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Rencontre autour de l’Évangile – Le Saint Sacrement

 « Prenez, ceci est mon corps.

Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Marc 14, 12-16 ; 16, 22-26)

La fête de la Pâque juive est toute proche. Jésus va entrer dans la grande semaine de sa Passion et de sa mort. Et comme tous les Juifs, il se prépare à prendre le repas pascal avec ses disciples.

Soulignons les mots importants

La fête des pains sans levain : Pour les juifs, pourquoi mangeait-on des pains « azymes » pour la fête de Pâque ?

L’agneau pascal : Quel événement de leur histoire les juifs célébraient en mangeant l’agneau pascal ?

Manger la Pâque : le repas pascal était célébré en famille la veille de la fête et c’est le père qui présidait. Quel sens Jésus va donner à ce repas pascal avec ses disciples ?

Jésus prit du pain : Que signifie le symbole du pain ? Est-ce que cela nous rappelle une parole de Jésus prononcée à Capharnaüm après la multiplication des pains ?

Prononça la bénédiction : Cette prière de bénédiction faisait partie du rituel juif pour le repas pascal. A qui Jésus adresse la bénédiction ?

Le rompit et le leur donna : Que signifie ce geste du pain rompu et donné ?

Prenez, ceci est mon corps : Qu’est-ce que les apôtres tiennent et voient dans leur main ? Et Jésus ne dis pas « ce pain » est mon corps, il dit « ceci » est mon corps : Qu’est-ce qu’il faut comprendre ?

Prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna : Pareillement Jésus ne dit pas « ce vin » est mon sang, mais « ceci » est mon sang : ce qui veut dire ?

Le sang de l’alliance : A quoi Jésus pense en prononçant cette parole ?

Un vin nouveau dans le Royaume de Dieu : Qu’est-ce ce vin nouveau du Royaume de Dieu ?

 

Pour l’animateur   

La fête des « pains sans levain » (Azymes ) était la plus grande fête juive de l’année : en rappelant la libération d’Égypte (le pain avait été cuit à la hâte sans levain), durant 7 jours l’usage du pain fermenté était interdit, on mangeait l’agneau pascal en célébrant les bienfaits de Dieu dans l’espérance du salut messianique. Pratiquement, la Fête des pains azymes et la Pâque était la même chose.

Jésus, en mangeant la Pâque avec ses disciples, faisait de sa mort et de sa résurrection, la Pâque nouvelle : la libération du Mal et de la Mort. L’apôtre Paul a pu dire : « Le Christ notre Pâque a été immolé. Célébrons la Fête non avec du vieux levain… mais avec des azymes (pains sans levain) de pureté et de vérité » (1 Co 5,7-8).

A Capharnaüm Jésus, après avoir multiplié les pains, disait aux juifs : « Je suis le pain de vie » « le pain descendu du ciel ». Le pain est symbole de la nourriture dont nous avons besoin pour vivre, quelle que soit la forme que peut prendre cette nourriture.

La prière de « bénédiction » tenait beaucoup de place dans la prière d’Israël : on bénissait Dieu pour toutes les merveilles qu’il avait accomplies en faveur de son peuple. Bénir, c’est dire du bien. On disait du bien de Dieu, on lui rendait grâce. En tenant le pain, puis la coupe, par sa bénédiction, Jésus rend grâce à son Père. Quand nous célébrons le « Repas du Seigneur », ou l’Eucharistie, nous célébrons le mémorial de la Pâque : c’est une grande action de grâce, pour les merveilles accomplies par Dieu pour et par son Fils, en particulier pour la grande merveille de la résurrection de Jésus et la libération de la mort qu’il nous a obtenue.

Le sang de Jésus, c’est le sang versé, sa vie donnée pour rétablir une amitié définitive et profonde entre Dieu son Père et les hommes. C’est l’alliance nouvelle et éternelle qui passe par le cœur. Jésus met fin à tous les sacrifices d’animaux de l’ancienne Alliance. C’est lui « l’Agneau pascal ».

Jésus annonce que, après sa résurrection, il boira le vin des noces éternelles (le vin nouveau) avec tous ceux qui seront avec lui dans le Royaume de son Père. Dans chaque eucharistie : nous rappelons la mort du Seigneur, nous célébrons la délivrance qu’il nous apporte aujourd’hui parce qu’il est ressuscité et vivant au milieu de nous, et nous attendons la venue du Monde Nouveau, le Royaume de Dieu.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur Jésus tu nous donnes le pain du ciel en nourriture : ton Corps et ton Sang de ressuscité, et tu nourris la vie éternelle qui est déjà en nous depuis notre baptême. Tu nous fais aussi participer à ton œuvre de libération de tous nos frères, en luttant contre tous les esclavages. Seigneur Jésus, fais grandir notre foi en ta présence réelle dans l’Eucharistie.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

Quelle est la place de l’Eucharistie dans notre vie de foi ?

Quelle est la qualité de notre participation au « Repas du Seigneur » ?

Quelle est notre attitude quand nous passons devant le Tabernacle ?

A quoi nous engage le fait de communier au Corps du Christ ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

Je crois en l’Eucharistie

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement du Christ ressuscité, source d’un monde nouveau,

Nourriture pascale d’un peuple en marche vers son Royaume,

Force des baptisés qui ne croient plus en la fatalité du mal.

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de l’amour librement offert, source de toute vie donnée,

Nourriture d’un peuple qui apprend à aimer,

Force des témoins de la puissance cachée de l’amour.

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de la libération de l’esclavage du péché,

Source de la liberté nouvelle de l’homme,

Nourriture d’un peuple qui construit un monde de justice,

Force des témoins qui refusent toute forme d’aliénation

Qui blesse le cœur de Dieu et la dignité de l’homme.

Je crois en l’Eucharistie,

Sacrement de la réconciliation, source de la paix,

Nourriture d’un peuple qui préfère le dialogue à la guerre,

Force des témoins qui inventent les paraboles vivantes de pardon. 

 

 

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La Sainte Trinité – Claude WON FAH HIN

La Sainte Trinité

(Matthieu 28 16–20)

Aujourd’hui, c’est la fête de la Sainte Trinité : Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint Esprit et les trois forment un seul et unique Dieu. Pas la peine d’essayer de comprendre ce mystère car personne n’y arrivera. Sœur Faustine aussi a essayé de le comprendre, et voici ce qu’elle raconte : « 30. Un jour je réfléchissais sur la Sainte Trinité, sur l’Essence divine. Je voulais absolument approfondir et connaître ce mystère de Dieu… Subitement mon esprit fut ravi dans l’autre monde. Je vis une clarté inaccessible où brillaient comme trois sources de lumière, que je ne pouvais comprendre. Il en sortait des paroles sous la forme de foudre, qui encerclaient le ciel et la terre. Ne comprenant rien, j’étais toute triste. Soudain de cette mer de lumière inaccessible, je vis apparaître notre bien-aimé Sauveur, d’une beauté inconcevable. Ses plaies étaient brillantes. Et de cette clarté une voix se fit entendre: « Ce qu’est Dieu dans son être, personne ne peut le saisir en profondeur, ni l’esprit angélique, ni l’esprit humain ». Jésus me dit : « Fais la connaissance de Dieu par la contemplation de ses attributs. » Puis Jésus, de la main, traça le signe de la croix et disparut ». Voilà qui est clair : il n’y a pas à chercher à comprendre et encore moins à essayer de percer le mystère de la Sainte Trinité. Par contre, nous pouvons connaître Dieu en partie par la contemplation de ses attributs, ses prérogatives, ses privilèges, de quoi il peut être content ou mécontent etc…. Ainsi, c’est à travers la Bible que nous apprenons que Dieu est bon, miséricordieux, patient et qu’il ne retient pas nos fautes, qu’il nous pardonne, et surtout qu’il est Amour. Pour connaître Dieu, il faudra donc lire la Bible.

Ceux qui ne connaissent pas Dieu sont ceux qui peuvent aussi blasphémer et faire des sacrilèges. C’est ainsi qu’on peut voir sur les écriteaux des manifestants en France qui sont pour le divorce, l’euthanasie, le mariage entre personnes de même sexe, des blasphèmes de toutes sortes contre Dieu. Ils ne savent vraiment pas ce qu’ils font lorsqu’ils manquent ainsi de respect envers Dieu. C’est pourquoi nous devons prier et évangéliser pour la conversion du monde, et faire des disciples. Le chrétien pratiquant ne prie pas pour lui-même d’abord, mais pour les autres en premier lieu, pour des gens qu’on ne connaît pas, puis pour ceux de la famille, et enfin pour soi-même en dernier. C’est ce que l’on appelle la communion des saints qui est, avant tout, un mouvement fraternel, pour aider à sauver les âmes du monde. Les chrétiens vivant encore sur terre, les âmes du Purgatoire et les saints qui sont déjà au Ciel, tous nous prions les uns pour les autres et pour l’humanité entière, car aucune âme ne peut se sauver toute seule elle-même, dans son coin, en répétant sans cesse durant sa vie entière: « Seigneur, sauve-moi, sauve-moi, sauve-moi ». Et nous verrons cela lorsque nous serons au Ciel. C’est ce que dit le Pape François dans son dernier exhortation apostolique « Gaudete et Exsultate » (Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse ») – §8 :  Ce n’est qu’au jour où tout ce qui est caché sera manifesté que nous découvrirons aussi à quelles âmes nous sommes redevables des tournants décisifs de notre vie personnelle.  Autrement dit, ce n’est que lorsque nous serons au Ciel que nous pourrons savoir quelles sont les âmes qui ont intercédé pour nous sauver, et quelles âmes nous avons sauvé par nos prières et sacrifices. En dernier recours c’est toujours le Christ qui sauve. Si Dieu le permet, il se peut alors, qu’une âme sainte vienne voir une autre âme au Ciel pour lui dire, « c’est grâce à tes prières que je suis au Ciel », parce que le jour où je voulais me suicider, tes prières que tu faisais ce jour-là pour les suicidaires m’ont sauvé »; une autre âme pourra peut-être dire à une autre : « tu m’as sauvé de l’enfer, car je n’ai jamais prié, jamais allé dans une église de toute ma vie, jamais donné un seul centime à un pauvre, j’ai même blasphémé de nombreuses fois contre Dieu », et tes larmes versées pendant tes nombreuses prières, que tu disais avec amour, en sacrifice pour les pécheurs du monde entier, tous les jours de ta vie,  pendant des heures et des heures ont touché le cœur de Dieu qui, alors, s’est tourné vers moi dans sa grande miséricorde, et c’est ainsi que j’ai été sauvé ». C’est cela la communion des saints quand vous dites « je crois en la communion des saints ». C’est pourquoi, on ne peut pas être égoïste dans les prières au point de ne prier, pendant toute une vie, que pour soi-même et sa propre famille, comme dit le proverbe : « pour vivre heureux, vivons caché », égoïstement à deux ou en famille, sans jamais se dépenser pour les autres. Les autres n’ont cas se débrouiller. Il y a des gens qui parlent d’amour sans jamais faire un seul geste gratuit envers les autres, ne cherchant qu’à recevoir sans jamais rien donner. Le chrétien n’agit pas ainsi parce que le Christ n’a jamais agi ainsi.

Dans le premier texte d’aujourd’hui, il est dit (Dt 4,39) : « C’est Yahvé qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre, lui et nul autre ». Il n’y a pas de consensus possible, car nous dit le Pape François, « du consensus se produit une dégradation, un aplatissement vers le bas ».  C’est très clair : il n’y a pas d’autre dieu que Celui que Jésus-Christ nous a appris à connaître. C’est le Christ lui-même en personne qui l’a dit et répété à travers Paul (Rm 3,30) : « Il n’y a qu’un seul Dieu » ; 1Tm 2,5 : « Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même » ; Ep 4,6 : « un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous ».  Il faut être sourd ou aveugle pour ne pas comprendre et en tirer les conclusions. Celui qui a la foi en Dieu ne peut que suivre le Christ et Lui seul. Si votre cœur n’est pas en Jésus-Christ et en Lui seul, alors vous n’avez pas la foi en Dieu car il n’y a pas d’autre dieu et nous dit saint Paul, c’est la foi en Jésus Christ qui sauve. En de nombreuses fois, Jésus dit : ta foi t’a sauvé. Il s’agit de la foi en Jésus-Christ et non pas à d’autre dieu que Lui…car il n’y en a pas d’autre. Et si nous lisons l’Ancien Testament, nous verrons qu’en de nombreuses fois, les prophètes n’ont pas cessé de dénoncer le peuple qui voulait à la fois prier plusieurs dieux dont Yahvé.  C’est pourquoi Moïse, en voyant son peuple adorer le Veau d’Or, s’est mis dans une grande colère et l’a brisé. Le chrétien ne peut pas adorer d’autres dieux que le Christ, vrai Dieu et vrai homme. Le mot « chrétien » vient du mot Christ, et si nous adorons un autre dieu (qui n’existe pas puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu), alors nous ne sommes pas à la suite du Christ et donc nous ne sommes pas chrétiens. Nous ne pouvons plus dire à Dieu que nous ne savions pas. Et en matière de spiritualité, il n’y a pas deux bons choix mais un seul. Faites le bon choix, l’unique bon choix.

 « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit ». Nous sommes donc tous appelés à aller en mission d’évangélisation. Tout le monde est d’accord là-dessus. Mais dans la réalité, mises à part les homélies du samedi ou du dimanche, le catéchisme pour les enfants en semaine, peu de personnes évangélisent les adultes dans les paroisses. De nombreuses paroisses en effet se contentent de soigner les messes du week-end avec une belle chorale et tout le monde est content. Le Diocèse a beaucoup de structures pour l’évangélisation. Pourquoi ne pas former des formateurs de catéchumènes alors qu’il y a un Service Diocésain du Catéchuménat ? Cela pourrait aider ceux que l’on appelle les « recommençants », ceux qui ont tout oublié de la religion catholique. Pourquoi ne pas faire appel à la « Petite École de la Foi » ou créer un groupe de « laïcs en mission » mis en place par le Sedifop ? Pourquoi ne pas développer le « Parcours Alpha » tout nouveau dans le diocèse et qui est une nouvelle forme d’évangélisation pour les catholiques et les non-catholiques et dont deux intervenants, venus de France, ont donné des conférences d’information du vendredi 20 Avril au dimanche 22 Avril 2018 à Saint-Denis. Mais là aussi, il y a une certaine déception car les paroisses ont été informées – même en deux fois précise le responsable –  et il n’y avait le vendredi 20 et samedi 21 que douze ou treize personnes dont seulement deux prêtres, tout en excusant bien sûr certains prêtres âgés ayant une santé fragile. Mais les autres ? De plus, on ne parle pas ici de gens à former pour la préparation au mariage, pour la famille chrétienne, et d’autres mouvements comme le Rosaire ou le secours catholique qui sont aussi des moyens d’évangélisation. Mais comment évangéliser si on n’est pas partie prenante des structures qui existent déjà au Diocèse? Dire qu’il faut évangéliser, c’est bien, le faire c’est encore mieux. Chaque chrétien doit s’impliquer pour évangéliser. Certains responsables de paroisses acceptent parfois difficilement que des intervenants viennent dans leurs paroisses.  On ne peut pas dire qu’il faut évangéliser et être soi-même un obstacle à l’évangélisation. Lc 11,23 : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi et qui ne rassemble pas avec moi disperse ». Et la dispersion, c’est la division, et la division c’est l’œuvre de l’Esprit du Mal. Le Pape François nous parle de « l’esprit d’acédie », septième des péchés capitaux et qui est une sorte de paresse spirituelle qui nous amène à ne faire que le minimum pour Dieu. Le Pape dit (dans son livre « le diable existe vraiment » sorti en 2018 – P.51) : « Nous avons souvent une sensation de fatigue, de pesanteur. C’est l’Esprit d’acédie, de paresse, qui nous tente. En outre nous voyons tout ce qu’il y a à faire, et que nous sommes peu nombreux. Comme les apôtres, nous disons au Seigneur : « Mais qu’est-ce cela pour tant de monde ? » (Jn 6,9). …Combien de fois ne ressentons-nous pas l’envie de rester tranquille sur la rive ? – (Ibid. P.77 : )  La tentation de « s’installer » est présente même dans la vie de l’apostolat…La tentation d’être à l’aise, en sécurité, de tout contrôler, même l’aspect spirituel, peut se présenter sur le chemin de notre vie et de notre ministère de catéchistes. On veut rester dans nos tentes, sur nos montagnes, sur nos rivages, dans nos paroisses, dans nos communautés qui sont si belles et si exemplaires »…et le Pape ajoute : « tout cela ne représente pas forcément un signe de dévotion et d’appartenance ecclésiale, mais plutôt de lâcheté, de confort, d’étroitesse d’esprit, de routine…et la cause principale, d’habitude,  réside dans le fait que nous n’avons pas bien écouté le Fils bien aimé de Dieu, nous ne l’avons pas contemplé, nous ne l’avons pas compris ». P.51 : « Mais le Seigneur nous appelle à prendre le large et à jeter les filets en eaux profondes (Lc 5,4). Il nous appelle à l’annoncer avec audace et ferveur apostolique, à dépenser notre vie à son service. …C’est justement là que vient s’ancrer notre force : dans l’humble confiance de celui qui aime et se sait aimé du Père, qui se sait choisi et envoyé par grâce ». En tout état de cause, continuons à faire confiance en Dieu qui agira pour que les cœurs changent et favorisent les œuvres de Dieu au sein de ce monde et des paroisses afin que davantage de personnes soient évangélisées grâce à une meilleure participation des chrétiens et des responsables à tous les niveaux. Avec Marie, prions pour que les paroisses ne s’installent pas dans leur confort mais jettent leurs filets en eaux plus profondes en mettant plus à profit les structures du Diocèse pour une meilleure évangélisation du monde chrétien et non-chrétien.




La Sainte Trinité – par Francis COUSIN

 Évangile selon saint Matthieu 28,16-20

 

« Je suis avec vous tous les jours

jusqu’à la fin du monde. »

 

On aurait pu prendre comme accroche de ce commentaire, puisque nous fêtons aujourd’hui la Sainte Trinité, une autre phrase de cet évangile : « De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » qui est la seule phrase du nouveau testament dans laquelle on dit que le baptême est donné au nom des trois personnes de la Trinité.

Jésus n’a certainement pas dit cette phrase car dans les Actes des apôtres on ne parle que du ’’baptême au nom de Jésus’’, et ce baptême était au départ réservé aux juifs qui voulaient suivre l’enseignement de Jésus, et non à des personnes de toutes les nations, qui ne sont pas circoncis. On se souvient des réticences de Pierre à frayer avec les ’’impurs’’ pour se rendre chez le centurion Corneille, et il fallut l’intervention de l’Esprit Saint pour qu’il baptise toute la maisonnée « au nom de Jésus Christ ». Et il faudra attendre la prise de Jérusalem avec la destruction du Temple en 70 puis l’expulsion des chrétiens des synagogues pour que les chrétiens se tournent vraiment vers les non-juifs.

Le baptême au nom des trois personnes de la Trinité est donc en fait la mise dans la bouche de Jésus de la pratique liturgique de la communauté de Matthieu au moment où il écrit son évangile.

Mais on peut dire aussi : « Je suis avec vous tous les jours » … Comment ?

Par sa Parole écrite dans les évangiles : C’est le Fils de Dieu qui parle, le Verbe. Mais comme le Fils ne fait rien qu’il n’ait vu faire au Père, la Parole est aussi celle du Père. Et il est aussi avec nous avec le défenseur qu’il nous a envoyé le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint. Et ce sont donc les trois personnes de la Trinité qui sont toujours avec nous.

Ce jour-là, les onze étaient venus « à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre », en Galilée, la Galilée des Nations. La montagne, lieu privilégié de la rencontre entre Dieu et les hommes, où Dieu donne un message et souvent envoie les personnes en mission. Soulignée ici par l’impératif « Allez ! ».

« Ils se prosternèrent » comme on le fait devant les ‘grands’ de ce monde, et surtout devant Dieu. Et ici les onze se prosternent devant Dieu, « mais certains eurent des doutes ». De quels doutes s’agit-il ? Peu importe. Ce qui compte, c’est que même les apôtres, même devant Jésus ressuscité, il y en a qui ont eu des doutes.

Alors quand on a des doutes, des questions, des questionnements, n’en n’ayons pas honte, … parce que nous ne sommes que des humains. Nous avons la foi, comme les apôtres, mais on se pose des questions. Parce qu’il y a des sujets qui nous dépassent, et qu’on ne peut que croire dans la foi (La Trinité par exemple…).

Et dans ce cas, Jésus fait la même chose que pour les apôtres : « Jésus s’approche d’eux » et leur parle. Jésus s’approche de nous et nous parle … dans la prière, dans l’adoration, par d’autres personnes … il ne nous laisse pas seul. Encore faut-il que nous nous laissions approcher par lui, que nous acceptions qu’il vienne nous parler ! Nous dire des choses que nous n’attendions pas, … et qu’il ne nous réponde pas tout de suite … ! Lui-même nous a dit : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez » (Mt 7,7). Alors demandons, cherchons … Ne permettons pas au prince des ténèbres d’avoir prise sur nous et de nous éloigner de Dieu.

Ne restons pas ‘sur place’ à attendre que nos questions trouvent réponses toutes seules. Jésus est avec nous, mais ne fait pas à notre place. Jésus veut des chrétiens pleins d’espérance, en route sur le chemin vers Dieu. Des personnes comme lui qui allait de village en village pour annoncer la Bonne Nouvelle du Salut, mais qui souvent s’éloignait pour prier Dieu son Père.

Nous avons avec nous l’Esprit Saint « qui [ne] fait [pas] de [nous] des esclaves et de [nous] ramène [pas] à la peur » (deuxième lecture), mais qui fait de nous ‘des fils’ de Dieu, nous permettant de lui dire ‘Père’. Comme Jésus le faisait.

Mais saint Paul n’oublie pas de nous rappeler qu’alors il faut que « nous souffrions avec lui (Jésus) pour être avec lui dans la gloire. ». Ce que disait Jésus : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mt 16,24)

 

Seigneur Jésus,

Vers toi je tends les bras.

Tu es toujours là prêt à m’accueillir.

Mais tu n’es jamais seul :

parce qu’avec toi se trouvent toujours

le Père et l’Esprit-Saint,

la Trinité :

Un seul Dieu en trois personnes.

Francis Cousin

                      

 

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La Pentecôte – par Francis COUSIN

 Évangile selon saint Jean 15, 26-27 ; 16,12-15

 

« Marchez sous la conduite de l’Esprit-Saint. »

 

Les trois textes de ce dimanche de Pentecôte Parlent évidemment de l’Esprit-Saint : avant qu’il ne vienne sur les disciples (Évangile), quand il vient sur eux (1° lecture),  et les conséquences une fois qu’il est venu (2° lecture).

Dans l’évangile, Jésus annonce une dernière fois qu’il enverra un ’’Défenseur’’, l’Esprit de Vérité. C’est lui-même qui l’envoie, et non plus le Père à sa demande (Jn 14,16) ou en son nom (Jn 14,26). Mais cet Esprit vient « d’auprès du Père ». Les liens entre les trois personnes de la Trinité sont bien manifestes : « Le Père et moi nous sommes UN » (Jn 10,30), et Jean le redit d’une autre manière à la fin de ce passage : « Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

Quelle est la mission du Saint-Esprit : rendre témoignage de Jésus, rendre témoignage de la Lumière face aux ténèbres, afin que ceux qui le reçoivent puissent, eux aussi, rendre témoignage de la Lumière de Jésus auprès du Monde. Et si cette Parole s’adressait aux disciples, elle s’adresse aussi à nous maintenant, nous qui sommes aves Jésus depuis notre baptême, qui est notre commencement dans la vie de Dieu.

Voilà pourquoi il est important pour nous de « Marcher sous la conduite de l’Esprit-Saint » (2 lecture) pour témoigner de la Vérité. (On remarquera que la nouvelle traduction liturgique est beaucoup plus offensive que l’ancienne : « Laissez-vous mener par l’Esprit » qui pouvait laisser entendre qu’il suffisait d’être passif à l’action de l’Esprit. Ici on nous demande d’être actif, de marcher avec l’Esprit).

« Marcher sous la conduite de l’Esprit-Saint » est une injonction de saint Paul aux Galates. C’est pour lui tellement important qu’il va le dire trois fois dans ce paragraphe, mais à chaque fois de manière différente.

La première : l’injonction. la deuxième fois, l’explication : « si vous vous laissez conduire par l’Esprit … ». La troisième : la conclusion : « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit ».

On remarquera que, dans sa conclusion, Paul change de sujet grammatical : ce n’est plus marchez (presque un ordre), mais marchons, tous ensemble. Paul s’associe aux Galates, ou plutôt l’inverse : il associe les Galates, qu’il considère comme acquis à son argumentaire, à sa propre marche avec l’Esprit-Saint.

Quel est donc son argumentaire ?

« Si vous vous laissez conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la Loi »

L’Esprit a été donné le jour de la Pentecôte, qui était au départ une fête juive, commémorant le don de la Loi à Moïse sur le mont Sinaï cinquante jours après la libération des hébreux de l’esclavage des égyptiens et du passage de la mer Rouge. Pour les chrétiens, la Pentecôte est la commémoration du don de l’Esprit-Saint cinquante jours après la libération du péché et le passage de Jésus de la mort à la Vie. Mais la loi de Dieu présentée par Jésus n’est plus une liste d’obligations écrites sur des tables de pierre, mais un commandement à vivre dans nos cœurs : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

Et Paul va opposer les tendances de la chair aux fruits de l’Esprit.

La Loi fait référence aux tendances de la chair qu’il faut éviter. Et Paul dresse une liste d’actions à laquelle nous mènent les tendances de la chair, les tendances du monde : il en nomme 16, soit 4 x 4, ou 4². Or, pour les juifs, 4 symbolise ce qui touche à la terre, au monde sans Dieu. Il signifie ainsi de manière forte que les tendances de la chair mènent aux ténèbres, au monde des païens.

Par contre, les fruits de l’Esprit sont moins nombreux, puisque Paul en cite 9. Mais 9, c’est 3 x 3, ou 3². Et dans la symbolique chrétienne, 3 représente la Trinité, Dieu en trois personnes. Ainsi, les fruits de l’Esprit mènent à la Vérité, à la Lumière.

Alors, si les fruits de l’Esprit sont moins nombreux, ils n’en demeurent pas moins supérieurs aux tendances de la chair, car ils mènent à la vie spirituelle, à Dieu.

Et, comme « Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises », alors il faut suivre l’Esprit.

Pour nous aussi, qui sommes au Christ par notre baptême, la conclusion est la même : « marchons sous la conduite de l’Esprit ».

Seigneur Jésus,

tu nous envoies l’Esprit de Vérité

qui vient d’auprès du Père,

puissance d’amour qui nous envoie

nous aussi vers les autres,

pour que la Bonne Nouvelle de Jésus

soit répandue sur toute la terre.

Merci de nous avoir envoyé ton Esprit,

et de nous aider à marcher à sa suite.

Francis Cousin

                      

 

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Rencontre autour de l’Évangile – La Pentecôte

« Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui procède du Père, Il rendra témoignage en ma faveur !. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Jean 15, 26-27 ; 16, 12-15)

Dans le discours après la Cène, après avoir prévenu ses disciples que leur mission dans le monde ne sera plus facile qu’elle n’a été pour lui, Jésus leur promet l’assistance de l’Esprit-Saint. 

Soulignons les mots importants

 Le Défenseur :

Pourquoi les disciples auront-ils besoin d’un défenseur ?

Que je vous enverrai d’auprès du Père :

Pourquoi faut-il que Jésus soit auprès du Père pour envoyer l’Esprit-Saint ?

J’aurai encore beaucoup de choses à vous dire :

Comment comprendre cette parole de Jésus ?

L’Esprit de vérité :

Pourquoi Jésus nomme-t-il ainsi l’Esprit ?

Il rendra témoignage :

Quel sera le rôle de l’Esprit par rapport à Jésus ?

L’Esprit vous guidera vers la vérité tout entière, Il fera connaître ce qui va venir : Que veut dire Jésus ?

Il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître :

Quel sera le rôle principal de l’Esprit Saint auprès des apôtres ?

 

Pour l’animateur  

L’Esprit, le Défenseur (15, 26-27). Les disciples doivent savoir que dans les persécutions, ils ne sont pas seuls ; Le Défenseur sera à leur côté, l’Esprit de vérité témoignant pour Jésus. Comme les disciples porteront le même témoignage, on peut en déduire que c’est par les croyants que l’Esprit pourra porter ce témoignage.

Jésus doit passer par la mort et être glorifié dans la résurrection et l’Ascension, pour pouvoir communiquer aux hommes l’Esprit Saint. Dans sa condition terrestre, Jésus n’a pas encore la plénitude de l’Esprit pour pouvoir le donner.

L’Esprit, guide des disciples (16, 12-15) Jésus a donné l’essentiel de sa révélation. La richesse de son message est inépuisable. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans ce qu’il a dit. L’Esprit fera comprendre ce qui s’est passé. Il conduira vers la vérité en faisant découvrir au fur et à mesure tout le contenu de la Bonne Nouvelle et la manière d’en vivre, de la mettre en pratique, dans l’existence quotidienne. Évoquons simplement Philippe qui, guidé par l’Esprit, donne à l’eunuque de relier Js 53,7-8 à Jésus (Ac 8,29).

L’Esprit fera connaître ce qui va venir, mon en prédisant l’avenir ou en apportant une nouvelle révélation inutile après Jésus, mais en éclairant l’avenir à l’aide du mystère de Jésus.

En définitive, l’Esprit poursuit ce que Jésus a fait : révéler aux hommes le mystère de Dieu. Jésus a été le dernier mot de Dieu aux hommes : mais la personne de Jésus reste en partie une énigme pour les hommes, tant que l’Esprit ne nous ouvre pas à l’intelligence profonde de son mystère. L’Esprit reprend ce que le Fils a été et a apporté et qui vient du Père. C’est dans le Christ, interprété par l’Esprit, que le mystère de Dieu se dévoile.

Plus que personne, les parents de petits enfants savent combien l’être humain est fragile. Un banal refroidissement, une infection, une indigestion, cela suffit parfois, le pire peut arriver. La Bible nous le rappelle : nous sommes faits d’une chair fragile, la vie ne tient qu’à un fil. Il en est de même pour nos sentiments, car l’amour, lui aussi, est fragile. Comment pouvons-nous triompher du mal, alors que nous sommes si exposés ?

Mais Jésus nous a donné un Défenseur, son Esprit, présent à tout son Peuple et à chacun de nous. L’Esprit nous ouvre l’intelligence à l’enseignement du Christ et nous rend capables de porter sa Parole et d’y trouver la Vérité de toute chose, qui est la présence du Dieu d’amour.

La Pentecôte proclame ainsi que toute l’œuvre du Christ aboutit à une guérison de la faiblesse humaine, lui-même a insufflé aux apôtres défaits le souffle d’une nouvelle création, son esprit.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Seigneur notre Dieu, nous te rendons grâce pour le don de ton Esprit. Qu’il nous aide à vivre selon la Parole de Jésus ton Fils. Qu’il nous conduise jour après jour à une meilleure connaissance et à un plus grand amour de Jésus. Que sa force nous permette de vaincre nos peurs pour que nous soyons en ce monde difficile ses témoins.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

 Est-ce que je réalise que sans l’Esprit-Saint ma relation avec le Christ et avec son Père est impossible ? Sans l’Esprit-Saint je ne peux pas être « chrétien », c’est-à-dire appartenir au Christ et vivre de sa vie. 

Qu’est-ce que la « vie spirituelle » ? Un moment de prière par-ci par-là, une cérémonie religieuse, telle dévotion… ? Et mon travail, ma famille, tout ce qui remplit mes journées… tout cela serait-il étranger à l’Esprit qui habite en nous ? C’est toute notre vie de baptisé qui doit être une vie « dans l’Esprit » : c’est toute notre vie alors qui est « spirituelle », si nous sommes dociles à l’Esprit qui nous inspire ce qui est bien, ce qui est vrai, ce qui est juste, ce qui est amour.

L’Esprit-Saint fait de nous des fils et des filles du Père, des apôtres, des témoins de Jésus. Où en sommes-nous ?

L’Esprit-Saint est l’âme de l’Église. Comment je considère l’Église ? Comme une simple organisation pour nos besoins religieux ou comme le Peuple de Dieu, le Corps du Christ et le Temple de l’Esprit ?

ENSEMBLE PRIONS  

Esprit-Saint, dès l’origine à l’œuvre sur la terre, tu parlais autrefois par la voix des prophètes. Puis tu vins sur Marie… C’est toi qui dirigeais tous les pas de Jésus. Par toi, Souffle de vie, Christ est ressuscité : les siens l’ont reconnu. Au jour de Pentecôte tu descendis sur eux dans le vent et le feu ; et le timide Apôtre Témoigne au monde entier de la gloire de Dieu. Tu as fait naître l’Église. Dans le cœur du croyant tu choisis ton séjour. Sans toi, nous ne pouvons nommer Dieu « notre Père », ni Jésus « le Seigneur ». Tu fais de nous des fils ; l’étranger devient frère et le monde est meilleur. En nous c’est toi qui pries, et par toi le disciple annonce Jésus Christ. Viens répandre ta vie. Viens ! Le temps de l’Eglise est le temps de l’Esprit.

 

 

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7ième Dimanche de Pâques – par Francis COUSIN

  Évangile selon saint Jean 17, 11-19

 

« Garde mes disciples unis dans ton nom »

 

Malgré la demande de Jésus lors de la grande prière qu’il a faite le jeudi avant qu’il ne soit arrêté et qu’il meure, si l’on regarde la situation actuelle, le moins que l’on puisse dire, c’est que sa demande ne s’est pas réalisée.

Mais ce n’est pas à cause de Dieu qui n’aurait pas voulu que les disciples de Jésus ne soient pas unis, mais c’est bien à cause des humains, des chrétiens, qui n’ont pas réussi à garder cette unité entre eux.

Dès le départ des différences se sont faites jour entre les disciples, avec les ariens, les docètes, les gnostiques … plus tard ce fut le schisme d’Orient (1054), les cathares (XII° siècle), puis les luthériens (1521), les calvinistes (1530) … jusqu’à maintenant où le nombre de sectes se réclamant de Jésus est important (évangélistes, pentecôtistes…), et avec les Lefebvristes qui n’ont pas accepté les conclusions du concile Vatican II.

Des rapprochements ont lieu actuellement entre les différents courants chrétiens, au grand dam de certains qui croient détenir la vérité … Mais celle-ci n’existe que si on suit Jésus qui a dit : « Je suis le chemin, la Vérité et la vie. » (Jn 14,6), et ce qui le représente aujourd’hui, l’Esprit-Saint « qui [nous] rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14,26). C’est ce que nous rappelle saint Jean dans la deuxième lecture : « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection. Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné part à son Esprit ».

C’est le recours à l’Esprit qui a permis de ‘reformer’ les douze apôtres après la défection de Judas (1° lecture). C’est l’Esprit qui a permis la mise en place des différents textes du concile Vatican II. C’est l’Esprit qui est toujours à l’œuvre parmi nous pour nous aider à faire le bien.

Peut-être que parfois certains ont confondu l’Esprit de Dieu, le Saint-Esprit, avec leur ‘petite intelligence’, … et peut-être qu’il nous arrive encore de faire de même !

Mais ce faisant, nous n’avons pas été capables de conserver cette unité entre les chrétiens. Oh, bien sûr, nous n’avons pas créé de nouvelles sectes, mais nous avons mis la désunion dans l’Église, parce que nous pensions avoir la vérité en nous, ou parce que nous pensions que les autres avaient torts… le résultat est le même. Bien souvent,  c’est notre égoïsme qui nous a fait croire que notre pensée était supérieure à celle de l’Église ou de certains de ses membres.

Or, qui dit désunion, dit séparation … et dans l’Église, cela veut dire que l’on se coupe de la Tête de l’Église qui est le Christ.

Ce n’est pas possible pour un Chrétien. Nous devons être unis au Christ, mais aussi nous devons être unis aux autres membres de l’Église ; Jésus nous le dit : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » (Jn 13,35).

L’amour, toujours l’amour !

C’est la seule manière de vivre comme les trois personnes de la Trinité, toujours unies entre elles.

C’est difficile d’aimer tout le monde … mais c’est formidable !

« Qu’il est formidable d’aimer, qu’il est formidable de tout donner pour aimer ! »

Seigneur Jésus,

tu veux vraiment que nous soyons unis

dans le nom de ton Père,

nous tous qui sommes tes disciples,

parce que tu sais que c’est

ce qui nous donnera la joie, le bonheur,

dans l’amour des uns et des autres,

unis comme toi l’est avec ton Père.

Mais tu nous mets en garde

contre ce qui pourrait nous amener

à la désunion : le Mauvais.

Ne nous laisse pas entrer en tentation !

 

Francis Cousin

                      

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7ième Dimanche de Pâques – par le Diacre Jacques FOURNIER (Jn 15, 1-8)

 « Père, garde-les dans la fidélité à ton Nom »

(Jn 17,11b-19)

 

           En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

            

             Juste avant sa Passion, Jésus prie son Père pour ses disciples, et donc pour chacun d’entre nous. Et le Père exauce toujours le Fils : « Père, je te rends grâce de m’avoir écouté. Je savais que tu m’écoutes toujours » (Jn 11,41-42)… Cette prière de Jésus pour nous est donc exaucée, ne l’oublions jamais…

            Et que demande-t-il ? « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton Nom que tu m’as donné en partage pour qu’ils soient un comme nous-mêmes ». Or, « selon une conviction très répandue » à l’époque, « le nom dit la personne en sa profondeur… Aussi, connaître le nom de quelqu’un, c’est avoir accès au Mystère de son Être » (P. Xavier Léon Dufour). Le Père a donc donné au Fils son Nom en partage : il lui a donné d’Être ce qu’il Est. « Dieu Est Lumière » (1Jn 1,5) et « Esprit » (Jn 4,24), le Père Est Lumière et Esprit ? Reprenons notre principe de base : « Le Père aime le Fils et il a tout donné en sa main » (Jn 3,35), tout ce qu’Il Est, tout ce qu’Il a. « Tout ce qu’a le Père est à moi » (Jn 16,15), dit Jésus. Le Fils est donc lui aussi Lumière (Jn 8,12 ; 12,46) et Esprit (2Co 3,17) : il a reçu du Père d’avoir son Nom en partage. C’est pourquoi, « moi et le Père, nous sommes un » (Jn 10,30), unis l’un à l’autre dans la Communion d’un même Esprit, le Père le donnant au Fils par amour, le Fils le recevant du Père dans l’amour, et cela de toute éternité…

            Or « j’ai fait connaître ton Nom aux hommes », dit Jésus à son Père, et il l’a fait en leur donnant à eux aussi de recevoir ce « Nom » en partage. Souvenons-nous : ressuscité, il leur dira : « Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20,22). Par ce Don de l’Esprit, ils seront donc eux aussi en Communion avec Jésus et entre eux « dans l’unité de l’Esprit » (Ep 4,3). Aussi, quand Jésus demande à son Père de garder ses disciples dans la fidélité à son Nom, il lui demande de faire en sorte qu’ils demeurent bien dans ce Mystère de Communion qu’il est venu leur révéler et leur offrir (1Co 1,9), bien tournés vers Lui de tout cœur, accueillant sans cesse ce Don de l’Esprit qui leur est fait… Se repentir, se tourner vers Dieu, rester tourné vers Dieu, tout cela est Don de Dieu (Ac 5,31 ; 11,18 ; Lc 15,1-10). « Dieu, fais-nous revenir, fais luire ta face et nous serons sauvés » (Ps 80).

            Père, « je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais ». Cette demande rejoint la précédente… A la prière du Fils, Dieu le Père veille donc sur chacun des disciples de Jésus, comme un Père sur ses enfants, pour qu’ils ne se laissent pas tenter, pour qu’ils ne s’égarent pas, ne se blessent pas, ne se fassent pas de mal en faisant ce qui serait mal… « Ne nous laisse pas entrer en tentation »… Dieu est donc le premier acteur de notre conversion. Si nous y sommes un tant soit peu attentifs, il saura nous faire comprendre que telle parole, telle décision, telle action pourraient nous détourner de cette Plénitude de Vie qu’il veut voir régner en nous, pour notre seul bien… « Je parle ainsi pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés », « la joie de l’Esprit », l’Esprit donné gratuitement, par amour, « l’Esprit qui sanctifie » (2Th 2,13). 

DJF

       

           




6ième Dimanche de Pâques – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Jean 15, 9-17

 

« Amour ! »

 Après avoir vu la semaine dernière, pour pouvoir porter du fruit, qu’il était nécessaire d’être toujours en lien, nous qui sommes les sarments, avec Jésus qui est le cep de la vigne du Seigneur, le passage de l’évangile de cette semaine nous donne une autre condition pour porter du fruit : Aimer à la manière de Jésus.

Si on regarde les textes de ce jour, on remarque que le verbe ’aimer’ ou le nom ’amour’’ sont utilisés 9 fois dans la seconde lecture pour dix lignes et 10 fois dans l’évangile pour vingt lignes. C’est dire l’importance de ces deux termes.

            Par contre, on ne trouve pas ces mots dans la première lecture, ce qui peut paraître surprenant. En fait, si les mots ne sont pas cités, ils sont toujours présents dans ce qui se passe : l’Esprit-Saint, qui est le centre de l’événement qui permet la reconnaissance de l’action de Dieu envers les non-juifs, étant en effet le fruit de l’amour divin, amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père qui permet à l’Esprit-Saint d’être.

L’amour dont on parle ici n’est pas un amour humain, un amour utilisateur qui permet à l’humain de souvent croire aimer sans rien donner. L’amour est d’abord une relation entre deux personnes ou entre une personne et d’autres personnes. L’amour est d’abord don.

La phrase principale de l’évangile, répétée en partie une deuxième fois, étant : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. ».

L’amour que nous devons avoir les uns avec les autres est donc un amour divin, l’amour de Jésus pour ses apôtres qui est le même que celui du Père envers son Fils : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. »

Le Père aime le Fils, le Fils aime les apôtres, les apôtres aiment ceux qui les entourent … jusqu’à nous qui devons aimer ceux qui nous entourent …

L’origine de l’amour est le Père, qui nous a aimés le premier. C’est lui qui nous a créés, par amour. Dès le départ, la relation entre Dieu et les hommes est fondée sur l’amour de Dieu pour les hommes, un amour tel qu’il envoie son Fils unique, Jésus, « pour que nous vivions par lui » (2° lecture).

Mais aimer comme Dieu, comme Jésus, nous semble quasiment impossible. Si nous regardons notre comportement, on est bien obligé d’admettre que ce ‘premier commandement’ de Jésus, le commandement de l’amour, n’est pas souvent respecté, même chez les chrétiens !

La cause ? Parce que bien souvent nous mettons notre propre personne en premier au lieu d’y mettre Dieu. Notre égoïsme, notre volonté de ‘paraître’, notre affirmation de ‘notre’ pouvoir (ou supposé tel) nous met en dehors des pas de Jésus. Nous n’arrivons pas toujours à résister aux forces du mal, nous refusons parfois de reconnaître la puissance de Satan …

Jésus l’a combattu, dans le désert, dans les possédés, dans l’action des hommes qui l’a mené sur la croix … et nous a mis en garde contre lui : dans l’explication de la parabole du Semeur, il nous indique là où Satan essaye de nous surprendre : « Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. » (Mt 13,22).

Entendre et suivre la Parole de Jésus, c’est ce qui permet d’aimer comme Jésus. Saint Jacques nous le dit dans son épitre : « Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. Car si quelqu’un écoute la Parole sans la mettre en pratique, il est comparable à un homme qui observe dans un miroir son visage tel qu’il est, et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant comment il était. » (Jc 1,21-24).

Et comment montrer qu’on aime Dieu ? Saint Thomas d’Aquin le dit : « La miséricorde qui subvient aux besoins des autres lui agrée davantage, étant plus immédiatement utile au prochain. » (cf GE n° 106). Et le pape François continue : « Celui qui veut vraiment rendre gloire à Dieu par sa vie, celui qui désire réellement se sanctifier pour que son existence glorifie le Saint, est appelé à se consacrer, à s’employer, et à s’évertuer à essayer de vivre les œuvres de miséricorde. C’est ce qu’a parfaitement compris sainte Teresa de Calcutta : ’’Oui, j’ai beaucoup de faiblesses humaines, beaucoup de misères humaines […] Mais il s’abaisse et il se sert de nous, de vous et de moi, pour que nous soyons son amour et sa compassion dans le monde, malgré nos péchés, malgré nos misères et nos défauts. Il dépend de nous pour aimer le monde, et lui prouver à quel point il l’aime. Si nous nous occupons trop de nous-mêmes, nous n’aurons plus de temps pour les autres’’ » (GE n° 107).

 

Seigneur Jésus,

Ton commandement d’amour

est tellement simple … facile à dire.

Mais comme il est difficile à mettre en pratique.

Parce que l’amour gratuit, comme le tien,

n’est pas naturel à l’homme.

Il nous faut faire des efforts,

et rien ne peut se faire si tu ne nous aides,

si nous ne te demandons pas ton aide.

 

Francis Cousin

  

                      

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Rencontre autour de l’Évangile – 6ième Dimanche de Pâques

« Comme le Père m’a aimé,

moi aussi je vous ai aimés. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Jean 15, 9-17)

Nous continuons de méditer sur le grand discours d’adieu que Jésus adresse à ses disciples après la Cène.

Après avoir lu le texte, l’animateur demande à ceux qui le veulent de redire la parole qui l’a touché.

Faire compter combien de fois le mot « aimer » – « amour » – « ami » est employé : Est-ce que cela nous apprend quelque chose sur le climat de cette dernière réunion de Jésus avec ses disciples.

Soulignons les mots importants

Comme le Père m’a aimé : De quel amour Jésus nous aime ?

Demeurez dans mon amour : Ce mot demeurez est cher à saint Jean : Que veut dire Jésus à se disciples ?

Mon commandement : Que demande-t-il à ceux qui veulent le vivre ? « Comme je vous ai aimés » : De quelle manière Jésus aime ses disciples ?

Tout ce que j’ai appris de mon Père : Qu’est-ce que les disciples ont appris de Jésus ?

C’est moi qui vous ai choisis : Que veut dire Jésus ?

Pour que vous partiez, que vous le donniez du fruit : Tout ce que vous demanderez au Père, il vous l’accordera.

 

Pour l’animateur  

Jésus s’adresse aux seuls disciples qui ont fait le bon choix. Dans ce passage seuls demeurent les amis de Jésus. Par 12 fois le mot « amour » résonne c’est l’amour qui enveloppe tout ce discours. « Porter du fruit » équivaut à « aimer ». Dans l’instant où Jésus aime jusqu’au bout (13,1), il invite ses disciples à se greffer sur le même amour. La réciprocité qui est la loi de l’amour joue curieusement dans ce passage : comme le Père m’a aimé, je vous ai aimés…

Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. La réponse de Jésus à l’amour du Père est dirigée vers les disciples. De même la réponse des disciples à l’amour de Jésus pour eux doit se porter sur leurs frères.

Le « comme » répété deux fois est important, car il dit le mystère le plus profond de la révélation : ce n’est pas d’abord une comparaison ; c’est essentiellement un enracinement, un fondement. L’amour du Père et de Jésus s’exprime dans l’incarnation et la mort qui en dit l’aboutissement et le sens.

Jean parle ici de cet amour intime entre le Père et le Fils, qui s’exprime sur la croix (Jn 3,16), modèle et référence, qui fonde la nouvelle communauté : « Quant à nous, aimons, puisque lui nous a aimés le premier » (1 Jn 4,19).

Ici Jésus donne le critère pour reconnaître ses amis : ce sont ceux qui font ce que Jésus leur commande (v.14), c’est-à-dire qui s’aiment les uns les autres (v. 15-17). L’amour, dans l’évangile, reste ce qu’il est dans les textes bibliques : une exigence concrète, une fidélité dans les actes.  De serviteurs, les disciples sont devenus amis. Jésus leur a fait partager ce qu’il a de plus cher, la connaissance du Père  (17,26) dans sa totalité (16,15). Grâce à lui, ils sont comme lui, aimés du Père (16 ; 27). Cette proximité avec Dieu a été de tout temps le rêve des hommes. Dans l’Ancien Testament, quelques amis de dieu, comme Abraham, ont rencontré Dieu comme une personne proche. Moïse aussi a vécu cette expérience mystique, lui « à qui le Seigneur parlait face à face comme un homme parle à son ami » (Ex 33, 11). Ce qui n’était que le privilège de quelques-uns est donné, par Jésus, à tous ceux qui acceptent de devenir ses disciples.

En vérité, cet amour ne saurait être le résultat de la seule décision du croyant : c’est Jésus qui choisit ses amis (6,70 ; 13,18). C’est un don gratuit dont l’homme n’a pas à s’enorgueillir.  

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURSI

Seigneur Jésus, à tout l’amour que le Père a pour toi tu réponds en nous aimant jusqu’à donner ta vie pour nous. A notre tour, à tout l’amour que tu as pour nous, nous devons répondre en aimant nos frères. Fais-nous la grâce de demeurer dans ton amour en aimant nos frères.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

Le chrétien porte ce beau titre d’ami de Jésus Christ. Nous sommes ses amis parce qu’il a donné sa vie pour nous, parce qu’il nous a introduits dans le secret du projet de Dieu sur le monde, parce qu’il nous a choisis. Cette amitié ne doit rien à nos mérites ; elle est le fait du grand amour du Christ pour les hommes. Pourtant on ne saurait se prévaloir de cette amitié sans en vivre les exigences, c’est-à-dire sans demeurer fidèles aux commandements du Père, et sans accomplir la mission pour laquelle le Christ nous envoie dans le monde. Alors, de se savoir ami du Christ peut être pour un homme le comble de la joie :

  • Sommes-nous heureux d’avoir été choisis comme amis par Jésus Christ ?

  • Travaillons-nous à faire connaître aux hommes cette amitié du Christ pour eux ?

  • Pour ce faire, nous conduisons-nous en amis de Jésus Christ par le témoignage d’une vie d’obéissance aux appels du Père, par un véritable amour fraternel les uns pour les autres, par une prière qui manifeste notre joie de passer du temps avec notre Ami ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

  • Prions pour les membres de notre groupe afin qu’ils donnent au monde le témoignage de l’amour fraternel.

 

 

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5ième Dimanche de Pâques – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Jean 15, 1-8

 

« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. »

 

Une fois encore, Jésus nous invite à entrer dans la Vérité. Il nous avait déjà dit : « Je suis la lumière du monde », « Je suis le chemin, la vérité et la vie », « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel », la semaine dernière il disait « Je suis le vrai berger », et cette semaine il nous annonce : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. »

Depuis longtemps, la vigne est une figure allégorique du peuple d’Israël qui a été utilisée par les prophètes et dans les psaumes, et par Jésus lui-même, avec notamment la parabole des vignerons homicides qui est totalement d’actualité au moment où Jésus parle à ses apôtres, le jeudi avant sa mort.

Et la conclusion de cette parabole est semblable à celle du texte d’aujourd’hui : « Le Royaume de Dieu leur sera retiré … pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits ».

Saint Jean ne parle pas de cette parabole, mais ce qu’il dit est semblable : « Demeurez en moi, comme moi en vous. »

C’est cette unité, ce lien, entre les chrétiens et Jésus, et par lui avec le Père, qui est primordial pour la vie en ce monde, et pour la Vie Éternelle.

Et pour montrer l’importance de ce lien, Jésus utilise l’image de la vigne : « Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève. »

Jésus est la vigne, c’est-à-dire le cep, le tronc de la vigne, et nous sommes les sarments, c’est-à-dire les branches issues du cep ; et nous le sommes par notre baptême. Mais il nous faut porter du fruit, utiliser nos talents que nous a confiés le Père pour remplir notre mission qui est de porter témoignage de Jésus ressuscité. Et là, Jésus est clair : si nous ne sommes pas témoins de Jésus, si nous ne portons pas de fruits, « mon Père l’enlève » ; c’est la taille d’hiver où on coupe tous les sarments qui ne sont pas susceptibles de porter du fruit dans l’année, les « gourmands ». Et on les met au feu.

Et par la suite encore, quand les raisins commencent à se former, on fait une deuxième taille pour enlever les petites branches qui ne portent pas de raisins, de manière que la sève soit concentrée dans les branches qui portent du fruit : « Tout sarment qui porte du fruit, [mon Père] le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. »

Il est évident qu’on ne peut pas porter de fruit si on n’est pas relié au cep, donc à Jésus.

Et être relié à Jésus, ce n’est pas ’’automatique’’. Il faut qu’il y ait un lien réciproque entre les deux. De Jésus vers nous, il n’y a pas de problème : « Je suis avec vous tous les jours… » (Mt 28,20). De nous vers Jésus, c’est plus difficile, … il y a des hauts et des bas … pour tout le monde. A cause des attraits du monde, à cause de notre orgueil, de notre suffisance… et parce que nous avons parfois du mal à résister à la tentation que Satan met devant nous …

Seul, nous ne pouvons rien faire. Comme le dit l’adage : « Un chrétien qui s’isole est un chrétien qui s’étiole ». A plusieurs, en groupe, nous pouvons faire davantage … à condition de ne pas s’isoler de l’Église, de ne pas se séparer, comme le font les sectes ou certains groupes informels.

Comment rester ’’branché’’ sur Jésus : la recette est toujours la même : prier, méditer la Parole – seul ou en groupe – recevoir les sacrements et surtout le pain de vie.

Ce n’est pas toujours facile, et c’est plus facile à dire qu’à faire, chacun le sait. Il faut prendre le temps nécessaire pour cela, purifier notre foi. Et alors, tout va bien …

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. »

Seigneur Jésus,

tu nous aimes d’un amour infini,

et tu demeures en chacun de nous.

Mais tu veux que, nous aussi,  à ton exemple,

nous demeurions en toi,

que nous écoutions ta Parole

et que nous la mettions en pratique,

au risque d’être séparé de toi,

coupée comme la branche stérile.

Aide-nous à résister aux tentations

du monde et de Satan,

et fais grandir notre foi.

Francis Cousin

  

                      

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