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5ième Dimanche de Pâques (Jn 15, 1-8) – par Francis COUSIN

« Demeurez en moi … comme je demeure en vous. »

 

Très souvent, on a l’impression que Dieu est un Dieu lointain, là-haut, … dans le ciel, … dans un univers inaccessible …

Et Jésus aussi, lui qui s’est fait homme, non pas loin dans l’espace … mais dans le temps : deux mille ans, ça fait beaucoup …

Mais ce n’est rien par rapport à l’origine de la vie !

Et Jésus nous dit qu’il demeure en chacun de ses apôtres … en chacun de ses disciples !

Bien sûr, si c’est Jésus qui le dit, en tant que catholique, on va le croire … mais quand même, on a quelque fois quelques doutes … souvent, (ou plutôt tout le temps), inspirés par le Malin, le Démon !

Mais cela, on ne s’en rend compte …

C’est aussi ce que pensait Saint Augustin dans sa recherche de Dieu : « Tard je t’ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t’ai aimée ! mais quoi ! Tu étais au-dedans de moi et j’étais, moi, en dehors de moi-même ! Et c’est au dehors que je te cherchais ; je me ruais dans ma laideur sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi … » (Les confessions, 10,27).

Et la dernière phrase de saint Augustin est une phrase que nous pouvons sans doute reprendre à notre compte, … tout au moins pour certains jours de notre vie …

Et pourtant nous savons que Jésus est toujours avec nous … il nous l’a dit : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,20).

Mais, dans le texte de l’évangile de ce jour, Jésus ne dit pas « Je suis avec vous », mais « Je demeure en vous. », ce qui est encore plus fort.

Jésus est vraiment présent en nous, tout le temps, depuis avant notre naissance : « C’est toi qui m’as tiré du ventre du ma mère … dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu » (Ps 21,10-11), jusqu’à notre rencontre avec lui à la fin des temps …

Jésus est fidèle, il est toujours en nous, avec tout ce qu’il est, avec son amour … avec son Père (puisque les deux sont Un), … avec le Saint Esprit …

 Et surtout il demeure en nous par sa Parole qui nous a été transmise par les évangélistes et les auteurs du nouveau testament …

Tout cela, nous l’avons appris par nos parents, les catéchistes, par les prêtres que nous avons rencontrés, par l’exemple de telle ou telle personnes, par nos lectures …

Pour nous qui sommes catholiques, cela semble normal …

Mais Jésus demeure aussi en ceux qui ne sont pas de notre religion … ou qui n’en ont pas … et même en ceux refusent toute religion ou qui les combattent …

Jésus est présent en eux !

On a vu tout à l’heure l’exemple de saint Augustin … on a aussi l’exemple de saint Paul, en arrivant à Damas : « Mais le Seigneur dit à Ananie : « Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. » (Ac 9,15).

Jésus demeure en tout le monde, et il peut changer le cœur des gens même les plus hostiles à son enseignement.

Jésus demeure en tous … mais attention : il y a la première partie de la phrase : « Demeurez-en moi. ».

Et cette partie-là concerne chacun de nous : c’est nous qui devons demeurer en Jésus … et c’est important pour nous car : « De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. », et plus loin il ajoute : « car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. », du moins, rien de productif pour le Royaume des cieux : il se dessèche, et on le brûle.

Il y a un autre passage dans l’évangile de Jean qui utilise les mêmes mots : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » (Jn 6, 56).

Et cela pose une autre question, non pas scolaire, mais existentielle : Quand je communie à la messe, est-ce que je suis conscient que cela veut dire que ’’je demeure en Jésus, et lui demeure en moi’’ ? Qu’il m’apporte son amour … pas seulement pour un instant … mais pour toujours ?

Est-ce que je suis vraiment digne de le recevoir ?

Seigneur,

être chez toi comme chez moi.

Trouver en toi ma véritable demeure,

être enfin là où je me sentirai le mieux.

Tu as pour nom « Hospitalité », Ô Seigneur !

Tu m’offres d’habiter en toi

comme l’enfant se tient dans le ventre

ou dans les bras de sa mère.

Tu me dis qu’il n’y a pas d’autre domicile sûr pour moi

en dehors de ton Amour.

Habiter l’Amour !

Telle est ta proposition,

                                                               Telle est ton offre.                                           

                                                                                              Christian Delorme

 

                                                                                  Francis Cousin

 

 

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5ième Dimanche de Pâques – par le Diacre Jacques FOURNIER (Jn 15, 1-8)

 « Je Suis la vigne, et vous les sarments » 

(Jn 15, 1-8)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

         « Nous avons contemplé sa gloire », dit St Jean de Jésus, « gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité » (Jn 1,14). Or, « si la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (Jn 1,18). Toute la mission de Jésus consiste donc à nous inviter à recevoir ce dont il est rempli, ce qu’il tient de son Père de toute éternité en tant que « Fils unique », « engendré non pas créé »… « Père, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée pour qu’ils soient un comme nous sommes un » (Jn 17,22)…

            Au moment de son baptême par Jean-Baptiste, « le ciel se déchira et l’Esprit descendit sur lui comme une colombe. Et une voix partit du ciel : « Tu es mon Fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » » (Lc 3,21-22). Avec Jésus, cet « aujourd’hui » a valeur d’éternité. Il est en effet ce « Fils unique » que le Père engendre à sa vie « avant tous les siècles » en se donnant totalement à Lui par amour, en lui donnant tout ce qu’il a (Jn 16,15 ; 17,10), tout ce qu’il est, et il « Est Esprit » (Jn 4,24). Jésus est ainsi « rempli d’Esprit Saint » (Lc 4,1) par le Père, et cela depuis toujours et pour toujours, un Don par lequel il est engendré en Fils. Et toute la mission de Jésus consiste à nous proposer de recevoir ce dont il est rempli : « Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20,22).

            « Comme le Père a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même » (Jn 5,26). Engendré par le Père qui lui donne la vie, sa vie, et cela de toute éternité, Jésus « vit par le Père » (Jn 6,57). Et toute sa mission consiste à nous aider à recevoir ce dont il est rempli : « Je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait en surabondance » (Jn 10,10). Mais nous, nous sommes pécheurs, blessés, notre cœur est compliqué et malade (cf Jr 17,9 ; Mc 7,21), il n’est pas toujours tourné vers le Père, comme l’est celui du Fils (cf. Jn 1,18). Mais « ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades ; je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, pour qu’ils se convertissent » (Lc 5,31-32). Et cet appel, il ne cesse de le lancer à tout homme, partant à sa recherche comme s’il était le seul à s’être perdu, et cela « jusqu’à ce qu’il le retrouve » (Lc 15,1-7), jusqu’à ce qu’enfin, il se laisse retrouver en acceptant d’être aimé (cf. Ap 3,20). Et comme « revenir » à Dieu est encore au-delà de ses forces, c’est à nouveau Lui qui va se proposer de le ramener à la Maison du Père en le mettant sur ses épaules. Et c’est une joie pour Lui (cf. So 3,16-18) !

            « Dieu, fais-nous revenir, fais luire ta face et nous serons sauvés » (Ps 80,4). Oui, « aux païens aussi », à tout homme, « Dieu a donné la repentance », de pouvoir se repentir, une « repentance qui conduit à la vie » (Ac 11,18). Oui, « c’était Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde, ne tenant plus compte des fautes des hommes, et mettant en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc en ambassade pour le Christ ; c’est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5,19-20).

            Alors, grâce à Lui, le sarment peut de nouveau être rattaché à la vigne, et recevoir d’elle la sève de la paix et de la vie qui lui permettra de porter beaucoup de fruit… Et cela en s’abandonnant tout simplement à l’Amour, envers et contre tout, et en le laissant accomplir inlassablement, dans nos cœurs et dans nos vies, son œuvre de réconciliation et de Vie !

                                                                                                                                              DJF




5ième Dimanche de Pâques (Jn 15, 1-8)- Homélie du Père Louis DATTIN

 

La vigne et les sarments

Jn 15, 1-8

La vigne, c’était en Israël, une image traditionnelle, le symbole du « peuple de Dieu« . Quand Dieu parle de sa vigne : tout Juif comprenait et traduisait « mon peuple« . Les prophètes Osée, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel adoptent tous l’image de la vigne « Domaine et lieu de travail de Dieu parmi les hommes ».

Sur le fronton du temple de Jérusalem reconstruit par Hérode, au temps de Jésus, l’entrée du sanctuaire était précisément surmontée d’une superbe vigne d’or, symbole du « Peuple de l’Alliance« . Aussi n’est-il pas étonnant que Jésus ait recours à ce thème biblique pour annoncer, aux foules le Royaume de Dieu :

  1. la parabole des ouvriers envoyés à la vigne à différentes heures du jour, jusqu’à la 11e heure ;

  2. la parabole des deux fils à qui il est demandé d’aller à la vigne : l’un dit « oui » et n’y va pas, l’autre dit « non » et il y va tout de même ;

  3. et surtout cette belle parabole des vignerons homicides où le Père, après avoir envoyé ses serviteurs, les prophètes mis à mort les uns après les autres, y dépêche son propre fils qui y subit le même sort. Après s’être présenté comme la « vraie lumière« , la « vraie nourriture« , dimanche dernier, le « vrai berger« , Jésus déclare aujourd’hui : « Je suis la vraie vigne », c’est-à-dire le fondateur du « nouveau peuple de Dieu« , le véritable Israël qui devient l’Eglise= « nouveau peuple de Dieu » en marche vers le Royaume par opposition à l’Ancien Israël qui n’a pas su répondre à l’attente divine.

Jésus, au passage, rappelle l’initiative du Père : « Mon Père est le vigneron ». C’est lui, le créateur de cette vigne. C’est lui qui l’a plantée. C’est le Fils qui en est le cep, le tronc. Nous, nous sommes les sarments c’est-à-dire cette tige nouvelle qui, chaque année, réapparaît à Pâques pour éclore ses feuilles et ses grappes. La description de l’activité du vigneron se fait en 2 étapes :

– il y a d’abord le travail d’hiver : à cette saison, on coupe tous les sarments qui ne peuvent pas porter de fruits afin qu’ils n’épuisent pas inutilement le cep ;

– puis, 2e opération, au printemps : quand la vigne a poussé, on ôte encore toutes les petites branches inutiles.

« Tout sarment qui donne du fruit, mon Père le nettoie pour qu’il en donne davantage ».

Nous sommes, nous, ces sarments, ces petites branches, unis au cep et cette greffe à la vie du Christ est le point central sur lequel le Christ insiste tout au long de cette parabole. Nous devons, comme il le dit, « demeurer en lui ». Ce mot revient neuf fois en ces quelques lignes. « Etre uni à lui », participer à sa vie, condition « sine qua non » de toute vie chrétienne, telle est la situation indispensable pour les disciples chrétiens sarments car « en dehors de moi, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire ».

« Demeurer en lui » : c’est être uni à lui par des liens d’amour et de vie et, par lui, le Fils, être introduit dans l’intimité du Père.

« Demeurez en moi, comme moi en vous ».

Le sarment tout seul, séparé ou coupé, ne peut pas donner du fruit par lui-même. Il ne peut plus vivre s’il n’est pas branché sur la vigne : « Je suis la vigne. Vous êtes les sarments ».

Branchés sur le Christ, vous pouvez vivre ; débranchés, c’est la mort à court terme. « Tout sarment qui n’est pas branché sur moi, mon Père l’enlève car il se dessèche ; une fois sec, on le coupe, on le jette, on le ramasse puis jeté au feu, il brûle ». Ainsi arrive-t-il à celui qui veut vivre par lui-même, coupé de Dieu, coupé des autres. L’égoïste, l’orgueilleux qui ne veut dépendre de personne, celui-là, se dessèche vite, il n’en a pas pour longtemps à vivre autonome : la vie n’arrive plus et ce n’est pas avec sa petite vie à lui qu’il pourra survivre, à plus forte raison : faire éclore fleurs et fruits.

Il aurait fallu pour cela qu’il soit relié à la source de la vie. S’il se coupe, c’est l’arrêt de mort, en arrêtant la vie. Que diriez-vous à la rivière qui veut se couper de la source ? A la couleur qui renonce à la lumière ? A la lampe qui renonce au courant ? A la voiture qui renonce au carburant ? Tous, ils perdent leur raison d’être et ne sont plus bon à rien, sans vie, inutilisables et nous en avons vu, autour de nous, de ces personnes, à la fois coupées de Dieu, et coupées des autres, qui, par repli sur soi, suffisance, égoïsme et orgueil, croyant se suffire par elles-mêmes, sont des morts vivants, des morts en sursis.

Pour eux, la vie terrestre, au lieu d’être un printemps en attente de fleurs et de fruits, ne sont qu’un automne mortifié qui annonce un hiver d’où toute vie va se retirer.

« Appelés à la vie » ou « condamnés à mort » ? Tout dépend de notre adhésion, de notre branchement sur Jésus qui a dit : “Je suis la vie”. “Je suis le cep”. “Je suis la lumière”. “Je suis la voie”. Se couper de la vraie vigne, s’écarter de Jésus, c’est se vouer à la mort. « Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu et ils brûlent ».

Mais, par contre, si elle est réelle, si elle est authentique, cette adhésion au Christ se traduira par des comportements concrets : de foi, de prière, de charité, de dévouement, d’oubli de soi. Elle se vérifiera aux fruits produits : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruits ». Mais, même celui-là, doit subir l’épreuve de la taille : un test de solidité et la garantie de sa fécondité. « Tout sarment qui donne du fruit, mon Père le nettoie pour qu’il en donne davantage ».

 Un chrétien fidèle n’est pas à l’abri de l’épreuve, à l’abri du sécateur. Il doit faire plus, il peut faire plus, ses fruits doivent être plus beaux encore et c’est l’ambition de Dieu pour nous : que notre épanouissement soit maximum, notre réussite totale et c’est une loi de la vie, tout comme une exigence spirituelle, “que l’on a rien sans mal”, qu’il faut souffrir pour être belle, travailler pour réussir, se donner de la peine pour arriver à un résultat.

Il en est même de notre vie chrétienne. On ne peut pas vivre en chrétien dans la facilité, dans l’euphorie continuelle ou dans l’optimisme béat. Au temps de la Résurrection, dans cette joie, nous nous souvenons par où est passé le Christ pour en arriver là : le chemin du disciple n’est pas différent de celui du maître.

 « Celui qui veut venir à ma suite, qu’il prenne sa croix et se mette en marche » et si nous rencontrons des épreuves (et qui n’en a jamais eu ?), si notre vie chrétienne rencontre des résistances, cette résistance même incite la foi à plus de pureté, donc à plus de vigueur.

Chrétiens, notre foi n’est pas facile à vivre ! Nous sommes en crise, mais cette épreuve est l’occasion pour chacun, et pour nous tous, d’un printemps, d’une Eglise qui portera du fruit parce qu’elle a su rester fidèle à Jésus, la vraie vigne. AMEN




4ième Dimanche de Pâques (Jn 10, 11-18) – par Francis COUSIN

  « Le Bon Pasteur. »

 

Jésus ne dit pas : « Je suis un bon pasteur » mais, « Je suis le bon pasteur ».

Cela veut dire qu’il est le seul à pouvoir être qualifié ainsi : il est le pasteur par excellence.

La figure du pasteur est courante dans l’ancien testament, normal pour un peuple qui a été longtemps nomade, et qui se déplaçait avec ses troupeaux, et qui garde cette figure de celui qui mène sa famille, sa maison, son peuple … et ce ne s’est pas toujours bien passé.

C’est surtout Ézéchiel qui en parle : « Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. (…) C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. » (Ez 34,11.15). Dieu reprend la main sur le troupeau des fils d’Israël.

Mais un peu plus loin, il ajoute : « Je susciterai à leur tête un seul berger ; lui les fera paître : ce sera mon serviteur David. Lui les fera paître, il sera leur berger. » (Ez 34,23), et comme Jésus est fils de David, …

Mais c’est aussi une manière d’affirmer à tous ceux qui écoutent Jésus qu’il est celui qui représente Dieu, qu’il est Dieu lui-même, et son envoyé.

Trois points :

1°) La proximité avec les brebis, avec comme point principal le fait que les brebis sont à lui, contrairement aux ouvriers qui sont payés par les propriétaires pour garder leur troupeau.

De ce fait, il y a une accointance entre les brebis et lui : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent… et il les appelle chacune par leur nom. ».

Dans le langage de la bible, ça veut dire qu’il les aime. L’amour de Dieu est toujours présent pour nous.

Quand j’avais dix ans et que l’allais à la ferme voisine, j’étais toujours surpris par le fermier qui appelait chacune de ses vaches par un prénom féminin. Un jour je lui demandais comment il faisait pour les reconnaître, moi je ne voyais que des taches noires sur leur robe blanche ; il me dit : les taches ne sont pas toutes les mêmes, à force on les connaît, et puis il y a leur caractère, celle-là est vicieuse, il faut s’en méfier, celle-là se laisse toujours faire, celle-là, il faut toujours l’aborder par devant, qu’elle nous voit, sinon on risque des ruades, celle-là, il faut lui parler, la caresser …

L’importance de se connaître. Mieux, de s’aimer. Et pour Dieu, ce n’est pas un problème : « Car je t’ai gravée sur les paumes de mes mains. » (Is 49,16)

2°) « Je donne ma vie pour mes brebis. »

À l’époque, sans doute personne n’a bien compris de que Jésus voulait dire …

Nous, nous comprenons, avec la Passion, la mort et la résurrection de Jésus …

Mais le verbe est au présent de l’indicatif, et non pas au futur …

Cela veut donc dire que Jésus ne cesse pas de donner sa vie pour ses brebis.

Et donc à chaque messe, chaque jour, partout dans le monde, Jésus renouvelle le don de sa vie pour nous, pour ceux qui assistent à la messe … mais aussi pour tous ceux qui ne se sentent pas concernés, pour diverses raisons, parce qu’ils ne le connaissent pas, par indifférence, ou par refus …

Et pour ces derniers aussi, Jésus se fait leur pasteur : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. ».

Et c’est là où Jésus a besoin de nous.

Parce qu’il n’est plus sur terre pour mener à bien cette mission, même s’il est toujours présent avec nous …

3°) Prier pour les vocations … pour qu’il y ait toujours des personnes qui puissent prendre le relais et devenir à leur tour pasteurs d’une partie du troupeau des chrétiens.

Bien sûr, on pense en premier aux prêtres … mais dans l’évangile, ce n’est pas tout à fait ce qui est écrit : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

Jésus parle d’envoyer des ouvriers pour la moisson … et ne parle pas de prêtres (un terme qui ne prendra son sens que plus tard …

Bien sûr il faut des prêtres, c’est nécessaire, pour pouvoir célébrer la messe et administrer les sacrements … mais les ouvriers de la moisson, c’est plus large que cela : cela concerne les moines, les religieuses, les frères, les diacres, les catéchistes, tous les ouvriers de la pastorale … et tous les parents dont c’est la mission d’éduquer leurs enfants dans la religion catholique …

Prions pour qu’il y ait de nouveaux ouvriers … mais n’oublions pas de prier pour ceux qui sont déjà engagés, pour qu’ils restent fidèles à leur engagement.

Ô Père,

fais se lever parmi les chrétiens

de nombreuses et saintes vocations

qui maintiennent la foi vivante

et gardent une mémoire pleine de gratitude

de ton Fils Jésus.

Renforcent ceux qui sont déjà engagés.

Permet que de nombreux jeunes

suivent le chemin de leurs ainé(es)

par la prédication de sa Parole

et pour certains par

 l’administration des Sacrements,

par lesquels tu renouvelles

continuellement tes fidèles.

 

                                                                                  Francis Cousin

 

 

 

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4ième Dimanche de Pâques – par le Diacre Jacques FOURNIER (Jn 10, 11-18)

 « Jésus est le Bon Pasteur de l’Humanité tout entière « 

(Jn 10, 11-18)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

« Tout fut par Lui, et sans Lui, rien ne fut » (Jn 1,3). « Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui » (Col 1,16-17). Jésus, le Fils, est ainsi « la Lumière véritable qui éclaire tout homme » (Jn 1,9). Il est donc proche de tout homme, il vit en « alliance éternelle » avec « toute chair » (Gn 9), et cela, depuis que le monde existe. Et comme « Dieu est Amour » (1Jn 4,8.16), et qu’Il n’est qu’Amour, il ne cesse de rechercher le bien de « tous les hommes qu’il aime » (Lc 2,14), et cela gratuitement, par Amour. « Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait ; car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé » (Sg 11,24).

            Les hommes ne vivent pas une relation de cœur avec Lui, se privant du même coup de cette Plénitude de Vie qu’il voulait leur communiquer dans une relation d’amour librement consentie ? Le Père va envoyer son Fils dans le monde, avec une seule Parole à leur transmettre de sa part : « Revenez ! Car le Père lui-même vous aime » (Jr 3,22 ; Mc 1,15 ; Mt 4,17 ; Jn 16,27)… « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime » (Lc 2,14).

            Or aimer, c’est vouloir le bien profond de celui, de celle qu’on aime… Tel est le désir de Dieu pour chacun de ses enfants, pour tout homme ici-bas… « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime » (Is 43,4). Et « aimer » pour Dieu, c’est « rassasier de biens », combler de biens, pour le seul bien de l’être aimé : « Il te couronne d’amour et de tendresse », dit le Psalmiste, « il rassasie de biens ton existence » (Ps 103(102),4). Or le mot « bien » employé ici peut aussi prendre le sens de « beau », de « bon », de « bonheur »… Ainsi Dieu, qui Est « le Bon », « le Bien » par excellence, et la source de tout « bien », ne cesse-t-il de proposer à l’homme ce qui est « bien » pour lui, ce qui est « bon », et si ces « biens » sont effectivement accueillis, ils ne pourront que lui apporter le vrai « Bonheur », car Dieu nous a tous créés pour cela : nous partager sa Plénitude !

            « Je suis le Bon Pasteur » nous dit ici Jésus. Il « se soucie de ses brebis », c’est-à-dire de tout homme, quel qu’il soit, et il continue à faire en son humanité ce que Dieu ne cesse de faire de toute éternité : se donner par amour, se donner lui-même, donner sa vie pour ses créatures, cette vie qu’il reçoit du Père de toute éternité, et cela pour leur seul bien, pour les combler, gratuitement, par amour. « Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis », et il le fera jusqu’au don ultime de la Croix, pour le salut et la vie de tous…        DJF




4ième Dimanche de Pâques (Jn 10, 11-18) – Homélie du Père Louis DATTIN

Le bon pasteur

Jn 10, 11-18

Des candidats pour devenir des « Bons pasteurs » ou des dirigeants dans la société, il y en a ! Il y en a même beaucoup, beaucoup trop !

Et le plus souvent, ces pasteurs-là nous ont menés à la catastrophe.

Des faux pasteurs, il y en a eu dans l’histoire ! Alexandre, César, Tamerlan, Hitler, Staline et plus près de nous : Ben Laden, Kadhafi, Pol-Pot, Mao-Tsé-Toung, Saddam Hussein.

– Ceux du monde politique : je n’ai pas besoin de vous les citer, nous les entendons tous les soirs pérorer sur le petit écran, qu’ils soient de droite ou de gauche.

 

– Ceux du monde philosophique ne manquent pas non plus depuis Marx, Voltaire, Spinoza, Sartre, Kant, Hegel, Freud et tutti quanti.

– Ceux du monde religieux, ils foisonnent aussi : Mohamet, Bouddha, Luther et plus près de nous : l’Ayatollah Khomeiny, le Révérend Moon, Juliano Verbard et ce foisonnement de sectes qui essaient de détourner le troupeau des hommes vers leur doctrine pour les mener « Dieu sait où ? »

Parmi tous ces hommes, dont beaucoup étaient sincères, combien, en présentant leur programme d’action, pour guider l’humanité dans sa marche, ont bâti leur programme sur l’amour ? Pas seulement un amour en général, mais sur l’amour qu’il avait pour chacun, amour qui va aller jusqu’à donner sa vie pour lui. Ne cherchez pas, n’allez pas consulter une encyclopédie : il n’y en a qu’un. Il s’agit de celui qui a osé dire : « Je suis le Bon pasteur ».

Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le père et je donne ma vie pour mes brebis », et il l’a fait ! Il a effectivement donné sa vie pour la nôtre et plus encore, en donnant sa vie, il sauve la nôtre et nous communique la sienne.

Oui, vous pouvez passer en revue tous les grands hommes de la terre, tous les héros de l’humanité :

 

  • aucun n’a donné sa vie pour vous,

  • aucun ne vous a aimé personnellement,

  • aucun n’a pu vous transmettre sa vie,

  • aucun ne vous a sauvé,

  • aucun n’est capable de conduire à la fois vos parents et vos enfants, sur la route qui mène vers le Père qui est aussi son Père.

Jésus est passé, il y a vingt siècles, dans une grande démarche de lumière et il nous a montré définitivement le chemin vers l’unité humaine et le bercail du Père et il est toujours là, au cœur du monde, l’énergie de l’avenir ! Jésus invitait les siens à ne pas s’enfermer et il se présente toujours, après tous les rois d’Israël et tous les meneurs d’hommes comme le vrai Berger :

  • le seul Berger,

  • le seul qui nous a vraiment sauvés en donnant sa vie pour nous,

  • le seul qui nous connaît et nous aime personnellement,

  • le seul qui ne divise pas l’humanité entre les méchants et les bons, mais qui désire qu’elle soit rassemblée en un seul troupeau dans une même bergerie…

Je me demande si les chrétiens d’aujourd’hui ne sont pas trop souvent aveugles ou peureux :

aveugles parce qu’ils sont tellement habitués, accoutumés à ce message incroyable de l’Evangile qu’ils ne savent plus voir les merveilles de Dieu.

peureux parce qu’ils ne savent plus s’en réjouir et les publier. On a voulu, à juste titre, éviter une foi utilitaire… et, à mon neveu qui me demandait, comme beaucoup de jeunes en recherche : « La foi, à quoi ça sert ? ». Je fus tenté de dire : « Elle ne sert à rien, mais elle change tout ». Avec elle, on ne voit plus comme avant, tout est transformé. Et en fin de compte, je lui ai répondu : « La foi, c’est comme l’amour, elle sert, oui, elle sert à rendre heureux et ce n’est pas rien ! »

« Heureux » : grâce à Jésus Vivant, avec nous, en nous, qui nous aime, qui nous protège, qui nous conduit, lui, notre Vrai Berger, qui nous connaît mieux que nous ne nous connaissons, nous-mêmes, qui nous aime, mieux que nous ne pouvons-nous aimer nous-mêmes et ce n’est pas peu dire !

Jésus, qui, par sa Résurrection, sera toujours plus fort que notre péché, qui nous propose une nouvelle route d’humanité : celle qui va vers Dieu car elle vient de Dieu, la route généreuse, d’aimer et qui nous montre au loin l’humanité enfin réussie, enfin réunie !

Le terminus du voyage semble bien loin ! Mais, Jésus, le Vrai Berger, marche devant et il nous montre la direction.

La caractéristique qui fait la différence entre un vrai pasteur et un faux prophète, c’est : la gratuité de l’amour, un amour tel qu’il est capable de livrer une vie au profit d’une autre. Un faux prophète, un faux berger fait cela pour de l’argent ou pour le pouvoir ou par orgueil : conduire le troupeau pour la joie de l’autorité ou du commandement, désir de profit ou d’être en tête… tandis que le vrai pasteur, lui, est un serviteur, capable de tout par amour et sans autre motif que celui-là.

Il avait bien compris cela, le 1er pape qui signait au bas de ses lettres :

« Le serviteur des serviteurs », un amour qui n’engage pas seulement son honneur, son zèle au service des autres, sa responsabilité dans la tâche entreprise, mais qui va bien plus loin : donner sa vie pour défendre son troupeau, le protéger, le garder de tout danger :

. vie donnée d’un père Kolbe, mort à la place d’un autre au camp de concentration d’Auschwitz

. vie donnée par Mgr Oscar Romero, assassiné le 24 mars 1980 alors qu’il achevait sa messe

. vie donnée par la sœur Alice et sa compagne : deux religieuses françaises portées « disparues » en Argentine

. vie donnée par le père André Jarlon atteint par une balle, dans sa chambre alors qu’il méditait le psaume « De profundis » (ps 129)

. vie donnée par le père Popieluszko, vicaire à la paroisse St-Stanislas de Varsovie, enlevé le 27 octobre 1984, découvert le 30 dans la Vistule, défiguré, torturé. Assassinés aussi les neufs moines trappistes de Tibhirine égorgés en Algérie.

Oui, l’Evangile est une force qui dérange. Jésus a dérangé : on l’a tué ; les apôtres ont dérangé : ils sont tous morts martyrs, sauf un et je viens de vous le rappeler : ça continue aujourd’hui comme hier et pourtant, nous rappelle St-Pierre, dans la 1ère lecture : « En dehors de lui, il n’y a pas de salut ». Le nom de Jésus annoncé aux hommes est le seul qui puisse nous sauver.

Voilà pourquoi, à notre tour, quel que soient les risques encourus, nous devons devenir « bons pasteurs » pour les autres. Les chrétiens deviennent les « Bergers de l’Humanité » : ils doivent devenir les guides de toutes ces brebis dont le Seigneur avait pitié car elles erraient sans pasteur.

Mais n’oublions pas que cela entraîne de donner sa vie, de connaître les autres, de vous faire connaître d’eux et de rassembler au nom du Christ : le Vrai Berger. AMEN




3ième Dimanche de Pâques (Lc 24, 25-48) – par Francis COUSIN

« Reconnaître Jésus. »

 

Nous sommes toujours le « premier jour de la semaine », notre dimanche, le jour de la résurrection de Jésus, mais cette fois-ci, dans l’évangile selon saint Luc, le seul qui relate l’apparition de Jésus à ceux que l’on appelle les ’’pèlerins d’Emmaüs’’. Ceux-ci étaient en train de raconter aux autres disciples comment ils avaient reconnu Jésus à la fraction du pain lorsque Jésus se fait présent au milieu d’eux.

Après leur intervention, on aurait pu penser que les disciples auraient été sensibilisés à la possibilité de la résurrection de Jésus !

Et bien non ! C’est comme s’ils n’avaient rien dit !

Quand fût là, comme à son habitude, il les salue : « La paix soit avec vous. ».

Mais personne ne le reconnut ! 

Pas même les deux disciples d’Emmaüs qui pourtant venait de le reconnaître deux heures avant, et qui venaient justement annoncer la nouvelle aux autres disciples …

Non seulement ils ne le reconnaissent pas … mais ils croient voir un fantôme … et se mettent à paniquer …

Jésus est obligé de les calmer. « Pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? »

Il leur montre ses mains et ses pieds, avec la marque des clous, leur demande de le toucher, pour qu’ils puissent vérifier qu’il n’est pas un esprit, qu’il a bien un corps …

« Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. »

Alors Jésus leur propose de manger quelque chose devant eux : s’il est un esprit, la nourriture ne pourra pas disparaître, et tombera au sol.

Il prit donc une part de poisson grillé qu’il mangea devant eux.

Alors il leur redit ce qu’il avait dit de lui avant qu’il ne soit crucifié … les annonces de la Passion …

Et il refit pour tous ceux qui étaient là le même enseignement qu’il avait fait aux deux disciples d’Emmaüs à leur retour chez eux.

Et il termine son enseignement par un envoi en mission : afin « que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »

Comment se fait-il que personne n’ait reconnu Jésus ?

Cela ne faisait pourtant que trois jours qu’ils le ne l’avaient pas vu !

Y avait-il une espèce de voile qui entourait Jésus, et qui le rendait méconnaissable ?

Un voile qui empêcherait de reconnaître Jésus … ou qui le ferait reconnaître à tort ?

Il semble qu’on soit plus dans le domaine de la subjectivité … La peur de le reconnaître … à tort ou à raison …

Il fallait quelque chose d’autre qui leur permette de le reconnaître à coup sûr … et cela ne peut être que l’amour.

Non pas l’amour des uns et des autres vis-à-vis de Jésus, ce dont nous ne pouvons pas douter pour ceux qui sont présent ce soir-là …Mais l’amour dont ces personnes se sentent aimés par Jésus …

Et c’est aussi valable pour nous : Si on est sûr et certain que Dieu nous aime, … si on est en confiance totale avec lui, alors on le reconnaîtra, là où il est, même et surtout là où on ne l’attend pas …

Cela ne veut pas dire que cela marchera du premier coup, comme saint Jean : « Il vit, et il crût. » (Jn 20,8) …

Cela peut prendre du temps, voire à postériori, comme les disciples d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24,32).

Seigneur Jésus,

Parfois on se demande pourquoi

 les disciples ne t’ont pas reconnu

après ta résurrection …

Mais nous …

nous ne sommes pas meilleurs

quand nous ne te reconnaissons pas

dans le pauvre qui a faim,

dans celui qui est seul, abandonné …

prends pitié de nous, Seigneur.

Jésus, j’ai confiance en toi !

 

                                                                                  Francis Cousin

 

 

 

 

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3ième Dimanche de Pâques – par le Diacre Jacques FOURNIER (Luc 24, 36-48)

 « Les Apôtres, témoins du Ressuscité

pour le salut de tous »

(Lc 24,36-48)

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »

 

           Le Christ Ressuscité apparaît ici à ses disciples et leur dit, une fois de plus : « La paix soit avec vous ! » Dans le langage de la Bible, le mot « paix » est synonyme de « plénitude » et il renvoie ici à la Plénitude même de Dieu. « En Lui », le Christ, « habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité, et vous vous trouvez, en lui, associés à sa Plénitude » (Col 2,9). En effet, si « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), « il vous a fait le don de son Esprit Saint » (1Th 4,8). « Cherchez donc dans l’Esprit votre Plénitude » (Ep 5,18) ! Et elle sera avant tout « paix » au plus profond du cœur : « Que la paix du Christ règne donc dans vos cœurs : tel est bien le terme de l’appel qui vous a rassemblés en un même Corps » (Col 3,15). Cette Paix, synonyme de silence intérieur et de repos, est le premier critère de l’action du Ressuscité en nos vies : tout ce que fait « le Dieu de la Paix » par son Fils « doux et humble de cœur » (Rm 15,13 ; Mt 11,29) se réalise très concrètement dans la douceur et dans la paix : « Le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix, douceur » (Ga 5,22-23)…

            Mais les disciples, ici, sont « frappés de stupeur et de crainte », une réaction qui ne va pas durer et que le Christ va apaiser ! En le voyant, « ils croyaient voir un esprit », « l’esprit » d’un mort, et ils ont peur, bien sûr, de ce monde des morts, source inépuisable de tant de superstitions… Mais non, Jésus n’est pas un mort venu les chercher pour les entraîner dans la mort… Il est le Vivant venu leur offrir la Plénitude de sa Vie, de sa Paix et de sa Joie par le Don de l’Esprit Saint (Jn 14,27 ; 15,11). Et les disciples commencent à l’accueillir : « Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire »…

            Alors, pour bien les convaincre qu’il est « le Premier-Né d’entre les morts », le même et pourtant « le tout autre » dans sa chair glorifiée, il va les inviter à le toucher : « Voyez mes mains et mes pieds », ils ont encore les marques de la Passion, signes de sa victoire sur la mort. « Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. » Et il mangera devant eux « un morceau de poisson grillé »…

            Une fois apaisés, il pourra leur expliquer le sens de sa mort et de sa résurrection annoncées depuis bien longtemps par les prophètes. Par amour, il a voulu « porter lui‑même nos fautes dans son corps » (1P 2,21-25) : il a vécu ce que vivent les plus grands pécheurs, pour que nous tous, pécheurs, nous puissions vivre ce que Lui vit de toute éternité : cette Plénitude de Vie, de Lumière et de Paix et qu’il reçoit du Père avant tous les siècles. C’est pourquoi il enverra ses Apôtres en « témoins » de sa Miséricorde et du Pardon des péchés donné en surabondance à quiconque se repent de tout cœur !

D. Jacques Fournier




3ième Dimanche de Pâques (Lc 24, 35-48)- Homélie du Père Louis DATTIN

Jésus ressuscité parle à ses apôtres

Luc 24, 35-48

Peut-être, frères et sœurs, avons-nous du mal à réaliser et à prendre conscience de l’importance de la Résurrection du Christ pour nos vies chrétiennes. Nous avons parfois tendance à mettre cette fête au niveau des précédentes et des suivantes… un épisode de la vie du Christ que nous célébrons au même titre que les autres, selon la chronologie de la vie du Seigneur et son application liturgique : il y a eu Noël , la Présentation du Christ au Temple , l’Annonciation, le 25 mars. Après Pâques, il y aura l’Ascension puis la Pentecôte et n’oublions pas ces fêtes auxquelles l’Eglise a donné beaucoup de solennités : le 15 août, celle de la Vierge Marie, la fête de tous les saints, le 1er novembre.

Attention ! Ne mettons pas la fête de Pâques au même niveau ! Ne l’inscrivons pas seulement dans la succession des fêtes de l’Eglise.

Pâques, c’est « LA FÊTE ». Pâques, c’est « l’ÉVÉNEMENT ». Pâques, c’est le tournant décisif pour le salut et l’histoire des hommes, à tel point que l’on peut dire, sans majorer la fête de Pâques, qu’il y a 2 histoires du monde :

avant Pâques, où les hommes étaient animés d’une grande espérance, période de recherche, d’attente, de yeux levés vers un horizon où tout se révèlera. C’est cette période qui correspond à ce que nous appelons « l’Ancien Testament », la Bible et son peuple élu et puis …

après Pâques, où tout le sens du monde et son explication devient, à la lumière de la Résurrection, un autre univers :

le même et pourtant absolument différent ! Par Jésus-Christ, mort et ressuscité, c’est l’entrée dans un monde nouveau où l’homme peut accéder à la vie divine, pénétrer dans un autre univers, « devenir » la famille de Dieu « et nous le sommes vraiment » insiste St-Jean. L’espoir devient réalité, l’attente devient le désir comblé, la recherche devient découverte. Les yeux n’ont plus à se lever vers un horizon lointain et irréel, mais à fixer les cicatrices du Ressuscité devant lesquelles nous n’avons plus qu’à dire, à genoux devant le Christ : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Pâques, c’est le retournement, le changement absolu, cet instant inouï et éblouissant qui fait que, d’un coup, l’univers est autre, que le monde n’est plus le même et qu’il ne sera jamais plus comme avant !

            Vous avez certainement eu, dans votre vie, un moment privilégié, un événement extraordinaire qui vous a marqué définitivement, si bien que lorsque vous vous référez à votre histoire, vous vous dîtes : dans ma vie, il y a avant ce moment-là… et après : de ces grandes joies ou grandes peines fulgurantes qui ne nous laissent pas intacts mais qui nous marquent définitivement, même à notre insu. Pâques, c’est la charnière des deux volets de l’histoire de l’Humanité. Tout d’abord, il y eut cette lente montée de la vie de l’esprit, millénaire après millénaire, jusqu’à ce que l’homme soit capable de concevoir, plus loin et plus grand que lui. Aidé par la révélation, il s’engage dans toutes sortes de pistes, à la recherche de l’absolu. Un peuple, élu, y arrive et Moïse pose la question fondamentale : « Qui es-tu ? ». Dieu lui révèle : « Je suis qui je suis », c’est-à-dire l’indicible, source et racine de toute existence « mouvement et être ».

Cette quête de Dieu n’est encore qu’extérieure à nous-mêmes. Arrive le moment où celui qui aime ne veut plus faire qu’un avec l’être aimé, où Dieu choisit d’être l’un de nous, parmi nous, homme parmi les hommes, levain de la pâte humaine pour la transformer et la diviniser à tel point qu’un jour, les hommes puissent dire à Dieu « Notre Père » et que ce Père, à son tour, puisse dire à chacun, comme au Christ lui-même : « Celui-ci est mon fils bien-aimé ».

 C’est ce que Dieu a pu dire de vous, le jour de votre Baptême, à chacun de vous : « Celui-ci est mon fils, ma fille bien aimé ». Grâce à la mort et à la Résurrection du Christ, vous mourrez au péché avec lui, et vous ressuscitez, vous aussi, avec lui, pour être introduit dans une vie nouvelle dont nous avons bien du mal à réaliser l’importance et la grandeur.

Pâques : point de départ d’une Humanité nouvelle, naissance d’un peuple de Dieu, l’Eglise en marche, à son tour, vers une autre « Terre promise » : le Royaume de Dieu, Royaume qui se construit déjà et qui, dans une gestation plus longue encore que celle du Messie, deviendra, un jour, la société idéale, « la Cité nouvelle » que nous annonce St-Augustin, la Cité enfin réconciliée, sous la conduite de son nouveau Moïse : Jésus-Christ Ressuscité dans “la Jérusalem céleste”.

Frères et sœurs, avec un tel langage, avec de tels objectifs, peut-être sommes-nous pris pour des rêveurs, des utopistes, des irréalistes, un peu comme St-Paul annonçant la Résurrection à Athènes et à qui les Grecs, en ricanant, répondent : « Nous t’entendrons là-dessus une autre fois ». Au mot de « Résurrection », les uns se moquaient, les autres le quittaient ». « Résurrection », c’était pourtant le mot-clé, l’événement central, la seule vraie mutation de l’Humanité.

Peut-être ces Athéniens avaient-ils pour excuse de croire que ce n’était qu’un événement. « Pour demain », « Nous t’entendrons plus tard », disent-ils et là, ils se sont trompés, comme nous-mêmes, à notre tour, nous faisons erreur. Le Royaume de Dieu, il n’est pas « pour demain« .  Il est pour aujourd’hui, il est actuel. Il est déjà en chantier. Le Royaume de Dieu, nous répète le Christ, il est déjà , au milieu de vous. Cette Résurrection du Christ, elle a déjà eu lieu ; elle nous a, nous-mêmes, déjà changés à notre Baptême ! Nous sommes morts et ressuscités avec le Christ, depuis Pâques, c’est-à-dire le « passage ». Nous sommes déjà passés dans le Royaume. La Mer Rouge est derrière nous. « La Cité nouvelle, la Jérusalem Céleste » est déjà en chantier.

Il ne s’agit pas pour nous d’un au-delà, mais d’un déjà-là à mettre en place, à construire, à faire grandir et à développer selon les plans de l’Evangile. Ne faisons pas comme si le plan de cette Humanité nouvelle n’existait pas. N’agissons pas comme si l’homme idéal n’était pas encore venu. Jésus-Christ, Ressuscité, prototype de l’Homme, de tout l’homme, à la fois modèle et chef de chantier de la société future et définitive, nous conduit et nous structure en société idéale, déjà existante, déjà embryonnaire, mais que nous avons, au cours des siècles, génération après génération, à mettre en place.

Le Royaume de Dieu est une œuvre de longue haleine. Et, nous chrétiens, que nous soyons de simples citoyens, des élus, des responsables ou des hommes d’état, n’oublions pas, qu’à l’instar de ces ouvriers des cathédrales qui ne voyaient jamais leur œuvre achevée, mais qui savaient qu’elle le serait un jour, nous avons, nous aussi, à notre niveau, à bâtir, à construire cette Cité de Dieu, cette Jérusalem Céleste, ce Royaume de Dieu dont nous sommes déjà, depuis la Résurrection du christ, des citoyens à part entière. AMEN




Dimanche de la Divine Miséricorde (Jean 20, 19-31), Père Rodolphe EMARD.

Ce deuxième dimanche de Pâques est celui de la Divine Miséricorde. Ce dimanche a été institué pour toute l’Église universelle par le saint pape Jean-Paul II, le 30 avril 2000. C’était le jour de la canonisation de Sœur Faustine, une religieuse polonaise du début du XXème siècle[1].

Nous savons que Sœur Faustine a eu des apparitions de Jésus. Elle a rapporté notamment dans son Petit Journal cette demande de Jésus : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde »[2].

Jésus lui en donne le sens : « Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde (…) Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l ‘écarlate. Ma miséricorde est si grande »[3].

 

Ce dimanche nous rappelle que par son mystère pascal, sa mort et sa Résurrection, le Christ nous a réconcilié avec Dieu, il nous a obtenu le pardon de Dieu. La miséricorde du Christ est pour chacun de nous !

En ce dimanche, chacun est invité personnellement à redécouvrir et à accueillir cette miséricorde du Christ dans sa vie. Cette miséricorde nous sauve ! Aucun péché ne peut nous écarter du Christ si nous lui demandons sincèrement pardon, même pour le péché qui est « comme l’écarlate », rouge vif.

Il y a donc un pas à franchir, oser nous approcher sans peur de Jésus miséricordieux. Cela suppose un acte de foi, de croire sans avoir vu, comme le Christ nous l’invite dans l’évangile de ce dimanche : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. ». Personne ne pourra nous contraindre de croire, c’est à chacun de se décider ou pas pour le Christ ressuscité.

Thomas est un personnage qui nous est fort sympathique car son expérience de foi est proche de la nôtre sous certains traits. Nous sommes une génération très portée sur ce que la science peut prouver. On reste souvent qu’au domaine du palpable, de ce qu’on peut toucher. C’était le cas de Thomas au départ : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

C’est bien ce qui nous freine dans notre chemin de foi, nous nous arrêtons trop souvent qu’à ce que nous voyons de nos yeux de chair. Plusieurs de nos contemporains disent : « Je ne crois que ce que je vois ! » Pourtant, beaucoup des choses existent et que nous ne voyons pas et ces choses ont des effets sur nous : l’air, les ondes, les rayons ultraviolets, les microbes…

Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas que ça n’existe pas. Il en est de même pour les affaires de la foi. Antoine de Saint-Exupéry disait ou faisait dire au Petit Prince : « L’essentiel est invisible pour les yeux » ; « On ne voit bien qu’avec le cœur ».

Oui le Christ existe, il est ressuscité mais pour le rencontrer il faut descendre dans son cœur. Il est en nous, au plus profond de nous depuis notre baptême, c’est-là qu’il faut le chercher. Là, il nous faut opter pour les « yeux du cœur ».

Chers enfants de la première année de catéchèse, vous êtes huit ce matin à vous présenter pour recevoir le baptême. Par le baptême, vous serez unis à Jésus pour toute votre vie. Apprenez à le connaître, à l’aimer un peu plus chaque jour. Thomas dans l’évangile va progresser dans son expérience de foi et il va nous donner la plus belle profession de foi concernant Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Le Christ est notre Seigneur et notre Dieu. Il vous aime chers enfants d’un amour infini et il ne veut que votre bonheur. Alors accueillez-le dans vos vies.

Le baptême est la première étape de votre parcours. Il faudra vous préparer au sacrement de l’eucharistie, à la première communion avec vos autres camarades de première année, déjà baptisés. Vous continuerez la catéchèse sur trois années encore pour approfondir votre relation à Jésus, jusqu’au sacrement de la confirmation. Notre relation à Jésus est l’histoire de toute notre vie ! Nous vous souhaitons une belle route avec lui !

Et nous frères et sœurs, que la démarche de ces huit enfants nous donne d’oser un vrai pas pour le Christ. Que nous puissions le voir avec les yeux de notre cœur. Que nous puissions réellement nous ouvrir à son pardon. Son pardon a vraiment le pouvoir de nous restaurer et de nous relever. Son pardon nous pousse à ne pas nous résigner de nos échecs et de nos erreurs.

Le pardon du Christ peut vraiment nous faire rebondir si nous le recevons dans nos vies, dans nos relations, dans nos engagements et dans les responsabilités qui nous sont confiées. Cela me permet de vous rappeler que ce pardon du Christ peut se vivre concrètement dans le sacrement de la Réconciliation. Puissions-nous le redécouvrir dans nos vies.

Belle fête de la Divine Miséricorde à tous. Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! Alléluia.

[1] Faustine était une religieuse mystique surnommée « l’apôtre de la Miséricorde divine ». Elle est née le 25 août 1905 et morte le 05 octobre 1938. Elle était religieuse de Notre-Dame de la Miséricorde.

[2] Petit Journal, 299.

[3] Petit Journal, 699.