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Rencontre autour de l’Évangile – 2ième Dimanche de l’Avent (Mt 3, 1-12)

« À travers le désert, une voix crie :

Préparez le chemin du Seigneur,

aplanissez sa route. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mt 3, 1-12)

Nous sommes au début du ministère public de Jésus. Le passage que l’Eglise offre à notre méditation pour le deuxième dimanche de l’Avent se situe juste avant le baptême de Jésus.

 

Et soulignons les mots importants 

Jean “ le Baptiste ” : Savons-nous pourquoi on donnait ce “ surnom ” à Jean, le cousin de Jésus ?

“ Préparez le chemin du Seigneur ” : De quel chemin s’agit-il ?

“ Convertissez-vous ” : Comment comprendre ce message de Jean ? Et pourquoi il est urgent de se convertir ?

“ Le Royaume des cieux est tout proche ” : Par qui le Royaume de Dieu s’approche ?

 “ Se faisaient baptiser ” : Quel sens les gens donnaient à cette démarche ? 

 “ La colère qui vient ” : Que peut bien signifier cette expression dans la bouche de Jean ?

“ Produisez un  fruit qui exprime votre conversion ” : A quoi voit-on que quelqu’un s’est converti ?

“ Nous avons pour père Abraham ” : Pour Jean, qui est le vrai fils d’Abraham ?

“ Lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint et le feu ” : A quoi nous fait penser cette expression ?

“ vanner- nettoyer- amassera le grain- brûlera la paille ” : tous ces verbes expriment de façon imagée la réalité d’un “ jugement ” nécessaire pour que notre vie soit purifiée de ses imperfections.

Pour l’animateur  

Jean est appelé “ le Baptiste ” : au moment où Jésus commence son ministère, il y avait plusieurs groupes qui pratiquaient le baptême dans l’eau, rite de purification qui s’accompagnait de l’espérance en la venue prochaine du Règne de Dieu. Jean avait avec lui tout un groupe de disciples dont Jésus avait fait partie. Il est le dernier prophète, qui oriente toute sa vie et sa prédication par rapport à celui qui doit venir.

Jean Baptiste est la voix et Jésus est la Parole. La voix crie dans le désert : “ préparez le chemin ” pour celui qui vient et qui dira “ Je suis le chemin ”

“ Convertissez-vous ”, ce mot résume le message : il s’agit de changer de vie. La raison décisive : c’est qu’avec Jésus le Royaume des cieux est déjà parmi les hommes. Se convertir n’est pas dire ou penser des choses justes sur le vrai Dieu, mais faire ce que Dieu attend de l’homme. Le vrai fils d’Abraham est justement celui qui fait la volonté de Dieu. Celui qui prépare le chemin pour accueillir Celui qu’il envoie.

La conversion que Jean réclame de tous doit s’exprimer dans des actes. C’est qu’il appelle “ le fruit ”.

L’accusation “ engeance de vipère ” est forte et s’adresse aux pharisiens et aux sadducéens : Jésus les accuse d’être fils du serpent ; il dénonce leurs pratiques comme fourberie de vipère, des marques de complicités avec l’attitude fausse et rusée du tentateur. (une allusion au serpent de la Genèse qui a produit chez Adam un fruit de péché et de mort) ;  mais cette expression signifie aussi la bouche dont on ne peut sortir que du poison.. A l’opposé, saint Paul parlera du “ fruit de l’Esprit ” (Gal 5, 22) des fruits de vie que nous produisons en devenant frère du nouvel Adam, le Christ.

L’expression “ la colère de Dieu ” est biblique : elle veut dire le jugement. Notre Dieu n’est pas un dieu de colère, mais le Dieu de la miséricorde, qui invite à la conversion. C’est une manière de dire que la sainteté de Dieu ne peut faire bon ménage avec le péché.

Et le baptême de Jean (tout comme celui de Jésus) ne sauve pas l’homme sans une démarche de changement de vie (“ produire du fruit ”).. Le vrai disciple de Jésus “ celui qui est baptisé dans l’Esprit-Saint et le feu ” (nous pensons à ce qui s‘est passé à la Pentecôte) c’est celui qui fait la volonté de Dieu.

Me faire baptiser, c’est accepter de donner à Dieu le droit de juger ma vie selon ses vues à lui, et non en fonction du simple titre de baptisé. On ne peut pas être chrétien à peu de frais ! Les verbes “ vanner ”, “ nettoyer ”, “ amasser dans le grenier, la paille qui brûle ” exprime  cette purification que Dieu fait dans notre vie, parce qu’il n’a qu’un désir : nous faire participer à sa sainteté.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Une voix crie “ Préparez le chemin du Seigneur ”. Ce chemin qui doit conduire Jésus le Sauveur jusqu’au cœur de tous les hommes.

Une voix crie pour être entendue. “ Produisez un fruit exprime votre conversion ”.

Une voix crie dans le désert :  “ Attention au tentateur. Ne soyez pas ses complices ”.

Seigneur, donne-nous un cœur qui écoute.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

“ Convertissez-vous ”,“ préparez les chemins du Seigneur ”

Ces appels veulent dire la même chose : Comment y répondre concrètement, aujourd’hui, dans notre vie de tous les jours ?

Il peut arriver que nous nous disons chrétiens, alors que dans la vie nous acceptons des complicités avec des injustices, des “ la di la fé ”, des mensonges, avec des comportements contraires à l’Évangile de Jésus : le divorce, l’avortement… et autres désordres indignes des disciples de Jésus. 

Quel fruit produisons- nous vraiment ? Quelle transformation de notre cœur l’Évangile a produit ? En quoi notre vie est changée par notre appartenance au Christ ?

Acceptons-nous que Jésus, par son Evangile et son Eglise, ait un droit de jugement sur notre vie, non pour nous condamner, mais pour nous inviter à nous “  convertir ” quand il y a eu des dérapages 

 

 

ENSEMBLE PRIONS 

Chant : Aube nouvelle p. 150 (carnet des paroisses)

Tu viens sans cesse, notre Dieu incarné.
Tu viens de jour, tu viens de nuit.
On t’attend par la porte, tu viens par la fenêtre,

On t’attend dans la joie, tu arrives avec ta croix.

Tu viens quand tu es désiré, et tu surgis quand on ne t’attendait pas.
Tu viens par ta Parole et ton Eucharistie.

Tu viens par tous ces visages rencontrés au long des heures.

Tu viens à chaque instant, mais mes yeux sont empêchés de te reconnaître,

Un jour tu viendras me prendre en ton Royaume. Amen

 

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1er Dimanche Avent

 




Rencontre autour de l’Évangile – 1er Dimanche de l’Avent (Mt 24, 37-44)

« Veillez donc, car vous ne connaissez pas l’heure où votre Seigneur viendra»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mt 24, 37-44)

Avec ce premier dimanche de l’Avent nous commençons une nouvelle année liturgique : l’Année A, avec la lecture continue de l’Evangile selon saint Matthieu. Nous allons méditer un extrait du discours de Jésus sur la fin au chapitre 24 : la parabole du Déluge.

 

Et soulignons les mots importants 

« Avènement du Fils de l’Homme » : Nous commençons à préparer Noël, et voilà que l’Evangile nous parle de « l’avènement du Fils de l’homme »: de quoi s’agit-il ? Et qui est ce « Fils de l’homme » ?

« On mangeait, on buvait, on se mariait » : En disant cela, Jésus ne parle pas de la mauvaise conduite des gens avant le Déluge. Mais qu’est ce qu’il veut souligner ?

« L’Arche » : Que symbolise l’arche de Noé ?

« Les champs, le moulin » : c’est la vie quotidienne des gens : que veut souligner encore Jésus ?

L’un est « pris », l’autre « laissé » : Pourquoi ce tri ?

« Veillez » :

« Le jour » du Seigneur : de quel jour s’agit-il ici ?

« Tenez-vous prêts » : Un cambriolage par nature est imprévisible. Et la venue du Seigneur ?

Pour l’animateur  

L’annonce de la Bonne Nouvelle du règne de Dieu qui vient, qui est déjà à l’œuvre avec Jésus paraît n’avoir rien changé dans le monde depuis Noé: hommes et femmes continuent de s’activer et de s’occuper de mille manières : manger, boire, s’amuser, se marier, travailler, courir après quoi ?

Pourtant le sens de la vie et de l’avenir du monde sont fondamentalement remis en cause par le fait que Jésus est venu et doit (re)venir. Ce que Jésus appelle l’avènement du Fils de l’Homme, ce sera sa venue dans la gloire à la fin des temps. Mais tant d’hommes ne se doutent de rien !

La venue du Fils de l’homme aura la même brutalité : elle tranchera dans les relations les plus quotidiennes (symbolisées par les hommes aux champs et les femmes entrain de moudre le grain.) L’un sera pris pour son salut, comme autrefois dans l’arche de Noé (symbole du salut) l’autre sera laissé à la perdition du déluge. On ne sait pas comment se fera le tri : ce qu’il faut c’est veiller, à cause du caractère surprenant de l’événement.

Les premiers chrétiens comparaient la venue du « jour du Seigneur », c’est à dire le Jour de son retour en gloire pour juger le monde,  à  celle d’un voleur. Et dans cet évangile, le Fils de l’homme est comparé au voleur lui-même dont la venue est imprévisible. (Il était plus facile au voleur de percer silencieusement le mur fragile des vieilles cases de l’ancienne Palestine que de s’attaquer à la porte.)

Il faut donc se trouver prêt en tout temps.

L’AVENT

Se rassembler en famille, manifester l’affection qu’on porte aux siens et aux amis par des repas festifs et des cadeaux, embellir la maison avec un arbre de Noël,  une crèche, des lumières, des fleurs, prendre conscience que d’autres sont seuls, abandonnés, démunis, ressentir la nécessité de partager, de s’inviter, de présenter des vœux et des souhaits, autant d’attitudes, de gestes, de paroles, de communications qui manifestent le désir qui nous habite de vivre dans la paix, la joie, l’amitié et la fraternité. La plupart de nos contemporains partagent aujourd’hui ces valeurs et autour de la fête de Noël, on voit les écoles, les communes, les hospices, les comités d’entreprise, les administrations, proposer des partages de solidarité et des rencontres de convivialité. Les médias sont souvent au premier rang pour se faire l’écho de toute cette vie…Les chrétiens appellent ces semaines qui précèdent Noël le temps de l’AVENT. Et curieusement ils écrivent ce mot d’une façon qui montre que sans aucun doute il ne s’agit pas seulement de vivre un « avant » la fête.

L’Avent :  Un temps tourné vers ce qui vient

La Bible présente le Dieu Vivant comme celui qui est, qui était et qui vient. Dire que Dieu vient, c’est reconnaître qu’il est du côté de l’avenir et de l’espérance.. Bien souvent on vit en traînant le passé avec ses échecs, ses amertumes au point d’en devenir dépendant. Ou bien on garde la nostalgie du « temps longtemps », la mémoire chargée de regrets. Les chrétiens sont invités à chercher le sens profond de tout ce qu’ils vivent dans la certitude que la venue-naissance parmi nous du Fils de Dieu est le commencement des derniers temps qui s’achèveront dans la venue-retour du Ressuscité. Le temps de l’Avent réveille en nous  le désir de faire toute la place dans notre vie à Celui qui est venu dans la faiblesse marcher sur nos routes afin de préparer son dernier avènement dans la Gloire. Dès le départ de l’Avent, il y a donc la prise de conscience qu’un rendez-vous est donné, qu’il faut tout faire pour ne pas le manquer, pour être présent, pour ne pas passer à côté d’un événement important.

 

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Le jour de notre baptême, nous avons reçu le cierge allumé avec la parole qui l’accompagne : « Recevez la lumière du Christ ». Depuis ce jour, nous sommes dans la lumière. Les baptisés sont des êtres de lumière, ils sont frères du Christ Jésus qui a dit : « Je suis la lumière du monde » et qui leur a dit : « Vous êtes la lumière du monde ».

Dieu notre Père que ta grâce nous tienne éveillés, de peur que notre cœur s’alourdisse dans les soucis de la vie. Donne-nous aussi de prier en tous temps afin de paraître debout lorsque viendra le Fils de l’homme.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Vivre le temps de l’Avent n’est-ce pas savoir bousculer nos vies, nos habitudes, nos aises pour la venue de Jésus-Christ ?  Et aussi savoir préparer nos frères à l’accueillir avec nous ?

Veiller, c’est lutter contre le sommeil, surtout qu’on a bien mangé ! Dans le sens spirituel, c’est lutter contre tout ce qui, dans cette société de consommation,  peut endormir notre conscience, notre foi, notre volonté, notre attention à la présence du Christ dans notre vie. On  se laisse  submerger par les problèmes et les soucis.

L’Avent, n’est-ce pas le moment de réagir, de « se  réveiller », de sortir de notre engourdissement, de notre sommeil ? Ne sommes-nous pas nous-mêmes envahis par le laisser-aller, la torpeur générale  d’une société de consommation ? Le témoignage de notre foi et de notre espérance en la venue du Christ et de son Royaume sont-ils assez forts pour secouer l’indifférence générale ?

Veillez ! Un mot qui invite aussi à prendre garde, qui évoque la vigilance du portier qui surveille l’entrée de la maison. Que laissons-nous entrer en nous, en notre cœur ? Si nous ne prenons pas garde, des sentiments mauvais risquent de venir y installer leur demeure : jalousies, rancune, impatience, colère, orgueil.

Etre vigilant : c’est essayer de réagir quand l’un de ces sentiments essaie de franchir la porte de notre cœur. L’Evangile ne dit pas :  « Préparez-vous » ou « commencez les préparatifs ». Non ! Il dit « Soyez prêts ». Maintenant, c’est le moment ! L’heure est venue.

En ce temps de l’Avent, la Bonne Nouvelle, c’est la venue du fils de Dieu en nos vies, de sa visite en nos cœurs, comme s’il venait rencontrer chacun de nous personnellement. Le Seigneur désire entrer chez nous pour y demeurer : Comment préparer le chemin  qui le conduira jusqu’à notre cœur ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Chant : Aube nouvelle p. 150 (carnet des paroisses)

Tu viens sans cesse, notre Dieu incarné.
Tu viens de jour, tu viens de nuit.
On t’attend par la porte, tu viens par la fenêtre,

On t’attend dans la joie, tu arrives avec ta croix.

Tu viens quand tu es désiré, et tu surgis quand on ne t’attendait pas.
Tu viens par ta Parole et ton Eucharistie.

Tu viens par tous ces visages rencontrés au long des heures.

Tu viens à chaque instant, mais mes yeux sont empêchés de te reconnaître,

Un jour tu viendras me prendre en ton Royaume. Amen

 

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1er Dimanche Avent

 




Rencontre autour de l’Évangile (Lc 23,35-43) – Christ Roi

« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. »

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 23, 35-43)      

Ce passage d’évangile fait partie du récit de la Passion selon saint Luc. Jésus est en croix. Au dessus de sa tête, une inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs ».

                

Soulignons les mots importants

«Le Messie de Dieu, l’Elu» : Comment comprenons-nous ces deux titres donné à Jésus ?

«Si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même» : Est-ce que cette parole des soldats et de l’un des malfaiteurs, comme les moqueries des chefs religieux, ne nous rappellent pas une manœuvre du Diable lors des Tentations de Jésus au désert ?

«Crainte de Dieu » : Que veut dire ici « craindre Dieu » ?

«Il n’a rien fait de mal » :   Durant le procès de Jésus, qui avaient déjà donné ce témoignage sur l’innocence de Jésus ?

« Jésus, souviens-toi de moi » : Que penser de cette prière du «bon larron» ? Qui représente-t-il dans cette supplication à Jésus crucifié ?

 «Quand tu viendras inaugurer ton Règne» : Quelle est la foi du second malfaiteur par rapport à Jésus qui est crucifié à côté de lui ?

 «Aujourd’hui» : Nous avons rencontré ce mot dans l’évangile de Zachée. Quelle est son importance ici dans la bouche de Jésus ?

«avec moi » … «le  Paradis » : Etre avec le Christ et être dans le Paradis, n’est-ce pas deux manières de dire la même chose ?

TA PAROLE DANS NOS COEURS 

Jésus, tu es sur la croix, et c’est le trône où nous te reconnaissons notre Roi : un Roi d’amour, un Roi serviteur, un Roi qui donne sa vie pour rassembler dans l’unité tous les hommes tes frères, un roi de Paix. Aujourd’hui, tu es élevé dans la gloire auprès de ton Père. Ton Royaume, c’est aujourd’hui, quand nous nous aimons, quand nous œuvrons pour la paix, pour rapprocher ceux qui sont séparés, pour unir ceux qui sont divisés, quand nous donnons notre vie pour un monde meilleur, plus juste et plus fraternel. Prends pitié de nous.  

    

Pour l’animateur 

Les moqueries prennent la forme d’une triple tentation : celle des chefs juifs, celle des soldats Romains et celle du malfaiteur. Tous ils lancent à Jésus le défi de se sauver lui-même par un acte de puissance à son profit « s’il est le Christ, le Fils de Dieu, l’Elu ». Luc nous rappelle ici qu’à travers ces moqueries,  le Tentateur de Jésus au désert revient à la charge, au moment du combat final qui se joue sur la croix. Jésus est  le Messie, celui qui a été ‘consacré’, qui a reçu l’onction (Christ) par l’Esprit pour sa mission de Sauveur, celui qui est ‘le Bien-aimé’ du Père, l’Elu.

Sa mission est celle du Serviteur souffrant, et non celle d’un Messie triomphant par la force et le prestige. C’est cela la volonté du Père. Jésus est fidèle. Durant la Passion et sur la croix, le Père ne fait aucun miracle pour sauver Jésus. Mais, le grand miracle par lequel il va le sauver et avec lui toute l’humanité dont il est solidaire, ce sera la Résurrection. « Dieu l’a souverainement élevé » dit saint Paul et l’a fait « Seigneur » (Phi 1,9).

Sans le savoir, le second malfaiteur, appelé couramment le « bon larron », à la suite de Pilate et d’Hérode, témoigne que ce crucifié, nommé Jésus, est innocent et n’a rien fait qui mérite la condamnation. Mais lui, contrairement aux autorités, pauvre condamné, reconnaît ses fautes et professe sa foi en la puissance de la réconciliation que Jésus nous obtient. Il réagit comme un véritable « converti ». Il voit l’inscription « Jésus roi des Juifs » : il lui fait confiance.

La crainte de Dieu, c’est reconnaître que Dieu est Dieu et s’en remettre à lui, avec confiance et humilité.

« Aujourd’hui », le salut est arrivé pour l’humanité : le salut promis au malfaiteur repentant, c’est le salut que Jésus obtient pour toute l’humanité par sa mort sur la croix. Jésus inaugure son Règne, « aujourd’hui » même, sur la croix, qui est son « trône ».

Le Paradis dont parle Jésus nous fait penser au ‘paradis’ la Genèse, où se trouve  l’arbre de vie. Le Paradis, ou le Ciel, c’est être avec le Christ, celui qui est la Résurrection et la Vie. C’est lui, avec sa croix glorieuse, qui est le véritable arbre de Vie. Etre avec Jésus, c’est avoir sa vie, sa gloire. Dès maintenant, celui qui reconnaît Jésus est « roi » avec lui. « Là où est le Christ, là est le Royaume. » (St Ambroise)

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Jésus a manifesté sa royauté en se faisant serviteur, en se faisant solidaire de notre humanité de faiblesse et de péché, en donnant sa vie, en pardonnant, en réconciliant les pécheurs avec Dieu son Père…

Et nous ?

Nous ne sommes-nous pas surtout préoccupés d’affirmer nos droits, de rechercher nos intérêts, d’imposer nos idées, de nous accorder aux ambitions du monde ?

Si le Christ règne dans nos relations, dans nos cœurs, dans nos actes d’amour, il régnera dans nos sociétés.

Que faire pour que la Royauté de Jésus s’installe dans nos cœurs ? Dans notre famille ? Dans notre entourage ? Dans notre paroisse ?

Et la croix de Jésus, qui a manifesté que sa Royauté est un Règne d’amour, d’humilité et de service, comment est-elle plantée dans nos cœurs et dans nos vies ?

 

Ensemble prions

 

Tous : Règne sur nous Seigneur

Christ, notre Dieu et notre Roi,

gouverne ton peuple et donne-lui ta vie.

Toi, le vrai Berger, qui meurt pour tes brebis,

rassemble dans l’unité.

Toi, le Roi de l’univers,

restaure en toi toute la création.

Toi, qui rends témoignage à la vérité,

sois le maître des esprits et des cœurs.

Toi, le Juge éternel,

donne-nous part au Royaume préparé pour nous.

Toi, le Prince de la paix,

délivre-nous de la guerre.

Toi, le premier-né d’entre les morts,

reçois nos frères défunts dans ton Royaume.

 

 

 

 

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Christ-Roi

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 33ième Dimanche du Temps Ordinaire

« On vous persécutera…

Ce sera pour vous l’occasion

de rendre témoignage. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 21, 5-19)

Le Temple de Jérusalem était considéré comme l’une des Sept merveilles du monde antique. Il était d’une richesse et d’une beauté qui provoquaient l’admiration des visiteurs et des pèlerins. Il a été détruit le 30 août 70 par l’armée romaine de Titus. Aujourd’hui quand les juifs prient devant le « Mur des lamentations » ils sont devant les fondations de ce Temple. Pour les chrétiens du début de l’Eglise, la ruine de Jérusalem et du Temple était étroitement associée au Retour glorieux du Christ à la fin des temps venant juger l’univers et instaurer le Règne de Dieu de façon définitive. Voilà le contexte de l’évangile que nous allons méditer.

Et soulignons les mots importants 

Une question générale 

Quelles sont nos réactions après avoir lu cet évangile ? (il est important que les gens disent librement leur ressenti. Cela les aidera à entrer dans une compréhension plus juste de l’enseignement de Jésus.)

Jésus vient d’annoncer que le Temple de Jérusalem sera détruit. Les disciples surpris et inquiets voudraient bien savoir le signe qui annoncera l’événement. Jésus ne répond pas mais il avertit ses disciples :

Prenez garde… ne marchez pas derrière eux : Contre qui Jésus met-il ses disciples en garde ? La tentation n’est-elle pas grande aussi pour beaucoup de gens de notre temps de croire à des faux prophètes qui prétendre annoncer la fin du monde ?

« Guerres, tremblements de terre, épidémies, famines, de grand signes dans le ciel » : Est-ce que Jésus en disant cela veut nous donner des signes qui annoncent la fin du monde ?

« devant les rois et gouverneurs » : Qui les premiers ont été traînés devant ces autorités ? (Luc en parle dans son Evangile et dans les Actes des Apôtres)

 « on vous persécutera »: Quand Luc écrit son évangile dans les années 80, le Temple est détruit et les chrétiens depuis longtemps déjà font l’expérience de la persécution. Que nous enseigne Jésus ?

« rendre témoignage » : Que veut nous faire comprendre Jésus ?

« Moi-même je vous inspirerai un langage et une sagesse. » : Au chap.12, 12 Jésus annonçait que la défense des disciples serait assurée par l’Esprit-Saint. Ici qui est-ce qui intervient pour défendre les disciples ? Quelle réflexion cela nous inspire ?

« Vous serez livrés même   par vos parents, vos frères, vos amis… » Jésus a déjà prévenu que sa personne provoquera des divisions même parmi nos proches (Lc 12,51) ici il va encore plus loin.. !

« détestés à cause de mon Nom » :  Que signifie le Nom dans la Bible ?

« Pas un cheveu de votre tête… » : Dans quel but Jésus dit cela ? « Persévérance » : Que veut dire ce mot ?

Pour l’animateur  

  • Dans la Bible, certains discours ou récits sont écrits dans une forme qu’on appelle « apocalyptique ». Bien que le mot apocalypse veut dire « révélation », ces écrits restent obscurs ou énigmatiques pour le lecteur moderne. Dans la Bible il y a une conviction fondamentale : l’histoire des peuples est conduite par Dieu vers un but soigneusement préparé. (voir Ap 21, 3-4). Tout ce qui appartient au monde ancien (larmes, tristesses, douleur, deuil…ne seront plus). Un Monde nouveau sera définitivement là : tel est le salut qui constituera le terme éternel de l’histoire de l’humanité. « Dieu sera tout en tous » dit saint Paul. 1Co 15, 28)

  • Ce discours de Jésus ne nous raconte pas la fin, mais nous dit en termes imagés la marche de l’humanité vers sa libération. Le but de saint Luc c’est d’insuffler au lecteur la force de tenir la tête haute au milieu des épreuves, de lui rappeler que le temps présent est le lieu où Dieu lui fait signe pour qu’il lui fasse confiance.

  • Au temps de Jésus, il y avait, comme aujourd’hui, des personnages qui prétendaient annoncer avec précision la fin du monde ; certains se présentaient comme le grand Prophète des derniers temps ou même le Messie. Jésus demande à ses disciples de ne pas tenir compte des prophètes de malheur qui interprètent les bouleversements et les catastrophes comme des signes de la fin du monde.

  • Par contre, Jésus prévient les chrétiens qu’ils auront à subir le choc des persécutions : il les rassure en leur disant qu’il sera là, lui le Ressuscité, à côté d’eux pour prendre leur défense. Lui-même, la source de l’Esprit, mettra dans leur cœur et dans leur bouche les mots qu’il faut pour qu’ils soient de fidèles témoins de sa Personne (son Nom) et de sa Résurrection.

  • Jésus dévoile aussi que les persécuteurs ne seront pas tous des étrangers, mais se recruteront à l’intérieur même du groupe des intimes ; et que la persécution peut aller jusqu’à la mort. (Quand Luc écrit son Evangile, Etienne a déjà été lapidé, Jacques le responsable de la communauté de Jérusalem a été décapité, Pierre et Paul ont été exécutés, et bien d’autres chrétiens…). Mais Jésus utilise le proverbe des cheveux pour assurer ses disciples que Dieu ne cesse de protéger ceux qui sont attachés à son Fils.

  • La persévérance, c’est justement cette fidélité à toute épreuve qui permet de recevoir la vie véritable. C’est aller jusqu’au bout de la foi et de l’amour.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Jésus médite sur la fragilité de toutes choses. Tout ce qui est construit de main d’homme finit par tomber en ruine. A quoi notre cœur est-il attaché ?

 Jésus nous invite à vivre, jour après jour, sans savoir la date, sans nous laisser séduire par les faux-messies, sans nous laisser effrayer par les faits terrifiants de l’histoire.

Comment, en tant que chrétiens, nous réagissons devant les grands bouleversements qui secouent notre monde ? (les massacres, les génocides, les guerres, le déferlement du terrorisme…et les cataclysmes naturels) Est-ce que nous percevons dans tous ces événements des appels à réajuster notre vie sur l’essentiel, sur le Christ et l’Evangile ? A témoigner de notre espérance en Dieu qui, à travers tous ces événements, conduit son Projet qui est de sauver ce monde qu’il aime ?

La condition des chrétiens en ce monde est de se trouver continuellement en butte aux moqueries à cause de leur foi : c’est une occasion de porter témoignage au Christ. Il nous a promis de nous assister.

Croyons-nous que les obstacles et les moqueries que rencontre notre vie chrétienne sont pour nous une occasion de porter témoignage du Christ ?

Est-ce que nous comptons sur le secours du Christ quand nous avons à rendre compte de notre foi et de notre espérance dans des circonstances difficiles ?

Persévérer dans la foi et la charité, jour après jour, rester attachés à Jésus Christ dans notre société, c’est difficile : quels moyens prendre pour tenir ?

Comment aidons-nous les jeunes, les nouveaux baptisés, les jeunes confirmés, à persévérer dans leur attachement à Jésus-Christ ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Heureux ceux qui sont persécutés parce qu’ils croient au message d’amour et de liberté. Heureux ceux qui sont critiqués et subissent des moqueries à cause de leur fidélité au Nom de Jésus.

Seigneur Jésus, lorsque notre foi est mise à l’épreuve, donne-nous de croire que tu es près de nous pour nous inspirer les mots justes, afin que notre témoignage touche les cœurs.

 

 

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33ème Dimanche du Temps Ordinaire

 




Rencontre autour de l’Évangile – 32ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui.»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 20, 27-38)

Jésus est à Jérusalem. Et il a commencé à enseigner dans le Temple. Il a expulsé les marchands ; cela a provoqué une situation tendue avec les chefs des prêtres ; par la parabole des vignerons homicides, il a annoncé qu’il sait ce qui l’attend. Et le voilà interrogé sur la résurrection. Jésus affirme clairement sa position.

Et soulignons les mots importants 

Sadducéens : Que savons-nous de cette catégorie de juifs du temps de Jésus ? Quelle est leur intention en posant à Jésus la question bizarre ?

« ce monde – monde à venir  » : Comment comprendre  la pensée de Jésus exprimée dans ces deux expressions  à propos du mariage ?

 « résurrection d’entre les morts » : La résurrection était considérée dans la croyance populaire comme une réanimation du corps avec possibilité de se remarier et une fécondité merveilleuse et une reprise des activités terrestres. Quelle est la réaction de Jésus ?

Les ressuscités « ne peuvent plus mourir »: Quelle est exactement le sens de ces paroles de Jésus ?

« semblables aux anges » : Que veut nous faire comprendre Jésus ?

« le buisson ardent » : Rappelons-nous la révélation faite à Moïse. (Ex.3, 6)

« Si Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants » : Pour Jésus comment sont nos défunts ?

 

Pour l’animateur  

– Les Sadducéens formaient une sorte d’association, de parti. C’était des conservateurs : ils accordaient leur foi surtout aux cinq premiers livres de la Bible (la Loi) qu’ils lisaient en prenant tout à la lettre. Attachés aux très vieilles idées religieuses des patriarches, ils refusaient toute révélation progressive et estimaient que la résurrection n’était pas fondée dans la Loi. Ils savaient que Jésus, ainsi que les pharisiens, croyaient à la résurrection.

– Mais la croyance populaire des juifs sur la condition des ressuscités est matérialiste et grotesque : ils imaginent la résurrection comme une nouvelle forme de vie avec une reprise des activités terrestres. C’est pourquoi, les sadducéens inventent l’histoire bizarre des sept frères dans l’intention de piéger et ridiculiser Jésus.

– Jésus répond en affirmant qu’il y a une différence radicale entre la vie terrestre et la vie nouvelle dont on hérite à la résurrection.

Jésus oppose ce monde-ci et le monde à venir…un monde où l’on se marie et un monde où l’on ne se marie plus…un monde où l’on meurt et un monde où l’on ne meurt plus et où les humains  n’ont plus besoin d’engendrer de nouveaux êtres pour assurer la survie de l’espèce.

– Et Jésus ajoute que les ressuscités sont « semblables aux anges ». Cela veut dire justement que la résurrection n’est pas un retour à la vie terrestre : mais une recréation, qu’on ne peut pas imaginer, une transformation radicale de l’être humain ;  par la résurrection, les fils de Dieu naissent à la condition céleste, qui est celle des anges. La vie nouvelle des ressuscités n’est pas un recommencement de la vie actuelle.

– Puis, pour répondre aux Sadducéens,  Jésus utilise un des plus anciens livres de la Bible, l’Exode, dont ils reconnaissent la grande valeur. En s’appuyant sur le passage du Buisson Ardent (Ex 3) Jésus affirme le fait même de la résurrection (sans l’expliquer). Devant le Buisson ardent, Moïse a reçu la révélation que Dieu est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, donc le Dieu de l’Alliance. Si Abraham était morts définitivement, Dieu ne serait pas le Dieu des Vivants. L’amour de Dieu est éternel, il ne s’arrête pas avec la vie sur la terre. Il est le Dieu des vivants, car nos défunts sont des vivants…Ils vivent « par Dieu ».

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Redisons avec les quelques docteurs de la Loi : « Maître, tu as bien parlé. » Nous croyons en Dieu. Nous croyons que c’est Dieu qui nous a voulus, qui nous a donné la vie. C’est Dieu qui a inventé la merveille de la « vie » ; c’est Dieu qui appelle à la vie tous les êtres qu’il veut voir vivre. Jésus, nous redisons avec toi : Dieu ton Père, « n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. » Nous croyons en ta résurrection, et nous croyons que tu nous ressusciteras nous aussi pour une vie nouvelle.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

A la Réunion, plus encore qu’ailleurs, parce que nos origines sont de partout et que nous sommes un peuple de métissés, une culture créole s’est forgée localement, mêlée de croyances multiples par rapport à la mort.

C’est pourquoi, même en tant que chrétiens nous avons du mal à faire la part de ce qui relève de la foi et de tout un système de croyances religieuses et culturelles pratiqué dans notre peuple.

Nous nous posons tous des questions sur la mort, sur les morts : qu’est-ce qu’ils deviennent après ? Où sont-ils ? que font-ils ? Quelle relation entre nos morts et nous ? Est-ce qu’ils interviennent dans notre vie ? A quoi passerons-nous notre temps au ciel ? Serons-nous auprès de ceux que nous avons aimés sur terre ? Quelle est notre idée de la résurrection  du Christ. Croyons-nous vraiment que nous ressusciterons un jour ?

Toutes ces questions, et encore beaucoup d’autres, tantôt paisibles, tantôt angoissantes, ont des réponses dans l’imaginaire et dans les croyances multiples.  .

Mais quelle est notre réponse de chrétiens, croyants au Christ, Fils de Dieu mort et ressuscité ? D’ailleurs nous n’avons pas réponse à tout. Jésus n’a pas eu pour mission de répondre à toutes nos curiosités, mais de nous sauver du péché et de la mort et de nous montrer le chemin pour rejoindre Dieu, qui a voulu nous faire participer à sa vie et à son bonheur ;

Par rapport à la vie au ciel, Jésus nous dit que nous serons pleinement heureux  et pour toujours avec Dieu et que nous ne mourrons plus, et cela suffit. C’est le seul voile que Jésus a levé sur l’au-delà. Tout ce que l’on peut dire d’autre relève de notre imagination.

Par sa réponse, Jésus nous invite à lui faire totalement confiance : le chemin vers cette réalité mystérieuse et merveilleuse de la résurrection et du ciel, c’est Lui et son Evangile.

Dans cette population aux croyances si diverses et si mêlées, quel témoignage pouvons-nous porter ? Et à quelles conditions ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Ensemble redisons la foi de l’Eglise en demandant au Seigneur de faire grandir la nôtre.

 

Chant : Oui, Seigneur, nous croyons, fais grandir en nous la foi.

Carnet paroissial p.25 c.1-2-4

 

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32ème Dimanche du Temps Ordinaire

 




Rencontre autour de l’Évangile – 31ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Le fils de l’homme est venu

chercher et sauver ce qui était perdu.»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 19, 1-10)

Dans l’évangile de Luc, la conversion de Zachée que nous allons méditer vient justes après la guérison de l’aveugle de Jéricho. Deux passages de Jésus. Pour les deux la foule est un obstacle. Pour les deux Jésus s’arrête. L’un et l’autre finalement sont guéris. Et quelle guérison !

Et soulignons les mots importants 

Collecteurs d’impôts : On les appelle aussi d’un autre nom : Nous nous souvenons de la parabole de dimanche dernier ?

Zachée, « quelqu’un de riche » : Pourquoi Luc souligne la richesse de Zachée ?

« Voir qui était Jésus » : Quel est exactement le désir de Zachée ? Quel est le premier obstacle que rencontre Zachée ?

Il courut et grimpa sur un arbre : Quelle réflexion nous inspire cette démarche de Zachée ?

Jésus leva les yeux et l’interpella : Quelle est l’importance de cette attitude de Jésus ?

Descends vite : Pourquoi cet appel pressant ?

Aujourd’hui : Ce mot revient deux fois dans le récit : a-t-il une importance particulière ?

Il faut : Pourquoi Jésus dit « il faut ».

Que j’aille demeurer chez toi ? Jésus s’invite pour dîner et passer la nuit. Quel second obstacle cela déclenche dans la foule ?

Aujourd’hui, le salut… : De quel « aujourd’hui » et de quel « salut » parle Jésus ?

Fils d’Abraham : Que veut dire Jésus en donnant à Zachée ce titre ?

 

Pour l’animateur  

Les collecteurs d’impôts percevaient les taxes publiques pour le compte des Romains. On les appelait les « publicains ». Accusés d’être collaborateurs de l’armée d’occupation, ils se payaient eux-mêmes et s’enrichissaient sur le dos des petites gens… Dans la catégorie des pécheurs, ils étaient placés sur le même rang que les prostituées. Ils formaient un groupe que Jésus fréquentait et dont il partageait les repas. Lc 5,29). Zachée appartient à cette catégorie de pécheurs notoires.

Luc souligne le fait que Zachée était riche pour rappeler que l’argent est un obstacle sérieux pour répondre à l’appel évangélique.

Le désir de Zachée est de voir Jésus et aussi de voir qui il est, et peut-être aussi d’être vu par Jésus. En plus de sa petite taille, le premier obstacle, qu’il rencontre, c’est la présence de la foule.

Comme un gamin, le publicain en chef court monter sur un arbre. Il prend la mesure qui s’impose : sans tenir compte de sa dignité et de son rang social. Voir Jésus avant tout !

C’est Jésus qui va prendre une double initiative pour la rencontre : Il « lève les yeux » et il s’invite lui-même chez Zachée.

Les mots « aujourd’hui » et « il faut » dans la bouche de Jésus montrent bien que pour lui dîner  et passer la nuit chez cet homme pécheur méprisé par tous fait partie du plan de Dieu, et qu’il y a urgence de le réaliser.

Et le second obstacle que Zachée doit surmonter, c’est encore la foule qui critique amèrement la démarche de Jésus qui « est allé loger chez un pécheur ». (Plus tard, Pierre rencontrera les mêmes critiques : quand les chrétiens d’origine juive de Jérusalem lui reprocheront « d’être entré chez les incirconcis et d’avoir mangé avec eux » (Ac 11,2-3). C’est encore vrai aujourd’hui !).

Pour la seconde fois, résolument et tout de suite, Zachée prend la mesure qui s’impose : il annonce qu’il va « donner la moitié qui lui reste, il va rendre quatre fois plus s’il a fait du tord à quelqu’un. Voilà le signe concret d’une conversion totale ! »

« Aujourd’hui » : c’est l’aujourd’hui de Dieu. C’est le jour du salut cachée qui a su l’accueillir : il avait un cœur de « riche » par rapport à l’argent, il retrouve un cœur de pauvre ; il était exclu et il est accueilli et réintégré par Jésus dans la communauté de l’Alliance (fils d’Abraham). Jésus rappelle que c’est cela sa mission : « chercher et sauver la brebis perdue ».

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, tu n’as pas dit à cet homme de Jéricho qui était monté dans un sycomore et qui cherchait à te voir : tu n’es qu’un fonctionnaire véreux, tu t’es enrichi en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres.

Tu t’es invité à sa table, et il fut si heureux qu’il voulut mettre ses comptes en règle et donner aux pauvres la moitié de ses biens.

Tu nous rappelles ainsi, Seigneur, qu’il n’y a pas d’homme qui ne puisse être sauvé. Apprends-nous à ne jamais mépriser personne, à ne jamais élever de barrières et à faire toujours le premier pas, comme tu l’as fait Toi-même.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Zachée est le type d’homme appelé au salut à tout moment, dans « l’aujourd’hui de Dieu », par la grâce du Christ.

  • « Sommes-nous attentifs à vivre le présent dans ma relation avec le Seigneur, dans ma vie avec les autres, dans la communauté chrétienne, dans l’Eglise ? »

  • Zachée a bonne volonté, mais c’est Jésus qui prend les devants. Que nous révèle Jésus dans sa manière d’agir à l’égard de Zachée ?

  • De quel côté sommes-nous : dans la foule qui fait barrage aux « Zachée » de notre temps qui cherchent à voir Jésus ? Où bien du côté de Jésus qui prends les devants pour aller vers ceux qui sont laissés de côté, jugés ou méprisés ? Où bien encore sommes-nous, comme Zachée, habités par un grand désir de rencontrer Jésus, mais qui n’avons pas le courage de faire une démarche, parce que nous savons que devant lui nous devrons changer de vie ?

  • Cette rencontre de Jésus avec Zachée nous apprend ce qu’est la conversion : Quelle est la part de Dieu, quelle est la part de l’homme quand quelqu’un se convertit ?

  • Avons-nous au cœur la certitude que tous sont appelés à entrer dans l’intimité du Seigneur ?

Se convertir, c’est accepter, en s’y engageant totalement, les valeurs de Jésus Christ, la conception du bonheur et les exigences de vie selon Jésus-Christ. » (P.A. Liégé : Vivre en chrétien)

 

ENSEMBLE PRIONS 

« Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir. » (Lc 5,31).

Tu es venu, Seigneur, pour chercher et sauver ceux qui était perdu. Sans toi Seigneur, nous sommes perdus. Viens nous sauver.

Tu es venu appeler les justes, mais les pécheurs. Sans toi, Seigneur, nous sommes accablés par nos fautes. Viens nous sauver.

 

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31ème Dimanche du Temps Ordinaire

 




Rencontre autour de l’Évangile – 30ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Mon Dieu,

prends pitié du pécheur

que je suis »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 18, 9-14)

Dans la parabole que nous avons méditée dimanche dernier, Jésus nous enseignait qu’il fallait prier sans se décourager. Aujourd’hui, il nous montre deux hommes en prière, pour nous indiquer l’attitude à imiter et un contre-exemple à rejeter.

Et soulignons les mots importants 

Juste : Que signifie être « juste » dans la pensée de Jésus ?

Pharisien : Qui étaient « les pharisiens » ? Qu’est-ce que Jésus leur reproche  souvent ?

Je te rends grâce : Vers qui est tourné le pharisien quand il rend grâce ?

Publicain : Quelle profession exerçaient « les publicains ? L’évangile nous a laissé les noms de deux publicains bien connus : nommons-les.

Prends pitié: Vers qui est tourné le publicain dans sa prière ?

Qui s’élève…qui s’abaisse : A quelles paroles de Marie nous font penser ces mots ?

 

Pour l’animateur  

  • Dans les textes d’Ecriture, lorsqu’on dit d’un homme qu’il est « juste », on reconnaît que sa vie est en accord avec la volonté de Dieu, non par ses mérites, mais par son attitude humble et servante. Etre « juste » correspond vraiment à l’idéal de vie du croyant. Luc dit de Joseph qu’il était « un homme juste. » (Mt 1, 19)

  • Jésus oppose ici deux types d’hommes : celui qui prétend être « juste » en faisant seul son salut, et le pécheur qui s’en remet humblement à Dieu qui va le rendre  « juste ». Le premier se présente lui-même comme bon pratiquant, en règle avec toutes les obligations civiques et religieuses de son temps (c’est le « pharisien ») et méprisant pour les autres. Il rend grâce, mais dans sa relation à Dieu, il est tourné vers lui-même (« Moi je..je..je »). Il n’a rien à demander. Il est « riche » de ses bonnes œuvres.

  • L’autre homme, un publicain, est sans doute riche des taxes qu’il prend sur les gens ; il est pécheur et le reconnaît, et dans sa relation à Dieu, il n’a rien à offrir, sinon l’aveu de son péché et sa confiance en Dieu qui seul peut le sauver. Il est tout entier tourné vers Dieu.

  • L’orgueil ferme le cœur à l’action de Dieu ; l’humilité ouvre à l’amour gratuit du Père et au pardon. Dans le magnificat, Marie chante «Il renverse les puissants…il élève les humbles ». (Lc 51)

  • Au début de l’Eucharistie, comme le publicain, nous nous tournons vers le Christ : «Jésus, prends pitié de nous » parce que nous nous présentons devant Dieu notre Père avec le poids de nos péchés. Puis nous entrons dans la grande  action de grâce, (« Eucharistie ») que l’Eglise adresse au Père pour tous ses bienfaits et surtout pour le don gratuit du salut qu’il nous a donné dans son Fils Jésus. Et avant de communier, nous disons encore «  Agneau de Dieu, prend pitié de nous ».

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Nous te rendons grâce, Dieu de miséricorde et de pardon pour la préférence que tu manifestes aux petits. Tu écoutes les humbles. Tu résistes aux orgueilleux. Celui sur qui tu jettes les yeux, c’est le pauvre et le cœur contrit. Tu fermes les yeux sur ses péchés pour qu’il se convertisse.

Nous savons que « être juste », c’est avoir le cœur accordé à ta volonté. Cette  justice-là, toi seul peux nous la donner, en nous faisant miséricorde quand nous crions vers ton Fils : « Jésus, Fils de Dieu Sauveur, prends pitié de nous pécheurs ». Qui peut se présenter devant toi en disant « moi, je suis quelqu’un de bien. Je n’ai pas de péché ? »

« La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable. Il ne s’arrête pas avant que le Très-Haut ait jeté les yeux sur lui ». (Ben Sirac le sage)

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

A quoi nous invite Jésus dans cette parabole ?

Dans la vie de tous les jours, chaque croyant est tenu de s’interroger sur sa relation à Dieu et aux autres ; il en va de même pour sa vie de prière.

On ne peut pas reprocher à quelqu’un d’être un bon pratiquant, de respecter les commandements, d’être fidèles aux règlements de la société civile ou de l’Eglise… Mais où est le risque ?

Alors, où se cache la faute du pharisien ? Qu’est-ce que Jésus dénonce dans sa prière ?

Nous sommes des « pharisiens »

  • quand à l’esprit de pauvreté, nous oppose une mentalité de … ?

  • quand à l’esprit de miséricorde et de douceur nous opposons une attitude de… ?

  • quand à l’esprit d’humilité, nous opposons une attitude de … ?

Le pharisaïsme c’est :

Quand au lieu de nous en remettre à Dieu, nous mettons notre confiance en nous-mêmes. Quand nous croyons que nous sommes sauvés par nos mérites.

Quand nous nous comparons aux autres, nous nous considérons sans péché et nous regardons les autres en les jugeant.

Le publicain de la parabole, contrairement au pharisien ne se compare à personne ; il reconnaît son état de pécheur et du coup fait appel à la miséricorde de Dieu.  Et nous ?

 

« Le pharisaïsme a été et sera toujours le grand adversaire de l’Evangile : c’est en lui, que Satan, père du mensonge, se déguise le plus savamment en ange de lumière. » (Père Varillon)

 

ENSEMBLE PRIONS 

Avec la Vierge Marie, notre âme exalte le Seigneur et notre esprit tressaille de joie en Jésus, notre Sauveur. Refrain : Dieu, tu es béni éternellement

Parce que tu as jeté les yeux sur l’humilité de ta servante

Parce que la puissance de ton amour a fait pour elle des merveilles

Parce que ta miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui t’adorent

Parce que tu déploies la force de ton bras et que tu disperses les cœurs orgueilleux,

Parce que tu renverses les puissants de leur trône et que tu élèves les humbles

Parce que tu combles de biens les affamés et que tu renvoies les riches les mains vides

 

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30ième Dimanche du Temps Ordinaire

 




Rencontre autour de l’Évangile – 29ième Dimanche du Temps Ordinaire (Lc 18,1-8)

“ Le Fils de l’homme, quand il viendra,

trouvera-t-il la foi sur la terre ?”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 18, 1-8)

Bien avant nous, les disciples de Jésus se décourageaient de prier. Or, au moment où Jésus leur parle, il monte à Jérusalem, vers son agonie, où sa prière éprouvera le silence du Père. Par conséquent, son invitation à la prière instante prend pour nous une force extraordinaire.

Et il faut aussi noter que les chrétiens pour qui Luc écrit son Evangile, vivent dans les persécutions, et le retour glorieux du Christ tarde à venir. Leur foi est mise à l’épreuve.

Et soulignons les mots importants 

veuve : Que représente cette veuve que Jésus met en scène dans sa parabole ?

Je ne respecte pas Dieu

Je me moque des hommes

Ses élus : Qui saint Luc désigne par ce mot ?

Qui crient vers lui : Dans la Bible la prière est souvent un cri : que signifie l’expression, “ jour et nuit ” ?

Sans tarder : Pourtant ne nous arrive-t-il pas souvent de penser que Dieu reste silencieux et tarde à nous exaucer ? Dieu serait-il comme ce juge dont parle Jésus ?

Le Fils de l’homme : De qui Jésus parle-t-il ?

Quand il viendra : De quelle venue parle Jésus ?

Trouvera-t-il la foi sur le terre ? Comment réagissons-nous devant cette interrogation de Jésus ?

 

Pour l’animateur  

  • Prier sans se décourager : la vraie prière chrétienne est un acte de foi, qui prend souvent la forme d’un combat : combat contre une fausse idée de Dieu que nous voudrions mettre à notre service, combat contre la paresse, contre la tentation de faire autre chose parce qu’on a l’impression de perdre son temps.

  • Dans la bible, la veuve, tout comme l’orphelin, est le type de la personne sans défense, qui n’a plus rien à perdre.  L’attitude de la veuve persévérante va transformer le comportement du juge qui “ ne respecte pas Dieu et se moque des hommes ”, c’est à dire qui  est sans foi ni scrupule pour qui la justice semble être le dernier de ses soucis. Il va répondre finalement à la veuve seulement pour avoir la paix.

  • Si un juge qui se moque de la loi divine et des détresses humaines fini par céder aux instantes prières d’une veuve, combien plus Dieu le juste juge écoutera-t-il les supplications et les cris incessants des  élus, c’est à dire des chrétiens.

  • Crier vers Dieu jour et nuit: si la réclamation persistante de la veuve a le don d’exaspérer ce juge sans scrupules, combien plus la prière persévérante n’aura-t-elle d’effet sur Dieu qui est un Père, plein de bonté, sensible aux cris de ses enfants, à leur tentation de désespoir.

Le Fils de l’homme : C’est le titre que Jésus se donne quand il parle du dernier jour,  quand il viendra dans la gloire à la fin des temps. Au début de l’Eglise, le retour de Jésus dans la gloire et la venue du Royaume se faisaient attendre et étaient sans cesse dans la prière des chrétiens. “ Marana tha ”.

Trouvera-t-il la foi sur la terre ?  Cette question de Jésus laisse transparaître son inquiétude. Pourquoi prions-nous ? Pour changer Dieu ? Ou pour que la prière nous transforme et nous aide à entrer avec foi dans son projet sur nous et sur les autres : et son projet n’est pas toujours dans la ligne de notre volonté. La perte du sens de la prière est le signe d’une diminution de la foi : et c’est cela qui justifie l’inquiétude de Jésus. Si la vie de foi des chrétiens n’est pas nourrie par une prière incessante, Jésus ne trouvera aucune fidélité parmi ceux qui prétendront être de son côté.

  • Sans tarder : Nous voulons être efficaces, voir vite le résultat de notre prière et de nos engagements. Nous sommes peut-être scandalisés par l’apparente indifférence de Dieu : que fait-il? pourquoi n’intervient-il pas pour…arrêter le terrorisme, la violence, la souffrance des innocents…? Dieu respecte la liberté humaine, et nous croyons que l’Esprit Saint travaille au cœur du monde…mais nous ne le voyons pas ! épreuve pour notre foi.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, tu as crié vers le Père, avec des larmes, au jour de ton agonie. Ta prière, en apparence, n’a pas été exaucée dans la lutte et la solitude de Gethsémani. Mais, pas un instant tu as douté de l’amour de ton Père. “ Pas ce que je veux, mais ce que tu veux ”, c’était ton abandon confiant et total à son amour. Et il t’a répondu par la Résurrection d’entre les morts. Parfois nous nous décourageons dans notre prière. Nous avons besoin de crier vers toi avec un cœur de pauvre, sans nous lasser, comme cette veuve dont tu nous parles.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Prier est-il une priorité dans ma vie ? Quel temps je lui consacre ?

Ma prière est-elle persévérante comme celle de la veuve ?

Devant le silence de Dieu, l’abandon est une tentation : Quelle est notre attitude devant les lenteurs ou les silences de Dieu ?

Il est dur de vivre ce temps de la “ patience de Dieu ”, d’attendre “ les cieux et la terre nouvelle ”. Quelle est notre espérance ? “ Quand nous chantons à chaque messe “nous attendons ta venue dans la gloire ”, le croyons-nous vraiment ?

Mais cette venue de Jésus et de son Royaume ne doit pas nous laisser les bras croisés : est-ce que notre prière et notre espérance éclairent chacune de nos journées et nous aide à changer tout ce qui ne va pas dans notre monde ?

 Quelle est notre idée de Dieu ?

“ Dis-moi comment tu pries, je te dirai quel est ton Dieu ! ”

ENSEMBLE PRIONS 

  • Nous te prions, ô Maître, sois notre secours et notre soutien.

              Ref. Nous te prions Seigneur.

  • Les affligés, sauve-les, les humbles, prends-les en pitié. Ref.

  • Ceux qui sont tombés, relève-les, à ceux qui sont dans le besoin, révèle-toi.

  • Les malades, guéris-les, les égarés de ton peuple, ramène-les.

  • Rassasie ceux qui ont faim, délivre ceux qui sont prisonniers.

  • Que tous les peuples reconnaissent que tu es le seul Dieu,  que Jésus Christ est ton Fils, que nous sommes ton peuple et les brebis de ton pâturage.

 

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29ième Dimanche du Temps Ordinaire

 




Rencontre autour de l’Évangile – 28ième Dimanche du Temps Ordinaire

“ Relève-toi et va :

ta foi t’a sauvé ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 17, 11-19)

N’oublions pas que Jésus est en route vers Jérusalem où il va donner sa vie pour nous guérir de nos péchés et nous réconcilier avec le Père.

Et soulignons les mots importants 

Lépreux : Réalisons-nous quel était le sort des lépreux dans la société juive du temps de Jésus ?

S’arrêtèrent à distance : Pourquoi ?

Crièrent : Quel est le sens de ce cri ?

Prends pitié de nous : Quand est-ce que l’Eglise nous fait faire cette supplication des lépreux ?

Allez-vous montrer aux prêtres: Jésus ne dit rien d’autre aux lépreux, il ne fait aucun geste de guérison. Et les lépreux suivent ses instructions  et en cours de route ils sont purifiés : qu’est ce que cela nous apprend de la Parole de Jésus, et de la foi des lépreux ?

Purifiés : De quelle purification s’agit-il ?

La face contre terre  aux pieds de Jésus : que signifie ce geste? Qu’est-ce qui est admirable chez cet homme qui fait demi-tour et revient vers Jésus ? Pourquoi Jésus est surpris ?

Samaritain : Jésus dit de lui : “cet étranger ” : est-ce que nous nous rappelons pourquoi ?

Que veut souligner Jésus en admirant la reconnaissance du Samaritain ? Est-ce que cela ne nous rappelle pas une parabole ?

Rendre grâce, Rendre gloire à Dieu : Ces deux expressions expriment deux attitudes importantes des chrétiens. A quel moment surtout nous les exprimons ?

Ta foi t’a sauvé : Seul le Samaritain entend  cette parole de Jésus.  Etre guéri et être sauvé : quelle différence ?

 

Pour l’animateur 

  • Les lépreux : c’était les exclus les plus malheureux de l’époque, considérés comme des pécheurs maudits par Dieu, des hommes impurs. Ils devaient avoir les habits déchirés, les cheveux dénoués et crier “ impur ! impur !” quand ils rencontraient quelqu’un. La lèpre n’était pas considérée comme une simple maladie, mais comme une impureté religieuse liée à une vie de péchés. Ils vivaient en dehors de la communauté d’Israël.

  • La guérison d’un lépreux s’appelaitpurification et la loi juive chargeait les prêtres de faire un constat de guérison pour tout lépreux purifié de sa lèpre.

  • Pourtant Jésus ne fait aucun geste de guérison et la purification n’est pas instantanée. Jésus se soumet docilement aux autorités de son pays. Il faut donc déjà beaucoup de foi (confiance) à ces dix malades pour se rendre au Temple et faire constater une guérison qui ne s’est pas encore produite.

  • Saint Luc souligne aussi la puissance de la Parole de Jésus. Et la purification signifie également que ces hommes  sont désormais en paix avec Dieu.

  • Alors que neuf continuent leur marche vers le Temple pour se soumettre aux prescriptions de la Loi, un seul juge plus urgent d’aller d’abord remercier Dieu et Jésus. Il manifeste ainsi la vraie foi. Et surprise ! cet homme qui vient se prosterner devant Jésus et le remercier Jésus en glorifiant Dieu, c’est un Samaritain, un étranger, que les juifs méprisaient comme hérétiques. Nous pensons à la parabole (Lc 10, 29…) : c’est un samaritain qui est cité en exemple.

  • Et Jésus déclare que seul le Samaritain reconnaissant a été sauvé : car le salut est bien plus que la guérison. Car la guérison ne débouche sur le salut complet de tout l’être humain que s’il reconnaît l’initiative gratuite de Dieu à son égard,  et s’il répond en s’engageant dans une relation avec Jésus : voilà  la vraie foi. Se contenter de jouir de la guérison corporelle, c’est s’arrêter en chemin.

  • Dans l’Eucharistie, nous crions vers le Christ “Jésus, Prends pitié de nous” parce que nous sommes atteints par la “lèpre ” du péché, et nous glorifions le Père et nous lui rendons grâce parce que nous sommes purifiés et sauvés par Jésus qui s’offre pour nous. A chaque fois, Jésus nous dit : “ Relève-toi, va ta foi t’a sauvé ! ” Glorifier Dieu et rendre grâce, c’est l’attitude essentielle du sauvé !

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus n’est jamais indifférent aux détresses humaines. Il est le Dieu plein de d’amour pour ceux qui souffrent. Il voit. Il entend. Il répond. Avec toute l’humanité souffrante, nous crions : “ Jésus, Maître, prends pitié de nous ”. Il voit plus loin que nos maladies corporelles. Il veut guérir notre cœur du péché,  ce mal qui le défigure, comme la lèpre défigure le visage. Le salut nous est acquis et offert par Jésus. Encore nous faut-il le reconnaître et l’accueillir.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

  • Savons-nous comme ces lépreux nous avancer vers Jésus et crier vers lui notre misère de pécheurs ? Comment vivons-nous cette supplication de l’assemblée adressée au Christ au début de chaque eucharistie ? Comment vivons-nous le sacrement de Réconciliation qui nous ramène vers le Sauveur ? Quelle est le niveau de notre confiance en Jésus Sauveur ?

  • Nous sommes tous des hommes guéris par le Christ de la lèpre de nos péchés : comment lui manifestons-nous notre reconnaissance ? Quelle est la qualité de notre merci ? Le mot Eucharistie veut dire “Action de grâce ” : comment vivons-nous nos eucharisties ? 

  • On ne compte plus aujourd’hui les groupes qui prétendent faire des guérisons, et nombreux sont ceux qui font le tour de ces groupes pour chercher une guérison miraculeuse ! Où est la foi au Christ dans tout cela ? 

  • “ Relève-toi”, dit Jésus au samaritain guéri : en quoi cette invitation nous concerne, nous,  aujourd’hui ?

ENSEMBLE PRIONS 

Seigneur, souvent nous sommes ingrat envers Toi : nous prions, nous communions, nous agissons, nous mangeons, nous jouissons d’une bonne santé, nous avons rencontré un bon médecin…mais nous savons si peu contempler, ni remercier…

Chant : Le Seigneur est notre secours (p.186 carnet des paroisses, c.1, 2, 4, 5)

 

On peut aussi inviter à une action de grâce spontanée avec le refrain : “ Tu nous as sauvés, Seigneur, nous te rendons grâce à jamais. ” (p.312)

 

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28ième Dimanche du Temps Ordinaire

 




Rencontre autour de l’Évangile – 27ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Nous sommes

des serviteurs quelconques »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 17, 5-10)

Après les enseignements exigeants de Jésus sur l’argent, le chapitre 17 de saint Luc commence avec un enseignement sur la gravité du scandale et la correction fraternelle. Les apôtres s’inquiètent des moyens de vivre un tel programme. Ils se tournent vers leur Maître pour lui adresser une demande importante.

Et soulignons les mots importants 

Apôtres : Que signifie ce mot par rapport au mot “ disciples ” ? Seigneur : Que signifie ce titre que les apôtres donnent à Jésus ?

Augmente en nous la foi : Que pensons-nous de cette demande des apôtres ?

Si vous avez de la foi : Comment comprendre cette foi dont parle Jésus ?

gros comme une graine de moutarde: Avons-nous déjà vu une graine de moutarde (comme une graine de chou de chine) ? C’est minuscule. Que veut nous dire Jésus ?

Déracine-toi : Jésus semble dire que la foi permet de réaliser des choses impensables! Qu’en pensons-nous ?

Serviteurs quelconques : Que veut nous faire comprendre Jésus dans cette parabole “du maître et de son serviteur ” ?

 

Pour l’animateur 

  • Les “ apôtres ” sont des “ envoyés ” du  “ Seigneur ”, chargés par lui de fonder des communautés qui doivent vivre le détachement par rapport à l’argent, l’amour des ennemis, le pardon sans fin…Cette mission leur paraît impossible.

  • Jésus ici est présenté par Luc, non plus seulement dans sa condition terrestre, mais comme le Seigneur de l’Eglise et les “apôtres” ce sont tous  les responsables de communautés  qui demandent au Seigneur comment faire pour vivre un programme aussi exigent. Ce qui explique leur prière Augmente en nous la foi ”.

  • Et Jésus leur répond que c’est justement une question de Et Jésus répond en donnant un exemple inimaginable, l’arbre qui se déracine et va se jeter dans la mer. Il veut enseigner à son Eglise que la foi contient une force que l’homme ne peut imaginer ; une puissance qui réalise des miracles : si un minuscule grain de foi peut déplacer des montagnes, combien plus l’homme qui, de toute sa foi, répond à Dieu dont l’amour est tout Puissant, peut réaliser avec lui des choses humainement impossibles.

Nous pensons à la foi de Marie au moment de l’Incarnation.

  • Les pharisiens s’imaginaient qu’ils étaient irréprochables et qu’ils avaient des droits sur Dieu pour l’avoir servi dans avec le plus grand soin, comme on sert un maître exigent !

  • Nous savons que Dieu est un Père, et non un Maître sévère et exigent : Mais cela ne nous donne pas le droit d’exiger de lui quoi que ce soit, même si nous croyons avoir rempli tous nos devoirs de chrétiens de façon irréprochable ! On ne met pas la main sur Dieu à coup de pratiques, de neuvaines, de chapelets…

  • C’est encore la foi, même gros comme une graine de moutarde, qui nous rend capables de nous mettre au service de Dieu, dans l’humilité. Si Jésus Christ veut avoir besoin de nous, c’est parce qu’il a pour nous une grande considération…Nous devons donc tout faire comme si cela dépendait de nous (pour ne rien négliger), mais tout en sachant que TOUT dépend de Dieu.

  • Nous comprenons alors que, selon la parole de Jésus,  nous ne sommes que des serviteurs quelconques ”.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Oui, Seigneur, augmente en nous la foi. Nous en avons grandement besoin pour vivre selon ta Parole dans toutes ses exigences.

Si tu compares la foi à une graine de moutarde, c’est qu’elle est une force dans notre vie qui nous entraîne à dépasser nos limites humaines ; car ce qui est impossible aux hommes, est possible pour toi. Même très modeste, la foi peut produire de grandes choses : une démarche de réconciliation, un geste de  partage car c’est toi qui agis en nous, c’est ta puissance qui agis dans notre faiblesse.

Aide-nous à nous mettre à ton service, gratuitement, sans prétendre revendiquer un droit, ou mériter un honneur…

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Il y a des “ arbres ” profondément enracinés dans notre cœur que seule notre foi en Dieu peut déraciner : une situation de péché, une vieille rancune, une injustice à réparer…  quoi encore ? Comment j’accueille aujourd’hui la parole de Jésus ? Quelle est ma foi ?

Nous sommes tous des serviteurs du Seigneur, comme parents dans notre famille, dans la paroisse comme animateurs de liturgie, de groupes, de catéchèse, de mouvementsEst-ce que nous ne cherchons pas parfois à faire valoir des droits à l’amour de Dieu pour nous ?

Peut-être même que nous nous croyons indispensables… peut-être que nous nous prenons tellement au sérieux que nous croyons que rien ne pourrait marcher sans nous… Peut-être que nous faisons parfois le compte de nos services rendus comme autant de mérites ?

L’attitude du vrai serviteur : se faire humble pour accomplir dans la foi ce qu’il peut et demander dans la prière ce qu’il ne peut pas encore.

Est-ce que nous faisons parfois la prière des apôtres : “ Seigneur, augmente en nous la foi ” ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Pour ton amour, Seigneur, nous peinons tout le jour, pour ton Royaume, nous luttons toute notre vie.

Et maintenant, tu nous dis, vous êtes des serviteurs quelconques.

Nous nous réjouissons, Seigneur,

D’être de tels serviteurs.

Car nous pouvons maintenant te prier :

Donne-nous ton Royaume pour rien,

c’est à dire simplement parce que tu nous aimes

et que Jésus Christ est notre frère. (L.Deiss)

 

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27ème Dimanche du Temps Ordinaire