vois pas…si je ne mets pas mon doigt…L’incroyance de Thomas  est fortement soulignée. Sa faute est double : il ne croit pas au témoignage des apôtres, et ensuite il doute de Jésus ressuscité.

Mon Seigneur et mon Dieu : En fait, en passant de l’incrédulité à la foi, Thomas va beaucoup plus loin que les autres disciples : Thomas est le premier à reconnaître que l’homme Jésus, celui qui a ri et bu aux noces de Cana, celui qui a pardonné à la femme adultère, celui qui a pleuré sur la tombe de son ami, et dont il touche le corps blessé, est « Seigneur et Dieu ».  C’est le sommet de l’Evangile de Jean «  Mon Seigneur et mon Dieu ».

La béatitude finale est une conclusion de tout l’évangile de Jean : nous sommes bienheureux, nous qui n’avons pas vu, si par le témoignage des apôtres nous adhérons au Christ et devenons croyants.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

 La Parole aujourd’hui dans notre vie

Qui est Jésus-Christ pour moi ?

Suis-je capable de lui dire, comme Thomas, « Mon Seigneur et mon Dieu ».

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu » : Sommes-nous vraiment heureux de croire que le Christ est ressuscité ? Qu’il nous offre sa paix et son pardon ? Qu’il nous promet de ressusciter avec lui ?

On constate que les chrétiens souvent ne respirent pas la joie ; Pourquoi ? Serait-ce parce que beaucoup de baptisés ne connaissent pas vraiment que Jésus Christ est Ressuscité ? En quel Dieu croient-ils ?

Où est-il possible de faire l’expérience aujourd’hui de la présence du Ressuscité ?

Nos eucharisties, nos messes du dimanche, sont-elles des assemblées fraternelles et joyeuses de la présence du Ressuscité ?

Ensemble prions :

Seigneur Jésus, tu t’es manifesté à tes apôtres après la résurrection et tu as rempli leur cœur de joie lorsque tu leur dis :  « La paix soit avec vous ». Viens aussi au milieu de notre communauté qui t’appartient. Apporte-lui la paix de ta présence, et que la joie envahisse nos cœurs. Alors, avec Thomas, ton apôtre nous t’acclamerons en te disant avec joie : « Mon Seigneur et mon Dieu !»

Chant :  Au matin dans la clarté  p.208 ou Tu porteras les espoirs de la terre p.206

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Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche de Carême (Jn 11, 1-45)

« Moi, je suis la résurrection et la vie ;

et tout homme qui vit

et qui croit en moi ne mourra jamais. »

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 11, 1-45)

Jésus revient en Judée après avoir échappé durant quelque temps aux juifs qui voulaient l’arrêter. (Jn10, 39)

Faire lire le texte à plusieurs en répartissant les passages selon les personnages.

 

 Et soulignons les mots importants

Relevons dans ce passage les mots qui expriment « l’humanité » de Jésus, qui montrent combien il est proche de nous.

Cette maladie est pour la gloire de Dieu : que veut dire Jésus ?

Lazare s’est endormi : Pourquoi Jésus parle-t-il de la mort comme d’un sommeil ?

Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà : pourquoi cette précision ?

Relever dans le récit les phrases qui expriment la foi de Marthe ?

Ton frère ressuscitera : Quelle différence entre la mort de Lazare et celle de Jésus ?

« Je suis » la résurrection et la vie, celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais : Quelle est la force de cette parole de Jésus ?

Père, je te rends grâce…Je savais que tu m’exauces toujours : comment Jésus se situe –t-il par rapport à son Père ?

Enlevez la pierre : Jésus manifeste son autorité

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu : Que veut dire Jésus ?

Il cria d’une voix forte : Que peut signifier ce cri de Jésus ?

Pour l’animateur

– Jésus a des amis qu’il aime profondément. Il est très affecté par la mort de son ami Lazare. L’évangéliste Jean souligne qu’il est bouleversé d’une émotion profonde et qu’il pleure. Cette humanité de Jésus le rend proche de nous. A Béthanie, Jésus a donné une valeur divine aux larmes de l’amitié. Jésus était fraternel et fidèle. Sensible et délicat. Il a savouré les joies de l’amitié.

– Pourtant, quand il apprend que Lazare est gravement malade, il tarde deux jours avant d’aller auprès de ses amis.

– Jésus interprète par avance que la maladie de Lazare n’est pas pour la mort, mais pour la gloire de Dieu et de son Fils

Devant l’incompréhension des disciples, Jésus affirme que la mort de Lazare est pour lui un sommeil, ce qui laisse entendre qu’il peut « s’éveiller » s’il entend la voix de Jésus.

– Si l’évangéliste précise que le cadavre est depuis quatre jours au tombeau et qu’il sent déjà, c’est bien pour souligner que Lazare est bien mort et pour mettre en valeur le miracle de Jésus.

– Lazare qui sort du tombeau pieds et mains liés montre ainsi qu’il reste un être mortel. Jésus, à sa résurrection, a fait voler en éclats ce pouvoir de la mort. « Jésus ressuscité ne meurt plus. » Sa victoire sur la mort, il l’a remportée pour nous tous : à condition de lui faire confiance (Celui qui vit et croit en moi…)

La foi de Marthe, c’est d’abord sa confiance en Jésus : sa conviction que Jésus a pouvoir sur la mort. «Si tu avais été là… ».En présence de Jésus, elle confesse sa foi en disant : « Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Elle reconnaît en Jésus un homme de Dieu, qui seul peut faire vivre. Puis elle adhère à la foi d’Israël : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour ». Et surtout, quand Jésus se présente comme « la résurrection et la vie », elle affirme : « Je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu. » C’est le sommet de la foi.

Marthe est présentée comme la figure du croyant qui reconnaît qu’en Jésus, c’est Dieu qui vient parmi les vivants. Tandis que Marie reste du côté du deuil dans son comportement et ses paroles : « Si tu avais été là ». Il manque la profession de foi. Elle fait corps avec le groupe des juifs en deuil. Elle joue le rôle de « pleureuse ». Marie est le symbole de l’homme abattu par la séparation de la mort.

– Jésus manifeste qu’il est en communion avec son Père pour ressusciter Lazare et il crie, pour tout le monde l’entende. C’est un signe public. Un cri aussi que tous les morts doivent entendre.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Tu es la Résurrection et la vie, Seigneur Jésus. Celui qui croit en toi ne mourra jamais.

Quand nous sommes dans le deuil, tu n’es pas loin de nous. Nous sommes tristes, mais nous ne sommes pas accablés comme ceux qui n’ont pas d’espérance. Quand tu es là, la mort n’est pas victorieuse. Donne-nous de croire fermement à ta Résurrection et de croire aussi fermement que nous aussi nous allons ressusciter en Toi.

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

Tu es la Résurrection et la vie, Seigneur Jésus. Celui qui croit en toi ne mourra jamais.

Quand nous sommes dans le deuil, tu n’es pas loin de nous. Nous sommes tristes, mais nous ne sommes pas accablés comme ceux qui n’ont pas d’espérance. Quand tu es là, la mort n’est pas victorieuse. Donne-nous de croire fermement à ta Résurrection et de croire aussi fermement que nous aussi nous allons ressusciter en Toi.

PRIONS

Seigneur Jésus Christ, toi qui as ordonné à Lazare de sortir vivant de son tombeau, toi qui en ressuscitant, as libéré tout homme de la mort, nous te prions humblement pour tes serviteurs qui se préparent avec joie au baptême et au festin de la vie : ne permets pas que la mort retienne en son pouvoir ceux qui, grâce à leur foi, vont prendre part à la victoire de ta Résurrection.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de Carême

« J’étais aveugle

et maintenant je vois ! »

 

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 9, 1-41)

Jésus est à Jérusalem où il est monté pour la fête des tentes, fête de la Récolte : on y célébrait l’eau que les prêtes allaient chercher à la piscine de Siloé pour l’apporter au Temple qui était illuminé. Jésus en profite pour proclamer qu’il est la vraie lumière destinée non seulement aux juifs, mais au monde entier. Et alors une discussion vive et dramatique s’engage entre Jésus et les juifs. Et c’est alors que se situe le récit de l’aveugle-né que nous allons méditer.

 

 Et soulignons les mots importants

Lire les versets 1-5 (jusqu’à lumière du monde)

Quel est le personnage central de ce premier paragraphe ?

Aveugle de naissance: Comment les juifs considéraient cette infirmité ?

L’action de Celui qui m’a envoyé: Quelle est action ?

Je suis la lumière du monde : Quelle est l’importance des mots « je suis » prononcé par Jésus ?

Versets 6 et 7 : la guérison

Faire attention au geste (avec la boue) Jésus avait-il besoin de faire ce geste ?

et à la parole de Jésus : Est-ce que ce geste accompagné d’une parole nous fait penser à des gestes que fait l’Eglise ?

Siloé : Jean précise que ce mot signifie « Envoyé » : est-ce que ce mot nous apprend quelque chose sur l’attitude de l’aveugle ?

Versets 8-12 : L’aveugle et les voisins

Relever les  questions que les voisins se posent ou posent à l’homme qui voit. Quelles sont leurs attitudes ?

Noter sa dernière réponse à propos de Jésus.

Versets 13-34 : L’aveugle et les pharisiens et les parents

 « Cet homme est un pécheur » : Pourquoi Jésus est-il traité de pécheur ?

« Nous ne savons pas d’où il est. » Au fait d’où vient Jésus ?

Pourquoi les parents ont-ils peur des juifs ?

« Il m’a ouvert les yeux » : L’homme parle de la guérison de ses yeux. Vers quelle guérison est-il en marche ?

Versets 35-38 : L’entrée dans la communauté

L’homme a été exclu de la synagogue. Que se passe-t-il quand il rencontre Jésus ? quelle est sa seconde guérison ?

Versets 39-41 : Jésus donne le sens de ce qui s’est passé

Qui sont les véritables aveugles ? Pourquoi ?

Pour l’animateur

– Le personnage central du premier paragraphe c’est  Jésus qui voit  l’aveugle. Il interprète par avance ce qui va se passer. Les disciples comme tous les juifs considèrent que si cet homme est né aveugle, c’est qu’il subit une punition de Dieu pour un péché commis dans le sein de sa mère ( !) ou par ses parents.

La réponse de Jésus est claire et nette. Et il annonce que dans la guérison de cet aveugle, Dieu va réaliser son œuvre par son Envoyé : Jésus. En disant « je suis »  la lumière, Jésus laisse entendre qu’en lui Dieu est là pour libérer le monde aveuglé par ténèbres de l’erreur et du péché.

– Au lieu de déposer la salive directement sur les yeux, Jésus les couvre de boue ; il faut que l’aveugle aille se laver à la piscine de Siloé : cela signifie que l’aveugle « verra clair » peu à peu et sa guérison sera complète quand Jésus aura ouvert les yeux de son cœur par la foi. L’aveugle, « envoyé » par Jésus à Siloé obéit sans hésiter.

Le geste et la parole « va te laver » nous font penser aux sacrements de l’Eglise (geste+parole)  qui sont des gestes du Christ pour nous guérir et nous ouvrir à la lumière et la vie de Dieu.

– Pour l’instant Jésus pour l’aveugle est un simple guérisseur. Il est bien celui qui était aveugle. Il ne sait pas qui est le guérisseur. Il a encore du chemin jusqu’à la foi en Jésus. Il lui faut passer de la lumière des yeux à la lumière de la foi.

– Mais déjà le miracle accompli par Jésus divise les hommes entre ceux qui accueillent le signe et ceux qui rejettent Jésus.

Jésus est traité de pécheur par les pharisiens parce que, selon eux, il ne respecte pas le sabbat. Donc il ne peut pas être exaucé par Dieu. Ils connaissent Moïse, mais pas Jésus. Ils refusent de savoir d’où il vient. Jésus vient de Dieu. Les parents, eux, refusent de se prononcer sur l’identité de Jésus par peur d’être exclus de la synagogue. Noter aussi : Croire en Jésus est une démarche personnelle : les parents ne peuvent pas décider à sa place.

– L’aveugle par contre est prêt à « voir clair » quand il se trouvera en face de Jésus. La seconde guérison préparée par la première, c’est celle qui lui permet de croire en Jésus et de se prosterner devant lui. Du coup, il entre dans la communauté des croyants.

– Les véritables aveugles sont, ce sont ceux qui refusent la lumière alors qu’elle a brillé. C’est le sens que Jésus donne à ce qui vient de se passer.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, nous te remercions de nous avoir révélé que nos infirmités, nos maladies du corps ou de l’esprit ne sont pas des punitions pour nos péchés ou pour ceux de nos ancêtres. Mais il est vrai qu’à notre naissance nous sommes entrés dans un monde marqué par les ténèbres du péché. Par le baptême, tu nous as faire naître à ta lumière. Nous croyons que tu es la lumière du monde. Ouvre nos yeux, car bien souvent nous sommes encore aveugles.

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

Les pharisiens qui croient voir grâce à la lumière de la Loi s’enfoncent dans leur aveuglement ; l’aveugle-né guérit entre progressivement dans le mystère de l’Envoyé du Père : celui qu’on appelle Jésus (9, 11), un prophète (9, 17), un homme de Dieu (9,33) et enfin à la lumière de sa parole, il « voit » le Fils de l’homme et se prosterne devant lui.(9, 35-38)

Nous vivons dans un monde où la foi est partout mise à l’épreuve : quelles sont les difficultés que nous rencontrons et qui ébranlent parfois notre foi ?

Est-ce que nous prenons le temps et les moyens d’éclairer notre foi, de la fortifier : quels sont les lieux et les moyens que l’Eglise nous offre pour cela ?

Parfois il faut avoir du courage pour affirmer sa foi, pour ne pas avoir peur de se compromettre pour Jésus-Christ : quand il est attaqué, quand on se moque de notre Eglise, quand les medias ridiculisent notre religion, quand notre entourage est hostile.

Croire, pour un chrétien, c’est s’engager tout entier, dans une décision personnelle, à la suite du Christ : Est-ce  ainsi que nous sommes  croyants ? Qu’avons-nous fait de notre baptême qui a allumé en nous la lumière du Christ Ressuscité ?

 

PRIONS

Chant : Ouvre mes yeux, Seigneur (Carnet paroissial p.183 c.1, 3 , 5)

Prière

Seigneur Jésus, qui rendis la vue à l’aveugle-né, à la piscine de Siloé, nous te prions :

Fais briller ta lumière sur le monde, arrache-nous aux ténèbres de la tristesse et du péché.

Tu as dit : « Je suis la lumière du monde », sois la lumière de ceux qui sont aveugles, et guéris la cécité de notre cœur, nous te prions prends pitié de nous. Toi qui vis et règne avec le Père dans l’unité de l’Esprit-Saint, pour les siècles des siècles.

 

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de Carême

« Si tu savais

le don de Dieu »

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 4, 5-42)

Nous sommes au chapitre 4 de l’Evangile selon saint Jean. De retour d’un pèlerinage à Jérusalem, Jésus passe par la Samarie pour rentrer en Galilée. C’est alors qu’il fit cette rencontre magnifique avec la Samaritaine.

 

 Et soulignons les mots importants

Samarie : Chaque fois qu’il est question de Samarie, de Samaritain, quelle est la position des juifs ?

Le puits de Jacob : Dans région faite de sécheresse et de désert, quel est le symbole du puits ? Connaissons-nous d’autres passages où le puits joue un rôle important ? (voir par ex. Gn 24, 11 ss ; Gn 29 ; Ex. 2, 15-22)

Jésus fatigué par la route, assis : Quelle est l’importance de ces mots ?

Une femme de Samarie : Savons-nous quelle était la mentalité de l’époque concernant la situation de la femme ?

« Donne-moi à boire ». Cette demande de Jésus déclenche tout.

« Si tu savais le DON de Dieu… et QUI est celui qui te demande à boire ».

« eau vive » : L’eau d’un puits est une eau saumâtre; Jésus parle d’une eau vive  dont il est lui-même la source :  quelle est cette eau vive ?

« source jaillissante pour la vie éternelle » nous savons quelle est cette eau vive qui jaillit en nous ?depuis quand ?

va chercher ton mari : Pourquoi cette demande imprévue de Jésus  à la femme ?

Adorer le Père.

Les vrais adorateurs  adoreront le Père  « en esprit et en vérité » : que veut dire Jésus ?

« Dieu est Esprit » : Pourquoi cette affirmation de Jésus est importante pour notre relation à Dieu ? Et les images, les temples, les églises… ?

Le Messie, celui qu’on appelle Christ

Je le suis moi qui te parle »

Pour l’animateur

– Le Royaume du Nord (capitale Samarie) tombe en 721 aux mains du roi de Babylone. Du mélange des habitants de Mésopotamie et des Israélites restés là, naîtra le peuple samaritain. Entre Juifs et Samaritains, les relations vont progressivement se détériorer. Les Samaritains vont construire leur propre temple sur le mont Garizim. C’est la séparation totale des deux peuples. Les juifs vont jusqu’à traiter les Samaritains de païens et d’impurs. A l’époque de Jésus, n’y a plus de rapport entre Juifs et Samaritains. Cela explique l’attitude de la femme.

– Jésus fatigué du chemin, assis, a soif et demande à boire. Un juif qui manifeste un manque (humanité et fragilité). Mais la demande n’est pas entendue par la femme. Et le refus de la femme va permettre à Jésus de rester assoiffé jusqu’à la fin et en même temps de prendre l’initiative de la rencontre : « si tu savais le don de Dieu …» et l’intérêt de la femme ne sera plus le puits, mais cet homme, ce juif fatigué, assoiffé, qui dans son manque se présente comme celui qui peut donner : et le don proposé n’a plus aucun rapport avec l’eau stagnante du puits : c’est une eau vive.

La Samaritaine, déstabilisée, change son regard sur Jésus. Elle l’appelle « Seigneur ». Elle a rencontré quelqu’un qui a rejoint ses aspirations les plus secrètes.

– Pourquoi Jésus lui demande-t-il d’aller chercher son mari ?

Le puits dans la Bible est le symbole des rencontres amoureuses. (Isaac et Rebecca, Jacob et Rachel, Moïse et Cippora). Cette femme est en face d’un homme pas comme les autres. Elle reconnaît progressivement en Jésus quelqu’un qui dépasse les cinq maris qu’elle a eu. Par sa parole Jésus lui a fait découvrir qu’elle existe autrement que par sa beauté éphémère et que sa dignité de femme est au-delà de sa puissance de séduction.

– En même temps Jésus, sans lui faire de morale, comme le faisaient les prophètes, révèle à cette femme que, par sa conduite, elle est en rupture avec la Loi. Jésus s’est révélé comme don de Dieu, celui par qui une loi nouvelle est proposée. Cette loi n’est pas extérieure à l’homme : elle dévoile sa vérité intérieure. La femme comprend si bien qu’elle en tire les conséquences :  « Je vois que tu es un prophète ».

– Le culte en Esprit et en vérité est celui que chaque croyant habité par l’Esprit rend au Père. C’est un culte intérieur parce qu’il est l’œuvre de l’Esprit : c’est l’adoration véritable que l’Esprit Saint qui est vérité suscite en nous.

Dieu n’est plus relié à une terre, ou un lieu, mais habite dans le cœur de tout homme ; en qui l’Esprit a fait sa demeure.

– « Je le suis » : c’est le titre même du Seigneur au Sinaï. (Ex.3,13-14). Le chemin intérieur que la femme a fait permet à Jésus de se révéler : il révèle qu’il est le Messie, à une femme, une samaritaine, comme il ne fera jamais ailleurs dans l’évangile de Jean. La femme peut abandonner sa cruche : dans sa soif de vivre et d’exister, elle a rencontré quelqu’un qui a mis en elle une source de vie.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, nous te contemplons dans ton humanité avec ses limites : tu es fatigué, tu as soif, tu demandes à boire. Aide-nous à aimer notre condition humaine, puisque tu l’as épousée par solidarité et amour pour tous les hommes. Tu es resté libre dans ton cœur par rapport à tous les préjugés raciaux et religieux : c’est à une femme, une Samaritaine, qui en plus n’était pas des plus exemplaires, que tu as demandé à boire. Mieux que cela, tu as pris le chemin qui t’a conduit à son cœur pour qu’elle découvre en toi la Source d’Eau vive.

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

Jésus a trouvé la route qui l’a conduit au cœur de la samaritaine : quelles sont les attitudes qui lui ont permis de trouver cette route ?

Qu’est-ce que nous admirons le plus dans la manière de faire de Jésus ?

Jésus, fatigué, assis et assoiffé, tout Fils de Dieu qu’il est, demande à boire : que nous inspire pour notre vie cette démarche de Jésus ? Aujourd’hui, aurait-il quelque chose à me demander ?

Comme la Samaritaine, beaucoup de personnes de notre temps, et dans notre entourage, ont « faim et soif »,  elles sont en manque :  de quoi manquent-elles ? Que nous faudrait-il faire pour les rejoindre ?

Jésus est-il pour nous ce don de Dieu, cette eau vive qui étanche notre soif de Dieu ? Prenons-nous le temps de puiser à la source ? Comment ?

Comment adorer le Père « en esprit et en vérité » comme Jésus nous le demande ?

 

PRIONS

Heureux les croyants, chrétiens, juifs ou musulmans, en recherche de vraie communion avec le Dieu Unique.

Heureux ceux qui ne s’enferment pas dans l’Eglise comme dans un ghetto. Heureux ceux qui vont à la rencontre de ceux dont l’Eglise est loin : non‑croyants, croyants d’autres traditions religieuses, pauvres et étrangers, hommes et femmes d’autres cultures.

Heureux ceux qui cheminent avec les autres et se rappellent la lenteur de leur propre cheminement.

Heureux ceux qui se croyaient exclus et qui se sont sentis écoutés et accueillis.

Heureux ceux qui savent écouter la richesse inédite des autres.

Heureux ceux qui, en parlant des pauvres et des exclus quand ils sont lointains, ne restent pas sourds à leurs cris et à leurs paroles quand ils sont proches.

Heureux ceux qui ne fuient pas les conflits mais qui cherchent à les gérer en refusant toujours de tuer, mépriser, avilir ou humilier leurs adversaires.

Heureux ceux qui acceptent d’aimer même ceux qui refusent de les aimer.

Heureux les humbles. Ils aimeront comme Dieu.

Heureux ceux qui espèrent toujours : ils trouveront la route qui conduit au cœur des autres et de Dieu.

 

 

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