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Rencontre autour de l’Évangile – 27ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Nous sommes

des serviteurs quelconques »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 17, 5-10)

Après les enseignements exigeants de Jésus sur l’argent, le chapitre 17 de saint Luc commence avec un enseignement sur la gravité du scandale et la correction fraternelle. Les apôtres s’inquiètent des moyens de vivre un tel programme. Ils se tournent vers leur Maître pour lui adresser une demande importante.

Et soulignons les mots importants 

Apôtres : Que signifie ce mot par rapport au mot “ disciples ” ? Seigneur : Que signifie ce titre que les apôtres donnent à Jésus ?

Augmente en nous la foi : Que pensons-nous de cette demande des apôtres ?

Si vous avez de la foi : Comment comprendre cette foi dont parle Jésus ?

gros comme une graine de moutarde: Avons-nous déjà vu une graine de moutarde (comme une graine de chou de chine) ? C’est minuscule. Que veut nous dire Jésus ?

Déracine-toi : Jésus semble dire que la foi permet de réaliser des choses impensables! Qu’en pensons-nous ?

Serviteurs quelconques : Que veut nous faire comprendre Jésus dans cette parabole “du maître et de son serviteur ” ?

 

Pour l’animateur 

  • Les “ apôtres ” sont des “ envoyés ” du  “ Seigneur ”, chargés par lui de fonder des communautés qui doivent vivre le détachement par rapport à l’argent, l’amour des ennemis, le pardon sans fin…Cette mission leur paraît impossible.

  • Jésus ici est présenté par Luc, non plus seulement dans sa condition terrestre, mais comme le Seigneur de l’Eglise et les “apôtres” ce sont tous  les responsables de communautés  qui demandent au Seigneur comment faire pour vivre un programme aussi exigent. Ce qui explique leur prière Augmente en nous la foi ”.

  • Et Jésus leur répond que c’est justement une question de Et Jésus répond en donnant un exemple inimaginable, l’arbre qui se déracine et va se jeter dans la mer. Il veut enseigner à son Eglise que la foi contient une force que l’homme ne peut imaginer ; une puissance qui réalise des miracles : si un minuscule grain de foi peut déplacer des montagnes, combien plus l’homme qui, de toute sa foi, répond à Dieu dont l’amour est tout Puissant, peut réaliser avec lui des choses humainement impossibles.

Nous pensons à la foi de Marie au moment de l’Incarnation.

  • Les pharisiens s’imaginaient qu’ils étaient irréprochables et qu’ils avaient des droits sur Dieu pour l’avoir servi dans avec le plus grand soin, comme on sert un maître exigent !

  • Nous savons que Dieu est un Père, et non un Maître sévère et exigent : Mais cela ne nous donne pas le droit d’exiger de lui quoi que ce soit, même si nous croyons avoir rempli tous nos devoirs de chrétiens de façon irréprochable ! On ne met pas la main sur Dieu à coup de pratiques, de neuvaines, de chapelets…

  • C’est encore la foi, même gros comme une graine de moutarde, qui nous rend capables de nous mettre au service de Dieu, dans l’humilité. Si Jésus Christ veut avoir besoin de nous, c’est parce qu’il a pour nous une grande considération…Nous devons donc tout faire comme si cela dépendait de nous (pour ne rien négliger), mais tout en sachant que TOUT dépend de Dieu.

  • Nous comprenons alors que, selon la parole de Jésus,  nous ne sommes que des serviteurs quelconques ”.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Oui, Seigneur, augmente en nous la foi. Nous en avons grandement besoin pour vivre selon ta Parole dans toutes ses exigences.

Si tu compares la foi à une graine de moutarde, c’est qu’elle est une force dans notre vie qui nous entraîne à dépasser nos limites humaines ; car ce qui est impossible aux hommes, est possible pour toi. Même très modeste, la foi peut produire de grandes choses : une démarche de réconciliation, un geste de  partage car c’est toi qui agis en nous, c’est ta puissance qui agis dans notre faiblesse.

Aide-nous à nous mettre à ton service, gratuitement, sans prétendre revendiquer un droit, ou mériter un honneur…

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

Il y a des “ arbres ” profondément enracinés dans notre cœur que seule notre foi en Dieu peut déraciner : une situation de péché, une vieille rancune, une injustice à réparer…  quoi encore ? Comment j’accueille aujourd’hui la parole de Jésus ? Quelle est ma foi ?

Nous sommes tous des serviteurs du Seigneur, comme parents dans notre famille, dans la paroisse comme animateurs de liturgie, de groupes, de catéchèse, de mouvementsEst-ce que nous ne cherchons pas parfois à faire valoir des droits à l’amour de Dieu pour nous ?

Peut-être même que nous nous croyons indispensables… peut-être que nous nous prenons tellement au sérieux que nous croyons que rien ne pourrait marcher sans nous… Peut-être que nous faisons parfois le compte de nos services rendus comme autant de mérites ?

L’attitude du vrai serviteur : se faire humble pour accomplir dans la foi ce qu’il peut et demander dans la prière ce qu’il ne peut pas encore.

Est-ce que nous faisons parfois la prière des apôtres : “ Seigneur, augmente en nous la foi ” ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Pour ton amour, Seigneur, nous peinons tout le jour, pour ton Royaume, nous luttons toute notre vie.

Et maintenant, tu nous dis, vous êtes des serviteurs quelconques.

Nous nous réjouissons, Seigneur,

D’être de tels serviteurs.

Car nous pouvons maintenant te prier :

Donne-nous ton Royaume pour rien,

c’est à dire simplement parce que tu nous aimes

et que Jésus Christ est notre frère. (L.Deiss)

 

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27ème Dimanche du Temps Ordinaire

 




Rencontre autour de l’Évangile – 26ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Le pauvre mourut…

le riche mourut aussi… »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 19-31)

Au chapitre 16 de l’évangile de Luc, nous entendons Jésus dénoncer l’usage l’égoïste des richesses, la séduction de l’argent, devenu pour beaucoup d’hommes une idole, un dieu. La Parabole du riche et de pauvre Lazare que nous allons méditer  termine ce chapitre.

Et soulignons les mots importants 

Un homme riche : noter les mots qui décrivent la richesse.

Un pauvre nommé Lazare : comment est décrit sa pauvreté?

Est-ce que Jésus dans cette parabole porte un jugement sur le riche et le pauvre ?

Qu’est-ce qui est commun aux deux ?

Séjour des morts: Relever les mots qui décrivent ce séjour des morts. Est-ce que Jésus veut nous décrire ce que nous appelons “ l’enfer ” ?

Auprès d’Abraham : Que représente Abraham dans cette parabole ?

Un grand abîme : Qui est-ce qui a creusé cet abîme qui sépare le riche défunt et le Lazare ?

Ecouter “ Moïse et les prophètes ” : Que veut dire cette expression ?

Si quelqu’un vient de chez les morts…: Le riche réclame un miracle pour que ses frères se convertissent. Pour Jésus, qu’est-ce qui conduit à la conversion ?

Au fait de quelle conversion s’agit-il dans cette parabole ?

Pour l’animateur 

  • Le riche dans la parabole est un personnage anonyme : il est seulement dit qu’il vit dans le luxe (vêtements de luxe et tous les jours de grands festins). C’est un profiteur égoïste du luxe et des richesses.

  • Le pauvre a un nom “Lazare”, un nom qui veut dire à peu près en hébreu “Dieu vient en aide”. Il est couvert de plaies et il connaît la famine. Jésus ne dit pas que le riche est mauvais et que Lazare est bon. Mais il n’y a pas de point de rencontre entre eux. Le seul point commun aux deux : leur condition mortelle.

  • Au lieu de les rapprocher, la mort scelle définitivement la séparation: un grand abîme les sépare pour toujours. Le pauvre est emporté auprès d’Abraham : c’est à dire à la place d’honneur auprès du plus grand des témoins de la foi de l’ancien testament. Il est dans le bonheur. Le riche, lui, se retrouve là où séjournent les morts que leurs fautes condamnent à être torturés par la chaleur brûlante et la soif (image très parlante pour celui qui connaît les déserts du Moyen-Orient).

  • Dans cette parabole, Jésus ne donne pas une description de l’au-delà. La leçon est claire : le malheur du riche vient de sa richesse : c’est elle qui lui a fermé les yeux et le cœur sur la pauvreté et les besoins de tous les Lazare qu’il a rencontré au cours de son existence terrestre. Il s’est jugé lui-même: l’infranchissable distance qui le sépare d’Abraham et de Lazare, n’est rien d’autre que celle qu’il a jadis. “Dieu comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.” (Magnificat)

  • Jésus renvoie ceux qui l’écoutent aux Ecritures (La Loi et les Prophètes) : c’est la Parole de Dieu qui indique clairement ce que Dieu veut : se servir de son argent pour créer des liens de justice et de fraternité, et faire disparaître les fossés entre ceux qui ont tout et plus qu’il n’en faut et ceux qui n’ont rien.

  • Réclamer un miracle, un signe venant du ciel pour se convertir, c’est faire fausse route, dit Jésus. Recevoir dans la foi le message de la Loi et des Prophètes, c’est à dire la Parole de Dieu, c’est cela qui conduit à la conversion : plutôt que de subir un renversement catastrophique à la mort, mieux vaut pour le riche faire un “ renversement ” bénéfique dans cette vie, en partageant avec celui qui a faim.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Après la lecture et le partage, inviter les participants à faire silence.

Chacun, dans son cœur, est invité à demander à l’Esprit-Saint toute la lumière pour discerner ce qui doit changer dans sa vie et la force nécessaire pour le faire.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

“ A l’affamé appartient le pain que tu gardes, à l’homme nu le manteau que tu conserves dans ton coffre ” (Saint Basile).

Etre chrétien, c’est sortir de l’égoïsme, de l’indifférence.

Où est-ce que nous en sommes dans notre vie personnelle, dans nos quartiers, dans notre communauté chrétienne ?

Quels sont les Lazare qui se trouvent à notre porte aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous avons plus que les prophètes; nous avons Jésus ressuscité, toujours vivant. Son enseignement est sous nos yeux.

Qui de nous n’a jamais rêvé de signes enfin visibles et bien concrets de  ce que Dieu veut pour nous ?

Ne sommes-nous pas tentés d’attacher une plus grande importance à un phénomène merveilleux qu’à l’Evangile du Ressuscité et au témoignage des apôtres,  qui sont pourtant là,  jour et nuit, à notre portée pour nous faire changer de vie ?

Dans les Actes des apôtres en parlant de la première communauté chrétienne saint Luc nous dit qu’elle vivait dans la communion fraternelle et que parmi les chrétiens, personne n’était dans le besoin.

Et dans notre communauté paroissiale ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Chant : Laisserons-nous à notre table. Carnet des paroisses p.151

 

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26ième Dimanche du Temps Ordinaire 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Vous ne pouvez pas servir

à la fois Dieu et l’Argent »

(Lc 16,1-13) !

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 16, 1-13)

Il semble que la notion de « biens » ait servi à St Luc de fil conducteur : que nos biens ne nous empêchent pas de répondre à Dieu qui nous invite tous au Festin du Royaume (Lc 14,15-24). « Quiconque ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple » (14,33). Puis le Père « partagera son bien » avec ses deux fils, et le plus jeune « dissipa son bien en vivant dans l’inconduite ». Mais le Père, en l’accueillant à son retour, lui donnera à nouveau autorité sur tous ses biens. « Tout ce qui est à moi est à toi » dit-il en fait à tous ses fils (15,11-32). Et l’enseignement se poursuit ici sur l’attitude juste à avoir vis-à-vis de l’argent.

Et soulignons les mots importants 

  • L’Evangile commence par l’image d’un homme riche et du gérant qui s’occupait de ses biens. Mais que faisait-il en fait ? Comment est-il appelé par la suite ? Noter l’expression pour la seconde partie de notre Evangile : de quoi n’a-t-il pas été digne ? Et quelle décision son maître prend-il à son égard ?

  • Ce gérant fait le bilan de ce qu’il sait faire… Que décide-t-il et dans quel but ? Quelle qualité Jésus désire-t-il ici mettre en valeur ? Qu’est-ce qui devient le plus important maintenant pour ce gérant : l’argent ou les relations humaines ? Et de fait, quelle invitation Jésus donne-t-il en conclusion ? Que suppose-t-elle sur les relations que nous avons commencé à construire ici-bas ?

  • Dans la seconde partie de l’Evangile, une expression revient quatre fois, laquelle ? A quoi Jésus nous appelle-t-il dans le concret de notre vie ?

            Jésus parle par deux fois « d’une petite affaire » puis « d’une grande », une fois de manière positive, une autre fois de manière négative. Puis il parle « de l’argent trompeur » et « du bien véritable ». D’après ce parallèle, quelle importance l’argent a-t-il à ses yeux ? Et quel est ce « bien véritable » ?

            Noter ensuite les deux expressions qu’il emploie : « des biens étrangers », quels sont-ils ? « Le vôtre », à quoi cela renvoie-t-il ? En renversant cette phrase au sens positif, « le vôtre », notre vrai bien, qui nous le donnera ? Conclusion : l’homme peut-il s’accomplir tout seul, peut-il trouver le vrai bonheur par lui-même ? Dans quelle direction doit-il chercher et pourquoi ? On peut se souvenir de ce que le Père en Lc 15,11-32 disait à ses deux fils…

  • A travers l’argent, que cherche l’homme ? Pense-t-il alors à autre chose que lui‑même ? Comment qualifier une telle démarche ? Est-elle compatible avec la recherche de Dieu ? Si non, pourquoi ?

Pour l’animateur 

  • Le gérant « gaspillait les biens » de son maître. Jésus le qualifie de « gérant trompeur ». Il n’a pas été digne de confiance… Son maître décide de le licencier.

  • Ce gérant n’a pas la force de travailler la terre, et il aurait trop honte de mendier. Il va continuer à tromper la confiance de son maître, une attitude que Jésus dénoncera fortement par la suite, mais il va se montrer « habile» en faisant en sorte que beaucoup « l’accueillent » quand il sera « renvoyé » : il leur fait cadeau d’une grande partie de leurs dettes. Bientôt, il n’aura plus d’argent : ce seront alors ses amis qui l’aideront.

            Jésus part de ce contexte négatif, encore une fois clairement dénoncé par la suite, pour nous inviter à mettre à la première place dans notre vie les relations humaines, pour qu’elles deviennent le plus possible des relations d’amitié et d’entraide… Mais si tel est le cas, s’entraider implique de savoir puiser dans ses biens pour aider l’autre. Le plus important devient alors celui que l’on peut aider et non le bien matériel que nous pouvons avoir… L’argent, nécessaire à la vie, ne doit pas devenir une fin en soi, mais il doit être mis au service des relations humaines, pour qu’elles soient vraiment humaines et d’amitié, chacun ayant le souci, dans la mesure du possible, du bien de l’autre…

            « Faites vous des amis avec l’argent trompeur »… L’amitié vraie, contrairement à l’argent, ne trompe pas, ne déçoit pas… Elle fait partie ici-bas des vrais biens de cette vie… Et si nos vrais amis nous accueilleront dans les demeures éternelles, Jésus souligne à quel point l’amitié vraie, l’amour vrai, a valeur d’éternité pour ce Royaume de Dieu où l’Amour seul règnera… Et nos relations vraies, construites ici-bas, continueront « là-haut » avec une Plénitude qui sera celle-là même de Dieu !

  • « Etre digne de confiance » intervient quatre fois, ce qui suppose de ne pas être « trompeur» (trois fois ici, deux fois précédemment). L’attitude du gérant est donc clairement condamnée par Jésus… Cet appel à la confiance rejoint tous les aspects de notre vie : les exemples concrets ne peuvent manquer !

            Pour Jésus, l’argent est « une petite affaire ». La « grande » est ce « bien véritable » que Dieu veut nous donner et pour lequel il nous a tous créés. Voilà pourquoi Jésus dit que c’est le « nôtre » au sens où nous ne serons pleinement nous-mêmes que lorsque ce « bien véritable » sera véritablement « nôtre ». Et quel est-il ? Rien de moins que ce que Dieu Est en Lui-même : Plénitude d’Amour (1Jn 4,8.16), d’Esprit (Jn 4,24), de Lumière (1Jn 1,5) et de Vie (Jn 1,4). Or « Dieu est Amour » et « aimer, c’est tout donner et se donner soi-même » (Ste Thérèse de Lisieux ; Jn 3,35), une expression à prendre pour Dieu au pied de la lettre. Dans son Amour, Dieu est éternellement Don de Lui-même… Et il nous a tous créés pour que nous soyons comblés par ce Don qu’il ne cesse de faire de Lui-même (cf. Lc 1,15.41.67 ; 4,1 ; Ac 4,8 ; 6,5 ; 9,17…).

Nul ne peut donc s’accomplir par lui-même… Notre bien véritable ne peut venir que du Père qui nous le donne par Amour et il est heureux de nous le donner, pour notre plus grand bien. Ainsi Est l’Amour qui ne pense qu’au bien de l’autre et qui se réjouit que l’autre soit bien (So 3,17 ; Lc 15,7.10.23-24.32)…

  • A travers l’argent, l’homme se recherche lui-même, et cela parfois au détriment des autres… Ne penser qu’à soi-même : tel est l’égoïsme. L’Amour au contraire est ouverture à l’autre, pur regard vers l’autre dans la seule recherche de son bien. Ainsi est Dieu, Lui qui n’est qu’Amour et qui n’a qu’un seul désir : nous combler de ce qu’il Est en Lui-même, et cela pour notre seul Bien.

            Nous sommes pécheurs, blessés… Mais si nous acceptons de nous laisser aimer jour après jour, tels que nous sommes, ce Don, petit à petit, va nous guérir et nous apprendre à aimer, à nous ouvrir à l’Autre et aux autres dans la recherche de leur seul bien…

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

            « Je ne cesserai pas de les suivre pour leur faire du bien… Je trouverai ma joie à leur faire du bien ». «  Si tu savais le Don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’Eau Vive », l’Eau Vive de l’Esprit Saint dont le fruit dans les cœurs  est « amour, joie, paix ». « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ». « Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle » (Jr 32,40-41 ; Jn 4,10 ; 7,37-39 ; Ga 5,22 ; Jn 15,11 ; Mc 1,15).

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

             – Jésus nous appelle ici à être « dignes de confiance » notamment pour ce qui est de gérer l’argent, et cela à notre travail, dans nos familles, nos communautés paroissiales. Avons-nous pris son appel au sérieux ?

            – Dans la gestion de notre vie quotidienne, n’y a-t-il pas du gâchis ou des dépenses inutiles que nous pourrions éviter ?

            – Avons-nous trouvé avec Jésus la joie de donner, de partager, de semer de la joie autour de nous ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Seigneur Jésus, toi qui es venu nous arracher à nos égoïsmes pour nous introduire dans ton Royaume d’Amour et de Paix, que le Don de ton Esprit et de ta Vie nous aide à ne rien préférer à ton Amour. Que ta grâce triomphe en nous de tout mal pour que nous trouvions avec toi la joie de nous donner sans retour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

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25ième Dimanche du Temps ordinaire 1

 




Rencontre autour de l’Évangile – 24ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Dieu cherche le pécheur

et l’attend au seuil de sa Maison ! »

(Lc 15,1-32) 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 15, 1-32)

Jésus vient d’inviter celles et ceux qui désirent le suivre à l’humilité (Lc 14,7-11), à l’amour désintéressé (14,12-14), à mettre Dieu à la première place dans leur vie (14,15-33). Puis vient un appel à ne pas s’affadir (14,34-35). Mais tout homme est pécheur, blessé, marqué par la faiblesse et si souvent défaillant ! Heureusement, Jésus nous dévoile ici le Cœur de Dieu, et ce qui fait que l’impossible pour nous est malgré tout possible : une Miséricorde infinie…

Et soulignons les mots importants 

  • Qui étaient « les Pharisiens », « les scribes », « les publicains » et  ceux que l’on regardait comme des « pécheurs» ?

            Bien noter qui est en relation avec qui, et si cette relation existe, en quoi consiste-t-elle ? Imaginer les circonstances de cette scène… A qui Jésus va-t-il s’adresser ici tout particulièrement ? Nous nous rappellerons la réponse (*).

            « Jésus leur dit cette parabole », le mot est au singulier. Or, combien de récits imagés vont suivre ? Comment donc devons-nous les considérer, séparément ou comme un tout ? Or, dans les deux premiers, qui cherche qui, qui va vers qui ? Et ceci est répété deux fois… Et dans le dernier, qui va vers qui ? Mais d’après ce que nous venons de dire sur l’ensemble du récit, si cette dernière attitude est possible, nous le devons en fait à qui ?

  • Relisons bien la première parabole. Dès qu’un homme se perd, quelle est l’unique réaction de Dieu, et cela jusqu’à quand ? Qui le ramène à la Maison ? Quelle est la seule attitude qui lui est alors demandée ? « Réjouissez-vous avec moi » : souvenons-nous de (*) ; à qui cet appel est-il lancé ? Comment Jésus qualifie-t-il ici, dans cette parabole, ceux qui si souvent s’opposent à Lui ?

            Entre Dieu et l’homme, qui offense qui ? Et pourtant, qui court après qui ? Rappelons-nous, qui ramène qui ? Et qui est le premier à se réjouir de ce retour ? Quel visage de Dieu pressent-on déjà ici ?

            Tout homme est pécheur (Rm 3,9-20 ; 3,23). Quelle réalité se cache derrière ces « quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion » ?

  • La deuxième parabole reprend la première. Mais comment Dieu apparaît-il ici ?

Il s’agissait auparavant de « chercher jusqu’à ce qu’il retrouve ». Quelle précision supplémentaire apparaît ici ? Un même message est donc répété deux fois. St Luc insiste : entre Dieu et l’homme, qui avant tout cherche qui ?

  • Dans le troisième récit, le fils demande, le Père donne… Quel message se cache derrière cette image ; dans la relation Dieu-homme, qu’est-ce que Dieu respecte infiniment ?

            Le fils abandonne le Père, dans quel état se retrouve-t-il ? Qu’est-ce qui motive son retour, l’amour du Père ? Quelle démarche accepte-t-il d’accomplir à son égard ? « Comme il était encore loin, son Père l’aperçut »… Qu’est-ce que cela suppose ? Que fait tout de suite le Père ? « Où » le fils dira-t-il donc cette phrase qu’il avait longuement préparée ? Mais le Père le coupe et l’empêche d’aller jusqu’au bout, pourquoi ? Dans quel « état » le fils se retrouve-t-il ensuite, et qu’a-t-il fait, lui, pour se retrouver ainsi ? La bague portait le sceau qui servait à signer : avec cette bague, que donne à nouveau le Père à son Fils ?

            Pourquoi le fils aîné se met-il en colère ? Pour lui, que mérite « ton fils que voilà » ? Et lui, que pense-t-il mériter et pourquoi ? Ce qu’il devrait recevoir, serait-il alors pour lui de l’ordre du salaire ou de l’ordre du Don gratuit de l’Amour ? Noter ce que le Père lui dit à propos de tous ses biens : dans quelle logique est-il, Lui ? Dans cet Évangile, qui sont ici « les fils aînés » ?

 

Pour l’animateur 

  • Les Pharisiens étaient des hommes comme tout le monde, mais ils voulaient pratiquer le mieux possible la Loi de Moïse et leurs traditions. Aussi vivaient-ils ensemble, séparés (sens du mot Pharisien en hébreu) des autres, étudiant la Loi chaque jour, et évitant tout contact avec les ‘impurs’…

Les scribes, appelés parfois « Docteurs de la Loi » étaient des spécialistes auxquels on s’adressait pour avoir des conseils sur une bonne pratique de la Loi.

Les Publicains étaient chargés de récolter l’impôt pour l’occupant romain. Ils étaient considérés comme impurs, car en contact avec des païens impurs. De plus, ils avaient la réputation d’être des voleurs…

Les pécheurs étaient les prostituées, les mendiants, les tanneurs travaillant sur des cadavres d’animaux, les pasteurs, les marchands ambulants, etc…

Jésus est en relation avec les Publicains et les pécheurs : il leur fait bon accueil, il mange avec eux et tous viennent à lui pour l’écouter. Les Pharisiens et les scribes n’ont aucune relation avec lui. Dehors, ils récriminent contre lui. C’est d’abord à eux que Jésus va s’adresser (*).

  • « Une parabole », et pourtant trois récits suivront : j la brebis perdue, kla pièce d’argent perdue, et l le retour du fils prodigue. L’ensemble forme donc une unité et renvoie à une seule et même réalité. Or, c’est d’abord Dieu qui part à la recherche de l’homme, et cela est dit deux fois (j et k). Si le fils peut revenir (l) c’est donc d’abord parce que Dieu est parti à sa recherche et qu’il l’a retrouvé… Revenir à Dieu est donc un Don de Dieu, et cela demande pourtant du côté de l’homme l’entier consentement de sa liberté…

  • Un homme se perd ? Dieu part à sa recherche et cela jusqu’à ce qu’il le retrouve ! Et sa Patience est infinie ! Puis il le porte et le ramène à la Maison ! L’homme a juste à accepter de se laisser prendre et de se laisser porter…

« Réjouissez-vous avec moi » : cet appel est lancé aux Pharisiens et aux scribes, les adversaires de Jésus qu’il appelle « ses amis et ses voisins » !

            C’est l’homme qui abandonne Dieu, et pourtant c’est Dieu qui court après lui, qui le ramène et se réjouit de son retour ! Dieu apparaît déjà ici, et ce sera pleinement le cas ensuite, comme un Père qui veut le salut de tout homme, son enfant. Son Bonheur ne sera plénier que lorsque tous les hommes seront sauvés, car telle est sa volonté (1Tm 2,3-6). Et tout ce que Dieu veut, il le fait (Ps 135(134),6)! Les soi-disant « justes » sont dans l’illusion de leur orgueil !

  • Dieu apparaît ensuite comme une femme ! Il est tout en même temps masculin et féminin. Il est un Père qui nous aime avec des Entrailles de Mère (Is 63,15-16). Et il nous « cherche» tous « avec soin »… C’est Dieu qui cherche l’homme !

  • Dieu respecte infiniment la liberté de chacun d’entre nous. Il ne fera rien sans notre consentement. Il ne nous forcera jamais à recevoir la Plénitude qu’il veut nous donner, pour laquelle il nous a créés et qui seule peut faire notre vrai bonheur. Il se tient à notre porte et il frappe, jusqu’à ce qu’elle s’ouvre (Ap 3,20) !

Ayant abandonné son Père, le fils est dans un état lamentable, privé de sa Gloire (Rm 3,23) et de sa Beauté. Il se sent mal, il a faim : son désir du Père est intéressé ! Mais il accepte de reconnaître son péché en vérité. Son Père l’attend, le guette, l’espère. En fait, nous l’avons vu, le Père est déjà présent à sa démarche car c’est Lui qui la rend possible ! Il est « bouleversé jusqu’au plus profond de lui-même » par sa détresse et sa souffrance. Il se jette à son cou, il le prend dans ses bras, il le couvre de baisers. Le fils expérimente alors à quel point il est aimé. Et c’est là qu’il va lui dire son péché, mais il sait qu’il est déjà pardonné. Le Père le coupe alors : il est son fils, pas question de le traiter comme un mercenaire. Vite, on le revêt du « plus beau vêtement » que l’on peut trouver dans la Maison du Père. Il appartient donc au Père Lui-même : « Revêtu de Magnificence, tu as pour manteau la Lumière » (Ps 104(103),2) ! Voilà ce que le Père veut faire pour tout homme ! Et le sceau révèle au fils que le Père lui donne à nouveau autorité sur tous ses biens ! « Tout ce qui est à moi est à toi » (cf. Jn 16,15 ; 17,10)…

            Son frère est en colère. Il représente ici les Pharisiens. Lui n’est pas dans la logique de l’Amour, mais dans celle du mérite et de l’orgueil : j’ai bien agi, je n’ai jamais désobéi à tes ordres, je mérite d’être récompensé. Lui, il a mal agi, il mérite d’être sévèrement puni ! Il a toujours obéi… à quoi, à son orgueil ? Manifestement pas à l’Amour, car par Amour, le Père lui avait déjà tout donné, « tout ce qui est à moi est à toi », et lui n’a pas même mangé un chevreau ! L’Amour demande à être accueilli gratuitement, car l’Amour n’a d’autre raison d’aimer que Lui-même !

 

ENSEMBLE PRIONS 

Seigneur, apprends-nous à t’aimer et à nous aimer les uns les autres comme Toi tu nous aimes ! Apprends-nous à accueillir ton Amour et avec Lui le Don de ton Esprit d’Amour que tu ne cesses de nous proposer…

 

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24ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 23ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Renoncer à tout pour le Christ ! »

(Lc 14, 25-33)

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 14, 25-33)

Jésus vient de donner un certain nombre de conseils à ses disciples : qu’ils soient humbles (Lc 14,7-11) et attentifs aux blessés de la vie (14,12-14)… Qu’ils ne laissent ni les biens matériels ni les plaisirs les détourner de l’essentiel : l’invitation que Dieu adresse à tous les hommes à partager son festin (14,15-24). Et l’appel de Jésus se fait ici encore plus radical !

Et soulignons les mots importants 

  • Notre traduction liturgique a tout de suite bien interprété le verbe employé ici par St Luc, « miséô, haïr », en le traduisant par « préférer». Quand Dieu nous dit : « Honore ton père et ta mère » (Ex 20,12), et que Jésus se bat pour qu’il en soit vraiment ainsi (cf. Mc 7,8-13 ; Mt 19,16-22), il ne peut être question maintenant de les haïr ! De même pour mettre en pratique le cœur de la vie chrétienne, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mc 12,31), il est impensable de se haïr soi‑même. Alors, que peut vouloir dire ce « préférer » ? Essayer de donner des exemples concrets.

  • Jésus aimait la vie… On le voit souvent invité par les uns et par les autres, accomplissant son premier signe en St Jean en offrant à une noce plus de 800 litres de « bon vin » (Jn 2,1-12), mangeant et buvant à tel point que certains le traitaient de « glouton et d’ivrogne » (Lc 7,34). Que peut donc vouloir dire ici « préférer» Jésus « même à sa propre vie » ?

  • Vient ensuite à nouveau une expression très forte : « porter sa croix » ; mais, en lisant bien le texte, cela se fera comment, dans quelles circonstances ? Or, quand Dieu nous adresse un appel, il nous donne toujours la grâce qui nous permet de répondre à cet appel. St Paul dit ainsi : « Dieu nous a appelés d’un saint appel, non en considération de nos œuvres, mais conformément à son propre dessein et à sa grâce qu’il nous a donnée » (2Tm 1,9).

            Suivre Jésus, mettre en pratique sa Parole, lui rester fidèle, est loin d’être toujours facile dans les multiples circonstances de nos vies. Si une difficulté se présente, Dieu donne sa grâce pour nous aider à la traverser. Mais une difficulté reste une difficulté : quand elle se présente, nous avons le choix entre deux attitudes, lesquelles ? Et Jésus ici nous invite à laquelle ? 

  • Jésus invite ensuite par des images (« bâtir une tour », « partir en guerre ») à bien regarder ces difficultés en face. Contre quel danger nous met-il en garde ? Mais souvenons-nous de la phrase précédente : « prendre sa croix pour marcher derrière moi». Qui a ici l’initiative première de la démarche, nous ou Jésus ? Et Jésus peut-il nous demander ce qu’il nous sait être incapables d’accomplir par nous‑mêmes ?

Conclusion : en tout ce que nous désirons entreprendre pour lui, quelle devrait être notre première attitude ?

Pour l’animateur 

  • Les exemples concrets dépendront de la vie et de la situation de chacun, et ils sont tous les bienvenus… Le Père appelle tout homme à « venir à Jésus » son Fils Unique envoyé dans le monde pour notre salut à tous (Jn 3,16-18). Et puisque toute démarche vis-à-vis de Dieu n’est possible que par un Don qui vient de Lui, « venir à Jésus » est un Don du Père : « Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jn 6,44), « si cela ne lui est donné par le Père » (Jn 6,65). Et tout Don de Celui qui est Amour (Jn 4,8.16) ne peut qu’être de l’ordre de l’amour… Et maintenant, qu’allons-nous choisir si Dieu nous appelle, d’une manière ou d’une autre, à quitter nos proches ? Et pourtant, l’amour que nous leur portons est bien légitime, il n’est pas à renier ! Mais il sera vécu autrement, avec le sacrifice, de notre côté, de cette proximité qui nous est chère…

            Nous sommes tous pécheurs… Il se peut aussi que ces proches que nous aimons nous invitent à agir d’une manière contraire à notre foi. Qu’allons-nous choisir ? Leur obéir, et tout ira bien avec eux, mais c’est notre amour pour Dieu qui sera blessé… Ou les contrarier, au risque de se voir rejeter ? Mais si l’amour qui unit deux personnes est authentique, il ne peut être à sens unique. Et un amour sincère ne peut que se construire sur la vérité. Le choc de la contrariété passé, l’amour vrai saura, avec le temps, reconnaître où est la vérité et la justice, et surmonter l’épreuve…

            Nous sommes tous pécheurs… Ces difficultés peuvent se rencontrer aussi bien dans notre famille, que dans notre communauté paroissiale ou religieuse… Jésus est le premier à en être conscient lorsqu’il demande à Pierre : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? » (Jn 21,15). Et les premiers à les entourer à ce moment-là étaient « Thomas, Nathanaël, les fils de Zébédée », Jacques et Jean (Mc 1,19), et « deux autres disciples » (Jn 21,2). Avec Pierre, ils étaient sept en tout, un chiffre symbole de plénitude qui renvoie à l’ensemble de l’Eglise primitive…

  • Nous sommes tous pécheurs… Des désirs égoïstes où nous nous recherchons nous-mêmes, d’une manière ou d’une autre, ne cessent de frapper à la porte de nos cœurs. Qu’allons-nous choisir ? Leur obéir et nous laisser entrainer sur un chemin contraire à celui de l’amour, amour pour Dieu, amour pour celles et ceux qui nous entourent, amour qui nous invite à nous donner ? Et dans des circonstances que nul ne choisit pour lui-même, ce choix de la foi peut aller jusqu’au don total de soi, la mort pour le Christ, le martyre…

  • Choisir implique toujours un renoncement à ce que nous laissons de côté. Renoncer à une fausse harmonie humaine, à notre égoïsme, là est la vraie Croix. Et c’est tous les jours, d’une manière ou d’une autre, que nous sommes invités à la prendre… Nous n’y arrivons pas à chaque fois… L’important est de repartir sans cesse… La Miséricorde infinie qui nous entoure nous presse de nous relever et de nous relever encore… Et de pardon en pardon, c’est Elle qui nous donnera d’atteindre le but : une Vie éternelle et Bienheureuse dans la Maison du Père !

  • Humainement parlant, prendre sa Croix est difficile… Laissés à nos seules forces, l’aventure est même impossible. « Pour les hommes c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible» (Mt 19,26). Et Jésus connaît nos failles, nos limites et nos faiblesses… Si nous arrivons à tout lui offrir, ce qui est « semé dans la faiblesse», ressuscitera dans sa force (1Co 15,43) car « ce qui est impossible pour les hommes est possible pour Dieu » (Lc 18,27). Et plus nous nous appuierons sur lui, plus notre Croix sera « légère » et « facile à porter » : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Mt 11,28-30).

  • Avec ces deux images, « bâtir une tour, partir en guerre contre un autre roi », Jésus nous invite à bien réfléchir, à regarder les choses en face, à bien nous connaître pour éviter de nous lancer dans une aventure qui, manifestement, dépasse nos forces. La grâce ne supprime pas la nature ! Elle l’accomplit…

          – L’image de la tour est peut-être un clin d’œil à « la tour de Babel » (Gn 11,1-9), présomption, folie orgueilleuse des hommes qui se sont appuyés sur leurs propres forces, et cela pour atteindre le Ciel ! Telle était au début l’attitude de Pierre : « Si tous succombent à cause de toi, moi je ne succomberai jamais » (Mt 26,33). Et Pierre tombera. Mais il se relèvera grâce à la Miséricorde de Dieu, et en s’appuyant cette fois sur Lui, il mourra en martyre à Rome !

          – L’image de la guerre souligne le fait que suivre Jésus est un combat avant tout contre nous-mêmes, notre péché, et aussi face à celui des autres, et face au « Prince de ce monde » (Jn 12,31 ; 14,30 ; 16,11) qui ne pense qu’à « voler, égorger et faire périr » (Jn 10,10). Seule la prière, qui est accueil du Don de Dieu, l’Esprit Saint, nous permet de vaincre grâce à Lui toutes ces difficultés.

 

ENSEMBLE PRIONS 

« Tournez les yeux vers l’hôte intérieur, sans rien vouloir que cette Présence ; vivez de l’Esprit pour être celui qui donne son Nom à votre Père. Tournons les yeux vers l’hôte intérieur, car il habite nos silences et nos prières » (Claude Tassin).

 

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23ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 22ième Dimanche du Temps Ordinaire

“ Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser :

tu trouveras grâce devant le Seigneur. ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 14,1, 7-14)

Nous continuons à suivre Jésus dans sa marche vers Jérusalem : c’est là qu’il va achever sa mission et que par sa mort et sa résurrection, il va nous ouvrir la porte d’entrée du Royaume de Dieu. Les conditions d’entrée dans le Royaume sont exigeantes. Jésus profite de tous les occasions pour nous les donner.

Et soulignons les mots importants 

Pharisien : Rappelons-nous qui étaient les pharisiens ?

Invité à des noces : Jésus utilise souvent l’image des “ noces ” dans son enseignement. Vers quoi veut-il tourner nos pensées ?

Première place – Dernière place : Jésus dans cet évangile veut-il nous donner une leçon de politesse ? ou veut-il nous dire autre chose ?

 Qui s’élève, sera abaissé

Qui s’abaisse, sera élevé

N’invite pas…les riches

Invite… les pauvres

Tu seras heureux

Résurrection des justes

Quelles sont les conditions posées par Jésus pour être admis au Royaume de Dieu ?

Pourquoi Jésus demande de ne pas inviter les gens qui ont les moyens ?

Qu’est-ce qu’il nous révèle du Royaume de Dieu son Père ?

Où est le véritable bonheur pour celui qui fait honneur aux petits et aux pauvres ?

Pour l’animateur 

  • Les pharisiens formaient une confrérie de juifs qui cherchaient à appliquer tous les préceptes de la Loi, en particulier les obligations et les interdits du Sabbat et les rites de purification légale. De bonne foi au départ, ils ont fini par être esclaves des pratiques extérieures et oublier la religion du cœur. Dans l’évangile on les appelle souvent “ scribes et docteurs de la loi ”. Ils aimaient se mettre en avant, vivaient séparés des autres pour ne pas “se salir ”, et ils s’invitaient entre eux, et au cours de ces repas les discussions religieuses allaient bon train. Jésus accepte de partager leur repas.

  • Le Nouveau Testament voit dans la grande fête que constituent les noces une figure du festin des Noces de l’Agneau, à la fin des temps. Tous les hommes sont invités à y participer. Jésus a commencé son ministère en participant aux noces de Cana.

  • Dans l’évangile aujourd’hui, Jésus ne donne pas seulement des conseils de prudence et de bonne tenue à table, il indique les conditions d’admission au Royaume de Dieu :

  • D’abord rejeter tout sentiment de supériorité pour se faire petit devant Dieu. C’est lui seul qui donne la vraie gloire, le véritable honneur. Il élève les humbles et abaisse les orgueilleux. Celui qui se croit plus grand que les autres n’est pas dans la vérité : pour Jésus, nous sommes tous frères, et nous n’avons qu’un seul Père. Lui seul est le Maître et il a voulu être serviteur.

  • Ensuite, comme Jésus, accorder le meilleur de son attention et de son amour aux plus pauvres: à cet amour désintéressé c’est Dieu lui-même qui répondra en ressuscitant les justes.

  • L’humilité et le désintéressement : deux aspects de la véritable charité !

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Seigneur Jésus, en venant chez nous tu t’es mis à la dernière place. Pour nous inviter au festin des Noces du Royaume de Dieu, tu t’es fait solidaire de notre humanité à commencer par les pécheurs et les déshérités. Tu t’es fait pauvre avec les pauvres. A celui qui se fait petit pour accueillir l’invitation, tu dis “ mon ami, monte plus haut ”.  A celui qui se met au service de ses frères, sans rien attendre en retour, gratuitement, comme toi, tu dis “ tu es heureux ”, car tu auras part au grand festin que Dieu donnera lors de la résurrection.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  « Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau »

Est-ce que nous réalisons que nous sommes des invités du Père pour prendre part au Royaume de vie et de joie avec son Fils? Est-ce que cela donne sens à tout ce que nous vivons, à tout ce que nous faisons ?

Le disciple n’est pas au dessus de son maître. Jésus s’est abaissé pour être le serviteur de ses frères. Nous vivons dans un monde où il faut être le plus haut, le plus grand, le plus fort !

Parfois le sentiment de détenir la vérité nous rend durs, nous donnent un air supérieur et intolérant !

Avons-nous assez d’humilité pour remettre en cause nos jugements, nos attitudes religieuses, nos manières d’agir, même s’ils nous paraissent sans reproche ?

Le témoignage qui porte, c’est celui d’un homme ou d’un groupe désintéressé.

Est-ce que nous agissons pour nous servir des autres, ou pour les servir ?

Est-ce que nous fréquentons surtout des gens qui peuvent nous être utiles un jour ?

Quelle place faisons-nous aux plus pauvres, dans notre quartier, dans notre communauté chrétienne, dans la catéchèse, dans nos relations, dans notre enseignement scolaire ..?

ENSEMBLE PRIONS   

Refrain : Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père.

Le Christ Jésus ayant la condition de Dieu ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti prenant la condition de serviteur. (ref)

Devenu semblable aux hommes, reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. (ref)

C’est pourquoi Dieu l’a exalté, il lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et aux enfers, et que toute langue proclame :

“ Jésus Christ est Seigneur ” à la gloire de Dieu le Père.

 

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22ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 21ième Dimanche du Temps Ordinaire

“ Efforcez-vous d’entrer

 par la porte étroite ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 13, 22-30)

Au fur et à mesure que Jésus approche de Jérusalem, son enseignement devient de plus en plus exigent. Le passage que nous méditons aujourd’hui fait suite à deux petites paraboles : la graine de moutarde qui devient un grand arbre et le levain qui fait lever la pâte : Jésus annonce par là que, malgré les apparences modestes et les débuts difficiles, son œuvre de salut réussira. Mais pour l’heure, Jésus enseigne qu’il est urgent de se convertir.

Et soulignons les mots importants 

Entrer par la porte étroite : Que signifie cette “ porte étroite ” ?

Le maître de maison : Qui est ce maître de maison ?

Eloignez-vous de moi : Pourquoi il est impossible aux gens qui sont dehors  d’entrer dans la maison ?

Pleurs et grincements de dents : Que peut bien signifier cette expression qui est souvent employée par Jésus pour ceux qui se mettent en dehors du Royaume,

Le Royaume de Dieu :

Orient-Occident-Nord-Midi :

Festin

Derniers-premiers

 

Pour l’animateur 

On n’entre pas au festin du Royaume sans effort. Jésus ne répond pas directement sur le nombre des élus. L’important n’est pas là, mais de se demander comment faire pour être sauvé.

La porte étroite, c’est la fidélité, quoi qu’il en coûte, pour parvenir au Royaume. La porte étroite pour Jésus, ce fut le passage par la passion et la croix. Le salut est totalement offert par Dieu, et il l’accorde par pure grâce ; mais la porte étroite signifie qu’il y a un combat à mener, un effort à faire pour vivre selon l’Evangile du Christ.

Mais la porte, c’est aussi le Christ lui-même. Il est l’unique passage qui permet l’accès au Royaume de Dieu.

Le maître de la maison n’est autre que Jésus lui-même. Comment pourrait-il refuser l’entrée dans le Royaume à ceux qui le lui demandent ?

En fait dans la parabole Jésus dénonce ceux qui “ disent et ne font pas ”, ceux qui font valoir des titres, mais ne pratiquent pas l’amour.

Pour les juifs à qui Jésus s’adressait, beaucoup estimaient que le fait d’être fils d’Abraham suffisait pour être assuré du salut. La même tentation peut guetter le chrétien : ne suis-je pas baptisé ? Est-ce que je ne fais pas mes devoirs ? Je fais des prières, des pèlerinages ! Et puis Dieu n’est-il pas miséricordieux ?

Nul ne peut faire valoir un titre : juif, chrétien, prêtre, religieuse, catéchiste, membre d’une fraternité, d’un mouvement…

Ce qui compte, c’est notre manière de vivre aujourd’hui en tant que disciples du Christ. Nous n’aurons aucun mérite, aucun titre, à faire valoir quand nous arriverons à la porte du Royaume. Il faut que la conversion soit au rendez-vous. Il n’y a pas d’automatisme du salut !

Jésus parle de changer pour devenir comme des petits enfants (Mt 18,3)

Pleurs et grincements de dent, c’est une expression qui expriment le dépit le remords de ceux qui n’ont fait aucun effort pour entrer dans la vie nouvelle, éviter le mal et faire le bien.

Le Royaume de Dieu, autrement dit le bonheur du ciel, de la vie éternelle avec Dieu,  est proposé à toute personne qui vit dans la droiture, la justice et la charité. Il y aura des surprises au festin de Dieu. Jésus annonce que des derniers seront premiers et des premiers qui seront derniers. Cela veut dire que c’est Dieu seul qui juge de la valeur des uns et des autres.

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Nous écoutons Jésus parler à notre cœur. Il nous appelle chacun à prendre au sérieux notre baptême,  notre vie de fils et de filles du Père. Nous sommes les invités de Dieu. Les invités au bonheur du Royaume. Et la porte d’entrée est étroite. Il est nécessaire de se faire petit. Jésus dit qu’il faut devenir comme des petits enfants. La porte, c’est Jésus mort et ressuscité. Le disciple n’est pas au-dessus du maître. Pour suivre le Christ, un combat est nécessaire pour refuser le mal et faire le bien quoi qu’il en coûte. Suivre le Christ, c’est porter chaque jour sa croix.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Il n’y aura pas davantage d’automatisme du salut pour les chrétiens qui remettront à demain la réforme de leur conduite. Pour tous, la porte est étroite.

Comment nous considérons  notre vie de chrétiens?

Le baptême que nous avons reçu est-il pour nous un engagement à être fidèle au Christ, une responsabilité vis-à-vis de nos frères ?

Est-ce que  nous ne sommes pas tentés de nous contenter d’un petit minimum ? Est-ce que nous nous efforçons d’entrer par la porte étroite : sommes-nous petits devant Dieu, sans prétentions, sans autre certitude que la miséricorde de Dieu ?

Il ne s’agit pas de dire “  Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ”  pour excuser nos infidélités, nos manques de sérieux dans notre vie de baptisés, pour nous permettre n’importe quoi, et trouver tout normal, même quand c’est mal !

N’avons- nous pas remplacé le jugement de Dieu par le nôtre ?

Sommes-nous attentifs à ceux qui ne sont pas chrétiens ? Est-ce que nous les considérons comme appelés eux aussi à entrer au festin du Royaume ? Sommes-nous pour eux des témoins de l’amour de Dieu ?

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : O Seigneur, guéris-nous (carnet des paroisses p.189)

Les mains vides devant toi, Seigneur,

N’espérant que ton amour.

Le cœur lourd de nos refus d’aimer

Nous levons les yeux vers toi.

 

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21ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 20ième Dimanche du Temps Ordinaire

“ Je suis venu apporter

un feu sur la terre ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 12, 49-53)

Jésus est toujours en route pour Jérusalem. Il sent venir l’épreuve de sa passion. Cet évangile rapporte trois paroles difficiles de Jésus que nous allons essayer de comprendre. Elles nous permettront d’entrer un peu plus dans les sentiments de Jésus et dans le mystère de sa personne.

Et soulignons les mots importants 

Le feu : Quel est ce feu que Jésus est venu apporter sur la terre ?

Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !

Baptême : quel est ce baptême que Jésus doit recevoir 

Je ne suis pas venu apporter la paix  mais la division : Comment comprendre ces paroles de Jésus ?

Dans la même famille : Est-ce que les paroles de Jésus sont vraies encore aujourd’hui dans la vie de nos familles ?

 

Pour l’animateur 

 

  • Lorsque Jean Baptiste présentait Jean Baptiste à ses disciples il disait qu’il baptiserait dans l’Esprit-Saint et le feu. Le feu dans la bible est le symbole de la l’expérience de Dieu et de sa présence : Feu du buisson ardent (Ex.3,2), feu du Sinaï (Ex.19,18), colonne de feu (Ex.13,21) Feu d’Elie et des prophètes brûlés par l’amour de Dieu.

Le feu est aussi symbole de purification : Jésus annonce que le Règne de Dieu viendra comme un feu purifiant séparant les justes et les pécheurs.

Le feu est encore pour l’Evangéliste Luc  le symbole  de l’Esprit : rappelons-nous les langues de feu de la Pentecôte, le feu également qui brûle dans le cœur des deux disciples d’Emmaüs. Jésus annonce qu’il est venu pour que le monde soit purifié par le Saint-Esprit et embrasé par le feu de son amour.

  • Mais Jésus doit d’abord recevoir un baptême qui sera le martyre. Jésus est comme impatient que le Règne d’amour de son Père arrive ! Il n’est pas habité par un désir de mort, mais il ne craint pas le martyre : il sait que l’épreuve qui va marquer la fin de sa vie terrestre est nécessaire pour la venue de l’Esprit-Saint. Il va être plongé dans les grandes souffrances de la passion et de la mort ; Ce sera comme un baptême de sang pour qu’arrive le Règne de Dieu.

  • L’appartenance au Christ n’est pas un jeu et ses amis doivent s’attendre à des résistances et des oppositions. L’appartenance à la communauté du Christ mettra les disciples dans des situations souvent bien inconfortables.

  • La paix que Jésus est venu apportée et qu’il va communiquer à ses disciples le soir de sa résurrection, n’est pas une fausse tranquillité où les croyants vivent sans opposition ni contestation ou persécution.

  • Le conflit que le Christ, Messie souffrant, apporte avec lui n’est pas une guerre entre les peuples, ni une guerre civile. Il concerne les familles : car le message évangélique provoque des fractures, dans une même famille, entre croyants et incroyants, entre ceux qui accueille le Christ et ceux qui le refusent. Le feu de l’amour a du mal à prendre sur la terre.

En fait, face au Christ et son évangile, il n’y a  que deux positions : pour ou contre ! Pas de place pour l’abstention !

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Après avoir essayé de comprendre ces paroles difficiles de Jésus, nous le contemplons au moment où il voit venir la grande épreuve : il sait que son chemin est celui du Serviteur souffrant. Il s’est fait solidaire de notre humanité blessée par le péché et il est décidé d’aller jusqu’au bout pour la  délivrer du péché et de la mort. Jésus, le Fils de Dieu, est venu chez les hommes pour les introduire tous dans la vie divine, pour les plonger (les baptiser) dans l’Esprit Saint purificateur et réconciliateur.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

L’Evangile est une force de contestation des situations d’injustice, de violence, des erreurs et des fausses sécurités du monde : si comme  chrétiens nous ne dérangeons jamais personne par notre conduite sommes-nous vraiment fidèles à l’évangile ?

Le serviteur n’est pas au-dessus du maître : choisir de suivre le Christ et de nous engager pour l’évangile nous attire sûrement des oppositions et des contradictions : sommes-nous conscients de cela ? Est-ce que nous avons fait l’expérience de cette opposition dans notre famille, ou notre entourage, dans notre milieu de travail… ?

Comme les contemporains de Jésus et ceux de saint Luc nous souhaitons sincèrement la paix et l’unité entre nous. Notre monde est pourtant déchiré par les conflits ainsi que nos communautés et même nos familles. En fait Jésus prêche la paix, mais c’est une paix qui n’a rien de facile : sommes-nous des artisans de réconciliation et de paix en acceptant de mener notre combat en nous unissant au Christ mort et ressuscité et d’être purifiés par le feu de l’Esprit Saint ?

ENSEMBLE PRIONS   

“ Pour ce qui dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes ”.

Pour que nous soyons plus attentifs à ce qui nous rapproche qu’à ce qui nous divise, prions le Seigneur.

            Refrain : Seigneur rassemble-nous dans la paix de ton amour.

“ C’est dans la paix qu’est semée la justice. ”

Pour que nous ne nous contentions pas de formuler des souhaits de paix, mais que nous soyons effectivement des artisans de paix dans nos situations de vie, prions le Seigneur

“ Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le tranchant du glaive ”

Pour que nous puissions surmonter toutes oppositions que nous rencontrons comme témoins de l’Evangile

“ Justice et paix s’embrassent ”

Pour que dans nos situations de travail, nous fassions respecter les droits de chacun, de sorte que règne la justice et que naisse paix véritable, prions le Seigneur.

 

 

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20ième Dimanche du Temps Ordinaire Année C

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 19ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Restez en tenue de service

et gardez vos lampes allumées. »

(Lc 12,32-48) 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 12, 32-48)

Jésus a mis en garde précédemment contre l’accumulation des biens matériels, une recherche égoïste qui n’apporte qu’une sécurité trompeuse (Lc 12,13-21). Puis il a invité à chercher avant tout « le Royaume des Cieux » dans le cadre d’une relation vivante et confiante avec Dieu. Notre Père sait en effet de quoi nous avons besoin en cette vie, et « cela vous sera donné par surcroît » nous promet-il (Lc 12,22-31). Vient ensuite la première phrase de notre Evangile (Lc 12,32), clé de tout ce qui précède et de tout ce qui suit…

Et soulignons les mots importants 

Le sens des mots

  • Bien prendre le temps de lire et de relire cette première phrase. Comment Dieu est-il appelé ? Que veut dire « il a trouvé bon » ? D’après les versets suivants, qu’est-ce donc que « le Royaume de Dieu » :

  • « Si c’est par l’Esprit de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le Royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous » (Mt 12,28).

  • « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (Jn 3,5).

  • « Le Royaume de Dieu n’est pas affaire de nourriture ou de boisson, il est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14,17).

  • Enfin, comparez notre verset (Lc 12,32) avec : « Dieu vous a fait le don de son Esprit Saint » (1Th 4,8) ; et : « Le don de l’Esprit Saint a été aussi répandu sur les païens» (Ac 10,45).

  • Le trésor que nous propose Jésus peut-il s’user, être volé ou rongé par les mites ? Comment Jésus le qualifie-t-il ici et pourquoi en parle-t-il ainsi ? Quel est donc notre seul vrai trésor, déjà, ici-bas, par la foi et dans la foi ?

  • « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), « Dieu est Lumière » (1Jn 1,5). Quand Dieu nous donne l’Esprit Saint, que nous donne-t-il donc avec lui ? Pensons à l’image du Soleil : « Dieu est un Soleil, il donne la grâce, il donne la gloire » (Ps 84(83),12), il donne l’Esprit, sans cesse… Que faut-il donc faire de cœur pour rester dans la Lumière ? Comment pouvons-nous éteindre nos lampes ? A quoi Jésus nous invite-t-il donc en fait ?

            Jésus nous donne un exemple à ne pas suivre dans la seconde partie de notre Evangile. Que fait donc le serviteur qui voit que son Maître tarde à venir ? Nous lisons comme conséquence : « Il se séparera de lui » : mais entre nous, pécheurs, et Dieu, qui se sépare de qui en fait ? Et qui donne à qui un grand nombre de coups, est-ce Dieu ?

  • « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), « Dieu est Lumière » (1Jn 1,5), « Dieu est Amour » (1Jn 4,8.16). En recevant l’Esprit Saint, que recevons-nous aussi ? Souvenons-nous de la belle-mère de Simon Pierre qui, une fois guérie par Jésus, se mit à le servir, lui et ses disciples (Mc 1,29-31). Si nous recevons le Don de Dieu, vers quelle attitude nous poussera-t-il vis-à-vis de Lui et de tous ceux et celles qui nous entourent ? Quel est d’ailleurs ici « le travail » accompli par « l’intendant fidèle et sensé » ?

            Dieu Lui-même en est le plus bel exemple. Si le serviteur de Jésus est fidèle, s’il veille, que fera pour lui son Maître à son retour des noces ? Comment ce serviteur se sentira-t-il alors ? « Dieu est Amour », et donc aimer, c’est …….

            Cet intendant aura été fidèle en peu de choses… Mais souvenons-nous du tout début : à quelle attitude, vis-à-vis de Dieu « Soleil qui donne », qui donne et qui donne encore, aura-t-il en fait été fidèle ? Et comme Dieu ne cesse de donner, que recevra-t-il donc de lui ? Noter l’expression employée ici : à quoi renvoie-t-elle ? Souvenons-nous de celle du tout début de notre Evangile : « un Trésor inépuisable dans les cieux »…

 

Pour l’animateur 

  • Tout de suite, Jésus, le Fils du Père, le Frère de tous les hommes, nous met en présence de « notre Père » à tous, le Père de tous les hommes… « Il a trouvé bon», car c’est bien, c’est ce qu’il veut pour tout homme, pour chacun de ses enfants, pour son bien le plus profond, et il est le premier à être heureux lorsque cela se réalise concrètement, « il a trouvé bon de nous donner le Royaume » gratuitement, par Amour… Notre Père est heureux de nous le donner, et il est encore plus heureux lorsque nous acceptons de recevoir ce Don pour notre bien le plus profond, pour notre vrai bonheur, car nous avons tous été créés pour cela… Dieu est un Papa qui ne pense qu’au Bonheur de ses enfants, qui fait tout pour qu’il se réalise concrètement, et qui est heureux quand il se réalise vraiment…

            D’après tous ces versets, « donner le Royaume » c’est « donner l’Esprit Saint » car le Royaume de Dieu est un Mystère de Communion avec Dieu dans l’unité d’un même Esprit. C’est ce que le Fils vit de toute éternité avec le Père qui, par amour, ne cesse de lui donner la Plénitude de ce qu’Il Est, et Il Est Esprit, Lumière, et Vie. « Né du Père avant tous les siècles », « engendré non pas créé », Jésus, le Fils, est alors « de même nature que le Père », « Dieu né de Dieu, Lumière né de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu ». Il vit en Communion avec le Père, dans l’unité d’un même Esprit qui est tout en même temps Lumière et Vie. Cette vie en communion avec Dieu, tel est le Royaume des Cieux que le Père veut nous donner gratuitement, par amour, en nous donnant l’Esprit Saint. C’est ce qu’il fait pour le Fils de toute éternité… Créés par le Père, tous enfants d’un même Père, nous sommes tous appelés à partager la Vie du Père qui nous est communiquée par le Don de l’Esprit Saint… Telle est notre vocation à tous !

  • Ce Trésor, notre seul vrai Trésor ici-bas, est le Don de l’Esprit Saint, Don éternel, spirituel et donc, dans nos cœurs, insaisissable à tout voleur et aux mites ! Il est « inépuisable» car la richesse de Dieu est « insondable » (Ep 3,8), infinie !

  • En nous donnant « l’Esprit», Dieu nous donne « sa Lumière», et puisqu’il est un Soleil qui donne sans cesse, nous sommes invités, comme Jésus, à être sans cesse, de cœur, « tournés vers Lui » (Jn 1,18) pour recevoir et recevoir encore ce Don de Dieu. Nous « veillerons » donc à demeurer dans cet Amour instant après instant. Et nous essaierons (nous n’y arrivons pas toujours !), avec la Force de cet Esprit d’Amour et de Miséricorde qui vient au secours de notre faiblesse, de vivre en harmonie avec le Don reçu en évitant le mal qui lui est contraire. « Garder nos lampes allumées » suppose donc une conversion continuelle, soutenue par Dieu Lui-même, avec notre consentement bien sûr…

            Le serviteur infidèle fait le mal, ce qui prouve qu’il s’est coupé de la Source de tout bien. Privé du Don de Dieu, il ne peut que se retrouver dans les ténèbres, l’absence de Plénitude de Vie, privé de la vraie Paix et de la vraie Joie. Il s’est séparé lui-même de Dieu, il s’est donné à lui-même un grand nombre de coups. « Souffrance et angoisse à toute âme qui fait le mal » (Rm 2,9).

  • En recevant l’Esprit, nous recevons l’Amour qui nous pousse à nous mettre au service de Dieu et de nos frères, une attitude qui est celle-là même de Dieu ! Jésus était par amour, au service de son Père et de tous les hommes ses frères. Il leur a lavé les pieds, il est allé jusqu’à donner sa vie pour eux sur une Croix. Aimer, c’est, très concrètement, servir… « L’intendant fidèle et sensé » distribue aux autres les biens qu’il a reçus de son Maître, et cela pour leur Vie, leur Bien le plus profond. Telle est notre mission à tous : partager largement avec tous ceux et celles qui nous entourent tout ce que nous avons reçu de Dieu…

  • Si nous veillons dans l’Amour à rester de cœur tourné vers Dieu qui ne cesse de donner tout ce qu’il a, tout ce qu’Il Est, nous nous retrouverons comblés de « tous ses biens» : le Trésor infini, « inépuisable», de l’Esprit Saint. Ce Trésor sera notre plénitude et « par notre plénitude, nous entrerons dans toute la Plénitude de Dieu » (Ep 3,19 ; Col 2,9-10).

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • Quelles résolutions, aujourd’hui, pouvons-nous prendre pour nous aider à « veiller», à demeurer, de cœur, tournés vers l’Amour pour nous laisser combler de ses Biens ?

  • Quelle démarche concrète pourrions-nous entreprendre pour collaborer davantage à l’œuvre de Dieu qui veut que tout homme soit comblé par le Don de son Esprit Saint ?

ENSEMBLE PRIONS   

« Ô Père, Source de l’Amour, tu nous as gardés en ce jour, dans ta Tendresse. Si je n’ai pas compris ta voix, ce soir je rentre auprès de toi, et ton pardon me sauvera de la tristesse » (Claude Tassin).

 

 

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19ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 18ième Dimanche du Temps Ordinaire

 Vous êtes ressuscités avec le Christ…

tendez vers les réalités d’en-haut,

et non pas vers celles de la terre. ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 12, 13-21)

Jésus est en route vers Jérusalem. Après l’enseignement de Jésus sur la prière, Luc place divers épisodes où l’on voit Jésus attaqué par ses adversaires qui le traitent de possédé parce qu’il a pratiqué un exorcisme, par les pharisiens et les docteurs de la Loi a qui Jésus fait de vifs reproches sur leur comportement. Et Jésus met en garde ses disciples et la foule contre leurs enseignements, et il leur demande de prendre parti pour lui et pour Dieu son Père qui prend soin d’eux. Dans l’évangile que nous allons méditer, il met ses auditeurs en garde contre le danger des richesses.

Et soulignons les mots importants 

L’animateur demande à chacun de noter les mots qui lui semblent importants ou pour lesquels il voudrait une explication. 

Héritage : C’est un mot qui est souvent source de problèmes dans nos familles. Pourquoi ?

Qui m’a établi pour faire vos partages ? : En demandant à Jésus d’intervenir dans un problème d’héritage, cet homme ne se trompe-t-il pas de porte ! Que pensons-nous de la réponse de Jésus ?

Âpreté au gain : Comment comprenons-nous cette expression ? Trouver des mots de chez nous qui veulent dire la même chose.

Richesses : Quel sens Jésus donne à ce mot dans cet évangile ?

“ mange, bois, jouis ” : Derrière ces mots quelle conception de la vie ? Est-elle d’actualité dans notre société ?

“ Tu es fou ” : De quelle folie s’agit-il ici ?

Etre riche en vue de Dieu : Que propose ainsi Jésus à celui qui veut être son disciple ?

Pour l’animateur 

 

  • De tout temps, le partage de l’héritage familial a été source de problèmes, de conflits, de divisions.

  • Le rôle des rabbis était précisément de s’occuper d’affaires légales. Jésus n’est pas un rabbi comme les autres. La tâche de Jésus est d’annoncer la Bonne Nouvelle du Règne, autrement dit de “ s’occuper des affaires de son Père ”, comme il l’a dit un jour à ses parents, d’appeler à la conversion et de nous aider à vivre l’Evangile. A la racine du problème entre les deux frères, c’est justement un changement radical du cœur (conversion) qui est nécessaire.

  • L’âpreté au gain, c’est ce désir d’avoir toujours plus, désir jamais satisfait. Il y a un mot que le dieu-argent ne dit jamais : “ Assez ! ” D’ailleurs cette avidité, cette cupidité, ne menace pas seulement celui qui a beaucoup de biens ou beaucoup de moyens. Il y a de grandes richesses et des petites richesses. Mais c’est au niveau du cœur que se situe la soif d’avoir toujours plus, quand l’argent devient le seul moteur de la vie. Les biens égoïstement accumulés n’ont rien à voir avec la vraie vie de l’homme. L’existence humaine ne se gère pas comme un bien d’héritage !

  • Nous vivons dans une société de consommation et de jouissances, où l’argent est roi (et non pas le client ! comme on veut faire croire). La publicité est partout présente et souvent agressive pour nous faire avoir toujours plus de choses, parfois d’utilité douteuse. Les nombreux jeux d’argent aux sommes énormes font rêver et nourrit dans les cœurs le désir de “ gagner des millions ” ! Les valeurs spirituelles, les richesses du cœur sont au second plan ou même oubliées !

  • La parabole du riche insensé (“tu es fou ”) permet à Jésus d’illustrer son enseignement : ce fermier est “ fou ” parce qu’il a perdu le vrai sens des choses de ce monde : il pense que la vraie sécurité est l’entassement des biens matériels. Il ne prend pas en compte sa mort. Il est entièrement préoccupé d’une réalisation égoïste qui ne table que sur la vie présente, au lieu d’être riche en vue de Dieu, c’est à dire faire un bon usage de ses biens pour aider ses frères les plus pauvres, pour partager et s’assurer ainsi un bonheur solide en se faisant un “ trésor dans le cieux ”.

TA PAROLE DANS NOS COEURS

En silence, nous écoutons Jésus parler à  notre cœur : “ La vie d’un homme ne dépend pas de ses richesses ”. Lui-même s’est fait pauvre pour nous enrichir : par lui et en lui nous vivons de la vie de Dieu avec toutes les richesses pour grandir dans cette vie : sa Parole, l’Eglise, les sacrements, l’amour des frères…Grâce à l’Esprit Saint que le Père nous a donné, nous pouvons aimer, partager, servir, fraterniser, réconcilier, nous donner …en un mot “ être riche en vue de Dieu ”.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Souvent les mésententes et divisions dans nos familles naissent avec des problèmes d’héritage. Pourquoi ?

Jésus ne met pas en garde contre l’argent lui-même, il sait bien qu’il en faut pour vivre, mais contre la croyance que l’argent fait le bonheur. L’argent est souvent un obstacle sur la route du Royaume. Jésus ne prêche pas l’imprévoyance ni la négligence dans la gestion de nos biens. Il veut au contraire des hommes et des femmes libres et responsables.

Dans cette société de consommation, ne sommes-nous pas victimes de cette attirance irrésistible vers les biens matériels, en espérant y trouver la douceur de vivre ? Est-ce que nous restons libres par rapport aux biens matériels ?

Quelle est notre attitude par rapport à la publicité ? Par rapport aux jeux d’argent ? Comment faire pour rester libres ? Comment faire pour consommer de manière responsable ?

 Pourtant, plus nous avançons dans la vie, nous savons que la mort, à chaque instant, peut tout balayer. Dans la parabole de cet évangile Jésus nous le rappelle fortement.

Quelles conséquences devons-nous en tirer pour notre vie de tous les jours ?

Les véritables greniers se remplissent avec les richesses du cœur

“ Pour être riche, en vue de Dieu ” autrement dit pour développer les richesses du cœur, quelle conversion avons-nous à faire : avoir un cœur libre de toute attache à l’argent ? Une plus grande disponibilité de vie pour aider ? Respect des plus pauvres ? Participer à des associations humanitaires, etc. ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

Seigneur Jésus, tu as dit “ heureux les pauvres, car le Royaume des cieux est à eux ”, donne-nous l’esprit de pauvreté et d’humilité.

Seigneur Jésus, tu as dit “ heureux ceux qui ont faim et soif car ils seront rassasiés ”, donne-nous une âme assoiffée de justice et d’amour.

Nous redisons ensemble la prière du disciple, prière du pauvre : Notre Père.

 

 

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18ième dimanche du Temps Ordinaire Année C