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Rencontre autour de l’Évangile – 17ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Ramassez les morceaux qui restent pour que rien ne soit perdu… « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Jn 6, 1-15)

Le miracle de la multiplication est raconté par les quatre évangélistes. Jean lui donnera valeur de signe pour préparer les foules à entendre le discours sur le pain de vie.

Remarque importante

La méthode proposée pour le partage est un peu différente : il s’agit d’une contemplation de Jésus. C’est pourquoi nous sommes invités à fixer notre attention d’abord sur lui (ce qu’il fait, ce qu’il dit…) afin d’entrer dans ses pensées, son intention, selon le projet de l’évangéliste qui a écrit pour évangéliser catéchiser les lecteurs. 

Regardons – réfléchissons – méditons

Regardons Jésus et suivons-le.

Où se trouve-t-il ? Qui est avec lui ? Quelle est la grande fête qui approche ? Que fait Jésus ?

Quelle est sa préoccupation devant la grande foule qui le suit ?

A qui Jésus s’adresse-t-il ? C’est le même disciple dont la foi sera mise à l’épreuve au chapitre 14, 8-10 ?

Que demande Jésus à ses disciples ? Quels sont les gestes et paroles de Jésus ?

Quelle sera sa réaction devant le comportement de la foule ?

Regardons les disciples

La réponse de Philippe –  L’intervention d’André –  Les services que Jésus leur demande.

Regardons la foule

Pourquoi suit-elle Jésus ? Quelle est sa réaction après avoir mangé à leur faim ?

Notons aussi les objets, les chiffres

Les cinq pains d’orge

Les deux poissons

L’herbe abondante

Noter les expressions qui expriment l’abondance.

Les morceaux qui restent et les douze paniers

Pour l’animateur 

Tout le récit est centré sur Jésus. Il est le personnage qui mène tout ; Il sait ce qu’il va faire. C’est lui qui a l’initiative, même pour la distribution des pains.

La foule qui a faim, la proximité de Pâques, la montagne… ces indications suggèrent un rapprochement avec l’Exode et Moïse. Plus loin, dans le discours à Capharnaüm, il sera question de la manne du désert.

De plus, en situant la multiplication des pains à l’approche de Pâques, Jean nous fait penser à la Cène et au sacrifice de la Croix. Les paroles et gestes de Jésus pour nourrir la foule font penser à l’Eucharistie (Jésus prit les pains, rend grâce, les distribue). A noter que, comme à la Cène, c’est Jésus lui-même qui distribue, et non les disciples. Contrairement aux autres évangélistes, ici la participation des disciples à la réalisation du miracle est réduite. (La question à Philippe, André qui fait signale la présence du jeune garçon avec ses cinq pains d’orge et les deux poissons ; ils font asseoir la foule).

La foule mange à sa faim : Jésus est venu « pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. » Les cinq pains d’orge (font penser au miracle d’Elisée à Sarepta (2R4, 42-44) et surtout à la manne du désert.

L’herbe abondante fait penser aux « verts pâturages » du psaume 23 où le messie berger conduira son troupeau.

Les douze paniers pleins des morceaux qui restent : douze (douze tribus du peuple de Dieu, douze apôtres). Si rien ne doit se perdre, c’est que la vie en abondance apportée par Jésus doit atteindre l’ensemble de l’humanité.

Le récit s’achève sur un malentendu : La foule avait suivi Jésus à cause de tous les miracles qu’elle l’avait vu faire. Jean ne parle pas de miracles, mais de « signes ». Car pour Jésus c’était des signes à travers lesquels il voulait révéler quelque chose de lui-même et de sa mission. A travers le signe de la multiplication des pains, Jésus a voulu faire comprendre quelque chose de son identité et de son enracinement dans l’histoire d’Israël. Il est bien le prophète annoncé par Moïse (« Yahvé, ton Dieu, suscitera pour toi, du milieu de toi, un prophète comme moi que vous écouterez. » Dt 18,15). Mais les juifs comprenaient un messie terrestre. C’est pourquoi Jésus s’enfuit, quand il voit les intentions de la foule. Plus tard il dira : « Mon Royaume n’est pas de ce monde. »

On peut noter que Jean, très habilement, superpose trois moments différents : Le temps d’Exode, la rencontre historique de la foule avec Jésus, et le temps de l’Église (avec l’eucharistie) : la même question demeure : Comment croire en Dieu ? dans le désert (avec le signe de la manne) à travers l’Incarnation (le « signe » de Jésus) ; dans l’Église (le « signe » de l’eucharistie). Suivre Jésus, c’est qu’a fait la foule. Oui, mais pourquoi ?

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

 Seigneur Jésus, tu es le nouveau Moïse. Tu es venu pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance. Tu es venu nous le faire comprendre à travers des signes. Ouvre nos cœurs et nos intelligences pour que nous les accueillions avec foi et amour.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

L’attention de Jésus à la faim de la foule qui le suit.

De quoi les gens ont faim autour de nous ?

Le jeune garçon a mis ce qu’il avait à la disposition de Jésus 

Et nous : qu’est-ce que nous pouvons mettre à sa disposition pour que sa vie en abondance nourrisse nos frères. La multiplication des pains se réalise pour nous à chaque eucharistie.

Comment vivons-nous ces rencontres avec le Christ ? Arrivons-nous à l’heure ? Est-ce que nous prenons le temps de préparer les lectures la veille ? Recevoir le Christ, pain partagé, nous amène-t-il à devenir des hommes et des femmes de partage, attentifs aux besoins de nos frères ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Pain de vie   (carnet des paroisses p.132   c.1, 2, 4)

Seigneur Jésus,

Tu as nourri les foules qui avaient faim de ta Parole.

Lorsqu’il nous semble que nous avons si peu à donner

à nos frères les hommes,

viens nous apprendre à partager.

Tu as besoin de nous pour nourrir aujourd’hui

ceux qui ont faim d’amour, de justice et de dignité.

Apprends-nous à communiquer la vie que

tu nous donnes en abondance,

toi le vivant pour les siècles des siècles.

 

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17ième Dimanche du Temps Ordinaire – Homélie du Père Louis DATTIN

Multiplication des pains

Jn 6, 1-15

Pendant quatre dimanches de suite, frères et sœurs, nous allons aborder le thème de l’Eucharistie : le Pain Vivant, nourriture de nos cœurs, de nos esprits et de nos âmes. Dans l’Evangile de Jean, vous le savez, ce récit de la multiplication des pains se situe juste avant que Jésus ne déclare : « Je suis le Pain Vivant… celui qui mange ce pain-là, vivra pour toujours ».

 

 

Aujourd’hui, il s’agit de pains et de poissons pour apaiser la faim de nos corps, de nourriture terrestre, en quelque sorte.

Ainsi, nous est donnée la clef du miracle : la multiplication des pains annonce l’Eucharistie. Dans ce récit, on nous parle, bien sûr, de Jésus, de Philippe à qui Jésus demande : « Comment pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? », d’André aussi, qui intervient pour faire une remarque un peu ridicule semble-t-il : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains et deux poissons ! » et puis, se rendant compte que c’est disproportionné, il ajoute : « Mais qu’est-ce-que cela pour tant de monde ! » Et pourtant c’est de là que tout va partir, que tout va se déclencher : à partir justement de ces cinq pains et de ces deux poissons !

Qui était-il, ce jeune garçon ? Appelons-le « Hamar » pour plus de commodité.

– « Hamar, où vas-tu ? » C’est sa maman qui le voit suivre tout un groupe de curieux à la recherche de Jésus, le prophète de Nazareth qui guérit les malades et qui raconte des histoires merveilleuses qui gonflent le cœur d’espérance et d’amour.

– Mais, maman, je pars avec les autres, écouter Jésus, le voir guérir les malades.

– Tu es fou, il va s’en aller de l’autre côté du lac, s’enfoncer dans la montagne. Reste ici.

– Oh maman, laisse-moi y aller. Je suis avec mon oncle Yukal. Je ne crains rien.

– Soit, mais avant de partir, prends ces cinq pains et ces deux poissons. Il n’y a rien à manger sur l’autre rive, c’est désert : d’ailleurs cette foule est folle de partir comme ça, à sa suite, sans provisions. Tiens, prends ça… »

Et Hamar se trouve depuis longtemps avec sa bertelle, assis dans l’herbe à écouter Jésus : c’est merveilleux, tellement qu’il n’a même pas pensé à manger son casse-croûte. Et voici qu’un des compagnons de Jésus, s’avance droit sur lui, oui, lui, Hamar et lui demande : « Veux-tu donner tes cinq pains et tes deux poissons ? Le Seigneur en a besoin ! » Dites, si c’était vous, ce jeune garçon, qu’auriez-vous fait ? Bien sûr, sans ses pains et sans ses poissons, le Christ aurait pu nourrir la foule : mais l’aurait-il fait ? Chaque fois que Jésus accomplit un miracle, il répond à un appel, à une proposition.

Rappelez-vous Cana, la Vierge qui lui dit : « Ils n’ont plus de vin », ça ne suffit pas : « Remplissez d’eau ces jarres ». Six cents litres à verser dans les outres, seau après seau ! Quel va et vient ! On doit faire la chaîne comme pour un incendie.

Jésus ne fait jamais un miracle s’il n’y a pas eu auparavant un effort de l’homme, un apport quelconque, une offrande, un cadeau, si minime soit-il ! Regardez à la messe, il n’y a pas d’Eucharistie, pas de Corps et de Sang du Christ, sans qu’auparavant les servants de messe n’aient présenté à l’autel un peu de pain, un peu de vin. Ici, cinq pains et deux poissons.

Hamar aurait très bien pu garder pour lui ses cinq pains et ses deux poissons ! C’est lui qui les avait apportés, sa mère lui avait donné pour lui. Il aurait pu faire une soustraction au lieu de faciliter une multiplication !

C’était une chance pour lui, d’avoir, de quoi manger dans le désert ! Lui, au moins, il était prévoyant ; sa mère l’avait été pour lui. Il ne mourra pas de faim. Eh bien, pas du tout !

Voici qu’Hamar donne tout, tout ce qu’il a… Il aurait pu en garder un peu pour lui : un pain, un poisson. Non ! Tout : les cinq pains et les deux poissons, il les donne au Christ qui, par son pouvoir, va multiplier.

            Raisonnons, réfléchissons : pour multiplier, il faut avoir dès le départ quelque chose. Si je n’ai « rien », multiplier par 10 ou multiplier par 100, c’est toujours « rien« , ça fait toujours zéro… Mais à partir du moment où l’homme offre au Christ quelque chose, oh, pas grand-chose ! Ce « pas grand-chose-là », va pouvoir, avec la force du Christ, être multiplié et nourrir une foule entière. Pour nous, c’est pareil. C’est avec ce que je donne au Seigneur, c’est à partir de ce que je lui offre, que le Seigneur va pouvoir aider les autres, les nourrir, les rassasier. Mais il faut, au départ, ce geste d’offrande : tout comme à la messe, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de communion s’il n’y a pas auparavant l’offertoire des hommes :

Notre pauvre pain, notre pauvre vin qui vont devenir Corps et Sang du Christ versés « pour vous et pour la multitude ».

Le Christ, souvenez-vous aussi de Cana, est toujours celui qui multiplie, mais à partir de ce qui lui est offert.

Hamar, c’est nous ! C’est tout chrétien. Devant l’immensité de la misère du monde – misère physique, misère morale encore bien plus – nous pensons souvent que nos ressources sont bien peu de choses, et c’est vrai ! Mais, si peu que ce soit, si nous donnons, le miracle aura lieu : la générosité entraîne la générosité, le partage entraîne le partage, l’amour entraîne l’amour, la goutte d’eau devient ruisseau puis rivière et le fleuve s’engage dans la mer.

C’est comme cela que se construit le Royaume de Dieu ! Rappelez-vous les émissions télévisées comme le téléthon pour aider les myopathes : au départ, il y a un petit don de celui qui donne le premier et au fur et à mesure, sur l’écran, on voit le chiffre des offrandes qui devient addition et multiplication. Il en est ainsi dans toute l’histoire de l’Eglise.

Regardez le « petit pauvre » d’Assise. François a tout donné, il a tout partagé, puis, avec des milliers de frères mendiants, atteint Rome pour remettre au pape un message d’amour et de charité qui sauvera l’Eglise de cette époque.

Plus près de nous, relisons la vie de St-Vincent-de-Paul avec tous ceux qu’il a entrainés dans son sillage d’amour !

Celle de St-Jean Bosco fondant partout, avec des sommes dont il n’avait pas, au départ, le moindre sou, des orphelinats, des patronages, des sanctuaires, des collèges techniques pour ses apprentis adolescents. Retrouvons le visage de mère Theresa ! Autant de miracles de multiplications dont nous sommes les témoins ; où l’amour de l’homme, multiplié par Dieu, permet de transformer le monde, à partir de quelques pains, de quelques poissons mais aussi de beaucoup d’amour, de détachement, de confiance en Dieu. Le Seigneur, au départ, ne nous demande pas de faire des miracles.

C’est lui qui s’en charge. Il nous demande seulement de donner tout simplement ce que nous avons : nos cinq pains, nos deux poissons. Il se charge du reste. Encore faut-il qu’au départ, nous lui ayons offert ce que nous avons.

Jésus attend le 1er geste de l’homme pour faire le geste de Dieu. Il multiplie ce que nous lui donnons. Mais auparavant, il faut avoir donné, offert nos pauvretés.

Payons de notre personne, humblement, petitement, et les grandes causes s’épanouiront parce que la main de Dieu fera le reste. AMEN




16ième Dimanche du Temps Ordinaire – par le Diacre Jacques FOURNIER (Mc 6, 30-34)

 » Le Seigneur est mon berger « 

(Mc 6, 30-34)

 

          En ce temps-là, après leur première mission, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

                        

       

          Les Apôtres reviennent de mission. Ils sont fatigués… Jésus le voit, et il va aller au-devant de leurs besoins avant même qu’ils lui aient demandé quoique ce soit… Son attitude confirme ici ce qu’il leur avait dit un jour : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles, ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas. Car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l’ayez demandé ». Or, « moi et le Père, nous sommes un » (Mt 6,7-8 ; Jn 10,30)), unis l’un à l’autre dans la communion d’un même Esprit. La Lumière de l’Amour qui brille dans les yeux de Jésus est la même que celle du Père… Ils sont fatigués, ils n’ont rien demandé : « Venez à l’écart et reposez vous un peu »… « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer » (Ps 23)…

         « Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l’écart »… Mais en regardant la direction qu’ils prennent, les gens devinent l’endroit où ils vont accoster. Ils courent sur le bord du lac et arrivent avant eux… Dans leur vie d’hommes et de femmes, ils sont « comme des brebis sans berger », perdus dans ce monde si souvent difficile, ne sachant sur qui compter. Lorsque Jésus débarque, il voit cette grande foule, il perçoit leur détresse, et, littéralement, écrit St Marc, « il fut remué jusqu’aux entrailles », bouleversé de compassion jusqu’au plus profond de lui-même… Aussi va-t-il aller au-devant de leurs besoins avant même qu’ils lui aient demandé quoique ce soit, et « il se mit à les instruire longuement. » 

         Un autre jour, Jésus va croiser près de la porte de la ville de Naïn une veuve qui partait enterrer son fils unique… « En la voyant », Jésus fut à nouveau « remué jusqu’aux entrailles ». Cette femme ne le connaissait pas, elle ne lui demandait rien. Jésus va s’approcher d’elle et lui dire : « Ne pleure pas. » Puis, il va toucher le cercueil en disant : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi. » Le mort se redressa et Jésus le remit à sa mère. Tel est l’Amour de Dieu qui connaît nos vrais besoins avant même que nous lui ayons demandé quoique ce soit…                          DJF




Rencontre autour de l’Évangile – 16ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Jésus fut pris de compassion pour la foule parce ces gens étaient comme des brebis. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 6, 30-34)

Au retour de mission, les apôtres sont fatigués. Jésus les invite à se retirer pour prendre un peu de repos. Mais les foules ne le lâchent plus.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Pourquoi cette démarche des Apôtres au retour de leur mission ? 

Quel est le souci de Jésus ? 

Qu’est-ce que cela nous révèle de Jésus ? 

Qu’est-ce qui faisait courir les foules après Jésus ? 

Quelle est la réaction de Jésus en débarquant ? 

Par quoi Jésus commence-t-il pour répondre aux attentes de cette foule ?   

Pour l’animateur 

C’est pour rendre compte de leur mission que les disciples rejoignent leur Maître ; c’est l’heure du premier bilan. Démarche importante quand on a reçu une mission.

Jésus invite ses amis à prendre du recul par rapport au monde pour jouir d’un repos bien mérité : Cela nous révèle la sollicitude de Jésus pour tous ceux qu’il envoie en mission. 

Ces foules courent après Jésus parce qu’ils ont été témoins de sa bonté en le voyant accueillir les gens, guérir les malades et les infirmes. Jésus ne peut ni ne veut fuir cette foule.

Tout au contraire, Jésus est saisi de pitié (il est ému jusqu’aux entrailles). La compassion de Jésus est comparée à celle d’un berger pour ses brebis. Jésus apparaît comme le Berger divin qui vient enfin prendre le plus grand soin de son peuple.

Jésus commence par instruire longuement la foule. Avant de lui donner du pain, (la suite du récit) c’est d’abord par sa parole que Jésus nourrit les hommes en abondance. C’est par « la Parole » que Jésus s’efforce de rassembler la foule en un nouveau Peuple de Dieu.

Dès le début, l’Église a uni dans l’Eucharistie les « deux tables » : celle de la Parole d’abord, puis celle des pains.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Jésus, quand nous avons peiné pour la mission, pour témoigner de toi, pour porter aux foules le pain de l’évangile, il est bon de nous retrouver auprès de toi, pour t’en parler, pour te rendre grâce, pour nous reposer.

Tu es le bon Pasteur pour ton peuple. Tu es plein de compassion pour toutes ces foules d’aujourd’hui qui cherchent, qui courent après le bonheur. Donne-nous un cœur semblable au tien, capable de s’émouvoir devant tous ces gens qui ont faim, d’être attentif à leur recherche.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quand on a reçu une mission d’Église (pour la catéchèse, pour animer un service d’Église, pour un mouvement) il est indispensable de rendre compte de temps en temps à celui qui nous a confié cette responsabilité : sinon on finit par se croire propriétaire de la mission reçue, on devient à soi-même son maître. Posons-nous la question : à qui je rends compte de la responsabilité qui m’a été confiée ? (Une révision de vie apostolique est nécessaire).

Nous sommes envoyés par Jésus dans le monde d’aujourd’hui : nous sommes ses apôtres dans notre famille, dans notre rue, dans notre quartier, ou notre immeuble, ou notre lieu de travail, ce n’est pas chose facile. Nous avons besoin de nous retrouver auprès de lui de temps en temps : pour lui parler de notre vie, de ce que nous avons pu faire pour vivre en chrétien, pour le remercier du travail qu’il a fait dans le cœur des personnes, pour nous ressourcer.

Prenons-nous le temps de faire silence près du Christ, de nous retremper dans son l’intimité ? Peut-être en profitant d’un temps de vacances.

Sommes-nous, comme notre Maître, attentifs aux besoins et aux attentes des gens de notre temps, qui souvent courent, ici et là, à la recherche d’un miracle, d’une guérison ? Sommes-nous compatissants à leurs souffrances, à leurs problèmes de vie ? Qu’est-ce que nous pouvons leur offrir ? Comme Jésus, est-ce que nous avons le souci de leur donner la Parole pour nourrir leur foi ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Sur les routes des hommes p. 312

Pour les pasteurs d’Église, afin que l’esprit de sagesse et de discernement leur soit toujours donné pour guider le peuple qui leur est confié, prions le Seigneur.

Tous : Seigneur, entends notre prière.

Pour les parents, les catéchistes, qui s’efforcent de faire connaître le Christ et son Évangile aux enfants, prions le Seigneur

Pour tous ceux qui sont à la recherche d’un sens à leur vie, pour tous ceux qui sont dans la détresse : qu’ils puissent rencontrer sur leur route de vrais témoins du Christ et de sa bonté., prions le Seigneur. 

Pour tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté : qu’ils soient hommes et femmes de compassion.

 

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16ième Dimanche du Temps Ordinaire – Homélie du Père Louis DATTIN

Repos spirituel

Mc 6, 30-34

« Reposez-vous un peu ». Eh oui ! « Reposez-vous un peu », c’est une parole de l’Evangile et même l’Evangile d’aujourd’hui ! Nous connaissons l’Evangile du « renoncement« , celui de la « pauvreté« , celui de « l’amour« , celui de la « vigilance« . L’Evangile du « repos » nous est moins familier, comme si le chrétien devait toujours vivre sous pression, le front plissé, anxieux du Royaume de Dieu, tendu et à l’affût de la moindre occasion ! Un homme sérieux : le chrétien !

Il est porteur d’un tel message ! Si vous demandiez à un indifférent de vous dessiner « le portrait- robot » du chrétien, aurait-il, ce chrétien, un visage souriant, détendu, reposé ? Ce n’est pas sûr…et pourtant !

Dimanche dernier, dans l’Evangile, nous avons vu les apôtres partir deux par deux, sans sacs, sans vêtements de rechange, sans argent ; un bâton seulement, une seule tunique, une paire de sandales. Aujourd’hui, ils reviennent et ils racontent à Jésus tout ce qu’ils ont fait et dit. Ce qui est certain, c’est que Jésus les trouve fatigués et qu’il veut les emmener à l’écart, dans un coin tranquille. « Reposez-vous un peu ».

En effet, nous dit St-Marc, « la foule des arrivants et des partants était si grande qu’on n’avait même pas le temps de manger » et c’est certainement d’autorité que Jésus les embarque de l’autre côté du lac. Soulignons au passage, cette délicatesse du Seigneur : il les accueille, il les rassemble, les prend à l’écart et les écoute parler. Il perçoit leur fatigue et aussitôt il organise leur repos.

Oui, il est bien le véritable berger dont nous parle Jérémie dans la première lecture, il s’occupe de ses brebis, il les rassemble et les mène dans un lieu tranquille. « Elles ne seront plus apeurées et accablées et aucune ne sera perdue », déclare le Seigneur. Nous l’avons chanté tout à l’heure : « Sur de frais pâturages il me laisse reposer, je ne manque de rien », « Il me mène auprès des eaux tranquilles, il me fait revivre, il me conduit par les bons sentiers et je ne crains aucun danger, sa houlette me guide et me rassure ».

Il est là, le bon berger, qui veille sur nous, attentif à ce qu’il nous faut. Et sans doute, cet Evangile tombe bien ! Au moment où vous êtes en vacances, où vous vous apprêtez à y partir : le Seigneur vous dit aussi : « Reposez-vous un peu».

En quoi va consister ce repos pour un chrétien ? Comment va-t-il l’organiser, le remplir, le rendre effectivement reposant ? Détendant ? En quoi sa vie chrétienne va-t-elle différer pendant ces semaines de congé ?

N’oublions pas tout d’abord que Jésus n’est pas un entraîneur de performances athlétiques, un soigneur de champions, il n’est pas non plus un chef d’entreprise lointain, toujours prêt à sanctionner nos efforts ou nos insuffisances. C’est un ami avec son ami, un berger avec sa brebis.

Pendant les vacances, il faudrait pouvoir retrouver cette proximité, cette intimité, cette simplicité que nous devrions avoir avec le Seigneur : lui raconter, comme les apôtres, ce que nous avons fait ; faire le point, lui dire ce que nous désirons faire, ce qui marche et ce qui ne marche pas ; prendre du temps pour reprendre conscience que, même invisible, le Christ est au centre de notre action passée et future. Cette vie du Seigneur, elle est d’abord en nous, comme la sève dans la branche, comme l’air dans nos poumons, comme le sang dans nos veines.

La sève, le sang, l’air : nous ne les voyons pas et nous savons cependant qu’ils nous font vivre. Parfois, dans l’action, dans l’agitation, nous ne sommes pas attentifs à cette présence de Dieu… Que de fois durant l’année, nous avons dit à propos de la prière, de l’attention aux autres : « Je n’ai pas le temps » et c’était souvent vrai ! Mais pendant les vacances, si nous n’avons pas le temps, c’est que nous ne voulons pas le prendre et que nous voulons continuer à nous agiter, seulement d’une autre manière. Eh oui, prendre du temps, prendre son temps, vivre à un autre rythme, lever le pied et commencer à regarder autour de nous et en nous, redécouvrir les autres aussi.

Un père de famille me disait au retour des vacances : « Pendant celles-ci, j’ai fait du bateau avec mon fils. Il n’y avait pas de vent, alors je discutai avec lui. Je n’ai pas fait beaucoup de bateau mais j’ai découvert mon fils ! »

Deux jours après, le fils en question me disait : « J’ai découvert mon père ! Il est tout autre que je ne l’imaginais ».

Quel était le plus important ? Faire du bateau ou connaître son fils ? Et pourtant, il ne l’aurait jamais connu s’il n’avait pas fait du bateau avec lui.

Essayons pendant les vacances de reprendre en main notre vie. Nous vivons habituellement immergés dans une existence dont nous ne maîtrisons plus le déroulement ni l’orientation. Nous sommes « emportés », souvent « à la dérive », physiquement, psychologiquement, moralement, spirituellement. « Refaire surface », « se reprendre en main », « reprendre son souffle » : toutes ces expressions disent bien que nous avons conscience qu’il y va de la qualité de notre être.

Les écologistes parlent, ainsi que les syndicalistes de la « qualité de la vie » : qualité de ce que nous mangeons, mais aussi de ce que nous faisons ; qualité de notre existence chrétienne aussi : prendre « le temps de vivre » en chrétien, avec un certain recul pour juger et apprécier ce que je fais tous les jours. Le bon berger m’invite à me reposer sur de frais pâturages. Il veut me conduire auprès des eaux tranquilles pour me faire revivre et me diriger par les bons sentiers. Il désire pour moi du loisir, du repos.

 Du reste, l’invitation du Christ est formelle :

« Venez à moi, vous tous qui peinez et moi je vous procurerai le repos », « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos ».

Un  jardinier me disait  que lorsque ses plantes végétaient, il les changeait de terrain pour les mettre dans une terre riche.

Il appelait ce coin de son jardin « le jardin de la Résurrection ».

Les vacances, le lieu et la façon dont nous les prenons, ce devrait cela : un « jardin de la Résurrection » pour reposer notre corps, apaiser nos nerfs, pour que se renouvelle notre capacité de penser, d’aimer ; un temps pour reconnaître qu’à l’intérieur de ce mouvement de Recréation, de surrection, le Seigneur est vivant ! Voici pourquoi aujourd’hui, le Seigneur nous dit, comme aux apôtres : « Reposez-vous un peu », changez de vie, changez de rythme et vous serez plus vivants de cette vie même de Dieu que l’on appelle « la grâce ».

            Que cette messe elle-même, temps spirituel fort de nos vacances, remette en contact tout notre être, en recherche d’une meilleure forme avec « le Christ Ressuscité » qui est sa « forme définitive » et la nôtre bientôt. AMEN




16ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 6, 30-34) – Francis Cousin

« On n’avait même pas le temps de manger. »

 

L’évangile de ce jour nous parle du retour auprès de Jésus des douze apôtres que celui-ci avait envoyé en mission dimanche dernier.

Il y avait déjà du monde près de Jésus, et les gens allaient et venaient, interrogeaient Jésus … tellement de monde qu’il était impossible aux apôtres de dire ce qu’ils avaient fait et de donner leurs impressions …

Tellement de monde qu’on « n’avait même pas le temps de manger. »

On peut en tirer deux remarques :

La première est l’attention que Jésus a pour ses apôtres : il prend soin d’eux et est bienveillant pour eux … comme il l’est aussi envers nous !

Le problème est que bien souvent nous ne nous en rendons pas compte … nous voyons Dieu trop loin de nous, trop distant … alors que c’est le contraire : il est tout proche de nous … et nous l’appelons comme s’il était loin : « Moi, dit le Seigneur, je ne t’oublierai pas. Car je t’ai gravée sur les paumes de mes mains. » (Is 49,16).

La seconde est cette assertion sur « le temps de manger ».

Jésus aurait pu dire : « Il y a trop de bruit ici … on ne peut pas s’entendre … ce que vous avez à dire ne les concerne pas … ».

Mais non, Jésus parle du temps de manger … comme si c’était sa préoccupation principale. Alors que ce n’était certainement pas le cas … même si dans les évangiles on parle souvent de manger, de repas … ce qui donne pour Jésus l’occasion d’enseignements sur le pur et l’impur (Lc 16,39sv), sur l’attention aux autres (Lc 16,19sv), sur le rôle du sabbat (Mc 2,23sv), ou sur l’accueil des pécheurs (Mc 2,13sv ; Lc 7,36sv) …

Il est vrai que le repas est souvent un moment de convivialité, en communion entre les personnes, comme par exemple le repas offert par Abraham aux trois messagers du chêne de Mambré ; ou le repas de Pâque : « Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. » (Ex 12,4). Ce qui va dans le sens de la première remarque, étendue à l’ensemble des participants réunis autour de Jésus.

Si l’évangéliste nous parle à ce moment de manger, c’est sans doute pour annoncer ce qui va passer après : la multiplication des pains … et ensuite la cène où Jésus partagera le pain et la coupe de vin en leur disant : « Ceci est mon corps, … ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle ».

Cette compassion de Jésus est clairement dite à la fin du récit : « Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. »

Et Jésus, Fils de Dieu, lui qui a dit : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger » (Jn 10,11), réalise la parole du Seigneur rapportée par Jérémie dans la première lecture : « Je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis … Je les ramènerai dans leur enclos, elles seront fécondes et se multiplieront. … Voici venir des jours – oracle du Seigneur–, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. ».

Seigneur Jésus,

on oublie trop souvent

que tu es toujours proche de nous,

que tu penses à nous

plus souvent que nous ne pensons à toi.

N’oublions pas :

« qui mange ma chair et boit mon sang

a la vie éternelle ».

 

                                     Francis Cousin

 

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Prière dim 16° TOB




15ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 6, 7-13) – Francis Cousin

« L’envoi en mission. »

 La semaine dernière, l’évangile se terminait par la phrase suivante : « Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant. ». Jésus enseigne et guérit.

La suite de cet évangile est celui de ce jour, où Jésus envoie les apôtres deux par deux pour la mission : celle de continuer ce que Jésus avait commencé dans les villages à l’entour de Nazareth.

Il leur avait montré comment faire, mais il commence par leur donner quelques consignes pour qu’ils puissent réussir leur mission.

La première chose qu’il leur donne, c’est d’avoir autorité sur les esprits impurs. Ces esprits qui n’ont de cesse de forcer ceux qui sont sous leur coupe à faire le mal, d’inviter au mal … et qui sont souvent des fardeaux pour ceux qui les subissent.

Et avoir autorité sur eux, c’est donner aux apôtres la possibilité de les anéantir, de leur enlever leurs pouvoirs pour que le bien et le beau prennent le dessus.

Cela fait partie de la mission … et donc aussi de la nôtre comme baptisés …

Mais bien souvent, on pense que cela ne nous concerne pas. Bien sûr, n’importe quel baptisé n’a pas la possibilité de lutter contre le démon … il faut réserver cela aux exorcistes … c’est préférable … Mais il y a tout un tas de choses pour lesquelles n’importe qui peut dire : « Ne fais pas cela, ce n’est pas bien. » … et on ne le fait pas toujours … par peur de passer pour un ’’réactionnaire’’, pour un ’’vieux jeu’’, … et on laisse s’installer le mal autour de nous !

La première chose que Jésus donne à ses apôtres après sa résurrection et le don de l’Esprit, c’est : « À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » (Jn 20,23) : Le pardon ! Demander à l’autre de ne pas faire le mal, c’est une manière de proposer le pardon …

La deuxième chose qu’il leur donne, c’est un ensemble de conseils qu’on pourrait traduire par : « Dépouillez-vous de tout ce qui est matériel, faites-vous pauvres, sans rien qui puisse vous donner de l’assurance, pour ne conserver qu’une chose : les Paroles que je vous ai dites, et le fait que je suis toujours avec vous. ». En fait, c’est ce que disait saint Paul la semaine dernière : « Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, [Jésus] qui est mort et ressuscité pour eux. » (2Co 5,15).

Avoir sa vie centrée sur Jésus !

C’est une autre manière de dire ce que Jésus demande à tous eux qui veulent le suivre : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mc 8,34) …

Il leur autorise quand même deux choses : un bâton, pour aider à marcher, et une paire de sandales, pour pouvoir marcher loin…

C’est ce que conseillait le pape François aux jeunes des JMJ de Cracovie, de manière plus actuelle, et avec les mots de maintenant : « Chers amis, Jésus est le Seigneur du risque, il est le Seigneur du toujours ‘‘plus loin’’. Jésus n’est pas le Seigneur du confort, de la sécurité et de la commodité. Pour suivre Jésus, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à changer le canapé contre une paire de chaussures qui t’aideront à marcher, sur des routes jamais rêvées et même pas imaginées, sur des routes qui peuvent ouvrir de nouveaux horizons, capables de propager la joie, cette joie qui naît de l’amour de Dieu, la joie que laissent dans ton cœur chaque geste, chaque attitude de miséricorde. Aller par les routes en suivant la ‘‘folie’’ de notre Dieu qui nous enseigne à le rencontrer en celui qui a faim, en celui qui a soif, en celui qui est nu, dans le malade, dans l’ami qui a mal tourné, dans le détenu, dans le réfugié et dans le migrant, dans le voisin qui est seul. Aller par les routes de notre Dieu qui nous invite à être des acteurs politiques, des personnes qui pensent, des animateurs sociaux. Il nous incite à penser à une économie plus solidaire que celle-ci. Dans les milieux où vous vous trouvez, l’amour de Dieu nous invite à porter la Bonne Nouvelle, en faisant de notre propre vie un don fait à lui et aux autres. Et cela signifie être courageux, cela signifie être libre. »

Cette manière de faire est aussi celle qui a été présentée à ses frères par saint François d’Assise, se faire pauvre pour annoncer l’évangile, et qui continue à l’être à l’heure actuelle. On peut en trouver l’expérience dans le livre « Marcher vers l’inconnu » du frère Jack Mardesic, franciscain, qui vient de sortir et qui sera bientôt en vente à l’AROD.

On aurait tort de penser que ce passage de l’évangile ne concerne que les douze apôtres. Il nous concerne tous.

Car il est de notre mission de baptisés d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus à tous ceux que nous rencontrons.

Ce n’est pas facile … et on l’oublie souvent … Mais … c’est notre mission !

Seigneur Jésus,

les conseils que tu donnes aux douze apôtres

sont toujours valables pour nous.

Mais la société de consommation

dans laquelle nous vivons

nous invite plus à nous prélasser dans le canapé

qu’à chausser nos chaussures de marche

pour aller sur les routes

où le vent de l’Esprit nous portera.

Mais la joie de la rencontre avec les autres

ne viendra jamais du canapé.

                                     Francis Cousin

 

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Prière dim 15° TOB




Rencontre autour de l’Évangile – 15ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Jésus appelle

les Douze et les envoie deux par deux « 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mc 6, 7-13)

Après avoir été mal accueilli dans sa patrie, Nazareth, Jésus est allé dans les villages voisins pour sa mission, et pour la première fois il va associer le groupe des Douze à sa mission.

Le sens des mots

Jésus appelle : Ce verbe « appelle » est particulièrement important dans la foi des chrétiens : Pourquoi ?

Les Douze ? Qui étaient ces Douze ? Pourquoi Jésus les avait-il choisis ? Quelle était leur place parmi les disciples ?

Il les envoie : Quelle est l’importance de ce mot pour l’Église, pour nos communautés de chrétiens, pour chacun de nous ?  A quel sacrement il nous fait penser ? 

Deux par deux : Pourquoi Jésus organise ainsi la mission : Que veut-il nous faire comprendre ? 

Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais : Que signifiait l’expulsion des démons par Jésus ?

Ne rien emporter pour la route : Que signifie cette consigne donnée par Jésus à ceux qu’il envoie ?

« Un bâton…des sandales » : Que signifient ces objets que les missionnaires peuvent prendre avec eux ?

Hospitalité – accueillir- écouter : En quoi ces mots nous indiquent la condition dans laquelle les apôtres doivent exercer leur mission ?

« En secouant la poussière de vos pieds » : Quel peut-être le sens de ce geste ?

Se convertir : Que signifie « se convertir » dans la prédication de Jésus et des apôtres ?

Chassaient beaucoup de démons : Que signifie pour l’Église, pour nous aujourd’hui,  cette action de chasser les démons ?

Faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades : Ce geste est-il encore pratiqué aujourd’hui dans l’Église ?

Pour l’animateur

Jésus appelle : Notre Dieu, le Dieu des chrétiens, est un Dieu qui appelle. Dieu appelle l’homme à vivre en amitié et dans le bonheur avec lui (Genèse), il appelle Abraham, Moïse, les prophètes… Jésus appelle « viens, suis-moi ». Parmi les disciples, Jésus appelle un groupe  « pour  être avec lui » : c’est le groupe des « Douze », qui rappelle les douze tribus d’Israël, sur lequel Jésus va fonder le peuple de la nouvelle alliance. Il passera du temps à former ce groupe d’intimes.

Jésus les envoie : Quand Jésus appelle c’est pour envoyer.  Jésus initie ses compagnons à la mission.

Il les envoie deux par deux : le témoignage de deux personnes était important pour être entendu dans un procès. De plus, Jésus indique que la mission n’est pas une affaire individuelle, mais une démarche communautaire, une action d’équipe.

Il partage avec eux son pouvoir sur les esprits mauvais. L’expulsion des démons était signe de la venue du Royaume.

Ne rien emporter pour la route : Il leur donne des consignes de dépouillement, de pauvreté ; pour leur subsistance, les apôtres sont dépendants de l’accueil qui leur est fait.

Hospitalité-accueillir-écouter : La mission ne consiste pas à imposer, mais à annoncer. La réussite dépend  également de l’accueil qui est fait à la Bonne Nouvelle.

Le bâton et les sandales : Ce qu’il faut pour aller sur les routes. Les missionnaires sont itinérants.

Secouer la poussière des pieds, était un geste symbolique fort qui marquait la rupture avec l’endroit qui avait refusé d’accueillir les apôtres.

Se convertir : L’appel à la conversion faisait partie de la prédication de Jésus  « Le Royaume de Dieu s’est approché. Convertissez-vous ». Se convertir, signifie se détourner d’un genre de vie pour donner à sa vie une orientation nouvelle en accueillant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu qui est là avec Jésus son Envoyé.

Ils chassaient beaucoup de démons : selon la croyance populaire du temps de Jésus, toutes les manifestations du mal (maladies physiques et mentales) étaient attribuées à la présence du démon. Lutter contre ces manifestations prenait souvent la forme d’un exorcisme.

Tous les combats que l’Église engage aujourd’hui pour libérer l’homme de l’esclavage du mal sous toutes ses formes font partie de la Mission et toutes les victoires sont des signes du Royaume. Il ne s’agit pas de voir le démon partout et de multiplier les exorcismes, mais plutôt d’accueillir ceux qui sont encore sous l’emprise de la peur et des chaînes du mal et de leur faire connaître Celui qui nous apporte la réconciliation avec Dieu, la vraie liberté, la paix du cœur.

L’onction de l’huile a un effet bénéfique lorsqu’elle pénètre le corps humain. Dès le début de l’Église, l’Onction des Malades a été pratiquée dans les communautés chrétiennes pour la guérison  corporelle et spirituelle. C’est le sacrement des malades.

 

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus, tu comptes sur nous depuis que tu nous as envoyés en mission, pour porter la Bonne Nouvelle de l’Amour du Père, là où nous vivons. Pardon de ne pas être fidèles ; de ne pas être à la hauteur de la confiance que tu nous fais. Fais de nous des apôtres pour notre temps, nourris de ta Parole, forts contre le mal, artisans d’un monde plus juste et plus fraternel.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Depuis notre confirmation, nous sommes des envoyés en mission : Comment sommes-nous témoins du Christ et du Royaume de Dieu dans notre vie de tous les jours ? 

Ce que Jésus veut, ce sont des apôtres disponibles, pas encombrés. Qu’est-ce qui est possible de faire avec nos petits moyens là où nous vivons ? Croyons-nous suffisamment à la force de l’Esprit Saint qui agit en nous et par nous ? 

L’Envoyé de Jésus doit instaurer un monde plus juste, plus humain, plus fraternel : Est-ce que nous prenons notre part dans l’annonce de la Parole  (catéchèse, préparation au baptême, au mariage, témoignage), dans le combat contre les forces du mal (les  divisions, les mensonges, les injustices, les méchancetés…) 

Quel accueil réservons-nous à la Parole de Dieu quand elle appelle à la conversion ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Tous :  Tu nous appelles à t’aimer

            Ou

            Sur les routes des hommes (carnet paroissial p. 313)

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 15ième Dimanche Temps Ordinaire B

 

 

 

 




15ième Dimanche du Temps Ordinaire – par le Diacre Jacques FOURNIER (Mc 6, 7-13)

 » L’envoi en mission… »

(Mc 6, 7-13)

 

          En ce temps-là,  Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,  et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.  « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »   Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

                     

      Parmi ses disciples, Jésus en avait choisi Douze « pour être ses compagnons et pour les envoyer prêcher avec pouvoir de chasser les démons » (Mc 3,13-19). Aujourd’hui, les Evêques sont leurs successeurs. Leur mission première, avec toute l’Eglise locale dont ils ont la charge, est donc de « prêcher » à la suite du Christ : « Le Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1,15). Et c’est bien ce qu’ils font ici : « Ils partirent et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils chassaient beaucoup de démons »…

Les Douze ont ainsi commencé par rencontrer le Christ « Lumière du monde » (Jn 8,12), et dans la Lumière de son Amour, ils ont pris conscience de leur besoin d’être sauvés : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur », lui dit un jour Simon-Pierre. Et c’est justement à ce moment-là que le Christ le confirma dans sa vocation : « Tu seras pêcheur d’hommes » (Lc 5,1-11).

Attirés, enveloppés et soutenus par la Tendresse et la Miséricorde du Père, les Douze ont consenti à faire la vérité dans leur vie. Ils ont alors reçu le pardon de toutes leurs fautes et la force de se détourner petit à petit du mal pour trouver, avec le Christ, la Plénitude de cette Vie éternelle que le Père veut offrir à tous les hommes, ses enfants. Ce qu’ils ont vécu avec le Christ, voilà donc ce qu’ils doivent annoncer au monde entier en « témoins ». C’est pour cela que le Christ « les envoie deux par deux » car en ce temps-là, « toute affaire devait être instruite sur la base de deux ou trois témoins ». L’annonce de l’Evangile est une aventure vécue en équipe : « Pierre et Jean », « Paul et Barnabé », « Jude et Silas »…

De plus, en cet apprentissage de leur mission future, Jésus veut qu’ils fassent l’expérience de la Providence du Père. Aussi les envoie-t-il sans « pain, ni sac, ni pièces de monnaie ». Et à leur retour, ils constateront par eux-mêmes qu’ils n’ont jamais manqué de rien (Lc 22,35)… Dieu était là et il veillait sur eux… Plus tard, ils partiront sur les routes du monde avec ce qu’ils auront, mais si un jour ils venaient à manquer du nécessaire, ils n’oublieront jamais que le Père est là et s’occupe très concrètement d’eux jusques dans les moindres détails de leur vie. DJF




15ième Dimanche du Temps Ordinaire – Homélie du Père Louis DATTIN

Envoi en mission

Mc 6, 7-13

Vous vous rappelez, frères et sœurs, que dès le début de l’Evangile, Jésus choisit des collaborateurs : il complète son groupe peu à peu, jusqu’à douze, chiffre symbolique indiquant qu’il a l’intention de fonder un nouveau peuple d’Israël à partir de douze tribus et nous voyons ces douze hommes accompagner partout Jésus, se tenant toujours à ses côtés. Mais, s’ils sont là, ce n’est que pour se former pour être envoyés ensuite à leur tour. Jésus va peu à peu leur confier sa propre mission ; eux aussi, ils sont chargés de prêcher : c’est le temps de l’Eglise qui commence. Dieu ne veut pas tout faire : il attend de nous, notre rôle à jouer. Il nous confie ses responsabilités. Très souvent, nous nous faisons du chrétien une image d’un homme fidèle, à côté du Christ, qui l’écoute et essaie de mettre en pratique personnellement son enseignement : ce n’est qu’un seul aspect du chrétien.

Le chrétien, c’est aussi et surtout, celui qui est envoyé par Jésus auprès des autres, pour leur dire à son tour, le message de Jésus qu’il a reçu lui-même : il est le relai, le diffuseur du message de Jésus.

Le chrétien est celui qui est chargé par Jésus de prêcher, d’annoncer la Bonne Nouvelle. Je ne suis pas seulement un chrétien à usage interne c’est-à-dire pour ma sanctification personnelle, mais un chrétien à usage externe, envoyé par le Christ aux autres, pour leur dire à mon tour et leur faire voir, moi aussi, comme témoin, ce que doit savoir, ce que doit faire un chrétien. « Il les envoie » pendant les cinq premiers chapitres de l’Evangile. Marc nous fait voir les disciples formant un groupe uni et soudé, les uns à côté des autres, autour de Jésus.

Dans cet Evangile, c’est le contraire : le Christ les envoie deux par deux, six petits groupes, en mission.

 

 

Ce mouvement d’apostolat et de retour auprès de Jésus puis de départ auprès des autres, c’est le mouvement même du cœur. Votre médecin dirait la « diastole » et la « systole » : le sang se rassemble vers le cœur puis il est propulsé dans les différentes parties du corps pour l’irriguer. Dans notre vie spirituelle, on assiste à ce double mouvement : on se rassemble près de Jésus le dimanche, puis on se disperse dans la vie quotidienne pour y être des témoins de Jésus.

La même chose en nous : des moments de prière, de grande intimité avec Jésus dans le silence, le recueillement, puis le départ vers les autres, le témoignage à leur donner, la vie de Jésus à porter, à colporter, à diffuser autour de nous.

Une vie spirituelle ne sera jamais complète et normale si je me contente :

. ou bien de rester auprès de Jésus, sans aller annoncer sa Parole et diffuser son message ;

. ou bien d’être l’émissaire de Jésus pour les autres sans avoir expérimenté auprès de lui, cette présence silencieuse et attentive qui me permet de dire aux autres ce que j’ai appris de lui.

Que diriez-vous d’une batterie électrique que l’on solliciterait toujours sans jamais la recharger ? Elle serait vite à plat. Mais que diriez-vous aussi d’une batterie chargée dont on ne se servirait jamais ! Dans les 2 cas : elle devient inutile.

A tous les chrétiens qui crient : « Vie intérieure », il faut dire : attention, il y a aussi la mission ! Le message à faire connaitre. A tous  les chrétiens qui disent « la mission, l’apostolat », il faut leur rappeler que ce n’est possible qu’en demeurant au préalable auprès de Jésus, pour nous imprégner de sa Parole et de son Esprit.

« Il les envoie  » deux par deux » » : il faut être deux pour que le témoignage soit valable. Dans la justice des hommes aussi : un seul peut se tromper. Deux témoins, c’est plus convaincant. Dans le Livre des Proverbes, il est dit :

« Deux hommes valent mieux qu’un ; en effet, s’ils tombent, l’un relève l’autre », « Malheur à celui qui est seul, il est peu crédible ».

La première règle de l’apostolat, c’est de faire équipe. Déjà, la vie fraternelle est une prédication vivante : avant même de dire un mot. Rappelez-vous le « Voyez comme ils s’aiment » des premiers Romains voyant vivre les premiers chrétiens. Notre apostolat est en priorité « communautaire ».

Malgré la tentation chez certains de travailler tout seul dans leur coin, volontiers individualistes, nous avons plus confiance en ce que nous faisons nous, tout seuls, « plutôt que de perdre du temps », pense-t-on à le faire avec plusieurs, et puis nous n’aimons pas beaucoup le contrôle de nos frères sur notre conduite… et pourtant ?

La mission n’est pas une œuvre individuelle relevant d’une initiative privée : elle a son origine dans le désir de Jésus, elle est affaire d’équipes, elle est action communautaire. Cela permet de s’épauler l’un l’autre, de se contrôler mutuellement dans le témoignage porté.

            Les voilà donc partis, deux par deux : six groupes. Quelles recommandations Jésus leur donne-t-il ? On ne voit pas Jésus leur donner des recommandations sur le contenu doctrinal, sur « ce qu’il faut dire« , ce qu’il faut prêcher…

Non, il s’occupe d’abord de leur équipement. Le témoignage de vie est en effet plus important que ce qu’ils vont dire, le témoignage de la Parole.

– 1er conseil : la pauvreté. Les disciples doivent se présenter démunis de tout prestige humain : pas d’équipement ni d’équipages, pas de logistique encombrante. Ils n’ont comme appui que leur foi en celui qui les envoie. St-Paul, plus tard, lui aussi, pauvre et vivant au jour le jour, disait : « Nous sommes comme des vases bien fragiles, mais porteurs d’un trésor inestimable : le « message de Dieu ». Aussi, je suis venu sans éloquence, sans philosophie, mais faible, craintif, sans poudre aux yeux, notre seule puissance étant celle de Dieu ».

 – Attention à l’Eglise triomphaliste qui s’appuierait sur ses monuments, sur sa culture, ses traditions, ses influences, ses relations au dépend de ce qui fait sa seule vraie richesse : le message dont elle est porteuse, la présence de Jésus avec elle, est sa seule vraie richesse. Tout le reste n’est que quincaillerie, accessoires. Attention aux chrétiens trop soucieux d’un équipement évangélique, structures lourdes et matérielles pour évangéliser.

– Le Christ préfère des troupes légères, sans bagages encombrants, toujours prêtes à partir ailleurs. St-François Xavier, nous dit-on, est parti du Portugal, en mission, sans aucun bagage, ni coffre, ni malle, seulement son crucifix et son Evangile. S’il avait eu beaucoup de cantines et valises, il serait sans doute resté à Goa au lieu d’aller plus loin, aux Philippines, au Japon et jusque devant la Chine. Ce n’est pas parce qu’une paroisse est suréquipée de moyens audio-visuels, d’informatique et de duplicateurs qu’elle sera plus apostolique.

Frères et sœurs, en plus de cette homélie, résumons-nous : nous avons vu que le Seigneur nous veut à certains moments près de lui, mais qu’il nous envoie près des autres, aller près des autres et revenir vers lui : double mouvement d’écoute de la Parole et de diffusion de cette Parole.

Etre auprès de Jésus n’a jamais été un refuge. C’est plutôt une « station-service » pour repartir en mission auprès des autres. Cette mission est communautaire : jamais un apôtre vrai n’est seul. Il vit avec d’autres.

Enfin, cette mission ne s’appuie pas sur des moyens humains seulement, mais sur sa foi au Seigneur qui nous dit comme à Paul : « Ma grâce te suffit ».  AMEN