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Dimanche de la Sainte Famille – par Francis COUSIN (St Matthieu 2, 3-15 ; 19-23)

 « L’ange du Seigneur apparu en songe

à Joseph et lui dit : ‘Lève-toi …’ »

 

Dimanche dernier, nous avions vu Joseph qui se posait bien des questions sur son avenir avec Marie, et nous avions vu que Joseph s’en remettait à la parole d’un ange du Seigneur pour accepter Marie dans sa demeure.

Ce dimanche ci, on voit bien que Jésus est né (normal, puisque Noël était fêté mercredi), mais aussi que les Mages sont déjà passés avec leurs cadeaux puisque ce sont eux qui sont à l’origine de la fureur de Hérode qui veut faire périr l’enfant nouveau-né, Jésus, et pour être sûr de le tuer massacrer tous les enfants de moins de deux ans !

Et on retrouve encore ce lien particulier entre Dieu et Joseph, qui montre bien le lien étroit entre eux : Dieu parle à Joseph par l’intermédiaire d’un ange (un envoyé), et Joseph qui respecte la Parole de Dieu et qui obéit à sa Parole. Et ceci par trois fois !

La première fois pour partir en Égypte !

C’est pas rien : traverser tout le désert du Néguev, la bande de Gaza, la mer Rouge et enfin arriver en Égypte … Plusieurs jours de voyage … à pied, ou avec l’âne cité par saint Luc (mais Joseph était à pied …).

Joseph n’hésite pas : il prend la décision de partir sur le champ : « Joseph se leva : dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère et se retira en Égypte… ».

C’est à cet instant précisément qu’on peut dire que Joseph est le gardien de la sainte famille. Comme tout bon père, il prend la décision qui permet à sa famille et à tous ses membres de pouvoir rester en vie !

Ensuite, Joseph montre qu’il est sage : il attend (sans doute avec impatience) qu’on lui indique qu’il peut rentrer dans son pays. Combien de temps ? On ne le sait pas, mais sans doute quelques années …

Deuxième intervention de l’ange du Seigneur pour qu’ils retournent au « pays d’Israël. »

Mais quand il retourne au pays, mauvaise nouvelle : « Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père », et il était aussi méchant que lui. Fallait-il retourner à Bethléem ?

Troisième intervention de l’ange du Seigneur, qui lui conseille d’aller en Galilée dans le village de Nazareth.

En quoi cela nous concerne-t-il aujourd’hui ?

Écoutons le pape François : « Tout comme le don de la Sainte Famille a été confié à saint Joseph, le don de la famille et son rôle dans le dessein de Dieu nous incombe. Le don de la sainte Famille a été confié à saint Joseph pour qu’il participe à son développement. À chacun d’entre vous (…) est confiée la volonté de Dieu afin que nous l’aidions à avancer. L’ange du Seigneur a révélé à Joseph les dangers qui menaçaient Jésus et Marie, et qui les ont contraints à fuir en Égypte puis à s’établir à Nazareth. De la même manière, à notre époque, Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos familles et à protéger celles-ci du mal. » (16 janvier 2015)

Et comment ne pas penser à la loi de Bioéthique actuellement en discussion au parlement, qui veut accorder à toutes les femmes la possibilité de la Procréation Médicalement Assistée (PMA), notamment aux femmes homosexuelles, et donc la possibilité de naissance sans père !

Peut-être avez-vous vu samedi 21 décembre dernier lors de l’émission « La France a un incroyable talent ! » ce jeune qui a chanté « Papa où t’es ? » en l’interprétant à sa manière, très personnelle et émouvante, et qui a été félicité par le jury, l’un d’entre eux disant : « On ne peut pas vivre sans relation avec son père ».

Espérons que les membres du gouvernement aient écouté cette émission. La réaction spontanée de ce membre du jury vaut sans doute autant que toutes les manifestations auxquelles nous avons participé.

Le pape François nous le dit aussi : « L’absence de figure paternelle dans la vie des petits et des jeunes engendre des lacunes et des blessures qui peuvent se révéler très graves. En effet, nous pouvons imputer une grande partie des déviances des enfants et des adolescents à cette absence, au manque d’exemple et d’autorité dans la vie quotidienne, au défaut de présence et d’amour de la part du père. » (audience générale, 21 janvier 2015)

Et il ajoutera un peu plus tard : « Les enfants ont besoin de trouver un père qui les attende quand ils viennent d’essuyer un échec. Ils feront tout pour ne pas l’admettre, pour ne pas le montrer, mais ils en ont besoin. Et l’absence de ce père ouvre en eux des blessures difficiles à soigner. » (audience générale, 4 février 2015)

Que tous les papas prennent conscience de leur rôle de père, indispensable (et toutes les mamans aussi, dans un autre domaine).

Prenons exemple sur Joseph et sur Marie pour que la vie de nos familles s’apparente le plus possible à celle de la sainte Famille.

Saint Joseph,

tu continues à veiller sur nos familles,

discrètement, comme à ton habitude,

et tu es toujours prêt à nous aider,

si nous sollicitons ton aide,

toi qui a veillé sur Marie et Jésus,

avec attention et promptement.

 

Francis Cousin

 

  

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4ieme Dimanche de l’Avent – par Francis COUSIN (St Matthieu 1, 18-24)

« Joseph, ô vrai modèle

de tous les cœurs aimants … »*

 

Joseph est en plein désarroi : la jeune fille avec laquelle il doit se marier, Marie, est enceinte ! Il l’a vu dès son retour de chez sa cousine Élisabeth. Marie a donc connu un autre homme, alors qu’elle lui était promise ! Il ne peut croire cela. Ce n’est pas possible, il a trop confiance en elle.

Il ne sait plus quoi faire.

Selon la loi de Moïse, Joseph devait la dénoncer pour adultère, avec les conséquences vis-à-vis de lui : être la risée de ses connaissances, mais aussi les conséquences pour Marie : elle devrait être lapidée jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Mais Joseph est un homme juste. Juste au niveau humain, sans aucun doute. Mais surtout juste devant Dieu : quelqu’un qui aime Dieu, qui respecte la loi de Moïse, et qui cherche toujours à faire le bien.

Et cela le met devant un dilemme : respecter Dieu et la loi, ou respecter Marie, celle qu’il aime et qu’il respecte.

Alors il choisit de la répudier en secret ! Chose qui semble bien difficile à réaliser, tant on sait combien sur le sujet les langues sont rapides à parler : « Tu as vu la promise de Joseph ? Avec son petit ventre ! Pas encore mariés et déjà cocu ! ». Là aussi Joseph aurait été la risée de tout Nazareth, et on l’aurait traité de pleutre …

Mais Dieu vient au secours de celui qu’il estime juste, « L’homme au cœur pur et aux mains innocentes » (Psaume). D’autant qu‘il a besoin de Joseph pour que la mission de Jésus puisse se réaliser. Il envoie donc un messager pour parler à Joseph dans son sommeil : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. », et pour donner plus de crédit à ses paroles, il ajoute une référence à la prophétie d’Isaïe faite au roi Acaz : « Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel. » (Première lecture). Cette phrase, Joseph la connaissait … et un songe qui fait référence à « Dieu avec nous. » ne peut pas être contre Dieu !

Il décide donc d’accepter les explications de l’ange, d’accepter la grossesse de Marie. De dire lui aussi : « Je suis le serviteur de Dieu, je ferai comme tu as dit. ».

« Joseph, l’homme fidèle et juste qui a préféré croire au Seigneur plutôt que d’écouter les voix du doute et de l’orgueil humain. » (Pape François, 22/12/2013)

Il prit donc Marie chez lui de manière que l’enfant apparaisse comme son fils.

Combien de fois dans notre vie, nous nous trouvons dans la même situation que Joseph, dans des situations où nous ne comprenons pas ce qui arrive : les événements nous disent quelque chose, mais nous ne pouvons pas y croire, cela nous semble impossible.

Le doute, la rancœur, la haine peut-être, peuvent empoisonner notre cœur.

Nous risquons fort alors de prendre des décisions que nous pourrions regretter par la suite.

Que faire alors ?

Faire comme saint Joseph : s’en remettre à Dieu !

Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à ce que Dieu nous envoie un ange dans notre sommeil … mais il nous faut nous mettre face à Dieu, lui demander conseil … laisser Dieu parler dans notre cœur …

Et comme Joseph, accepter les conseils donnés par Dieu … même si cela nous coûte …

« Joseph est le gardien [de la Sainte Famille] parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, et justement pour cela il est encore plus sensible aux êtres qui lui sont confiés, il sait lire les événements avec réalisme, il est attentif à ce qui l’entoure, et il sait prendre les décisions les plus sages. » (Pape François 19/03/2013)

Puissions-nous faire de même …

avec l’aide de saint Joseph !

Saint Joseph,

Tu es toujours très discret,

On ne connaît aucune parole de toi,

mais tu es toujours à l’écoute de Dieu

qui te parle en songe,

et tu lui obéis.

Tu es le modèle de tous les pères.

Aide-nous à être de bons parents.

 

* Début du refrain d’un ancien chant à St Joseph.

Francis Cousin

 

  

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Préparer la 4ième semaine de l’Avent avec les fiches du diocèse de la Réunion

BAPTISÉS ET ENVOYÉS :

TOUS MISSIONNAIRES !

 

Quatrième semaine

 

Évangile (Mt 1, 18-24)

Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ;
on lui donnera le nom d’Emmanuel , qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse

Réflexions

Joseph a peur face au mystère de Marie…

Nous aussi nous pouvons avoir peur face à l’avenir, peur pour nous, peur pour les enfants, peur d’accepter des engagements…

Mais Joseph est un homme juste, qui demeure fidèle à la lignée des fils de David.

En accueillant Marie, Joseph accueille Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous, comme Abraham a accueilli Dieu lui-même en accueillant trois voyageurs…

Avec Marie nous sommes sûrs d’être en présence de Dieu… Laissons-nous prendre par sa main.

 

Prières

Seigneur,

Tu es lumière du monde, permets-nous de l’accueillir et de la transmettre, Fais de nous, à notre tour, des porteurs de lumière sur cette Terre.

Merci pour Ta lumière, Seigneur, et que du haut du ciel, elle éclaire la Terre.

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs ; par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus-Christ…

Amen

 

Fiche préparée avec la Communauté des Frères à Sainte-Marie

 




3ieme Dimanche de l’Avent – par Francis COUSIN (St Matthieu 11, 2-11)

« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? »

Jean-Baptiste est emprisonné sur ordre du roi Hérode. Il se souvient de son cousin Jésus qu’il avait été obligé de baptiser il y a quelques temps alors qu’il ne le voulait pas parce qu’il avait reconnu en lui le Messie et qu’il ne se sentait pas digne de dénouer les courroies de ses sandales.

Mais comme la plupart des juifs, il attendait un Messie triomphant qui redonnerait au peuple juif sa dignité, chassant les occupants Romains et établissant une nouvelle royauté.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les actions de Jésus n’allait pas dans le sens que Jean-Baptiste espérait : il avait bien une petite troupe avec lui, mais elle n’était pas nombreuse, et ses éléments n’étaient pas armés … Comment alors chasser les Romains ?

Et en plus, Jésus ne montrait aucune envie de devenir roi, pour prendre la place d’Hérode qui venait de le faire arrêter …

Alors Jean-Baptiste se pose des questions à son propos : « [Est-il] celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? ».

Aux envoyés de Jean-Baptiste venus lui poser la question, Jésus ne réponds pas en faisant de grands discours. Il se contente de rappeler ce qu’il a fait depuis son baptême par Jean-Baptiste : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » conformément aux prophéties d’Isaïe (première lecture).

Puis il s’adresse à ses disciples : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? »

Cette manière de s’exprimer de Jésus montre que parmi les foules qui l’écoutaient, beaucoup étaient des personnes qui étaient allés voir Jean-Baptiste au désert. On ne sait pas quelle a été la durée de la prédication de Jean-Baptiste … On a souvent l’impression que celle-ci a été de courte durée, en relation avec le temps dont on parle de lui dans nos assemblées dominicales, depuis l’annonce du Messie jusqu’au baptême de Jésus (environ un mois et demi).

Mais il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Il n’y avait pas de réseaux sociaux fonctionnant pas internet … Les gens voyageaient à pied, et les nouvelles se répandaient au rythme de la marche à pied … C’est-à-dire lentement …

Alors, pour que l’on vienne de « Jérusalem, de toute le Judée et de toute la région du Jourdain » (évangile de dimanche dernier) pour se rendre près de Jean-Baptiste … il fallait du temps. Et pour que les pharisiens aillent l’écouter, eux qui croyaient tout savoir … c’est que son discourt les dérangeaient …il fallait encore du temps. Et puis quand on apprend que même le roi Hérode aimait bien entendre Jean-Baptiste, on peut penser que c’était lui qui avait fait venir plusieurs fois Jean-Baptiste auprès de lui et non l’inverse : cela n’aurait pas fait très classe … Il fallait donc encore du temps … On peut donc penser que la mission de Jean-Baptiste a duré plusieurs années.

« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau … un prophète ? »

Si Jésus revenait maintenant, peut-être dirait-il : « Qu’êtes-vous allé faire à la messe ? … voir un beau bâtiment ? … Chanter ? … Écouter la Parole de Dieu ? une homélie ? … Commémorer la sainte Cène ? … Communier au corps du Christ, le pain vivant descendu du ciel ? … Prendre des forces spirituelles pour pouvoir annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus, Fils de Dieu, mort et ressuscité ? … ».

Peut-être pouvons-nous nous poser la question ?

Seigneur Jésus,

tu nous poses parfois des questions simples,

mais auxquelles il est difficile de répondre.

Parce que chaque réponse entraîne

d’autres questions qui nous obligent

à clarifier notre regard sur toi,

à purifier notre relation vis-à-vis de toi.

 

Francis Cousin

  

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Préparer la 3ième semaine de l’Avent avec les fiches du diocèse de la Réunion

BAPTISÉS ET ENVOYÉS :

TOUS MISSIONNAIRES !

 

Troisième semaine

 

Évangile (Mt 11, 2-11)

En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! » Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »

Réflexions

Jean-Baptiste attendait un messie justicier alors que Jésus annonce un évangile qui guérit.

Osons regarder notre vie telle quelle est, avec nos bonnes actions et nos péchés, devant Jésus qui guérit. C’est lui qui  nous réconcilie avec lui.

Jean-Baptiste est envoyé pour préparer ceux qui l’écoutent à reconnaître Jésus quand il vient…

Quels sont les Jean-Baptiste dans nos vies ? Quelles sont les personnes qui sont pour nous des guides ?

Et moi, pour qui suis-je un Jean-Baptiste ?

Prières

Seigneur,

Tu nous as donné le ciel et ses étoiles afin que lorsque nous nous perdons seuls dans la nuit, elles éclairent notre route pour revenir vers Toi.

Donne-nous Ta lumière, Seigneur, et que du haut du ciel, elle éclaire la Terre.

Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère : pour que nos fêtions notre salut avec un cœur vraiment nouveau. Par Jésus-Christ…

Amen

 

Fiche préparée avec la Communauté des Frères à Sainte-Marie

 




Préparer la 2ième semaine de l’Avent avec les fiches du diocèse de la Réunion

BAPTISÉS ET ENVOYÉS :

TOUS MISSIONNAIRES !

 

Deuxième semaine

 

Évangile (Mt 3, 1-12)

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père’ ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »

Réflexions

Je dis peut-être avec les Pharisiens et les Sadducéens l’ancien cantique « Je suis chrétien, voilà ma gloire… »

Mais qui suis-je à côté de « celui qui vient » ?

C’est dans mon désert intérieur que la prière peut tracer un chemin au Seigneur. Il attend que je lui ouvre ma porte et que j’accepte de vivre humblement sous son regard.

J’ai été baptisé dans l’Esprit-Saint et le feu pour révéler la proximité de Dieu, mais j’ai toujours besoin de me laisser évangéliser pour vivre cette proximité en actes, en paroles, en pensées, en rêves…

Prières

Seigneur,

Tu nous as placé hommes et femmes sur cette Terre afin que nous vivions ensemble les uns avec les autres.

Mais nous faisons de nos différences des frontières plutôt que des richesses, des peurs plutôt que des signes d’espérance.

Donne-nous Ta lumière, Seigneur, et que du haut du ciel, elle éclaire la Terre.

Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui…

Amen

 

Fiche préparée avec la Communauté des Frères à Sainte-Marie

 




2ieme Dimanche de l’Avent – par Francis COUSIN (St Matthieu 3, 1-12)

« Convertissez-vous ! »

Encore un mot qui n’est pas toujours bien compris. Il faut dire que les définitions de convertir dans les dictionnaires courants ne sont pas très bonnes : « Adopter d’autres opinions que celles auxquelles on adhérait auparavant. » pour le premier sens, « Amener ou ramener quelqu’un à la religion que l’on tient pour vraie. Changer de religion. » dans un deuxième sens, et enfin, en troisième : « Exprimer une grandeur à l’aide d’une autre unité. ».

Si l’on s’en tient au sens strict, à mon sens, c’est la troisième définition qui se rapproche le plus de la vérité, parce qu’elle met en avant l’objet du changement, le but de la conversion : on convertit des degrés fahrenheit en degrés Celsius, des inches en centimètres …

Pour les juifs de l’époque, pour les chrétiens d’aujourd’hui, les paroles de Jean-Baptiste étaient claires : il faut remettre Dieu dans notre vision des choses, et lui seul, et vivre en conséquence, en fonction de ce qu’il nous a dit, lui ou ses prophètes.

Il nous faut donc « [produire] un fruit digne de conversion » et non pas se contenter de dire : « Nous avons Abraham pour père » à l’époque, ou maintenant dire : « Mes parents étaient chrétiens, je suis baptisé. Donc je n’ai pas à me convertir. ». Car en disant cela, on regarde en arrière … et nous devons toujours regarder en avant, vers le but, c’est-à-dire vers Dieu qui nous attend au bout de notre chemin. Ce chemin qui nous est donné par la Parole de son Fils, par Jésus.

C’est ce que disait Jean-Baptiste aux juifs qui venaient vers lui … et c’est ce qu’il continue à nous dire maintenant : « Moi, je vous baptise dans l’eau en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.  Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »

Jean-Baptiste nous invite à regarder après lui, « celui qui vient derrière [lui] », le Messie, Jésus-Christ, celui qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6), celui qui nous amènera vers son Père, celui dont nous fêtons la naissance à Noël.

Ce Jésus annoncé fera le bien, car il ne peut faire que le bien, lui qui est, à l’instar de son Père, tout amour. Il fera le bien en « [nettoyant] son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. ».

Le blé, amassé dans le grenier, permettra, en temps voulu, de fabriquer le pain, qui nourrit matériellement l’homme, mais aussi le pain qui sera consacré, le pain de la vie éternelle qui nourrit les hommes spirituellement : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » (Jn 6,51).

La paille sert parfois comme nourriture pour les animaux, mais surtout comme litière pour ceux-ci, et mélangée avec leurs excréments, elle est alors utilisée comme engrais pour nourrir la terre. Le reste de la paille, les éteules, sont soit brûlées, soit retournées avec la terre, et servent aussi comme engrais, pour amender la terre, lui apporter un plus.

Ainsi, le Messie annoncé par Jean-Baptiste tient dans la main la pelle à vanner pour faire le bien des humains, matériellement et spirituellement, et il leur proposera un baptême dans l’eau et dans l’Esprit. Ce baptême qui est celui que nous avons reçu.

Repensons à notre baptême … qui nous a plongé dans la source d’eau vive …

                                               … qui nous a donné l’Esprit d’amour de Dieu …

… qui a fait de nous des compagnons de route de Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous …

… qui nous envoie pour être témoins de Jésus dans toutes les activités de notre vie …

Baptisés, envoyés : Tous missionnaires !

 

Seigneur Jésus,

tu es venu sur terre pour nous donner

un baptême d’eau et d’Esprit,

qui fait de nous des fils de Dieu.

Mais chaque jour nous devons

repenser à ce baptême,

à ce à quoi il nous engage,

pour vivre de ta vie

et nous approcher de ton Père.

 

Francis Cousin

  

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Préparer la 1ere semaine de l’Avent avec les fiches du diocèse de la Réunion

BAPTISÉS ET ENVOYÉS :

TOUS MISSIONNAIRES !

Première semaine

    Évangile (Mt 24, 37-44)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutaient de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé.
Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Réflexions

Si j’avais su… j’aurais fait attention

Je suis baptisé… mais je fais comme tout le monde

Je profite de la vie… jusqu’au gaspillage

Ma foi s’endort… et j’oublie le Seigneur qui vient

Noé, lui, s’est tenu prêt

Avant de savoir, je dois être prêt

J’ai besoin d’aide pour rester éveillé

J’ai besoin de me laisser éduquer pour prier

Prières

Seigneur, Tu nous as donné une terre afin que nous ayons une maison pour vivre. Mais nous oublions trop souvent que nous devons veiller sur elle et que son équilibre est fragile.

Donne-nous Ta lumière, Seigneur, et que du haut du ciel, elle éclaire la Terre.

Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du jugement, à entrer en possession du royaume des cieux. Par Jésus-Christ…

Amen

Fiche préparée avec la Communauté des Frères à Sainte-Marie

 




1er Dimanche de l’Avent – par Francis COUSIN (St Matthieu 24, 37-44)

« Marchons à la lumière du Seigneur. »

Nous commençons aujourd’hui un nouveau cycle liturgique de trois ans, en suivant cette année l’évangile de Matthieu.

Comme tous les ans, l’année liturgique commence par l’avent, cette période de quatre semaines précédant Noël et la venue sur terre du Fils de Dieu.

On aurait donc pu s’attendre à ce que l’évangile parle de cette période. Or, l’évangile de ce jour reste dans la même idée que celui de la semaine dernière, avec une vision de la fin des temps.

En fait, cet évangile nous parle bien de la venue du Fils de Dieu, mais de la seconde venue, celle qui aura lieu à la fin des temps. Nous sommes donc bien dans le temps de l’attente, dans le temps de l’espérance, non pas d’une espérance passée (l’incarnation du Christ), mais d’une espérance vraie, future, celle qui nous permettra de nous tenir face à face devant Dieu …

Et c’est pour nous la seule espérance qui compte, sur laquelle nous bâtissons notre vie.

Mais pour que celle-ci soit, il fallait que Jésus s’incarne pour qu’il nous indique le chemin spirituel pour aller vers son Père. « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jn 14,6).

Bien sûr, Dieu avait parlé auparavant par ses prophètes : « Qu’il [le Dieu de Jacob] nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers. » (1° lecture). Mais on remarquera que quand le Dieu de Jacob enseigne, indique le chemin, les hommes partent vers les sentiers, de petits chemins zigzaguant qu’il faudra redresser (« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » (Lc 3,4).

Jésus est le chemin, sa Parole nous conduit, sa Bonne Nouvelle est ce qui doit nous faire vivre.

Cela n’est pas toujours facile. Et même quand on fait le bien, quand on s’efforce de faire de son mieux pour suivre l’enseignement de Jésus, on n’est pas toujours dans la lumière. Parce qu’il y a toujours en nous une sorte d’égoïsme, de volonté de paraître qui nous empêche d’être totalement en adéquation avec la Parole de Jésus.

Ce n’est pas nouveau. Déjà saint Paul le dit aux Romains : « Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour. », avant de terminer par « revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ » (2° lecture).

Avent, temps de l’attente, temps de l’espérance, temps du renouveau intérieur, en suivant les conseils de saint Paul.

Temps de réflexion sur notre vie chrétienne, sur notre vie de baptisés … et de ce à quoi cela nous engage … vis-à-vis de nous-mêmes, mais aussi vis-à-vis des autres …

Et cela passe par notre mission de baptisés, à la suite du mois missionnaire d’octobre : « Baptisés et Envoyés : tous Missionnaires ! ».

Comment être missionnaire ? « J’ai déjà bien du mal à vivre moi-même en chrétien, comment pourrais-je aller dire aux autres de faire ce que je n’arrive pas à faire ! »

Sans doute pas avec de grands discours … mais en essayant d’être moi-même en adéquation avec la Parole de Jésus le plus possible. Par l’exemple …

Essayons, tous ensemble, de vivre ce que nous dit la première lecture : « Marchons à la lumière du Seigneur. »

 

Seigneur Jésus,

nous essayons de faire de notre mieux,

en suivant ce que tu nous as dit.

Mais les ténèbres nous entourent,

et il est parfois difficile d’y résister.

Aide-nous à marcher à ta Lumière.

 

Francis Cousin

  

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Christ, Roi de l’univers – par Francis COUSIN (St Luc 23, 35-43)

« Sauve-toi toi-même ! »

« Sauve-toi » peut se comprendre de deux manières :

– Dans le sens de : « Fous le camp ! Pars de cette croix, Descend (si tu es le Messie) »

– Dans le sens de : « Obtiens le Salut Éternel ! »

Pour les chefs des juifs et pour les soldats, c’est plutôt dans le premier sens qu’il faut comprendre leurs vociférations. Ils mettent Jésus au défi de quitter la croix, guéri de toutes ses blessures …

Ils auraient alors crié « Miracle » … mais est-ce que cela aurait vraiment changer leur manière de voir Jésus ?

Et après ? … que ce serait-il passé ?

Et pourtant, sans qu’ils le sachent, Jésus va accomplir leur demande, mais dans le deuxième sens, pas tellement et seulement pour lui, mais pour tous ceux qui croirons en lui par la suite. Mais pour cela, il doit d’abord mourir afin d’accomplir sa mission : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » (Lc 9,22).

Ce deuxième sens va d’ailleurs se mettre en œuvre tout de suite par l’un des deux brigands qui entourent Jésus au Calvaire.

Si tous les évangélistes parlent des deux brigands crucifiés de chaque côté de Jésus, Luc est le seul à les faire intervenir dans son récit.

Le premier qui parle, à la suite des chefs des juifs, invective Jésus en utilisant le « Sauve-toi toi-même ! » dans le premier sens, en y ajoutant, et on le comprend bien, en compagnon d’infortune avec lui, « et nous aussi ».

Le second, par contre, « lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! », et puis, s’adressant à Jésus : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. », ce qui laisse à penser que les deux brigands connaissaient Jésus et son enseignement sur la résurrection et le salut des hommes quand il reviendra sur la terre …

Peut-être étaient-ils de ces zélotes qui firent le « coup de poing » contre les Romains, d’où leur sanction.

Ce que demande le second brigand, le bon larron, que la tradition appelle Dismas, ce n’est rien d’autre que d‘avoir le salut éternel à la fin des temps, c’est « Sauve-moi à la fin des temps », dans le deuxième sens …

Mais Jésus n’est pas d’accord. Ce n’est pas à la fin des temps, c’est « aujourd’hui, avec moi, [en même temps que moi, que] tu entreras dans le Paradis. »

Cadeau merveilleux de Jésus !

Quant aux autres qui le raillaient ?

Ils n’ont pas compris sur le coup … mais peut-être qu’après … ils feront comme le centurion romain … « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Mc 15,39).

Ne les méprisons pas trop …

Nous-mêmes, il nous arrive de railler des personnes, de se moquer d’eux, de raconter sur eux des ladi lafé … pas toujours méchamment … mais la langue y batt’ …

Et puis, n’oublions pas que Jésus n’est « pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » (Lc 5,32).

Et peut-être que tous ces gens-là, qu’on risque de traiter un peu de haut, … « vous précèderont dans le royaume de Dieu. » (Mt 21,31), … comme le ’’mauvais’’ larron …

Seigneur Jésus,

Comme nous avons vite fait

de dénigrer certaines gens

parce qu’elles ne croient pas comme nous,

ou parce qu’elles refusent de croire

comme nous qui pensons détenir la vérité !

Laissons le temps à la Sagesse

de remplir leur cœur,

et peut-être qu’elles reconnaîtront

en toi le « Fils de Dieu ».

Francis Cousin

  

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