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Rencontre autour de l’Évangile – 16ième Dimanche du Temps Ordinaire

“ Le Christ est au milieu de vous ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 10, 38-42)

Jésus est en route vers Jérusalem. Il demande l’hospitalité. Il fait une halte chez des amis, Marthe et Marie.

Et soulignons les mots importants 

Marthe le reçut : Quelle est l’attitude de Marthe à l’égard de Jésus ?

sa maison: Selon notre propre expérience, qu’est-ce ce que la “ maison ”  évoque?

Seigneur : Ce nom donné à Jésus signifie quelque chose : quelle est l’intention de Luc?

Marie …assise aux pieds du Seigneur : Marthe fait plein de choses. Marie apparemment ne fait rien. Mais elle “ fait ” quelque chose d’essentiel en réalité! Quoi ? Que signifie son attitude ?

Accaparée : Par quel autre mot pourrions-nous remplacer ce mot ?

Tu t’inquiètes et tu t’agites…: Est-ce que Jésus ne reconnaîtrait pas le dévouement de Marthe?

La meilleure part : De quelle part il s’agit ?

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Représentons-nous la scène. Regardons Jésus qui demande l’hospitalité. Il se passe toujours quelque chose d’important quand on accueille le Seigneur Jésus. Sa présence remet de l’ordre dans la vie de celui qui l’accueille et lui consacre du temps pour l’écouter.

“ Voici, je me tiens à la porte et je frappe, dit le Christ ressuscité. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. ” (Ap. 3.20)

Pour l’animateur 

  • Jésus est en voyage et il a demandé l’hospitalité. Marthe, la maîtresse de maison, se montre accueillante, à la manière des femmes de l’Ancien Testament qui accueillaient les prophètes. La maison, dans notre expérience évoque la famille, le repos, l’hospitalité.

  • Cependant, Marthe “ s’enferme ” dans le rôle traditionnel des femmes de l’époque : au service des hommes. Et elle veut que sa sœur n’agisse pas autrement qu’elle. Le soin qu’elle porte aux choses pour améliorer l’accueil prend trop de place par rapport à l’essentiel, et l’essentiel est d’être auprès de Jésus et de l’écouter. Elle ne voit pas le risque de laisser les soucis et même le dévouement, étouffer en elle le besoin de la Parole. Elle est trop  “ accaparée ”, “ prisonnière ” de l’idée que la société se fait du rôle de la femme.

  • Jésus reconnaît que Marthe est tout à son service et à celui des disciples. Il est sensible à tout le mal qu’elle se donne. Il n’est pas question de la déprécier, ni de l’opposer à Marie

Mais Jésus  lui reproche d’accorder la priorité au service de la table, tandis qu’il justifie Marie qui fait passer l’écoute de sa parole avant toute considération.

Jésus veut éveiller Marthe à cette meilleure part d’elle-même, sa vocation à devenir pleinement disciple, pour qu’elle ne s’identifie pas à son rôle utilitaire. Jésus lui ouvre un chemin de dignité, de gratuité.

  • Marie est présentée par Luc à la communauté chrétienne (et à nous !) comme la disciple parfaite, disponible, assise aux pieds de Jésus pour écouter son enseignement. Et c’est une femme !

  • Marthe s’adresse à Jésus en l’appelant “ Seigneur ”: c’est le titre donné au Ressuscité par la première communauté chrétienne dans sa profession de foi. Luc veut enseigner que la communauté de disciples, l’écoute de la Parole de Dieu, l’intimité avec Jésus, doit être prioritaire sur les services d’ordre matériel.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Quel accueil le Seigneur Jésus trouve-t-il dans notre maison ?

Et l’hospitalité ? Accueillir un frère ou une sœur, n’est-ce pas accueillir le Christ lui-même ?

Le Christ fait un reproche amical, mais vital, à Marthe. Il désire ce tête-à-tête pour nous combler de sa présence.

Quel temps nous accordons à l’écoute du Seigneur dans sa Parole ? Dans notre vie personnelle ? Dans notre famille ? Dans notre communauté chrétienne ? 

Les deux sœurs travaillent. Marie fait le “ travail ” le plus important ! Nous faisons des tas de choses, beaucoup d’activités ?

Nos activités, même généreuses, ne cachent-elles pas quelquefois un grand vide intérieur, une profonde absence de Dieu ?

Quand deux époux ne trouvent plus rien à se dire, quel malheur !

Et quand c’est la même chose entre le Christ et nous ?

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur Jésus, qui as dit :

“ Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper moi près de lui et lui près de moi ”.

Nous avons entendu ta vivante Parole, nous t’ouvrons la porte de notre cœur, de notre maison, de notre communauté, nous te prions : sois notre hôte.

Que chacun d’entre nous dans les joies et les peines de sa route, sente le réconfort de ta présence.

Par delà les ténèbres de ce monde, conduis-nous jusqu’au matin du Jour éternel où tu nous invites toi-même, au festin du Royaume que nous offre ton Père dans sa maison, pour les siècles des siècles. Amen !

 

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16ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 15ième Dimanche du Temps Ordinaire

“ Que dois-je faire

pour avoir la vie éternelle ? ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 10, 38-42)

Jésus est en route vers Jérusalem. Le chemin qu’il a pris pour se faire proche et solidaire de notre humanité de misère l’emmènera jusqu’au bout de l’amour.

Et soulignons les mots importants 

La Loi :  Dans la Bible, ce mot a un sens particulier : pouvons-nous le préciser ?

Docteur de la Loi : Nous connaissons les “ docteurs en médecine ”. On parle aussi de “ docteur en philosophie ou en théologie ” : que signifie ici le mot “ docteur ? ” Sur quoi porte sa question ?

Vie éternelle : Comment comprenons-nous ces deux mots ?

Tu aimeras … Nous pouvons partager sur la réponse du docteur de la Loi : comment la trouvons-nous ?

Prochain : Pour ce docteur de la loi et pour les juifs, qui était considéré comme “ le prochain ” ?

Un homme juste : Comment comprendre ce mot “ juste ” ?

Prêtre, lévite : quelles étaient les fonctions de ces personnages ?

Samaritain: rappelons-nous comment les juifs traitaient les gens de Samarie.

Il le vit : Ce verbe “ voir ” est employé pour les trois voyageurs. Mais quelle différence ! 

Fut saisi de pitié : Cette expression exprime un sentiment fort que Jésus a lui même éprouvé devant des gens malheureux ? Est-ce que nous pouvons citer quelques exemples dans l’évangile ?

Lequel a été le “ prochain ” ? Quelle est la manière nouvelle de comprendre le mot “ prochain ” que Jésus nous donne ?

Va et fais…

 

Pour l’animateur 

Dans la Bible le mot  Loi, en Hébreu, “ Torah ” (Enseignement) désigne les 5 premiers livres de la Bible : la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. C’est le cœur de la Bible Hébraïque et au cœur de la Torah : le Décalogue (les Dix paroles de vie) et la première Parole : Ecoute Israël, le Seigneur Dieu est l’unique, tu aimeras….) C’est le fameux ‘Shéma Israël’ que tout juif pieux récite deux fois par jour.

Celui qui interroge Jésus éprouver ses connaissances, est un expert de la Torah, un sage et un savant,  et son rôle est de l’enseigner et de l’interpréter : il est Docteur de la Loi. Sa question porte sur le “ faire ” : “Que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? Cette vie en plénitude, c’est la Vie même de Dieu, cette vie qui est participation à l’Amour de Dieu, une “ vie pour toujours ”.

Et Jésus lui répond en l’interrogeant sur son interprétation de la Loi : “ Que lis-tu ? Comment lis-tu ? ” Le docteur de la Loi répond par le premier commandement et il ajoute le commandement de l’amour du prochain qu’il met au même niveau que l’amour de Dieu. Et Jésus le félicite et l’invite à mettre en pratique ce commandement d’amour à deux dimensions.

Mais dans l’interprétation des juifs de l’époque, le prochain était quelqu’un de la religion d’Israël, du même groupe religieux ou du même clan ; pas l’étranger, encore moins ces Samaritains qu’on traitait en plus d’hérétiques. Le docteur de la Loi veut montrer que sa vie est en accord avec la Loi, qu’il est un homme “ juste ”. C’est pourquoi il rebondit avec la question “ qui est mon prochain ? ”  Et Jésus répond par une  parabole qui va renverser complètement sa façon de voir les choses.

Jésus met en scène des personnages contrastés : d’un côté deux honorables serviteurs du Temple (prêtre et lévite) et de l’autre, un Samaritain, un étranger et un hérétique, puisqu’il ne reconnaît pas l’enseignement des autorités de Jérusalem. Quand à l’être humain à demi mort, c’est un anonyme !

Les trois le “ voient ”, mais Les deux premiers, soit disant “ juifs pratiquants ” sont indifférents et “changent de trottoir ”. Car c’est peut-être un cadavre, avec du sang : le toucher se serait se rendre impur ! Le Samaritain lui, le voit et est “ saisi de pitié ” : la pitié dont parle Jésus, c’est ce sentiment fort (pris aux entrailles)  qu’il a éprouvé lui-même devant la foule affamée, devant la veuve de Naïm, au tombeau de Lazare… Sentiment qui pousse à agir pour sortir l’autre de sa souffrance. Le Samaritain “ fait ” beaucoup de gestes qui expriment son amour, un amour qui se donne de la peine.

Et Jésus transforme la question du docteur de la Loi “ lequel des trois s’est montré le prochain de l’homme blessé ? ” Le prochain, ce n’est plus l’inconnu blessé, mais celui qui s’est fait “  proche ” de lui  et qui lui a manifesté de la miséricorde. Et le docteur de la Loi reconnaît que c’est le Samaritain, qu’il traite d’infidèle, qui s’est montré le véritable prochain. Jésus n’a plus qu’à lui dire d’inventer une pratique semblable s’il veut hériter de la vie de Dieu.

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

  • Nous regardons Jésus avec les yeux du cœur, en fermant les yeux du corps. Il accueille le docteur de la Loi, sa question. Il le félicite de sa réponse. Il se montre bienveillant à son égard.

Jésus se reconnaît dans le bon Samaritain qui s’est montré compatissant,  qui a aimé gratuitement, généreusement, sans calcul. Comme le Samaritain, Jésus est un “ étranger ”. La terre n’est pas son pays ! Il vient, et le cœur plein de miséricorde, s’approche du blessé. Et ce blessé, c’est nous, c’est moi, blessé par les difficultés de la vie, parfois abandonné…Il est seul à pouvoir me guérir de mes blessures profondes.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • Le Docteur de la Loi pose la question “ Que dois-je faire ” pour avoir en moi la vie de Dieu ? Les auditeurs de Jean-Baptiste et ceux de Pierre et des apôtres le jour de la Pentecôte sera la même : “Que devons-nous faire ?” Car il ne s’agit pas de connaître, il s’agit de mettre en pratique.

Ce savant en Ecriture connaît parfaitement le grand commandement : mais dans la pratique, il sépare l’amour de Dieu et l’amour d’autrui, quel qu’il soit. Et nous ?

  • On dit qu’il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Le prêtre et le lévite ont “ changé de trottoir ” ! Jésus nous invite à être le prochain de tous ceux qui ont besoin de nous, sans nous occuper de connaître leur race, leur religion, leur caractère…

Qui sont mes frères ? N’ai-je pas tendance à réserver ce nom à des gens qui sont proches de moi, ceux de mon milieu, de mon ethnie, de ma religion…. ? Est-ce que nous aussi nous ne choisissons pas notre prochain : des gens bien, intéressants, reconnaissants… ?

  • Jésus, dans la parabole, a amené le docteur de la Loi à comprendre qu’il peut recevoir une leçon d’un Samaritain, qu’il traite de païen.

Est-ce que je suis prêt à reconnaître que des gens qui ne sont pas chrétiens, qui pratiquent une autre religion, peuvent être pour moi des modèles, des témoins de l’amour de Dieu ? Comment nous considérons la générosité, la solidarité, le désintéressement, des gens qui ne croient pas comme nous ou qui sont incroyants ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

  • Seigneur, fais de nous les bons samaritains de ceux que tu mets sur notre route. Qu’à travers notre attitude, ils expérimentent ton amour plein de tendresse pour eux.

  • Tu nous appelles à un amour parfait de charité. Change toi-même notre cœur.

  • Tu veux que nous soyons le sel de la terre et la lumière du monde : prends pitié de nous.

  • Fais nous la grâce, Seigneur, de te chercher dans l’amour de nos frères, de découvrir ton nom dans leur visage, de te rencontrer ainsi au cœur de notre vie.

 

Chant : Pour aimer du plus grand amour (P.116, carnet paroissial)

 

 

 

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15ème dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 14ième Dimanche du Temps Ordinaire

“ La moisson est abondante, 

les ouvriers peu nombreux.

Priez le Maître de la moisson ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 10, 1-12, 17-20)

Jésus vient de prendre avec courage la route de Jérusalem, et il prépare ses disciples au rôle missionnaire qu’ils auront à remplir après leur départ, auprès des nations païennes.

Et soulignons les mots importants 

Soixante douze : ce nombre a-t-il une signification particulière ?

Deux par deux : Que signifie pour nous cette consigne de Jésus ?

La moisson : Qu’est-ce que Jésus exprime par cette image de la moisson ?

Priez : On s’attendrait à ce que Jésus dise qu’il faut tout de suite organiser une opération pour trouver des ouvriers. Et voilà qu’il dit “ priez ”. Qu’est-ce que cela nous inspire comme réflexion ? Qu’est-ce que cela nous apprend de la relation de Jésus à son Père ?

Le maître de la moisson : Qu’est ce que cette expression nous dit du projet de Dieu ?

Allez ! Je vous envoie : Que signifient ces paroles de Jésus pour la mission de l’Eglise et pour les missions particulières dans l’Eglise ?

Paix : Ce mot dans l’Evangile est lié à l’envoi en mission. Que peut signifier ce mot qui semble si important pour Jésus ?

Guérissez : Les guérisons ont tenu une place importante dans le ministère de Jésus. Quelle est la signification profonde de ce mot “guérissez les malades” par rapport à l’annonce du Règne de Dieu ?

Le Règne de Dieu : Ce fut l’objet de la mission de Jésus et sa grande passion : ensemble partageons en quoi consiste ce “Règne” ou encore ce “Royaume de Dieu ”.

 

Pour l’animateur 

  • Les soixante-douze disciples sont un chiffre symbolique qui veut dire que la mission est grande et c’est l’affaire de toute l’Eglise, et pas seulement de quelques-uns (les Douze). Selon la Genèse (Gn 10) il y avait 72 peuples : l’Evangile est donc pour tous les peuples.

  • Deux par deux: Jésus souligne l’importance et la force de l’équipe pour la mission. D’autant plus que de son temps, pour qu’un témoignage soit valable, il fallait qu’il fût porté par deux témoins. (Cf Actes : Paul et Barnabé, Barnabé et Marc, Paul et Silas…)

  • Cela est valable pour nous: le témoignage d’une équipe qui vit l’évangile, qui parle d’une même voix pour annoncer Jésus Christ, aura plus de force qu’un témoignage

  • La moisson: dans la Bible la moisson est traditionnellement utilisée pour exprimer le jugement de Dieu et les moissonneurs représentent Dieu et ses anges

Or, dans cet évangile la moisson représente la mission et ce sont les disciples qui moissonnent. C’est le rassemblement des derniers temps qui commence. Pour que tous les hommes soient sauvés, il faut des ouvriers d’Evangile (semeurs et moissonneurs) afin que la moisson soit belle et  réussie pour tous.

  • Priez: Le projet de salut est d’abord l’affaire du Père. Jésus nous révèle que lui-même, l’Envoyé du Père, il ne fait rien sans le prier afin d’agir  toujours  selon sa volonté. Dans l’évangile, nous le voyons souvent plongé dans la prière avant d’entreprendre une action importante. La prière précède la mission. L’immensité de la tâche missionnaire, c’est d’abord l’affaire du Père. Le prier, c’est reconnaître que lui seul peut résoudre le problème du manque d’ouvriers.

Car le Maître de la moisson, c’est lui. Les ouvriers du Royaume ne travaillent pas pour leur compte, mais pour son compte à lui. Le reconnaître nous empêche de nous considérer comme les propriétaires : la mission, nous la recevons du Père par Jésus. Le Père est le Maître. Jésus est le contremaître qui envoie. Pareillement, dans l’Eglise on ne se donne pas soi-même une mission. On la reçoit du Christ par les pasteurs de son Eglise. Accueil et service dans l’humilité : voilà les attitudes qui conviennent..

Ce que le missionnaire annonce, c’est la paix : ce mot n’exprime pas seulement l’absence de conflit, mais la plénitude de vie que Jésus nous a obtenue et qui est le cœur de l’annonce de l’Evangile.

Cette plénitude de vie comprend aussi le rétablissement intégral de l’être humain dans sa dignité et la libération de tout ce qui l’empêche de se tenir “ debout ” : c’est le sens des guérisons faites par Jésus. Et des maladies, il y en de toutes sortes !  Jésus a demandé aux apôtres de poser, comme lui, des signes qui montrent que le Règne de Dieu, c’est un monde totalement libéré du mal et de tout ce qui diminue et détruit la personne humaine. Un monde rempli de cette plénitude de vie apportée par Jésus.

Nous disons  “Que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite !”

 

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Ensemble regardons Jésus

En silence, regardons-le envoyer ses disciples. Ecoutons-le nous dire : “ La moisson est abondante…priez…Allez ! Je vous envoie…comme des agneaux au milieu des loups ”. Ce n’est pas une tâche facile que d’être les missionnaires du Règne de Dieu dans un monde d’argent et de violence. Ecoutons-le nous dire “Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : Paix à cette maison ”. Jésus souhaite que je sois un ami de la paix ”.

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • A l’image du Christ envoyé par le Père, à l’image des disciples envoyés par le Maître tout chrétien, baptisé et confirmé, est envoyé en mission par l’Eglise.

Est-ce que nous nous considérons vraiment comme des “ ouvriers ” du Règne de Dieu ? (On peut inviter des membres du groupe à donner un témoignage ; on peut aussi se donner des idées pour vivre en témoin de l’évangile dans sa famille, dans son quartier, dans son travail…)

Un ouvrier doit être qualifié : avons-nous le souci de nous former pour devenir  un bon témoin de l’Evangile ?

  • Etre missionnaire, ce n’est pas allé à la conquête pour convertir les gens, mais partir comme des agneaux, sans défense et avec un cœur de pauvre, pour être témoin de la paix du Christ. Est-ce que je suis un “ ami de la paix ? ”

Est-ce que nous nous montrons médiateurs de paix et éveilleurs de joie parmi nos frères ?

“ L’apostolat chrétien est moins l’effet de paroles retentissantes que de la puissance silencieuse de l’Amour.”

  • Notre Eglise manque vraiment “ d’ouvriers spécialisés ” : des prêtres, des religieux et religieuses, des diacres, des laïcs compétents pour l’animation des services diocésains (Catéchèse, Liturgie, Animation chrétienne des jeunes, Formation chrétienne des adultes, …) Est-ce que je me sens concerné par cette situation ? Est-ce que je prie pour les demander au Père ? N’est-ce pas cela prier pour les vocations ? Et puis, est-ce que j’encourage ceux qui veulent s’engager ? Et si c’était un de nos enfants ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix.

Là où il y a de la haine, que je mette l’amour

Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.

Là où il y a la discorde, que je mette l’union.

Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.

Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière.

Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

 

 

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14ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 13ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Suis-moi ! »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 9, 51-62)

Peu avant notre passage, Jésus a demandé à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » « Le Messie de Dieu » a répondu Pierre au nom de tous. Et Jésus a aussitôt commencé à leur enseigner comment il serait le Messie : non pas glorieusement, en triomphateur, à la manière humaine, mais « en souffrant beaucoup, en étant rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, en étant tué et en ressuscitant » (Lc 9,22). Et il rajoutera ensuite : « Le Fils de l’Homme va être livré aux mains des hommes » (Lc 9,44)…

Et soulignons les mots importants 

  • A quel événement renvoie donc la première phrase de notre Evangile : « Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde » ? Et pourquoi St Luc précise-t-il que Jésus « prit avec courage la route de Jérusalem » ?

  • Les Juifs habitaient soit la Galilée, au Nord de la Palestine, soit la Judée, au sud, avec Jérusalem, sa capitale… Entre les deux, la Samarie… A la mort du Roi Salomon (931 av JC), fils de David (1010-970 av JC) le Royaume d’Israël s’était divisé en deux, le Nord et le Sud. Les Samaritains sont les lointains héritiers de cet ancien Royaume du Nord. Et avec le temps, la haine s’était établie entre Juifs et Samaritains. Pourquoi Jésus fait-il exprès de passer en territoire Samaritain ?

            « On refusa de le recevoir ». Il fallait s’y attendre… Les disciples veulent que le feu du ciel descende, comme pour Elie autrefois (2R 1). Mais « Dieu est Amour » (1Jn 4,8) et Il n’Est qu’Amour. Répond-il au mal, par le mal ? Que fera Jésus, sur la Croix, pour ceux qui le tuaient (Lc 23,34) ?

  • Trois conseils sont ensuite adressés à quiconque désire suivre Jésus. Si « le Fils de l’Homme n’a pas où reposer la tête», qu’en sera-t-il donc du disciple ? Quel style de vie doit-il être prêt à accepter ? Mais pour nous qui avons souvent charge de famille, comment traduire cette invitation dans les circonstances concrètes de notre vie ? A quelle attitude Jésus nous invite-t-il vis-à-vis des biens matériels ?

  • « Honore ton père et ta mère » disait la Loi (Ex 20,12). « Je ne suis pas venu abolir la Loi mais l’accomplir» dit Jésus (Mt 5,17) ! Est-il donc interdit à un disciple de Jésus d’aller enterrer son père ? Bien relire la réponse de Jésus : quelle invitation pressante lance-t-il ici en fait ?

  • Est-il donc également interdit de « faire ses adieux aux gens de sa maison » si l’on désire suivre Jésus ? Là aussi, bien relire la réponse de Jésus : contre quel danger met-il en fait en garde celui ou celle qui a décidé de se mettre à sa suite ?

 

Pour l’animateur 

  • Luc fait allusion à la mort de Jésus à Jérusalem, mais le vocabulaire employé a volontairement un double sens : les hommes, en tuant Jésus, vont « l’enlever de ce monde». Mais le Père, trois jours après, le ressuscitera d’entre les morts en déployant en Lui la Toute Puissance de l’Esprit Saint. Et il « l’enlèvera de ce monde » en le faisant asseoir à sa droite dans les cieux… St Luc nous racontera d’ailleurs l’Ascension de Jésus : « il emmena » ses disciples « jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel » (cf. Lc 24,50-53).

            Et Jésus « prend avec courage la route de Jérusalem » car il sait qu’il va beaucoup y souffrir…

  • « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils Unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger (condamner) le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». « C’était Dieu, en effet, qui dans le Christ se réconciliait le monde » en lui offrant de « connaître la salut par la rémission de ses péchés grâce aux entrailles de Miséricorde de notre Dieu dans lesquelles nous a visités Jésus, l’Astre d’en Haut » (Jn 3,16-17 ; 1Co 5,19 ; Lc 1,76-79). Toute sa mission consiste donc à réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux, leur apprenant le seul langage qui existe au Ciel, celui de l’Amour… Et dès que cet Amour circule entre les hommes, le Royaume des Cieux est là…

            L’Ancien Testament, dans son imperfection, présente parfois un Dieu vengeur ou violent. Les disciples connaissent bien cet épisode de la vie d’Elie où les envoyés d’Ochozias, un roi infidèle, le somment de venir au chevet de leur maître blessé. Et Elie de leur répondre : « Si je suis un homme de Dieu, qu’un feu descende du ciel et vous dévore », ce qui arriva, d’après le texte… Mais non, Dieu n’agit pas ainsi. Nous en avons la confirmation avec la réaction de Jésus, vrai Dieu et vrai homme… Il n’est pas accueilli ? Il va plus loin, et il reviendra plus tard, d’une manière ou d’une autre, pour leur offrir son Amour…

            Dieu est Amour, et il ne sait qu’aimer… Il répondra toujours au mal par l’Amour, ne cessant de chercher le meilleur pour celui qui fait le mal. Or le péché tue d’abord celui qui le commet en le privant de la Plénitude de la Vie divine pour laquelle nous avons tous été créés. D’où angoisses et souffrances profondes (Rm 2,9), ce que Dieu ne veut pas, Lui qui ne poursuit que le Bien de tous ses enfants. Il fera donc du bien à quiconque fait le mal en l’aidant à prendre conscience que ce qu’il fait est mal, en l’invitant à ne plus agir ainsi, de tout cœur, et en lui donnant en surabondance le pardon de toutes ses fautes passées. Il pourra ainsi repartir dans une Vie nouvelle, toute remplie de sa Paix et de sa Joie. Sur la Croix, Jésus priera ainsi pour tous ceux qui font le mal, tous ceux qui le tuent : « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34)…

  • Le disciple aussi risque bien de ne rien avoir pour reposer sa tête… Pensons aux missionnaires de l’Evangile qui ont tout quitté pour annoncer le Christ. Avec Jésus se révèle le Trésor de la Vie divine, Trésor d’Amour et de Paix qui ne demande qu’à remplir les cœurs. Face à ce Trésor, tout le reste devient fade… Certes, nous sommes tous pécheurs, mais le disciple de Jésus ne peut que montrer par la simplicité de sa vie, ou du moins par un certain détachement vis-à-vis des biens matériels, qu’il a trouvé avec Jésus ce Trésor de Paix et de Vie qui commence à le combler dès maintenant, par sa foi et dans la foi…

  • Non, le disciple de Jésus n’a pas à rejeter ses parents, bien au contraire ! Et Jésus donnera l’exemple en s’occupant de Marie, sa Mère, jusqu’au bout : juste avant de mourir, il l’a confiera à Jean, son disciple très cher (Jn 19,25-27). Ici, Jésus souligne l’urgence d’annoncer la Bonne Nouvelle du Don Gratuit de la Vie que Dieu veut accorder largement à tous les hommes, et cela d’autant plus qu’ils en sont privés par suite de leurs fautes : « Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 6,23). En recevant ce Don, ils trouveront enfin le Bonheur qu’ils cherchaient en empruntant les chemins du mal. Or, c’est justement ce mal qui les en privait, sous ses apparences trompeuses d’abondance et de bien-être…

  • Enfin, Jésus connaît bien l’attachement si humain, si normal, si humainement normal que nous pouvons ressentir pour nos proches et nos amis. Les quitter pour le suivre est un réel sacrifice. Et comme le rencontrer, c’est répondre à l’appel d’une vie radicalement nouvelle, revenir en arrière peut aussi être synonyme de retourner à des comportements contraires au Royaume de Dieu. Non, le disciple de Jésus fait tout, avec le soutien de sa grâce, pour garder le regard de son cœur tourné vers Lui, en rejetant au même moment tout ce qui lui est contraire…

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • Notre réaction face au mal, répondre par la force ? Où en sommes-nous ?

  • Suivre Jésus en choisissant une vie simple, en annonçant le plus largement possible autour de nous le Don de sa Vie, une Vie qui nous appelle nous aussi à changer notre vie : où en sommes-nous ?

ENSEMBLE PRIONS   

Tu as voulu, Seigneur, que la puissance de l’Evangile travaille le monde à la manière d’un ferment ; veille sur tous ceux qui ont à répondre à leur vocation chrétienne au milieu des occupations de ce monde : qu’ils cherchent toujours l’Esprit du Christ, pour qu’en accomplissant leurs tâches d’hommes, ils travaillent à l’avènement de ton Règne. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité

“ Ceci est mon corps qui est pour vous. ”

“ Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 9, 11b-17)

Et soulignons les mots importants

Jésus parlait du règne de Dieu : Si nous avions à dire en quelques mots ce qu’est ce ‘Règne de Dieu’, qu’est-ce que nous dirions ?

Guérissait : Il est souvent question de guérison dans les évangiles : Quel rapport avec le Règne de Dieu ?

Renvoie cette foule : Pourquoi cette attitude des disciples ?

Donnez-leur vous-mêmes à manger : Comment interpréter cette parole de Jésus ?

Cinq pains et deux poissons 

Cinq mille hommes : L’évangéliste souligne la différence énorme entre les chiffres : qu’est-ce qu’il veut mettre en valeur ?

Faites-les asseoir par groupe : Dans l’organisation du repas, Luc souligne deux choses importantes, l’une concernant les “ Douze ”, l’autre concernant la foule : lesquelles ?

Levant les yeux au ciel : Que signifie cette attitude de Jésus ?

Jésus  « Prit… Bénit et rompit, Donnèrent » : A quoi nous font penser ces 4 verbes ?

Pour qu’ils les distribuent : Luc revient sur le rôle  des “ Douze ”.

Tous mangèrent à leur faim : Luc ne donne pas ce détail inutilement. Qu’est-ce qu’il veut faire comprendre de la mission de Jésus ?

Douze paniers : Chacun des Douze se retrouve avec un panier plein. Qu’est-ce que cela peut bien symboliser ?

 

Pour l’animateur 

  • Dans l’évangile de Luc, multiplication des pains se situe après la mission des Douze. Jésus reprend sa tâche spécifique, qu’il avait confiée un moment aux Douze : parler du Règne de Dieu qui vient, et les guérisons sont les signes de ce Règne. En effet, le Règne de Dieu, c’est pour les hommes une vie nouvelle, libérée du péché et de toutes les misères, conséquences du péché. Les guérisons physiques annoncent cette libération et le rétablissement complet des êtres humains dans la vie avec le Christ ressuscité. Parole et gestes, tout dans la vie de Jésus parle du Royaume de Dieu son Père, Royaume de vie en plénitude.

  • Jésus accueille la foule. Les Douze voudraient se débarrasser d’une responsabilité qui leur paraît trop lourde : « renvoie cette foule».

  • Jésus continue de leur faire confiance :  Donnez-leur vous-mêmes à manger”. Jésus ne fait rien sans ses disciples : Il veut les associer à son geste, il veut les faire participer ;  il prend en compte les quelques provisions dont ils disposent.

  • La différence entre les cinq pains et les cinq mille hommes souligne la grandeur du don fait par Jésus. Jésus est un prophète beaucoup plus grand qu’Elisée qui, lui aussi, avait multiplié le pain ( 2R 4,43).

  • Le miracle prend la forme d’un partage en groupe : c’est un détail important. Il ne s’agit pas d’une distribution à une foule de gens dans le désordre et l’anonymat. Les Douze sont chargés d’organiser le partage. Dans la pensée de Luc, il y a là une indication sur le rôle des apôtres dans l’Eglise.

  • Les quatre verbes qui décrivent les gestes de Jésus renvoient le lecteur directement à l’Eucharistie.

  • Les Douze paniers pleins des morceaux qui restent signifient qu’il en reste encore pour nourrir une multitude : Jésus est venu apporter la Vie en plénitude pour tous les hommes. (Douze tribus d’Israël = L’ensemble du peuple de Dieu. Douze Apôtres = mission universelle pour le nouveau Peuple de Dieu. Douze paniers = La vie pour tous.)

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Contemplons Jésus. Regardons-le avec la foule. Ecoutons-le nous dire :  “ Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. ” (Jn 10,10) “ Ceci est mon corps donné pour vous ” (1Co 11, 23) Il est présent dans son Eglise. Il connaît la faim des hommes d’aujourd’hui.

Pensons à l’Eucharistie, le Repas du Seigneur, que Luc appelle aussi “ la Fraction du Pain ”. Pensons au ministère des évêques et des prêtres par qui aujourd’hui Jésus Ressuscité continue de multiplier le Pain du Ciel,  pour nourrir les foules : c’est le Pain du Royaume qui donne la vie éternelle.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Le Seigneur Jésus a voulu avoir besoin des hommes pour faire connaître le projet de Dieu son Père : faire participer tous les hommes à sa vie.

Comment j’accueille ce Projet ? Comment là où je suis  dans ma famille, dans mon quartier, dans mon travail, dans ma paroisse…) je me sens concerné par ce Projet, pour travailler au Règne de Dieu ?

Est-ce que je ne ressemble pas parfois aux apôtres : j’ai envie de fuir ma responsabilité, de me débarrasser de telle personne un peu gênante, ou pour laquelle  je ne crois pouvoir rien faire ? Je n’ai pas envie de participer à quoi que ce soit !

En nous disant “Donnez-leur vous-mêmes à manger ”, à quoi Jésus nous invite aujourd’hui ? (on peut chercher ensemble quels sont les besoins des gens pour lesquels le Seigneur nous demande de faire quelque chose.)

Nous devons faire aussi l’inventaire de nos moyens d’agir même s’ils nous paraissent très peu de chose. Est-ce que nous croyons qu’avec ce peu que nous mettons à sa disposition,  il peut faire un miracle ?

Si nous  “marchons ” avec Jésus, sa puissance se révèle à travers notre pauvreté et notre faiblesse : il lui faut notre cœur, nos bras, notre intelligence, notre foi pour qu’il fasse l’impossible.

A quoi nous engage de communier au Corps et au sang du Christ ? Ne serait-ce pas pour être unis très intimement à lui et avoir sa force, pour qu’avec lui nous puissions faire quelque chose pour répondre aux appels à toutes les faims des foules d’aujourd’hui ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Animateur :

Vois notre faim, Sauveur du monde

Partage-nous ta Parole et ton Pain.

(Tous répètent)

Je suis le pain de la vie :

Qui vient à moi n’aura plus jamais faim, qui croit en moi n’aura plus jamais soif.

Tous : Partage-nous ta Parole et ton Pain.

Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle

Et moi je le ressusciterai au dernier jour.

Tous : Vois notre faim, Sauveur du monde

Partage-nous ta Parole et ton Pain

 

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Rencontre autour de l’Évangile – La Sainte Trinité

« L’Amour de Dieu a été répandu 

dans nos cœurs par l’Esprit-Saint 

qui nous a été donné ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 16, 12-15)

Et soulignons les mots importants

Son Père : Sans Jésus, le  mot “ Dieu ” reste un mot vague qui est employé par beaucoup de gens. Mais sa véritable identité, seul Jésus peut nous la révéler : pourquoi ?

Beaucoup de choses à vous dire : Est-ce que Jésus n’aurait pas tout révélé durant sa vie terrestre ? “ Que veut dire ce “ beaucoup de choses ” ?

Vous n’avez pas la force de les porter : lui, l’Esprit de vérité : quand nous disons “ lui ” en parlant d’une personne, nous parlons de quelqu’un.

Et quand Jésus dit “ lui ” en parlant de l’Esprit Saint, qu’est-ce qu’il nous révèle ?

la vérité tout entière : Est-ce que Jésus n’aurait pas dit toute la vérité sur Dieu et sur ses intentions ?

ce qui va venir : Que veut dire Jésus ? Est-ce que le rôle de  l’Esprit-Saint serait d’aider à prédire l’avenir ?

il redira tout ce qu’il aura entendu ;  il reprendra ce qui vient de moi : Quelle est l’action de l’Esprit Saint par rapport à celle de Jésus ?

Tout ce qui appartient au Père

Est à moi

Ces paroles de Jésus nous révèlent le lien qui unit les trois personnes divines et la place centrale du Christ dans la révélation de Dieu.

 

Pour l’animateur 

Au terme de la vie terrestre du Christ, les apôtres n’étaient pas encore capables de comprendre sa place centrale dans l’œuvre du salut. Il fallait pour cela qu’il leur donne l’Esprit. 

En disant “ lui ” en parlant de l’Esprit Saint, Jésus le révèle comme quelqu’un, une personne. L’Esprit Saint (ou le Saint Esprit) n’est pas une chose, force aveugle, une puissance vague, c’est quelqu’un, c’est l’Amour en personne qui transforme nos vies, qui nous fait aimer le Père comme Jésus Christ et avec Jésus Christ. C’est lui qui nous fait pénétrer dans la famille même de Dieu.

Jésus a donné l’essentiel de sa révélation. Simplement l’Esprit fera comprendre tout ce qui s’est passé, en particulier la signification de la mort et de la résurrection du Christ pour le salut de tous les hommes.

L’Esprit va donc conduire vers la vérité tout entière : il fera entrer les apôtres et tous les croyants dans la profondeur du mystère de Jésus, il leur fera comprendre la Bonne Nouvelle et la manière de la mettre en pratique. Ainsi il aidera l’Eglise à découvrir toute la richesse du Message de l’Evangile tout au long de son histoire.

En fait, l’Esprit-Saint poursuit ce que Jésus a fait : révéler aux hommes le mystère de Dieu et son projet d’amour pour tous les hommes.

L’Esprit-Saint fera connaître ce qui va venir, non en prédisant l’avenir ou en apportant une nouvelle révélation, (inutile après Jésus) mais en éclairant l’avenir à l’aide du mystère de Jésus : toute l’histoire présente et future prend son sens véritable grâce à la résurrection du Christ et la promesse de son retour dans la gloire.

C’est dans la personne du Christ que le mystère de Dieu se dévoile. Nous sommes au sommet de la Révélation et au cœur de la foi chrétienne.

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Méditation silencieuse.

Dieu est Amour. Une Famille d’Amour. Dieu est Père, Fils et Esprit. Un seul Dieu. Pas un Dieu solitaire, mais solidaire. C’est une “ communion ”. Le Père n’a qu’un désir : réunir tous les hommes, de tous les temps et de tous les pays dans sa famille. Depuis notre baptême nous sommes déjà dans sa famille. Nous disons à Dieu “ Père ”. A Jésus Christ, nous disons : tu es notre “ Frère ”. A L’Esprit Saint, nous disons “ Tu es l’Amour ” dans nos cœurs. L’Eglise est une famille, une “ communion ” qui prend sa source dans la “ communion trinitaire ”.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

C’est progressivement que les apôtres ont découvert qui était Jésus : d’abord un prophète, un maître en religion, puis le Messie, et enfin le Fils de Dieu révélé dans sa mort et sa résurrection (On peut faire chercher par le groupe).

Et ce fut pareil pour leur découverte de Dieu : grâce à l’action de l’Esprit-Saint ils sont passés de  l’intimité de Jésus avec Dieu à la découverte de sa relation filiale avec le Père.

La Trinité, c’est le grand secret sur la vie intime de Dieu que Jésus nous a révélé. Sans Jésus, le Fils, ce secret serait resté inconnu des hommes. Ce grand secret d’amour, c’est ce qu’on appelle “ mystère ”. Il a été révélé pour que nous en vivions. Il reste encore inconnu aujourd’hui de beaucoup de croyants : pour quelle raison ? 

Et nous, quelle relation vivons-nous avec ce Dieu révélé par Jésus-Christ ?

-Est-ce que nous réalisons que depuis notre baptême nous vivons à l’intérieur de la famille divine, nous partageons la vie intime du Père et du Fils grâce à l’Esprit-Saint qui nous a été donné ?

– Comment ai-je découvert que Dieu est un Père pour moi ? (faire partager)

– Quand nous prions, quelle sorte de  relation vivons-nous avec le Père ? Quelle relation avec le Fils Jésus-Christ ? Quelle relation avec l’Esprit Saint qui nous guide ?

– Qu’est-ce que cela changerait dans notre vie de tous les jours si nous vivons une vraie relation avec chacune des personnes divines: notre vie de famille, nos relations avec les personnes de notre entourage, de notre groupe, de notre équipe… ?

– Quelle est notre manière de parler de Dieu quand nous partageons notre foi avec d’autres ?Ne parlons-nous pas trop facilement de “ Dieu ”, du “ Seigneur ” ou du “ Bon Dieu ”  sans nommer vraiment chaque personne par son nom ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

  • Dieu Père, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Père de Jésus, et que tu veux être aussi notre Père selon ton amour et ta miséricorde.

  • Dieu Fils, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Fils de son amour, et que tu veux être aussi le frère premier‑né de tous les enfants de Dieu.

  • Dieu Saint‑Esprit, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es l’amour du Père et du Fils jaillissant comme un feu de leur tendresse, et que tu veux aussi habiter en nos cœurs comme un brasier d’amour.

  • Dieu Père, Fils et Saint‑Esprit, nous te louons et nous te bénissons parce que tu es le Dieu au‑delà de toute louange et que tu acceptes cependant les balbutiements de notre adoration. A toi notre amour pour les siècles des siècles.

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Trinité

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – La Pentecôte

“ Un autre Défenseur sera toujours avec vous : c’est  l ‘ Esprit de Vérité ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Ac 2,1-11)

(Exceptionnellement nous partagerons sur le récit de la Pentecôte (l’Evangile est celui du 6ème dimanche de pâques)

Saint Luc,  qui a écrit les Actes des Apôtres, est le seul à nous raconter ce qui s’est passé le 50ème jour après Pâques, jour de la Pentecôte. Cette fête juive commémorait le don de la Loi au Sinaï : le peuple libéré de l’esclavage en Egypte (célébré lors de la Pâque juive) naissait alors comme peuple de l’Alliance.

50 jours après la Mort et la Résurrection du Christ, qui a été la véritable libération de l’humanité  par la Pâque du Christ, la Pentecôte, avec la venue de l’Esprit-Saint, célèbre la naissance du peuple de la “ Nouvelle Alliance ”.

Soulignons les mots importants

Les frères: Combien étaient-ils ? Luc le dit lors de l’élection de Matthias (Ac1,15) Que vous inspire cette manière de nommer les disciples ?

Réunis tous ensemble : Pourquoi saint Luc souligne cela ?

un violent coup de vent : Que signifie ce violent coup de vent ?

une sorte de feu : le symbole du feu dans la Bible est très  riche. (Faire chercher par le groupe)

Qui se partageait en langues : Un symbole !

Parler en d’autres langues 

Chacun entendait dans sa propre langue

Dans nos langues les merveilles de Dieu

Pourquoi saint Luc insiste-t-il sur le miracle des langues?

Se posa sur chacun : Quelle est l’importance de ce mot “ chacun ”?

Remplis de l’Esprit-Saint : que signifie cette expression ? 

De toutes les nations : Quelle est  la portée de l’événement de  la Pentecôte pour saint Luc?

 

Pour l’animateur 

  • Le miracle des langues est fortement souligné par saint Luc. La langue, c’est l’organe de la Parole. Lors de l’épisode symbolique de la Tour de Babel, la diversité des langues avaient provoqué la confusion et la division de l’humanité. On ne se comprenait plus. A la Pentecôte, l’Esprit Saint rétablit l’unité : le même message est compris dans la diversité des langues et des cultures. Luc souligne l’universalisme de l’Evangile que des gens de toutes langues peuvent recevoir et comprendre. (Ne pas confondre avec le “ parler en langues ”, phénomène de langage incompréhensible qui demande à être interprété)

  • Les Douze ne sont pas les seuls à vivre l’événement de la Pentecôte : ils étaient environ 120 “ frères ” : dès le commencement, aussi bien pour attendre la venue de l’ Esprit dans la prière autour de Marie, qu’au moment de la venue de l’ Esprit, les Douze apôtres et d’autres disciples forment une communauté de frères.  L’Eglise, dès le début, c’est “ l’être-ensemble ” de ceux qui croient au Christ et accueillent son Esprit.

  • Au Sinaï, c’est toute la Montagne qui tremblait quand Dieu se manifestait dans le tonnerre et le feu (Ex19,18). Ici, c’est toute la maison qui tremble au violent coup de vent: c’est un langage familier de la Bible pour décrire une intervention décisive de Dieu. La venue de l’Esprit Saint est un événement décisif pour l’Eglise et sa mission à travers les âges jusqu’au retour du Christ à la fin des temps.

On peut aussi voir dans ce violent  coup de vent le symbole de la force de l’Esprit qui secoue les disciples pour en faire des apôtres audacieux, qui secoue aussi l’Eglise à travers l’histoire pour la réveiller quand c’est nécessaire et la rendre audacieuse.

  • Quand Luc emploie l’expression “ remplis de l’Esprit Saint ” c’est toujours pour dire qu’il s’agit d’un événement exceptionnel : il l’emploie pour Jean Baptiste (Lc1,15), pour Elisabeth , au moment de la visitation (Lc 1, 41, pour Pierre devant le tribunal du sanhédrin (Ac 4, 1) etc…L’Esprit Saint à la Pentecôte est la puissance de l’amour divin  qui envahit le cœur des apôtres.

  • Luc signale la présence à Jérusalem d’une foule de juifs originaires de tous les pays connus à l’époque et venus sans doute en pèlerinage : son idée, c’est qu’à la Pentecôte, ces gens de partout préfigurent tous les peuples qui, à travers les âges, accueilleront la Bonne Nouvelle de Jésus Christ : l’Eglise à la Pentecôte apparaît déjà “ catholique ”, c’est à dire universelle.

TA PAROLE DANS NOS COEURS

Après la lecture et le partage, inviter les participants à faire silence, à réaliser qu’à la Confirmation ils ont été remplis de l’Esprit Saint pour participer à la Mission de l’Eglise, pour témoigner de Jésus Christ ressuscité, seul Sauveur dont le monde a besoin.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Nous sommes dans le temps de l’Eglise, le temps de l’Esprit, le temps de la Mission, le temps du témoignage.

Il y a en gros deux manières de se situer dans la communauté – Eglise :

– être un membre actif de la communauté, participer à sa vie, me rendre utile, aimer l’Eglise, faire en sorte qu’elle devienne peu à peu une communauté de frères, éviter de critiquer à tort et à travers et participer à la mission par le témoignage dans la vie de tous les jours…

– ou bien me comporter en chrétien “ assisté ”, passif, consommateur, exigeant, critiquant sans bouger le petit doigt, en prétendant avoir des droits, sans jamais me demander si j’ai des devoirs…

Et moi, où est-ce que j’en suis ?

La Confirmation, qui a été le sacrement de la Pentecôte pour nous, a donné à notre baptême sa dimension missionnaire : qu’avons-nous fait de notre Confirmation ?

Au milieu de nos doutes ou des obscurités de notre foi, prions-nous l’Esprit de nous éclairer, de nous enseigner ? Le prions-nous pour ceux qui ont mission d’éveiller ou d’enseigner la foi : prêtres, diacres, catéchistes, laïcs responsables des mouvements, etc. ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Esprit de Jésus, répandu en langues de feu sur les disciples

Le jour de la Pentecôte, nous te prions :

Embrase le cœur des chrétiens pour qu’ils annoncent dans toutes les langues du monde les merveilles du salut de Dieu.

Esprit Saint

Tu assistas Pierre devant le sanhédrin

tandis qu’ il rendait témoignage au Christ Jésus,

nous te prions : Donne-nous d’annoncer avec assurance

la Bonne Nouvelle de Jésus Christ.

Chant : Eglise des peuples p. 167 (carnet des paroisses)

 

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Pentecôte

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 7ième Dimanche de Pâques

“ Qu’ils soient un en nous

pour que le monde croie ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jean 17, 20-26)

Le chapître 17 de l’évangile de Jean est une grande prière de Jésus, qu’on appelle “ Prière sacerdotale ”. Jésus est arrivé à la fin de sa mission terrestre. A l’heure de son sacrifice, il se tourne vers son Père qui l’a envoyé pour s’offrir à lui et intercéder pour tous ses disciples qui auront à poursuivre sa mission dans le monde jusqu’à la fin des temps. Dans le passage que nous lisons aujourd’hui, nous serons attentifs à ce que Jésus demande à son Père.

Soulignons les mots importants

Jésus priait : Que signifie “ prier” pour Jésus ?

Je prie pour ceux qui accueilleront leur parole : A qui Jésus pense-t-il ?

Qu’ils soient un comme tu es en moi et moi en toi : Cette unité que Jésus demande pour sa communauté n’est pas une simple entente humaine : quelle est-elle exactement ?

Pour que le monde croie : Jésus est préoccupé de l’efficacité de la mission : quelle est la condition de cette efficacité pour Jésus ?

Ceux que tu m’as donnés : De qui s’agit-il

Je veux : Quand quelqu’un quitte ce monde, on parle quelquefois de “ses dernières volontés ”. Jésus ici affirme fortement la sienne : laquelle ?

Là où je suis : que veut dire Jésus ?

“ Avant la création du monde ” : Comment comprendre cette parole de Jésus ?

Je leur ai fait connaître ton nom: Sans Jésus, le mot Dieu peut vouloir dire beaucoup de choses.

 Quel est le nom de Dieu que Jésus nous a fait connaître ?

 

Pour l’animateur 

Jésus était un grand “ priant ”. Les évangélistes nous le montrent souvent en prière : (On peut faire chercher par le groupe) : Au moment de son baptême (Lc3,21) à la Transfiguration (Lc9,29), de bonheur le matin (Mc1,35), avant le choix des Douze (Lc 6,12), après la multiplication des pains (Mt14,23), Quand il apprend à prier le Père (Lc11,1), à l’agonie (Mt26,41), etc.  Quand Jésus prie, il ne rabâche pas des formules de prière. Ce sont toujours des moments d’intense intimité avec Dieu son Père. Jésus est toujours en communion avec son Père, avec sa volonté. Cette prière pour l’unité est le sommet de sa vie de prière. C’est en quelque sorte son testament, sa dernière volonté qu’il exprime devant ses disciples.

Dans sa prière Jésus porte tous ceux qui croiront en la relation intime qu’il vit avec Dieu son Père : donc pour nous.  C’est la foi en Jésus Fils bien-aimé du Père qui fonde la communauté des croyants. C’est cela qui fait la différence des croyants chrétiens avec d’autres croyants. 

L’unité pour laquelle Jésus prie est d’abord un don de Dieu qui accorde à la communauté des disciples d’être “ un ” à l’image du Père et du Fils. C’est la vie de Dieu donnée en partage aux croyants qui est la source de cette unité. De cette vie reçue découlera une communion très forte entre des croyants très divers par l’origine, par l’âge, le sexe, la culture etc…Ce n’est une simple entente humaine d’un groupe d’affinité ou d’un club de gens qui ont les mêmes goûts etc…

L’unité pour laquelle Jésus prie n’a pas seulement pour but de maintenir une étroite communion entre les disciples ni de les unir à lui et à son Père. L’unité des croyants n’a pas valeur seulement à l’intérieur de l’Eglise, elle a aussi valeur pour le monde : “ qu’il soient un en nous pour que le monde croie ”. En effet, comment croire que l’amour de Dieu habite des hommes divisés entre eux ? Comment croire que la mort du Christ puisse rassembler dans l’unité autour du Père les enfants de Dieu dispersés si les quelques-uns regroupés dans l’Eglise ne sont pas déjà unis ?

Nous avons été donnés au Christ par le Père au moment de notre baptême et par la foi que nous professons.  Jésus affirme fortement sa volonté, qui est aussi celle de son Père : que nous soyons avec lui, auprès du Père, dans la gloire du Royaume. C’est pour cela qu’il est venu. En tant que  Fils du Père il partage la gloire de Dieu de toute éternité, “ avant même la création du monde. ” Une telle affirmation de la part de Jésus nous donne le vertige, tant son humanité le rend semblable à nous et proche de nous.

Le Nom de Dieu que Jésus nous fait connaître, c’est le nom de “ Père ”. Le nom dans la bible, désigne la personne. En nous révélant le Père, Jésus nous fait participer à la vie et l’amour qui l’unissent au Père. C’est une “ connaissance ” qui est d’abord partage de vie, communion…qui est commencée dès ici bas et qui s’épanouira quand nous serons dans la gloire avec le Ressuscité.

 

Ensemble regardons Jésus

Jésus est en prière. Debout. Les yeux levés vers le ciel. Prière filiale. Prière confiante et suppliante. Il prie pour ses disciples. Pour nous. Pour l’unité de son Eglise. Il intercède auprès du Père encore maintenant. Nous sommes les membres de son Corps. Notre prière s’unit à la sienne.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • Quel spectacle offrons-nous dans nos familles, nos équipes, nos groupes, nos communautés chrétiennes : celui de gens unis dans le même amour, le même respect des autres et de leur personnalité, ou celui de gens profondément désunis, même sous un vernis d’unité ? 

  • Dans chaque Eucharistie, nous prions pour que le Christ conduise son Eglise vers l’unité parfaite. Et nous nous donnons la paix. Et nous allons communier au même Seigneur en mangeant le même pain : Comment se fait-il qu’il y ait tant de rivalités dans nos communautés, de jalousies, de “ la di la fé ” qui minent l’unité ? 

  • Notre amour commun du Christ et de Dieu son Père et notre désir d’être de vrais témoins de l’Evangile sont-ils plus forts que nos motifs de désunion ? 

  • Quel intérêt portons-nous aux efforts actuels en vue de l’unité des chrétiens séparés ?

  • Quelle est la place de “ l’unité ” dans ma prière puisque je suis disciple de Jésus et que j’ai recueilli sa prière-testament ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

(On peut demander au groupe une prière spontanée pour l’unité)

Nous te rendons grâce, Seigneur Jésus, pour ton Église

que tu établis dans l’unité d’une seule foi et d’un seul baptême,

à la gloire d’un seul Dieu et Père.

Nous te demandons pardon pour nos manques d’amour

envers nos frères dans la foi,

pour nos divisions qui déchirent ton Corps.

Nous te prions : donne‑nous un seul coeur,

une seule âme pour que le monde croie à ton Évangile.

Chant : Seigneur, rassemble-nous p.117

 

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7ième dimanche de Pâques Année C

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 6ième Dimanche de Pâques

« Si  quelqu’un  m’aime

il  restera  fidèle  à  ma  Parole »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jean 14, 25-27)

Dans le discours après la Cène, Jésus vient d’annoncer la mission de l’Esprit qui le rendra présent dans l’Eglise. A ceux qui gardent sa Parole, son Père et lui se feront connaître : ils habiteront en eux comme dans un temple. Et l’Esprit les conduira vers la vérité toute entière. Dès maintenant Jésus leur lègue la paix qui sera le fruit de sa victoire sur le péché et sur la mort.

Soulignons les mots importants

Si quelqu’un m’aime : Jésus dit clairement c’est quoi l’aimer.

Fidèle à ma parole : Que signifie ce mot « fidèle» appliqué à la parole de Jésus ?

Nous viendrons chez lui : De qui Jésus parle-t-il en disant « nous » ?

Demeurer  auprès de lui : Comment comprendre ce mot « demeurer » ? Qu’est-ce qu’il nous dit d’important de la vie du chrétien ?

Du Père qui m’a envoyé : Jésus dit clairement qu’il a reçu une mission : de qui et dans quel but ?

L’Esprit Saint : Quel sera le rôle de cette Personne que Jésus révèle ?

La paix : C’est quoi cette paix que Jésus laisse à ses disciples

« Je m’en vais et je reviens » : Comment comprendre cette parole de Jésus ?

Le Père est plus grand que moi : Cette parole de Jésus est étonnante. N’est- il pas le Fils, en tout égal à son Père ?

 

Pour l’animateur 

  • Aimer Jésus, c’est essentiellement être fidèle à sa parole, garder sa parole, mettre en pratique l’Evangile : en un mot le commandement de l’amour. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime » (Jn 14, 21). Il faudrait ici lire tout le Sermon de Jésus sur la Montagne (Mt Ch.5,6,7). Ce n’est pas une affaire de sensibilité. Ce n’est pas dire « Seigneur, Seigneur…Mt7,21) »

  • Etre fidèle à la parole de Jésus, c’est finalement être fidèle à Jésus lui-même et au Père qui l’a envoyé : ne pas s’écarter de lui, lui rester attaché de manière durable, même et surtout dans les moments difficiles. Cette fidélité n’est possible que par le don du Défenseur, l’Esprit de vérité.

  • Le résultat de cette fidélité à Jésus, c’est l’habitation de « la famille divine » en chacun des chrétiens : en disant « nous viendrons chez lui », Jésus nous révèle qu’il est intiment uni au Père et à l’Esprit dans le cœur du baptisé. Comme le dit l’apôtre saint Paul «  vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes…vous êtes de la famille de Dieu » (Ep 2,19)

  • Jésus se reconnaît comme l’Envoyé du Père : et il est en permanence en communion avec lui. Tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait exprime la parole et l’action de son Père. Cependant, dans la condition humaine, sa gloire de Fils éternel, égal au Père, est voilée : c’est ce que Jésus veut dire en disant « le Père est plus grand que moi. » Le Père est plus grand parce que tout vient de lui et tout va à lui : en particulier l’envoi du Fils et sa glorification. Cela montre combien Jésus se reconnaît vraiment l’un de nous, acceptant avec amour et soumission sa condition humaine.

  • Le soir de Pâques, en se montrant à ses disciples, la première parole qu’il leur dit c’est « Paix à vous » et il souffle alors sur eux en leur disant « recevez l’Esprit-Saint » (Jn 20, 19-22). Cette paix, c’est le salut (pardon et vie de Dieu) que Jésus a mérité par sa mort et sa résurrection, et qu’il communique par son Esprit. C’est la paix messianique annoncée par les prophètes et que Jésus donne à ses disciples pour toute la durée de l’histoire, quelles que soient les épreuves.

  • « Je m’en vais et je reviens vers vous » c’est ainsi que Jésus annonce sa mort et sa résurrection : il est désormais présent, mais d’une autre manière, de façon permanente auprès de ses disciples et cela doit être pour eux une source de joie.

 

Ensemble regardons Jésus

Jésus fait à ses amis, et à nous, des révélations très importantes sur lui, sa mission, sur Dieu, sur l’Esprit Saint, sur  la dignité du baptisé.

Chacun peut redire une parole de Jésus qui l’a touché, quelques mots importants du texte, répétés comme en écho.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • Souvent nous cherchons Dieu en dehors de nous. Où est Dieu ?

Que nous révèle Jésus dans cet Evangile ?

Cela devrait entraîner des conséquences pour notre vie quotidienne ? pour notre prière.  (Cherchons ensemble)

  • Nous connaissons bien des bouleversements dans le monde et dans l’Eglise :

Pouvons-nous citer quelques-uns qui peut-être nous touchent de plus près ? Quelles sont nos raisons de ne pas désespérer ?

(Jésus lui-même  nous dit : nous avons un Défenseur. Il nous assure de sa présence : « Je m’en vais et je reviens vers vous ». Sa présence met notre cœur dans « sa paix »)

  • Jésus ne cesse de communiquer sa paix par son Esprit-Saint (lorsque  nous sommes en relation avec lui, dans un groupe de disciples, dans la prière, dans l’accueil de sa parole, dans l’eucharistie…)

Comment vivre de cette paix ?

Quels sont les lieux sur notre paroisse ou notre commune… où nous voyons des situations de « non-paix » ? Comment faire gagner la paix ?

  • L’Esprit Saint est le « maître intérieur » de l’Eglise et de chacun de nous. C’est lui qui enseigne à comprendre et à vivre l’Evangile aujourd’hui.

Quel temps donnons-nous à la prière personnelle, à la méditation de l’Ecriture, à notre formation chrétienne : dans les groupes de réflexion, dans les propositions de formation proposées par le diocèse ?

ENSEMBLE PRIONS   

Ta Parole Seigneur n’est pas dans les cieux

qu’il nous faille dire

« Qui montera nous la chercher

que nous l’entendions

pour la mettre en pratique ? »

 Ta parole est tout près de nous,

c’est ton Fils Jésus Christ,

Habitant en notre cœur.

O Christ, toujours vivant dans ton Eglise

Conduis-là par ton Esprit à la plénitude de la vérité.

Tous : Reste avec nous, Seigneur Jésus.

Tu veux habiter en nous avec le Père et l’Esprit-Saint :

Donne- nous le goût de la Parole

et aide-nous à la mettre en pratique. (Tous : reste …)

Par ta résurrection,  tu as vaincu la mort

et les forces du mal, et tu nous donnes ta paix :

soutiens notre combat

pour faire reculer la violence.

Chant : Seigneur, foyer d’amour p.115

Ou Donne à ceux qui demandent p.233

 

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6ième Dimanche de Pâques Année C

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche de Pâques

« Comme je vous aimés,

aimez-vous les uns les autres »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jean 13, 31-33a)

Ce passage fait partie du grand discours de Jésus à la Cène qui commence avec le chapitre 13 de l’évangile de Jean. Jésus, au moment de faire ses adieux à ses disciples, leur livre en quelque sorte son testament. Ce sont les dernières confidences et consignes, pourraient-on dire, de quelqu’un qui s’en va.

Soulignons les mots importants

Le Fils de l’homme : rappelons-nous pourquoi Jésus se nomme ainsi ?

Est glorifié : Pourquoi Jésus dit que son heure de gloire est arrivée ?

Mes petits enfants : Comment comprendre cette expression dans la bouche de Jésus ?

Un commandement nouveau : En quoi c’est un commandement nouveau puisque le commandement de l’amour existait déjà ?

Comme je vous ai aimés: Que veut dire ce « comme » ?

Ce qui montrera : Nous avons à montrer que nous sommes de « la bande à Jésus ». Par quel signe ?

Mes disciples : Que veut dire être  « disciples »

 

Pour l’animateur

 

  • Nous avons déjà rencontré l’expression « Fils de l’homme » : Jésus se donnait volontiers ce titre, qui correspondait à sa double identité. Il vient de la terre selon une ascendance humaine, mais il se reconnaît également dans le « Fils de l’Homme » qui vient « sur les nuées du ciel » annoncé par le prophète Daniel. 

  • Quelqu’un est glorifié dans la Bible, lorsque sa vie donne sa pleine mesure. Jésus est glorifié lorsque son amour est parfaitement révélé par son sacrifice et sa résurrection. C’est pourquoi, l’Heure où Jésus est élevé sur la croix est aussi l’heure où il révèle le secret de la valeur de toute sa vie. C’est son heure de gloire.

  • Dans l’attente du retour de son Maître, l’Eglise n’a pas d’autre règle de vie que l’amour. La communauté chrétienne est essentiellement fondée sur une présence, celle du Ressuscité.

  • Le signe des chrétiens, ce n’est pas d’abord un geste (comme le signe de la croix, ou une démarche religieuse) ; c’est l’amour qu’ils se témoignent les uns aux autres. C’est le signe fort que Jésus a laissé.

  • Le « comme»  je vous ai aimés n’est pas un simple « comme » de comparaison, mais un « comme » de participation. Le disciple aime de l’amour même de Jésus. C’est un commandement nouveau parce que c’est une nouvelle manière d’aimer, celle de Jésus qui nous communique son Esprit.

  • C’est en aimant leurs frères de l’amour même du Christ pour eux, que les disciples montreront (manifesteront) la présence de Celui qui est présent dans leur communauté et les fait vivre de la vie nouvelle. En eux on reconnaît l’amour même du Christ qui peu à peu transforme le monde jusqu’à ce que Dieu, qui est Amour, soit « tout en tous. » « On peut bien être « pilier d’église »…(faire un tas de choses dans l’Eglise), rien de tout cela ne distingue les fils de Dieu des fils du diable,  hormis la charité » (Saint Augustin)

  • Le disciple, c’est celui qui se met à l’écoute de son maître, qui suit ses enseignements et son exemple, qui est en union de cœur et d’esprit avec lui. Etre disciple de Jésus, c’est tout cela et plus encore. C’est s’efforcer de lui ressembler, de l’imiter. C’est l’aimer. C’est lui appartenir.

 

Ensemble regardons Jésus

C’est le regard du cœur sur Jésus au milieu de ses amis. Il les aime jusqu’au bout, malgré la trahison de Judas. Il leur parle avec affection.

Il est au milieu de nous maintenant. « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là.

Ses paroles sont pour nous maintenant ? Quel écho elles ont dans mon cœur ? Au milieu d’eux ».Ses disciples aujourd’hui, c’est toi, c’est moi, c’est nous. Quel disciple je suis ?

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

On n’a jamais autant parlé d’amour. C’est une aspiration profonde de tout être humain. Mais que de déviances, que de malfaçons dans nos manières d’aimer ! Jésus est venu nous apprendre à aimer.

  • Comment vivre l’amour à la manière de Jésus ?

(Accueillir l’autre tel qu’il est, offrir un regard bon sur toute personne humaine, dire des paroles qui font du bien, pardonner, se réjouir avec ceux qui sont dans la joie, compatir avec ceux qui pleurent, servir, donner sa vie…)

  • Quand on parle de réussir sa vie, pour soi ou pour ses enfants, à quoi pense-t-on ? à une vie donnée et généreuse ? à quoi ?

Jésus donne comme premier signe de reconnaissance de ses disciples l’amour fraternel.

  • Est-ce que nous prenons cela au sérieux ? Qu’en est-il dans nos paroisses, dans nos groupes d’Eglise, dans nos quartiers…(Jésus ne parle pas de gestes religieux, de pèlerinage, ou de quantité de prières ou de dévotions. « S’il me manque l’amour… » dit saint Paul. « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » (St Jean de la croix) 

  • Peut-on dire encore de nos familles, de nos équipes, de notre communauté chrétienne : « Voyez comme ils s’aiment !»

Que pouvons-nous faire pour que cela soit vrai ?

ENSEMBLE PRIONS   

Esprit de Jésus, tu verses l’amour de Dieu en nos cœurs,

Nous te prions :

embrase toute notre vie du feu de ton amour. (tous reprennent)

Esprit-Saint, tu  ressuscitas  le Christ Jésus d’entre les morts,

Nous te prions :

Mets en nous le sceau de la vie éternelle.(tous)

Esprit de Jésus, toi qui es notre vie,

Nous te prions : donne-nous d’agir en fils et filles du Père,

De suivre le Christ Jésus, premier-né d’une multitude de frères. (tous)

 

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5ième Dimanche de Pâques Année C