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13ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Marc 5, 21-43

 

« Fille, ta foi t’a sauvée. »

 

Le texte de l’évangile de ce jour parle de deux miracles concernant des femmes, dont on ne connaît pas le nom.

Pour la première, une fillette de douze ans, c’est son père, un chef de synagogue, Jaïre, quelqu’un de connu et de respecté, qui tombe aux pieds de Jésus : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. ». On pourrait être surpris par la redondance de la demande : « être sauvée » et « vivre » : Si on est à la mort et qu’on est sauvé, c’est qu’on vit ! Peut-être qu’il y a un questionnement à se poser sur la signification des mots selon qu’on les prend au sens biologique ou au sens spirituel : sauvée biologiquement et vivante spirituellement (en vie éternelle), ou sauvée spirituellement et vivante biologiquement ? Ou vivante pour pouvoir donner la vie (alors qu’elle n’avait pas encore atteint l’âge de la fécondité) ?

La réponse pourrait, peut-être, être donnée par l’intermédiaire du deuxième personnage.

Il s’agit d’une femme, dont on ne connaît pas l’âge ni le nom, atteinte d’un écoulement de sang depuis douze ans, qui a dépensé tout ce qu’elle avait auprès des médecins sans résultats, et qui, ayant entendu parler de Jésus, malgré son infirmité qui la condamne à être rejetée de la société parce qu’impure (cf Lv 15,19-33, notamment le verset 25), « vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. ». Et la réponse vient de Jésus après que la femme se soit jetée à ses pieds : « Fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois saine de ton infirmité ». La guérison biologique vient en réponse à la foi (spirituelle) de la personne ; et en même temps, elle rend la personne saine, c’est-à-dire sans impureté, lui rendant son statut social, et surtout lui permettant de donner la vie.

Comme toujours avec Jésus, la guérison biologique est faite en réponse à un acte de foi de la personne (ou d’une autre dans le cas de Jaïre et de sa fille). Ainsi les guérisons de Jésus permettent à la personne de retrouver toute son intégrité : physique ou biologique, sociale, et spirituelle.

Si on regarde la deuxième femme, celle qu’on appelle ‘l’hémorroïsse’ du nom de sa maladie, on pourrait dire qu’elle a tout contre elle, ou rien pour elle : elle a une maladie qui ne lui permet aucun contact avec qui que ce soit, qui la met à l’écart de la société, en quarantaine, elle n’a plus d’argent, elle souffre physiquement et psychologiquement, et cela dure depuis douze ans ! Elle est au bout du rouleau, n’en peut plus ! Entendant parler de Jésus, elle se dit : « J’ai peut-être encore une chance : si je touche son vêtement, je serai sauvée ! ». Pour elle, c’est une certitude, elle ne doute pas ! Elle sait très bien que ce qu’elle envisage est contraire à la loi de Moïse, mais elle y va quand même, se disant qu’avec la foule elle passera inaperçue, et en se mettant derrière Jésus, elle ne sera pas vue. C’est ce qui se passe : « À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. ». Elle est guérie, physiquement, mais pas encore sauvée socialement, psychiquement, moralement, spirituellement. Parce que peut-être elle a l’impression d’avoir volé sa guérison.

La réaction de Jésus est surprenante : « Qui a touché mes vêtements ? », se rendant compte qu’une ‘force’ était sortie de lui. On a presque l’impression de se trouver dans un dessin animé ou une B.D. pour enfant où le héros avec ses super-pouvoirs envoie des rayons qui guérissent (ou plus souvent tuent les méchants). Comme si Jésus avait une réserve de « pouvoirs » qui diminuerait à chaque foi qu’il s’en sert ! Comme tout un chacun, dans une foule on est touché, bousculé, sans qu’on y fasse attention, mais si quelqu’un  nous touche de manière intentionnelle, tout de suite on est alerté, on se retourne et on cherche la personne qui nous a touché. Sans doute en a-t-il été de même pour Jésus ; mais pourquoi veut-il savoir qui l’a touché ? Sans doute pas pour réprimander, au contraire, mais pour aller plus loin que la guérison, pour sauver éventuellement la personne.

Confusion de la femme. Elle est démasquée. Tout le monde va savoir qu’elle a touché l’homme qui l’a guérie, le rendant impur aux yeux de la loi de moïse. Elle a honte, elle tremble … et se jette aux pieds de Jésus lui disant « Toute la vérité ».

Et Jésus parachève la guérison en lui disant « Ta foi t’a sauvée ! ».

Combien de fois nous sommes-nous trouvé dans la situation de cette femme, ayant honte de ce que nous avons fait ?

A chaque fois que nous avons fait quelque chose de contraire à la loi, non pas de Moïse, mais de l’amour !

Plusieurs réactions possibles :

– pas vu, pas pris ! Je ne dit rien, je fais comme si il n’y avait rien eu !

– je regrette, mais en cherchant des excuses (?!!).

– je fais comme la femme (ou semblablement) : je m’agenouille devant un prêtre et je lui dis toute la vérité.

Alors le prêtre me donne l’absolution, et je peux repartir serein, dans la paix et dans la joie !

Seigneur Jésus,

tu es si bon.

Non seulement tu guéris

la femme de son infirmité,

mais tu la sauves,

lui redonnant toute son intégrité.

Donne-nous de faire comme elle,

humblement :

te demander le pardon de nos fautes.

 

Francis Cousin

                      

 

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Mardi 19 juin : Aimez vos ennemis (Mt 5,43-48)

« Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien! moi je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

 

Il n’y a aucune phrase de l’Ancien Testament qui demande de « haïr les ennemis ». Cette expression forcée de l’original araméen signifie : « Tu n’as pas à aimer ton ennemi ». C’est l’attitude courante de l’ensemble des hommes. Jésus ici vient profondément « achever », « accomplir » ce qui était déjà en germe au cœur du judaïsme, comme au cœur de tous les hommes : l’amour, la tendresse…restant le grand vœu de l’homme.

Jésus nous invite à aller toujours plus loin dans l’amour

Mais il y a un cas où cet amour est difficile, avouons-le. C’est lorsqu’on a été soi-même victime de quelqu’un, quand on nous a fait du mal. Jésus n’y va pas par quatre chemins, il parle d’ennemi. «  Eh bien moi je vous dis : aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous énervent, pour ceux qui vous en veulent, pour ceux que vous n’aimez pas, pour ceux qui vous font du mal.

Aimer ceux qui ne nous aiment pas, c’est imiter Dieu. Faire du bien à ceux qui nous font du mal, cela demande une grande maturité. Il y a dans la vengeance quelque chose d’adolescent, un manque de maîtrise de soi. Se hausser au niveau de Dieu, c’est faire le bien à tous sans dépendre d’aucun intérêt. Avec cet enseignement sur la charité fraternelle, Jésus nous donne pour modèle le Père, qui est bon pour tous et fait lever le soleil et tomber la pluie sans faire de distinction entre les personnes. Etre disciple du Christ, c’est devenir fils en lui et adopter les mœurs du Père, riche en miséricorde.

Il y a autour de nous un cercle de gens « faciles à aimer » ceux qui nous ressemblent, qui pensent comme nous, les gens de notre milieu…Il ne faut pas s’arrêter là, c’est insuffisant, nous dit Jésus. Que le Seigneur agrandisse notre cœur pour qu’il devienne capable d’un amour sans frontières, comme le fait Dieu parfaitement !

P. Antoine Dennemont




Nativité de Jean Baptiste – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Luc 1, 57-66.80

 

« Il s’appellera Jean : ’Dieu fait grâce !’»

 

Au cours de l’histoire du peuple hébreux, plusieurs enfants sont nés de mères stériles par l’intercession de Dieu, alors qu’elles ne pouvaient pas biologiquement avoir d’enfant. Il y a eu Sara qui mit au monde Isaac, la femme de Manoah qui mit au monde Samson, Anne et son fils Samuel. Et les trois enfants ont marqué l’histoire d’Israël.

Les habitants du village de Zacharie et d’Élisabeth savaient tout cela, et le mutisme soudain de Zacharie amenant un questionnement supplémentaire, quand Élisabeth enfanta, « ses voisins et sa famille se réjouirent avec elle parce que Dieu avait manifesté sa miséricorde », et tous s’attendaient à ce que cet enfant ait un destin non ordinaire. Aussi, le jour de la circoncision, jour où on donnait le nom à l’enfant, quand les deux parents dirent ou écrivirent que son nom est Jean, ce fut la stupéfaction et l’interrogation : « Que sera cet enfant ? »

Parce que « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! », ce fut une surprise, un changement non compris, une rupture dans la tradition familiale. Pourquoi cette nouveauté : « Dieu fait grâce ! »

A qui ?

A Élisabeth d’abord, cela est évident, parce que « le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. » (Lc 1,25), en ces temps où la stérilité était considérée comme une punition de Dieu.

Au peuple d’Israël, parce que cette première rupture annonce une autre rupture beaucoup plus importante qui sera amenée par Jésus, celui que Jean(-Baptiste) aura la charge d’annoncer : – avec la Parole de Dieu donnée, non par les prophètes comme auparavant, mais par Dieu lui-même en la personne de Jésus,

– avec une nouvelle alliance entre Dieu et les hommes qui se manifeste par une offrande suprême : non pas un animal comme auparavant, mais par Dieu lui-même en la personne de Jésus, qui met ainsi fin à tous les sacrifices offerts à Dieu : « Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu … Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie. » (He 10,12.14). Mais sacrifice dont on fait mémoire par le partage du pain et du vin, institué par Jésus à la veille de sa mort, comme nourriture et boisson afin que « [ nous ayons] la vie en [nous] » (Jn 6,53).

La mission de prophète de Jean-Baptiste sera aussi l’occasion d’une autre rupture : contrairement aux autres prophètes, il ne va pas vers les gens : « Vers tous ceux à qui je t’enverrai, tu iras, et tout ce que je t’ordonnerai, tu le dira s. » (Jr 1,7), mais il va au désert, lieu de solitude, lieu où l’on fait l’expérience de sa petitesse, mais aussi de la miséricorde de Dieu et de son pardon, là où se révèle le vrai visage de Dieu. Et ce sont les gens qui viennent à lui, « de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain » (Mt 3,5). Retournement de situation, rupture, il devient le premier prophète d’un temps nouveau.

Les circonstances de sa naissance, son nom, son départ au désert, tout pourrait laisser croire que Jean-Baptiste est le Messie tant attendu, mais celui-ci s’est toujours gardé de cette aura dont on voulait l’entourer en précisant : « Je ne suis pas le Christ » (Jn 1,20), l’oint, le Messie, « mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds. » (2° lecture).

Humilité, petitesse devant celui qui vient après lui, il refuse d’être mis en lumière, mieux même, il refuse d’être « la lumière des nations » comme Dieu le dit à Isaïe (1° lecture) car « il était là pour rendre témoignage à la Lumière » (Jn 1,8).

Méditons sur ce destin de Jean-Baptiste, ‘Le plus grand de tous les prophètes’ (cf Mt 11,11), qui s’est toujours considéré comme tout petit par rapport à Jésus, celui qui se disait seulement « une voix qui crie dans le désert ».

Pour nous qui voulons souvent tant paraître, qui nous croyons souvent supérieurs aux autres, et parfois même à Dieu, Jean-Baptiste nous donne une bonne leçon et nous rappelle que Dieu fait grâce, que Dieu fait miséricorde.

Seigneur Jésus,

tu nous montres Jean-Baptiste

comme le plus grand des prophètes.

Peut-être parce qu’il n’avait de cesse

de se diminuer pour que toi,

tu grandisses.

C’est ce que tu veux que nous fassions,

se diminuer, se renier à soi-même, se faire serviteur,

comme toi tu l’as fait pour nous,

pour pouvoir entrer dans le Royaume des Cieux.

 

Francis Cousin

                      

 

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Nativité de Jean le Baptiste – par le Diacre Jacques FOURNIER (Lc 1, 57-66.80)

« Choisir d’habiter la confiance…« 

(Lc 1,57-66.80)

 

          Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. »
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

                         

         Un jour, Zacharie était monté à Jérusalem pour y exercer son ministère de prêtre et un Ange lui était apparu : « Ta femme Elisabeth te donnera un fils et tu l’appelleras du nom de Jean » (Lc 1,13). Mais Elisabeth était stérile et tous les deux avancés en âge ! Aussi, commença-t-il par ne pas croire en cette Parole et il demanda un signe… Celui qu’il reçut dut le surprendre : il ne pouvait plus parler… « Le Père des Miséricordes » (2Co 1,3) a de l’humour… Plutôt que de dire des bêtises, Zacharie, cet homme de bonne volonté, était invité désormais à se taire, à prier, à méditer sur l’Amour de Dieu dans le secret de son cœur…

Et c’est bien ce qu’il fit jusqu’à la naissance de son fils. Selon la tradition, le premier né devait porter le nom de son père… Mais contre toute attente, Elisabeth, sa mère, déclara : « Son nom est Jean », un nom qui signifie « Dieu fait grâce ». En le confirmant, Zacharie manifesta enfin sa pleine adhésion au projet de Dieu… Son mutisme avait été le signe de son manque de foi ? Maintenant, il croit et ne sera que louange… « Sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et bénissait Dieu »…

Juste après notre passage, il chantera cette Miséricorde déjà à l’œuvre autrefois avec « nos pères », mais qui sera très bientôt manifestée avec une intensité inégalée lorsque naîtra de la Vierge Marie Jésus, le Fils du Très Haut, « le Verbe fait chair »… Il est en effet « l’Astre d’en haut qui nous a visités dans les entrailles de Miséricorde de notre Dieu » « pour donner à son peuple », à tous les hommes, « de faire l’expérience du salut par la rémission de ses péchés ». Tout ce qu’il dira, tout ce qu’il fera sera ainsi révélation de l’Amour Miséricordieux du Père qui « veut que tous les hommes », ses enfants, « soient sauvés » (1Tm 2,4). Aussi se proposera-t-il de lutter encore et encore avec eux et pour eux contre tout ce qui s’oppose au plein accomplissement de son projet sur chacun d’entre eux : qu’ils participent tous, selon leur condition de créature, à la Plénitude de sa Lumière, de sa Vie et de sa Paix… La seule attitude qu’il attend de nous se résume alors en un seul mot : confiance…

                                                                                                                      DJF




11ième Dimanche du Temps Ordinaire – Claude WON FAH HIN

11e dimanche ordinaire- Année B – Marc 4 26–34

Le thème de l’Évangile d’aujourd’hui est le Royaume de Dieu. Quand on parle de Royaume, le même mot grecque « basileia » désigne deux choses : il peut désigner un espace géographique, un territoire dans lequel on peut entrer, on va l’appeler le Royaume de Dieu, et il peut aussi désigner l’exercice d’une autorité qui gouverne un royaume, d’un pouvoir qu’on peut dénommer comme « royauté » ou encore « règne de Dieu » que l’on doit accueillir. Le Royaume dont parle Marc dans ce texte d’Évangile c’est d’abord cet espace dans lequel on peut entrer. Entrer non pas après la mort, mais maintenant. Toute personne peut entrer dans ce Royaume aujourd’hui même tout en étant encore vivant sur terre. Le Royaume de Dieu, qui est à notre portée de main, de notre vivant, porte en lui-même un principe de développement, une force secrète qui l’amènera à son complet achèvement.

« 26 Il en est du Royaume de Dieu comme d’un homme qui aurait jeté un grain en terre : qu’il dorme et qu’il se lève, nuit et jour, la semence germe et pousse, il ne sait comment. 28 D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, puis plein de blé dans l’épi ». La croissance silencieuse et continue de la semence échappe à l’observation. Pourtant, le semeur sait que la graine germera et portera des fruits, c’est ce qui se passe pour de nombreuses plantes qui n’ont pas besoin de grands soins et qui demandent même très peu d’eau. Autrement dit, le semeur a une totale confiance en la croissance de la plante qui, « d’elle-même produit d’abord l’herbe, puis l’épi, puis plein de blé dans l’épi ». Il attend donc patiemment le précieux fruit de la terre … jusqu’à la fin de la saison agricole, juste avant la nouvelle récolte. Cette parabole nous enseigne l’existence d’une force, secrète et mystérieuse, qui, quoi qu’il arrive, permet la croissance de la graine jusqu’à porter des fruits. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, puis plein de blé dans l’épi. Il y a donc des étapes et il faut de la patience. Dieu, dans sa générosité, sème partout sa Parole. Mais pour donner des fruits, il est nécessaire que la semence de Dieu, sa parole, tombe dans la bonne terre qui est la seule qui soit capable d’incorporer la semence et porter du fruit » (Mc 4,20). Chacun de nous doit travailler à devenir une bonne terre afin que la Parole de Dieu puisse pénétrer en nous et porter des fruits le plus efficacement possible, car la Parole divine est efficace et souvent agit dès qu’elle est dite. : « Dieu dit…et il en fut ainsi », « Silence! Tais-toi et la tempête s’apaise » (Mc 4,39), « lève-toi et marche » et le paralytique marche (Mc 2,9).

« …quand le fruit s’y prête, aussitôt il y met la faucille, parce que la moisson est à point ». La moisson symbolise l’établissement définitif du règne de Dieu qui, pour un individu, arrive à son terme au moment de la mort. C’est ainsi que la moisson peut arriver plus tôt que prévu parce que le fruit s’y prête comme nous l’explique Sg 4,7-14 sur la mort prématurée du juste, toujours douloureux pour les parents : « 7 Le juste, même s’il meurt avant l’âge, trouvera le repos. 8 La vieillesse honorable n’est pas celle que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années; 9 c’est cheveux blancs pour les hommes que l’intelligence, c’est un âge avancé qu’une vie sans tache ». Et effectivement, c’est toujours difficile aux parents d’un jeune, ou d’un bébé, de comprendre pourquoi il est mort si jeune. D’où parfois la colère de certains parents qui s’élèvent contre Dieu et même perdent la foi. Le livre de la Sagesse (4,10-15) nous dit : « 10 Devenu agréable à Dieu, il a été aimé, et, comme il vivait parmi des pécheurs, il a été transféré. 11 Il a été enlevé, de peur que la malice n’altère son jugement ou que la fourberie ne séduise son âme; 13 Devenu parfait en peu de temps, il a fourni une longue carrière. 14 Son âme était agréable au Seigneur, aussi est-elle sortie en hâte du milieu de la perversité. Les foules voient cela sans comprendre, et il ne leur vient pas à la pensée 15 que la grâce et la miséricorde sont pour ses élus et sa visite pour ses saints ». Si un jeune meurt, ce n’est pas parce Dieu veut punir ni lui, ni ses parents, car jamais Il ne nous punit, au contraire Dieu veut que personne ne se perde. Dieu, dans sa miséricorde, a fait grâce à ce jeune de le prendre maintenant dans son Royaume afin de lui éviter d’être un jour corrompu par le péché s’il devait rester dans ce monde terrestre. Toujours, Dieu veut nous ramener à Lui. On a beau faire toutes les bêtises du monde, tous les péchés possibles, Dieu, parce qu’il nous aime d’un amour incompréhensible, sera toujours prêt à nous les pardonner, Il nous attend, les bras ouverts, comme Il l’a fait pour le fils prodigue ; si nous avons apostasié, renié l’Eglise et ses dogmes, renié notre propre foi, Dieu viendra encore pour nous ramener à Lui comme Il l’a fait pour Osée qui lui avait été infidèle et au lieu de lui faire du mal à celle qui lui a été infidèle, Dieu va de nouveau séduire Osée avec beaucoup de tendresse et d’amour jusqu’à ce qu’elle revienne à Lui. Parce qu’Il nous traite délicatement, Dieu est obligé de régler le degré ou la quantité d’amour qu’il nous accorde selon ce que notre cœur est capable de recevoir, car s’il nous donnait tout son amour, nous mourrons immédiatement sous le poids de son amour. C’est ce que nous dit aussi sœur Faustine (Petit Journal – §§717) : « Tu ne supporterais pas l’immensité de Mon amour si ici, sur la terre, Je te le découvrais dans toute sa plénitude…Mon amour et ma Miséricorde ne connaissent pas de bornes ». Dieu est si proche de nous, et souvent en nous, que nous avons du mal à nous en apercevoir. Si vous écoutez les musulmans qui se sont convertis au christianisme, ils découvrent qu’ils peuvent discuter directement avec Dieu – ce qu’ils ne peuvent pas faire dans l’Islam – et immédiatement presque sentir sa présence autour d’eux, en eux, dans leur corps comme dans leur âme, ils découvrent que Dieu est vivant en nous, que sa Parole agit, qu’il nous demande de pardonner, d’aimer son ennemi, tout cela n’existe pas dans leur religion. Nous avons de la chance d’être catholiques mais nous sommes souvent aveugles et sourds, et nous devons apprendre à redécouvrir les merveilles de Dieu en nous.  Chaque jour, Dieu nous accorde d’innombrables grâces, des signes de son amour, que nous finissons souvent par mettre à la poubelle, parce que nous sommes ou bien des ignorants, ou bien plongés dans le monde, le monde du plaisir, le monde orgueilleux, le monde de l’argent, du pouvoir et des honneurs. Il nous faut nous désencombrer de tout cela pour devenir une bonne terre. Nous devons apprendre à utiliser ce que Dieu nous donne : nos yeux sont faits pour voir les merveilles et les beautés du monde, création de Dieu, et en même temps pour dénicher nos propres défauts afin de nous en débarrasser pour ne causer de tort à personne ; notre langue, nous devons l’ouvrir pour annoncer la Bonne Nouvelle, rendre les gens heureux, louer le Seigneur, prier en toutes circonstances et non pas pour diviser les groupes, dire des mensonges et des calomnies comme le fait l’Esprit du Mal ; notre volonté doit faire place à la volonté divine par l’obéissance aux commandements de Dieu, faire ce que Dieu veut: aimer Dieu et son prochain, et ainsi de suite. Si nous méditons un peu chaque jour sur nos sens, notre intelligence, notre volonté, notre savoir, notre corps, notre esprit, notre intelligence et bien d’autres, nous finirons par comprendre que tout cela nous est donné par Dieu pour être à son service à travers notre prochain. Nous sommes créés par Dieu et nous retournons à Dieu. Et entre les deux, du début à la fin, nous avons le devoir du chrétien, enfant de Dieu, de fixer notre être entier, corps, cœur, âme, esprit sur le Christ afin de vivre dans la paix, la joie sereine, le plus simplement du monde. Nous avons le pouvoir, parce que Dieu nous donne la liberté, de choisir Dieu, en notre être et dans nos actes.

Le semeur est aussi moissonneur. Autrement dit, Dieu est le Semeur. C’est Lui qui sème dans notre cœur la graine qui va nous faire entrer et grandir dans le Royaume. La graine semée en nous c’est la Parole de Dieu, et la Parole c’est le Fils envoyé par le Père, Il est le Verbe incarné, Parole de Dieu devenue chair. Il est aussi la Résurrection et la Vie (Jn 11,25).  Jn 6,63 : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie ». La Parole divine contient en elle-même la Vie et l’Esprit qui met en mouvement. Une Vie divine qui va travailler en nous à la fois comme un extracteur de mauvaises herbes et une force vitale qui nous mène à porter des fruits. Ez 11,19 -20 : « 19 Je leur donnerai un seul cœur et je mettrai en eux un esprit nouveau : j’extirperai de leur chair le cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair. 20 afin qu’ils marchent selon mes lois, qu’ils observent mes coutumes et qu’ils les mettent en pratique. Alors ils seront mon peuple et moi je serai leur Dieu. ». L’expression « ils seront mon peuple et moi je serai leur Dieu » n’est rien d’autre qu’un pacte entre Dieu et nous, et qui nous est offert gratuitement de sa propre initiative parce que Dieu connaît nos faiblesses, et dorénavant, il sera lui-même notre guide. Dieu, qui est Parole Vivante en son Fils incarné, est cette force secrète et mystérieuse qui fait pousser la plante qui paraît grandir d’elle-même parce qu’on ne voit pas l’action mystérieuse de Dieu en nous. Que l’on dorme ou qu’on soit actif, nuit et jour, la parole de Dieu fait son travail. Is 55,10-11 : « 10 De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, 11 ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission ». Nous sommes déjà, maintenant, dans le Royaume de Dieu. Si nous acceptons cette situation, quoi qu’il arrive dans notre vie, la Parole de Dieu fera son chemin et nous fera grandir, et d’elle –même, elle nous procurera des fruits. Alors ce sera la récolte : Dieu fera la récolte après avoir semé son Esprit dans notre cœur, et nous serons dans son Royaume, car c’est là qu’il engrange sa récolte.

Cette parabole est aussi une consolation pour ceux qui prêchent la Bonne Parole « dans le désert », car si la Parole de Dieu semble couler parfois comme « de l’eau sur feuille songe » pour certaines personnes rebelles à Dieu, qui n’entendent pas ou ne veulent pas entendre sa Parole, volontairement sourdes, parce qu’elles ne désirent pas les mettre en pratique, parce qu’elles ne veulent pas se convertir et changer d’attitude ou de vie, la Parole semée, comme un boomerang, atteindra efficacement sa cible tôt ou tard. La Parole de Dieu est toujours efficace.

Le Royaume de Dieu est encore comme un grain de sénevé qui, lorsqu’on le sème sur la terre, est la plus petite de toutes les graines qui sont sur la terre. C’est une toute petite graine qu’on peut à peine voir lorsqu’on vous la dépose dans le creux de la main. Eh bien, le Royaume de Dieu est comparable à ce grain de moutarde. Au début, ce Royaume de Dieu sur terre est tout petit, il paraît très fragile. Mais cette situation ne doit pas nous tromper. Il faut être patient et confiant car il est promis à une réussite exceptionnelle vu l’ampleur de la croissance: le grain de sénevé devient la plus grande de toutes les plantes potagères. Ainsi, malgré les faiblesses de l’Eglise primitive au temps de Jésus, elle est plus active que jamais et s’étend de plus en plus dans le monde entier. Personne ne pourra rien pour contrer l’œuvre de Dieu. On pourra le freiner mais pas l’arrêter.

Avec Marie, louons le Seigneur et remercions-Le de nous inviter à vivre par Lui, avec Lui et en Lui.




11ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Marc 4, 26-34

 

« … Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève,

la semence germe et grandit, il ne sait comment. »

 

Cette image du règne de Dieu est encore vraie aujourd’hui, même si cela fait déjà quelques années que l’homme ne se contente pas de semer : il met de l’engrais (pas toujours naturel …), il arrose ou abrite de la pluie, dans certaines serres on met du chauffage, des lampes pour éclairer et donner l’illusion que c’est le soleil …, quand on ne rajoute pas des OGM pour que les produits recherchés soient plus gros, plus beaux, voire même stériles, des fois que certains aient l’idée de semer les graines sans les acheter au prix fort ! Quel scandale ce serait !

Or, le scandale se trouve plutôt dans la volonté de l’homme de tout maîtriser dans le processus de la pousse des légumes, des fleurs, des céréales ou des autres végétaux que le nature nous propose.

Volonté de puissance, de domination, de richesse …

Des volontés qui ne sont pas celles qui permettent la venue du règne de Dieu.

Et nous sommes tous plus ou moins partie prenante de ce système !

Et pourtant, tout ceux qui ont un jardin potager savent qu’une fois la graine semée, il faut attendre, … et que le résultat n’est pas toujours celui escompté, parfois en plus, parfois en moins, pour des raisons qu’on ne connaît pas, mais dont on se dit que « Dieu seul les sait ! ».

Et d’une certaine manière on retrouve ce que nous dit Jésus dans l’évangile de ce jour.

Que nous demande Jésus ?

Finalement peu de choses : simplement semer ! Le reste est l’affaire de Dieu.

Or, nous les hommes, nous voulons tout faire. Dès que nous faisons quelque chose, nous voulons être les maîtres de tout le processus, depuis le début jusqu’à la fin. Nous voulons semer et moissonner. Mais Jésus nous dit : « L’un sème, l’autre moissonne » (Jn 4,37). Et dès que quelqu’un veut mettre ‘son grain de sel’ dans nos affaires, on a l’impression d’être amoindri et cela tourne à la jalousie ou la bataille.

Mais Dieu nous demande de le laisser mettre son ‘grain de sel’ dans nos affaires.

Semer, et laisser Dieu faire le reste. C’est ce que disait Jeanne d’Arc quand on lui disait qu’elle n’avait pas les moyens de se lancer dans la bataille, elle répondait : « Dieu y pourvoira ! », reprenant la réponse d’Abraham à Isaac concernant l’animal du sacrifice : « C’est Dieu qui pourvoira à l’agneau pour l’holocauste, mon fils » (Gn 22,8).

Dieu nous demande de débuter l’action, et après il se charge du reste (en nous demandant parfois un petit coup de main).

Semer …, mais quelle graine ?

Semer, ce n’est pas construire une cathédrale ou un orphelinat. C’est tout simple…

Certains disent qu’il faut avoir la main, la main verte ! Mais ce qu’il faut, c’est surtout aimer les plantes et bien préparer le terrain.

Il en est de même pour la Parole de Dieu, que nous avons à semer : il faut l’aimer, et donc aimer Dieu. Il faut aussi bien préparer le terrain, c’est-à-dire avoir un minimum de connaissances religieuses (mais pas trop ! certaines personnes sont des exemples pour les autres sans avoir jamais rien appris !).

Et il faut aussi aimer les gens, ce qui veut dire que nous devons éviter d’être égoïste, vantard, m’as-tu vu, etc …

Malheureusement, combien de personnes se sont éloignées de l’Église et de Dieu, parfois pour une simple phrase mal venue d’un prêtre ou d’une autre chrétien qui a parlé d’une situation matrimoniale plutôt bancale au regard de l’Église de parents qui voulaient faire baptiser leur enfant, au lieu de les accueillir et de les accompagner sur un chemin de vie à la lumière de l’Évangile. Ou par le mauvais exemple de chrétiens : « Hein, li sa va la messe, et li l’est pire que nous dans sa vie ».

Si nous voulons mettre en œuvre le règne de Dieu sur cette terre, nous devons semer, aimer Dieu, aimer les autres, et surtout avoir confiance en Dieu, jusqu’au bout, même quand tout semble perdu, comme l’a fait Abraham sur le mont Morrya.

C’est cette confiance absolue en Dieu qui nous permettra de construire le règne de Dieu, comme le fit le centurion de l’armée romaine demandant la guérison de son fils et à qui Jésus répondit : « Va, ton fils est vivant. » (Jn 4,42-54).

Acceptons de n’être qu’un simple semeur, semeur d’idée, semeur de rêve, semeur d’action, et laissons faire Dieu. Acceptons de n’être que « de simples serviteurs [qui] avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17, 10).

Et redisons avec Sœur Faustine : « Jésus, j’ai confiance en toi ! »

Seigneur Jésus,

nous voulons toujours faire quelque chose

qui vienne de nous,

de bout en bout.

Et toi, tu nous dis qu’il nous suffit de semer,

et que tu feras le reste…

Te laisser faire,

accepter de te laisser faire,

te faire entièrement confiance,

voila ce qui est dur pour un humain !

Aide-nous à devenir ton serviteur.

 

Francis Cousin

                      

 

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Fête de St Barnabé, Apôtre (Mt 5,1-12)

Aujourd’hui nous entendons le sermon sur la montagne. Jésus, après avoir appelé les premiers disciples, commence son ministère en Galilée. Nous le voyons aujourd’hui enseigner les Béatitudes. Jésus vient nous apprendre le projet du Père : Dieu a créé l’homme pour le bonheur.

« Quel est l’homme qui veut voir des jours heureux ? » demande saint Benoît dans sa Règle en citant un psaume. N’est-ce pas le désir de chacun d’entre nous ?

Mais Jésus ne profite pas de sa popularité pour faire de la démagogie, pour proposer des joies faciles, des faux-bonheurs. Le bonheur qu’il propose n’est pas celui qu’on attendait ; le bonheur pour Jésus, c’est celui d’un homme qui lutte, qui grandit, qui ne se laisse pas abattre ; c’est le bonheur réservé aux pauvres, aux doux, aux persécutés…une sorte de renversement des propositions courantes du monde ; un bonheur qui est la participation à celui de Jésus. Un bonheur qui vient de notre union à Jésus, doux et humble de cœur.

Puis, dans le prolongement des Béatitudes, Jésus va lancer l’appel à être sel de la terre et lumière du monde. Comme si, après avoir interpellé ses disciples sur le bonheur, Jésus les encourageait à témoigner de ce bonheur. Parce qu’à travers ces deux images du sel et de la lumière, c’est bien de témoignage qu’il s’agit. Le point commun entre le sel et la lumière c’est que tous deux ont un rôle de révélateur.

Le Seigneur nous appelle, en tant que baptisés, à révéler le véritable sens de l’existence, à lui donner encore plus de saveur. En cherchant à vivre selon l’Évangile nous sommes appelés, par notre présence,  à rendre le monde encore meilleur.

Devenir lumière du monde cela signifie parler, agir, se comporter de manière éclairante pour les autres. C’est un appel à rayonner de la joie de l’Évangile, à laisser briller notre espérance. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus y a vu le rayonnement de la charité.

En nous appelant à être sel de la terre et lumière du monde le Christ vient nous dire que nous  ne pouvons pas laisser notre baptême dans notre poche ou sous le boisseau, mais au contraire, que notre foi doit transparaître dans toute notre vie.

Avec l’humilité de ceux qui ont conscience de leur faiblesse, il s’agit de garder vive la conviction que nous avons quelque chose à apporter au monde. Notre manière de regarder les événements, notre attitude vis-à-vis de ceux qui sont rejetés, sont autant de moyens concrets de révéler au monde l’amour de Dieu et son œuvre de salut. C’est en ce sens que Saint Jean-Paul II aimait citer Sainte Catherine de Sienne : « Si vous devenez ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier. »

Ma vie dit-elle Dieu, en qui j’ai mis ma foi et qui rayonne à travers moi ?

P. Antoine Dennemont

 

 




10ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

 

 

« Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? »

 

Réaction surprenante de Jésus ! Et surtout quand il dit à ceux qui l’entourent : « Voici ma mère et mes frères. »

Comment peut-il ne pas reconnaître sa mère et sa parenté ?

Il sait bien tout ce qu’il doit à sa mère depuis qu’il est tout petit, tout ce qu’elle a fait pour lui, l’initiant au fur et à mesure de sa vie à la vie familiale, la vie sociale et surtout à la vie religieuse des juifs, l’emmenant avec Joseph à Jérusalem pour la Pâque …

Déjà quand il avait douze ans, resté au temple avec les docteurs de la loi, il avait fait une réponse surprenante à sa mère : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » (Lc 2,49), qui mettait déjà en premier sa parenté spirituelle avant celle de sa famille humaine.

Ici encore, Jésus sépare sa famille humaine et sa famille spirituelle, et il met en avant ce pour quoi il est venu sur terre : faire de tous les hommes une grande famille autour de son Père et de lui (été du Saint Esprit).

La réponse qu’il donne ce jour là n’est véritablement pour sa famille humaine, parce qu’il sait très bien combien Marie a fait la volonté de Dieu depuis que l’ange Gabriel l’a visité à Nazareth, ainsi que Joseph ; mais sa réponse est donnée en priorité pour tous ceux qui l’écoutent, et qui étaient nombreux ce jour-là, au point « qu’il n’était même pas possible de manger. ».

C’est à eux que s’adresse cette phrase, pour leur dire : « il ne suffit pas de m’écouter. Il faut aussi changer vos cœurs et vos manières de faire pour mettre en pratique tout ce que je vous enseigne. Alors vous pourrez faire partie de ma famille spirituelle, et vous pourrez dire que vous êtes ‘pour moi un frère, une mère’, et vous pourrez aussi dire à mon Père qu’il est votre Père. »

Et plutôt que de se scandaliser des paroles vis-à-vis de sa mère, il nous fait nous mettre parmi tous ceux qui écoutaient Jésus ce jour-là, et prendre pour nous cette phrase, nous interrogeant en nous même : « Est-ce que je fait véritablement la volonté de Dieu ? » ou bien est-ce que me contente de réciter des prières en se disant : « Je suis un bon chrétien, je fais ma prière tous les jours et je jeûne quand il le faut… »

N’oublions pas ce que Jésus a dit : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 7,21).

N’en restons pas à une foi de surface, mais allons vers une foi incarnée qui nous oblige à nous changer, qui nous pousse de l’avant avec et pour les autres. Comme le dit l’apôtre Jacques : « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. » (Jc 2,14-17).

Ne restons pas sur le bord de la route, devant la maison où se trouve Jésus, en l’appelant pour qu’il vienne vers nous. Au contraire, allons nous-même vers lui, dans sa ‘maison’, pour faire corps avec lui et ceux qui sont déjà auprès de lui.

Entrons concrètement dans la famille de Dieu. Et cela demande que nous « mettions les mains dans le cambouis ».

Seigneur Jésus,

souvent nous nous disons chrétiens,

mais nous ne pensons qu’à notre relation

 avec ton Père et toi.

Mais si nous voulons être de ta famille,

 il nous faut regarder vers les autres,

 et mettre ta Parole en œuvre vis-à-vis d’eux,

 les considérer comme notre ‘prochain’

 et avoir de l’amour envers eux.

Donne-nous de ne pas l’oublier.

 

Francis Cousin

                      

 

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10ième Dimanche du Temps Ordinaire – par le Diacre Jacques FOURNIER (Mc 3, 20-35)

« Tous appelés à être « sœurs et frères de Jésus »

(Mc 3, 20-35).

 

          En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir.
Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.
Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »
Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

 

                          

                Nous lisons dans notre évangile de ce jour : « Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent » (Mc 3,31-32). Et un peu plus loin, nous lisons dans ce même Evangile de Marc : Jésus, n’est-il pas « le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs, ne sont-elles pas ici chez nous ? » (Mc 6,3).

            Dans le Nouveau Testament, le mot « frère, ἀδελφός » peut avoir, selon le contexte, de multiples sens :

            1 – Frères de sang comme Simon et André, Jacques et Jean :

            Mc 1,16 : « Comme il passait sur le bord de la mer de Galilée,

            (Jésus) vit Simon et André, le frère de Simon,

                        qui jetaient l’épervier dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. »

            Mc 1,19 : « Et avançant un peu, il vit Jacques, fils de Zébédée,

                                    et Jean son frère,

                                    eux aussi dans leur barque en train d’arranger les filets »

            2 – Demi-frères comme Philippe et Hérode Antipas, avec un même père, le roi Hérode le Grand, mais avec deux mères différentes, Cléopâtre et Malthacé :

            Mc 6,17 : « En effet, c’était lui, Hérode, qui avait envoyé arrêter Jean

                        et l’enchaîner en prison,

                         à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe son frère

                                                                                                          qu’il avait épousée ».

            3 – Cousins, parents éloignés comme « Joset et Jacques » (Mc 6,3) le sont vis-à-vis de Jésus. Et leur mère a le même prénom, très fréquent à l’époque, de la mère de Jésus : Marie. Nous la découvrons ainsi aux côtés d’une autre Marie, « Marie de Magdala », lors des évènements tragiques de la Passion :

             Mc 15,40.47 : « Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance,

                        entre autres Marie de Magdala,

                                               Marie mère de Jacques le petit et de Joset, et Salomé…

                        Or, Marie de Magdala et Marie, mère de Joset,

                                               regardaient où on l’avait mis »

            4 – Disciples de Jésus, recevant par leur foi la même Vie éternelle que celle que le Fils Unique reçoit du Père de toute éternité. En effet, « comme le Père a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même… Je vis par le Père » (Jn 5,26 ; 6,57). C’est donc en lui donnant la vie de toute éternité, que le Père engendre le Fils en « Fils né du Père avant tous les siècles ». Et « le Père, qui », depuis toujours et pour toujours « est vivant » (Jn 6,57), lui donne la vie en lui donnant tout ce qu’il est en lui-même : « Le Père aime le Fils, et il a tout donné en sa main » (Jn 3,35) de telle sorte que « tout ce que le Père a », c’est-à-dire tout ce que le Père est, « est à moi », nous dit Jésus (Jn 16,15 ; 17,10). Or, c’est justement ce Don que le Fils reçoit du Père de toute éternité, ce Don par lequel le Père l’engendre en Fils, que Jésus est venu nous proposer : « Si tu savais le Don de Dieu, et qui est celui qui te dit « Donne-moi à boire » », et il est « l’unique engendré » (Jn 1,14), « c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive » (Jn 4,10). Mais bien sûr, pour le recevoir, il faut croire que ce que Jésus nous dit est vrai : il est bien « l’engendré non pas créé » que le Père, « avant tous les siècles », fait « naître » à la vie éternelle en se donnant à lui. Et à quiconque consentira de tout cœur à accueillir cette vérité éternelle, Jésus lui communiquera à lui aussi ce Don du Père, un Don qui aura dans son cœur les mêmes effets que ceux qu’il a dans le Fils depuis toujours et pour toujours : un engendrement à la Plénitude même de la vie de Dieu… « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive celui qui croit en moi, selon le mot de l’Ecriture : « Des fleuves d’eau vive jailliront de son sein ». Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en lui » (Jn 7,37-39). « Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20,22), dira-t-il, ressuscité, à ses disciples… Recevez « le Don de Dieu » (Ac 8,20 ; 11,17 ; Rm 6,23 ; 1Co 2,12 ; 2Co 9,15 ; 1Th 4,8), « l’Esprit qui est vie » (Ga 5,25), « l’Esprit qui vivifie » (Jn 6,63 ; 2Co 3,6), l’Esprit qui engendre à la Plénitude de la vie éternelle… Et ce Don est totalement gratuit : « Le premier pas que Dieu accomplit vers nous est celui d’un amour donné à l’avance et inconditionnel. Dieu nous aime parce qu’il est amour, et l’amour tend de nature à se répandre, à se donner » (Pape François, mercredi 14 juin 2017). Il suffit juste de consentir, de tout cœur, à le recevoir, ce qui ne peut se faire qu’en acceptant au même moment de laisser de côté tout ce qui lui est contraire… Telle est l’aventure et le combat de la conversion chrétienne, une aventure à reprendre chaque jour, avec l’aide et le soutien de Dieu Lui-même… « Ainsi donc aux païens aussi Dieu a donné la repentance qui conduit à la vie ! » (Ac 11,18).

            La volonté de Dieu à l’égard de tout homme est donc toute simple : que nous acceptions de recevoir, avec bonne volonté, ce Don gratuit de l’Amour, en acceptant au même moment de nous laisser entraîner par lui sur des nouveaux chemin de vie… Si nous consentons ainsi à l’Amour, nous serons engendrés à notre tour, gratuitement, par amour, à la même Plénitude d’être et de vie que Jésus reçoit du Père de toute éternité : nous serons alors pleinement, selon notre condition de créature, des frères et des sœurs de Jésus, appelés à se tourner avec lui vers le même Père pour lui rendre grâce pour tant de bienfaits…

            C’est ce que Jésus déclare ici dans notre Evangile : « «  Qui est ma mère ?  Et qui sont mes frères ? » Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère » » (Mc 3,31‑35). Et une fois ressuscité d’entre les morts, il dira à Marie de Magdala : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17). Cette parole, adressée aux disciples, est valable à travers eux pour tous les hommes de tous les temps qui accepteront de consentir à l’Amour de leur Dieu et Père…

                                              Jacques Fournier




Le Saint Sacrement – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Marc 14, 12-16.22-26

 

« Où veux-tu que nous allions

faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »

 

On peut être surpris par cette demande des disciples qui ne disent pas : ’’Pour que nous mangions la Pâque », mais qui s’adressent directement à Jésus, en insistant sur « Pour que Tu manges la Pâque. »

Sans doute Marc veut montrer que cette Pâque, ce dernier repas de Jésus avec ses disciples, ce repas au cours duquel il va laver les pieds de ses disciples (cf Évangile de Jean), et pour les trois auteurs synoptiques, où il va partager le pain et le vin avec eux, que cette Pâque là, ce n’est pas la Pâque comme le font les autres juifs (dont ses disciples), mais que Jésus va utiliser les rituels de la Pâque juive pour les transformer en un ’’nouveau signe’’, non pas tant pour se souvenir de l’ancien temps, de la libération de l’esclavage des Égyptiens et du dernier repas avant le départ, mais pour donner à ses disciples une force inestimable pour les accompagner sur leur chemin de vie, pour qu’ils puissent aller, avec lui, sur la voie de la vie éternelle.

On ne parle pas de l’agneau, qui est pourtant le mets principal du repas pascal, parce que le véritable agneau pascal, c’est Jésus lui-même qui, à l’issue de ce repas, s’offrira pour mourir afin que tous les hommes puissent vivre de la Vie éternelle.

Qu’est-ce qui est nécessaire pour que l’homme vive ? Manger et boire ! (et dormir).

Jésus va prendre deux éléments du repas pascal : le pain sans levain et le vin.

Comme tous les chefs de famille, Jésus suit la tradition juive ; il refait les gestes des anciens, il prononce les bénédictions, partage le pain entre les convives, et fait circuler la coupe de vin à plusieurs reprises. Mais il va apporter une nouveauté au rituel : le pain qu’il partage, il va dire que c’est son corps, donné pour ses disciples, et pour la coupe de vin, il va dire que c’est son sang, signe de l’alliance nouvelle. En ajoutant, « faites ceci en mémoire de moi. »

Le pain était un élément essentiel de la nourriture de l’époque. De ce fait, le pain était synonyme de vie ; on disait « gagner son pain » pour dire « gagner sa vie ». Consommer le pain partagé par Jésus, c’est aussi ‘gagner’ sa vie, sa vie sur la terre, et surtout la vie éternelle. Jésus avait dit : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » (Jn 5,51).  

Le vin était un des éléments essentiels de toutes les fêtes, « le vin qui réjouit le cœur de l’homme. » (Ps 103,15), qui « égaie la vie » (Qo 10,19). Jésus va l’assimiler à son sang, le sang qui est nécessaire à la vie : si on perd son sang, on perd la vie. « La vie de toute chair, c’est son sang. » (Lev 17,14). Et lors des sacrifices d’expiation des péchés, on versait le sang de l’animal sacrifié sur les personnes qui avaient péché. En assimilant le vin à son sang versé pour la multitude, il montre aux juifs que son sacrifice sur la croix est fait pour le pardon des péchés de cette multitude.

Dans le discours à la synagogue de Capharnaüm, Jésus dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » (Jn 6,56).

C’est pourquoi participer au partage du pain et du vin est appelé communion : communion de chacun avec Jésus, mais aussi, par ce fait même, communion entre tous ceux qui participent à l’eucharistie. C’est sans doute un aspect qui est souvent oublié, parce que nous sommes de plus en plus individualistes, pour ne pas dire égoïstes. Pour beaucoup, les gens communient sans se préoccuper des autres, sans penser que cela devrait changer nos relations avec les autres paroissiens, sans penser que nous faisons alors partie d’un même corps, unis dans une démarche commune, chacun avec ses qualités (et ses défauts) pour avancer et faire avancer l’Église dont nous faisons tous partie.

Communier au corps du Christ, c’est vouloir lui ressembler, vivre comme lui a vécu, préoccupé des pauvres et des petits, préoccupé de justice et de paix, en mettant l’amour de Dieu et des autres au centre de notre vie. C’est suivre l’exhortation de saint Augustin : « Devenez ce que vous recevez ». C’est faire de petits pas sur le chemin de la sainteté.

Seigneur Jésus,

avant de partir vers ton Père,

tu nous as donné ton corps et ton sang

pour être nourriture et boisson de nos âmes,

et nous permettre de nous réunir en une seule Église,

invitée au festin des noces de l’Agneau Pascal.

 

Francis Cousin

                      

 

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