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Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de Pâques

“Je suis le bon Pasteur”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jean 10 27-30)

Le texte est très court. Mais il est très riche. Comme nous le verrons, tous les mots sont importants. Faire la lecture très lentement. On peut le lire ensemble une deuxième fois.

Au début du chapitre 10, Jésus vient d’exposer longuement l’image du bon Pasteur pour parler de sa mission et des rapports particuliers qui l’unissent à tous ceux qui veulent le suivre et faire partie de son troupeau.

Les paroles de Jésus provoquent la division parmi les auditeurs de Jésus. Certains vont même jusqu’à le traiter de possédé, parce qu’il laisse entendre qu’il est Dieu comme son Père.

Soulignons les mots importants

Je suis : Jésus emploie souvent ces deux mots pour dire qui il est et pour dire sa mission. Citer quelques expressions qui commencent par “ je suis ”. Rapprocher ces deux mots du nom que Dieu révèle à Moïse.

Le bon pasteur : Cette image devait trouver un écho très fort dans le cœur des juifs. Pourquoi ?

Mes brebis : Quel est lien existe-t-il entre Jésus et chacun de nous ?

Ecoutent ma voix : Pourquoi le mot “ écouter ” est-il un mot qui revient souvent dans Bible ?

Je les connais : de quelle manière Jésus connaît chacun de nous ?

Elles me suivent : On pourrait définir ce qu’est un chrétien avec ce mot. Le chrétien c’est celui qui suit le Christ. “ Viens suis-moi ”

La vie éternelle : Quelle est cette vie éternelle dont parle Jésus ?

Jamais elles ne périront 

Personne ne les arrachera de ma main

Mon Père : Seul Jésus peut ainsi parler du Père. Pourquoi ?

La main du Père : Quand Jésus parle de sa main et de la main du Père, c’est pour faire naître en nous quel sentiment ?

Nous sommes UN :  Que nous révèle Jésus ?

 

Ensemble regardons Jésus

Avec les yeux du cœur !

Il est vivant parmi nous. Chaque matin, il est là, Soleil de notre vie. Attentif à notre situation. Il nous invite à reprendre notre difficile travail de témoins, de “ pêcheurs d’hommes ”. Parfois notre cœur est loin de lui. Nous ne le reconnaissons pas toujours. Sans lui nos efforts sont stériles. Si nous obéissons à sa parole, c’est lui qui assure le succès de notre témoignage.

 

Pour l’animateur

  • Quand Jésus emploie l’expression “ Je suis ”, par exemple “ je suis la lumière du monde, ”(Jn9,5, “ je suis le chemin ”,(Jn14,6) “ je suis le pain de vie ”(Jn6,35) “ je suis le bon Pasteur ”(Jn 10 11), il se met à la hauteur de Dieu, il applique à sa personne et à sa mission le Nom de Dieu révélé à Moïse, au désert, dans la Buisson ardent. Les juifs qui l’entendent sont alors choqués. Il est homme et il se dit Dieu.

  • La Terre d’Israël est une terre où les troupeaux de moutons ont toujours fait partie du paysage. Ce sont des tribus de nomades avec leurs troupeaux qui ont formé peu à peu le peuple hébreu. Dieu s’est comparé au berger de son Peuple. Il le chantaient dans le psaume “  Le seigneur est mon berger”.(Ps 23) Par son prophète Ezéchiel (34,11) il a promis de venir prendre lui-même la tête de son troupeau.  David était berger quand il a été choisi pour devenir le roi-berger d’Israël. Jésus, le fils de David, réalise la promesse de Dieu  “  Je suis le Bon berger ”.

  • Nous sommes vraiment le troupeau qui appartient au Christ, par le baptême. C’est un lien tout à fait particulier, une relation d’appartenance, qui nous unit au Bon pasteur. Et par lui nous sommes dans la main du Père. Cela nous donne joie et sécurité. “ Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer”. “ Personne ne les arrachera de ma main ”.

  • Mais cela suppose que nous écoutionssa voix. Le premier commandement du Peuple d’Israël commence par le mot “ Ecoute ”. (Dt, 6,4) Notre Dieu est le Dieu Vivant. Le Christ est “ le Vivant ”. Il a parlé. Il nous parle. Donc il est important d’être à son écoute. Alors que “ les idoles ont une bouche et ne parlent pas. ”(Ps115, 5) Elles sont “ mortes ”. Le Christ, notre Bon pasteur, parce qu’il est Dieu nous donne la vie éternelle. Une vie qui ne meurt pas. C’est pourquoi Jésus dit “ jamais elles ne périront ”. “ Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. ” (Jn 8, 51)

  • Jésus nous révèle qu’il a la même puissance que son Père, et mieux que cela, lui et son Père ne font qu’UN. Seul Jésus peut dire “ Mon Père ” car il est Dieu avec lui depuis toujours. Tandis que nous, nous devenons fils et filles du Père avec lui et en lui grâce à l’Esprit-Saint qu’il nous a communiqué au baptême.

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • Jésus Christ ressuscité, bon Pasteur, marche à la tête de son troupeau :

Avons-nous conscience d’être un peuple en marche ?

Comment je me sens dans l’Eglise ? A l’aise ? pas trop ? Quelles sont les choses qui me posent questions ?

  • Dans ce peuple, je ne suis pas quelqu’un d’anonyme pour le Seigneur Jésus : chaque brebis compte pour lui. Il me connaît, j’écoute sa voix, je le suis.

Est-ce que je vis ce temps pascal pour rechoisir le Christ ?

Est-ce que je vis ma vie de baptisé comme une réponse à l’appel du Christ ? Autrement dit, est-ce que j’ai conscience d’avoir une vocation ?

Ai-je  la confiance absolue que rien ne peut m’arracher de la main du Christ ?

  • Aujourd’hui, le Père appelle des hommes à être des “ signes vivants ” du Christ Bon Pasteur pour conduire son Eglise.

Quel regard portons-nous sur l’évêque et les prêtres, “ pasteurs ” de l’Eglise ? Comment parle-t-on du prêtre dans notre entourage ? dans nos familles ?

Quand un jeune homme exprime son désir devenir prêtre, quelles sont les réactions ?

Et quand une jeune fille pense à la vie religieuse ?

ENSEMBLE PRIONS   

Père saint, source intarissable de l’existence et de l’amour,

qui dépose dans son cœur la semence de ton appel,

fais que personne, par notre négligence, n’ignore ou ne perde ce don,

mais que tous puissent marcher avec grande générosité

vers la réalisation de ton Amour.

Seigneur Jésus, toi le Bon Pasteur,

as choisi et appelé les apôtres et leur as confié la tâche de prêcher l’Evangile,

conduire les fidèles, de célébrer le culte divin,

fais qu’aujourd’hui aussi, ton Eglise ne manque pas de prêtres saints,

qui portent à tous les fruits de ta mort et de ta résurrection.

Esprit Saint, toi qui sanctifies l’Eglise avec la constante effusion de tes dons,

mets dans le cœur des appelé(e)s à la vie consacrée

une intime et forte passion pour le Royaume,

afin qu’avec un “ oui ” généreux et inconditionné

ils mettent leur existence au service de l’Evangile.

Vierge très sainte, toi qui sans hésiter t’es offerte toi‑même au Tout‑Puissant

pour la réalisation de son dessein de salut, 

suscite la confiance dans le cœur des jeunes

afin qu’il y ait toujours des pasteurs zélés,

qui guident le peuple chrétien sur la voie de la vie,

et des âmes consacrées capables de témoigner

par la chasteté, la pauvreté et l’obéissance,

de la présence libératrice de ton Fils ressuscité. Amen

 

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4ième Dimanche de Pâques Année C

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de Pâques

“ C’est le Seigneur ! ”

***

 “ Est-ce que tu m’aimes ? ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jean 24, 1-19)

En lisant ce passage, repérons bien les différents moments de la scène. Faisons aussi attention aussi aux personnages : notons par exemple combien de fois on nomme Simon-Pierre.

Situons le texte

Nous sommes à la fin de l’Evangile selon saint Jean, après la mort de Jésus. Les disciples sont revenus en Galilée, et les pécheurs ont retrouvé leurs barques et leurs filets. Cette manifestation de Jésus ressuscité au bord du Lac se trouve seulement dans l’Evangile de Jean. C’est l’apôtre lui-même ou l’un de ses disciples qui a ajouté ce récit, tellement important, nous verrons pourquoi.

Soulignons les mots importants

Jésus “se manifesta” aux disciples sur le bord du Lac.

Il y avait là Simon-Pierre : Notons combien de fois Simon Pierre  est nommé. Quelle est l’intention de l’évangéliste ?

 “Je m’en vais à la pêche” : Après la mort de Jésus, les apôtres ont repris leur métier. Est-ce que tout serait fini ?

 “Ils passèrent la nuit sans rien prendre” : Quand Jésus est absent ou quand on le croit absent, est-ce que nous n’avons  pas l’impression que rien ne marche, que nos efforts sont inutiles ?

 “Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage”. L’Evangéliste souligne que Jésus se manifeste “au lever du jour ” : quelle réflexion cela nous inspire ?

 “Les disciples ne savaient pas que c’était lui” : pourquoi Jésus ressuscité n’est pas reconnu par les disciples ?

 “Le disciple que Jésus aimait” : De qui Jean parle-t-il ?

Pierre “ se jeta à l’eau ” : Que penser de cette démarche de Simon Pierre ?

 “153 gros poissons” : pourquoi cette précision ?

 “Jésus prend le pain et le poisson et le leur donne” : A quoi fait penser ce repas ?

 « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » : Pourquoi Jésus pose  cette question à Pierre en trois fois ?

 “ Sois le berger de mes brebis ” : que signifie cette parole ?

 

Pour l’animateur

 

  • Jésus ressuscité se manifeste par un acte de puissance (la pêche miraculeuse) comme il s’est manifesté au début de son ministère en Galilée en changeant l’eau en vin (2,11). Il y a continuité entre le Jésus terrestre et le Jésus glorifié.

  • Dans cette scène, Simon-Pierre tient une place particulière. Jean centre son récit sur le rapport de Jésus à Simon-Pierre et sur sa réhabilitation après son reniement.

  • Le fait que les apôtres reprennent leur métier après la mort de Jésus montre bien que ce récit est indépendant et raconte la première apparition de Jésus après sa résurrection, tandis que pour les disciples avec la mort de Jésus tout était fini.

  • Le fait que Jésus ressuscité n’est pas reconnu signifie la transformation que la résurrection a opérée en lui. C’est le même Jésus, et pourtant il est tout autre !

  • Cette nuit de pêche sans rien prendre symbolise la désillusion et l’infécondité, la stérilité  de leurs actions en l’absence de Jésus.

  • Jésus se tient debout sur le rivage au lever du jour : Jésus ressuscité est le Soleil Levant. La nuit est finie. C’est le matin d’un monde nouveau

  • A l’époque, on avait répertorié 153 espèces de poissons. Ce chiffre peut signifier que la mission et le salut sont pour tous les peuples  “ De toutes les nations faites des disciples ”. La précision du chiffre (qu’on ne peut inventer !) veut aussi exprimer l’exactitude du témoignage.

  • La solidité du filet qui ne déchire pas accentue le miracle. Symbolise l’unité de l’Eglise. Comme la tunique de Jésus.

  • Le repas préparé par Jésus nous renvoie à l’Eucharistie qui prolonge et rend présent le Christ mort et ressuscité. Dès le début de l’Eglise, le pain et le poisson symbolisaient l’eucharistie.

  • La triple question de Jésus à Pierre reprend le triple reniement. Malgré la faiblesse de Pierre, Jésus lui confie l’autorité sur le troupeau. Il est clair ainsi pour Pierre qu’il n’est pas meilleur que les autres, et que son choix est un appel à servir et non une distinction pour ses mérites.

Ensemble regardons Jésus

Avec les yeux du cœur !

Il est vivant parmi nous. Chaque matin, il est là, Soleil de notre vie. Attentif à notre situation. Il nous invite à reprendre notre difficile travail de témoins, de “ pêcheurs d’hommes ”. Parfois notre cœur est loin de lui. Nous ne le reconnaissons pas toujours. Sans lui nos efforts sont stériles. Si nous obéissons à sa parole, c’est lui qui assure le succès de notre témoignage.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

  • La foi chrétienne c’est reconnaître en Jésus “ le Seigneur ”

Suis-je prêt à me “ jeter à l’eau” pour aller vers le Seigneur et le suivre quand un témoin de la foi, quand l’Eglise me dit en parlant de Jésus : “C’est le Seigneur” ?

  • Pierre a eu son expérience, expérience de faiblesse, expérience de la puissance du Christ ressuscité, de son amour et de sa miséricorde dans sa vie.

Et nous ? Chacun de nous a son histoire : Le Seigneur Jésus la connaît et il me pose à moi la même question : …m’aimes-tu ? C’est moi qui suis questionné, c’est moi qui suis concerné. Est-ce que j’ai fait le choix de vivre une véritable expérience avec le Christ ?

  • Pierre a reçu sa charge après avoir fait une “ profession d’amour ”. Peut-on s’engager, avoir une responsabilité dans la communauté chrétienne sans cette “ profession d’amour ” du Christ ? Que vaut une “ profession de foi ” sans une profession d’amour ” ?

  • Comme Pierre, si j’ai une responsabilité, ce n’est pas que je mérite ou que je sois meilleur. C’est pour répondre un appel du Christ à servir.

  • L’Eglise primitive a reconnu le rôle principal de Pierre pour la foi et la conduite de l’Eglise. Et nous ? Comment nous comprenons le rôle du successeur de Pierre ? Comment accueillons-nous ses enseignements ? Est-ce que nous aimons cette Eglise que Jésus a confiée à Pierre et aux apôtres, malgré ses faiblesses ?

ENSEMBLE PRIONS   

Béni sois-tu, Seigneur,  Dieu notre Père !

  • Alors que nous étions morts dans notre péché tu nous fais revivre avec le Christ, avec lui tu nous ressuscites, avec lui tu nous fais régner dans le ciel.

  • Nous te prions : donne-nous de vivre désormais non plus comme des étrangers au Royaume, mais comme des familiers de la maison de Dieu.

  • Que toute notre vie de ressuscités annonce l’amour que tu offres à tous les hommes et la joie dont tu veux illuminer leur vie, par ton Fils Jésus Christ, notre vie et notre résurrection.

 

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3ième Dimanche de Pâques Année C

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – La Résurrection du Seigneur

« Elle est sûre cette parole : si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. » (2 Ti 2, 11)

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Ensemble lisons (Luc 24, 1-12)

Nous prenons l’évangile de la Résurrection de la nuit pascale. Chacun est invité à bien faire attention aux personnages, à leurs gestes et mouvements, aux indications de temps, aux objets… On peut lire le texte une seconde fois.

Situons le texte

Après la mort de Jésus (le vendredi) les femmes qui avaient l’accompagné jusqu’au calvaire ont bien regardé où Joseph d’Arimathie a déposé son corps. Puis elles sont allées préparer les aromates pour l’embaumer, selon la coutume juive. Cependant il fallait qu’elles attendent le surlendemain, puisque le lendemain (samedi) jour du sabbat, il était interdit de faire quoi que ce soit. C’est donc le troisième jour après sa mort, donc le premier jour de la semaine suivante, qu’elles se rendent au tombeau.

Soulignons les mots importants

Le premier jour de la semaine :

Que représente ce « premier jour” dans notre semaine ?

Les aromates : Que pensent les femmes qui vont au tombeau  avec ces aromates ?

La pierre est roulée : A l’époque de Jésus on fermait les tombeaux par une grande pierre ronde. Que signifie cette “pierre qui est roulée ” ?

Le corps du Seigneur Jésus : Luc parle du “ Seigneur  Jésus ” et non pas du “ corps de Jésus ”. Quelle est son intention en appelant Jésus “ Seigneur ” ?

Deux hommes avec un vêtement éblouissant. ” A quel autre passage de l’évangile nous fait penser ce vêtement éblouissant ? Quel est le rôle de cette apparition ?

Le visage vers le sol : Que peut bien signifier ce visage tourné vers la terre ?

Jésus est appelé “ le Vivant ” : Le tombeau de Jésus est vide. Ce n’est pas une preuve de la résurrection. Pourquoi les paroles des messagers célestes sont importantes ?

Ressuscité : Quel est ici le sens de ce mot par rapport la résurrection de Lazare ou du fils de la veuve de Naïn ?

Marie Madeleine et les autres femmes : Noter leur importance dans le récit de Luc. Pourquoi leur témoignage n’est pas reçu par les apôtres ?

Pierre court au tombeau : Pourquoi lui ?

Ensemble regardons Jésus

Chacun, en silence, pense à Jésus ressuscité. Plus que jamais, c’est le regard du cœur, le regard de la foi. Il est “ le Vivant ”. Il est avec nous. “ Lorsque deux ou trois… ” . Nous avons du mal à croire, comme les femmes, comme Pierre…

 

Pour l’animateur

  • Le premier jour de la semaine, jour de la résurrection de Jésus, est devenu notre dimanche d’un mot latin qui veut dire “ jour du Seigneur ”. Depuis le début, les disciples de Jésus ont pris l’habitude de marquer ce jour en se rassemblant fraternellement pour chanter sa résurrection, se rappeler ses enseignements, et refaire le Repas du Seigneur en rompant le pain, et témoigner ainsi qu’il est toujours vivant. C’est toujours le sens de notre dimanche. C’est notre foi au Christ Vivant qui est la raison de notre présence à la messe le dimanche. 

  • Quand les femmes se rendent au tombeau avec leurs parfums, dans leur idée, c’est pour embaumer un cadavre. Dans leur esprit tout est bien fini ! Il ne leur reste plus que leurs larmes pour pleurer et le geste des aromates pour rendre les derniers honneurs à celui qu’elles avaient suivi et aimé. 

  • Les femmes trouvent la pierre déjà roulée, mais le corps n’est plus là ! En disant le corps du “ Seigneur ” Jésus, Luc fait un clin d’œil au lecteur pour lui rappeler que c’est le corps de l’homme-Dieu qui a été déposé là et que la mort ne pouvait le garder. 

  • Les femmes reçoivent de vifs reproches : “ Que venez-vous chercher dans ce Cimetière ? Vous n’avez donc pas cru Jésus quand il annonçait qu’il devait souffrir, être tué et ressusciter le troisième jour ? ” 

  • Elles ont les yeux tournés vers le sol : par crainte religieuse, sans doute, mais aussi parce qu’elles n’ont pas encore fait le pas de la foi. Le croyant lève les yeux vers les réalités d’en haut. La révélation des messagers est indispensable pour qu’elle croie en la résurrection. 

  • Car Jésus ressuscité n’est pas un cadavre réanimé (comme Lazare) ni un fantôme ou un simple revenant. C’est le même Jésus qui a mangé avec ses disciples et qui porte en sa chair les traces du supplice. Et pourtant, son corps humain est totalement transformé, divinisé : le Père est intervenu avec la puissance du Saint Esprit pour qu’il devienne “ le Vivant ”, celui sur qui la mort n’a plus aucun pouvoir et qui peut communiquer cette vie nouvelle à tous ceux qui croient en lui. 

  • Une bonne nouvelle est faite pour être annoncée. Les femmes transmettent le message. Mais le témoignage des femmes n’étaient pas chose facile dans la première communauté chrétienne issue du monde juif.

 

L’ Évangile aujourd’hui dans notre vie

Pour croire à la résurrection de Jésus, les femmes ont dû accepter de ne plus voir les choses à leur manière, mais de recevoir la révélation apportée par les messagers célestes de la part de Dieu.

Et nous ? Quelle est notre attitude ? Nous sommes dans l’obligation de recevoir le message du Christ ressuscité dans l’obéissance et la fidélité pour croire qu’il est réellement vivant. Acceptons-nous de renoncer à nos petits raisonnements humains pour entrer dans la logique de Dieu. Croire au Christ, n’est-ce pas l’accueillir comme le don de Dieu, le Père ? Saint Luc dira dans les Actes des Apôtres (2,36) “ Dieu le fait Seigneur et Christ ”, Il est le Sauveur.

Où cherchons-nous le Seigneur ? (laisser les gens s’exprimer)…

Acceptons-nous le témoignage d’un chrétien ou d’une chrétienne qui donne sa vie généreusement au nom de sa foi ? Des témoins de l’évangile existent autour de nous (faire s’exprimer les gens)…

Croyons-nous au rayonnement d’une vie religieuse consacrée à Dieu ?

Croyons-nous à la force de l’Evangile pour changer la vie des hommes ?

Croyons-nous à la puissance de la prière ?

Croyons-nous au dynamisme de l’Eglise dans le monde de notre temps ?

Sinon, comme les femmes de l’évangile, nous cherchons encore parmi les morts celui qui est Vivant.

 

Ensemble prions.

Témoigner de la Résurrection

Béni sois-tu, Seigneur Jésus, toi qui nous appelles à témoigner de ta Résurrection jusqu’aux extrémités de la terre. Mais viens à notre aide, afin que notre témoignage soit digne de toi.

Tu veux que nous proclamions que tu es Vivant, et nous-mêmes avons peur de la mort.

Tu veux que nous annoncions ta lumière, et nous tâtonnons dans l’obscurité.

Tu nous demandes de parler avec autorité, et nous balbutions d’ignorance devant ton mystère.

Tu veux que nous affirmions ta miséricorde gratuite sur tous les hommes, et nous devons la mendier d’abord pour nous-mêmes.

Tu veux faire de nous des collaborateurs de Dieu, et nous portons le poids de notre propre fatigue. Qui peut faire tenir ensemble tant de contradictions, sinon ton seul amour, qui nous appelle malgré nos fautes, qui nous fait confiance malgré nos infidélités.

A toi la gloire, ô Christ merveilleux, avec le Père et le Saint‑Esprit. Amen

 

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Rencontre autour de l’Évangile – Dimanche des Rameaux et de la Passion

“ Moi, je suis au milieu de vous

comme celui qui sert.. » 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Luc 22, 14-23, 56)

La plupart des personnes auront sans doute entendu le récit de la passion selon saint Luc à la messe des rameaux. Mais une deuxième lecture plus attentive est nécessaire dans le groupe. Répartir les rôles. La lecture de la Passion, plus encore que pour d’autres passages, est porteur de grâces.

Saint Luc écrit son évangile comme une montée de Jésus à Jérusalem. Nous sommes donc au sommet de la vie de Jésus. Satan, l’adversaire du projet de Dieu, que Jésus a vaincu au début de son ministère, va tenter de se mettre à nouveau en travers de sa route. Cependant la Passion selon saint Luc n’a pas le caractère tragique du récit de Matthieu. L’atmosphère, bien que grave, est marquée par une certaine sérénité de Jésus. Nous serons attentifs à toutes les gestes et attitudes qui manifestent la bonté, la miséricorde de Jésus tout au long du récit.

Repérons les étapes du récit

La trahison de Judas (Satan va se servir de l’un des Douze)

Le repas pascal et tout ce qui s’y passe, (surtout l’institution de l’eucharistie)

Ensemble regardons Jésus

Notre partage consistera surtout à regarder Jésus à chaque moment de sa Passion :

  • Jésus envoie Pierre et Jean préparer le repas pascal.

Notons ses sentiments quand il est à table avec les Douze ; et par rapport à Judas.

Comment se présente Jésus quand ses disciples se disputent pour savoir qui est le plus grand ?

  • Jésus confie un rôle particulier à Pierre, malgré sa chute : lequel ?

  • Regardons Jésus en prière au jardin des Oliviers : quelle est son attitude vis à vis de son Père ? Il vit un véritable combat intérieur : comment Luc le décrit ? Au moment de son arrestation, quelle est son attitude à l’égard de Judas ?

Et le geste de Jésus sur le serviteur du grand prêtre ?

Le calme de Jésus tandis qu’on l’arrête. Le regard de Jésus sur Pierre après son reniement.

  • Qu’est-ce qui caractérise l’attitude de Jésus durant son procès ?

  • devant le grand conseil du Sanhédrin il affirme calmement son identité.

  • Devant Pilate, il accepte le titre de roi…mais sans plus.

  • Devant Hérode, qui veut satisfaire sa curiosité, il ne dit rien.

  • Durant sa Passion, Jésus se montre tel qu’il a toujours été : il réconforte ses disciples, il console les femmes de Jérusalem, il pardonne à ses bourreaux ainsi qu’au malfaiteur sur la croix, il meurt confiant entre les mains du Père. A cela, l’officier païen reconnaît que cet homme était un juste.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Après les tentations au désert, Satan s’était retiré “  jusqu’au moment fixé ” . Ce temps est venu et Satan en personne vient diriger la manœuvre en utilisant son arme préférée : l’argent. (Judas) Quelle réflexion cela nous inspire ?

Dans la communauté de Jésus (l’Eglise) la responsabilité est avant tout un service. (“ Qui est le plus grand ? ”) : En quoi cela nous interpelle ?

Une fois de plus Jésus prie à un moment important de sa vie. Dieu n’abandonne pas celui qui met sa confiance en lui au moment de l’épreuve (Agonie). “ Priez ” : Lorsque Satan teste la persévérance des croyants, la prière ardente donne seule la force de ne pas succomber au pouvoir du mal, de rester fidèle dans la crise éprouvante que l’on traverse.  Et nous ?

Sa prière sur la croix : il remet sa vie entre les mains de son Père.

A la lecture de ce récit de la Passion quels appels trouvons-nous pour notre vie d’aujourd’hui ?

(pour l’animateur : Prière filiale dans l’épreuve, le service, le pardon des ennemis, fidélité, prise de conscience de notre faiblesse, notre rapport à l’argent…)

Jésus s’engage dans la mort d’une façon exemplaire en mettant en pratique ce qu’il a enseigné à ses disciples : “ comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. ”. Nous le disons facilement dans le “ Notre Père ” ! Mais dans la pratique ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur Jésus, en agonie au jardin des Oliviers,

envahi par la tristesse et l’effroi, réconforté par un ange :

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, trahi par le baiser de Judas,

abandonné par tes apôtres, livré aux mains des pécheurs,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, accusé par de faux témoins,

condamné à mourir sur la croix, souffleté par les valets, couvert de crachats,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, renié par Pierre, ton apôtre,

livré à Pilate et à Hérode, mis au rang de Barrabas,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, portant ta croix au Calvaire,

consolé par les filles de Jérusalem, aidé par Simon de Cyrène,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous.

 

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Dimanche des Rameaux

 




Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche de Carême

Jésus lui dit :

« Moi non plus, je ne te condamne pas.

Va, et désormais ne pèche plus. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 8, 1-11)

Cette page d’évangile est bien connue. Mais en lisant lentement, en regardant les personnages, cette rencontre de Jésus avec la femme adultère est toujours bouleversante. Elle est Parole de Dieu pour nous.

Jésus est à Jérusalem. Il a participé à la fête des tentes, qui rappellent chaque année le séjour des Hébreux au désert et la dédicace du temple de Salomon.Jésus profite de l’affluence pour enseigner dans le temple.

Soulignons les mots importants

Jésus est assis et enseigne : Jésus est présenté comme le maître qui interprète la Loi avec autorité et sagesse. C’est pourquoi on lui présente un cas à résoudre selon la Loi de Moïse.

Adultère : Que signifie exactement ce mot? Comment nous l’exprimons dans le langage courant?

Jésus s’était baissé et traçait des traits sur le sol ? :

Que signifie cette attitude? (il fait durer le silence)

 Les plus âgés partent les premiers : Pourquoi eux ?

 Jésus seul avec la femme en face de lui : “ la misère et la miséricorde ” ( St Augustin).

Je ne te condamne pas. Va ne pèche plus.

La femme était enfermée dans un cercle de mort. Que fait Jésus ?

 

Ensemble regardons Jésus

Il est assis. Il baisse les yeux. Il se tait. Il trace des traits sur le sol. Silence qui appelle à la réflexion. Il est le nouveau Moïse. A la Loi qui condamne la faute, il apporte la miséricorde du Père pour le pécheur. Il reste seul avec la femme. Il la regarde. Il lui parle. Il la remet debout et la fait repartir vers une vie nouvelle.

Pour l’animateur 

Selon le livre du Lévitique (Lv 20,10) l’infidélité conjugale était punie de mort (pour les deux) par lapidation. A l’époque où Jean écrit son Evangile, au début de l’Eglise, l’adultère était considéré comme un des rares péchés pour lesquels une pénitence publique était nécessaire et qui ne pouvait être remis qu’une fois dans la vie. En face de cette rigueur extrême, l’indulgence de Jésus remet les choses à leur juste appréciation.

Les prophètes ont comparé souvent l’infidélité du peuple envers son Dieu à un adultère.

On ne saura jamais si Jésus a écrit des mots sur le sol. L’évangéliste dit qu’il traçait des traits. Mais Jésus est le nouveau Moïse : il écrit la Loi du pardon et de l’amour : Tu aimeras comme ton Dieu t’aime.

Si les plus âgés se retirent les premiers, c’est peut-être parce qu’ils sont plus sages pour reconnaître leur condition de pécheurs.

Jésus parle à la femme et lui permet de sortir de l’enfermement de son péché. Cette femme est devenue quelqu’un qui a un avenir. Jésus ne nie pas la gravité de la faute. Mais son pardon libère la femme et lui donne une nouvelle chance.C’est la manière d’aimer de Dieu.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Le comportement et les pensées des scribes et des pharisiens nous font réfléchir sur notre comportement à nous quand nous nous trouvons devant des cas semblables.

  • Ne serions-nous pas tentés de juger et de condamner sans laisser aucun espoir de changement ou de nouveau départ ?

  • Ou au contraire ne serions-nous pas portés à minimiser la gravité de la faute parce que c’est, hélas, devenu chose courante ?

  • Comment nous apparaît Jésus dans cette scène d’évangile?

  • Que nous inspire l’attitude de Jésus pour notre vie personnelle et pour nos communautés chrétiennes ?

Jésus n’enferme jamais le pécheur dans son péché. Son amour qui pardonne ouvre toujours un avenir à celui qui reconnaît sa faute : “ Va, et désormais ne pèche plus. ” Il faut reconnaître que notre société pousse au désordre dans le domaine de la vie conjugale, et en même temps elle ignore le pardon et encourage les solutions extrêmes et faciles comme le divorce.

Et nous disciples de Jésus, là-dedans ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur Jésus, en agonie au jardin des Oliviers, envahi par la tristesse et l’effroi, réconforté par un ange :

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, trahi par le baiser de Judas, abandonné par tes apôtres, livré aux mains des pécheurs,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, accusé par de faux témoins, condamné à mourir sur la croix, souffleté par les valets, couvert de crachats,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, renié par Pierre, ton apôtre, livré à Pilate et à Hérode, mis au rang de Barrabas,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous

Seigneur Jésus, portant ta croix au Calvaire, consolé par les filles de Jérusalem, aidé par Simon de Cyrène,

Pitié, Seigneur, pitié pour nous.

 

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5ième Dimanche de Carême Année C

 

 




Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de Carême

“ Ton frère que voilà était mort,

et il est revenu à la vie. ”

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 15, 1-3 ; 11-32)

On peut proposer au groupe une lecture dialoguée en répartissant les rôles : un narrateur, le fils prodigue, le père, le domestique, le fils aîné. Cette manière donnera plus de vie au texte et permettra de mieux situer chaque personnage de la parabole.

Cette parabole est la troisième des “ paraboles de la miséricorde ” qui forment le chapitre 15 de l’évangile selon Saint Luc. Les deux premières sont la parabole de la brebis perdue et retrouvée suivie de celle de la pièce d’argent perdue et retrouvée. Avec elles, c’est Dieu, le premier, qui part à la recherche du pécheur jusqu’à ce qu’il le retrouve. Dans la troisième, c’est le fils prodigue qui prend la décision de revenir… Mais le contexte général permet de dire que s’il en est ainsi, c’est que son Père l’a déjà retrouvé, et il a consenti à son appel de revenir de tout cœur à Lui en se repentant de ses fautes. Tout vient de Dieu, tout est Don de Dieu, mais nous sommes tous invités, en toute liberté, à consentir à sa Présence et à sa grâce, une grâce qui nous permettra de revenir à Lui, de nous convertir vraiment…

Regardons-réfléchissons-méditons

Les publicains : qui sont-ils et pourquoi sont-ils mis avec les pécheurs ?

Les pécheurs : ce sont tous ces gens qui sont considérés pécheurs parce qu’ils ne pratiquent pas parfaitement tous les préceptes de la Loi de Moïse, ceux qui sont considérés comme impurs parce qu’ils sont en contacts avec les païens, les infirmes.

Cet homme fait bon accueil… et mange avec eux : Cette fois, c’est Jésus qui accueille, sans doute chez lui (chez Pierre), à sa table.

Pourquoi cela provoque-t-il les réactions des pharisiens ?

Les personnages de la parabole :

Quels sont les mots importants de la parabole ? 

            – qui décrivent l’attitude du fils cadet ?

            – qui décrivent l’attitude du Père ?

            – qui décrivent l’attitude du fils aîné ?

Quel est le personnage central de la parabole ?

Qu’est-ce que Jésus nous révèle de Dieu son Père ?

 

Ensemble regardons Jésus

Jésus nous révèle le Père : par toute sa vie, son attitude à l’égard des pécheurs, de tous ceux que l’on méprise ou mis de côté. “ Qui me voit, voit le Père ” (Jn 14,9).

Pour l’animateur 

Les publicains étaient, au temps de Jésus, des juifs qui percevaient les impôts (le denier public) pour le compte des Romains qui occupaient le pays. Ils n’étaient pas rémunérés. Ils se payaient eux-mêmes en augmentant le montant de la taxe prévue. Non seulement ils travaillaient pour les occupants, des païens, mais ils avaient la réputation de s’enrichir sur le dos de leurs compatriotes. Ils étaient considérés comme des pécheurs publics, peu fréquentables. Parmi les Douze, Matthieu était un publicain. Nous connaissons aussi un autre publicain célèbre : Zachée.

            Inviter quelqu’un à sa table, c’est lui montrer de la considération et souvent, de l’amitié. De plus, chez les juifs, le repas avait toujours un caractère sacré. L’évangile nous montre souvent Jésus dans un repas : Noces de Cana, chez Simon le pharisien, chez Zachée, chez Marthe et Marie…On comprend que les pharisiens qui vivaient “ séparés ” pour se protéger et se considéraient comme des purs, étaient choqués de voir Jésus partager un repas avec des publicains.

                Les personnages de la parabole :

            Le plus jeune : “ il part pour un pays lointain – gaspille – vie de désordre – dans la misère – je meurs de faim – garder les cochons (la pire déchéance pour un juif) réfléchit – j’ai péché – partit pour aller vers son Père. ” Ce n’est pas tellement le regret d’avoir rompu avec son père qui le pousse à revenir. C’est la misère et la faim.

            Le Père (personnage central de la parabole). “ Son père l’aperçut (au loin), saisi de pitié, courut, se jeter à son cou, le couvrit de baisers…vite, le plus beau vêtement, une bague, des sandales, faisons la fête. Il sort et supplie son fils aîné. Ton frère était mort et il est revenu à la vie. ”

C’est en mesurant à quel point son Père l’aime et l’a toujours aimé, que ce fils mesure la gravité de son attitude et en même temps éprouve le bonheur d’être pardonné.

            Le fils aîné : “ Je suis à ton service, sans avoir jamais désobéi, ton fils que voilà ”.  Lui non plus, il n’a jamais fait l’expérience de la tendresse de son Père. D’ailleurs il se considère comme un serviteur, et non un fils. Il n’aime pas davantage son frère. C’est l’homme de la loi, qui se considère juste, irréprochable et méritant. Jésus vise les pharisiens qui d’ailleurs comprennent bien qu’il parle pour eux.

Jésus nous révèle un visage de Dieu étonnant : non seulement il ne fait aucun reproche, mais il offre généreusement sa tendresse au pécheur qui se présente avec sa misère et il fait la fête en pardonnant.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Quelle idée nous nous faisons de Dieu ? Quelqu’un qui nous surveille de haut et de loin ? Quelqu’un qui est prêt à nous punir ? Un Père qui souffre de voir un de ses fils ou l’une de ses filles loin de lui, se détruisant dans une vie de désordre ? Qui attend avec patience le retour du pécheur ? Qui accueille, pardonne et embrasse son fils ou sa fille qui était perdu et qui est retrouvé ?

Quelle est notre attitude vis à vis de ceux qui sont partis ? Qui ont quitté la “ maison de famille ”. Quel est notre regard sur ceux qui sont loin ? Quel visage de Dieu je leur présente par mon attitude, par mes paroles ?

La parabole ne dit pas si finalement le fils aîné a répondu à la supplication du père en participant à la fête des retrouvailles : la parabole est ouverte. C’est à chacun de nous mettre à la place du fils aîné et de voir ce qu’il nous reste à faire.

Dans l’Eglise, nous sommes tous des pécheurs pardonnés. Ce qui nous unit dans la fraternité de l’Eglise, c’est bien que, tous, nous avons été réconciliés avec le Père et entre nous, grâce au sang de Jésus son Fils.

Mais vivons-nous vraiment en fils et filles bien-aimés du Père et en frères entre nous ?

La paroisse, c’est “ une maison de famille fraternelle et accueillante ” (Jean Paul II). Où en sommes-nous ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Nous voici devant toi Seigneur Jésus, comme le fils qui a dilapidé l’héritage : toi le Fils bien-aimé, conduis-nous vers le Père. (tous)

Nous voici devant toi comme la pécheresse accusée : toi qui es sans péché, donne-nous le pardon. (tous)

Nous voici devant toi comme Zachée le publicain : toi l’ami des pécheurs, apprends-nous à donner. (tous)

Chant : L’enfant prodigue p.184 (carnet paroissial)

ou “  Oui je me lèverai p.185 c.1,6,7, 8, 9

 

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4ième Dimanche de Carême

 




Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de Carême

 » Aujourd’hui ne fermons pas notre coeur mais écoutons la voix du Seigneur… »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 13, 1-9)

Un premier lecteur lit du début jusqu’à “ de la même manière ”.

Un deuxième lecteur continue avec la parabole. Cela afin de bien marquer les deux parties de cet évangile : la première dit l’urgence de la conversion, la deuxième révèle la patience de Dieu.

Dans le passage qui précède l’évangile de ce jour, Jésus a reproché à ses compatriotes de ne pas savoir interpréter les signes du temps qui est arrivé avec lui, l’Envoyé du Père. Chacun doit pouvoir juger par lui-même de la gravité de l’heure, et se dépêcher de se convertir, de se réconcilier avec son adversaire s’il le faut.

L’évangile d’aujourd’hui continue dans le même sens.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Le massacre des Galiléens par Pilate

La catastrophe de Siloé

Il s’agit de deux malheurs : l’un causé par la cruauté humaine et l’autre par un accident. Comment réagissent les compatriotes de Jésus ?

Et nous, ne disons-nous pas trop facilement devant un malheur que Dieu a puni. “ Bon Dieu y puni pas l’roches ! ”

Si vous ne vous convertissez pas : C’est quoi cette conversion que demande Jésus ?

Vous périrez tous de la même manière : Que veut dire Jésus à ceux qui l’écoutent ?

Le figuier stérile : quel est le sens de cette parabole ? Y a t’il un rapport avec ce que Jésus vient de dire juste avant ?

Ensemble regardons Jésus

L’appel à la conversion est sérieux.  Jésus nous apparaît comme un prophète à l’air grave ? Ce n’est pas pour rien que son Père l’a envoyé. Il est patient. Mais on ne se moque pas de Dieu ! “ Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur…  (silence)

Pour l’animateur 

  • Les compatriotes de Jésus pensaient que les malheurs étaient des châtiments d’une faute. Jésus déclare nettement que le massacre par Pilate, pas plus que la catastrophe de la Tour de Siloé, n’était pas une punition pour les malheureuses victimes.

  • Il affirme en même temps que tous sont pécheurs et ont besoin de conversion : c’est à dire d’un changement radical de vie en accueillant sa Parole et en l’accueillant comme l’Envoyé du Père. Jésus veut obtenir que ses interlocuteurs changent la direction de leur vie.

  • Les deux types de mort brutale dont il est question doivent servir d’avertissement à ceux qui ne sont pas pressés de changer de comportement. C’est maintenant, avant l’accident, lorsque la vie est apparemment tranquille qu’il faut faire pénitence et accueillir la Parole de Jésus. Après, il est trop tard !

  • C’est le sens de la parabole du figuier stérile : le reproche fait au figuier sert d’avertissement aux auditeurs de Jésus. C’est maintenant qu’ils doivent se décider pour Dieu afin de porter du fruit. La patience de Dieu, loin d’encourager le pécheur à remettre sa conversion à plus tard, doit au contraire l’inciter à se mettre au travail pour commencer à changer de vie.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Ce n’est pas notre péché qui entraîne la condamnation de Dieu, mais notre refus de nous convertir.

Pour réaliser le chemin qu’il nous reste à faire pour parvenir à la sainteté qui est notre vocation à tous, il nous faut réaliser à quel point le Père nous aime et à quel point nous ne savons pas répondre à son amour.

Est-ce que nous nous reconnaissons réellement pécheurs ? Est-ce que la routine ne nous fait pas rester dans la médiocrité ? Nous nous contentons peut-être d’une “ petite moyenne ” dans notre vie de fils ou de filles bien-aimés du Père ?  Croyons-nous à la nécessité de nous réconcilier avec lui ? Ou de nous rapprocher de lui ? D’être des chrétiens plus “ engagés ” dans la vie de tous les jours : ne suis-je pas un peu ce figuier stérile qui est peu productif (quels sont les fruits que le Père attend de moi ?) Est-ce que je n’ai pas tendance à remettre à plus tard ce qu’il faudrait changer maintenant dans ma vie ?

 Tant de drames, de catastrophes et de massacres remplissent les colonnes des journaux ou les reportages télévisés : comment réagissons-nous ? Pouvons-nous les considérer comme un appel de Dieu notre Père à prendre notre part, si modeste soit-elle, dans la lutte contre le péché du monde ?

Ne serait-ce qu’en luttant, là où nous sommes, pour le respect de la vie, le respect des personnes, pour le refus de la violence, tant dans nos paroles que dans nos actes ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur, tu es un Dieu patient et miséricordieux. Tout au long de notre existence, tel un compagnon invisible, tu chemines à nos côtés et tu nous entraînes peu à peu à régler notre pas sur le tien dans la longue montée de toute l’humanité vers le Père. Nous te rendons grâce pour ce compagnonnage et pour ce temps du carême où tu prends patience à notre égard. Fixe toi-même nos yeux sur ton Fils, Jésus-Christ, en qui nous reconnaissons notre Sauveur, lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles. Amen

 Chant : Prenons la main que Dieu nous tend.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 2ième Dimanche de Carême

« Celui-ci est mon Fils, Celui que j’ai choisi, écoutez-le »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Lc 9, 28b-36)

Pendant la lecture, chacun fais attention aux personnages, aux lieux, aux attitudes, aux paroles importantes.

Situons le texte

Ce passage se situe après la profession de foi de Pierre,  entre deux annonces de la Passion. C’est une manifestation divine  (une théophanie) qui va révéler la véritable identité de Jésus.

Soulignons les mots importants

“ Pierre, Jacques et Jean ” : dans la résurrection de la fille de Jaïre (ch.8) ces trois disciples ont été témoins de la victoire de Jésus sur la mort. De quoi sont-ils témoins aujourd’hui? A quel moment seront-ils encore présents comme témoins privilégiés?

“ Montagne ” : Dans la Bible, c’est un symbole important. Lequel ?

“ Pendant qu’il priait ” : Jésus est en intimité profonde avec son Père.

“ Son visage apparut tout autre ”: ce qui signifie que dans sa vie humaine ordinaire, rien ne distinguait l’homme Jésus des autres hommes. La transfiguration est une sorte de métamorphose.

“ Moïse et Elie ” : Que connaissons-nous de ces deux personnages? Pourquoi sont-ils là  à côté de Jésus durant sa transfiguration?

“ Le départ ” de Jésus : Un mot important relié à “ Jérusalem ” de quel départ s’agit-il?

“ La gloire de Jésus ” : le mot ‘gloire’ qui désigne l’éclat de la splendeur de Dieu est appliqué à Jésus. Etre revêtu de gloire, c’est participer à l’éclat de la splendeur du Dieu vivant. C’est une manière de dire qu’il est Dieu

“ Nuée ”: signifie la présence de Dieu. Se rappeler la colonne de nuée de l’Exode.

“ Une voix ” : c’est la voix du Père qui désigne Jésus, l’Elu de Dieu. Il remplace Israël, l’élu (Is 42,1) :

“ Mon Fils ” : Jésus est révélé aux trois disciples comme le Fils de Dieu qui existe depuis toujours.

 

Ensemble regardons Jésus

Inviter chacun à contempler Jésus en prière. La lumière divine qui habituellement est cachée en lui, illumine son visage et toute sa personne.

Jésus, humilié dans la Passion et glorifié par son Père dans la Résurrection.

Il est aujourd’hui dans la gloire.

 

 

Pour l’animateur

Après l’annonce déroutante de la Passion du Fils de l’homme, Pierre et ses deux compagnons sont réconfortés en ayant la révélation de la gloire qui sera celle de Jésus ressuscité. Plus tard après la Résurrection ils s’en souviendront. Il faudra que Jésus ouvre leur esprit à l’intelligence des Écritures ( Lc 24,4 4-45). Pour l’instant ils ne comprennent pas.

La montagne et la prière montrent que Jésus vit une grande proximité avec son Père .

Moïse et Elie représentent la Loi et les Prophètes, autrement dit, les Ecritures qui ont annoncé que le Christ doit souffrir pour entrer dans sa gloire. 

Le “ départ ” de Jésus, c’est sa mort et sa résurrection qui se passeront à Jérusalem, la ville qui va jouer un rôle central dans le plan du salut.

Désormais pour appartenir au peuple sauvé par Dieu, c’est Jésus qu’il faut écouter, car son autorité est plus grande que celle de Moïse et Elie. 

Les trois disciples devront attendre la venue de l’Esprit et le temps de l’Eglise pour faire connaître la gloire divine qui a rayonné sur Jésus. Pour l’heure, ils ne peuvent rien en dire.

 

L’ Évangile aujourd’hui dans notre vie

Fils de Dieu depuis notre baptême, nous portons en nous le même germe de résurrection que Jésus. Comme dit saint Jean, “ ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Lorsqu’il paraîtra, nous lui serons semblables, puisque nous le verrons tel qu’il est ” (1Jn3,2).

  • Comment cette espérance en la résurrection transfigure-t-elle notre vie et nous donne-t-elle du courage : dans nos luttes quotidiennes pour un monde plus humain, plus fraternel, plus juste ? dans nos souffrances, physiques ou morales ? dans notre travail pas toujours valorisant ? dans notre famille où tout n’est pas toujours au mieux ? dans notre quartier ?

  • Là où nous ne voyons qu’échec, mort et misère, Dieu voit triompher la vie. Cherchons-nous, dans la prière, dans la méditation de sa Parole, à connaître le  regard que Dieu porte sur nos vies ?

  • Acceptons-nous d’être arrachés à notre prière (comme Jésus et ses compagnons  sur la montagne) pour redescendre “ sur terre ” et retrouver les réalités quotidiennes pour y vivre, comme dit saint Paul, en « citoyens des cieux », c’est à dire en témoins de l’espérance en la victoire finale du Christ sur le mal et la mort?

  • La lumière de Dieu qui habitait Jésus n’était pas visible. Mais en fait, d’une certaine manière, ça “ se voyait ” dans sa vie humaine quotidienne. Essayons de chercher comment sa vie rayonnait ?

  • Et nous ? A quoi, dans notre vie de tous les jours, peut-on voir que nous sommes habités par la lumière du Ressuscité ?

 

PRIONS

Prière au Christ transfiguré

Avec Pierre, Jacques et Jean, emmène-nous sur la haute montagne

où nous pourrons te contempler, ô Christ Transfiguré !

Avec Moïse et Élie, tes serviteurs, accueille-nous dans ta gloire et parle-nous de ton Père.

Avec les Apôtres, en nous réveillant de nos sommeils,

Puissions-nous lever les yeux vers toi et ne plus voir que toi seul, Jésus.

0 Fils unique, plein de grâce et de vérité, puissions ‑nous entendre un jour la voix de ton Père nous dire, du ciel  » Toi aussi, tu es mon Fils bien‑aimé en qui j’ai mis tout mon amour « .

Alors notre vie sera transfigurée en éternité.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 4ième Dimanche de l’Avent

 » Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Lc 1, 39-45)

Au début de l’Évangile de Luc, Zacharie reçoit l’annonce que sa femme Elisabeth enfantera un fils « et tu l’appelleras du nom de Jean », Jean le Baptiste. « Il sera rempli d’Esprit Saint dès le sein de sa mère », lui dit l’Ange. Zacharie s’unit à elle, et six mois après, « l’Ange Gabriel » fut envoyé à Marie et la salua : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. Voici que tu enfanteras un fils » par « l’Esprit Saint qui viendra sur toi ». « Et voici », lui dit-il encore, « qu’Elisabeth ta parente vient elle aussi de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu’on appelait la stérile »…

Le sens des mots
• « En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement » pour aller rendre visite à sa cousine Elisabeth qui, selon la tradition, habitait Aïn Karim, à 6 km à l’ouest de Jérusalem… Elle a environ une quinzaine d’années et plus de 100 km à parcourir, à pied ou à dos de mulet, sur des routes poussiéreuses. Que nous disent ce « rapidement » et ces circonstances concrètes sur les dispositions qui habitent son cœur ?

• Qu’avait fait l’Ange envers Marie, et que fait-elle maintenant envers Elisabeth? Or, qui dit « salutation » dit « rencontre »… Quels sont donc les lieux privilégiés où Dieu aime agir, se révéler, se manifester ?

• Une maison en terre sèche dans les montagnes de Palestine, une salutation entre deux cousines, un bébé de six mois qui bouge dans le ventre de sa mère : que pensez-vous de ces circonstances : simples, grandioses ? Humbles, superbes ? Habituelles, exceptionnelles ? Voilà comment Dieu agit…

• De quoi Elisabeth est-elle « remplie » ? Mais « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), « Dieu est Lumière » (1Jn 1,5), et « par ta Lumière, nous voyons la Lumière » (Ps 36,10). Souvenons-nous de ce que l’Ange a dit de Jean-Baptiste « dès le sein de sa mère », de ses premiers mots à Marie, du Mystère de Celui que Marie porte maintenant en elle… Que peut donc ‘voir’ Elisabeth ? Que peut-elle comprendre du geste de son fils en elle ? Par quoi a-t-il été provoqué ? Quelle réalité spirituelle ‘remplit’ en fait les quatre personnes présentes en cet instant ? Nous avons ici une image du ciel, de notre vocation à tous… « Recevez l’Esprit Saint », dira le Christ Ressuscité à ses disciples, « le don de Dieu » (Jn 20,22 ; 4,10). En relisant le dernier verset de notre Evangile, comment, de notre côté, ce Don se reçoit-il ? Quel exemple nous donne ici Marie ?

 

 

Pour l’animateur

• Marie vient de vivre l’instant inoubliable de la rencontre avec l’Ange Gabriel qui lui a révélé sa vocation : être la Mère de Jésus, « le Fils du Très Haut », cette Personne divine qui existe de toute éternité, et qui « s’est faite chair » (Jn 1,14) pour nous rejoindre dans notre condition humaine de chair et de sang… Ce fut pour elle une énorme joie… « Réjouis-toi », lui avait dit l’Ange. « Mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur », se souviendra-t-elle plus tard (Lc 1,47)… Dieu fait toujours ce qu’il dit… Mais après cet instant unique, Marie retrouve la foi et agit dans la foi. Ce départ « rapide » témoigne de la simplicité et de la spontanéité de son obéissance, et de son entière disponibilité… De plus sa foi est vive et audacieuse : si Dieu l’invite à rejoindre sa cousine Elisabeth, elle ne craint pas les difficultés du voyage, aussi grandes soient-elles. Dieu veillera sur elle. Il y aura peut-être des difficultés, mais finalement, tout ira bien.

• L’Ange avait commencé par saluer Marie, ce qu’elle fait ici aussi à l’égard d’Elisabeth. « Il y a beaucoup de salutations dans ces chapitres, parce qu’il y a beaucoup de rencontres. Et il y a beaucoup de rencontres, car Dieu intervient et inaugure le salut au travers de relations humaines. La salutation devient ici signe d’amour et, tout comme les naissances annoncées, commencement d’une vie nouvelle » (François Bovon). Dieu agit, se révèle, se manifeste au cœur même de nos relations humaines les plus simples…

• Celui qui est « doux et humble de cœur » (Mt 11,29) agit avec douceur et humilité dans les circonstances les plus ordinaires de la vie… Mais avec Lui, l’ordinaire devient extraordinaire, car habité par « Quelqu’un »… « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de Saint Exupéry).

• Elisabeth, grâce à cet Esprit de Lumière qui la remplit, est maintenant capable d’un regard nouveau : Marie, sa petite cousine qu’elle connaît bien, est « bénie entre toutes les femmes ». En effet « Comblée de Grâce » dès le premier instant de sa Conception, ce même Esprit de Lumière a chassé en elle toutes formes de ténèbres et l’a préservée du péché originel. Elle est « l’Immaculée Conception », une grâce unique qui lui a donnée d’être pleinement « Femme » « entre toutes les femmes », un exemple parfait de ce que Dieu nous appelle tous à devenir par le Don sans cesse renouvelé de son Esprit… Mais encore faut-il que nous le recevions, comme Marie, par notre foi… Rien ne se laisse voir encore à l’œil nu, mais Elisabeth a perçu aussi que Marie est « la Mère de mon Seigneur » : « le fruit de ses entrailles est béni » car elle porte en elle ce Fils du Père, né avant tous les siècles, vrai Dieu né du vrai Dieu, Lumière née de la Lumière. Et ce mouvement de Jean-Baptiste, rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère, n’est pas non plus anodin : il est tressaillement de joie en présence de son Seigneur…

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

« Celui que Dieu a envoyé prononce les Paroles de Dieu car il donne l’Esprit sans mesure ». Et « Si quelqu’un m’aime », nous dit Jésus, « il gardera ma Parole » et donc avec elle ce Don de l’Esprit qui ne cesse de jaillir du cœur de Dieu (Jn 3,34 ; 14,23). Or l’Esprit est « Eau Vive » qui lave et « Feu » qui purifie ce qui doit l’être dans nos cœurs (Jn 7,38-39 ; Mt 3,11). C’est pourquoi Elisabeth de la Trinité écrivait : « Nous sommes bien faibles, je dirais même que nous ne sommes que misère, mais Il le sait bien, Il aime tant nous pardonner, nous relever, puis nous emporter en Lui, en sa pureté, en sa sainteté infinie. C’est comme cela qu’Il nous purifiera, par son contact continuel »… Si nous acceptons de tout lui offrir, sa Miséricorde infinie accomplira en nous ce que nous sommes déjà à ses yeux : « C’est ainsi qu’il nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa Présence dans l’Amour, déterminant d’avance que nous serions pour lui des fils adoptifs par Jésus Christ » (Ep 1,4-5).

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

Poussé par l’Esprit, Syméon alla au Temple de Jérusalem. Il rencontra Marie et Joseph, et reçut l’enfant Jésus dans ses bras. A la Lumière de ce même Esprit, il put reconnaître en Lui « ce salut préparé par Dieu à la face de tous les peuples: Lumière pour éclairer les nations païennes, et Gloire d’Israël ton peuple » (Lc 2,22-35). Mais pour tous ceux qui les croisaient en cet instant, ils ne voyaient qu’un homme âgé portant en ses bras un nourrisson…
Or Jésus nous dit aussi : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! En effet, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,34-36). Comme Elisabeth et Syméon, nous sommes donc nous aussi invités à reconnaître, au cœur de toutes nos rencontres, spécialement avec les plus souffrants, les plus démunis, la Présence de Celui qui nous pousse à aller les uns vers les autres pour nous entraider et nous soutenir mutuellement… Que faisons-nous concrètement en ce sens ? Vers qui allons-nous, et pour qui nous engageons-nous en réponse à la Parole du Seigneur ?

ENSEMBLE PRIONS

Dieu tout-puissant, tu as inspiré à la Vierge Marie, qui portait en elle ton propre Fils, de visiter sa cousine Elisabeth ; accorde-nous d’être dociles au souffle de l’Esprit afin de pouvoir nous aussi te magnifier éternellement. Amen.

 

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Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de l’Avent

 » Moi, je vous baptise avec de l’eau…

 Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint

et le feu. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 3, 10-18)

Ce passage de l’évangile de Luc fait suite à celui de dimanche dernier. C’est le ministère de Jean Baptiste qui prépare les foules à accueillir le Messie qui arrive.

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte

Les foules…  : Qui étaient ces gens qui venaient en foule à Jean Baptiste ?

Que devons-nous faire ? : Quelle est l’importance de cette question qui revient dans la bouche de ceux qui viennent se faire baptiser par Jean ?

Celui qui a… qu’il partage : Comment doit s’exprimer concrètement la conversion de celui qui possède ?

Des publicains : Quelle était la réputation qu’on faisait à ces employés des impôts ?

N’exigez rien de plus : Comment doit s’exprimer concrètement  la conversion de ces  collecteurs d’impôts ?

Les soldats : Qui sont ces soldats ?

Ne faites ni violence ni de tort à personne : Comment doit s’exprimer la conversion des soldats ?

Contentez-vous de votre solde : Pourquoi cette consigne de Jean Baptiste ?

Le peuple était en  attente : Qu’est-ce qu’il attendait ? Pourquoi cette attente était vive dans le peuple ?

Le Messie : Quelle idée le peuple se faisait du Messie ?

Il vient celui qui est plus puissant que moi …je ne suis pas digne…: Qu’est-ce que ces paroles nous révèlent de la personnalité du prophète Jean ?

Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu : A quel moment avons-nous été baptisés (plongés) dans l’Esprit-Saint ? Et pourquoi le feu ?

L’image du blé que l’on bat…: Que signifie ce « nettoyage »  ?

Le grain dans le grenier : Que représente le grain ?

La paille brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas : Que représente la paille ? Et le feu qui ne s’éteint pas ?

La Bonne Nouvelle : Quelle est cette Bonne Nouvelle ?

 

Pour l’animateur 

Les gens qui  venaient en foule se faire baptiser, c’était toutes ces personnes qui étaient classées comme pécheurs et qui étaient touchées par la prédication de Jean et qui voulaient changer de vie.

Que devons-nous faire ? Cette question montre bien que la conversion n’est pas seulement une réalité spirituelle, mais un changement dans la manière d’agir.

Celui qui possède : sa conversion doit s’exprimer par le partage.

Le fonctionnaire des impôts (publicain) dont la réputation est de s’enrichir sur le dos des gens, doit arrêter d’abuser et de tromper les gens.

Les soldats : ce sont les militaires de l’armée Romaine qui occupait la Palestine. Ils brutalisaient facilement les gens, et sans doute, extorquaient de l’argent pour arrondir leur fin de mois. Leur conversion doit s’exprimer par un respect des personnes, le refus de la violence et  se contenter de leur salaire.

L’attente du Messie, était comme une sorte de fièvre qui brûlait dans le cœur des gens du peuple. Le peuple attendait plutôt un Messie qui aurait libéré la terre d’Israël de l’occupant et y  établir un royaume puissant et florissant.

Jean Baptiste définit bien son rôle par rapport à Celui qui vient : le Messie. Le plongeon dans les eaux vives du Jourdain est bien différent du bain de l’Esprit et de feu que donnera le Christ à partir de la Pentecôte et qui sera une purification radicale du cœur.

Jean révèle son humilité, lui qui reconnaît la supériorité de Jésus et se sent indigne de faire sur lui le geste de l’esclave : ‘défaire la courroie de ses sandales’. La coutume voulait que celui  qui baptise déchausse  celui qu’il allait baptiser avant de l’aider à se dévêtir. Jean dit simplement qu’il n’est pas digne de baptiser Jésus.

Celui qui vient est avant tout le juge des derniers temps : il va nettoyer son peuple (la paille représente tout ce qui est sans valeur, tout ce qui ne pèse pas lourd dans notre vie, les impuretés qui seront définitivement détruites; le blé, c’est  au contraire, tout ce qui donne valeur à notre vie, tous « les fruits » de bonté, de justice.) Cependant la sévérité qui termine le passage ne correspond pas au comportement que Jésus a eu devant les pécheurs.

La Bonne Nouvelle, c’est le Don de Dieu, la réalisation de la promesse du Sauveur, c’est l’arrivée du Messie Sauveur.

 

TA PAROLE DANS NOTRE COEUR

Dieu très bon, nous le croyons, ton Fils vient apporter aux captifs la liberté et annoncer ta joie au monde. Ne permets pas que nous doutions de lui, accorde nous d’être témoins de son Royaume, maintenant et toujours

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Quelle est la Bonne Nouvelle de ce passage d’évangile ?

Quel visage de Dieu nous est révélé ?

Le Dieu invite tous les hommes à accueillir Celui qui vient les libérer de leurs péchés, transformer leur vie et les plonger dans la vie nouvelle grâce à l’Esprit Saint.

Cette page d’évangile ne parle pas de pratiques religieuses pour se convertir, mais de conversion dans le comportement envers les autres. Une vraie conversion se traduit en actes.

Qu’est-ce que Jean Baptiste nous demanderait aujourd’hui de changer concrètement dans notre vie (Quels gestes ?  Quelles démarches ? Quel engagement ?)  Pour nous préparer à accueillir le Seigneur Jésus ? (dans la vie en société, dans notre vie professionnelle, dans notre vie en  paroisse)

Le peuple était en attente. Et nous ? 

-sommes-nous en attente de la venue de Jésus :

–  dans notre vie personnelle, aujourd’hui ? car il n’a pas encore toute la place ;

–  dans notre paroisse ? car beaucoup de nos frères ne l’ont pas encore accueilli

–  dans notre société ? car il y a encore beaucoup d’injustices, d’abus de pouvoir, de violence…(Attendre, c’est  nous préparer, c’est préparer la maison, c’est nettoyer, mettre de l’ordre. C’est aussi vivre dans l’espérance.)

Lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint

Ce que Jean Baptiste a annoncé, s’est réalisé pour nous : le  Christ nous a plongés dans l’amour du Père à notre baptême en nous donnant l’Esprit-Saint. C’est un Esprit de communion. C’est un feu qui est chaleur et lumière ; un feu qui purifie. Comment vivons-nous de cet Esprit Saint aujourd’hui ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Viens renaître en nous, Source de la vie ! (tous reprennent)

Viens nous libérer, Prince de la Paix

Viens nous justifier, Germe de justice

Viens nous relever, Enfant du Très-Haut !

Viens tout éclairer, Lumière du monde

Viens tout rénover, Jésus, Fils de Dieu.

Chant : Toi qui es Lumière 151 ou « Viens pour notre attente » p.152)

 

Notre  Père

 

 

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